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                                               Parti Social Français (P.S.F.)

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Déporté, le colonel de La Rocque est libéré par les troupes alliées. Il revient très amoindri et meurt un an après en avril 1946.

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Ni fascisme, ni communisme ! (illustration d'un programme du P.S.F..

APS

Premier Congrès du Parti Social Français, le colonel de La Rocque au micro (Agence Meurisse).

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Caricature du Flambeau du Midi dénonçant les agissements des fascistes en Europe.

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Deuxième Congrès du Parti Social Français à Lyon, en 1937.

Le

Parti Social Français (P.S.F.) est fondé le 7 juillet 1936 à la suite de la dissolution des Croix-de-Feu, il est rebaptisé Progrès social français lorsque l'activité des partis politiques est suspendue par le gouvernement de Vichy. Le Progrès Social Français, son successeur est interdit par les Allemands en 1942.


Le Parti Social Français (P.S.F.) est un parti politique de droite sociale et patriote, fondé le 7 juillet 1936, sur les traces de la ligue des Croix-de-Feu[1]. Il veut réconcilier la France entière en son sein ou au moins sous son égide[2].

Son fondateur, le colonel François de La Rocque (1885-1946) envisage, selon les statuts du parti, l'accès au pouvoir dans les formes légales. Il est en rupture avec certains anciens dirigeants Croix-de-Feu, comme le duc Joseph Pozzo di Borgo (1890-1966). Celui-ci, pourtant futur grand résistant[3], dénonce cette stratégie légaliste et ne le suit pas au P.S.F.. De La Rocque prononce les exclusions des amateurs de coups de force qui, dès août 1936, sont tentés de rejoindre les groupes armés d'autodéfense rassemblés dans l'organisation de ''La Cagoule'', dont le projet, renverser le régime républicain par la force, va avorter en novembre 1937.

Le Parti Social Français (P.S.F.) est un parti de droite sociale, organisé sur le modèle de la S.F.I.O., et destiné à entrer dans la bataille politique[4]. La Rocque la divise en groupes, sections, comités, hiérarchisés jusqu'au sommet. Les responsables à tous les échelons sont élus par la base, mais confirmés ensuite par le président. Tout part de La Rocque et remonte jusqu'à lui. Il contrôle ainsi divergences et scissions éventuelles suscitées par le choc des stratégies, et que révèle, dès la création du P.S.F.[5].

Le P.S.F. est le premier parti de masse de la droite française (1936 - 1940). Dès la fin de 1938, le P.S.F. compte un nombre considérable d'adhérents (près de 1.200.000[6].). Il devient à la veille de la Seconde Guerre mondiale le premier parti de masses dans l'histoire de la République, dépassant le Parti communistes en nombre de membres[7]. Là n'est cependant pas l'essentiel. C'est un parti dont la capacité de mobilisation est sans précédent et reste, jusqu'à ce jour, inégalée[8]. Il est composé d'adhérents nouveaux, hommes et femmes, à partir de l'âge de seize ans. Les anciens Croix-de-Feu y sont minoritaires. Le P.S.F. étend son influence dans tout le pays de 1936 à 1939, remportant à chaque élection partielle un succès.

Très opposé au Front populaire, le P.S.F., à la différence des partis dits bourgeois, veut conquérir les masses populaires. Il développe alors une politique sociale importante (colonies de vacances, garderies, kermesses, etc.) et il est à l'origine, en 1937, des syndicats professionnels français, que la gauche dénonce aussitôt comme des syndicats jaunes.

Le programme reprend les orientations que François de La Rocque (1885-1946) exprime dès 1934 dans Service public :

... reconstitution de la famille, organisation des métiers et de la profession selon les principes coopérateurs, lutte contre la corruption, réforme « courageuse » du régime capitaliste, élaboration d'une charte du travail, adaptation du régime parlementaire. Sa devise l'ordre par la famille et le travail pour la patrie va hélas être reprise par le régime de Vichy, qui va mettre en place une politique antisémite et antinationale bien éloignés des idéaux patriotiques et tolérants du P.S.F..

La guerre, la défaite, les choix d'une minorité des dirigeants du Parti Social Français... le font disparaître. Le comte de La Rocque et la plupart des dirigeants rejette l'antisémitisme et la collaboration. Les P.S.F. les plus connus sont résistants et pour la plupart emprisonnés ou déportés, mais à la libération les partis marxistes les excluent de la vie politique, préférant ceux des leurs qui ont trahis à leurs anciens rivaux.

David Shapira, auteur de Jacob Kaplan, un rabbin du XXème siècle dit lors d'un débat de la LICRA :

Le colonel de la Rocque n’échappera pas à cette ambiguïté : accordé son « loyalisme » à l’égard du Maréchal Pétain et manifesté « ses réserves absolues à l’égard du gouvernement de Vichy, il s’opposera à l’occupation allemande participera à la Résistance et décédera le 28 avril 1946 après avoir enduré une longue période de déportation[9].

Outre le journaliste du Monde Jacques Nobécourt, qui lui a consacré une biographie de référence, des historiens comme Philippe Machefer, Serge Berstein, Michel Winock et René Rémond ont bien montré que nationalistes et autoritaires, les Croix-de-feu et le P.S.F. ne sont pas pour autant fascistes : nul projet expansionniste, nulle dimension révolutionnaire, nulle volonté de créer un homme nouveau La mémoire du colonel de La Rocque

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LES CROIX-DE-FEU[]

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Beaucoup de Croix-de-Feu sont des héros de 14, les autres, des jeunes qui les admirent.

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Mermoz lors d'un défilé de Croix-de-Feu en mai 1935 à Paris.

L'association des Croix-de-Feu ou Association des combattants de l'avant et des blessés de guerre cités pour action d'éclat (1927 - 1936) est une ligue d'anciens combattants nationalistes français, dirigée par le colonel François de La Rocque. Elle est dissoute en vertu de la loi du 10 janvier 1936 interdisant les ligues qualifiées de paramilitaires[10].

Considérée par ses opposants et des historiens anglo-saxons, à tort selon la majorité des historiens français actuels, comme une expression d'un fascisme hexagonal, elle est dissoute en 1936, donnant naissance au Parti Social Français (1936-1940), plus grand parti de masse de la droite française.

On trouve aussi des associations pour les non anciens combattants de 14/18 :

  • Les Fils et Filles de Croix-de-Feu (décembre 1932).
  • Les Volontaires Nationaux (octobre 1933), auxquels appartiendront François Mitterrand (de 1935 à 1936) et Jean Mermoz (membre du comité directeur en juillet 1935).
  • Le Regroupement national autour des Croix-de-Feu (novembre 1933), réunit les sympathisants et lecteurs du Flambeau.
  • Les Sections Féminines (mars 1934).
  • Les Groupes Universitaires (février 1935).
  • Les Syndicats professionnels (5 juin 1936).

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LA NAISSANCE DU PARTI SOCIAL FRANÇAIS[]

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Après la dissolution[]

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Insigne du P.S.F..

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Parti Social Français, Le Flambeau, Hommage à Jeanne d'Arc.

Le 10 janvier 1936, suite aux émeutes du 6 février 1934, organisées par les ligues d'extrême-droite, le parlement adopte la loi sur les groupes de combat et milices privées. Elle autorise le président de la République à dissoudre toute organisation pouvant mettre en danger l'Etat.

Le 6 mars 1936 on assiste à la réunification de la CGT et de la CGTU. Ses effectifs passent de 750.000 à 4.000.000 d’adhérents, notamment suite aux grèves de mai-juin.

Le 21 juin de la même année, suite au décret de dissolution des ligues et aux millions de grévistes dans les usines qui font craindre une révolution sociale, le colonel François de La Rocque (1885-1946) transforme la Ligue des Croix-de-feu dissoute en Parti Social Français. Le colonel annonce la création du Parti social français (P.S.F.) en octobre 1937, il compte 1,2 million d'adhérents en 1939. Il est composé d'ouvriers (36 %) et de nombreuses femmes, contrairement aux autres partis.


Si le positionnement politique et l'idéologie du P.S.F. font débat au sein de la communauté des historiens, il est incontestable que c'est que la formation de La Rocque et le succès qu'elle rencontre dérangent à droite, comme à gauche, mais également des fascistes et autres factieux.

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L'hostilité de l'extrême droite[]

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Dessin anticommuniste favorable au Front de la liberté, que le Parti Social Français refuse par antifascisme.

François de La Rocque (1885-1946) est en rupture avec certains anciens dirigeants Croix-de-Feu, comme le duc Joseph Pozzo di Borgo (1890-1966). Celui-ci, pourtant futur grand résistant[11], dénonce cette stratégie légaliste et ne le suit pas au P.S.F.. De La Rocque prononce les exclusions des amateurs de coups de force qui, dès août 1936, sont tentés de rejoindre les groupes armés d'autodéfense rassemblés dans l'organisation de ''La Cagoule'', dont le projet, renverser le régime républicain par la force, va avorter en novembre 1937.

D'ailleurs, selon plusieurs de ses historiens, le P.S.F. en acceptant le cadre parlementaire, en refusant d'intégrer le Front de la liberté, l'union des soi-disant nationaux proposée par Jacques Doriot, en 1937, incarne une position modérée.

Pour d'autres historiens, si le P.S.F. est combattu tant par la Fédération républicaine que par le Parti populaire français ou Parti républicain national et social, de Pierre Taittinger (anciennement Jeunesses patriotes), cela traduit d'abord la volonté de freiner son ascension plutôt qu'un indice du caractère idéologique du P.S.F..

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L'hostilité de la droite[]

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Parti Social Français : Salon Lisez Le Flambeau.

Les autres formations de la droite bourgeoise sont déstabilisés face à l'apparition du P.S.F.. Ce rassemblement va compter 1.200.000 adhérents en 1939. Il est composé de travailleurs (36 %) et de 40 % de jeunes de moins de 21 ans et de femmes très actives[12]. Il est dirigé en partie par de grands sportifs, comme Mermoz ou Borotra. Le P.S.F. crée aussi le troisième grand syndicat français, la Confédération des Syndicats Professionnels Français (C.S.P.F.), qui revendique rapidement plus de 500.000 adhérents. Jamais une telle doctrine et une organisation de masse ne s'est vu de ce côté de l'échiquier politique. Le christianisme social est un mouvement apparu au XIXe siècle dans les milieux protestants. Certes Pie XI veut une société sociale qui doit reposer sur les trois principes de personnalité, solidarité, subsidiarité. Mais les petits bourgeois ne pensent qu'à ce qu'il reste de leur épargne, à leur boutique ou à leurs partis conservateurs. Le P.S.F. est perçu par la droite comme un parti de masse, un rival, pas un allié.

Le P.S.F. apparaît comme un rassemblement bâti en réaction aux partis traditionnels de la droite représentant les intérêts bourgeois, défendant l’ordre établi. François de La Rocque (1885-1946) prône le dépassement du clivage droite – gauche, des idéologie du libéralisme et du marxisme, par la fusion des classes sociales[13].

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L'hostilité de l'extrême-gauche et de la gauche[]

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Affiche du Parti Social Français.

