Wiki Guy de Rambaud
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                                          Payen d'Allonville

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Généalogie extraite de Histoire de la ville de Chartres, du pays Chartrain et de la Beauce, Volume 1, De Guillaume Doyen.

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Albéric d'Allonville. Ce seigneur de Neuvy-en-Dunois prend la Croix en 1190 avec le roi Philippe Auguste de France et le roi Richard Cœur de Lion d’Angleterre pour rejoindre la troisième croisade. Il est peut-être son petit-fils.

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Les premiers d'Allonville sont des baillis des comtes de Blois, qui prennent quelquefois la qualité de bailli de Dunois, dans les actes concernant ce pays spécialement.

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Autre généalogie remontant à Payen d'Allonville dans La noblesse de France aux croisades.

Payen d'Allonville (Paganus de Dalunvilla) est né à Alonis villa vers 1060, dans le Dunois. Il est décédé après 1129 à Neuvy-en-Dunois. Le fief d'Allonville est en 1080 un écart de Neuvy-en-Dunois, avec un nom d'origine alain, en face de la ferme de Gourville (vraisemblablement une "gothorum villa"), selon le colloque Ethnohistoire et archéologie à Paris[1]. Il relève du comté de Dunois et ressort pour la justice à Molitard[2]. Allonville relève aussi immédiatement de la tour de Châteaudun[3]. Il est dans l'archevêché de Chartres.


La Maison d'Allonville, d'ancienne chevalerie, possède de temps immémorial, jusqu'en l'an 1475, la terre et seigneurie de son nom. Certains membres de cette famille sont dit-aussi seigneurs de Neuvy. On trouve ce nom écrit dans les titres : d'Allonville, d'Alonville, ou, Dalonville ; en latin de Alonisvilla en 1080, de Alonivilla, de Allonvilla, de Dallunvilla. Ce sont des toponymes alains. Les premiers d'Allonville (XIe/XVe siècle) sont ils en partie descendants de ces nobles cavaliers qui ont à la fin de l'Empire un royaume dans la Beauce. La ferme de Gourville en face du hameau d'Allonville s'appelle Goarvilla en 1380[4]. Goar est le nom du roi des Alains de la Loire.

Les d'Allonville sont liés aux intérêts des comtes de Dunois. Ils sont les baillis, nommés par les comtes de Blois[5]. Albéric d'Allonville suit d'ailleurs Thibaut V de Blois, comte de Dunois à la Troisième croisade. Le nom et les armes d'Allonville figureront dans la première salle des croisades, du château de Versailles.

Payen est le prénom qu’adoptera son descendant Armand François d'Allonville pendant la Terreur[6].

Le généalogiste Hubert donne l'année 1370 comme étant celle du commencement de la Maison d'Allonville ; c'est une erreur, car l'Annuaire d'Eure-et-Loir pour 1863 cite Payen d'Allonville (Paganus de Dalunvilla) dès le XIe iècle[7].


Article détaillé : Les premiers d'Allonville (XIe/XVe siècle)

Article détaillé : Maison d'Allonville

Article détaillé : Albéric d'Allonville


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Charge des chasseurs d'Afrique commandés par le général Armand d'Allonville à la bataille de Balaklava, le 25 octobre 1854. A droite, dans la célèbre vallée, la Charge de la Brigade légère. Au premier plan mon trisaïeul, Ernest de Rambaud, recevant des ordres de son cousin par alliance le général d'Allonville.

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LES ALAINS DE LA LOIRE[]

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Vladimir Kouznetsov, Les Alains : Cavaliers des steppes, seigneurs du Caucase. Certains d'entre eux créent un royaume an nord d'Orléans dans la Beauce.

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Saint-Germain d'Auxerre barrant la route à Goar, roi des Alains.La ferme de Gourville en face du hameau de Alonis Villa (d'Allonville) s'appelle Goarvilla en 1380[8].

A

Hispania (409 - 429). Les Alains conquièrent en dehors de la Gaule une partie de l'Hispanie et même Carthage.

