Wiki Guy de Rambaud
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                                        Thomas Villaret de Joyeuse

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Thomas Villaret de Joyeuse (1747 - 1812).

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Médaille de table en argent offerte par le vice-amiral Pierre André de Suffren de Saint-Tropez à Villaret de Joyeuse. Ils sont tous les deux les témoins au mariage de Benoît de Rambaud, à Versailles en 1785.

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Combats de Prairial (1794).

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Lettres de Louis-Thomas Villaret de Joyeuse, Capitaine général de la Martinique et de Sainte-Lucie (1802 - 1809).

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Dans le style de Joseph-Siffred Duplessis, un portrait de l'Amiral Villaret de Joyeuse.

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Le nom de Villaret de Joyeuse inscrit sur l'Arc de Triomphe.

Thomas Villaret de Joyeuse, puis avant 1789 Louis Marie Thomas de Joyeuse, et après 1792 Louis Thomas Villaret-Joyeuse, signe à cette époque Villaret[1]. Il est né le 29 mai 1747 à Auch[2], et baptisé dans la cathédrale Sainte-Marie. Il est décédé le 24 juillet 1812, à Venise[3], et repose, selon son souhait, dans l'île du Lido de Venise, juste au bord de la mer[4].


Né dans une famille d'officiers, d'un père anobli par ses fonctions[5], Thomas Villaret de Joyeuse est destiné par sa famille à la carrière ecclésiastique ; mais son goût pour le métier des armes l'emporte. Il s'enrôle en 1764 dans les gendarmes du roi, qu'il quitte à la suite d'un duel dans lequel il tue son adversaire[6][7].

Villaret de Joyeuse entre dans la marine royale comme volontaire dès 1765[8]. En 1768, il est enseigne de vaisseau à la Compagnie des Indes. Son avancement est lent comme tous les officiers bleus[9]. La protection du Chevalier de Ternay, son parent, alors gouverneur de l'Isle-de-France (Mauritius), le fait nommer lieutenant de frégate en 1773[10], après plusieurs campagnes dans les mers des Indes. Il est aussi connu pour son rôle dans la défense de Pondichéry, en 1778.

En 1781, il est capitaine de brûlot et il rejoint l'escadre de Pierre André de Suffren, qui lui confie des commandements, lui fait intégrer le Grand Corps[11], puis l'appelle, en 1782, comme aide de camp.

Villaret de Joyeuse gagne l'indéfectible estime de Pierre André de Suffren après le succès de son intrépide mission sur Madras et son courageux sacrifice qui permettent de sauver l'escadre française d'un anéantissement certain. En 1783, le roi le nomme Grand-croix de l'Ordre militaire de Saint-Louis pour action d'éclat[12]. En 1784, il reçoit sa nomination au grade de Lieutenant des vaisseaux du Roi[13]. Il connaît l’époque où la marine de Louis XVI sait affronter avec succès la Royal Navy pendant la Guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique.

Messire Thomas-Louis de Villaret, chevalier de Joyeuse se marie avec Félicité de Villars de Roche, à Versailles, le 13 mai 1788, à Lorient[14][15]. Elle est la descendante d'Itier de Vilars, qui vers 1090 est témoin d'une donation de Maynard de Ciserio à l'abbaye de Baignes. Ils ont une fille et deux fils, dont Alexis Jean Marie, né à Lorient en 1788, futur capitaine de vaisseau, chevalier de l’ordre de Saint-Louis et de la Légion d'honneur.

Thomas Villaret de Joyeuse est d'une noblesse récente et non titrée. Cela va néanmoins suffire pour qu'il soit persécuté comme aristocrate. Son nom doit devenir dès le début de la Révolution Villaret-Joyeuse, voir Villaret.

C'est néanmoins du fait de l'élimination des aristocrates du Grand corps que ce petit noble de province va avoir de l'avancement[16]. Thomas de Joyeuse est certes aussi franc-maçon, mais chez les officiers de marine c'est fréquent[17].

Villaret est major général de la marine, en 1791, à Brest[18]. En tant que jeune officier, il a servi dans Saint-Domingue dans le 1791-1792 et bloque la côte vendéenne en 1793[19]. La même année il est enfin nommé capitaine de vaisseau.

Villaret essaie d’éviter la fin de notre Marine de guerre pendant la Révolution du fait du manque d’entretien des navires, des défaites et de l’anarchie régnant dans les ports et les arsenaux. Contrairement à la plupart des autres officiers de notre Marine, il n’émigre pas. Son fervent patriotisme donne à Thomas Villaret-Joyeuse le grade de Contre-amiral (novembre 1793), puis de vice-amiral, en 1794. En tant que commandant de la flotte de Brest en 1794-1796, il participe à plusieurs des plus importantes opérations navales, y compris la bataille infâme du 13 prairial an II (28 mai/1er juin 1794)[20]. Louis Thomas Villaret-Joyeuse est l'un des plus importants amiraux de la 1re République[21].

Élu fin 1796 au Conseil des Cinq-Cents, par le département du Morbihan, il siège avec un groupe de tendance royaliste. Les députés composant ce club sont des modérés qui ne souhaitent pas un retour à l’Ancien Régime, mais plutôt une monarchie constitutionnelle qui acceptant certains acquis de la Révolution. Villaret de Joyeuse est fortement impliqué dans le débat politique concernant Saint-Domingue et les autres colonies françaises[22]. Il entre en conflit assez violent avec le ministre de la Marine et des colonies qui cherche à faire appliquer l’abolition de l'esclavage dans les colonies. Villaret dont le frère possède une grande plantation dans à l’Isle de France (Mauritius) devient le principal porte-parole du lobby colonial. Secrétaire du Conseil[23], il est néanmoins condamné à la déportation par la loi du 19 Fructidor an V, car les républicains craignent un retour en force des royalistes.

Il est innocenté par Napoléon[24]. Il lui redonne le commandement de l’escadre de Brest en mars 1801. Il va devenir un administrateur colonial important sous Napoléon Bonaparte[25]. Après avoir conduit l’expédition du général Leclerc à Saint-Domingue, envoyée pour combattre Toussaint Louverture, il reste aux Antilles comme Capitaine général de La Martinique et de Sainte-Lucie (1802 - 1809). Louis-Thomas Villaret de Joyeuse est fait Grand-aigle de la Légion d'Honneur en 1805[26], et Comte d'Empire en 1808[27][28].

Face à la menace d'une invasion britannique et une population noire agitée du fait de la Révolution haïtienne, il garde le contrôle de l'île jusqu'en 1809[29]. Cette année là, il doit résister courageusement à un corps expéditionnaire anglais. Il enferme nos troupes dans les forts, mais ils doivent capituler sous le nombre au bout de trois semaines.

Lorsque Villaret revient en France. Il est considéré comme responsable de la perte des îles et est exilé à Rouen jusqu’en avril 1811. En 1811, Napoléon relève Villaret de sa disgrâce et le nomme Gouverneur général de Venise, en 1812, mais une crise d’hydropisie le terrasse peu après, le 24 juillet 1812[30][31].


Son dossier militaire nous dit qu’il...

... a fait 28 campagnes, a passé 16 ans et 1/2 à la mer et a été blessé deux fois, cinq campagnes dans l’Inde sous les ordres de Mr. De Suffren, trois combats dans la guerre de la révolution.


Article détaillé : Pierre André de Suffren


Article détaillé : Benoît de Rambaud dans l'océan Indien

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Villaret de Joyeuse.

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SA FAMILLE ET SA JEUNESSE[]

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Ses parents[]

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Blason des Villaret de Joyeuse.

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Sa statue et la place Villaret Joyeuse, à Auch, où il est né.

Quand Louis Marie Thomas Villaret de Joyeuse naît le 29 mai 1747 à Auch[32], place de la Treille, aujourd'hui place Villaret de Joyeuse, il est baptisé en la cathédrale Sainte-Marie. Rien ne semble destiner Thomas Villaret de Joyeuse à devenir un amiral de la flotte pendant la Terreur.

Villaret de Joyeuse est né dans une famille d'officiers de l'armée. Outre son père, ancien capitaine de dragons, son oncle Jean Villaret de Joyeuse a été capitaine dans l'infanterie et Chevalier dans l'Ordre de Saint-Louis.

Son père achète la charge de contrôleur receveur général des Domaines du Roy de la généralité d'Auch[33]. Ses hautes fonctions lui confèrent le statut de noble après vingt ans de service[34].

Sa famille tient un rang distingué dans cette ville de Gascogne. Sa mère, Thérèse de Courtade de Nyvernais, est d’une famille établie de longue date à Auch, ville où les marins sont relativement rares.

Le blason des Villaret de Joyeuse est D'or à trois monts de gueules rangés en fasce, mouvant du bas de l'écu et sommés chacun d'une corneille de sable. L’oncle du futur amiral, chef des ingénieurs géographes du roi ne signent que Villaret[35], mais la noblesse avant l'Empire n'a souvent pas de particule nobiliaire et de titres ronflants.

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La cathédrale Sainte-Marie dans laquelle il est baptisé.

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Ses origines lointaines[]

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Guillaume de Villaret. Thomas est noble[36], mais la filiation des Villaret de Joyeuse avec les Villaret (Provence) n'est pas clairement établie[37]. Ils semblent descendre d'une famille noble de Rodez appauvrie et devenue bourgeoise... en noblesse dormante[38][39].

Ses parents prétendent descendre d’une maison de chevalerie, les Villaret (Provence), grands maîtres de l’ordre de Malte en 1280 et 1306[40].

La plupart des encyclopédistes ou ses biographes disent Villaret de Joyeuse d'origines nobles[41][42][43][44]... avant qu'il soit fait comte de l'Empire[45][46][47][48]. Certains soi-disant historiens français de nos jours, le disent roturier. Mais Thomas Villaret de Joyeuse est pour les révolutionnaires un aristocrate car ils s'en tiennent aux actes, bien avant que Bluche donne ce conseil aux historiens.

Il existe une famille noble du Gévaudan établie en Rouergue, dans la baronnie de Sévérac, au début du XVIe siècle, les Villaret. Ils se divisent en trois branches, celle de la Calsade, celle du Quercy et celle de Rodez. La famille de Villaret de Joyeuse, qui donna le célèbre amiral de ce nom, se rattachait à cette Maison[49]. Cette famille compte un docteur et avocat en juge au marquisat de Séverac ; Jean de Villaret son fils, conseiller du Roi et maître d'hôtel ordinaire de Sa Majesté, général des Revues au siège d'Elne, de Gollioure et au siège de Perpignan ; il a une grande réputation comme homme de guerre et comme diplomate. Claude de Villaret son frère, est surtout homme de guerre et prend parti pour Condé après la Fronde.

Mais après leurs ancêtres illustres, mais frondeurs, les Villaret sont les types représentatifs de cas de famille noble appauvrie et devenue bourgeoise en noblesse dormante, car ils peuvent reprendre leur place dans les rangs de la noblesse si leur fortune se reconstitue. Leur Livre de Raison nous fait assister à l'effort de tous les membres de la famille pour reprendre l'ancien rang[50].

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Ses frères et sœur[]

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Son frère aîné commande à la descente de Quiberon, en 1795, l'artillerie de l'armée royale.

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23. Comte Villaret de Joyeuse. Lettre autographe signée : Villaret de Joyeuse, Versailles, le 27 décembre 1861, adressée à une duchesse. Un extrait de la correspondance de son neveu du temps de Frohsdorff.

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Les frères Villaret de Joyeuse en Martinique...

Le Chevalier de Ternay, alors gouverneur de l'Isle-de-France (Mauritius), est son parent. Il le fait nommer lieutenant de frégate en 1773[51].

Thomas Villaret de Joyeuse a deux frères et une soeur qui font partie de la noblesse titrée d'Ancien Régime :


¤ Pendant la Révolution son frère aîné doit émigrer. Marie-François, est capitaine de vaisseau, lieutenant général de l'armée de Condé en 1791[52]. Il commande à la descente de Quiberon, en 1795, l'artillerie de l'armée royale. Sous la Restauration, son frère s’attribue le titre de marquis. Personne ne conteste l'usurpation de ce titre, car Napoléon a donné des titres illustres à tous ses proches et cela ne veut plus rien dire[53]. Le neveu de l'amiral est maréchal de camp depuis 1814, commandeur de Saint-Louis[54]. A la fin de sa vie il est attaché au comte de Chambord, à Frohsdorff[55]. Auguste Johanet écrit dans Souvenir du séjour de M. le comte de Chambord et des Français à Ems :

M. de Villaret-Joyeuse, qui ajoute à l'éclat de son nom et de son mérite personnel tant d'aménité[56].


¤ Jean-Marie de Villaret-Joyeuse, son frère cadet est Comte et général de brigade en 1808[57][58]. Tout au long de sa vie, Louis Thomas semble avoir été plus proche de son plus jeune frère Jean-Marie, et leurs carrières militaires sont souvent étroitement liées[59].