Tous les groupes qui se réclament du fascisme, écrit Raymond Aron, demeurent marginaux jusqu'à la défaite. Ni l’Action française ni le PPF de Doriot ne parviennent à faire élire un seul député. Donc les marxistes qui dénoncent chaque jour la menace fasciste, afin de forcer les partis de gauche à faire bloc et à suivre une ligne diplomatique conforme aux désirs de Staline, ils désignent comme fascistes leur nouvel adversaire le plus imposant. Il est issu des Croix-de-Feu, une petite association d’Anciens combattants créée en 1927. Certes de La Rocque, depuis 1931, en a fait une ligue civique, ouverte aux générations d’après-guerre et aux femmes, mais il envisage, selon les statuts du parti, l'accès au pouvoir dans les formes légales et est très hostile au fascisme, comme Jean Mermoz, son cofondateur[14].

Antisocialiste et anticommuniste, comptant nombreux membres très organisés, héritier des Croix-de-Feu et obligatoirement de l'esprits factieux du 6 février 1934, le P.S.F. devient, pour la gauche, le type même du parti fasciste, l’adversaire le plus dangereux du Front populaire. Pourtant en 34, le colonel François de La Rocque (1885 - 1946), en participant à la manifestation autour du Palais-Bourbon contre les voleurs intime l’ordre à ses troupes de ne pas forcer les barrages de police et de rester dans une stricte légalité[15].

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LE PROGRAMME DU PARTI SOCIAL FRANCAIS[]

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Politique intérieure[]

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Le Front populaire. Chambre des députés (1936-1940). Les députés du Parti Social Français au départ siègent avec le groupe des républicains indépendants (droite). Ils créent leur propre groupe en 1938.

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Militants du Parti Social Français faisant de la propagande pour Le Flambeau.

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Parti Social Français : Une mystique un programme.

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1938 – Congrès national C. S. P. F. Sauvegarde du travail français (9 – 11 Septembre). Marseille - Pont transbordeur.

L'idéologie du P.S.F. peut être résumée par les éléments suivants, notamment tirés du livre Service Public (1934), de François de La Rocque :


Politique :

- un régime fort de type présidentiel,

- respect de la légalité républicaine,

- réforme de la procédure parlementaire,

- lutte contre les totalitarismes nazi et communiste,

- lutte contre le racisme (notamment l'antisémitisme si fréquent),

- fin de la lutte de classe,

- Réconciliation nationale[16]


Économie :

- la profession organisée, c'est-à-dire une sorte de corporatisme moderne et souple organisant, par branche d'activité, les relations entre entreprises et entre entrepreneurs et salariés.


Social :

- vote des femmes, vieille revendication de la droite catholique, appliquée par de Gaulle.

- l'institution d'un salaire minimum,

- les congés payés (congés payés),

- la participation-association du capital et du travail, qui va être reprise par les gaullistes sociaux. Le socialisme par la participation, idée du Général non appliquée du fait de la retraite anticipée et forcée de de Gaulle.


Se voulant un parti de rassemblement, ni à droite ni à gauche, le P.S.F. appelle à une révision constitutionnelle favorable au renforcement de l’exécutif et à la séparation des pouvoirs, à l’action sociale par la loi, mais aussi par un mouvement coopératif indépendant de l’État, par la collaboration de classe, association du capital et du travail, la suppression immédiate ou par degrés des monopoles, la remise à l’honneur de la famille, le vote des femmes[17].

Le P.S.F. dénonce l'action de Moscou et veut désarmer ceux qui préparent la guerre civile.


Le P.S.F. crée le troisième grand syndicat français, la Confédération des Syndicats Professionnels Français (C.S.P.F.). Il se réclame d'un syndicalisme de collaboration, comme la CFTC ou par la suite FO, contre le syndicalisme de lutte des classes. La C.S.P.F. revendique rapidement plus de 500.000 adhérents, l'existence de trente-deux fédérations professionnelles et une présence dans soixante-quinze départements, elle signe 1.750 conventions collectives au total. Elle proclame être la deuxième organisation syndicale, derrière la CGT, alors réunie, et devant la CFTC. Cependant, malgré une présence réelle dans certains secteurs (Alimentation, Chimie, Pharmacie, commerce, Assurance) et dans certaines catégories de personnel, notamment la maîtrise, elle n'arrive à se faire reconnaître par les autres organisations syndicales, ni par le gouvernement marxiste, et les autorités catholiques exhortent les travailleurs catholiques à rejoindre la CFTC, sans pour autant condamner la C.S.P.F.. Une dissidence en 1937 lui fait perdre 40.000 adhérents[18]. Néanmoins, le slogan de François de La Rocque, social d'abord, s'oppose au politique d'abord de Maurras, et n'est pas un vain mot. Les marxistes ou les capitalistes ironisent en disant que La Rocque joue aux dames patronnesses'. Pour sa part, Pierre Milza, ou René Rémond, estime que le P.S.F. fait du christianisme social patriotique. Lors de son congrès de septembre 1938, la C.S.P.F. défend une politique d'allocations familiales, un plus grand contrôle des chômeurs professionnels et un contingentement plus strict des travailleurs étrangers.

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Politique extérieure[]

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Une représentation du colonel de la Rocque en Führer des Français. C'est une accusation délirante de la gauche, de La RoCque est accusée d'être philosémite par les nazis français et il est ennemi déclaré de l'Allemagne hitlérienne.

François de La Rocque (1885-1946) fixe la ligne du P.S.F. en matière de politique étrangère le 14 juillet 1937 :

Nous réclamons une France maîtresse d’elle-même, appuyée sur les nations opposées à l’hégémonie germanique, désireuse d’un état d’équilibre européen, fidèle à son amitié avec l’Angleterre, réconciliée avec l’Italie, mais farouchement rebelle à toute copie des régimes dictatoriaux[19].

En 1934, dans son livre Service Public, La Rocque écrit que :

Les États-Unis d'Europe ne sauraient être que l'élargissement d'une entente économique préliminaire. Celle-ci constituera tout à la fois la pierre de touche et le premier stade constructif de la grande entreprise séculaire.

Soit une anticipation de la création de l'Union européenne à partir de la Communauté européenne et antérieurement de la CECA. En 1939 - 1940, La Rocque envisage, après la défaite et l'effondrement d'Hitler, une sorte de fédération des États ressortissant à une même civilisation dominés par de grands intérêts communs. L'Europe des nations de Brest à Vladivostok, idée reprise par de Gaulle, et actuellement par Marine Le Pen.

Le Parti social français est très hostile au nazisme. Le colonel de La Rocque a, parmi les premiers, comparé Hitler et Staline pour le caractère totalitaire de leur régime, ce qu'il considère comme étant monstrueux. Il voie le nazisme comme un culte païen.

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Fascisme ou droite sociale ?[]

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Le colonel de La Rocque en 1938.

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Le Petit Journal, Directeur : La Rocque, acquitté en justice.

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Messe anniversaire pour les victimes du 6 Février 1934 : le colonel de La Rocque dans une attitude de grand recueillement. La Rocque est pour la gauche, malgré sa déportation pour résistance à l'occupant allemand, un nazi. Pourtant les grands partis de la collaboration, ceux de l'ex-socialiste Déat et de l'ancien communiste Déat sont composés à 90% de gens de gauche et d'extrême-gauche.

Michel Winock dans La Rocque et le fascisme français (26/01/2014) écrit :

La Rocque et le PSF dérangent parce qu’ils sont un phénomène inédit. Phénomène double, archaïque et moderne. Son archaïsme tient à ses formules « social-chrétiennes », à son paternalisme social, à son conservatisme profond. Sa modernité, elle, c’est le parti de droite organisé en parti de masse (contrairement aux « partis de cadres » habituels de la droite). Une droite qui imite la gauche, par cette organisation partisane, par ses techniques de mobilisation et de manifestation. Le contenu idéologique des CdF/PSF était conservateur, mais sa pratique politique était accordée à son temps, marqué par les grandes organisations de gauche, communiste et socialiste. C’est cette imprévisibilité d’un parti de masse à droite qui explique la renommée fasciste de cet adversaire du Front populaire, à l’époque du « viol des foules » par les fascistes et les nazis. Il faudra attendre l’essor du gaullisme (le RPF créé en 1947) pour comprendre rétrospectivement, comme le suggère la thèse de Jean-Paul Thomas (« Droite et Rassemblement du PSF au RPF 1936-1953 »), le PSF de La Rocque[20].

Emmanuel Debono, dans un article du Monde du 5 juin 2014, L’antifascisme, une rhétorique usée ?, écrit à propos de la gauche dite antifasciste :

... elle commettait toutefois l’erreur de leur amalgamer, par dérive idéologique, tout ce qui, de près ou de loin, affirmait son antimarxisme et son nationalisme. Les Croix-de-Feu du colonel de la Rocque, devenus Parti social français en 1936, mouvement de masse de droite, social et national, furent à ce titre particulièrement accablés par la gauche. Le groupement, qui comptait plusieurs centaines de milliers de militants, s’inscrivait pourtant bien dans le champ républicain. Versant parfois dans la xénophobie, il n’en condamnait pas moins avec force le racisme hitlérien et le péril que pouvait représenter la division du corps national par le truchement de la lutte des races. Résistant sous l’occupation, François de la Rocque fut déporté et mourut en avril 1946 des séquelles de son internement. Ainsi l’antifascisme et la lutte contre l’antisémitisme transitaient-ils, nonobstant leur légitimité, par des excès caricaturaux : l'opprobre était jeté sur un mouvement et des militants qui pouvaient pourtant difficilement, dans leur très grande majorité, se reconnaître sous les étiquettes de fascistes, racistes, hitlériens.

François de La Rocque (1885-1946) refuse toute alliance avec l’extrême-droite, ce qui lui est vivement reproché (cf. J’accuse La Rocque, de Jean Renaud et Comment La Rocque a trahi, de Maurice Pujo).

Pour Jean Lacouture :

On le répétera jusqu'à satiété s'il le faut : le mouvement de La Rocque n'est ni fasciste, ni extrémiste. Il a montré à quel point il réprouvait l'activisme en faisant échouer par son immobilisme le coup de force déclenché par l'extrême-droite contre le Palais Bourbon, le 6 février 1934. Et, trois ans plus tard, en sabotant par son abstention la création du Front de la liberté, machine de guerre montée contre le Front populaire par Jacques Doriot, authentique fasciste, lui. » D'autres historiens, minoritaires, tels Robert Soucy ou Michel Dobry considèrent cependant que les Croix-de-Feu et le PSF portaient une potentialité de fascisme qui ne s'est cependant jamais exprimée.

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La Rocque et l'antisémitisme[]

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De La Rocque est associé avec le rabbin Jacob Kaplan dans la lutte contre l'antisémitisme.

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La poste du Front populaire et les associations d'anciens combattants juifs rendent hommage à Jean Mermoz.

Dans Fascisme français, Robert Soucy attire l’attention sur les objections de François de La Rocque (1885-1946) au racisme biologique, sur sa défense des juifs français (les anciens combattants notamment), sur son association avec le rabbin Jacob Kaplan à Paris, sur la colère de l’Action française et d’autres antisémites français contre son philosémitisme et sur le fait que son mouvement compte des adhérents juifs jusqu'en 1941 [21].

