Wiki Guy de Rambaud
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[[Fichier:Arg1.jpg|thumb|260px|Donation par Ripert et sa famille.]][[Fichier:Apr.jpg|thumb|260px|Noblesse des Rambaud... "actes signez en l'année 1067". Fornier, Marcellin (1592-1649) ''Histoire générale des Alpes Maritimes ou Cottiènes''.]][[Fichier:Apr1.jpg|thumb|260px|Noblesse des Rambaud (Guy Pape, Chorier).]]
[[Fichier:Apr.jpg|thumb|300px|Noblesse des Rambaud... "actes signez en l'année 1067". Fornier, Marcellin (1592-1649) "Histoire générale des Alpes Maritimes ou Cottiènes."]]Pons Rambaud - ou de Mongardin - est né vers 1040, peut-être au ''Castellum Geraldum'' (Château-Giraud à Ribiers), qui fait partie du ''Heiliges Römisches Reich Deutscher Nation'', en latin ''Sacrum Romanum Imperium Nationis Germanicæ'' (= Saint-Empire romain germanique). Mais si le comté de Provence est officiellement terre d'Empire, dans la réalité elle est presque indépendante. Il meurt après le 11 octobre 1094, peut-être à Montgardin. A cette époque, [http://fr.wikipedia.org/wiki/Ad%C3%A9la%C3%AFde_de_Forcalquier Adélaïde], fille de Guillaume V, s'intitule comtesse de Forcalquier. Elle est mariée à Armengol IV († 1092), comte d'Urgell.
 
 
Tous les historiens sont d'accord pour dire qu'il est extrêmement difficile de savoir de ce qui s'est passé avant le XII{{e}} siècle dans le nord de la Provence, devenu Haut-Dauphiné. Ces vallées ont eu à subir les invasions réitérées des Arabes, des Hongrois et les compétitions de plusieurs princes rivaux. 
 
 
[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k49745v Marcellin Fornier] (1592-1649) dans son ''Histoire générale des Alpes Maritimes ou Cottiènes...'' nous parle d'actes signez en l'année 1067 par Pons Rambaud, co seigneur de Montgardin<ref> ''Histoire générale des Alpes Maritimes ou Cottiènes : et particulière de leur métropolitaine, Ambrun, chronographique, et meslée de la séculière avec l'ecclésiastique...'', R. P. Marcellin Fornier, abbé Paul Guillaume, Raymond Juvénis et Antoine Albert, H. Champion (Paris) 1890-1892. </ref>. [http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Roman Joseph Roman] écrit que Pons est seigneur de Montgardin en 1080<ref> ''Tableau historique du département des Hautes-Alpes. État ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent'', Roman, Joseph (1840-1924), A. Picard (Paris) 1887-1890. </ref>.
 
 
Au XVII{{e}} siècle, ''La Production de Gaspard de Rambaud, pour la vérification de ses titres de noblesse'', conservée aux A.D. de Gap, nous permet d’en savoir plus sur cette période, dont il reste peu d’archives. Il fait voir en premier lieu le mariage de noble Catherine, fille de noble Pons Rambaud, coseigneur de Montgardin de l’année 1067 d’où l’on peut voir une Race conservée dans son lustre et ses qualités depuis plus de 600 ans.
 
 
[[Fichier:Apr1.jpg|thumb|298px|Noblesse des Rambaud (Guy Pape, Chorier). ]]Une étude récente sur [http://bianco.thierry.perso.neuf.fr/mevouillon_1.htm ''Les origines de la famille Mévouillon''] et des actes fait que Pons peut être relié à cette famille. Les dates et les prénoms coïncident. Les premiers Rambaud possèdent dans la Drôme au XIII{{e}} siècle de nombreuses terres qui étaient jadis aux Mevouillon. Tout cela n'a jamais été vraiment étudié par les historiens du Dauphiné.
 
 
Les Rambaud ne sont pas une famille d'obscurs seigneurs du Dauphiné, même avant les capitaines [[Jacques Rambaud de Furmeyer]] et [http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Antoine_Rambaud_de_Furmeyer/11017788 Antoine Rambaud de Furmeyer], [http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Laroussefr_-_Article/11023492 ''Antoine le jurisconsulte'' Rambaud (ca 1450-1517)], leurs cousins Lesdiguères et [http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Laroussefr_-_Article/11022896 Farel], sans oublier [http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Laroussefr_-_Article/11023250 Honorat Rambaud]. [http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Andr%C3%A9_Rambaud_de_Montgardin/11024317 André Rambaud (1438-1503)] est écuyer du roi Louis XII, ce qui démontre son appartenance à une famille illustre. D'ailleurs Guy Pape, et [http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Chorier Nicolas Chorier], écrivent dans ''La jurisprudence du célèbre conseiller et jurisconsulte Guy Pape, dans ses décisions'' qu'en 1506, avant les personnalités illustres de la Renaissance que ''la famille de Rambaud étoit en ce tems-là confédérée entre les plus nobles du Gapençois''<ref> ''La jurisprudence du célèbre conseiller et jurisconsulte Guy Pape, dans ses décisions'', Guy de La Pape, Nicolas Chorier, Jean Certe, 1692. </ref>. Les Rambaud sont dits ''certorum nobilium'' (= nobles authentiques) ''par les documents historiques conservés à la bibliothèque de Grenoble et aux archives de l'Isère'', nous dit l'abbé [http://fr.wikipedia.org/wiki/Ulysse_Chevalier Ulysse Chevalier]<ref> ''Choix de documents historiques inédits sur le Dauphiné / publ. d'après les originaux conservés à la bibliothèque de Grenoble et aux archives de l'Isère'', par l'abbé Chevalier Ulysse (1841-1923), A. Brun (Lyon) 1874. </ref>.
 
 
 
 
 
 
   
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'''Pons Raymbaud de Mevouillon ou de Lachau''' est né vers 1040, peut-être au ''Castellum Geraldum'' (Château-Giraud à Ribiers), ou dans celui de Trescléoux, qui font partie du ''Heiliges Römisches Reich Deutscher Nation'', en latin ''Sacrum Romanum Imperium Nationis Germanicæ'' (Saint-Empire romain germanique). Pons est décédé vers 1120.
   
   
 
Tous les historiens sont d'accord pour dire qu'il est extrêmement difficile de savoir de ce qui s'est passé avant le XII<sup>e</sup> siècle dans le nord de la Provence. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k49745v Marcellin Fornier] (1592-1649) dans son ''Histoire générale des Alpes Maritimes ou Cottiènes...'' nous parle'' d'actes signez en l'année 1067 par Pons Rambaud, coseigneur de Montgardin''<ref>''Histoire générale des Alpes Maritimes ou Cottiènes : et particulière de leur métropolitaine, Ambrun, chronographique, et meslée de la séculière avec l'ecclésiastique...'', R. P. Marcellin Fornier, abbé Paul Guillaume, Raymond Juvénis et Antoine Albert, H. Champion (Paris) 1890-1892.</ref>. [http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Roman Joseph Roman] écrit que Pons est seigneur de Montgardin en 1080<ref>''Tableau historique du département des Hautes-Alpes. État ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent'', Roman, Joseph (1840-1924), A. Picard (Paris) 1887-1890.</ref>. Au XVII<sup>e</sup> siècle, ''La Production de Gaspard de Rambaud, pour la vérification de ses titres de noblesse'', conservée aux A.D. de Gap, nous permet d’en savoir plus sur cette période, dont il reste peu d’archives. Il fait voir en premier lieu le mariage de noble Catherine, fille de noble Pons Rambaud, coseigneur de Montgardin de l’année 1067 d’où l’on peut voir une Race conservée dans son lustre et ses qualités depuis plus de 600 ans.
   
 
Une étude récente sur [http://bianco.thierry.perso.neuf.fr/mevouillon_1.htm ''Les origines de la famille Mévouillon''] et des actes fait que Pons peut être relié à cette famille. Les dates et les prénoms coïncident. Les premiers Rambaud possèdent dans la Drôme au XIII<sup>e</sup> siècle de nombreuses terres qui étaient jadis aux Mevouillon. Tout cela n'a jamais été vraiment étudié par les historiens du Dauphiné.
   
