Wiki Guy de Rambaud
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                                    Raymond Motet


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Aamo3

Raymond Motet (ca 1160 - 1225) est commandeur general de l'Ospital de Jherusalem.

Arm

Garin de Montaigu.

Am50

Généalogie des Mottet (L'état et le nobiliaire de la Provence).

Aamot8

Comptes de la commanderie de l'Hôpital de Manosque pour les années 1283 à 1290.

Raymond Motet est né vers 1160, certainement au château de Faucon-de-Provence (Faucon-de-Barcelonnette), et mort après 1239[1], certainement en Terre Sainte.


Raymond Motet est certainement le frère du futur saint Jean de Matha ou Mota. C'est un membre de la famille Mottet, comme le gentilhomme troubadour Jacme Motet, ou Mote, ou Mota ou bien encore Moter, d'Arles, comme aussi Galiot Mottet ou Moutet commandeur de Bourdeaux, chevalier de Rhodes, le 28 novembre 1417[2]. Raymond-Berenguer IV fait baron Euphème de Mota, père de Jean de Matha ou Mota et de Raymond, baron et lui donne la terre de Faudon.

Raymondus Motetus est cité dans Epistolarum Innocenti III. Romani Pontificis libri undecim. accedunt gesta ..., par III Innocent (1198 - 1216).

Le testament d'Agoult de Goult nous apprend, en 1212, que Guilhem Porcellets doit deux mille sous à Raimondus Motetus, dit chevalier arlésien[3]. Ce Guillaume Porcelet, fils de Porcel (1150 - 1184) est pourtant l'époux d'Ermessinde d'Uzès, fille de Bermond Ier d'Uzès.

Raymond signe une promesse d'Hugues III des Baux de défendre les Marseillais en 1218, nous dit l'Histoire générale de Provence, de Jean-Pierre Papon[4]. Depuis 1208, il est frère hospitalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem et va le rester 17 ans, selon The Central Convent of Hospitallers and Templars: History, Organization, and Personnel (1099/1120-1310)[5].

Maître Garin de Montaigu l’an 1222, va solliciter en Europe du secours pour la Terre Sainte. Pendant son absence, Bohémond IV dit le Borgne, prince d’Antioche, maltraite les Hospitaliers de ses états. En son absence, Judith Bronstein, faisant des recherches pour écrire The Hospitallers and the Holy Land: Financing the Latin East, 1187-1274 (2005), a découvert que R. Motet est commandeur general de l'Ospital de Jherusalem (1222-1225)[6]. Il remplace frater Golferius (1221) comme Commandeur general ou plutôt Grand Commandeur des hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Avant lui, en 1203, Pierre de Mirmande et Jean de Ronay, en 1245 remplacent des Maîtres[7]. Les Hospitaliers se structurent dès le début du XIIIe siècle. Les statuts de 1204/1206 précisent que le lieutenant du Maître tenra lieu de maistre pendant son absence[8].

Jochen Burgtorf, dans The Central Convent of Hospitallers and Templars: History, Organization, and Personnel (1099/1120-1310) (2008), a découvert une lettre à Nicholas Lou de Fraire Raimon Motet, commandeur general de l'Ospital de Jherusalem. Le texte mentionne un don fait par un Reyne Man, ce qui, à son avis, est une faute d'orthographe ou de lecture. Il faut comprendre Reyne Mari[e], la reine Maria la Marquise, reine de Jérusalem de 1205 à 1212[9].