Comme l'écrit la LICRA :

... Il n’en demeura pas moins que le Colonel François de la Roque a prouvé à plusieurs reprises qu’il n’appartenait pas au camp des antisémites. Dès 1929 et jusqu'à la fameuse cérémonie du 14 juin 1936, La Rocque n’a cessé de s’adresser régulièrement aux autorités consistoriales pour demander la tenue d’une cérémonie particulière à la mémoire des soldats israélites tombés lors de la Grande guerre, cérémonie qui devait se tenir dans l’enceinte de la synagogue de la rue de la Victoire à Paris. Le bon sens voudrait qu’un antisémite ne puisse entretenir de si bonnes relations avec les dirigeants communautaires et encore moins quémander une commémoration à la synagogue en faveur des militaires juifs morts au champ d’honneur. Si des Croix de Feu furent antisémites, ils manifestèrent cette attitude en désaccord avec la direction de leur mouvement et démissionnèrent. Néanmoins, et c’est toute l’ambiguïté de cette époque, si la Rocque est au-dessus de tout soupçon d’antisémitisme puisqu'il condamne ce phénomène à maintes reprises, il n’en reste pas moins que certains des membres des Croix de Feu étaient foncièrement antijuifs en Algérie. Si des Croix de Feu furent antisémites, ils manifestèrent cette attitude en désaccord avec la direction de leur mouvement et démissionnèrent[22].

Henri Coston écrit en 1937 : La Rocque et les Juifs : un nouveau scandale. Jean Lacouture écrit :

Réprouvant toute forme d'antisémitisme, le PSF organisera des hommages aux anciens combattants juifs patronnés par les rabbins Weil et Kaplan et le Consistoire de Paris.

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L’ACTION SOCIALE DU P.S.F.[]

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Son extraordinaire activisme social[]

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Aéro-clubs Jean Mermoz.

Comme tous les partis de masse des années 1930 (en France, comme la SFIO ou le Parti communiste), le P.S.F. dispose d'une multitude d'organisations à but social :

  • éducation populaire,
  • aéro-clubs Jean Mermoz (1937),
  • Sociétés de préparation et d'éducation sportives (SPES),
  • 30.000 étudiants sont inscrits dans les centres universitaires - le quart des étudiants de l'époque et bien plus que le petit nombre qui est membre du P.S.F. ; mais des documents internes du centre Jean Mermoz de Lyon indiquent que son restaurant universitaire sert 800 repas par jour en 1941.
  • Travail et Loisirs (1934), association de loisirs populaires autonome qui vise le ralliement des familles ouvrières à la cause nationaliste, à travers des colonies de vacances pour leurs enfants par les centres sociaux établis dans les quartiers les plus démunis de la zone rouge[23].
  • des écoles de rythmique fondées par Lisette Roux et Gisèle Biehler. Elles accueillent 60.000 élèves de 1934 à 1944. Elles reçoivent une médaille d'or de l'Exposition internationale de 1937 de Paris. Le spectacle de la Libération des cathédrales françaises enchaînées, donné en octobre 1942, à Royat, devant un public d'officiels, fait même l'objet d'un télégramme allemand inquiet destiné à prévenir Himmler.

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A.D.P.[]

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Vente de Solidarité du Parti Social Français, mai 1939.

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Permanence du Parti Social Français.

Les Auxiliaires de la défense passive, qui ont proposé durant la guerre leur concours aux pouvoirs publics et ont joué un rôle important dans l'aide aux réfugiés pendant l'exode, deviennent en 1940 les Artisans du devoir patriotique (A.D.P.) qui organisent les actions sociales du P.S.F., parfois en liaison avec le Secours National[24]. Les Artisans du devoir patriotique offrent des repas à bas prix. Des soupes populaires s'installent partout. Les caravanes du P.S.F. vont dans les campagnes distribuer de la nourriture. Chaque jour il y a la queue. Les vestiaires des A.D.P.-Secours national servent à orienter les réfractaires au STO vers le Maquis. Les artisans du Devoir Patriotique de Roanne rédigent une motion dans laquelle on lit : quel que soit le cheval sur lequel nous misons, sauf le cheval français, nous sommes invariablement voués à la servitude. Le dirigeant du P.S.F. local ne cache pas ses idées patriotes[25]. Pendant la guerre, L’ampleur de l'assistance bénévole dans les dispensaires, les centres sociaux, les œuvres d’aide à l'enfance, les secours aux réfugiés, est équivalente à celle du Secours national, dépendant des pouvoirs publics. Supprimée au lendemain de la guerre, elle contribue, avec d’autres œuvres, à lancer le mouvement de solidarité avec les déshérités.

Des dizaines de milliers de nouveaux dévouements, surtout féminins, seraient venus s'ajouter à ceux issus du parti, nous pouvons renvoyer aux archives, essentiellement financières, des A.D.P. : elles témoignent de l'ampleur de l'effort collectif. Les listes d'adhérents conservées, un fleuve, mais limité à Paris, ne sont, pour cette raison, guère exploitables[26].

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Bilan[]

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Article sur la Fête du travail. Les autres articles sont favorables à l'alliance anglaise et aux USA. En rien nazis comme ne vont cesser de le répéter les communistes.

Ces lieux d'animation ou d'assistance drainent des énergies et des bonnes volontés dont toutes n'appartiennent pas au parti, et sont l'occasion d'impliquer des personnalités, des mécènes, qui n'ont éventuellement nulle intention d'y adhérer ou de le manifester publiquement[27].

Au total, il n'est pas impensable que la formulation ambiguë des revendications multimillionnaires du parti, semblant parfois s'appliquer à une mouvance large, voire englober les familles non formellement inscrites nous entraînons..., n'ait recouvert une part de réalité. L'atmosphère P.S.F. touche un secteur important de la société française, marque une génération de la droite, et y laisse un héritage durable.

C'est peut-être la question la plus importante concernant une formation qui ne parvient pas, malgré l'ampleur de son succès de foule et, un temps même, de mode, à peser sur l'orientation de la politique française.

Sa contribution culturelle, les réseaux qui en sont issus, ne relèvent pas du présent article. Nous pouvons toutefois nous pencher, à travers la régionalisation du phénomène P.S.F., sur sa diversité et sur les continuités dans lesquelles il a pu s'inscrire[28].

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LE P.S.F. (COMPOSITION ET EVOLUTIONS)[]

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Des militants ouvriers des zones urbaines[]

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Les adhérents P.S.F. en 1937 (source : Les effectifs du parti social français, Jean-Paul Thomas).

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Densité des adhésions au P.S.F. (source : Les effectifs du parti social français, Jean-Paul Thomas).

Le Parti Social Français est-il un parti uniquement de classes moyennes, comme le racontent les marxistes ? L'analyse sociologique de ce parti montre que comme pour les fascismes cette conclusion est fausse.

La France du P.S.F. est d'abord :

— une France du Nord, prolongée par de relatives lignes de force en direction du Sud-Est et, dans une moindre mesure, du Sud-Ouest ;

— une France qui certes inclut, à quelques exceptions près, la plupart des départements dominés par une tradition de droite, mais non eux seuls ;

— et surtout une France des quartiers populaires des grandes villes et des banlieues, et donc une France des ouvriers, des employés, des étudiants...

Les zones d'implantation les plus anciennes et les plus fortes sont le Nord, la Région parisienne et la vallée de la Seine jusqu'en Normandie, régions à fortes densités ouvrières.

Dans le Nord, plus de 40.000 électeurs sont inscrits au parti. Ils représentent approximativement un douzième, non de l'électorat de droite mais de l'ensemble des électeurs de ce département où la gauche est majoritaire. Les cheminots sont nombreux. On peut encore, dans cette sociologie populaire, noter la présence à Montreuil d'un contingent important de noms maghrébins[29].

L'ensemble des ouvriers, contremaîtres et employés représentant 55,7 %[30].

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Les autres adhérents[]

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Militants et élus allant au deuxième Congrès du Parti Social Français à Lyon, en 1937.

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Adhérents P.S.F. en 1936.

La France réticente aux idées du P.S.F. c'est huit départements : la Corse et le Sud-Ouest surtout rural où la bourgeoisie radicale conserve le pouvoir, même en Haute-Garonne, malgré les 200.000 habitants de Toulouse[31].

Mais le P.S.F. n'est pas composé que d'ouvriers habitant les grandes villes. Les artisans sont 7 % et les paysans 15,3 %, même dans la Fédération du Nord. Les commerçants et les bourgeois sont nombreux, mais ces derniers sont difficiles à recenser[32].

Le Parti Social Français est à Montreuil un parti jeune, comme dans le Nord : les deux tiers de ses 1.639 membres (non rayés) sont âgés de moins de 40 ans au 1er janvier 1937 et plus de 18 % sont mineurs à la même date, dont une part non négligeable d'enfants indiqués comme tels et d'adolescents de 16 ans et moins. Les 517 femmes représentent 31,5 % de l'effectif, taux tout à fait inhabituel dans un parti politique français, même de nos jours. Le service militaire et les activités professionnelles, dans une banlieue sans doute peu stable, suffisent peut-être à expliquer la différence entre le taux de radiation des femmes (17%) et celui, beaucoup plus élevé, des hommes (23%). L'addition des femmes et des mineurs de sexe mâle indique que les non-électeurs représentent 43 % des adhérents, chiffre non moins original pour un parti de la Troisième République[33].

Le militantisme féminin au P.S.F. résumé par l'existence, à chaque échelon de l'organisation, des deux déléguées féminines à l'action sociale et à l'action civique. La part considérable des femmes et des moins de 21 ans dans les effectifs confirme l'originalité militante du parti, qui sort de notre propos[34].

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1936[]

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Naissance d'un parti[]

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Les idées du Parti Social Français ne sont en rien fascistes.

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Meeting du Parti Social Français.

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Emblème de la Bandera Jeanne d'Arc, où combattent quelques membres du P.S.F..

La période des années 1930 est caractérisée, pour les classes moyennes liées à la petite entreprise, par une crainte mêlée d'incompréhension devant une évolution économique et sociale fondée sur l'antagonisme du grand capitalisme et des marxistes[35].

Les ligues en France, comme les fascismes et mouvements nationalistes en Europe, apportent aux classes moyennes, et aux travailleurs non marxistes, en désignant des responsables de leur crise, le cadre idéologique et organisationnel à l'intérieur duquel ils peuvent, à leur tour, se former en mouvement de masse[36].

Quelle est la doctrine et la vie de la plus importante ligue de l'entre-deux-guerres, celle des Croix-de-Feu, et surtout sur les positions du parti qui surgit de ses cendres, après sa dissolution par le gouvernement de Léon Blum : le Parti Social Français[37] ? Selon Xavier Vallat encore nationaliste c'est un parti conservateur de plus. Peu de députés, comme Vallat l'a prédit à François de La Rocque (1885-1946), acceptent de quitter leur parti et leur groupe pour siéger dans le groupe P.S.F.. Dans un très long article, publié dans l'hebdomadaire d'extrême-droite Choc le 13 août 1936, il explique les raisons de ce rejet par le fait que le P.S.F. n'est qu'un vieux parti lui-aussi même s'il s'en défend par sa jactance habituelle [38]. Nous avons vu qu'il n'en n'est rien, mais Vallat rêve certainement d'un P.S.F. nazi !

''La Cagoule'' fait de l'entrisme dans les partis politiques. Le colonel François de La Rocque (1885-1946) met en garde les anciens adhérents des ligues contre une infiltration de leur mouvement par des groupes de trahison, c’est-à-dire par des fascistes agissant pour le compte de l’étranger, l’Italie et l’Allemagne en l’occurrence[39].