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Les Alains sont des guerriers à cheval indo-iraniens. D’ailleurs, alain ou plutôt alan, iran, aryan... sont des mots voisins qui veulent plus ou moins dire noble. Ce sont des blancs.

Les Alains (en latin : Alani ; en grec ancien : Ἀλανοί / Alanoi) sont un peuple iranien scythique, mentionné à partir du Ier siècle dans la steppe eurasienne au Nord du Caucase[9].

Selon la Chronica Gallica, en 442, des Alains placés sous l’autorité d’un certain Eochar ou Goar obtiennent un traité (fœdus') avec l’Empire romain : Aetius leur permet de s’installer sur la Loire, à Orléans et ses environs. Mais les Alains, turbulents, sont très mal perçus par les autochtones gallo-romains. Un jour, estimant ne pas être payés assez vite ou suffisamment, des Alains n’hésitent pas à tuer des sénateurs d’Orléans. Le nom du village d’Allaines (Alena vers 1130) évoque probablement un poste des Alains dans cette région[10].

En 445–448, les Alains de Goar répriment une révolte de bagaudes en Armorique pour le compte d'Aetius. S'il faut en croire la Vita Germani, l'évêque Germain d'Auxerre se serait placé sur leur route, saisissant même la bride du cheval d'Eochar pour l'empêcher d'avancer. Subjugués, les Alains se seraient alors retirés.

En 451, alors que leur chef est désormais Sangiban, les Alains forment le centre du dispositif tactique mis en place contre les forces d'Attila lors de la grande Bataille des champs Catalauniques (451, près de Châlons-en-Champagne) eu égard à la puissance de leur cavalerie lourde : les Cataphractaires.

Les Alains de la Loire sont présents dans la Beauce au nord d'Orléans comme peuple fédéré sous la direction de Sangiban, à la suite dufœdus que le général romain Aetius a conclu avec leur chef Goar en l'an 442.

À la fin du Ve siècle, les Alains cessent d'être une entité tribale identifiable en Gaule[11].

Toutefois les Alains de la Loire, présents autour d’Orléans, laissent, en guise d’héritage, leur ethnonyme à l’origine du nom d’une centaine de localités : Allaines, Allainville, Alaincourt, Allonville etc. La liste des toponymes alains comprend d’après G. Vernadsky et D. Jalmain une série de noms comme Alon, Alene. La Notifia Dignitatum donne quant à elle la forme Alaunorum. Citons également les toponymes comme Alanum (836) -Allein (XIIIe siècle), Alancianus-Alencianus-Allaus-sanum, Alannyano-Alenya, Allonum (Xe siècle) -Allamps, Allenay (Somme), Allenjoi (Doubs), Allennes-le-Marais (Nord), Allenwiller (Bas-Rhin), Alona (1186) -Allone, Alona (Beaugency, Vienne), Allognya[12].

Toutes les archives parlent d'Alonis villa, en 1080. C'est donc un toponyme d'origines alano-sarmates, selon La présence alano-sarmate en Gaule : confrontation des données archéologiques, paléoanthropologiques, historiques et toponymiques de Vera Borisovna[13].

Même si la majorité des habitants de ces villages aux toponymes alains descendent des autochtones gallo-romains on peut croire que les premiers d'Allonville (XIe/XVe siècle) et d'autres nobles ou notables de cette région ont des origines alano-sarmates. Par contre il y a six siècles entre le Ve et le XIe siècle et peu de sources sur la destinée des Alains dans la Beauce, donc c'est juste une hypothèse.

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Principales migrations des Alains dans l'Antiquité tardive et le Haut Moyen Âge. Comme on peut le voir certains d'entre eux s'installent dans la Beauce.

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BIOGRAPHIE[]

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Bailli des comtes de Blois dans le Dunois[]

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Blason des d'Allonville, extrait de l'Armorial d'Hozier 1847.

Thibault de blois

Thibaut IV de Blois.

Château d'allonville

Plan du chasteau et du village d'Alonville[14].