 
Les Rambaud ne sont pas une famille d'obscurs seigneurs du Dauphiné, même avant les capitaines [[Jacques Rambaud de Furmeyer]] et [[Antoine Rambaud de Furmeyer, dit le capitaine Furmeyer]], [[Antoine Rambaud, le jurisconsulte]], leurs cousins Lesdiguières et [[Guillaume Farel]], sans oublier [[Honorat Rambaud]]. [[André de Rambaud]] est écuyer du roi Louis XII, ce qui démontre son appartenance à une famille illustre. D'ailleurs Guy Pape, et [http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Chorier Nicolas Chorier], écrivent dans ''La jurisprudence du célèbre conseiller et jurisconsulte Guy Pape, dans ses décisions'' qu'en 1506, avant les personnalités illustres de la Renaissance que ''la famille de Rambaud étoit en ce tems-là confédérée entre les plus nobles du Gapençois''<ref>''La jurisprudence du célèbre conseiller et jurisconsulte Guy Pape, dans ses décisions'', Guy de La Pape, Nicolas Chorier, Jean Certe, 1692.</ref>. Les Rambaud sont dits ''certorum nobilium'' (= nobles authentiques) ''par les documents historiques conservés à la bibliothèque de Grenoble et aux archives de l'Isère'', nous dit l'abbé [http://fr.wikipedia.org/wiki/Ulysse_Chevalier Ulysse Chevalier <ref>''Choix de documents historiques inédits sur le Dauphiné / publ. d'après les originaux conservés à la bibliothèque de Grenoble et aux archives de l'Isère'', par l'abbé Chevalier Ulysse (1841-1923), A. Brun (Lyon) 1874.</ref>.
   
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[[Fichier:Mison.jpg|thumb|260px|Château de Mison.]]
[[Fichier:Sceau_mevouillon.jpg|thumb|left|Premier sceau des Mevouillon.]]Ison et Imbert, évêque de Vaison, abandonnent leurs biens dans l'Uzège<ref> ''Catalunya i França meridional a l'entorn de l'any mil'', Volume 2 de Actes de congressos, Xavier Barral i Altet, Centre national de la recherche scientifique (France), Catalonia (Spain), Xavier Barral i Altet, Generalitat de Catalunya, Departament de Cultura, 1991</ref>
 
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[[File:Aaaar1.PNG|thumb|260px|Généalogie des Raymbaud de Lachau.]]
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[[File:Aagl3.png|thumb|260px|La Provence en l'an Mil.]]
   
Le Pons qui fait un don à l’abbaye de Cluny, en 956-957, c’est [[Pons II de Mevouillon (ca 910-986)]]. En effet, ce dernier avec sa femme Richilde, originaire de l’Uzège, tient de l'archevêque d’Arles, l’abbaye de Sainte-Marie de Goudargues<ref> GCN t. III Arles n° 214. </ref>. [[Pons II de Mevouillon (ca 910-986)]] a huit fils qui font une donation à l’abbaye de Cluny en 1023. La charte de Cluny, n° 2779, du 22 mai 1023, donnée en concile à Saint-Privat, territoire de Sarrians, révèle les prénoms des huit frères dont les domaines s’étendent sur les diocèses de Gap, Die, Vaison-la-Romaine, Orange et Saint-Paul-Trois-Châteaux. Par cet acte, deux des frères, Laugier de Nice et Pons III de Mevouillon, ayant déterminé de se faire moine à Cluny, donnent à cette abbaye la moitié du ''castrum'' d’Auton dont l’autre a été précédemment offerte à Saint-Pierre de Cluny par leur père. Cette libéralité s’effectue sur le conseil et le consentement de leurs frères auxquels ils délaissent le reste de leur héritage.
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Le Pons qui fait un don à l’abbaye de Cluny, en 956-957, c’est [[Pons III d'Arles]]. En effet, ce dernier avec sa femme Richilde, originaire de l’Uzège, tient de l'archevêque d’Arles, l’abbaye de Sainte-Marie de Goudargues<ref>GCN t. III Arles n° 214.</ref>.
   
 
Un arbre généalogique d'une étude bien faite : [http://bianco.thierry.perso.neuf.fr/mevouillon_1.htm ''Les origines de la famille Mévouillon''] et des actes nous disent que ce Rambaud du Nyonsais a deux fils :
   
 
¤ '''Rambaud II''' vit au début du XI<sup>e</sup> siècle. Il s'installe à Chorges, selon Joseph Roman<ref>G 1513 et ''La Critique'', article Rambaud.</ref>, une bourgade située au nord de la Provence de cette époque. Chorges n'est pas très éloignée de Montgardin. Le P. Fournier fixe à 992 l'expulsion définitive des Sarrasins du fort de Puy-Maure. Les Rambaud font certainement partie des heureux vainqueurs, même si la devise de la famille, ''Et habet sua gaudia luctus'', est là pour nous rappeler que cette victoire a été acquise par bien des deuils. Le premier blason des Rambaud est un drap mortuaire<ref>Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Archives départementales des Hautes-Alpes, Jouglard père et fils, 1897.</ref>. Ce blason est différent du sceau des premiers Mevouillon, mais pas contre au XVIII<sup>e</sup> siècle, toutes les branches descendant de ces Rambaud-Mevouillon ont un blason presque identique.
   
[[Fichier:A447.jpg|thumb|upright=2.5|center|500px|Donation à l’abbaye de Cluny, en 1023, des huit fils de Pons II.]]
 
   
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¤ [[Ripertus Geraldi de Trescléoux]] (1020-après 1094) habite le ''Castellum Geraldum'' (Château-Giraud à Ribiers). La famille de Mison qui possède alors la seigneurie de Ribiers<ref>''Châteaux, villages, terroirs en Baronnies Xe-XVe siècle'', Marie-Pierre Estienne, Publications de l’Université ́de Provence, 2004.</ref>. Ripert Giraldi de Mevouillon et Odile de Mison sont les parents de :
   
   
 
¤¤ Pontius Rayembaldi
Ces six frères sont :
 
   
 
¤¤ Girald de Padernas. Il y a un château de Padernas, dans le comtat Venaissin. Il est le grand-père Gérard de Padernis. ''Le haut domaine en appartenait au comte de Forcalquier en 1189; il acheta le tiers de ce fief à Gérard de Padernis pour 10,000 sous melgoriens, et le sixième à Albert de Montclus, beau-frère du précédent, pour 5,000 sous de la même monnaie, le 5 mars de la même année''<ref>[http://hautes-alpes1789.fr/05172.html Joseph Roman, TABLEAU HISTORIQUE DES HAUTES-ALPES, MANDEMENT DE TRESCLÉOUX] </ref>.
* Féraud de Nice, évêque de Gap,
 
* Pierre de Mirabel, évêque de Vaison,
 
* Arnoul,
 
* Gérard,
 
* Raoul
 
* [[Fichier:Blason_rambaud_early.jpg|thumb|200px|Premier blason des Rambaud.]] et '''Rambaud''' est un fils puîné<ref> ''Mémoires et documents'', Société de l'Ecole des chartes, Libraire Droz, 1908, Notes sur l'article: v.8, p.36. </ref>, grand propriétaire dans le Nyonsais<ref> ''Châteaux, villages, terroirs en Baronnies Xe-XVe siècle'', Marie-Pierre Estienne, Publications de l'Université de Provence, 2004, p.51. </ref>. Il n'hérite pas des principaux fiefs de cette famille et ses supposées n'apportent pas les biens de sa famille aux grandes maisons de Provence, comme les Poitiers et les Orange, dont les épouses sont connues.
 