La Bandera Jeanne d'Arc combat le frente crapular en Espgne. Elle est l’objet d’une rivalité pour son contrôle entre la Cagoule, l'Action française et le P.S.F., ainsi qu'un enjeu dans les luttes entre les différentes Puissances impliquées dans la crise espagnole et leurs services de renseignement (trafic d’armes, terrorisme, etc.). Les volontaires, eux, sont motivés par des idéologies différentes. L'historien Sylvain Roussillon relate les dissensions permanentes au-delà des Pyrénées entre les membres de l’Action française, des Croix-de-Feu, de la Cagoule... d’où une certaine inefficacité militaire[40].

L'enchaînement des manifestations, contre-manifestations et bagarres entre Parti Social Français et parti communiste recommence de plus belle. Les agissements mêmes du gouvernement lui aliènent parfois ses alliés.

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Congrès de Strasbourg : Que veut La Rocque ?[]

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Le Flambeau de l'Est, N° 14, 12/12/1936 -Arbeit-Familie-Vaterland- La Rocque In Strasbourg.

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Brochure : Qu'est-ce le P.S.F. ? : Que veut La Rocque ? (1937).

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Jean Mermoz, vice-président du P.S.F., mort en 1936, est présent dans toutes les mémoires.

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Le colonel de La Rocque (1885-1946), lors d'un meeting.

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Le colonel François de la Rocque.

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Le P.S.F. compte plus de 40 % de femmes et de très jeunes. Les anciens combattants sont devenus très minoritaires.

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Réunion à La Rochelle.

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Le Paysan Sauvera La France. P.S.F..

Brochure du Congrès de Strasbourg : Que veut La Rocque ? :

Cette brochure a pour objet et pour but de répondre à ces deux questions. Il est naturellement impossible, dans le cadre restreint dont nous disposons, de traiter toutes les questions d'ordre religieux, social, économique, financier, régional, et national. Nous nous bornerons à éclairer les problèmes les plus importants à la lumière du programme et des idées du P.S.F.. Nous pouvons nous résumer d'autant plus facilement que déjà, dans des centaines de réunions, de Wissembourg à Saint-Louis, l'objet et le but du P.S.F. ont été exposés devant toutes les classes de la population. Aussi peu, que dans ses réunions, jouerons-nous, dans cette brochure, « à cache-cache» avec la vérité. Nous vivons dans une époque où la corruption a gagné les domaines les plus variés, y compris celui d'une certaine politique mesquine de parti. Ce serait un vrai suicide de notre parti, si nous n'évitions pas ces méthodes de politiciens nuisibles au peuple. Notre culpabilité serait pleine et entière. C'est pourquoi, nous nous engagerons à ce que notre programme, issu des principes et des revendications de l'ancien Esprit Croix de Feu, ne reste pas lettre morte et ne puisse être comparé un jour à ces belles promesses électorales qui la plupart du temps ne sont pas tenues. C'est pourquoi nous nous abstenons des phrases démagogiques, qui ne servent malheureusement trop souvent qu'à exciter et tromper le peuple, et à le faire.sombrer dans le désespoir. Comme dans la pie de chaque jour, il faut que nous restions en politique sur terre, et que nous luttions sur le terrain de la réalité. Mais, il est indispensable alors que la vérité, la probité, et le désintéressement personnel soient les étoiles qui, guident l’activité politique. C'est à cette seule condition que quel que chose de grand, de durable, d'utile au peuple peut être construit. La Rocque et le P.S.F. ont prouvé d'irréfutable façon qu'ils méritent la confiance de tous ceux qui, dans l'ordre, la liberté, le progrès social, le développement économique, aspirent à un avenir meilleur. L'heure est exclusivement grave. Le ciel s'assombrit sans cesse, que ce soit à l'horizon de la politique intérieure, ou à celle de la politique extérieure. Nous vivons à une époque de malaise général, de terrible misère sociale, de déficience encore inégalée de politique économique et financière. A l'intérieur, sous un gouvernement absolument incapable dirigé, par Blum, la légalité a été aussi en vacances, la liberté personnelle est foulée aux pieds, la liberté de réunion et d'opinion sont profanées suivant les caprices de la Russie des Soviets, le coût de la vie augmente sans cesse, les économies des populations laborieuses sont dévalorisées, la porte est ouverte toute grande à l'activité des spéculateurs et mercantis, la paysannerie est menacée dans ses foyers, les classes moyennes conduites à la famine, les promesses faites aux anciens combattant. démenties, la jeunesse est placée en face d'un avenir sans espoir. Dans le domaine extérieur, les motifs de conflit s'entassent sans cesse davantage. Par une politique mesquine, dictée par le bolchevisme, la France a perdu des chères amitiés, c'est à dire de précieux gages de paix. Il lui reste une alliance avec Moscou : une alliance de bolchevisme assassin, d'athées, qui apporte la révolution mondiale dans les plis de son drapeau sanglant, et cherche à étendre la tyrannie de Staline sur une Europe saignante de millions de blessures.
Citoyens, vous ne voulez pas cela. A cette lutte de nettoyage et de reconstruction, les innombrables troupes de La Rocque sont prêtes à jeter tout leur poids dans la balance. Heureusement, nous avons en Alsace et en Lorraine des camarades de combat politiques prêts à cette lutte pour la vie ou la mort d'une France libre heureuse. Est-il alors nécessaire, qu'à côté de ses partis qui existent déjà, et qui ont fait leurs preuves dans la défense de certains intérêts régionaux, nous sonnions le ralliement autour des idées, du P.S.F. ? Nous répondons sans hésitation OUI !
Certes oui, le P.S.F., était aussi nécessaire en Alsace et en Lorraine. A ceux des combinaisons électorales antérieures, au caractère douteux, beaucoup de citoyens ont perdu, confiance moins dans les programmes que dans certains dirigeants de ces partis. Du point de vue purement régional, comme du point de vue national, ce fait est très grave. Le dégoût de la politique et la confusion d'esprit de ces milieux ne peuvent que servir à nos principaux adversaires. Convaincre ces citoyens de l'impérieuse nécessité de l'activité politique et leur montrer le danger du bolchevisme, a été le premier devoir du P.S.F. Nos efforts n'ont pas été vains. Des dizaines de milliers d'Alsaciens ont déjà donné adhésion au P.S.F.
Un second point retient tout spécialement l'attention. L'Alsace et la Lorraine sont, à la vie, à la mort, étroitement liées au'sort de la France. C'est pourquoi ce qui se passe à Paris ou dans une autre province française ne peut nous laisser indifférents.
L'Alsace et la Lorraine seront aussi, de par leur situation géographique, les premières victimes d'une erreur de politique étrangère. Or, il est bien connu de tous que les partis d'Alsaciens n'ont que notre région comme domaine de leur activité, et qu'il leur manque la collaboration d*un parti aux idées voisines des leurs, et embrassant la France entière. Il est clair alors qu'un tel état de choses dessert les intérêts de notre petite patrie. Nos revendications auront plus de charme, de réussite, si elles ne sont pas uniquement soutenues par nos représentants locaux, mais aussi par ceux des autres départements.
Il n'est pas question pour le P.S.F. de combattre en Alsace et en Lorraine les partis d'ordre à tendance nettement nationale. Il irait aussi à l'encontre de son programme qui se base sur la réconciliation de tous les Français. Il commettrait un crime, en dissociant à la frontière de l'Est, les rangs des citoyens antimarxistes. Le P.S.F. est une organisation, au dessus des partis, le parti politique le plus puissant de toute la France. Il est donc un devoir d'honneur pour tous les Alsaciens et Lorrains nationaux, que d'aider et de concourir, de toutes leurs forces, le travail de renouvellement et de reconstruction, entrepris par le P.S.F. dans l'intérêt de leur petite Patrie et pour le bonheur de la France entière.

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1937[]

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Progrès du parti[]

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Victoire du P.S.F. aux cantonales de 1937.

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De La Rocque.

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La France sera sauvée par les PSF, de La Rocque (1937).

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Le Flambeau, n°115 du 13/07/1937 - Un an de P.S.F..

La carte des élus revendiqués — avec justification - par le P.S.F. aux cantonales de 1937 : elle correspond exactement, alliances et ralliements obligent, avec la carte électorale traditionnelle de la droite : deux môles ouest et est, complétés par quelques ensembles secondaires dont le sud-est du Massif central[41].

Le déclin du quotidien grand public Le Petit Journal s'accentue en 1937. Il ne tire plus qu'à 150.000 exemplaires. Donc en juillet 1937, le P.S.F. rachète ce grand quotidien. Dans l’éditorial que La Rocque publie à l’occasion du 14 juillet, on peut lire cette profession de foi :

Au mois de juin 1936, la France était à deux doigts de l’émeute : j’ai refusé de lancer mes amis dans des mouvements de rue. Ceux-ci, non seulement n’auraient pas empêché la violence, mais l’auraient suscitée, aggravée ; ils auraient déterminé la guerre civile. J’ai obtenu de ces amis que chacun d’entre eux assurât fermement l’exercice de ses droits légaux dans la rue, à l’atelier, au bureau, chez lui. Car le devoir de la collectivité consiste à maintenir le libre exercice des droits de chacun des individus qui la composent. C’est sous cette forme que, respectueux de la légalité, attachés aux institutions républicaines, décidés à protéger la grande famille nationale, comme leurs propres familles, les innombrables adhérents, sympathisants, du PSF ont su et sauront écarter la subversion ou, si cette dernière intervient, la briser[42].

Pierre Forest, dans Le Parti social français et le syndicalisme parle du rapport présenté au 2e congrès national du Parti social à Lyon, en 1937. Comme ce parti attire par ses idées sociales les travailleurs les communistes attaquent ses meetings.

Le colonel François de La Rocque (1885-1946) s’oppose à associer son Parti Social Français dans le Front de la liberté, conscient que la Fédération républicaine et le PPF ont lancé cette coalition défensive dans l’optique de disloquer sa formation[43].

Plus profondément, La Rocque critique la logique même du Front de la liberté, celle de s’inscrire dans une perspective d’union des droites pour défendre des intérêts financiers. Le P.S.F. s’est en effet bâti en réaction aux partis traditionnels de la droite représentant les intérêts bourgeois et défendant l’ordre établi (notamment par sa logique parlementaire) en prônant le dépassement du clivage droite – gauche ainsi que des idéologie du libéralisme et du marxisme par la fusion des classes sociales par des moyens autoritaires qui s’affranchissent du régime parlementaire[44]. Ainsi, il souhaite préserver l’indépendance de son parti pour qu’il soit à lui seul l’alternative politique.

En ce sens, le conseil national extraordinaire du P.S.F. qui se réunit à la mi-juin 1937 s’oppose à adhérer au Front de la liberté, car cela risquerait d’enlever à la masse du parti son caractère de réconciliation française et de le faire apparaître malgré lui comme un instrument de lutte civique[45].

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Fusillade de Clichy en mars 1937[]

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Clichy de lendemain de l'attaque de la réunion du P.S.F..

Un climat de violence s'installe en France. Les mouvements d'extrême-gauche assiègent souvent les réunions du P.S.F., qui, avec son service d'ordre et la police, protège ses meetings. Cela se traduit par des fusillades, des morts et des blessés (Sedan le 28 février, Clichy le 16 mars).