Dallonville est une seigneurie de la commune actuelle de Neuvy-en-Dunois, devenue un hameau à côté de la cathédrale de Chartres.

Payen d'Allonville (Paganus de Dalunvilla) est le premier membre connu de la Maison d'Allonville[15]. Alonis villa est citée en 1080 selon une charte de l’[http:fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_Saint-Florentin_de_Bonneval abbaye Saint-Florentin de Bonneval][16]. 1080 n'est pas une date de naissance, car les chartes au XIIe siècle parle surtout d'héritage. Peut-être la date de la mort d'un parent ?

Ce Payen du XIe siècle est écuyer, bailli et seigneur dans le Dunois. La Société archéologique de Sens, dit que la Maison d'Allonville, d'ancienne chevalerie, tire son nom de la terre d'Allonville en Beauce... et descend de ce Payen d'Allonville[17]. Le fief d'Allonville relève du comté de Blois Dunois et donc les d'Allonville rendent hommage aux vicomtes de Châteaudun, dont Thibaut IV de Blois (ca 1090 - 1152).

les premiers d'Allonville (XIe/XVe siècle) sont des baillis des comtes de Blois. Ils prennent quelquefois la qualité de baillis de Dunois, surtout dans les actes concernant ce terroir.

Selon le Cartulaire de Saint-Père de Chartres, publié par M. Guérard, membre de l'Institut, entre 1101 et 1129, Payen est témoin d'un acte d'abandon de prestations en nature, fait par Hugues, fils de Baudoin, à l'abbaye de Saint-Père de Chartres[18]. L’Histoire de la maison de Ségur confirme l’existence de ces documents sur ce Payen d’Allonville.

Payen d'Allonville est cité en 1101, il est donc très certainement déjà majeur ou émancipé à cette date. De la même façon, être témoin en 1129 n’implique pas obligatoirement un décès à cette date.

Payen est peut-être le père ou l'oncle d'un Payen II d'Allonville (ca 1110 - avant 1200) ? Roger Vasseur dans son ouvrage La noblesse de France aux croisades et l’Histoire de la ville de Chartres, du pays chartrain, et de la Beauce, de Guillaume Doyen, nous parlent d’un Payen d’Allonville vivant avant l’an 1200[19], de cette maison du Pays Chartrain, d'origine chevaleresque. Mais il ajoute qu'elle est connue depuis Payen d'Allonville, qui vivait au commencement du douzième siècle. Le premier Payen est adulte en 1101.

Payen d'Allonville est par contre certainement le grand-père ou le grand-oncle d'Albéric d'Allonville, qui lui est associé dans de nombreuses généalogies.

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Un autre Payen d'Allonville[]

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Memoires Tires des Papiers d'un Homme d'Etat, sur les Causes Secretes Qui Ont Determine la Politique des Cabinets dans les Guerres de la Révolution. Armand Francois d'Allonville, comte.

Payen est le prénom qu’adoptera son descendant Armand François d'Allonville pendant la Terreur[20] :

Ne pouvant suivre cette voie qui m'aurait fait combattre en faveur du crime, je dois m'excuser du moyen que j'employai pour mon salut dans un temps où il était si difficile de demeurer à la fois honnête homme et libre encore. J'avais pris pour nom patronimique le prénom d'un de mes ancêtres (Payen d'Allonville) qui vivait dans le douzième siècle ; j'avais rompu momentanément avec presque toutes mes connaissances, à l'exception de mes bons amis Edgeworth et Lezardière, de la discrétion desquels j'étais sûr; je ne m'approchais plus volontairement des puissances du jour; j'habitais, soit ma maison de campagne, où...[21].

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Selon le Cartulaire de Saint-Père de Chartres, publié par M. Guérard, membre de l'Institut, en 1101 et 1129, Payen d'Allonville est témoin d'un acte d'abandon de prestations en nature, fait par Hugues, fils de Baudoin, à l'abbaye de Saint-Père de Chartres.