   
 
¤¤ Guillaume de Urel
Un arbre généalogique d'une étude bien faite : [http://bianco.thierry.perso.neuf.fr/mevouillon_1.htm ''Les origines de la famille Mévouillon''] et des actes nous disent que ce Rambaud du Nyonsais a deux fils :
 
   
 
¤¤ Bermond d'Arzeliers. De temps immémorial Arzeliers est qualifié de baronnie.
** '''Rambaud II''' vit au début du XI{{e}} siècle. Il s'installe à Chorges, selon Joseph Roman<ref> G 1513 et ''La Critique'', article Rambaud. </ref>, une bourgade située au nord de la Provence de cette époque. Chorges n'est pas très éloignée de Montgardin. Le P. Fournier fixe à 992 l'expulsion définitive des Sarrasins du fort de Puy-Maure. Les Rambaud font certainement partie des heureux vainqueurs, même si la devise de la famille, ''Et habet sua gaudia luctus'', est là pour nous rappeler que cette victoire a été acquise par bien des deuils. Le premier blason des Rambaud est un drap mortuaire<ref> Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Archives départementales des Hautes-Alpes, Jouglard père et fils, 1897. </ref>. Ce blason est différent du sceau des premiers Mevouillon, mais pas contre au XVIII{{e}} siècle, toutes les branches descendant de ces Rambaud-Mevouillon ont un blason presque identique.
 
   
 
¤¤ Bertrand d'Arzeliers. C'est leur petit-neveu, Raymbaud de Mévouillon, en 1120, qui leur succède<ref>[http://hautes-alpes1789.fr/05070.html TABLEAU HISTORIQUE DES HAUTES-ALPES MANDEMENT DE ARZELIERS] </ref>.
   
 
¤¤ Segura
[[Fichier:Mison.jpg|thumb|298px|Château de Mison.]]** '''Ripert Giraldi (1020-après 1094)''' habite le ''Castellum Geraldum'' (Château-Giraud à Ribiers). La famille de Mison qui possède alors la seigneurie de Ribiers<ref> ''Châteaux, villages, terroirs en Baronnies Xe-XVe siècle'', Marie-Pierre Estienne, Publications de l’Université ́de Provence, 2004. </ref>. Ce fief est limité par les territoires de Creyssint, Ribiers, Saint-Pierre-Avez et Antonaves<ref> [http://hautes-alpes1789.fr/05118.html Joseph Roman, TABLEAU HISTORIQUE DES HAUTES-ALPES, MANDEMENT DE RIBIERS] </ref>. Ce château-porte son nom. Nous ne connaissons pas sa parenté exact avec Raymbaud de Mévouillon, seigneur de Ribiers, en 1120. C'est peut-être un petit-neveu ou son arrière petit-fils, Rambaud de Montgardin (ca 1100-1170). Le ''Castellum Geraldum''. Le 21 août 1075, ce seigneur de Trescléoux, et Ripert, évêque de Gap, fondent un prieuré à Trescléoux, en faveur de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille, qui le conserve jusqu'en 1789. Il dit tenir cette terre sur les bords d'un affluent du Buech de ses aïeux. Cette libéralité est augmentée le 11 octobre 1094 par Ripert et Odila, sa femme, Guillaume, Ripert Géraldi II, Pons et Ségura. ses enfants. Ripert Giraldi et sa femme donnent une condamine à l'abbaye de Saint-Victor au château de Trescléoux en présence de leurs enfants Giraud, Guillaume, Ségura, Pons Raymbaldi et son épouse Austrudis. L’indice onomastique et la localité de Trescléoux nous ramène au Mévouillon. Sur cette condamine est construit le moulin prieural<ref> Arch. des Bouches-du-Rhône. </ref>. ''1094 11 octobre (5 des ides d'octobre, lune 27). Donation par Ripert et Odila, sa femme; Ripert Géraldi Guillaume, Pons et Segura, ses enfants, à l'abbaye de Saint-Victor, Ricard étant abbé, d'une seigneurie à Trescléoux, avec les arbres qui y sont, confrontant le torrent qui descend de Saint-Clément, le cimetière et le monastère de Sainte-Marie. Girald de Padernas, Guillaume de Urel, Bermond et Bertrand d'Arzeliers''<ref> Arch. des Bouches-du-Rhône, G, 302. Tableau historique du département des Hautes-Alpes. Inventaire et analyse des documents du Moyen âge relatifs au Haut-Dauphiné, 561-1500, Roman, Joseph (1840-1924), A. Picard (Paris) 1887-1890. </ref>. '''Ripert Giraldi (1020-après 1094)''' donne son nom à Ribiers (15 km de là) au ''Castellum Geraldum''. Le château des Mison (cité dès 988), autour duquel va se constituer le bourg de Ribiers (XI{{e}} siècle).
 
   
 
¤¤ Pontius Cabaçut.
[[Fichier:Apr2.jpg|thumb|300px|Isoard, père de Gaudemar, inflige une défaite aux Sarrasins au Col de la Bataille (Vercors).]]Comme ce château et cette terre appartiennent aux de Mison-Dromon, sa femme, '''Odile (après 1023-après 1094)''', lui apporte certainement une part de ce château. Elle est peut-être la fille de '''Waldemar ou Gaudemar de Mison (ca 990-après 1030)'''. Gaudemar (soit Waldemar) de Rosans en est seigneur en 1027<ref> ''Miscellanea di storia italiana'', R. Deputazione sovra gli studi di storia patria per le antiche provincie e la Lombardia, R. Deputazione subalpina di storia patria, Stamperia Reale, 1892. </ref>. Nous avons un Pierre de Mison qui signe la donation à Saint Michel de la Cluse avec Isoard, son père, car celui-ci confirme en 1030 une donation de Feraud, évêque de Gap, avec Dalmatie, sa femme et Gaudemar, son frère. D'après une charte non imprimée du grand cartulaire de Saint-Victor, datée de l'an 1030, indiction x, sous le règne de Rodolphe, deux frères, Izoard et Waldemar ou Gaudemar, disposent en faveur de ce monastère de diverses propriétés situées à Dromon, comté ou diocèse de Gap, et font pour plus de solennité, suivant l'usage du temps, concourir à cet acte et leurs femmes et leurs enfants : ''una cumfiliïs nostris'', disent-ils. La même année, Izoard et son frère Gaudemar reparaissent dans une donation faite par Feraud, évêque de Gap, et ici Izoard s'appelle : ''Izoarclus de Misons''. A côté d'eux figurent en outre, Hugues de Dromon et Pierre de Volone<ref> ''Histoire de Sisteron: tirée de ses archives ...'', Volume 1 de Histoire de Sisteron: tirée de ses archives, Histoire de Sisteron: tirée de ses archives, Édouard de Laplane, Guichard, 1843. </ref>. Trois familles spécialement paraissent être de la même souche, ce sont les seigneurs de Mison, ceux de Niozelle, ceux de Volone.
 
   
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[[Fichier:De_provence_guillaume_le_lib.jpg|thumb|Guillaume, le libérateur, distribue les terres reprises aux Sarrasins.]]Les premiers surtout doivent descendre ou être proches parents d'un Datilus, dont le frère Richaud, clerc le 19 avril 988 fait un don à l'abbaye de Cluny<ref> ''Miscellanea di storia italiana'', R. Deputazione sovra gli studi di storia patria per le antiche provincie e la Lombardia, R. Deputazione subalpina di storia patria, Stamperia Reale, 1892. </ref>. Gaudemar ou Waldemar, mari d'Agnès, auteur probable des Gras du Valgaudemar de la même souche que les vicomtes de Gap, les comtes d'Embrun et de Die, seigneur de Dromon, est surnommé Forsannus<ref>Bulletin d'archéologie et de statistique de la Drôme, Volume 78. </ref>. Or l'abbé Guillaume fait de Gaudemar un nom de famille, l'analogue burgonde (Godemar, Goudcmar, Gaudemar), du nom saxon Waldemar. ''Après que Guilaume I<sup>er</sup> comte de Provence est exterminé en 973 les Sarrasins qui mettaient les Alpes à feu et à sang, il reçoit le surnom de "Libérateur" et il distribua les terres vacantes à ses guerriers vainqueurs. Un chef burgonde, nommé Isoard, reçoit sa part ; il est souche des comtes de Die, des vicomtes de Gap et probablement père de Waldemar auquel il donne la vallée de la Séveraisse. Waldemar estt né vers 970, épouse Agnès, puis meurt vers 1030''<ref> ''Généalogie et Histoire'' n°132, pp. 8-10, décembre 2007 - Jean Gueydan. </ref>. '''Isoard, seigneur du Valgaudemr et de Rosans''' est peut-être le frère du clerc Richaud, clerc à Cluny, et ce Datilus cité en 988. Il est dit chef burgonde, car les Burgondes se sont réfugiés au cœur de la vallée qui a pris le nom de son ancêtre ou parent le Valgaudemar. ''Découragés, les chrétiens des Alpes firent appel à l'aïeul des chevaliers Gras, lequel se targuait de descendre du Roi burgonde Gaudemar, parrain de la vallée. Il parvint à expulser les Sarrasins, après les avoir battus au col de la Bataille''<ref> ''Le Valgaudemar: nature, histoire, légendes'', Gabrielle Sentis, Sentis, 1977. </ref>.
 