En effet, le 16 mars 1937, une réunion autorisée du Parti Social Français, parti patriote mais non fasciste, à Clichy, est attaquée par des extrémistes de gauche. La police doit tirer. Pour Philippe Bourdrel et Annie Lacroix-Riz, la fusillade est peut-être en partie due à la provocation de membres non identifiés de ''La Cagoule'', de Eugène Deloncle. Selon Le Figaro, du 18 mars 1937, le bilan est de 4 morts (porté à 5 quelques jours plus tard) et plus de 300 blessés.

En 1940, Maurice Thorez revient sur ces événements et écrit un texte virulent, où il s'en prend à Léon Blum et ses ministres pour la fusillade de Clichy. L'historien marxiste, Frédéric Monier, estime que les défaillances du service d’ordre et les provocations de militants d’extrême-droite expliquent que la police tire sur la foule[46].

Fâchés de ne pas avoir pu empêches cette réunion pourtant autorisée, les communistes surnomment désormais Blum, le fusilleur Blum.

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1938[]

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Congrès de Toulouse en 1938.

Selon l'historien Jacques Nobécourt :

Aux élections municipales de 1938-1939, le P.S.F. atteignait 15 % des suffrages. Perspective qui lui promet, grâce à la proportionnelle, une centaine de députés (…) Il était représenté en 1939 par 11 députés, mais par près de 3.000 maires, 541 conseillers généraux et des milliers de conseillers municipaux.

Dans les registres de 1937-1938 du P.S.F., exempt des perturbations dues à la guerre, 2.081 noms, 442 sont rayés. Les raisons en sont diverses, radiations disciplinaires ou pour refus de cotisation, démission, mais aussi mutations professionnelles et déménagements. On ne peut établir la part des unes et des autres ; mais dans la mesure où leur notation semble aussi minutieuse que le reste, on peut penser que radiations, refus de cotisation et démissions sont moins nombreux que les déménagements, disparitions, ou décès[47].

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.== 1939 == .

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Vente de Solidarité du Parti Social Français, mai 1939. Le P.S.F. est un défenseur de l'Empire, comme on le voit à la décoration très Exposition coloniale.

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Caricature du Flambeau du Midi dénonçant l'arrivée de réfugiés espagnols considérés par le P.S.F. comme dangereux.

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Revue - L'espoir français. n° 14 du 11/05/1934 - Le colonel de La Rocque.

À la fin des années 1930, Parti radical et P.S.F. vont se rapprocher. Vers 1937, les radicaux lancent une offensive de charme avec le groupe parlementaire radical, puis Henri Guernut (ancien secrétaire général de la Ligue des droits de l'homme) demandent justice pour le P.S.F.. De son côté, le P.S.F. vote l’investiture d’Édouard Daladier le 12 avril 1938, qu’il soutient peu ou prou jusqu’à la fin. Pierre de Léotard (1909-1992) parle ainsi des activités conjointes P.S.F.-radicaux. De son côté, Le Populaire, journal de la SFIO, écrit aussi que le bloc P.S.F.-Radicaux devient une réalité courante de la vie politique, ce que les observateurs jugent cependant exagéré.

La volonté de rassemblement du peuple français, sur le modèle de la fraternité des tranchées qui a mis côte à côte catholiques, juifs et athées, ouvriers et bourgeois, évite à François de La Rocque et au P.S.F. de tomber dans l'antisémitisme qui devient courant juste avant 1940, même au sein de la SFIO. La Rocque doit en particulier procéder à des purges dans les sections P.S.F. d'Algérie et d'Alsace. L'historien Jean Lacouture écrit ainsi : Réprouvant toute forme d'antisémitisme, le PSF organise des hommages aux anciens combattants juifs patronnés par les rabbins Weil et Kaplan et le Consistoire de Paris.

De même, le P.S.F. est très hostile au nazisme. Le colonel de La Rocque a, parmi les premiers, comparé Hitler et Staline pour le caractère totalitaire de leurs régimes. Ce grand chrétien voie le nazisme comme un culte païen.

222 adresses militaires recensées représentent la moitié des adhérents hommes mobilisés en 1939. Elles sont un bon indicateur de leur implication militante et de ses limites puisque ce répertoire des membres sous les drapeaux est le moyen de maintenir un lien avec un parti qui les considère comme les porte-paroles du devoir patriotique[48].

Un effondrement dans les effectifs parisiens du P.S.F., en 1939, paraît contradictoire avec ce qu'on sait de l'évolution du parti dans le reste du pays. Elle est surtout contradictoire avec la chronologie des difficultés qu'il rencontre : on sait que le passage de la ligue dissoute des Croix de Feu au Parti Social Français, puis le recentrage parlementaire du parti naissant suscitent de sérieux remous en 1936 et 1937. Il ne serait au contraire pas surprenant de constater dans la région parisienne, la plus marquée par la tentation ligueuse, et au lendemain d'un premier afflux sous l'empire des affrontements de 1936, un tassement des effectifs à la fin de l'année suivante - si le chiffre indiqué pour octobre 1937 est bien celui des adhérents des deux sexes ; puis une stabilisation inégale, en 1939. De l'effectif national, la croissance modeste et différenciée en 1937 — les régressions affectent quelques autres villes, dont Lyon, et l'Algérie — serait tout à fait compatible avec cette difficulté passagère[49].

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1940[]

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Début de l'année[]

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Le P.S.F. devient un parti très puissant, dont le nombre total des adhérents est supérieur à la somme des inscrits au Parti communiste et au Parti socialiste. Nombre d’observateurs prévoient sa victoire aux élections de 1940. Elles n’ont pas lieu du fait de l'invasion nazie[50]. La défaite de 1940 ne laisse pas le temps au P.S.F., premier parti de France, de concrétiser sa force militante en résultats électoraux.

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Après l'Armistice[]

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Jean Borotra (à gauche en costume) et le Maréchal Pétain. Ce grand champion de tennis va être déporté de 1942 à 1945.

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Beaucoup de membres du P.S.F., mobilisés ou volontaires, sont morts, ont été blessés ou fait prisonniers en 1940.

Aaps1

Charles Vallin (1903 - 1948)], directeur de la propagande du Parti Social Français, rejoint la France libre en 1942, il participe aux campagnes du Tchad, de France et d'Allemagne. Une rue porte son nom à Paris dans le XVe arrondissement.

Rebaptisé Progrès social français lorsque l'activité des partis politiques est suspendue, il survit à travers son réseau d'œuvres sociales, civiques (les ADP) et les liens personnels entre membres. dénomination qui illustre la volonté de faire du mouvement un regroupement apolitique à vocation sociale et civique, orientation conforme aux consignes données[51].

Si la devise du P.S.F. Travail, Famille, Patrie est reprise par Vichy, le parti ne soutient pas le Régime de Vichy en raison de son caractère antisémite et défaitiste. L’attitude globale du P.S.F., complexe à saisir de nos jours, est la suivante :

  • loyauté personnelle vis-à-vis du maréchal Pétain.
  • critique de la Révolution nationale (RN). Jean Ybarnegaray est ainsi ministre au début de Vichy (il est déjà ministre depuis le 10 mai 1940 dans le gouvernement Paul Reynaud, un gouvernement républicain).
  • refus de l’antisémitisme (les rapports de police allemands, tout comme les antisémites tels Louis Ferdinand Céline dans l’École des cadavres, ne cessent de dénoncer des amitiés et influences juives au sein du P.S.F.).
  • refus de la collaboration, un peu dans la ligne Weygand : l’armistice du 22 juin 1940 doit servir à fortifier la France. D'où des actions de résistance clandestine parallèlement à un soutien critique à Vichy. Le colonel de La Rocque interdit toute adhésion de membres du P.S.F. au SOL, à la Milice ou à la LVF.

Le colonel refuse tout ralliement du P.S.F. au régime de Vichy et notamment toute fusion avec la Légion française des combattants.

La Rocque n'a pas attendu très longtemps, comme le suggère Soucy, pour transmettre des renseignements militaires aux Anglais : dès la fin de 1940, il le fait par l'entremise des Artisans du devoir patriotique[52].

Comme dans tout parti politique (des trotskistes jusqu'à ''La Cagoule''), on retrouve des membres du P.S.F. de la résistance jusqu'à la collaboration. Vichy ne cesse de tenter de récupérer les nombreux militants du P.S.F. en offrant notamment quelques places à ses dirigeants. Le colonel de La Rocque siège au symbolique et inefficace Conseil national, Charles Vallin dans divers comités. Jean Borotra est Commissaire général à l’Éducation générale et aux Sports, etc..

Simon Epstein, dans Un paradoxe français, Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance écrit sur les cagoulards, monarchistes et nationalistes dans la Résistance :

Leur poids n’excède pas celui des communistes, mais dépasse largement celui des anciens de la SFIO et du parti radical. Si l’on se place avant le 22 juin 1941, c'est-à-dire avant l’entrée massive des communistes dans la Résistance, suite à l’attaque allemande contre l’URSS, leur poids relatif s’accroît encore. Le poids de l’extrême droite est considérable dans la résistance non communiste. Replacé dans la Résistance des débuts, quand il n’y avait personne ou presque, leur apport est crucial[53].

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1941[]

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Défense de l'Empire.

Le Parti Social Français est interdit en zone occupée, les allemands lui reprochant de ne pas être assez pro-allemand ni antisémite. C'est ainsi que la Rocque consent à la fusion du P.S.F. et ses 350.000 adhérents avec la Légion française des combattants en août 1941. Fin 1941, le P.S.F. en tant que tel n'existe plus sur la scène politique de la France de l'occupation.

La Rocque a un temps un vague poste de chargé de mission auprès de Pétain. Selon Jacques Nobécourt :

À Vichy, il fit porter au maréchal Pétain des notes contenant des informations qu’il tenait pour occultées par l'entourage. En retour et sans exception, il ne recueillit aucune réponse.

François de La Rocque utilise le P.S.F. comme réseau de résistance chargé de la collecte de renseignements (le Réseau de Résistance Klan), branché sur l'Intelligence Service britannique.

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1942[]

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De La Rocque veut servir des deux. Ça lui vaut la déportation et un internement dans une forteresse nazie. Il en meurt.

L’attitude officielle du colonel de La Rocque risque cependant de mener à une impasse pour les militants P.S.F. si des initiatives ne sont pas secrètement prises.

Malgré la position officielle de La Rocque (en gros, ni collaboration, ni gaullisme), le P.S.F. connaît un véritable glissement gaulliste pendant l'occupation. Les rapports des préfets et des autorités allemandes en font état. Le grand résistant socialiste Pierre Brossolette, chargé de l'unification de la Résistance en 1942, en fait également état dans son rapport au général de Gaulle sur l'état de la France (Mission Pedro en avril 1942) :

C'est la volonté générale de rajeunissement et de changement qui rapproche aujourd'hui des esprits hier très opposés. (Puis d'évoquer le rajeunissement du parti socialiste). Du côté d'un parti comme le P.S.F., l'évolution est peut-être moins nette ; elle a peut-être été un peu brouillée par le jeu de Vichy ; mais elle n'est pas moins certaine.