¤ Sa soeur, Marie Thérèse Villaret de Joyeuse (1743 - 1837) se marie le 24 juin 1766, à Versailles, avec Louis de Liénard (1731 - 1789), fils de Claude François Liénard (1703 - 1781) & Anne de Thoury. Il est Écuyer, Seigneur du Colombier, Directeur des Domaines du Roi à Versailles.


Thomas Villaret de Joyeuse n'entre dans l'armée régulière. Il sert dans la Maison militaire du Roi, qui est chargée de la protection de la famille royale[60].

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La soeur de Villaret de Joyeuse est mariée avec Louis de Liénard (1731 - 1789), Directeur des Domaines du Roi à Versailles.

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Gendarme du Roy (1764 - 1765)[]

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Gendarmes de la Maison militaire du Roi.

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Maison militaire du Roi - Compagnie des Gendarmes.

Le jeune Thomas fait de très solides études au collège des jésuites de sa ville natale. Sa mère, femme pieuse, le verrait d’un bon œil embrasser l’état ecclésiastique. Mais, Louis n’est pas d’accord… La mer l’attire, il rêve d’être marin.

Ses parents partent s'installer à Beauvais, puis à Versailles et à défaut de pouvoir lui faire endosser une soutane, a seize ans il est en 1764 Gendarme de la Garde qui accompagne les carrosses du roi, mais son nom ne figure pas sur les registres de cette compagnie d’élite[61]. Selon le colonel Ortholan, auteur de l’Amiral Villaret-Joyeuse. Il fait donc plutôt partie de la Gendarmerie de la Maison militaire du roi de France, qui compte huit compagnies et est certes un corps privilégié, certes un peu moins prestigieux que celui des Gendarmes de la garde[62].

Thomas Villaret de Joyeuse est membre de l'unité de cavalerie de cette gendarmerie de la Garde du Roi. L'entrée de Louis Thomas dans la Maison militaire du Roi renforce la position sociale de sa famille qui est nouvellement anoblie[63]. Mais pour qu'il intègre cette unité les Villaret doivent être très estimé en haut lieu.

Ce Gascon se fait rapidement apprécier par ses qualités de chef et son aptitude à l’apprentissage du métier des armes. Mais les duels sont restés fréquents, et on le retrouve souvent en train d’en découdre sur le pré. Il arrive que ces affrontements pour l’honneur se terminent mal. Louis tue un adversaire, en 1765[64][65][66][67][68][69][70]. Il doit quitter en toute hâte ce corps d’élite qu'est la Maison militaire du roi de France.

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Villaret de Joyeuse est gendarme de la Maison militaire du Roi (Gravure tirée de l'Ecole de Mars de Manesson Mallet), vers 1760.

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OFFICIER DE LA MARINE DU TEMPS DE L'ANCIEN RÉGIME[]

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Volontaire de la Marine[]

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Statue de Villaret de Joyeuse encore jeune à Auch.

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Garde de la marine.

Villaret de Joyeuse choisit de rejoindre la Marine française en 1765. Le privilège, ou tout autre effet de protection, qui lui a permis d'entrer dans la Maison militaire du roi de France ne l'aide pas quand il a rejoint la Marine française, car il est simple volontaire.

Normalement, l'entrée dans la carrière d'officier de marine, dans ce que l'on appelle le Grand corps, se fait par l'Ecole de Gardes de la Marine. Elle est exclusivement réservée à à des fils d'aristocrates qui ont néanmoins besoin d'une lettre de nomination. Ces carrières sont donc réservées à des familles nobles, mais de marins de préférence Bretons ou Provençaux. Le dernier obstacle c'est qu'il faut un financement substantiel pour soutenir son enfant pendant son temps dans la garde[71]. Georges Pléville Le Pelley, beau-frère de son ami Benoît de Rambaud 44est reçu Garde de la Marine au cours de cette même année 1743, il doit renoncer à faire carrière dans le « Grand Corps », sa fortune ne lui permettant pas d’assumer son entretien à l’école royale de la Marine[72].

Le manque de tradition navale venant de sa famille bloquent son passage dans le Grand Corps (officiers de familles de marins aristocrates et fortunés).

Il n'est pas non plus un officier bleu, c'est à dire un capitaine marchand temporairement au service comme officier dans la Marine royale.

Villaret de Joyeuse reçoit le grade de volontaire[73]. L’ordonnance du 17 septembre 1764 du secrétaire d’État à la Marine est là pour permettre aux jeunes gens de bonne famille de devenir officier sans entrer dans l’une des compagnies des Gardes de la marine, ce qui est très coûteux et demande une appartenance à la noblesse qui appartient au Grand corps depuis des génération[74].

Bien entendu, comme les officiers de la plume du ministère de la Marine et des colonies, les volontaires sont méprisés. Son avancement dans sa jeunesse va être plus long, mais grâce à son parent, le Chevalier de Ternay, alors gouverneur de l'Isle-de-France (Mauritius), qui le fait nommer lieutenant de frégate en 1773[75], Pierre André de Suffren et la Révolution il va vite monter jusqu'au grade de vice-amiral.

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Apprentissage dans la Royale (1765 - 1773)[]

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Le port de Rochefort en 1762, par Vernet.

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Vue de l’arrière d'une flûte de la Compagnie des Indes.

Le 2 mai 1765, Thomas Villaret de Joyeuse s'embarque donc comme volontaire sur la flûte La Nourrice, armée à Rochefort[76] pour un voyage de près d'un an à Cayenne et aux Antilles. La Nourrice est désarmée à Nantes.

Ses cinq premières années Villaret de Joyeuse navigue principalement entre la France et les nombreuses colonies des Caraïbes. Ses qualités de futur officier de Marine sont devinés par son chef, le major de frégate Charles Gilbert :

Villaret de Joyeuse est zélé et diligent, ce qui lui donne tout espoir de devenir bientôt un très bon marin s'il continue à s'appliquer comme il l'a fait[77].

Gilbert et lui, le 20 août 1766, repartent sur l'Éléphant, armé à Bordeaux, transportant des troupes à Saint-Domingue. Le navire est désarmé à Rochefort le 6 mai 1767[78].

Le 15 mars 1768, au bout de deux ans de navigations, Joyeuse se voit nommer Enseigne de la Compagnie des Indes et officier[79], sur la flûte Le Parham, de la Compagnie des Indes, armé à Rochefort, destinée à la Martinique et Saint-Domingue et désarmée à Bordeaux[80]. Il rentre à l'amirauté pour y subir des examens lui permettant d'être capitaine d'un navire marchand, examens qu'il réussit.

Le 8 avril 1770, il retourne comme premier lieutenant sur la flûte Le Parham, avec toujours le même capitaine depuis le 20 août 1766, et part à Saint-Domingue. Le navire est désarmé à Rochefort, le 6 septembre 1770[81].

Bien qu'il ne reçoive pas le commandement d'un navire Villaret de Joyeuse continue à trouver de l'emploi dans la marine française grâce aux recommandations élogieuses de Gilbert[82].

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Arsenal de Rochefort.

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L'océan Indien[]

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Le chevalier de Ternay[]

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Le gouverneur de l'Isle-de-France, son parent[83].

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Plan d'une partie de la Cote de l'Isle de France (Mauritius), levé par Benoît Rambaud. Cet officier va être un ami de Villaret de Joyeuse et comme lui un protégé de l'amiral Pierre André de Suffren.

Le 20 avril 1773, Thomas Villaret de Joyeuse part de Lorient et transporte des troupes à l'Isle de France (ancien nom de l'île Maurice) pour protéger l'établissement qu'on veut former à Madagascar. Il est capitaine en second de La Fortune, armée à Brest[84].

C'est peu après l'arrivée de son parent, le Chevalier de Ternay à l'Isle de France, que le jeune Villaret-Joyeuse, se rend auprès de lui en cette île. Il gagne le soutien de Charles-Henri-Louis d'Arsacids Ternay, gouverneur général des îles de France et Bourbon (1772 - 1776).

Vu ses services Ternay l'emploie constamment sur divers navires. La protection du Chevalier de Ternay (1723 - 1780), son parent, alors gouverneur de l'Isle-de-France (Mauritius), le fait nommer lieutenant de frégate en 1773[85], après plusieurs campagnes dans les mers des Indes.

Joyeuse arrive à l'Isle de France début 1774 et navigue dès juin dans l'océan Indien, sur Le Coromandel jusqu'au 20 mai 1775 en face des côtes du Bengale[86].

Selon un rapport à la fois de Ternay et de Courey, le commissaire résident de la Marine à Pondichéry, transmis à Sartine, le ministre de la Marine et des Colonies :

L'activité de ses services, son talent pour la navigation et le soutien de tous ses supérieurs font qu(ils demandent pour Joyeuse un brevet de capitaine de brûlot à son retour en Ile de France à l'automne 1775.

Le 17 mai 1776 Thomas Villaret de Joyeuse repart à destination de Pondichéry et Mahé avec la corvette L'Atalante[87][88] sur laquelle il est capitaine en second[89].

Ternay le charge de missions importantes auprès d'Haider-Ali et d'autres chefs indiens[90].

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Le début de la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique (1778)[]

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Vue des magasins de la Compagnie des Indes à Pondichéry. de l'amirauté et de la maison du gouverneur.

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Épisode du siège de Pondichéry par l'armée britannique en 1778, par Henry Dupray (1841-1909).

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La corvette La Dauphine doit ressembler à la corvette La Bayonnaise, de 24 canons de 8.

Le 1er janvier 1778 il repart de l'Isle de France (Mauritius) sur une flûte, La Pintade à destination de Pondichéry et Mahé.

C'est alors qu'éclate la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique. Lieutenant de frégate, il se retrouve sans bâtiment sur lequel embarquer à Pondichéry lorsque les Britanniques viennent mettre le siège devant cette place en 1778. Une armée de Muhammad Ali Khan, le nabab de la Carnatique, allié des Britanniques bloque Pondichéry, côté terrestre, au cours du mois d'août. L'ennemi est nettement supérieur en nombre[91]. Joyeuse offre ses services au gouverneur et déploie en ces circonstances des talents et une bravoure tels qu’il va obtenir, en 1779, le commandement de la flûte la Pintade grâce au récit que fait Guillaume Léonard de Bellecombe, au roi, de sa belle défense de Pondichéry.

Pour l'heure Joyeuse n'est que le premier lieutenant sur la Pintade. Elle emmène 160 soldats destinés à renforcer la colonie de Mahé et Haider Ali, un allié de la France, souverain du royaume de Mysore. Dans l'île de Socotra, au large des côtes du Yémen, Villaret de Joyeuse négocie avec le chef local en langue des signes[92].

Il part en croisière sur la côte de Coromandel[93][94]. Ses appointements comme lieutenant de frégate ne sont que de 840 livres par an[95].

En 1779, Thomas de Joyeuse est enfin capitaine de la corvette La Dauphine et fait du cabotage pendant 6 mois entre l'île Bourbon et Madagascar[96], pour ravitailler l'île.

Villaret de Joyeuse rejoint l'état-major du navire amiral de l'escadre de Tronjoly, car il a constaté des qualités de navigateur et son courage. Mais encore une fois l'escadre française ne sert à rien. Après être arrivé au Cap en janvier 1780, Tronjoly patrouille dans l'espoir de capturer des navires marchands britanniques. En vain ! Joyeuse est contraint à l'inaction pendant 23 mois et 4 jours[97], alors que les Anglais ont pris toutes nos colonies du sous-continent indien.

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Une vue sur l'île de Çacotoraa (Socotra), dessinée en 1541 par le noble portugais Dom João de Castro...

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Sous le commandement de l'amiral d'Orves (1780 - 1782)[]

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Reddition du Général Baillie à Hyder Ali, en 1780.