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[[Fichier:Apr.jpeg|thumb|center|600px|Ruines du château-fort d'Arzeliers.]]
   
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[[Fichier:A447.jpg|thumb|upright=2.5|center|500px|Ruines du château-fort d'Arzeliers.]]
 
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'''[[Milon de Narbonne (ca 735-791)]]''', comte
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∞ '''F de Nîmes''', tante de [https://ca.wikipedia.org/wiki/Dadil%C3%A0 Dadilà]
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├── '''[[Leibulf de Provence]] (ca 780 - 835)'''<ref>''De Clovis à Charlemagne: histoire et généalogie'', Didier-Georges Dooghe, MCD, 2000, p.127.</ref>.
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∞ '''Odda [[Balthes]]''' (ca 800 - après 835)
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├── '''[[Leibulf des Baux (ca 830-900)|Leibulf des Baux]]'''<ref>''Old Provence'' - p. 127, Theodore Andrea Cook - 1905.</ref>
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∞ '''F des Médulles'''
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├── [[Guigó de Girona]], évêque
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├── H d'Arles
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| │
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| ├── Dadilà d'Arles
  +
| │
  +
| ├── Arnoux d'Apt (900 - 964), évêque
  +
|
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├── '''[[Poncius d'Arles]]'''<ref>Bulletin de la Société d’études scientifiques et archéologiques de Draguignan et du Var, Volumes 16 à 17, C. et A. Latil, 1887.</ref>.
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∞ '''Blismodis'''
   
   
   
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[[La descendance Rambaud de Poncius d'Arles|Voir article détaillé : La descendance Rambaud de Poncius d'Arles]]
Ripert Giraldi de Mevouillon et Odile de Mison sont les parents de :
 
   
   
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*** Pontius Rayembaldi
 
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*** Girald de Padernas. Il y a un château de Padernas, dans le comtat Venaissin. Il est le grand-père Gérard de Padernis. ''Le haut domaine en appartenait au comte de Forcalquier en 1189; il acheta le tiers de ce fief à Gérard de Padernis pour 10,000 sous melgoriens, et le sixième à Albert de Montclus, beau-frère du précédent, pour 5,000 sous de la même monnaie, le 5 mars de la même année''<ref> [http://hautes-alpes1789.fr/05172.html Joseph Roman, TABLEAU HISTORIQUE DES HAUTES-ALPES, MANDEMENT DE TRESCLÉOUX] </ref>.
 
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File:A4500.jpg|Les Baux.
 
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*** Guillaume de Urel
 
 
*** Bermond d'Arzeliers. De temps immémorial Arzeliers est qualifié de baronnie.
 
 
*** Bertrand d'Arzeliers. C'est leur petit-neveu, Raymbaud de Mévouillon, en 1120, qui leur succède<ref> [http://hautes-alpes1789.fr/05070.html TABLEAU HISTORIQUE DES HAUTES-ALPES MANDEMENT DE ARZELIERS] </ref>.
 
 
*** Segura
 
 
*** Pontius Cabaçut.
 
   
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[[Fichier:Apr3.jpg|thumb|260|Cpa de Montgardin.]]
[[Fichier:Apr3.jpg|thumb|300px|Cpa de Montgardin.]]Le nord de la Provence se repeuple peu à peu après un siècle et demi d’invasions musulmanes. Les Sarrasins dans les Alpes sont des bandes de pillards qui n'ont rien à voir avec les Ommeyades d'al-Andalus. [http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Chorier Nicolas Chorier], dans son ''Estat politique'', mentionne la dépopulation de cette contrée du fait des Sarrasins : ''Durant près de cent quarante ans, dit-il, ce ne fut qu'une soli­tude affreuse''. C'est du reste l'opinion de tous les historiens qui en parlent, comme le curé Albert<ref> ''Histoire du diocèse d'Embrun'', t. 1, p. 348. </ref> et Brunet<ref> ''Mémoire historique sur le Briançonnais.'' </ref>.
 
 
Au début du XI{{e}} siècle, l'abbaye de Saint-Géraud d'Aurillac fonde des prieurés dans la vallée du Buëch. Or à cette époque, nous trouvons les seigneurs de Mévouillon et de Montauban posséssionnés sur la rive droite du Buëch à partir de Serres jusqu'à Sisteron et quelques terres sur la rive gauche de cette rivière, et les comtes de Die sont les maîtres de la vallée du Buëch depuis Serres jusqu'au col de la Croix-Haute<ref> Roman, Joseph (1840-1924), ''Dictionnaire topographique de la France, Dictionnaire topographique du département des Hautes-Alpes : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques'', Impr. nationale (Paris) 1884. </ref>. Ses familles qui sont parentes sont donc très riches. Elles fournissent à l'Église un grand nombre de ses hauts dignitaires. Les relais des pèlerins allant à Rome par les Alpes sont certainement fondés en partie grâce à des dons des Mevouillon.
 
 
La paroisse de Montgardin est sous le vocable de saint Géraud. Un prieuré conventuel de Saint-Géraud de Roveria est bâti à Montgardin, en Embrunais<ref> ''Tableau historique du département des Hautes-Alpes. État ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent'', Roman, Joseph (1840-1924), A. Picard (Paris) 1887-1890. </ref>. Mais Joseph Roman parle du XI{{e}} siècle ou parfois du XI{{e}}. Il n'est donc en rien certain que ce prieuré existe quand Pons fonde le village en 1067, qui se nomme ''castrum Montis Gardini'' et est en réalité un château à la fin du X{{e}} siècle ou au début du XI{{e}}, selon ''Le Dauphiné'', de l'archiviste André Lacroix.
 
 
 
 
 
   
 
Le nord de la Provence se repeuple peu à peu après un siècle et demi d’invasions musulmanes. Les Sarrasins dans les Alpes sont des bandes de pillards qui n'ont rien à voir avec les Ommeyades d'al-Andalus. [http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Chorier Nicolas Chorier], dans son ''Estat politique'', mentionne la dépopulation de cette contrée du fait des Sarrasins : ''Durant près de cent quarante ans, dit-il, ce ne fut qu'une soli­tude affreuse''. C'est du reste l'opinion de tous les historiens qui en parlent, comme le curé Albert<ref>''Histoire du diocèse d'Embrun'', t. 1, p. 348. </ref> et Brunet<ref>''Mémoire historique sur le Briançonnais.'' </ref>.
   
 
Au début du XI<sup>e</sup> siècle, l'abbaye de Saint-Géraud d'Aurillac fonde des prieurés dans la vallée du Buëch. Or à cette époque, nous trouvons les seigneurs de Mévouillon et de Montauban posséssionnés sur la rive droite du Buëch à partir de Serres jusqu'à Sisteron et quelques terres sur la rive gauche de cette rivière, et les comtes de Die sont les maîtres de la vallée du Buëch depuis Serres jusqu'au col de la Croix-Haute<ref>Roman, Joseph (1840-1924), ''Dictionnaire topographique de la France, Dictionnaire topographique du département des Hautes-Alpes : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques'', Impr. nationale (Paris) 1884.</ref>. Ses familles qui sont parentes sont donc très riches. Elles fournissent à l'Église un grand nombre de ses hauts dignitaires. Les relais des pèlerins allant à Rome par les Alpes sont certainement fondés en partie grâce à des dons des Mevouillon.
   