Il est cité dans Epistolarum Innocenti III. Romani Pontificis libri undecim. accedunt gesta par innocent III (1198 - 1216). Le testament d'Agoult de Goult nous apprend qu'en 1212 Guillaume Porcelet doit 2.000 sous à Raimondus Motetus, chevalier arlésien[10]. Ce Guillaume Porcelet est pourtant l'époux d'Ermessinde d'Uzès, fille de Bermond Ier d'Uzès. Raymond est témoin d'une promesse d'Hugues des Baux de défendre les Marseillais en 1218[11]. Il est précepteur général (1222 - 1225) des Hospitaliers de Manosque[12]. Judith Bronstein, faisant des recherches pour écrire The Hospitallers and the Holy Land: Financing the Latin East, 1187-1274 (2005), a découvert, elle-aussi, que Raymond Motet est commandeur général de l'Ospital de Jherusalem (1222 - 1225)[13]. Raymond Motet est en famille avec Pons Moteti, prieur des Hospitaliers, et le jurisconsulte Guillaume Motetus (ca 1240 - après 1293), tous les deux mentionnés dans la commanderie hospitalière de Manosque en 1293[14]. Raymond Motet apparaît comme témoin sur une liste de chartes de Bertrand de Comps, 17e supérieur de L'Hospital de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, en 1239. Il est en troisième place devant le Trésorier et le Maréchal de l'Ordre. Pour Jochen Burgtorf, auteur de The Central Convent of Hospitallers and Templars: History, Organization, and Personnel (1099/1120-1310) cela montre qu'il est un personnage important[15]. Il est grand-précepteur de l'ordre, comme Pierre de Mirmande, depuis 1222, selon différentes lettres et remplace le supérieur de L'Hospital de l'ordre durant ses absences[16]. Il signe une charte de Maître Bertrand de Comps pour Lutold, Grand Commandant des Teutoniques, en 1239[17].

LES MOT[T]ET ET LA DÉFENSE DE LA TERRE SAINTE

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Arm0

Couronnement de Marie de Montferrat et de Jean de Brienne, le 3 octobre 1210 à Tyr.

A313

Raymond de Saint-Gilles, l'évêque Adhémar et les Provençaux.

Arm1

Commanderie hospitalière de Manosque.

Chevalier de Rhodes

Les chevaliers de Rhodes prennent Smyrne (1344).

Arm3

Auberge de la langue de Provence à Rhodes.

La contribution des ordres militaires implantés en Provence à la défense de la Terre sainte apparaît de prime abord comme une évidence. Pourtant, peu d’historiens ont vraiment affronté cette question[18]. Les Motet, à cette époque ne sont pas que des consuls d'Arles ou le gentilhomme troubadour Jacme Motet, ou Mote, ou Mota ou bien encore Moter, d'Arles. Saint Jean de Matha ou Mota est à sa façon un miles Christi, mais certains membres de sa famille le sont plus que lui. D'ailleurs ils sont alliés aux Aramon et aux Porcellets qui sont cités comme des responsables des ordres de chevalerie en Provence et dans le Languedoc :


  • A la génération suivante Raymond II Motet (ca 1190 - après 1239) est cité à Manosque : La prise de possession par Raimon de Villemur, précepteur de Manosque, a lieu le 13 des calendes de janvier 1215, à l'entrée du Palais, devant la porte ferrée. Témoins de l'acte : Raymond de Pierrevert ; Hadillo de ST Julien ; R. prieur de ST Marie (de Manosque), Raimon Motet...[19]. Il est simple frère, mais là encore témoin, à Acre, en avril 1239, qui signe une charte de Maître Bertrand de Comps pour Lutold, le grand maître de l'Ordre teutonique[20].


  • A la commanderie hospitalière de Manosque, la veille des ides de mars de l'année 1234, une commission composée d'Aldebert Ricavis et de Jean Pierre, agissant pour l'ordre de Saint-Jean ; de Bertrand Pierre et de Pierre de Mota, institués par la Communauté de Manosque, rédige, en trente-sept articles, une espèce de code pénal spécifiant les délits desquels le juge peut informer d'office[21]. Petrus Motetus (ca 1190 - après 1234) donne cinq sous pour réparer un pont d'Avignon effondré en 1233, selon Inventarium bonorum communis Avinis de 1233, cité par Mémoires pour servir à l'histoire des propriétés territoriales dans le département de Vaucluse, et principalement dans la ville et le territoire d'Avignon..., par le marquis Agricol Joseph François Fortia d'Urban.