La flotte de l'océan Indien passe sous le commandement de l'amiral d’Orves, déjà âgé. Alors que Villaret de Joyeuse est resté à bord du brillant, Thomas d'Estienne d'Orves (1727 - 1782) donne le commandement de ce navire à Tromelin[98].

Sous le commandement de d’Orves la flotte française retourne en Inde, où la situation a changé au cours de l'été 1780. Les fortunes de France en Inde améliorée, en partie en raison des erreurs de la British East India Company. Bouleversés par les actions des Britanniques contre Mahé, Haidar Ali, lance une attaque tous azimuts le long du Carnatique en juillet 1780. Haidar Ali capture le général britannique et son armée de 80.000 hommes[99].

Capitaine de Vaisseau François de Souillac, gouverneur de l'île de France et de l'île Bourbon, est entré en dans l'espoir de l'attirer dans une négation avec Haidar traité d'alliance. Afin de démontrer le soutien de Haidar, Souillac d'ordre de ORVE prendre la flotte sur la côte de Coromandel pour soutenir l'assaut de Haidar sur la British.

Bien que le temps était de l'essence, la flotte était pas prêt à naviguer jusqu'au début Octobre comme les navires nouvellement arrivés étaient faibles sur les fournitures et les réparations nécessaires. Bien que d'Orve pour signaler la flotte débuteront le 11 Octobre, les vents contraires ont retardé leur départ jusqu'au 14 Octobre.Même alors, pendant le voyage Villaret de Joyeuse a fait remarquer dans son journal que « les pauvres Brillanta en effet le plus grand besoin de mâts, des cordes, et le goudron. Jamais un navire du roi a quitté le port afin mal provisionné dans toutes sortes. « La voile en passant de Sumatra, la flotte n'a atteint la côte de Coromandel à la fin Janvier 1781. D'un prix capturé, les Français appris précieux l'intelligence que la flotte britannique était déjà parti pour Bombay et n'était plus dans les environs.

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Un officier bleu promu par Suffren[]

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Bataille navale de Gondelour (1783).

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Plan réalisé par son ami Benoît de Rambaud.

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Autre plan réalisé par son ami Benoît de Rambaud.

Pierre André de Suffren le nomme capitaine de brûlot, et le 28 octobre 1781 lui confie le commandement du brûlot Le Pulvériseur, avec lequel il navigue pendant 11 mois. Ses appointements comme capitaine de brûlot sont de 1.500 livres.

Ce célèbre amiral découvrent bientôt parmi tant d'officiers distingués qui servent sous ses ordres, le mérite de Villaret de Joyeuse. Au siège de Gondelour, il le choisit pour aide de camp[100][101]. Il le fait capitaine en second[102].

Dans l’escadre de Pierre André de Suffren, il commande de la frégate La Bellone après la bataille pour Gondelour, avec laquelle il fait différentes croisières pendant 8 mois, à Achem et en Malaisie.

Villaret revient à Trinquemalé, ou le vieil amiral lui confie la corvette La Nayade[103]. C’est avec bâtiment que Joyeuse se trouve chargé d'une mission difficile, qui demande une expérience consommée et une grande résolution. Il s'agit d'avertir Antoine de Thomassin de Peinier, qui avec une division navale a été envoyé pour nettoyer la rade de Madras, qu'une escadre anglaise beaucoup plus forte que la sienne croise au large de cette côte, épiant les vaisseaux français, dont elle espère bien faire sa proie. Pour les prévenir à temps, il faut passer au milieu de cette escadre anglaise.

Suffren lui dit :

Je vous ai choisi parce que j'ai besoin d'un homme de tête ; faites tout ce que vous pourrez pour remplir votre mission, je vous donne carte blanche. Vous serez chassé en allant ou en revenant : vous serez probablement pris ; mais vous vous battrez bien, c'est ce que je veux[104][105].

Louis Thomas estime avoir à effectuer une mission très dangereuse sur un bâtiment médiocre, une charrette, le bailli Pierre André de Suffren lui répond :

Si quelqu'un peut tirer parti de cette charrette, c'est vous.

Villaret commentera ce propos quelques années plus tard :

Le seigneur Jupiter savait dorer la pilule.

Arrivé aux atterrages de Madras, mais n'ayant pu mettre la vigilance de l'ennemi en défaut, Villaret veut au moins en succombant, faire connaître à la division qu'il avait mission de sauver le danger qui la menace. Le vaisseau de ligne anglais Le Sceptre, de 64 canons, lui donne déjà chasse. Villaret fait monter sur le pont de La Nayade tout son équipage, composé de 120 hommes, et leur dit :

Ce n'est qu'un bâtiment armé par la compagnie des Indes, des braves comme vous ne se laisseront pas prendre par un marchand.

On lui répond par des acclamations, et tout est disposé pour le combat. Villaret ne commence cependant la canonnade que lorsqu'il est près de la rote, et qu'il a atteint le point on les Français peuvent le voir. Là, sans autre espoir que d'avertir les siens, la plus terrible lutte s'engage. Pendant huit heures[106][107], trois heures selon d’autres sources ou cinq heures selon Joseph Siméon Rouxet[108].

Une faible corvette de 18 canons résiste à un vaisseau de ligne, et cela à une distance si rapprochée, que le Commodore anglais se fait clairement entendre, en criant à M. de Villaret : Brave jeune a homme, conservez à votre roi un officier qui sait si bien défendre son pavillon. La corvette, entièrement démâtée, avec huit pieds d'eau dans sa cale, ayant perdu les trois quarts de son équipage et près de couler bas se rend enfin. Mais les vaisseaux français, instruits de la présence de l'ennemi, doivent leur salut à ce dévouement héroïque.

Le capitaine du Sceptre refuse l'épée si vaillamment défendue, que son prisonnier veut lui remettre :

- Monsieur, vous nous donnez une bien belle frégate, mais vous nous l’avez fait payer bien cher !

Les Anglais comblent Villaret de marques d'estime. Il est échangé peu de temps après, et Bussy qui commande les forces de terre française dans l'Inde, le décore de l'une des trois croix de l’ordre de Saint-Louis que le roi a mises à sa disposition[109][110], sur laquelle il est capitaine en second[111].

Joyeuse sert alors sur le Héros, en tant qu’aide de camp de Suffren. En 1783 il commande une prise, la frégate Coventry, avec le grade de lieutenant de vaisseau. Suffren lui obtient aussi la grand-croix de l’ordre de Saint-Louis.

C’est donc Suffren en campagne dans l’océan Indien le fait entrer dans le Grand Corps? ce qui aurait été éventuellement plus difficile en France où ses origines nobles auraient probablement fait l’objet d’un examen préalable.

Il a en 1783, l'ordre d'aller à Batavia (Indes néerlandaises) pour traiter avec la Compagnie néerlandaise des Indes orientales d'intérêts importants. À son arrivée, il salue la place selon l'usage. Le commandant hollandais ne lui ayant pas fait rendre le salut, il s'embosse pendant la nuit, et fait signifier que si on ne lui rend pas le lendemain les honneurs qui lui sont dus, il foudroie la place. Dès les premiers rayons du soleil, la frégate française est saluée d'autant de coups de canon qu'elle en a tirés la veille. Les négociations sont conduites avec la même fermeté, et Villaret obtient tout ce qu'il demande[112][113] sur laquelle il est capitaine en second[114].

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En 1784, Le Superbe sort des chantiers navals de Brest pour rejoindre la flotte de l'Amiral Villaret de Joyeuse.

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Brest[]

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Thomas Villaret de Joyeuse.

Joyeuse ne revient en France qu'après la conclusion de la paix. Il rentre à Brest et prend le commandement de la frégate La Railleuse Thomas a 35 ans, il a le grade de lieutenant de vaisseau le 15 juillet 1784 et ses appointements sont de 1 600 livres, mais il est nommé successivement lieutenant de vaisseau, major de la marine à Lorient, certainement grâce à Pierre André de Suffren.

Il est témoin avec le Bailli au mariage de Benoît de Rambaud et Agathe Mottet, le 7 mars 1785 à la paroisse Saint-Louis de Versailles. Ce Rambaud a été décoré lui-aussi de l'une des trois croix de l’ordre de Saint-Louis distribuées pendant la campagne aux Indes. Il est le beau-frère de Georges Pléville Le Pelley, autre futur amiral de la Marine de la république[115].

Thomas Villaret de Joyeuse de son côté se marie le 13 mai 1788 à Lorient avec Félicité de Villars de Roche (1752 - 1808), fille d’un capitaine d’infanterie. Le comte d'Hector (1722 - 1808) en qualité de Commandant de la Marine à Brest et la cour donnent la permission de se marier à Messire Louis Thomas de Villaret, chevalier de Joyeuse, chevalier de l’ordre de Saint-Louis[116].

Comme Pierre André de Suffren ou Georges Pléville Le Pelley, Joyeuse est franc-maçon. Membre honoraire de la loge Harmonie à l'Orient de Saint-Pierre à la Martinique, il devient membre du chapitre[117], puis vénérable de la loge L’Union de Lorient. Beaucoup d'officiers de la Marine royale sont francs-maçons[118].

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APRÈS 1789[]

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Saint-Domingue (1790-1791), Le Trajan (1792/1793)[]

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A l'automne 1790, le comte de Peynier et l'Assemblée du Nord de Saint-Domingue envoient à Paris des Commissaires, chargés de présenter à l'Assemblée Constituante un rapport sur les derniers événements survenus dans la colonie. A Brest une assemblée les reçoit. Elle est formée des Administrateurs du District et des membres du Conseil général révolutionnaire. Jean-Baptiste Gaudelet, mon ancêtre, est parmi les signataires[119].

Commandant de la frégate La Prudente, au moment où éclate la Révolution française, Thomas Villaret de Joyeuse quitte Lorient, après des mois de manœuvres dans la rade et rejoint fin 1790 Saint-Domingue, où il arrive au début de la révolution.

Par sa fermeté, il contribue à retarder les déplorables événements, dont plus tard elle va être le théâtre[120].

Sa division est envoyée à Saint-Domingue pour y rétablir l’ordre. Il remplit avec La Prudente cette mission. L’opération est cependant un échec total, la plupart des équipages se mutinant. La Prudente est l’un des seuls bâtiments où la discipline est maintenue ce qui fait attirer l’attention sur son commandant. Il revient en France avec le nouveau pavillon tricolore[121].

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Le Trajan (1792/1793)[]

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Le 1er janvier 1792, il est capitaine de vaisseau et commande Le Trajan, vaisseau de 74 canons dans l’escadre de Morard de Galles. Louis Thomas Villaret-Joyeuse et Le Trajan patrouillent au large des côtes vendéennes dans l'escadre du vice-amiral Morard de Galles, un ancien brillant officier de Suffren.

Les équipages décident que la croisière dure depuis trop longtemps et ils se mutinent. Morard de Galles est menacé de mort et destitué. Villaret-Joyeuse doit calmer les esprits des équipages en ordonnant à l'escadre de rentrer à Brest. Pendant les troubles qui agitent la plupart des navires, l'équipage du Trajan obéit à son capitaine.

Le 14 mars 1792, à Lorient, il prête le serment civique qui le lie au régime républicain. Il devient à partir de ce moment le citoyen Villaret-Joyeuse, capitaine de vaisseau de la République. Pourtant, son frère, lieutenant-colonel d’artillerie, émigre et la plupart de ses amis aussi. Le 5 février 1793, il est capitaine de vaisseau de 1re classe. Sur 180 capitaines de vaisseau, en 1792, il en reste 42 prêt à combattre[122]. Les autres ont émigrés, sont morts, ont pris leur retraite ou se cachent.

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Contre-amiral sur ordre du Représentant du peuple[]

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D'Hector, Commandant de la Marine à Brest, démissionne en 1790 et émigre début 1791.

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Contre-amiral malheureux qui n'a à commander que des escadres mal équipées de mauvais équipages et des officiers encore pires.

Le 16 novembre 1793, la Convention nationale l'élève au grade de contre-amiral et il est nommé au commandement de l'armée navale de Brest sur ordre du Représentant du peuple à Brest.

Il a ordre d’arborer son pavillon sur le vaisseau La Montagne[123]. André Jeanbon Saint André lui confie un poste qu'il n'a point sollicité, et qu'il accepte même avec répugnance, vue l'insubordination qui règne à cette époque dans les escadres de la république.