 
La paroisse de Montgardin est sous le vocable de saint Géraud. Un prieuré conventuel de Saint-Géraud de Roveria est bâti à Montgardin, en Embrunais<ref>''Tableau historique du département des Hautes-Alpes. État ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent'', Roman, Joseph (1840-1924), A. Picard (Paris) 1887-1890. </ref>. Mais Joseph Roman parle du XI<sup>e</sup> siècle ou parfois du XII<sup>e</sup>. Il n'est donc en rien certain que ce prieuré existe quand Pons fonde le village en 1067, qui se nomme ''castrum Montis Gardini'' et est en réalité un château à la fin du X<sup>e</sup> siècle ou au début du XI<sup>e</sup>, selon ''Le Dauphiné'', de l'archiviste André Lacroix.
   
   
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[[Fichier:Rambaud_pons.jpg|thumb|260px|Chevalier et sa dame (XI<sup>e</sup> s.)]]
''Origines et révolutions des noms de famille en Provence'' nous dit que les doubles prénoms en guise de noms apparaissent dès le VIe s. dans Grégoire de Tours. A l'époque de Pons, nous voyons des nobles Wisigoths dans un plaid nombreux tenu à Toulouse vers l'an 1036, qui portent tous deux prénoms à la fois : Regimundus-Galabertus, Raino-Àlaricus , Poncius-Àimo , Bernardus-Raino, drïbertus-Ariberlus, Arnaldus-Odalricus... [9]. Mais ce deuxième prénom ne correspond pas encore à un patronyme.
 
   
 
Selon Edouard de Laplane, auteur d'''Origines et révolutions des noms de famille en Provence'', les doubles prénoms en guise de noms apparaissent dès le VI<sup>e</sup> s. dans Grégoire de Tours. A l'époque de Pons, nous voyons des nobles Wisigoths dans un plaid nombreux tenu à Toulouse vers l'an 1036, qui portent tous deux prénoms à la fois : Regimundus-Galabertus, Raino-Àlaricus, Poncius-Àimo, Bernardus-Raino, Drïbertus-Ariberlus, Arnaldus-Odalricus...<ref>''origines et révolutions des noms de famille en Provence, Histoire de Sisteron: tirée de ses archives'', Édouard de Laplane, Guichard, 1843</ref>. Mais ce deuxième prénom ne correspond pas encore à un patronyme.
Dans une charte inédite de l'an 1060, Ripert, évêque de Gap, et quelques-uns de ses parents, donnent à l'abbaye de Saint-Victor un de leurs domaines, dépendant de la terre de Rion, qui leur appartenait dans les baronnies. Parmi les donateurs ou les témoins, la plupart portent le nom de Pons. On croit sentir l'embarras du notaire, qui voudrait bien qu'on ne confondit pas l'un avec l'autre, tous ces personnages homonymes qui ont l'air de n'en faire qu'un. Mais comment s'y prendre? Il ajoute au nom de l'un d'entre eux, celui de son père, et il l'appelle Pontius Rotbaldi, fils de Roubaud [9]. Pons, fils de Rambaud est-il présent ? Cet évêque est certainement son parent. Un juriste spécialiste de cette époque confirme que cette coutume n'est pas provençale : les nobles n'ajoutent leur nom de terre et quelques nobles se bornèrent à prendre leur prénom pour nom de famille [17]. Plusieurs familles de noblesse chevaleresque conservent leur prénom pour nom, comme les Adhémar, les Artaud, les Grimoard, les Albert, les Béranger, devant lesquels par la suite l’usage a fait introduire la particule dite nobiliaire.
 
   
 
Dans une charte inédite de l'an 1060, Ripert, évêque de Gap (1053-1060), et quelques-uns de ses parents, donnent à l'abbaye de Saint-Victor un de leurs domaines, dépendant de la terre de Rion, qui leur appartient dans les baronnies. Parmi les donateurs ou les témoins, la plupart portent le nom de Pons. Il ajoute au nom de l'un d'entre eux, celui de son père, et il l'appelle Pontius Rotbaldi, le fils de Roubaud<ref>''origines et révolutions des noms de famille en Provence, Histoire de Sisteron: tirée de ses archives'', Édouard de Laplane, Guichard, 1843</ref>. Pons est-il présent ? Cet évêque est certainement son parent. Un juriste spécialiste de cette époque confirme que cette coutume n'est pas que provençale : des nobles ajoutent leur nom de terre, alors que d'autres se bornent à prendre leur prénom pour nom de famille<ref>''Dictionnaire Manuel de Diplomatie et de Droit International Public et Privé'', Carlos Calvo, The Lawbook Exchange, Ltd., 2009.</ref>. C'est le cas de plusieurs familles de la noblesse chevaleresque provençale, comme les Adhémar, les Artaud, les Grimoard, les Albert, les Béranger, devant lesquels par la suite l’usage va introduire la particule dite nobiliaire.
La tige (= premier ancêtre) de la famille Rambaud est connue au niveau de Joseph Roman sous le nom de Pons Rambaud et celui de Pons de Montgardin. Il s'agit d'une seule et même personne qui est seigneur de Montgardin jusqu'en 1080 [18]. Il est très possible que comme ses descendants, il ne soit pas seigneur uniquement de Montgardin. Selon Les origines de la famille Mévouillon il est marié à une certaine Austrudis. Il font avec la famille de Rippert une donation à l'abbaye Saint-Victor de Marseille d'une condamine au château de Tréscléoux, le 11 octobre 1094.
 
   
 
La ''tige'' (=premier ancêtre) de la famille Rambaud est connue au niveau de Joseph Roman sous le nom de Pons Rambaud et celui de Pons de Montgardin. Il s'agit d'une seule et même personne qui est seigneur de Montgardin au moins jusqu'en 1080 <ref>Roman, Joseph, ''État ecclésiastique administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des...''.</ref>. Il est très possible que comme ses descendants, il ne soit pas seigneur uniquement de Montgardin. Selon Les origines de la famille Mévouillon il est marié à une certaine Austrudis. Il font avec la famille de son père Ripert Giraldi (1020-après 1094), et sa mère, Odile de Mison, une donation à l'abbaye Saint-Victor de Marseille d'une condamine au château de Tréscléoux, le 11 octobre 1094.
Noble Catherine Rambaud, leur fille, se marie en novembre 1067 avec Jean est le fils de Pons Joannis, de Gap. Dans la Production de Gaspard Rambaud de Beaurepaire, au XVIIe siècle, pour la vérification de ses titres de noblesse, ce mariage est cité : Il fait voir en premier lieu le mariage de noble Catherine, fille de noble Pons Rambaud, coseigneur de Montgardin de l’année 1067 d’où l’on peut voir une Race conservée dans son lustre et ses qualités depuis plus de 600 ans [19].
 
   
Marcellin Fornier (1592-1649), dans son Histoire générale des Alpes Maritimes ou Cottiènes : et particulière de leur métropolitaine, Ambrun, chronographique, et meslée de la séculière avec l'ecclésiastique... fait remonter leur noblesse à cette époque : Ce qu'il a parlé de la noblesse des Messieurs Rambaud de Montgardin, m'a paru par actes signez en l'année 1067 comme lors conseigneurs de Montgardin.
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Marcellin Fornier (1592-1649), dans son ''Histoire générale des Alpes Maritimes ou Cottiènes : et particulière de leur métropolitaine, Ambrun, chronographique, et meslée de la séculière avec l'ecclésiastique...'' ''fait remonter leur noblesse à cette époque : Ce qu'il a parlé de la noblesse des Messieurs Rambaud de Montgardin, m'a paru par actes signez en l'année 1067 comme lors conseigneurs de Montgardin'' (voir le premier scan de l'article).
   
   
   
SA DESCENDANCE
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=== SA DESCENDANCE ===
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Pons est le premier Rambaud connu qui transmet une terre à son fils, Pons II Rambaud (ca 1050-après 1104). Il n’est pas châtelain, mais seigneur de Montgardin.
 
 
 
 
Rambaud Rambaud vit au XIIe s. et est un vassal des comtes de Forcalquier.
 