Pierre Brossolette constate que Charles Vallin, en 1942, est resté dans le cadre de son parti. Il en est de même pour les milliers de P.S.F. qui le considèrent comme leur chef véritable et qui vont le manifester en rompant à sa suite avec Vichy. Il en était de même déjà de ceux des adhérents du P.S.F. qui se sont mis en marge de l'organisation par gaullisme[54]. Pierre Brossolette espère même à cette époque un accord entre les syndicats, les socialistes et le P.S.F. sous l'égide gaulliste (citant quatre personnalités : André Philip, Pierre Brossolette, Charles Vallin, Louis Vallon), préfigurant de manière étonnante ce que va être plus tard le gaullisme de gauche

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1943[]

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Scène de rue devant l’église Notre-Dame-de-Lorette, lors de la messe anniversaire de la mort de Mermoz en décembre 1943.

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Journal Défense de la France, du 15 décembre 1943.

L’historien Jean Lacouture note que :

Opposé à la capitulation précipitée de juin 1940, au renversement de la République, au parti unique, à la collaboration et aux lois antijuives, François de La Rocque n'avait cessé d'être en butte aux rejets et vexations de la camarilla de Philippe Pétain - faite de maurassiens tels Raphaël Alibert, d’anglophobes comme l’amiral Platon, d’antisémites du type Xavier Vallat. Une apparente réconciliation entre le maréchal et La Rocque (…) avait si mal tourné que La Rocque avait fondé le Réseau de Résistance Klan, avant d'être déporté en Allemagne en 1943.

Les Allemands arrêtent en mars 1943, 152 des dirigeants du Réseau de Résistance Klan, dont Pierre de Léotard (1909-1992).

La Gestapo fait déporter les chefs : le colonel de La Rocque en revient très malade et Noël Ottavi (vice-président) meurt en déportation.

Certaines structures du P.S.F. jouent également un rôle dans une certaine forme de résistance : l'aide aux prisonniers évadés et aux juifs persécutés. C'est en particulier le cas du Foyer social français (FSF) de Genève du militant P.S.F. Francis Gauthier (président de l'Amicale des P.S.F. de Suisse). Des ADP (organisation civique du P.S.F.) de Savoie (le docteur Hobeïka, de Saint Cergues, les pères Frontin, Favrot et Fabre) sont des passeurs très actifs des israélites en danger vers la Suisse. Selon le rapport de maître Querenet devant la Cour de justice, durant toute l'occupation, ce centre PSF-ADP cachait en vérité une œuvre d'assistance aux maquisards, aux israélites, aux prisonniers évadés.

Hormis le très secret Réseau de Résistance Klan (connu seulement de quelques chefs du PSF), de nombreux membres et responsables du PSF rejoignirent la Résistance :

  • Le réseau de la résistance intérieure française
  • Ceux de la Libération (CDLL) est créé dès août 1940, par Maurice Ripoche, Maurice Nore et Yves Chabrol, auxquels viennent se joindre Henri Pascal, Jacques Ballet. Le mouvement compte bientôt plusieurs milliers de membres en zone occupée, souvent anciens membres du P.S.F..
  • Le réseau Défense de la France de Philippe Viannay est également fondé par des membres de la mouvance P.S.F..
  • Le réseau Combat, d'Henri Frenay, recrute des P.S.F. à sa création.*

Des membres du P.S.F. intègrent le résistance de droite (le général Audibert devient le chef de l'Armée Secrète dans l'Ouest de la France).

D'autres serviront de caution de droite dans la résistance communiste (Jacques Bounin et Henri Choisnel sont membres des comités directeurs du Front national).

Certains rejoignent la France libre tels Charles Vallin, Edmond Barrachin, le général Dupérier.

Selon l'historienne Claire Andrieu :

Ce qu’on n'a pas au CNR mais il en avait été question c’était ce qui s’était appelé le progrès social français sous Vichy et le PSF avant la guerre dirigé par le colonel La Rocque, là le refus de cette forme d’extrême droite au sein du CNR avait été décidé à Londres[55].

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1944[]

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Jacques Nobécourt affirme :

La Rocque évita à la France l'aventure du totalitarisme avant guerre. Et, pendant les années de Vichy, il fut la figure même du pétainiste-résistant.

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1945[]

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François de La Rocque quitte le château où il a été détenu par les nazis, après la The Last Battle, où Jean Borotra sauve les insurgés.

À la Libération, François de La Rocque tente, sans grand succès, de reconstituer le P.S.F. sous le nom de Parti républicain social de la réconciliation française (PRSRF ou RF). Il est créé par les derniers P.S.F. fidèles à La Rocque : André Portier, Jean Brumeaux, Pierre de Léotard, Jean de Mierry. Le PRSRF participa au Rassemblement des gauches républicaines avant de disparaître définitivement.

Jacques Nobécourt décrit les différentes options ouvertes. La Rocque recommandait à ses amis de constituer un tiers parti "franchement républicain, très hardi d'un point de vue social" et d'adhérer au Rassemblement des gauches républicaines. Pour les uns, cette orientation à gauche mène au Mouvement républicain populaire. Pour les autres, à l'UDSR, groupuscule radical, auquel appartient un temps François Mitterrand.

En 1958, la tentation du gaullisme de gouvernement conquiert ceux des élus qui pensent que les anticipations de La Rocque se vérifient. L'essentiel du message est ainsi transfusé après la guerre, jusque dans la constitution de la Ve République, sans que soit prononcé le nom de celui qui a porté ses idéaux.

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DIRIGEANTS NATIONAUX DU P.S.F.[]

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Jean Mermoz, vice-président du P.S.F. (litho Congrès départemental du P.S.F., 1937, à Nantes.

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5 mai 1945 : Le Colonel François de La Rocque, ancien Président des Croix De Feu et le champion de tennis Jean Borotra et leur libérateur américain au château d'Itter où ils ont été déportés par les nazis.

Membres du comité exécutif :

  • François de La Rocque, président du P.S.F., résistant (Réseau de Résistance Klan), arrêté par la Gestapo en 1943 et déporté en Allemagne.
  • Jean Mermoz, vice-président du P.S.F., grand aviateur qui va essayer après 1933 d'empêcher les nazis de devenir les rois du transport aérien en Amérique du Sud, mort en vol en 1936.
  • Noël Ottavi, vice-président du P.S.F., en contact avec les services secrets alliés. Il est arrêté en 1943 par la Gestapo et meurt en déportation à Neuengamme, en 1945.
  • Edmond Barrachin, rejoint les Forces françaises libres, ministre et député sous la IVe République, puis sénateur.
  • Charles Vallin (1903-1948), directeur de la propagande du Parti Social Français, rejoint la France libre en 1942, il participe aux campagnes du Tchad, de France et d'Allemagne. Une rue porte son nom à Paris das le XVe arrondissement. Malgré ses faits d’armes, il reste inéligible à la Libération.
  • Jean Borotra (1898-1994), autre Basque, champion international de tennis, responsable des sports sous Vichy jusqu'en 1942, il tente de gagner l'Afrique du Nord, mais est arrêté et déporté en Allemagne (1942-1945).
  • Georges Riché (1892-1980) est un des premiers membres des Croix de feu, trésorier de cette ligue, puis membre du comité exécutif et trésorier du P.S.F. avant-guerre, puis il s'implique dans les actions du Réseau de Résistance Klan. D'abord attaché aux Ets Schneider, il entre par la suite à l'UCINA (Union pour le Crédit à l'Industrie Nationale, fondée en 1919, filiale du Crédit lyonnais et du Comptoir national d'escompte de Paris). En tant que directeur général, il met au point et développe le crédit à moyen terme.

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Les parlementaires du P.S.F.[]

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Jean Ybarnegaray, député P.S.F., ministre, déporté.

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François de Polignac (1887-1981), député P.S.F., est condamné à 5 ans de prison dès juillet 1940 par les nazis.

Les 6 députés Parti Social Français élus en 1936 :

  • Jean Ybarnegaray (1883-1956) est, après 1936, député P.S.F., ministre de Daladier, resté sous Pétain quelques mois jusqu'en septembre 1940. Arrêté par la Gestapo pour avoir aidé la résistance, il est déporté en Allemagne.
  • François de Polignac (1887-1981). Député du Maine-et-Loire de 1928 à 1940. François de Polignac ne prend pas part au vote du 10 juillet 1940 sur les pleins pouvoirs. Dès juillet 1940, le premier des parlementaires frappés par l’occupant, François de Polignac, apparenté P.S.F., est condamné à 5 ans de prison.
  • Paul Creyssel (1895-1971). Venu des radicaux, député de la Loire P.S.F. en 1936, il ne note pas les pleins pouvoirs au Maréchal, puis devient Secrétaire général à la propagande du régime de Vichy en 1943. Il démissionne en janvier 1944.
  • François Fourcault de Pavant (1896-1965). Député-Maire de Versailles, Sa femme est arrêtée, déportée à Ravensbruck, puis à Mathausen, pour avoir apporté son concours à des évadés et à des juifs. Lui résiste, mais reste maire et se charge de son épouse, revenue gravement handicapée des camps, après 1944.
  • Eugène-Gaston Pébellier (1897-1968), ingénieur et commerçant, maire du Puy (1935), il s'intéresse particulièrement aux problèmes de l'industrialisation, du commerce et des communications. Le 10 juillet 1940, il vote les pouvoirs du maréchal Pétain. Déclaré inéligible à la Libération (malgré sa participation à la Résistance), il ne peut pas être élu en 1951. Il est de nouveau député-maire à partir de 1953.
  • Fernand Robbe (18889-1974). Il s'intéresser aux questions aéronautiques. Le 10 juillet 1940, il vote les pouvoirs constituants au maréchal Pétain.

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Les deux ralliements de parlementaires après l’élection[]

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Stanislas Devaud (1896-1963).

  • Émile Peter (1887-1974). Secrétaire de mairie, conseiller général du canton de Sarrebourg (1925), député de la Moselle en 1928-1940, au Parti démocrate populaire depuis 1932, puis au groupe parlementaire du P.S.F. (à la fin de l'année 1936), maire de Sarrebourg en 1935. Le 10 juillet 1940, il ne prend pas part au vote sur les pouvoirs constitutionnels pour Pétain.
  • Stanislas Devaud (1896-1963). Député Républicain indépendant et d'action sociale de l'Algérie en 1936, professeur de Pasteur, invalide de guerre, ce philosophe est disciple d'Henri Bergson. Son épouse sera plus tard sénateur (1946-1958) puis député (1958-1962) gaulliste. Engagé dans la Résistance, il contribue, avec l’aide du Secours national, à soustraire aux recherches policières des évadés, des résistants, des israélites ou des réfractaires au STO.

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Les 3 élus lors de partielles[]

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Charles Vallin et Pierre Brossolette à Londres.

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Marcel Deschaseaux est interné au camp de Compiègne.

  • Jacques Bounin (1908 - 1977), ingénieur. député des Alpes-Maritimes en mars 1939 sous l'étiquette du P.S.F., résistant, membre du comité directeur zone Sud du Front national, commissaire régional de la République en 1944. Il fréquentera les progressistes puis les milieux gaullistes de gauche. En 1971, il est réélu conseiller municipal de Nice.
  • Marcel Deschaseaux (1885 - 1977). Député P.S.F. (élu à Remiremont en mai 1939). Il lui manque 38 voix pour atteindre la majorité absolue au premier tour. Maire de Plombières (1924-1945), conseiller d'arrondissement, puis conseiller général depuis 1937. Il s'engage ensuite dans la Résistance et est arrêté par les Allemands en avril 1943, puis une seconde fois en août. Il est interné au camp de Compiègne. Il parvient à s'évader en 1944 et regagne sa ville sitôt celle-ci évacuée. Réélu maire à la Libération, il est toutefois déclaré inéligible en 1945 et le jury d'honneur refuse de lever l'inéligibilité. Marcel Deschaseaux se retire alors définitivement de la vie politique.