Mais l'estime et l'affection générale dont il jouit parmi ses frères d'armes, et la fermeté de son caractère, lui fournissent les moyens de rétablir l'ordre partout où il commande. L'amiral Villaret de Joyeuse ne s'est point prononcé eu faveur de la révolution et passe même pour être très opposé aux principes professés par les trois premières assemblées délibérantes. Mais il n'a pas cru de son devoir d’abandonner la France à l'exemple de tant d'officiers distingués de la marine qui ont émigrés[124].

Il obéit aussi peut-être par crainte.

On est alors aux pires moments de la Terreur. L'esprit d'insubordination et de révolte règne dans l'armée navale et plusieurs officiers en ont éprouvé les funestes effets.

En juin 1793, Jean Bon Saint-André, représentant du peuple, destitue tous les chefs d'escadre, 71 capitaines de vaisseau et 400 lieutenants et enseignes de vaisseau[125]. André Jeanbon Saint André, membre de la Convention nationale, est investi d'une autorité illimitée par le département de la marine.

Bon Saint-André le fait-il nommer contre-amiral, du fait de relations antérieures entre les deux hommes ?[126]. Jean Bon Saint-André tient des propos étonnants au Comité de Salut public :

Je sais que Villaret est un aristocrate, mais il est brave et il servira bien[127].

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L'arsenal de Brest. Rapidement l'anarchie et le manque de moyens vont faire que les vaisseaux de Louis XVI ne vont plus être entretenus.

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Commandant de l'armée navale de Brest (16 novembre 1793)[]

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Port de Brest en 1793 (Jean-François Hue, Musée de la Marine).

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Jean Bon Saint André et des Intendants, en 1793.

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Portrait en buste de l'Amiral Villaret de Joyeuse, en arrière plan se dessine la bataille du Finistère contre Howe où est coulé le Vengeur.

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Villaret de Joyeuse. Bataille Navale Ouessant.

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Les crimes de l'ex-tribunal révolutionnaire de Brest, dénoncés au peuple..., Amable Castelnau.

L’amiral Villaret-Joyeuse essaie de recréer une escadre capable de prendre la mer et d’affronter les flottes ennemies. Il a vingt-huit vaisseaux de ligne, restes imposants de nos armements d'Amérique et des Indes[128]. Mais, les vaisseaux et les frégates sont des coquilles vides, qui commence à pourrir faute d'entretien dans les ports français et les équipages sont complétés par des paysans n'ayant jamais vu la mer[129].

Certes, Louis Thomas s’empresse de créer à Lorient une école de canonnage. Mais la situation réclame trop, en trop peu de temps, pour que l’on puisse remettre les choses au point. L’Angleterre qui n’a pas eu à subir les contrecoups d’une révolution aligne dans le secteur Manche-Océan, une flotte bien commandée, bien entraînée et surtout bien plus puissante que l’escadre de Brest.

Le navire amiral de Villaret-Joyeuse est La Montagne, superbe ancien vaisseau de la Marine royale, connu sous le nom les États de Bourgogne, un de ces 118 canons faisant l’admiration des marins du monde entier par leur puissance, leur vitesse et leur manœuvrabilité.

Mais, il y règne un club des Jacobins. On y trouve une guillotine. Le bourreau mange à la table des officiers, avec Villaret. Sur le gaillard avant, des orateurs prononcent des discours patriotiques en permanence. Et puis, Villaret-Joyeuse est surveillé par Jean Bon Saint-André, qui donne des ordres, même sur les routes à prendre. Heureusement, pendant les combats, Villaret de Joyeuse nous dit qu'il se cache :

Ah ! le coquin… à l'instant de la bordée de Queen Charlotte il descendit dans la cale[130].

Sa flotte reçoit l'ordre d'aller à la rencontre d'un convoi de grains venant des États-Unis. Jean Bon Saint-André donne l'ordre de désobéir au Comité de Salut public en attaquant les 30 vaisseaux ennemis. Villaret-Joyeuse tient tête à l'escadre britannique de l'amiral lord Richard Howe, dans cette campagne de Prairial qui culmine lors des combats du 10 Prairial (29 mai 1794) et surtout avec la grande bataille du 13 prairial an II (1er juin 1794), où il perd 7 vaisseaux.

Mais, malgré la défaite infligée lors de cette bataille du 13 prairial an II, les Anglais, fortement éprouvés doivent se retirer après la bataille, laissant le champ libre au convoi américain de Van Stabel, qui se présente quelques jours plus tard, sans encombre, avec ses 170 bateaux de ravitaillement, augmentés des 14 prises faites en cours de route !

C’est une victoire… sur le blocus, qui permet de nourrir un peuple affamé. Le résultat aurait encore été encore plus brillant pour la marine française, sans la fausse manœuvre de quelques capitaines inexpérimentés, qui laissent couper la ligne[131].

Jean Bon Saint-André, revenu à Brest, s’acharne contre huit capitaines qu’il livre à l’accusateur public. Dans son rapport de mer dressé au lendemain des événements, Villaret-Joyeuse ne cite aucun nom de navire et ne donne aucun détail sur les noms des vaisseaux engagés. Les pertes, très lourdes, n’apparaissent guère. Il écrit :

Je ne me dissimule pas qu’il doit être resté dans cette malheureuse affaire quelques-uns de mes bâtiments… J’en distinguai un par le travers d’un Anglais qui coulaient l’un et l’autre….

Villaret cherche t'il à minimiser pour ne pas avoir à accabler ces capitaines improvisés qui se sont battus comme des lions, mais ont mal manœuvré ? Le citoyen-amiral Villaret-Joyeuse n’a pourtant pas l’habitude de mâcher ses mots et de cultiver la litote dans ses lettres et dans ses rapports ![132].

L'amiral Howe est l'objet à son retour de moqueries cinglantes et est relevé de son commandement.

Les Anglais considèrent que Villaret de Joyeuse est un amiral très habile. Ils savent l'importance de ses efforts pour reconstituer une Marine française et clament leur admiration. Ils disent aussi qu'il mérite les louanges de son pays[133].

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Les conséquences désastreuse de la Révolution sur la Marine[]

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Vue de la fin de l'action entre les flottes britannique et française, au large de Port de Lorient, le 23 juin 1795.

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Les fusillés de Vannes.

Le 27 septembre 1794 Villaret est nommé vice-amiral. Il doit ensuite mener la campagne du Grand Hiver (décembre 1794/janvier 1795) à la tête d’une flotte mal réparée, privée de vivres et hors d’état de prendre la mer dans une période de l’année particulièrement défavorable. Cinq vaisseaux sombrent lors de cette croisière inutile ordonnée par des politiciens incompétents[134].

Excédé le vice-amiral Villaret écrit, le 27 mars 1795, la lettre suivante transcrite textuellement :

Au citoyen Jean Dalbarade, commissaire de la marine et des colonies.
Citoyen commissaire, C'est bien à juste titre que tu te récries sur l'incapacité des commandants de convoi ; tu aurais pu étendre à tes plaintes beaucoup plus loin. Quant à moi, je tranche le mot ; ignorance, intrigues, prétentions, apathie pour le service, basses jalousies, ambition de grade, non pour avoir occasion de se distinguer, mais bien parce que l'emploi donne plus d'argent, voilà malheureusement le tableau trop fidèle des dix-neuf vingtièmes des officiers. Tu n'ignores pas sans doute que les meilleurs marins des différentes places de commerce se tinrent retirés derrière le rideau dans le commencement de la révolution et qu'il s'en présenta au contraire une foule qui, ne pouvant s'employer au commerce, parce qu'ils n'avaient d'autre talent que le verbiage du patriotisme, à la faveur duquel ils avaient séduit les sociétés populaires dont ils étaient membres, obtinrent les premiers emplois. Les capitaines expérimentés, que je suis bien loin d'excuser parce qu'ils sont véritablement coupables d'égoïsme, s'ils ne le sont d'incivisme, ces hommes, dis-je, qui auraient pu servir efficacement la République par leurs talents et leurs connaissances, se sont constamment refusés depuis à prendre la mer et, par un amour-propre inexcusable, préfèrent encore aujourd'hui le service de la garde nationale à celui de la mer où, disent-ils, ils seraient obligés de servir sous des capitaines auxquels ils ont souvent refusé le commandement d'un quart. Voilà la vraie cause du petit nombre d'hommes instruits qu'a fournis la marine du commerce; voilà par conséquent la cause des fréquents accidents qu'éprouve la marine de la République qu'il est véritablement temps d'épurer. Puisque la justice et par conséquent les talents sont à l'ordre du jour, et que la France entière est aujourd'hui bien convaincue que le patriotisme, qui est bien une des vertus les plus essentielles des agents du gouvernement, n'est cependant pas la seule, comme on le prétendait autrefois, qu'on doive exiger dans les commandants de nos armées et de nos flottes, tu es sans doute en droit d'exiger de moi, d'après cet exposé, des notes qui puissent te mettre à même de créer un corps de marine qui puisse seconder les hautes vues qu'a la Convention sur cette partie des forces de la République. Mais, mes apostilles et les retraites que je solliciterais ne pourraient-elles pas être taxées d'arbitraire, puisque je ne pourrais alléguer que mon opinion, le défaut d'éducation et le peu de moral de la plupart de ces commandants qui ne le sont qu'en dépit de la nature, qui paraît leur avoir refusé l'énergie, l'activité et les connaissances indispensables à l'homme destiné à commander à ses semblables. Signé VILLARET[135].

Dans un engagement devant l’île de Groix, la mollesse et l’incompétence des officiers entraînent la perte de trois grosses unités de l’escadre. Villaret-Joyeuse est battu par l'amiral Alexander Hood, vicomte Bridport au combat naval de Groix, le 23 juin 1795. Sir John Warren, amiral britannique, qui a son pavillon à bord de La Pomone, dirige spécialement les opérations du premier débarquement d’émigrés venus de Grande-Bretagne, et concoure à la prise du fort de Penthièvre.

Le 5 messidor (23 juin), les deux escadres paraissent à la vue de Groix à 4 heures du matin, à 5 heures et demie elles sont toutes les deux à 4 lieues de terre, c’est là que le combat commence. Les français continuent toujours leur route tout en se battant. Ils sont à une demi-lieue de la pointe ouest de l'île, quand le feu prend par accident au vaisseau français Le Formidable. Il est obligé de jeter à bas son mât d'artimon et de noyer ses poudres ; un vaisseau britannique l'oblige d'amener son pavillon. Un instant après l’Alexander et le Tigre, deux autres vaisseaux français, sont coupés et pris. Les capitaines de Villaret l’abandonnent et prennent chasse en débandade. D’autres vont se réfugier à Lorient et refusent d’en sortir. Ils seront condamnés par le Conseil de guerre[136]. Le vice-amiral entouré de plusieurs vaisseaux ennemis, le sien criblé de boulets, parvient enfin à se dégager.

Cela permet le débarquement des émigrés à Quiberon.

Excédé, Villaret-Joyeuse donne sa démission et rentre chez lui. Le fait que la plupart des 952 prisonniers de l'armée royale passés aux armes du 1er au 25 août 1795 soient des anciens officiers de la Marine royale n'est peut-être pas étranger à cette décision. En effet, Villaret-Joyeuse ne craint pas d'affirmer que tous nos meilleurs officiers de Marine sont morts à Quiberon[137].

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Villaret de Joyeuse affirme que tous nos meilleurs officiers de Marine sont morts à Quiberon[138].

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Première disgrâce (1796)[]

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Fin de l'invasion irlandaise - ou - La Destruction de l'Armada Française.

Theobald Wolfe Tone, le chef des United Irish, en conflit avec l’Angleterre, vient en France demander du support militaire. Répondant à ses attentes, le général Hoche propose un projet de descente en Irlande : une importante expédition doit débarquer en 1796 une armée française sur les côtes de l’Irlande. Le 15 décembre 1796 une armée de quarante-cinq navires transportant 13.400 hommes quitte Brest. C’est l’Expédition d'Irlande (1796).

Une escadre de 15 vaisseaux de ligne, 12 frégates, 6 corvettes ou avisos et 9 bâtiments de transport doit, sous les ordres de Villaret-Joyeuse, transporter dans cette île 15.000 hommes de débarquement aux ordres de Hoche. Au moment de lever l'ancre Villaret, qui est contre cette opération et s'entend très mal avec Hoche, est rappelé et remplacé par Morard de Galles qui, le 25 frimaire an V, donne le signal du départ[139][140].