 
 
 
Pierre Rambaud (ca 1140-1202) est seigneur de Montgardin [2]. Il vend une part de seigneurie à Guy de Laval en 1173 [16]. Il participe très certainement à la guerre entre les comtes de Provence et de Forcalquier en 1178. Pierre est présent quand Guillaume de Forcalquier fait don à l’une de ses filles, le 5 juillet 1193, des châteaux de Ventavon, Upaix, Le Puget, Alamon. Il fait partie des seigneurs qui ont juré avec le prince, avec Guigues de Briançon, Arnaud Flotte, Raymond Ossacica, Falques de Veynes, Boniface de Tallard… [3]. Le comte Guillaume VI de Forcalquier donne l’Embrunais, et donc Chorges à sa fille Béatrix qui épouse Guigues-André, Dauphin du Viennois, en juin 1202. Pierre Rambaud fait partie des seigneurs qui assistent à ce mariage princier, à Saint-Firmin sur le Buech. Le Dauphin du Viennois prête hommage à l'Archevêque et se réserve la moitié de Montgardin, avec la justice et les péages. Depuis, cette époque le Gapençais est réuni au Dauphiné. Joseph Roman voit Pierre Rambaud seigneur de Montgardin jusqu'en 1202 [1]. Il meurt peut-être après les noces de ses princes en juin 1202.
 
 
 
 
Pierre Rambaud Rambaud (ca 1170-1255) est cité en 1230, avec son fils, Hugues Rambaud. L’extrait de la Production de Gaspard Rambaud au XVIIe siècle, pour la vérification de ses titres de noblesse dit : ... Et depuis une transaction et arbitrage d'un différent entre les Seigneurs de Montgardin et les habitants du lieu, comportant signatures en laquelle est nommé noble Rambaud, coseigneur de Montgardin avec hugues Rambaud son fils, acte Reçu par durand Isnard notaire impérial en 1230. Joseph Roman le nomme Pierre Rambaud Rambaud et nous dit qu'il est seigneur de Montgardin de 1202 et 1255 [1]. La Production de Gaspard Rambaud, au XVIIe, seigneur qui veut être maintenu dans ses titres de noblesse nous dit que : De manière que les actes et justement publiés, il apparaît que dès l'an 1230, qui estoit plus de deux cent ans avant que le Dauphiné fut au Roy par la donation d'Humbert, notre prime Dauphin de la première race, les Rambaud coseigneurs de Montgardin ont toujours été qualifiés nobles, sont en possession immémoriale de noblesse, et toute franchise et immunité de tailler sans troubles ny empechement dans le circuit de douze ou quinze comtés, où ils ont possédé du Bien.
 
 
Les 9, 10 et 11 mars (= 5,6 et 7 des ides de mars 1237), Guillaume Rambaud, noble d'Embrun est cité dans une quittance du paiement, à la suite d'une sentence arbitrale prononcée par P. de Diano, juge delphinal, de sommes dues pour ses impôts [1]. Ce Guillaume est il le frère ou l'oncle d'Hugues ? Rien pour l'instant ne permet de trancher.
 
 
Nous avons aussi un autre Guillaume Rambaud qui est Domicellus (= diminutif de Dominus) en Savoie. Selon la Critique du nobiliaire du Dauphiné, il est apparenté aux Rambaud de Montgardin, mais Joseph Roman ne nous donne pas la filiation exacte. Humbert, Soffrid, Hugues, Jean Rambaud sont reconnus nobles par le comte Amédée V de Savoie en 1309 [8].
 
 
 
 
Son fils, Hugues Rambaud de Montgardin (1220-1285)
 
 
 
 
Dans le Dauphiné, Eygalayes et La Bâtie-Verdun sont des fiefs de la baronnie de Mevouillon, qui appartient en 1277 aux Rambaud [21]. Dans la Drôme, nous retrouvons plusieurs terres possédées par les Rambaud au XIIIe s., sans qu'il soit question d'achat [22]. Il se peut qu'ils aient hérité des Mevouillon.
 
 
Le blason des Rambaud à Marseille et ceux des Rambaud de Maillou et Rambaud de La Roque, familles originaires du Dauphiné, ressemblent beaucoup au sceau des Mevouillon avant 1200.
 
 
 
 
 
== Notes et références ==. <references/>
 
 
 
1. GCNN t III Arles n° 283.
 
 
2. GCNN t III Arles n° 285
 
 
3. GCN t III Arles n° 214.
 
 
4. Ripert-Montclar, p XXIV,cité par Les origines de la famille Mévouillon
 
 
5. Cartulaire de la Commanderie de Richerenches de l'Ordre du Temple (1136-1214). T. 1 / publié et annoté par le marquis de Ripert-Monclar, H. Champion (Paris) 1907.
 
 
6. Armorial Haut-Alpin, de J. Grosdidier de Matons, généalogies de familles nobles et de la bourgeoisie, ARHA 2003.
 
 
7. Mémoires et documents, Société de l'École des chartes (France), Libraire Droz, 1908, v.8, p.36
 
 
8. Châteaux, villages, terroirs en Baronnies Xe-XVe siècle, Marie-Pierre Estienne, Publications de l'Université de Provence, 2004, p.51.
 
 
9. Origines et révolutions des noms de famille en Provence, Histoire de Sisteron: tirée de ses archives, Édouard de Laplane, Guichard, 1843
 
 
10. Chorier, Nicolas (1612-1692), Histoire générale du Dauphiné, 1869
 
 
11. G 1513 et La Critique, article Rambaud.
 
   
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[[Fichier:Production.jpg|thumb|400px|Production de Gaspard de Rambaud.]]
12. Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Archives départementales des Hautes-Alpes, Jouglard père et fils, 1897
 
 
Pons est le premier Rambaud connu qui transmet une terre à son fils, Il n’est pas châtelain, mais seigneur entre autres de Montgardin. Il est le père de [[Rambaud Rambaud]].
   
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Noble '''Catherine Rambaud''', fille de Pons et Austrudis, se marie, en novembre 1067, avec le chevalier [[Jean Joannis]].
13. Histoire du diocèse d'Embrun, t. 1, p. 348.
 
14. Mémoire historique sur le Briançonnais.
 
   
  +
''Dans la Production de Gaspard Rambaud de Beaurepaire'', pour la vérification de ses titres de noblesse'', au XVII<sup>e</sup> siècle, ce mariage est cité : ''
15. Roman, Joseph (1840-1924), Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département des Hautes-Alpes : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques, Impr. nationale (Paris) 1884.
 
   
 
: ''Il faut voir en premier lieu le mariage de noble Catherine, fille de noble Pons Rambaud, coseigneur de Montgardin de l’année 1067 d’où l’on peut voir une Race conservée dans son lustre et ses qualités depuis plus de 600 ans''<ref>''Archives départementales des Hautes-Alpes : Production, de son fils Gaspard, pour la vérification de ses titres de noblesse par devers Monseigneur Dugué, Intendant, Commissaire, Député pour la Vérification des titres de noblesse de cette province du Dauphiné''.</ref>.''<nowiki/>''
16. Tableau historique du département des Hautes-Alpes. État ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent, Roman, Joseph (1840-1924), A. Picard (Paris) 1887-1890.
 
   
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17. Dictionnaire Manuel de Diplomatie et de Droit International Public et Privé, Carlos Calvo, The Lawbook Exchange, Ltd., 2009.
 
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[[File:Aaaa5.PNG|thumb|center|600px|Les ancêtres de Pontius Rayembaldi, la tige des Raimbaud-Rambaud<ref>''Châteaux, villages, terroirs en Baronnies X<sup>e</sup>-XV<sup>e</sup> siècle'', Hors collection, Marie-Pierre Estienne, Presses universitaires de Provence, 2013.</ref>.]]
18. Roman, Joseph, État ecclésiastique administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des...
 
   
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19. Archives départementales des Hautes-Alpes : Production, de son fils Gaspard, pour la vérification de ses titres de noblesse par devers Monseigneur Dugué, Intendant, Commissaire, Député pour la Vérification des titres de noblesse de cette province du Dauphiné.
 
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== NOTES ET RÉFÉRENCES ==
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20. Ladoucette Jean Charles François, Histoire, topographie, antiquités, usages, dialectes des Hautes-Alpes, p. 49
 
   
21. Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de la Drôme : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société d'archéologie et de statistique de la Drôme, par J. Brun-Durand,... Impr. nationale (Paris) 1891, France. Ministère de l'instruction publique. Éditeur scientifique, p.25.
 