  • Gilius Mottetus (ca 1190 - après 1244) est cité dans de nombreux textes de le commanderie de l'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem d'Avignon (1229, 1232, 1235, 1244)[22].


  • Pons Moteti est prieur des Hospitaliers[23]. Jochen Burgtorf, dans The Central Convent of Hospitallers and Templars: History, Organization, and Personnel (1099/1120-1310) (2008), le voit de la famille Mottet, mais n'arrive pas à le relier aux autres. Le prénom Pons est assez fréquent dans cette maison. Nous avons fraire Pons Motet, capelans de la commanderie hospitalière de Manosque, mais sans date précise (1169-1315)[24]. Il s'agit peut-être de Pons Motetus (ca 1200-après 1250), chanoine d'Arles en 1224, canonici Arelatenses, cité le 18 janvier 1250, comme le montre la Gallia christiana novissima : Arles, de Joseph Hyacinthe d'Albanès, Ulysse Chevalier, Louis Fillet.


  • Arnaldus Raimundus de La Mota (ca 1205-après 1246) est cité en 1242, 1245, 1246 au Domus Templi, de Argenteins (Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement et Canton: Nérac — 47)[25].


  • Pierre de La Mota (ca 1210-après 1273), Commandeur de St. Jean de Viviers (Ardèche) en mai 1273[26].


  • Gui Motet (ca 1260/1265-1291), reçu et transféré outre-mer à partir de Marseille en 1289. Il meurt en Terre Sainte en 1291[27].


  • Le profane Guillaume Motetus (ca 1265 - après 1309) est mentionné comme commandeur dans les archives de la commanderie hospitalière de Manosque, en 1293[28]. Sous le nom de Guillaume de Mota, il rend hommage au roi Robert, pour le castro de Motta (baillage de Sisteron) et ses terres, en 1309[29].



Descendance d'Haldouin Motetus

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Blason mottet borricand

Blason Mottet médiéval (Dauphiné-Provence)


Halduin Motetus (ca 1030-après 1060)

  • --> Radulfus Motetus (ca 1070-après 1118)
  • --> Luc de Mota (ca 1070-après 1115)
    • --> Euphème de Mota (ca 1110-après 1170)
    • x 1156 Marthe de Fenouillet
      • --> Motetus (consul)
      • --> Jean de Matha ou Mota (1160-1213)
      • --> Pierre du Mottet (1160-1206)
      • --> Raymond Motet (ca 1160-1225)
        • --> Petrus Motetus (ca 1185-après 1233)
        • --> Raymond II Motet (ca 1190-après 1239)
        • --> Gilius Motetus (ca 1190-après 1244)
        • --> Arnulfus Motetus (ca 1180-après 1221)