Cette expédition n'est pas heureuse. Villaret-Joyeuse qui en a prévu tous les malheurs donne sa démission, que le directoire accepte[141].

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Député au Conseil des Cinq-Cents et déporté[]

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Député au Conseil des Cinq-Cents[]

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D'autres députés opposants au Directoire : Portrait de Vaublanc, en haut à droite, accompagné des portraits de Jean-Claude Fabre de l'Aude et de Joseph Jérôme Siméon.

Sans commandement, Louis Thomas Villaret-Joyeuse fait campagne fin 1796 pour être élu au Conseil des Cinq-Cents, par le département du Morbihan. Il est élu le 11 avril 1797 avec 232 voix sur 284 votants[142][143].

Villaret de Joyeuse siège avec un groupe de tendance royaliste : le club dit des Clichiens avec Dumas, Boissy d'Anglas, Pichegru, Vaublanc et Barbé-Marbois[144]. Ses députés composant ce club sont des modérés qui ne souhaitent pas un retour à l’Ancien Régime, mais plutôt une monarchie constitutionnelle acceptant certains acquis de la Révolution.

Villaret-Joyeuse dénonce vigoureusement l’état misérable des équipages et il s’efforce dans ses nouvelles fonctions de servir autant qu’il le peut cette marine, meurtrie, malmenée, à laquelle il reste profondément attaché.

Ce député du Morbihan défend aussi les intérêts des habitants des façades maritimes de la France et de son empire colonial qui s'enrichissaient du fait des échanges commerciaux ou travaillaient pour l’outre-mer ou la métropole. Ces populations nombreuses, environ 10 % des Français, sont plongées dans la misère par la maîtrise anglaise des mers depuis 6 ans et l'anarchie qui règne dans les colonies. Villaret de Joyeuse le pense et le dit au Conseil des Cinq-Cents[145]. Il entre alors en conflit assez violent avec le ministre de la marine et des colonies Truguet et demande l’envoi de troupes à Saint-Domingue et une politique plus sévère pour protéger les blancs des exactions des noirs[146]. Villaret dont le frère possède une grande plantation à l’île de France (Mauritius) devient ainsi l'un des principaux porte-paroles du lobby colonial.

L'ex vice-amiral essaie aussi devant cette assemblée de défendre les intérêts du corsaire Surcouf :

Corps législatif. Conseil des Cinq-Cents. Rapport fait par Villaret-Joyeuse sur le message du Directoire concernant les prises faites dans les mers de l'Inde par le capitaine Surcouf. Séance du 15 thermidor an V[147].

Villaret de Joyeuse devient le 19 juin 1797 l'un des secrétaires du Conseil des Cinq-Cents[148][149]. On a aussi :

Corps législatif. Conseil des Cinq-Cents. Opinion de Villaret-Joyeuse sur les destitutions militaires. Séance du 30 thermidor an V[150].

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Arrêté et déporté[]

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Députés des Cinq-cents arrêtés.

Le 16 juillet 1797, sous la pression des conseils, les trois directeurs républicains Barras, Reubell et La Reveillière-Lépeaux, décident un remaniement ministériel, en défaveur des royalistes.

Le 3 septembre, Vaublanc, avec son collègue l'amiral Thomas Villaret de Joyeuse et d'autres clichiens, est à deux doigts de réussir un coup d'État contre le triumvirat des directeurs républicains.

L'amiral Villaret-Joyeuse négocie pour décider Carnot à se prononcer en faveur de la majorité. Il le conduit chez M. de Vaublanc qui demeure alors boulevard des Italiens. D'autres entrevues suivent[151].

Le plan des Clichiens qui convainc le directeur Carnot est simple. Vaublanc est chargé de prononcer un discours le 4 septembre devant le Conseil des Cinq-Cents exigeant la mise en accusation des trois directeurs républicains. Pendant ce temps, le général Pichegru, convaincu par Carnot de rentrer dans la conspiration et à la tête de la garde du Corps législatif, aurait pour rôle de venir arrêter les directeurs[152][153].

Malheureusement pour eux, le général Bonaparte, alors chef de l'armée d'Italie, intercepte entre temps un agent royaliste, Louis-Alexandre de Launay, comte d'Antraigues, en possession de documents concernant cette conspiration et de la trahison de Pichegru. Il envoie alors le général Augereau et son armée à Paris où celui-ci fait placarder la trahison de Pichegru dans les rues: c'est le Coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797). Les principaux conspirateurs sont soit arrêtés et déportés en Guyane comme Pichegru et Barthélémy, soit en fuite tels que Carnot ou Vaublanc.

Villaret fait partie des proscrits lors du Coup d'État du 18 fructidor an V. Échappant de peu à la déportation à Sinnamary, après s’être caché, il est assigné à résidence à l’île d’Oléron, où il s’installe avec sa famille. Il y reste presque trois ans. Ses biens sont confisqués[154]. Il évite ainsi la mort ou la maladie.

Sur un total de 328 déportés par le Directoire à Sinnamary, 180 y meurent sur place dans les mois qui suivent leur arrivée[155].

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DU TEMPS DU CONSULAT[]

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Gravure montrant les esclaves révoltés massacrant les blancs à Saint-Domingue et brûlant les plantations.

Déjà au Conseil des Cinq-Cents Villaret-Joyeuse fait des discours sur la défense de nos colonies :

Corps législatif. Conseil des Cinq-Cents. Discours de Villaret-Joyeuse, député du Morbihan, sur l'importance des colonies et les moyens de les pacifier. Séance du 12 prairial an V. Édition : (Paris,) : Impr. nationale, prairial an V. Conseil des Cinq-Cents[156].
Corps législatif. Conseil des Cinq-Cents. Opinion de Villaret-Joyeuse sur l'envoi de commissaires à Saint-Domingue. Séance du 3 messidor an V. Édition : (Paris,) : Impr. nationale, messidor an V. Conseil des Cinq-Cents[157].

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Le plan de Villaret de Joyeuse[]

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Villaret de Joyeuse veut doter la France d'un empire colonial.

Bonaparte cherche à rallier à sa cause les anciens clichyens qu’il fait libérer. Villaret de Joyeuse est rappelé de l'île d'Oléron, par le général en chef, dès les premiers jours de l'établissement du gouvernement consulaire (1799 - 1804), et il vient reprendre un poste mérité pour tant de services et de dévouement à la patrie. Son retour dans les ports français est un jour de fête pour l'armée navale de l'Océan, dont il continue de diriger les opérations avec le titre de vice-amiral en mars 1801[158].

Louis Thomas Villaret de Joyeuse a un plan ambitieux. Il veut doter la France d'un empire colonial. Il faut prendre le Surinam, envoyer les forces navales bataves à la reconquête du cap de Bonne-Espérance, du Brésil et l'Angola. Il envisage avec l'empereur de conquérir Trinidad et de ramener de force les généraux haïtiens en France sur ses vaisseaux, après les avoir attirés par des fêtes[159].

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L'expédition de Saint-Domingue[]

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Gravure représentant un massacre de blancs à Saint-Domingue en 1791.

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Massacres d'officiers blancs par des noirs.

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Combat entre grenadiers et noirs à Saint-Domingue.

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Prise du Cap Français par l'armée française sous le commandement du général Leclerc, en 1802.

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Leclerc, Villaret de Joyeuse et Saint-Domingue.

À la veille de la Paix d'Amiens, il apprend le 8 octobre 1801 qu'il est juste chargé du commandement des forces navales destinées à Saint-Domingue[160].

Au niveau de l’envoi du corps expéditionnaire du général Leclerc, Napoléon planifie tout[161] :

Quant à Saint-Domingue, l’amiral Villaret-Joyeuse partira de Brest avec douze vaisseaux de ligne français et les cinq espagnols, si ceux-ci ne refusent pas obstinément de le suivre. Il portera 6 ou 7.000 hommes de troupes. Il passera devant Rochefort, où il ralliera l’escadre qui s’y trouve, qui aura à bord 2.500 hommes. Il se rendra droit au Cap, pour faire respecter dans Saint-Domingue les droits de la métropole.
L’escadre de Rochefort sera commandée par le contre-amiral La Touche-Tréville.
Le Scipion et les deux frégates qui sont à Nantes formeront une division particulière, sous les ordres du contre-amiral Bedout. Il sera embarqué 1.000 hommes sur ces trois bâtiments, qui partiront dix jours après le départ de l’amiral Villaret-Joyeuse pour se ranger sous ses ordres et aller droit à Saint-Domingue s’emparer de la partie espagnole.
Les quatre frégates qui sont à Cadix, les deux vaisseaux que l’Espagne nous a donnés et un des trois vaisseaux français partiront sous les ordres du contre-amiral Linois; ils embarqueront 1,500 hommes de troupes et se dirigeront également sur Saint-Domingue.
Les frégates qui sont au Havre embarqueront 600 hommes; elles partiront quinze jours après l’amiral Villaret-Joyeuse, pour lui porter des renforts.
Toutes ces expéditions se feront secrètement, comme si nous étions en temps de guerre.
Le ministre me présentera une note d’agents civils à nommer pour tous ces établissements, qui, tous, seront provisoirement organisés comme la Guadeloupe.
Il faut que tout soit calculé sur le départ de l’amiral Villaret de l’escadre de Rochefort pour le 5 brumaire.
Immédiatement après le départ de l’amiral Villaret, ordonnez des armements à Brest pour pouvoir envoyer des secours à Saint-Domingue, tant en munitions de guerre qu’en hommes.
Je désire que le corps expéditionnaire qui s’embarque à Brest soit porté à 6.000 hommes. Faites-moi connaître l’état de tout le personnel qui est embarqué à bord de l’escadre de l’amiral Villaret-Joyeuse, et ce qu’il faudrait embarquer pour compléter 6.000 hommes.

C'est le 14 décembre 1801, que la flotte commandée par Villaret de Joyeuse part pour Saint-Domingue. Elle est composée de 21 frégates et de 35 navires de ligne, dont l'un est armé de 120 canons, quitte Brest, Lorient, Rochefort emportant 7 à 8.000 hommes[162].

Toutefois, le contre-amiral La Touche-Tréville se dirige vers les Canaries au lieu de rejoindre Villaret-Joyeuse à Belle-Île-en-Mer[163].

Leclerc est mécontent de ce qu'il pense être une attitude de Villaret de Joyeuse lors du voyage :

Il a rendu notre arrivée à Saint-Domingue trop tardive par les points où il nous a fait arrêter comme rendez-vous.

En raison de la durée du voyage, les réserves de vivres sont entamées et les approvisionnements, chargés sur deux navires de l'escadre de Cadix, le Desaix et le Saint-Génard, sont perdus lorsqu'ils touchent des roches en manœuvrant dans la rade du Cap Français.

Visiblement ce général ne comprend pas ce qu'est un vent contraire. Villaret de Joyeuse, comme ses capitaines, passent dans le golfe de Gascogne pendant 15 jours pour essayer de doubler le Cabo Finisterre galicien.

Les navires ont rendez-vous dans la baie de Samaná. L'amiral Villaret de Joyeuse y parvient le 29 janvier suivi de peu par Latouche-Tréville. Le contre-amiral La Touche-Tréville se dirige vers les Canaries au lieu de rejoindre Villaret-Joyeuse à Belle-Île-en-Mer[164].

Sans attendre Ganteaume et Linois, les navires présents se répartissent dans différents ports, afin de surprendre Toussaint. Le général Kerversau doit se rendre à Santo Domingo dans la partie espagnole de l'île. Le général Boudet, conduit par Latouche-Tréville, doit s'emparer de Port-au-Prince. Le chef de l'expédition, conduit par Villaret de Joyeuse fait voile vers le Cap.

Villaret arrive le 3 février 1802 devant le Cap-Français. L'attaque se fait par terre et par mer, le 5 février. Christophe exécute les ordres, la ville est en flammes.

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DU TEMPS DU PREMIER EMPIRE[]

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Le vice-amiral reste aux Antilles comme capitaine-général de la Martinique et Sainte-Lucie, le 3 avril 1802[165]. Il reprend donc possession de l'île où il a de bonnes relations avec les colons.