   
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[[Catégorie:Seigneur du Moyen Âge]]
22. Dictionnaire topographique de la France, Dictionnaire topographique du département de la Drôme : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société d'archéologie et de statistique de la Drôme, par J. Brun-Durand,... ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques, Impr. nationale (Paris), : 1891.
 
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[[Catégorie:Provence médiévale]]
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[[Catégorie:Personnalité provençale historique]]
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[[Catégorie:Date de naissance inconnue (XIe siècle)]]
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[[Catégorie:Prosopographie des Rambaud]]
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[[Catégorie:Portail:Biographie]]

Version du 3 mars 2018 à 15:16



                       Pontius Rayembaldi et les Mevouillon



Arg1

Donation par Ripert et sa famille.

Apr

Noblesse des Rambaud... "actes signez en l'année 1067". Fornier, Marcellin (1592-1649) Histoire générale des Alpes Maritimes ou Cottiènes.

Apr1

Noblesse des Rambaud (Guy Pape, Chorier).

Pons Raymbaud de Mevouillon ou de Lachau est né vers 1040, peut-être au Castellum Geraldum (Château-Giraud à Ribiers), ou dans celui de Trescléoux, qui font partie du Heiliges Römisches Reich Deutscher Nation, en latin Sacrum Romanum Imperium Nationis Germanicæ (Saint-Empire romain germanique). Pons est décédé vers 1120.


Tous les historiens sont d'accord pour dire qu'il est extrêmement difficile de savoir de ce qui s'est passé avant le XIIe siècle dans le nord de la Provence. Marcellin Fornier (1592-1649) dans son Histoire générale des Alpes Maritimes ou Cottiènes... nous parle d'actes signez en l'année 1067 par Pons Rambaud, coseigneur de Montgardin[1]. Joseph Roman écrit que Pons est seigneur de Montgardin en 1080[2]. Au XVIIe siècle, La Production de Gaspard de Rambaud, pour la vérification de ses titres de noblesse, conservée aux A.D. de Gap, nous permet d’en savoir plus sur cette période, dont il reste peu d’archives. Il fait voir en premier lieu le mariage de noble Catherine, fille de noble Pons Rambaud, coseigneur de Montgardin de l’année 1067 d’où l’on peut voir une Race conservée dans son lustre et ses qualités depuis plus de 600 ans.

Une étude récente sur Les origines de la famille Mévouillon et des actes fait que Pons peut être relié à cette famille. Les dates et les prénoms coïncident. Les premiers Rambaud possèdent dans la Drôme au XIIIe siècle de nombreuses terres qui étaient jadis aux Mevouillon. Tout cela n'a jamais été vraiment étudié par les historiens du Dauphiné.

Les Rambaud ne sont pas une famille d'obscurs seigneurs du Dauphiné, même avant les capitaines Jacques Rambaud de Furmeyer et Antoine Rambaud de Furmeyer, dit le capitaine Furmeyer, Antoine Rambaud, le jurisconsulte, leurs cousins Lesdiguières et Guillaume Farel, sans oublier Honorat Rambaud. André de Rambaud est écuyer du roi Louis XII, ce qui démontre son appartenance à une famille illustre. D'ailleurs Guy Pape, et Nicolas Chorier, écrivent dans La jurisprudence du célèbre conseiller et jurisconsulte Guy Pape, dans ses décisions qu'en 1506, avant les personnalités illustres de la Renaissance que la famille de Rambaud étoit en ce tems-là confédérée entre les plus nobles du Gapençois[3]. Les Rambaud sont dits certorum nobilium (= nobles authentiques) par les documents historiques conservés à la bibliothèque de Grenoble et aux archives de l'Isère, nous dit l'abbé [http://fr.wikipedia.org/wiki/Ulysse_Chevalier Ulysse Chevalier [4].

SA FAMILLE

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Mison

Château de Mison.

Aaaar1

Généalogie des Raymbaud de Lachau.

Aagl3

La Provence en l'an Mil.

Le Pons qui fait un don à l’abbaye de Cluny, en 956-957, c’est Pons III d'Arles. En effet, ce dernier avec sa femme Richilde, originaire de l’Uzège, tient de l'archevêque d’Arles, l’abbaye de Sainte-Marie de Goudargues[5].

Un arbre généalogique d'une étude bien faite : Les origines de la famille Mévouillon et des actes nous disent que ce Rambaud du Nyonsais a deux fils :

¤ Rambaud II vit au début du XIe siècle. Il s'installe à Chorges, selon Joseph Roman[6], une bourgade située au nord de la Provence de cette époque. Chorges n'est pas très éloignée de Montgardin. Le P. Fournier fixe à 992 l'expulsion définitive des Sarrasins du fort de Puy-Maure. Les Rambaud font certainement partie des heureux vainqueurs, même si la devise de la famille, Et habet sua gaudia luctus, est là pour nous rappeler que cette victoire a été acquise par bien des deuils. Le premier blason des Rambaud est un drap mortuaire[7]. Ce blason est différent du sceau des premiers Mevouillon, mais pas contre au XVIIIe siècle, toutes les branches descendant de ces Rambaud-Mevouillon ont un blason presque identique.


¤ Ripertus Geraldi de Trescléoux (1020-après 1094) habite le Castellum Geraldum (Château-Giraud à Ribiers). La famille de Mison qui possède alors la seigneurie de Ribiers[8]. Ripert Giraldi de Mevouillon et Odile de Mison sont les parents de :


¤¤ Pontius Rayembaldi

¤¤ Girald de Padernas. Il y a un château de Padernas, dans le comtat Venaissin. Il est le grand-père Gérard de Padernis. Le haut domaine en appartenait au comte de Forcalquier en 1189; il acheta le tiers de ce fief à Gérard de Padernis pour 10,000 sous melgoriens, et le sixième à Albert de Montclus, beau-frère du précédent, pour 5,000 sous de la même monnaie, le 5 mars de la même année[9].

¤¤ Guillaume de Urel

¤¤ Bermond d'Arzeliers. De temps immémorial Arzeliers est qualifié de baronnie.

¤¤ Bertrand d'Arzeliers. C'est leur petit-neveu, Raymbaud de Mévouillon, en 1120, qui leur succède[10].

¤¤ Segura

¤¤ Pontius Cabaçut.

Apr

Ruines du château-fort d'Arzeliers.

Généalogie descendante

.


 Milon de Narbonne (ca 735-791), comte 
   ∞ F de Nîmes, tante de Dadilà 
   │       
   ├── Leibulf de Provence (ca 780 - 835)[11].
           ∞ Odda Balthes (ca 800 - après 835)
           │ 
           │
           ├── Leibulf des Baux[12]F des Médulles
                   │
                   ├── Guigó de Girona, évêque
                   │
                   ├── H d'Arles
                   |  │
                   |  ├── Dadilà d'Arles
                   |  │
                   |  ├── Arnoux d'Apt (900 - 964), évêque
                   | 
                   │
                   ├── Poncius d'Arles[13].
                           ∞ Blismodis


Voir article détaillé : La descendance Rambaud de Poncius d'Arles


Les Baux.

Les Baux.

Les Baux.


MONTGARDIN

.

Apr3

Cpa de Montgardin.

Le nord de la Provence se repeuple peu à peu après un siècle et demi d’invasions musulmanes. Les Sarrasins dans les Alpes sont des bandes de pillards qui n'ont rien à voir avec les Ommeyades d'al-Andalus. Nicolas Chorier, dans son Estat politique, mentionne la dépopulation de cette contrée du fait des Sarrasins : Durant près de cent quarante ans, dit-il, ce ne fut qu'une soli­tude affreuse. C'est du reste l'opinion de tous les historiens qui en parlent, comme le curé Albert[14] et Brunet[15].