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RÉFÉRENCES[]

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  1. Ethnohistoire et archéologie: actes du colloque, Paris, ... - Page 172. 1984.
  2. Dictionnaires topographiques de la France: comprenant les ... Antoine-Auguste Sabarthès · 1861.
  3. Histoire sommaire du Dunois: de ses comtes et de sa capitale. Jean Baptiste Bordas, Société dunoise d'archéologie, histoire, sciences et arts. Pouillier et Dieudonné, 1884. p.45.
  4. Histoire du pays dunois: De l'origine des temps à l'approche ... Bernard Robreau · 2007
  5. famille de dallonville - neuvy en dunois
  6. Mémoires secrets de 1770 à 1830, Société Belge de libraire, Hauman et Compe 1841, p.234.
  7. Bulletin de la Société Dunoise, t. IV, p. 352.
  8. Histoire du pays dunois: De l'origine des temps à l'approche ... Bernard Robreau · 2007
  9. Vladimir Kouznetsov, Les Alains : Cavaliers des steppes, seigneurs du Caucase, Errance, Paris, 1997. (ISBN 978-2877722957)
  10. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, 1979 (ISBN 2-85023-076-6), p. 8a - 10b.
  11. Bernard S. Bachrach, A History of the Alans in the West, U of Minnesota Press, 1973 (ISBN 9780816656998), p. 74.
  12. Kovalevskaja Vera Borisovna. La présence alano-sarmate en Gaule : confrontation des données archéologiques, paléoanthropologiques, historiques et toponymiques. In: L'armée romaine et les Barbares du IIIe au VIIe siècle. Actes du Colloque International organisé par le Musée des Antiquités Nationales et l'URA 880 du CNRS. Saint-Germain-en-Laye, 24-28 février 1990. Chelles : Association française d'archéologie mérovingienne, 1993. pp. 209-221. (Mémoires de l'Association française d'archéologie mérovingienne).
  13. Kovalevskaja Vera Borisovna, La présence alano-sarmate en Gaule : confrontation des données archéologiques, paléoanthropologiques, historiques et toponymiques. In: L'armée romaine et les Barbares du IIIe au VIIe siècle. Actes du Colloque International organisé par le Musée des Antiquités Nationales et l'URA 880 du CNRS. Saint-Germain-en-Laye, 24-28 février 1990. Chelles : Association française d'archéologie mérovingienne, 1993. pp. 209-221. (Mémoires de l'Association française d'archéologie mérovingienne).
  14. Dessin de Louis Boudan, Inventaire des dessins exécutés pour Roger de Gaignières et conservés aux départements des Estampes et des Manuscrits, Paris, 1891, vol. 2, n. 5203, Bailleau-l'Évêque (Eure-et-Loir / France) -- Château d'Allonville, Genre iconographique : Paysages -- XVIIe siècle.
  15. Archives du diocèse de Chartres, Charles Métais, Mtais, 1909, v.16 A-D, p.21.
  16. Dictionnaire topographique du département d'Eure-et-Loir comprenant les…, p.2…
  17. Bulletin de la Société archéologique de Sens, Société archéologique de Sens (France), 1940, v.42 1940 no.9-10, p.257.
  18. Selon le Cartulaire de Saint-Père de Chartres, M. Guérard, membre de l'Institut, tome 1, p. 680. Les cartulaires de Saint-Père sont au nombre de deux : le plus ancien, connu sous le titre d'Aganon, (nom d'un évêque de Chartres au Xe siècle, contient les actes des X et XIe siècles. Le moine Paul, rédacteur de la compilation, y copie les chartes trouvées dans les archives de Saint-Père, consigne les traditions qui parviennent à sa connaissance et insère les détails qui peuvent mieux faire connaître les domaines et les droits de l'abbaye
  19. Cartulaire de St. Pere
  20. Mémoires secrets de 1770 à 1830, Société Belge de libraire, Hauman et Compe 1841, p.234.
  21. Mémoires secrets de 1770 à 1830, Volume 3, de Armand-François d'Allonville

[Catégorie:Dunois]]

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