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Capitaine général de la Martinique et de Sainte-Lucie (1802 - 1809)[]

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Un gouverneur actif mais bienveillant (1802 - 1809)[]

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Louis-Thomas Villaret de Joyeuse est fait Grand-aigle de la Légion d'Honneur en 1805.

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Fort Saint-Louis à Fort-Royal.

Le 3 avril 1802, l'île de la Martinique est rendue à la France, par le traité d'Amiens. Le même jour, Villaret est nommé capitaine-général des îles de la Martinique et de Sainte-Lucie, qu'il va gouverner pendant sept ans[166].

Vers la fin de septembre, l'escadre, qui vient de prendre possession de l'île, mouille dans la baie de Fort-Royal, ayant à bord le nouveau gouverneur, l'amiral Villaret-Joyeuse[167].

Le capitaine-général Thomas Villaret de Joyeuse retrouve à ses côtés, à La Martinique, en 1802, un des oncles d'Agathe Mottet, lui-aussi témoin à son mariage de son ami Benoît de Rambaud, le commissaire David Le Proux de la Rivière, certainement envoyé par Napoléon, pour le surveiller[168]. Mais il attribue au frère d'Agathe Mottet, ancien lieutenant de vaisseau, commandant de la gendarmerie et Président du Tribunal Spécial, Claude Mottet la tranquillité de l'île de La Martinique en 1806[169].

D'après la loi consulaire du 6 prairial an X (26 mai), La Martinique est régie par trois magistrats, savoir : un capitaine-général, un préfet colonial et un grand-juge. Par la loi du 10 prairial an X (30 mai), le régime des colonies est soumis, pendant dix ans, aux règlements qui sont faits par le gouvernement[170].

Le capitaine-général est un homme assez autoritaire qui aime bien tout réglementer, d'où un arrêté du gouverneur Villaret de Joyeuse et du préfet Laussat ordonnant, en 1808, la plantation sur les habitations de la Martinique de manioc, de bananiers, de patates, d'ignames, de pois d'Angole, de topinambours…. Mais son administration porte cependant l'empreinte de son caractère. Elle est active sans tracasseries et bienveillante sans faiblesse. Il laisse dans les esprits les plus honorables souvenirs[171].

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La prise de La Martinique (1809)[]

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Amiral Sir Alexander Inglis Cochrane par Robert Field.

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Le gros des forces françaises a regagné la métropole depuis longtemps, reste surtout la Garde Nationale de la Martinique (1802-1809).

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Attaque du fort Desaix par les Britanniques (19 février 1809).

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La prise de l'île française de Martinique aux Antilles françaises le 24 février 1809.

Le 4 juillet 1803, la guerre éclate entre la France et l'Angleterre et donne lieu à l'ouverture des ports de la colonie aux neutres, afin de faciliter un écoulement à ses produits et d'assurer sa subsistance. Le 8 du même mois, le capitaine-général Villaret-Joyeuse déclare la colonie en état de siège[172].

Louis-Thomas Villaret de Joyeuse est fait Grand-aigle de la Légion d'Honneur en 1805[173]. Il est fait comte d'Empire trois ans plus tard, en 1808[174]. Mais, sa femme, Félicité de Villars de Roche, décède le 13 novembre 1808, à Fort Royal, et sa mère meurt aussi à La Martinique, comme beaucoup de blancs.

Les dommages subis par l'économie martiniquaise pendant cette période sont importants sévères. Les frégates britanniques attaquant les villes côtières et les navires, et les navires marchands empêchant d'échanger les produits de la Martinique avec la France ou les îles alliées. La désaffection grandit sur l'île, surtout parmi la majorité noire récemment émancipée.

Pendant l'été de 1808, Villaret de Joyeuse, envoie des messages urgents à la France pour lui fournir des vivres et des renforts[175]. Certains de ses messages sont interceptés par des navires britanniques et le moral devient bas à La Martinique.

L'Amirauté britannique ordonne au vice-amiral Sir Alexander Cochrane de lever une force expéditionnaire avec tous les navires et troupes qui sont disponibles et d'envahir l'île[176].

Cette expédition préparée à la Barbade est composée de 6 vaisseaux de ligne, 7 frégates et 13 goélettes, sous le commandement de l'amiral Alexander Cochrane, ayant à bord 4.500 hommes d'infanterie, avec de la cavalerie et de l'artillerie en proportion, sous les ordres du lieutenant-général George Becwith.

Le gros des forces françaises a regagné la métropole depuis longtemps. Louis Thomas Villaret de Joyeuse doit faire face à cette attaque menée par l’Anglais avec peu de moyens. Il reçoit le choc d’une armada forte de 15.000 hommes avec un seul navire et quelques milliers d’hommes à terre.

Les premières troupes débarquent en deux divisions, l'une à Baie-Robert, et 1’autre à Sainte-Luce. Le 1er février 1809, elles s'avancent vers le Fort-Bourbon, et après trois attaques inutiles, prennent possession des hauteurs de Surerey qui le dominent. Le lendemain, la division du major-général Maitland, qui a débarqué à Sainte-Luce, opère sa jonction avec le précédent corps d'armée[177].

Sans renforts, bientôt sans ressources, malgré une vigoureuse résistance après avoir subi un mois de bombardements et d'attaques, à Fort-Royal, la garnison de cette place propose de se rendre, sous la condition d'être envoyée en France sur parole; ce qui est refusé. En conséquence, le feu recommence avec plus de vivacité; et le lendemain matin, le bombardement détruit le toit du magasin du fort et il y a des craintes que d'autres bombardements enflamment la poudre et détruisent complètement le fort[178]. La garnison fait donc de nouvelles propositions qui sont signées et ratifiées le 24 février. Villaret se résout à capituler le 27 avril 1809. Les Français obtiennent de sortir avec les honneurs de la guerre, et sont conduits à Quiberon, en France, pour y être échangés avec des prisonniers anglais, rang pour rang. Ils sont au nombre de 2.224.

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Sanctions contre un prétendant dangereux[]

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La magistrature supérieure et Bonaparte, manipulés par le ministre Decrès étudient les responsabilités de Villaret de Joyeuse dans la perte de La Martinique. Finalement l'Empereur le nomme Gouverneur général de Venise le 29 août 1811.

L'Empereur n'ayant point consenti au cartel d'échange, ils sont ramenés en Angleterre[179].

A son retour en France, iVillaret de Joyeuse ne cesse de demander que sa conduite soit examinée judiciairement, mais il ne peut obtenir d'être jugé.

Le ministre de la marine et des colonies Denis Decrès qui le considère comme un prétendant dangereux à sa succession saisit l’occasion pour le blâmer abusivement comme responsable de la perte des îles.

Villaret doit faire face à un conseil d'enquête aux ordres du ministre. La cour martiale en décembre 1809, retire leurs commissions, honneurs à Villaret de Joyeuse et un certain nombre de ses subordonnés. Elle leur reproche de s'être mal préparé l'invasion, en particulier d'avoir échoué à fortifier correctement le Fort Desaix[180]. Villaret est exilé à Rouen jusqu’en avril 1811, soit deux années après la reddition de La Martinique.

On sait de nos jours que trois vaisseaux de ligne et deux frégates envoyées avec des soldats et des provisions vers l'île capitulent elles-aussi[181]. Les flottes britanniques sont maîtresses des mers et nos colonies sont toutes prises, même avec de bons défenseurs.

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Gouverneur général de Venise (1811 - 1812)[]

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L’Amiral Villaret-Joyeuse : des Antilles à Venise 1747-1812.

La réhabilitation vient de Napoléon lui-même et de façon éclatante :

Le courage et la fidélité plaident en faveur du vice-amiral... Ses fautes ont-elles fait perdre la colonie ? Elles ont tout au plus abrégé de quelques jours la durée de sa conservation....

En 1811, Napoléon relève Villaret de sa disgrâce et le nomme commandant de la 12e région militaire, puis Gouverneur général de Venise le 29 août 1811.

L’empereur explique à Clarke qu’il veut un bon administrateur qui surveille la ville, mais aussi se charge des chantiers navals[182].

Une crise d’hydropisie le terrasse. Il est décédé le 24 juillet 1812, à Venise, et repose, selon son souhait, au bord de la mer dans l'île du Lido de Venise[183].

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APRES SON DÉCÈS[]

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Sa renommée[]

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Statue de Villaret de Joyeuse. Palais du Louvre - Pavillon de Rohan et Aile de Rohan.

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La rue Villaret-de-Joyeuse vers 1900.

Villaret de Joyeuse est un capitaine exceptionnel sachant maintenir ordre et discipline dans son équipage lorsque tous les autres se mutinent et est aussi un combattant courageux très estimé par Pierre André de Suffren.

Son nom est sur l’Arc de Triomphe de l’Étoile, à côté de ceux des soldats les plus valeureux de la Révolution et de l’Empire. Sa statue sur une façade du Palais du Louvre et sur la place d'Auch qui porte son nom.

Si son bilan comme amiral se solde par une suite de défaites, voire de désastres, son talent de tacticien et ses qualités de général en chef restent indéniables. Il doit exercer ses commandements d'escadre dans la période la plus sombre de l'Histoire de la Marine française, sans avoir eu seulement le temps d’acquérir la moindre expérience de la fonction.

On ne lui a donné à commander que des escadres mal équipées, de mauvais équipages et des officiers pire encore. On ne pouvait faire mieux que ce qu’il a réussi à accomplir avec eux et malgré eux[184].

Il faut du courage pour accepter fin 1793 le commandement d’une flotte réorganisée par un Jeanbon Saint André, un criminel doublé d'un incapable. Il faut surtout du talent pour la conduire dans un combat, certes perdu, mais de façon honorable en Prairial. De ce fait, la présence de son nom n’est pas déplacée sur les piliers de l’Arc de Triomphe.

Toutefois son rôle de porte-parole du lobby esclavagiste sous le Directoire ternit sérieusement son image. La seule défense – si c’en est une – que l’on puisse lui trouver sur ce plan c’est qu’il est loin d’être le seul : la quasi-totalité des élites et de ses pairs sont à la même époque ou sous le Consulat des partisans de l’esclavage (Ganteaume, Bruix, Forfait, etc.). Les prises de position courageuses de l’amiral Truguet dans ce domaine sont une exception rarissime.

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Sa descendance[]

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Villaret de Joyeuse est un enfant natal du Gers devenu célèbre, comme d'Artagnan et Lannes.

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Les descendants du Comte Thomas Villaret de Joyeuse sont tous alliés à des familles nobles dont les titres datent de l'Ancien Régime.

Louis Thomas Villaret de Joyeuse et Thérèse Félicité de Villars de Roche sont les parents de :


¤ Caroline Villaret de Joyeuse, née en fin 1792 ou en 1793.


¤ Alexis Jean-Marie Villaret de Joyeuse (1788 - 1873) est né à Lorient le 10 décembre 1788. Il entre dans la Marine en 1803, lieutenant de vaisseau en 1812, il finit capitaine de vaisseau. Gentilhomme de la chambre du Roi Charles X, il est fait chevalier de Saint-Louis et chevalier de la Légion d'Honneur en 1825. Lors de l'expédition de 1830, qui transporte l'armée d'Afrique en Afrique du Nord et qui marque le début de la conquête de l'Algérie par la France, il commande le navire amiral Provence. Il décède à Versailles le 23 janvier 1873 à l'âge de 84 ans. Marié au Consulat de France de Cadix, le 16 mars 1825, à Émilie Joséphine Sheil (1804 - 1869), il a deux enfants :

¤¤ Félicité Caroline Marie Émilie, née le 9 octobre 1826 à Versailles.

¤¤ Édouard Marie (1829 - 1854) est né le 9 mai 1829 à Versailles. Ce lieutenant de vaisseau embarqué sur la frégate Iphigénie',' en 1854, contracte la fièvre jaune, lors d'une escale à La Havane. Il meurt en mer le 19 juillet 1854.


¤ Auguste Marie Félix Villaret de Joyeuse né le 31 mai 1790 à Lorient, est officier supérieur, chevalier de Saint-Louis et chevalier de la Légion d'Honneur. Il épouse Marie Aglaé Juliette d'Eschallard et ont deux enfants :

¤¤ Félix Villaret de Joyeuse (1825 - 1868), Lieutenant de vaisseau (1854), qui a fait l'École navale (promo 1842). Il se marie le 30 septembre 1854, à Marseille), avec Charlotte du Plessis-Châtillon, fille Jules Charles du Plessis-Châtillon (1794 - 1876), Gentilhomme du Roi, et Zoé de Beaumont d'Autichamp.