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Autres personnalités du P.S.F.[]

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Les P.S.F.[]

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Louis-Alexandre Audibert (1874-1955).

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Paul Colette tire au revolver sur Pierre Laval et Marcel Déat.

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Général Bernard Duperier.

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Roland Farjon et ses résistants.

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Edouard Frédéric-Dupont et Jean-Marie Le Pen discutant durant une session de l'Assemblée, le 4 août 1986.

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Augustin-Belkacem Ibazizen.

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Roland de La Poype pilotant un Yak 9, en 1944.

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De Gaulle et Jean Legendre.

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Pierre de Léotard (1909-1992).

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Pierre Lépine.

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Henri Mallez.

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Réunion en 1944 du CNR, sous la présidence de Georges Bidault. De gauche à droite, au fond : Jacques Debû-Bridel (Fédération républicaine), Pierre Villon (FN), Robert Chambeiron (secrétaire), Pascal Copeau (Libération Sud), Jacques Lecompte-Boinet (CDLR), André Mutter (CDLL), Jean-Pierre Levy (Franc-Tireur), Pierre Meunier (secrétaire) ; sur le devant : Gaston Tessier (CFTC), Joseph Laniel (Alliance démocratique), Georges Bidault (président, démocrate-chrétien), Henri Ribière (Libération-Nord), Daniel Mayer (CAS), Paul Bastid (Parti radical), Auguste Gillot (PC), Louis Saillant (CGT).

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Guy Petit.

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Maurice Ripoche - Série Héros de la Résistance.

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René Tamarelle.

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Philippe Viannay (1917-1986).

  • Le général Louis-Alexandre Audibert (1874-1955), responsable P.S.F. de Clisson, résistant, chef de l'Armée secrète pour l'Ouest de la France (1943), déporté à Buchenwald, tandis que son épouse Claire, née Doré-Graslin, et sa fille Geneviève sont arrêtées et enfermées à la prison de Nantes. Claire Audibert est déportée à Ravensbruck, où elle mourra gazée en prenant la place d'une jeune fille de 18 ans, député de la Loire-Inférieure en 1945-46.
  • Yves Barbier, fusillé le 19 août 1944 à Norges-la-Ville, en tant que résistant français, est un ancien cadre P.S.F..
  • Fernand Bone milite au P.S.F.. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il s'engage dans le résistance. Après avoir été membre du Rassemblement du peuple français, membre du Parti paysan de Paul Antier, il rejoint l'UDCA de Pierre Poujade en 1955. Épicier, il est élu député de la Sarthe de 1956 à 1958.
  • Roland Boscary-Monsservin (1904-1988), est un avocat, Conseiller général et maire de Vailhourles P.S.F.. Après la guerre il est député de l'Aveyron, ministre de l'agriculture, vice-président du Conseil régional de Midi-Pyrénées en 1976 et sénateur.
  • Jean Bouloumié (1878-1952) est maire et conseiller général de Vittel, directeur de la station thermale de Vittel et de la Société des Eaux de Vittel pendant près de 40 ans. Il est l'animateur de la section Croix-de-feu de Vittel, puis de la section du P.S.F..
  • Julien Brunhes (1900-1986) est le fils du géophysicien Bernard Brunhes (1867-1910), professeur à la faculté des sciences de Clermont-Ferrand et directeur de l'observatoire du puy de Dôme, et de Marie Renardet (1876-1910). Il est le neveu du géographe Jean Brunhes, professeur au Collège de France, et de Gabriel Brunhes, évêque de Montpellier. Il épouse en 1933 Françoise Arnoux, fille du peintre Guy Arnoux (1886-1951). Ils ont trois filles et deux garçons, dont le chef d'entreprise et consultant Bernard Brunhes (1940-2011). Il est député, puis sénateur.
  • Henri Choisnel est conseiller municipal P.S.F. de Reims. Membre du comité directeur du Front national (communiste), il y retrouve un autre membre du P.S.F., Georges Dompmartin, organisateur du Front national dans la Marne. Après la libération de Reims, il siège à la délégation municipale provisoire présidée par le docteur Billard, autre membre du Front national venu du P.S.F., et devient maire-adjoint. Le 9 décembre 1944, il participe à une réunion des anciens dirigeants du P.S.F. de Reims, qui appellent à l'unanimité les membres du P.S.F. marnais à adhérer au Front national. À partir de novembre 1944, Henri Choisnel siège à l'Assemblée consultative provisoire dans le collège de la résistance métropolitaine, au titre du Front national dont il devient membre du Comité directeur national. Il le quitte et devient un élu RPF de Reims.
  • Paul Colette (1920-1995) ne supporte pas les collaborateurs. A l’occasion d’une cérémonie officielle de la LVF, à Versailles, le 27 août 1941, il tire au revolver sur Pierre Laval et Marcel Déat. Transféré en Allemagne, il est sans cesse torturé. Jean Anouilh s'en inspire pour son Antigone.
  • Georges Cousin (1886-1942) devient un député plus modéré et président du Comité de défense des libertés républicaines et de sympathie pour le PSF. Le 10 juillet 1940, il vote comme une grande majorité de députés républicains en faveur de la Remise des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain.
  • Claude Delvincourt (1888-1954) pianiste et compositeur, compositeur de l'hymne Croix-de-Feu, soustrait ses élèves du Conservatoire au STO. Il rejoint les rangs du Front national des musiciens.
  • Le général Bernard Dupérier (1907-1995), pilote de La Rocque, officier des Forces aériennes françaises libres, compagnon de la Libération, député gaulliste.
  • Jean Ebstein-Langevin (mort en 1998), volontaire national P.S.F., vice-président de la Corpo, l'un des organisateurs de la manifestation du 11 novembre 1940, médaille de la France Libre, fidèle de l'association des Amis de La Rocque.
  • Roland Farjon (mort en 1945), P.S.F., résistant OCM (responsable de la région Nord), arrêté puis évadé, devient maquisard. Accusé à la place d'un autre d'avoir parlé aux Allemands pendant son arrestation, selon Gilles Perrault, il se suicide en 1945. Mais ce soi-disant suicide est certainement un assassinat, dixit Chronique de la Résistance (2010)[56].
  • André Grandclément (1909-1944) est un résistant français de la Seconde Guerre mondiale, responsable en Aquitaine du mouvement de résistance, l’Organisation civile et militaire. Soupçonné d'imprudences graves, voire de trahison, il est exécuté sur ordre de Roger Landes, chef d'un réseau du SOE. Selon Chronique de la Résistance (2010)[57], ce grand chef de la résistance est gênant. Contre quelques renseignements une centaine d'hommes sont libérés et des arrestations prévues sont annulées. Grandclément négocie avec Dohse, un gestapiste, la transformation de ses réseaux en maquis blancs destinés à lutter non plus contre les Allemands mais contre les communistes après le départ des troupes allemandes. En janvier 1944, le pacte est soumis au général de Gaulle, qui le refuse et fait emprisonner les émissaires. Le 4 juillet, Londres envoie un message par la BBC : Attention, Grandclément, Noël et Renaudin sont des traîtres. Le 28 juillet 1944, Grandclément, sa femme Lucette, son adjoint Marc Duluguet, sont exécutés par des agents britanniques et résistants français, sur ordre de Roger Landes, dit Aristide, devenu chef du réseau ACTOR du SOE depuis mars.
  • Augustin-Belkacem Ibazizen (1897-1980), fils d’instituteur kabyle, ancien combattant de la grande Guerre, avocat, militant Croix de Feu et P.S.F., conseiller général d’Alger (1949-1953), conseiller de l'Union française MRP (1953-1958), conseiller d’État (1953-1958). Le colonel de La Rocque le charge de préparer, en réponse au projet Blum-Viollette, un contre-projet qui tend à franciser d’office les Anciens combattants, les décorés et les lettrés. Son travail sert de base à une proposition de loi déposée par son ami Stanislas Devaud (1896-1963), député P.S.F. de Constantine. Après le retour au pouvoir du général de Gaulle, il est l’un des cinq indigènes algériens admis au Conseil d’État[58].
  • Le 28 novembre 1944, les lieutenants Albert et Roland de La Poype, ce dernier ancien du Parti Social Français, sont élevés à la dignité de héros de l'Union soviétique[59], et, par ordre de Staline, l'unité reçoit le titre de Régiment du Niémen. A compter de ce jour, Normandie porte fièrement l'appellation de Régiment Normandie-Niémen.
  • Jean Legendre (1906-1994), journaliste (L'Écho de Paris, L'Époque), délégué à la propagande du CPRN en 1930-1939, délégué départemental du P.S.F. en 1936, résistant en Seine-et-Oise, député de l'Oise (1945), maire de Compiègne (1947-1989 sauf en 1954-1957), président du conseil régional de Picardie (1973-1976).
  • Pierre Lemée, maire de Bretagne-de-Marsan, responsable du P.S.F. landais, résistant, puis responsable du RPF landais.
  • Pierre de Léotard (1909-1992), en 1936, participe activement à la constitution du P.S.F., ce qui lui vaut d'être arrêté par les Allemands en mars 1943. En août 1945, il participe à la création du Parti républicain social de la réconciliation française (PRSRF ou RF), parti qui adhère rapidement au Rassemblement des gauches républicaines (RGR). Pierre de Léotard (1909-1992) est alors directeur politique de la PRSRF, rédacteur en chef de son journal, Le Flambeau et, à partir de 1947, délégué à la propagande du RGR. Il n'abandonne pas pour autant ses ambitions politiques et, profitant de la remontée des droites, est élu député en 1951 sur une liste du RGR. Réélu en 1956, il est nommé secrétaire de l'Assemblée nationale. Vice-président de la Commission de réforme des théâtres nationaux (1957-1958), de l'association parlementaire pour la liberté de l'enseignement, il est aussi secrétaire de la commission de l'Education nationale, du groupe parlementaire de l'amitié France-Allemagne fédérale et du groupe France-Espagne. Fervent partisan de l'Algérie française, il soutient le retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958. Battu aux élections cette même année, il reprend une activité professionnelle tout en continuant à rédiger Etudes et Réformes (regards et commentaires sur la vie politique française contemporaine) jusqu'en 1967. De 1962 à 1964, Pierre de Léotard (1909-1992) anime une association d'aide aux rapatriés d'Algérie, le Mouvement d'entraide et de solidarité pour les Français d'Outre-mer (MESFOM).
  • Pierre Lépine (1901-1989) est un grand médecin et biologiste français, membre de l'Académie des sciences, de l'Académie de médecine, de l'Académie de pharmacie et de l'Académie de chirurgie, ainsi que de nombreuses académies des sciences à travers le monde. Il a aussi des engagements politiques, d'abord au sein du P.S.F., puis il est également conseiller de Paris en 1971, 1977, 1983.
  • Yves Malécot (1914-1998), membre du centre universitaire P.S.F., puis président de l'Organisation de résistance de l'armée (ORA), puis président du groupe Banque Populaire et de la Caisse nationale des monuments historiques, Président pendant quatorze ans de l'Unicef et administrateur de la Croix-Rouge, fidèle des Amis de La Rocque.
  • Henry Malherbe (1886-1958), titulaire du Goncourt en 1917, vice-président des Croix-de-Feu, publie en 1934 un panégyrique de La Rocque et rejoint aussi le Conseil national des écrivains de la Résistance[60].
  • Henri Mallez (1892-1989), imprimeur, maire de Cambrai, est par la suite député du Nord de novembre 1946 à décembre 1955 et conseiller général du canton de Cambrai-Ouest de 1951 à 1958.
  • André Mutter (1901-1973), avocat et publiciste P.S.F. devient l’un des dirigeants de Ceux de la Libération qu’il représente au CNR. Dans ses mémoires, il décrit les brutalités exercées sur les Juifs internés. Mutter, après la guerre, reste positionné très à droite. Il anime le Parti républicain de la liberté et publie l’hebdomadaire Paroles françaises, qui prêche la réconciliation entre résistants et collaborateurs. Il fait une belle carrière parlementaire et ministérielle sous la IVe République.
  • Raoul Nanty devient président de la Chambre syndicale des industries et commerces de l'alimentation de la région de l'Est en 1936. Vice-président de la fédération de Meurthe-et-Moselle du P.S.F. en août 1936, il est hostile à la personnalité et à la stratégie du colonel de la Rocque. Il rejoint le comité directeur du Rassemblement national lorrain (RNL) en 1937 et rompt avec le Parti social français.
  • Félix Olivier-Martin (1906-1972), responsable P.S.F. de Poitiers, juriste, chef de l'École des cadres de La Chapelle-en-Serval, secrétaire général de la jeunesse du régime de Vichy (1943, jusqu'en décembre 1943). Il est jugé et acquitté à la Libération. En août 1954, il se retrouve détaché auprès du ministère de la France d'outremer, à l'Institut des hautes études de Dakar. Le climat achève de ruiner sa santé déjà ébranlée. Frappé d'hémiplégie, il peut cependant regagner Poitiers en 1957 et y reprendre son enseignement. Mais il n'est plus que l'ombre de lui-même.
  • Guy Petit (1905-1988). Avocat, volontaire national des Croix-de-Feu en 1934, puis délégué à la propagande du P.S.F. au Pays basque, maire de Biarritz (1945-1971), député des Basses-Pyrénées (1946-1958), sénateur UREI des Pyrénées-Atlantiques (1959-1983), secrétaire d'État en 1952 et 1953, ministre du Commerce en 1953.
  • Maurice Ripoche (1895-1944) est issu des Croix-de-Feu et du P.S.F.. Il s’engage contre les nazis dès 1940 et fondent le groupe qui sera nommé par la suite Ceux de la Libération. Son mouvement recrute dans l’armée et l’extrême-droite. Il s’oriente vers le renseignement militaire. Cet antisémite dénonçant à l’automne 1940 les Juifs sans patrie, est arrêté par les nazis et décapité en juillet 1944[61].
  • Pierre Ruhlmann, P.S.F., résistant chef de CDLL.
  • Philippe Viannay (1917-1986), issu de la mouvance du P.S.F., fondateur de Défense de la France. Pendant la guerre, il écrit une lettre ouverte à Pétain sous son pseudonyme d’Indomitus (= l’insoumis) et tout en protestant contre la collaboration raconte que la France doit se protéger contre l’invasion d’Israël. Après la guerre, il milite très à gauche, notamment au PSU. Il est le fondateur avec son épouse Hélène Viannay du Centre de formation des journalistes (1945) et un responsable important du Nouvel Observateur pendant les années 1960. Il est aussi à l'origine de l'école de voile des Glénans (1950), ainsi que du Conservatoire du littoral (1975).
  • Le marquis Xavier de Virieu (1898-1953), colonel passe à la Résistance en 1943, responsable du secteur IV des F.F.I. de l'Isère. Il se fait remarquer pour ses actes de résistance dans le maquis du Vercors. Il est le père de François-Henri de Virieu (1931-1997).
  • Georges Wauters est un responsable local de la résistance intérieure française en Champagne.