Au début du XIe siècle, l'abbaye de Saint-Géraud d'Aurillac fonde des prieurés dans la vallée du Buëch. Or à cette époque, nous trouvons les seigneurs de Mévouillon et de Montauban posséssionnés sur la rive droite du Buëch à partir de Serres jusqu'à Sisteron et quelques terres sur la rive gauche de cette rivière, et les comtes de Die sont les maîtres de la vallée du Buëch depuis Serres jusqu'au col de la Croix-Haute[16]. Ses familles qui sont parentes sont donc très riches. Elles fournissent à l'Église un grand nombre de ses hauts dignitaires. Les relais des pèlerins allant à Rome par les Alpes sont certainement fondés en partie grâce à des dons des Mevouillon.

La paroisse de Montgardin est sous le vocable de saint Géraud. Un prieuré conventuel de Saint-Géraud de Roveria est bâti à Montgardin, en Embrunais[17]. Mais Joseph Roman parle du XIe siècle ou parfois du XIIe. Il n'est donc en rien certain que ce prieuré existe quand Pons fonde le village en 1067, qui se nomme castrum Montis Gardini et est en réalité un château à la fin du Xe siècle ou au début du XIe, selon Le Dauphiné, de l'archiviste André Lacroix.


PONTIUS RAYEMBALDI

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Rambaud pons

Chevalier et sa dame (XIe s.)

Selon Edouard de Laplane, auteur d'Origines et révolutions des noms de famille en Provence, les doubles prénoms en guise de noms apparaissent dès le VIe s. dans Grégoire de Tours. A l'époque de Pons, nous voyons des nobles Wisigoths dans un plaid nombreux tenu à Toulouse vers l'an 1036, qui portent tous deux prénoms à la fois : Regimundus-Galabertus, Raino-Àlaricus, Poncius-Àimo, Bernardus-Raino, Drïbertus-Ariberlus, Arnaldus-Odalricus...[18]. Mais ce deuxième prénom ne correspond pas encore à un patronyme.

Dans une charte inédite de l'an 1060, Ripert, évêque de Gap (1053-1060), et quelques-uns de ses parents, donnent à l'abbaye de Saint-Victor un de leurs domaines, dépendant de la terre de Rion, qui leur appartient dans les baronnies. Parmi les donateurs ou les témoins, la plupart portent le nom de Pons. Il ajoute au nom de l'un d'entre eux, celui de son père, et il l'appelle Pontius Rotbaldi, le fils de Roubaud[19]. Pons est-il présent ? Cet évêque est certainement son parent. Un juriste spécialiste de cette époque confirme que cette coutume n'est pas que provençale : des nobles ajoutent leur nom de terre, alors que d'autres se bornent à prendre leur prénom pour nom de famille[20]. C'est le cas de plusieurs familles de la noblesse chevaleresque provençale, comme les Adhémar, les Artaud, les Grimoard, les Albert, les Béranger, devant lesquels par la suite l’usage va introduire la particule dite nobiliaire.

La tige (=premier ancêtre) de la famille Rambaud est connue au niveau de Joseph Roman sous le nom de Pons Rambaud et celui de Pons de Montgardin. Il s'agit d'une seule et même personne qui est seigneur de Montgardin au moins jusqu'en 1080 [21]. Il est très possible que comme ses descendants, il ne soit pas seigneur uniquement de Montgardin. Selon Les origines de la famille Mévouillon il est marié à une certaine Austrudis. Il font avec la famille de son père Ripert Giraldi (1020-après 1094), et sa mère, Odile de Mison, une donation à l'abbaye Saint-Victor de Marseille d'une condamine au château de Tréscléoux, le 11 octobre 1094.

Marcellin Fornier (1592-1649), dans son Histoire générale des Alpes Maritimes ou Cottiènes : et particulière de leur métropolitaine, Ambrun, chronographique, et meslée de la séculière avec l'ecclésiastique... fait remonter leur noblesse à cette époque : Ce qu'il a parlé de la noblesse des Messieurs Rambaud de Montgardin, m'a paru par actes signez en l'année 1067 comme lors conseigneurs de Montgardin (voir le premier scan de l'article).


SA DESCENDANCE

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Production

Production de Gaspard de Rambaud.

Pons est le premier Rambaud connu qui transmet une terre à son fils, Il n’est pas châtelain, mais seigneur entre autres de Montgardin. Il est le père de Rambaud Rambaud.

Noble Catherine Rambaud, fille de Pons et Austrudis, se marie, en novembre 1067, avec le chevalier Jean Joannis.

Dans la Production de Gaspard Rambaud de Beaurepaire, pour la vérification de ses titres de noblesse, au XVIIe siècle, ce mariage est cité :

Il faut voir en premier lieu le mariage de noble Catherine, fille de noble Pons Rambaud, coseigneur de Montgardin de l’année 1067 d’où l’on peut voir une Race conservée dans son lustre et ses qualités depuis plus de 600 ans[22].
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Les ancêtres de Pontius Rayembaldi, la tige des Raimbaud-Rambaud[23].

NOTES ET RÉFÉRENCES

  1. Histoire générale des Alpes Maritimes ou Cottiènes : et particulière de leur métropolitaine, Ambrun, chronographique, et meslée de la séculière avec l'ecclésiastique..., R. P. Marcellin Fornier, abbé Paul Guillaume, Raymond Juvénis et Antoine Albert, H. Champion (Paris) 1890-1892.
  2. Tableau historique du département des Hautes-Alpes. État ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent, Roman, Joseph (1840-1924), A. Picard (Paris) 1887-1890.
  3. La jurisprudence du célèbre conseiller et jurisconsulte Guy Pape, dans ses décisions, Guy de La Pape, Nicolas Chorier, Jean Certe, 1692.
  4. Choix de documents historiques inédits sur le Dauphiné / publ. d'après les originaux conservés à la bibliothèque de Grenoble et aux archives de l'Isère, par l'abbé Chevalier Ulysse (1841-1923), A. Brun (Lyon) 1874.
  5. GCN t. III Arles n° 214.
  6. G 1513 et La Critique, article Rambaud.
  7. Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Archives départementales des Hautes-Alpes, Jouglard père et fils, 1897.
  8. Châteaux, villages, terroirs en Baronnies Xe-XVe siècle, Marie-Pierre Estienne, Publications de l’Université ́de Provence, 2004.
  9. Joseph Roman, TABLEAU HISTORIQUE DES HAUTES-ALPES, MANDEMENT DE TRESCLÉOUX
  10. TABLEAU HISTORIQUE DES HAUTES-ALPES MANDEMENT DE ARZELIERS
  11. De Clovis à Charlemagne: histoire et généalogie, Didier-Georges Dooghe, MCD, 2000, p.127.
  12. Old Provence - p. 127, Theodore Andrea Cook - 1905.
  13. Bulletin de la Société d’études scientifiques et archéologiques de Draguignan et du Var, Volumes 16 à 17, C. et A. Latil, 1887.
  14. Histoire du diocèse d'Embrun, t. 1, p. 348.
  15. Mémoire historique sur le Briançonnais.
  16. Roman, Joseph (1840-1924), Dictionnaire topographique de la France, Dictionnaire topographique du département des Hautes-Alpes : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques, Impr. nationale (Paris) 1884.
  17. Tableau historique du département des Hautes-Alpes. État ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent, Roman, Joseph (1840-1924), A. Picard (Paris) 1887-1890.
  18. origines et révolutions des noms de famille en Provence, Histoire de Sisteron: tirée de ses archives, Édouard de Laplane, Guichard, 1843
  19. origines et révolutions des noms de famille en Provence, Histoire de Sisteron: tirée de ses archives, Édouard de Laplane, Guichard, 1843
  20. Dictionnaire Manuel de Diplomatie et de Droit International Public et Privé, Carlos Calvo, The Lawbook Exchange, Ltd., 2009.
  21. Roman, Joseph, État ecclésiastique administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des....
  22. Archives départementales des Hautes-Alpes : Production, de son fils Gaspard, pour la vérification de ses titres de noblesse par devers Monseigneur Dugué, Intendant, Commissaire, Député pour la Vérification des titres de noblesse de cette province du Dauphiné.
  23. Châteaux, villages, terroirs en Baronnies Xe-XVe siècle, Hors collection, Marie-Pierre Estienne, Presses universitaires de Provence, 2013.