¤¤ Louis Villaret de Joyeuse, marié le 29 juin 1868, à Paris VIIer, avec Marie Zoé Antoinette de Marseul, fille d'Emmanuel de Marseul et Zoé Françoise Antoinette de Beaurepaire (1803 - 1871). Saint-Cyrien, officier d'infanterie il est blessé mortellement en combattant les Communards[185].


Famille éteinte en 1873.

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NOTES ET RÉFÉRENCES[]

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  1. Ortholan, colonel Henri, L’Amiral Villaret-Joyeuse : des Antilles à Venise 1747-1812, Bernard Giovanangeli (26 janvier 2006), p.20.
  2. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  3. Louis, Thomas Villaret de Joyeuse
  4. Venise, un refuge romantique: (1830-1848), Espaces littéraires, Florence Brieu-Galaup. L'Harmattan, 2007.
  5. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  6. Ortholan, colonel Henri, L’Amiral Villaret-Joyeuse : des Antilles à Venise 1747-1812, Bernard Giovanangeli (26 janvier 2006), pp. 34 et 35.
  7. Louis, Thomas Villaret de Joyeuse
  8. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  9. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  10. Louis, Thomas Villaret de Joyeuse
  11. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  12. Annales historiques des anciennes provinces d'Aunis, Saintonge, Poitou, Angoumois, Périgord, Marche, Limousin et Guienne, Marc-André Barbot de La Trésorière, Allard, 1858.
  13. Annales historiques des anciennes provinces d'Aunis, Saintonge, Poitou, Angoumois, Périgord, Marche, Limousin et Guienne, Marc-André Barbot de La Trésorière, Allard, 1858.
  14. Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Morbihan: Evêché des Vannes, nos. 1-347. Volume 1, archives ecclésiastiques : série G, clergé séculier, Archives départementales du Morbihan, Charles Estienne, J. de La Martinière, Gustave Duhem, Pierre Thomas-Lacroix. Impr. et librairie Galles, 1901.
  15. Archives civiles -, Numéro 1, Volume 4, Morbihan (France). Archives. Éditeur Galles, 1881.
  16. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  17. Dictionnaire des marins francs-maçons, Gens de mer et professions connexes aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles : Travaux de la loge maritime de recherche La Pérouse - Kronos N° 56, Jean-Marc Van Hille, L'Harmattan, 2011.
  18. Annales historiques des anciennes provinces d'Aunis, Saintonge, Poitou, Angoumois, Périgord, Marche, Limousin et Guienne, Marc-André Barbot de La Trésorière, Allard, 1858.
  19. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  20. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  21. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  22. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  23. Pour Dieu et le roi, ou, L'inutile sacrifice: Quiberon, juin-juillet 1795, Henri Lambert, Marque-Maillard 1987.
  24. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  25. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  26. La Légion d'honneur: son institution, sa splendeur, ses curiosités, Alexandre Mazas, Chez Dentu, 1854.
  27. Louis, Thomas Villaret de Joyeuse
  28. Pour Dieu et le roi, ou, L'inutile sacrifice: Quiberon, juin-juillet 1795, Henri Lambert, Marque-Maillard 1987.
  29. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  30. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse (1747-1812)
  31. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  32. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  33. Histoire de la ville d'Auch, depuis les Romains jusqu'en 1789 Commune, Institutions, Comtes d…? Prosper Lafforque, p. 306.
  34. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  35. Ortholan, colonel Henri, L’Amiral Villaret-Joyeuse : des Antilles à Venise 1747-1812, Bernard Giovanangeli (26 janvier 2006), p.23.
  36. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  37. Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, t.VI, p.492.
  38. Documents généalogiques et historiques sur les familles nobles ou notables du Haut-Quercy, Georges Thonnat, 1977.
  39. Roux-Darleguy Andrée. Revue des périodiques français méridionaux. Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 44, N°175, 1932. pp. 365-369.
  40. Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, t.VI, p.492.
  41. Biographie maritime ou, Notices historiques sur la vie et les campagnes des marins célèbres…, Joseph François Gabriel Hennequin, p. 214.
  42. Nouvelle Biographie Générale Depuis Les Temps Les Plus Reculés Jusqu'à Nos Jours.... Firmin Didot Frères... Dr Hoefer, p.162.
  43. Dictionnaire historique, ou histoire abrégée de hommes qui se sont fait un ... - Page 304, François Xavier de Feller, 1735-1802 - 1833.
  44. Fastes De La Nation Française Ou Tableaux..., Ternisien D'Haudricourt, Chez Potier, Au Bureau De L'auteur, 1804, p.31.
  45. Dictionnaire des marins français, Étienne Taillemite, Tallandier, 2002, p.531.
  46. Nouvelle Biographie Générale Depuis Les Temps Les Plus Reculés Jusqu'à Nos Jours.... Firmin Didot Frères... Dr Hoefer, p.162.
  47. Cahier, Paris, Académie d'histoire, p.40. no.1-11 1970-1971.
  48. Histoire De La Ville D'Auch Depuis Les Romains jusqu'en 1789... Lafforgue, p.306.
  49. Documents généalogiques et historiques sur les familles nobles ou notables du Haut-Quercy, Georges Thonnat, 1977.
  50. Roux-Darleguy Andrée. Revue des périodiques français méridionaux. Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 44, N°175, 1932. pp. 365-369.
  51. Louis, Thomas Villaret de Joyeuse
  52. Ortholan, colonel Henri, L’Amiral Villaret-Joyeuse : des Antilles à Venise 1747-1812, Bernard Giovanangeli (26 janvier 2006), p.8.
  53. Ortholan, colonel Henri, L’Amiral Villaret-Joyeuse : des Antilles à Venise 1747-1812, Bernard Giovanangeli (26 janvier 2006), p.25.
  54. Annales historiques des anciennes provinces d'Aunis, Saintonge, Poitou, Angoumois, Périgord, Marche, Limousin et Guienne, Marc-André Barbot de La Trésorière, Allard, 1858.
  55. Annales historiques des anciennes provinces d'Aunis, Saintonge, Poitou, Angoumois, Périgord, Marche, Limousin et Guienne, Marc-André Barbot de La Trésorière, Allard, 1858.
  56. Souvenir du séjour de M. le comte de Chambord et des Français à Ems, Auguste Johanet, Collection XIX, 2016.
  57. Annales historiques des anciennes provinces d'Aunis, Saintonge, Poitou, Angoumois, Périgord, Marche, Limousin et Guienne, Marc-André Barbot de La Trésorière, Allard, 1858.
  58. Ortholan, colonel Henri, L’Amiral Villaret-Joyeuse : des Antilles à Venise 1747-1812, Bernard Giovanangeli (26 janvier 2006), p.8.
  59. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  60. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  61. Biographie maritime ou, Notices historiques sur la vie et les campagnes des marins célèbres…, Joseph François Gabriel Hennequin, p. 213.
  62. Ortholan, colonel Henri, L’Amiral Villaret-Joyeuse : des Antilles à Venise 1747-1812, Bernard Giovanangeli (26 janvier 2006), pp. 34 et 35.
  63. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  64. Biographie maritime ou, Notices historiques sur la vie et les campagnes des marins célèbres…, Joseph François Gabriel Hennequin, p. 214.
  65. Nouvelle Biographie Générale Depuis Les Temps Les Plus Reculés Jusqu'à Nos Jours.... Firmin Didot Frères... Dr Hoefer, p.162.
  66. Dictionnaire historique, ou histoire abrégée de hommes qui se sont fait un ... p.304, de François-Xavier Feller, Francois Xavier de Feller, 1735-1802 - 1833.
  67. Fastes De La Nation Française Ou Tableaux..., Ternisien D'Haudricourt, Chez Potier, Au Bureau De L'auteur, 1804, p.31.
  68. Ortholan, colonel Henri, L’Amiral Villaret-Joyeuse : des Antilles à Venise 1747-1812, Bernard Giovanangeli (26 janvier 2006), pp. 34 et 35.
  69. Louis, Thomas Villaret de Joyeuse
  70. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  71. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  72. Georges René Le Pelley de Pléville (1726-1805), Bertrand Mayeux
  73. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  74. Ortholan, colonel Henri, L’Amiral Villaret-Joyeuse : des Antilles à Venise 1747-1812, Bernard Giovanangeli (26 janvier 2006), pp.39 et 40.
  75. Louis, Thomas Villaret de Joyeuse
  76. Dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la révolution et de l'empire (1792-1814), Préface par le commandant André ́Lasseray' ..., Georges Six, G. Saffroy, 1934, p.553.
  77. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  78. Archives centrales de la Marine à Vincennes, dossier Villaret de Joyeuse.
  79. Archives centrales de la Marine à Vincennes, dossier Villaret de Joyeuse.
  80. Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire & scientifique du Gers, Société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers, Impr. Th. Bouquet, 1994, v.95 1994-1995, p.442.
  81. Archives centrales de la Marine à Vincennes, dossier Villaret de Joyeuse.
  82. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  83. Louis, Thomas Villaret de Joyeuse
  84. Biographie nouvelle des contemporains, ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes..., Arnault, Jay, Jouy, Norvins, Dufour, Ledentu, 1827.
  85. Louis, Thomas Villaret de Joyeuse
  86. Dossier/Marine et colonies Archives/Villaret de Joyeuse.
  87. Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire & scientifique du Gers, Impr. Th. Bouquet, 1994-1995, p.442.
  88. Dictionnaire des marins français, Étienne Taillemite, Éditions maritimes & d'outre-mer, 1982, p.327.
  89. Biographie nouvelle des contemporains, ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes..., Arnault, Jay, Jouy, Norvins, Dufour, Ledentu, 1827.
  90. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  91. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  92. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  93. Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire & scientifique du Gers, Impr. Th. Bouquet, 1994-1995, p.442.
  94. Dictionnaire des marins français, Étienne Taillemite, Éditions maritimes & d'outre-mer, 1982, p.327.
  95. Dossier/Marine et colonies Archives/Villaret de Joyeuse.
  96. Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire & scientifique du Gers, Impr. Th. Bouquet, 1994-1995, p.442.
  97. Dossier/Marine et colonies Archives/Villaret de Joyeuse.
  98. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  99. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse: Admiral and Colonial Administrator (1747-1812). Kenneth Gregory Johnson. Florida State University Libraries (2006)
  100. Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire & scientifique du Gers, Société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers, Impr. Th. Bouquet, 1994, v.95 1994-1995, p.442
  101. Dictionnaire des marins français, Étienne Taillemite, Éditions maritimes & d'outre-mer, 1982, p.327.
  102. Biographie nouvelle des contemporains, ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes..., Arnault, Jay, Jouy, Norvins, Dufour, Ledentu, 1827.
  103. Dossier/Marine et colonies Archives/Villaret de Joyeuse.
  104. Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire & scientifique du Gers, Impr. Th. Bouquet, 1994-1995, p.442.
  105. Dictionnaire des marins français, Étienne Taillemite, Éditions maritimes & d'outre-mer, 1982, p.327.
  106. Biographie maritime ou, Notices historiques sur la vie et les campagnes des marins célèbres…, Joseph François Gabriel Hennequin, p. 214.
  107. Nouvelle Biographie Générale Depuis Les Temps Les Plus Reculés Jusqu'à Nos Jours.... Firmin Didot Frères... Dr Hoefer, p.162.
  108. Le Bailli de Suffren dans l'Inde, Joseph Siméon Rouxet, p. 181.
  109. Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire & scientifique du Gers,') Impr. Th. Bouquet, 1994-1995, p.442.
  110. Dictionnaire des marins français, Étienne Taillemite, Éditions maritimes & d'outre-mer, 1982, p.327.
  111. Biographie nouvelle des contemporains, ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes..., Arnault, Jay, Jouy, Norvins, Dufour, Ledentu, 1827.
  112. Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire & scientifique du Gers,') Impr. Th. Bouquet, 1994-1995, p.442.
  113. Dictionnaire des marins français, Étienne Taillemite, Éditions maritimes & d'outre-mer, 1982, p.327.
  114. Biographie nouvelle des contemporains, ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes..., Arnault, Jay, Jouy, Norvins, Dufour, Ledentu, 1827.
  115. Guy de Rambaud, Pour l'amour du Dauphin, Anovi. pp. 29 et 30.
  116. Acte de mariage, AD 56, Lorient, année 88, BMS.
  117. Les officiers de marine du Premier Empire: étude sociale, Pierre Lévêque, Service historique de la Marine, 2003, p.366.
  118. Annales historiques de la Révolution française: organe de la Société des études robespierristes..., Albert Mathiez, Gustave Laurent, Georges Lefebvre, Firmin-Didot and c., v.46. 1974, p.43.
  119. Pièces relatives aux motifs qui ont nécessité la résolution prise par l'Assemblée générale de Saint Domingue de venir en France mettre ses réclamations sous les yeux de l'Assemblée Nationale et du Roi contre les réactions exercées par le pouvoir exécutif envers cette isle (12-16 septembre 1790), R. Malassis (Brest) 1790.
  120. Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes…. publ. sous la dir. de M. Michaud, T. 43, p. 413.
  121. Biographie nouvelle des contemporains, ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes..., Arnault, Jay, Jouy, Norvins, Dufour, Ledentu, 1827.
  122. Ortholan, colonel Henri, L’Amiral Villaret-Joyeuse : des Antilles à Venise 1747-1812, Bernard Giovanangeli (26 janvier 2006), p.100.
  123. Dossier/Marine et colonies. Archives/Villaret de Joyeuse.
  124. Biographie nouvelle des contemporains, ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes..., Arnault, Jay, Jouy, Norvins, Dufour, Ledentu, 1827.
  125. Histoire maritime de France contenant l'histoire des provinces et villes maritimes, des combats…, Léon Guérin, p. 458.
  126. Histoire maritime de France contenant l'histoire des provinces et villes maritimes, des combats…, Léon Guérin, p. 458.
  127. Guy de Rambaud, Pour l'amour du Dauphin, Anovi pp. 29 et 30.
  128. Histoire des Girondins, Alphonse de Lamartine, p. 95.
  129. <Histoire de la Révolution française…, Adolphe Thiers, Félix Bodin, p. 323.
  130. Histoire de la Révolution française, Louis Blanc, p. 49
  131. Biographie nouvelle des contemporains, ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes..., Arnault, Jay, Jouy, Norvins, Dufour, Ledentu, 1827.
  132. Revue politique et littéraire: revue bleue, Bureaux, 1892, p.697.
  133. Revolution & Political Conflict in the French Navy 1789-1794, William S. Cormack, p. 278n.
  134. Histoire de la marine française : des origines à la fin du XIXe siècle, Alfred Donéaud, Ancre de marine 28/02/2002, p.128.
  135. Archives du ministère de la marine et Batailles navales de la France, de O. Troude – 1867, Challamel aîné, p.395.
  136. Le dossier Kerguelen, Loïc Du Rostu, p. 150.
  137. Pour Dieu et le roi, ou, L'inutile sacrifice: Quiberon, juin-juillet 1795, Henri Lambert, Marque-Maillard 1987.
  138. Pour Dieu et le roi, ou, L'inutile sacrifice: Quiberon, juin-juillet 1795, Henri Lambert, Marque-Maillard 1987.
  139. Histoire de la Révolution française, Adolphe Thiers, Paris : Furne et Cie 1846, p.344.
  140. Pour Dieu et le roi, ou, L'inutile sacrifice: Quiberon, juin-juillet 1795, Henri Lambert, Marque-Maillard 1987.
  141. Dictionnaire historique, ou histoire abrégée des hommes qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talens, leurs vertus, leurs erreurs ou leurs crimes, depuis le commencement du monde jusqu'à nos jours, François Xavier de Feller, 1735-1802 – Lille, 1833, p.305.
  142. Ortholan, colonel Henri, L’Amiral Villaret-Joyeuse : des Antilles à Venise 1747-1812, Bernard Giovanangeli (26 janvier 2006), p.188.
  143. Pour Dieu et le roi, ou, L'inutile sacrifice: Quiberon, juin-juillet 1795, Henri Lambert, Marque-Maillard 1987.
  144. Galerie historique des contemporaines, p.427, Pierre Louis Pascal de Jullian, Bruxelles. Wahlen, 1822, p.427.
  145. Villaret de Joyeuse, Louis Thomas, 1747-1812, Discours de Villaret-Joyeuse, député du Morbihan ; sur l’importance des colonies & les moyens de les pacifier : séance du 12 prairial an 5
  146. Ortholan, colonel Henri, L’Amiral Villaret-Joyeuse : des Antilles à Venise 1747-1812, Bernard Giovanangeli (26 janvier 2006), p.190.
  147. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse (1747-1812)
  148. Ortholan, colonel Henri, L’Amiral Villaret-Joyeuse : des Antilles à Venise 1747-1812, Bernard Giovanangeli (26 janvier 2006), p.189.
  149. Pour Dieu et le roi, ou, L'inutile sacrifice: Quiberon, juin-juillet 1795, Henri Lambert, Marque-Maillard 1987.
  150. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse (1747-1812)
  151. Carnot et le comte de Vaublanc: 1791-1815, Lazare Carnot, Collection XIX, 2016.
  152. Histoire et dictionnaire de la révolution française 1789-1799, Jean Tulard, J.-F. Fayard et A. Fierro, Paris, Robert Laffont, Paris, 1987, p. 222 ISBN|2-221-04588-2.
  153. Mémoires sur la Révolution de France et recherches sur les causes qui ont amené la Révolution de 1789 et celles qui l'ont suivie (tome 2, livre IV, chapitre IV).
  154. Biographie nouvelle des contemporains, ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes..., Arnault, Jay, Jouy, Norvins, Dufour, Ledentu, 1827.
  155. Seuls les morts ne reviennent jamais – Les pionniers de la guillotine sèche en Guyane française sous le Directoire. Philippe de Ladebat. Amalthée 2008. pages 420.
  156. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse (1747-1812)
  157. Louis-Thomas Villaret de Joyeuse (1747-1812)
  158. Dossier/Marine et colonies Archives/Villaret de Joyeuse.
  159. La Démence coloniale sous Napoléon, Yves Benot, La Découverte, Paris, 1988. pp. 26-27.
  160. La Démence coloniale sous Napoléon, Yves Benot, La Découverte, Paris, 1988. pp. 26-27.
  161. Lettre de Napoléon. Octobre 1801.
  162. Histoire de l'expédition des Français à Saint-Domingue sous le consulat de Napoléon Bonaparte; suivie des Mémoires et notes d'Isaac Louverture sur la même expédition et sur la vie de son père. Paris, Fanjat aîné ; A.-A. Renouard, 1825, p. 30.
  163. Mémoires et correspondance du roi Jérôme et de la reine Catherine…, Catherine, Jérôme Bonaparte, p.91.
  164. Mémoires et correspondance du roi Jérôme et de la reine Catherine…, Catherine, Jérôme Bonaparte, p.91.
  165. Dossier/Marine et colonies Archives/Villaret de Joyeuse.
  166. Biographie nouvelle des contemporains, ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes..., Arnault, Jay, Jouy, Norvins, Dufour, Ledentu, 1827.
  167. L'Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monuments Depuis La Naissance De Notre Seigneur. P. Moreau, Valade, Treuttel, pp.399 et 400.
  168. Guy de Rambaud, Pour l'amour du Dauphin, pp. 29 et 30.
  169. Analyses de lettres de Villaret-Joyeuse apportées par la Thétis et le Sylphe. 1806
  170. Code de la Martinique, tom. IV, n- 921, 922.
  171. Biographie nouvelle des contemporains, ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes..., Arnault, Jay, Jouy, Norvins, Dufour, Ledentu, 1827.
  172. Code de la Martinique, tom. IV, n- 1014 et 1019.
  173. La Légion d'honneur: son institution, sa splendeur, ses curiosités, Alexandre Mazas, Chez Dentu, 1854.
  174. Pour Dieu et le roi, ou, L'inutile sacrifice: Quiberon, juin-juillet 1795, Henri Lambert, Marque-Maillard 1987.
  175. James, William (2002). The Naval History of Great Britain, Volume 5, 1808–1811. Conway Maritime Press. ISBN 0-85177-909-3.
  176. Clowes, William Laird (1997). The Royal Navy, A History from the Earliest Times to 1900, Volume V. Chatham Publishing. ISBN 1-86176-014-0.
  177. L'art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monuments Depuis La Naissance De Notre Seigneur. P. Moreau, Valade, Treuttel, pp.399 et 400.
  178. James, William (2002). The Naval History of Great Britain, Volume 5, 1808–1811. Conway Maritime Press. ISBN 0-85177-909-3.
  179. L'Art De Vérifier Les Dates Des Faits Historiques, Des Chartes, Des Chroniques, Et Autres Anciens Monuments Depuis La Naissance De Notre Seigneur. P. Moreau, Valade, Treuttel, pp.399 et 400.
  180. Clowes, William Laird (1997). The Royal Navy, A History from the Earliest Times to 1900, Volume V. Chatham Publishing. ISBN 1-86176-014-0.
  181. Woodman, Richard (2001). The Sea Warriors. Constable Publishers. ISBN 1-84119-183-3.
  182. Ortholan, colonel Henri, L’Amiral Villaret-Joyeuse : des Antilles à Venise 1747-1812, Bernard Giovanangeli (26 janvier 2006), p.262.
  183. Venise, un refuge romantique: (1830-1848), Espaces littéraires, Florence Brieu-Galaup. L'Harmattan, 2007.
  184. H.E. Jenkins, Histoire de la Marine Française.
  185. Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire & scientifique du Gers, Volume 108,Numéros 1 à 4. Impr. Th. Bouquet, 2007.