NOTES ET RÉFÉRENCES

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  1. The Central Convent of Hospitallers and Templars: History, Organization, and Personnel (1099/1120-1310), Volume 50 de History of Warfare, Jochen Burgtorf, BRILL, 2008, p.630.
  2. Etat de la noblesse dans la Provence, par l'abbé Robert de Briançon, p.41.
  3. Actes de la famille Porcelet d'Arles, 972-1320, Volume 27 de Collection de documents inédits sur l'histoire de France: Série in-80, Martin Aurell, Comité des travaux historiques et scientifiques - CTHS, 2001, p.181.
  4. Histoire générale de Provence, Papon, Jean-Pierre, Moutard Paris, 1786, p. XLVI.
  5. The Central Convent of Hospitallers and Templars: History, Organization, and Personnel (1099/1120-1310), Volume 50 de History of Warfare, Jochen Burgtorf, BRILL, 2008, p.410.
  6. The Hospitallers and the Holy Land: Financing the Latin East, 1187-1274, Judith Bronstein, Boydell Press, 2005, p.152.
  7. L'ordre du Temple en Terre Sainte et à Chypre au XIIIe siècle, Volume 53 de Sources et études de l'histoire de Chypre, Pierre-Vincent Claverie, Centre de Recherche Scientifique, 2005, p.40.
  8. The Central Convent of Hospitallers and Templars: History, Organization, and Personnel (1099/1120-1310), Volume 50 de History of Warfare, Jochen Burgtorf, BRILL, 2008, p.99.
  9. The Central Convent of Hospitallers and Templars: History, Organization, and Personnel (1099/1120-1310), Volume 50 de History of Warfare, Jochen Burgtorf, BRILL, 2008, p.630.
  10. Actes de la famille Porcelet d'Arles, 972-1320, Volume 27 de Collection de documents inédits sur l'histoire de France: Série in-80, Martin Aurell, Comité des travaux historiques et scientifiques - CTHS, 2001, p.181.
  11. Histoire générale de Provence, T2, Papon, Jean-Pierre.
  12. The Central Convent of Hospitallers and Templars: History, Organization, and Personnel (1099/1120-1310), Volume 50 de History of Warfare, Jochen Burgtorf, BRILL, 2008.
  13. The Hospitallers and the Holy Land: Financing the Latin East, 1187-1274, Judith Bronstein, Boydell Press, 2005, p.152.
  14. The Hospitallers and the Holy Land: Financing the Latin East, 1187-1274, Judith Bronstein, Boydell Press, 2005, p.152.
  15. The Central Convent of Hospitallers and Templars: History, Organization, and Personnel (1099/1120-1310), Volume 50 de History of Warfare, Jochen Burgtorf, BRILL, 2008.
  16. The Central Convent of Hospitallers and Templars: History, Organization, and Personnel (1099/1120-1310), Volume 50 de History of Warfare, Jochen Burgtorf, BRILL, 2008.
  17. The Hospitallers and the Holy Land: Financing the Latin East, 1187-1274, Judith Bronstein, Boydell Press, 2005, p.152.
  18. LES TEMPLIERS DE LA PROVENCE A LA TERRE SAINTE : MOBILITÉ ET CARRIÉRES (XIIE- DÉBUT XIVE SIÉCLE), Damien Carraz.
  19. Manosque de 984 à 1603, Paul Pottier, Comité du patrimoine manosquin, 2008.
  20. The Hospitallers and the Holy Land: Financing the Latin East, 1187-1274, Judith Bronstein, Boydell Press, 2005, p.152.
  21. Bertrand Chicholet, ou Manosque en 1357, Arnaud, Camille (1798-1883), Arnaud (Marseille). 1861, p.64.
  22. Jérusalem d'Avignon au temps de la commune (1170-1250), Volume 63 de Documents, études et répertoires - Institut de recherche et d'histoire des textes, Claude-France Rochat-Hollard, CNRS éditions, 2001, p.256.
  23. The Central Convent of Hospitallers and Templars: History, Organization, and Personnel (1099/1120-1310), Volume 50 de History of Warfare, Jochen Burgtorf, BRILL, 2008, p.630.
  24. Livre des privilèges de Manosque: cartulaire municipal latin-provençal (1169-1315), Camille Chabaneau, Z. Isnard, H. Champion, 1894.
  25. Domus Templi in Provincia
  26. The Hospitallers and the Holy Land: Financing the Latin East, 1187-1274, Judith Bronstein, Boydell Press, 2005, p.161.
  27. LES TEMPLIERS DE LA PROVENCE A LA TERRE SAINTE : MOBILITÉ ET CARRIÈRES (XIIE- DÉBUT XIVE SIÈCLE), Damien Carraz.
  28. The Central Convent of Hospitallers and Templars: History, Organization, and Personnel (1099/1120-1310), Volume 50 de History of Warfare, Jochen Burgtorf, BRILL, 2008.
  29. Ancienne chambre des comptes à Marseille, Reg. Pergamenor, fol. 258.
  30. Etat de la noblesse dans la Provence, par l'abbé Robert de Briançon, p.41.
  31. [http://www.nemausensis.com/Nimes/templiers/Barbentane-Liviers.pdf COMMANDERIE DE SAINT-JEAN DE BARBENTANE, Dossier réalisé par Philippe Ritter et Georges Mathon] (Chailan, page 323).
  32. Procès-verbaux des preuves des chevaliers
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