Sources[]

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  • Bordonove (Georges) : Les Marins de l’An II, Éditions Robert Laffont, Paris 1974
  • Caron (c-a François) : La Guerre incomprise : le mythe de Suffren, Service Historique de la Marine, Vincennes, 1996
  • Castagnon Robert, Gloires de Gascogne, éditions Loubatière (en partie sur Villaret de Joyeuse)
  • Cunat Charles, Histoire du bailli de Suffren (Consultable en ligne)
  • Cormack William S., Revolution & Political Conflict in the French Navy 1789-1794, Cambridge University Press; Édition : New Ed (9 mai 2002)
  • Glachant Roger, Suffren et le temps de Vergennes, éditions France-Empire, 1976
  • Granier (Hubert) : Histoire des Marins Français 1793 – 1815, Les Prémices de la République, Marines Éditions, Nantes 1998.
  • Jenkins (H.E.) : Histoire de la Marine Française, Mac Donald and Jane’s, Londres, 1973 ; Albin Michel, Paris, 1977 pour la traduction française.
  • Klein Charles-Armand, Mais qui est le bailli de Suffren Saint-Tropez ? - Mémoires du Sud - Éditions Equinoxe, 2000.
  • Le Pelley-Fonteny, Monique, Itinéraire d'un marin granvillais : Georges-René Pléville le Pelley (1726-1805). Neptunia (les mémoires un autre grand marin navigant à la même époque)
  • Ortholan, colonel Henri, L’Amiral Villaret-Joyeuse : des Antilles à Venise 1747-1812, Bernard Giovanangeli (26 janvier 2006)
  • Presles, Claude des, Suffren dans l'océan Indien (1781 - 1783), Economica, 1999
  • Roux Joseph Siméon, Le Bailli de Suffren dans l'Inde(Consultable en ligne)
  • Six (Georges) : Dictionnaire biographique des Généraux et Amiraux de la Révolution et de l’Empire, Librairie Historique et Nobiliaire, Georges Saffroy éditeur, Paris 1934
  • Suffren, Pierre André de, Journal de bord du bailli de Suffren dans l'Inde (1781 - 1784), avec une préface par le vice-amiral Edmond Jurien de La Gravière, Henri Moris, Paris : Challamel, 1888
  • Unienville, Raymond d', Hier Suffren, Mauritius Printing 1972
  • Vergé-Franceschi Michel, La Marine française au XVIIIe, SEDES, 1996
  • Villaret de Joyeuse, Louis Thomas, 1747-1812, Discours de Villaret-Joyeuse, député du Morbihan; sur l’importance des colonies & les moyens de les pacifier : séance du 12 prairial an 5, Paris : de l’Imprimerie nationale, 1797

Liens externes[]

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