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PRSRF OU RF[]

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Aimé Paquet (1913-2001).

Pierre de Léotard (1909-1992) cite aussi comme anciens P.S.F., membres du Parti républicain social de la réconciliation française (PRSRF ou RF) :

  • Joseph Dixmier (1894-1980), président de la Fédération des gazés et invalides de guerre après 1918, député du Puy-de-Dôme en 1946-1962.
  • Philippe Olmi est Secrétaire d'État à l'Agriculture des gouvernements Joseph Laniel (du 2 juillet 1953 au 12 juin 1954), Député CNIP des Alpes-Maritimes (1946-1955), Maire de Villefranche-sur-Mer (1947-1965).

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NOTES ET RÉFÉRENCES[]

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  1. PARTI SOCIAL FRANÇAIS (P.S.F.)
  2. Les effectifs du parti social français, Jean-Paul Thomas, Vingtième Siècle, Revue d'histoire, 1999, Volume 62, pp. 61-83.
  3. Simon Epstein, Un paradoxe français : Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance, Albin Michel,‎ 2008.
  4. La Rocque et le fascisme français, Michel Winock.
  5. PARTI SOCIAL FRANÇAIS (P.S.F.)
  6. Les effectifs du parti social français, Jean-Paul Thomas, Vingtième Siècle, Revue d'histoire, 1999, Volume 62, pp. 61-83.
  7. PARTI SOCIAL FRANÇAIS (P.S.F.)
  8. Les effectifs du parti social français, Jean-Paul Thomas, Vingtième Siècle, Revue d'histoire, 1999, Volume 62, pp. 61-83.
  9. LICRA, Soirée-débat en hommage à Jacob Kaplan|15 octobre 2009|Intervention de David Shapira.
  10. PARTI SOCIAL FRANÇAIS (P.S.F.)
  11. Simon Epstein, Un paradoxe français : Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance, Albin Michel,‎ 2008.
  12. Les effectifs du parti social français, Jean-Paul Thomas, Vingtième Siècle, Revue d'histoire, 1999, Volume 62, pp. 61-83.
  13. La Rocque et le fascisme français, 26/01/2014 par Michel Winock
  14. La Rocque et le fascisme français, 26/01/2014 par Michel Winock
  15. La Rocque et le fascisme français, 26/01/2014 par Michel Winock
  16. Bulletin d'information du PSF du 8 juillet 1938, discours au Congrès PSF de Marseille, le 8 juin 1937", Bulletin des Amis de La Rocque, № 60 (1998).
  17. La Rocque et le fascisme français, 26/01/2014 par Michel Winock
  18. Quand les patrons s'organisent: stratégies et pratiques de l'Union des industries métallurgiques et minières, 1901-1950, Collection Histoire et civilisations : Histoire, Temps, espace et société, Danièle Rousselier-Fraboulet, Presses Univ. Septentrion, 2007.
  19. La Rocque et le fascisme français, 26/01/2014 par Michel Winock
  20. La Rocque et le fascisme français, 26/01/2014 par Michel Winock
  21. Enjeux - La Rocque et le fascisme français, Réponse à Michel Winock, par Robert Soucy
  22. LICRA, Soirée-débat en hommage à Jacob Kaplan|15 octobre 2009|Intervention de David Shapira.
  23. [1]
  24. Voir documents originaux aux Archives des "Amis de La Roque"(notes, circulaires, Petit journal...)
  25. LA RÉGION STEPHANOISE DANS LA GUERRE ET DANS LA PAIX (1936-1951), Luirard, Université de Saint-Etienne, 1998.
  26. Les effectifs du parti social français, Jean-Paul Thomas, Vingtième Siècle, Revue d'histoire, 1999, Volume 62, pp. 61-83.
  27. Les effectifs du parti social français, Jean-Paul Thomas, Vingtième Siècle, Revue d'histoire, 1999, Volume 62, pp. 61-83.
  28. Les effectifs du parti social français, Jean-Paul Thomas, Vingtième Siècle, Revue d'histoire, 1999, Volume 62, pp. 61-83.
  29. Les effectifs du parti social français, Jean-Paul Thomas, Vingtième Siècle, Revue d'histoire, 1999, Volume 62, pp. 61-83.
  30. Les effectifs du parti social français, Jean-Paul Thomas, Vingtième Siècle, Revue d'histoire, 1999, Volume 62, pp. 61-83.
  31. Les effectifs du parti social français, Jean-Paul Thomas, Vingtième Siècle, Revue d'histoire, 1999, Volume 62, pp. 61-83.
  32. Les effectifs du parti social français, Jean-Paul Thomas, Vingtième Siècle, Revue d'histoire, 1999, Volume 62, pp. 61-83.
  33. Les effectifs du parti social français, Jean-Paul Thomas, Vingtième Siècle, Revue d'histoire, 1999, Volume 62, pp. 61-83.
  34. Les effectifs du parti social français, Jean-Paul Thomas, Vingtième Siècle, Revue d'histoire, 1999, Volume 62, pp. 61-83.
  35. LE PARTI SOCIAL FRANÇAIS ET LA PETITE ENTREPRISE, Bulletin du Centre d’histoire de la France contemporaine, Université de Paris X-Nanterre, n° 8, 1987, p. 35-45.
  36. LE PARTI SOCIAL FRANÇAIS ET LA PETITE ENTREPRISE, Bulletin du Centre d’histoire de la France contemporaine, Université de Paris X-Nanterre, n° 8, 1987, p. 35-45.
  37. LE PARTI SOCIAL FRANÇAIS ET LA PETITE ENTREPRISE, Bulletin du Centre d’histoire de la France contemporaine, Université de Paris X-Nanterre, n° 8, 1987, p. 35-45.
  38. Xavier Vallat (1891-1972): Du nationalisme chrétien à l'antisémitisme d'Etat, Essais Français, Laurent Joly, Grasset, 2001.
  39. Le Flambeau du 21 novembre 1936.
  40. Sylvain Roussillon, Les « Brigades internationales » de Franco. Les volontaires étrangers du côté national, préface de Pascal Le Pautremat, Via Romana, Versailles, 2012.
  41. Les effectifs du parti social français, Jean-Paul Thomas, Vingtième Siècle, Revue d'histoire, 1999, Volume 62, pp. 61-83.
  42. La Rocque et le fascisme français, 26/01/2014 par Michel Winock
  43. Janine Bourdin – René Rémond, La France et les français en 1938-1939, Paris, Presses de la FNSP, 1978. p.306 et suivantes).
  44. Didier Leschi, « L’étrange cas La Rocque », p.53-94, dans Michel Dobry, Le Mythe de l’allergie française au fascisme, 2003.
  45. Philippe Machefer, L’union des droites, le PSF et le Front de la liberté, 1936-1937, p.124-125.
  46. Frédéric Monier, Le Front populaire, La Découverte, coll. Repères, 2002.
  47. Les effectifs du parti social français, Jean-Paul Thomas, Vingtième Siècle, Revue d'histoire, 1999, Volume 62, pp. 61-83.
  48. Les effectifs du parti social français, Jean-Paul Thomas, Vingtième Siècle, Revue d'histoire, 1999, Volume 62, pp. 61-83.
  49. Les effectifs du parti social français, Jean-Paul Thomas, Vingtième Siècle, Revue d'histoire, 1999, Volume 62, pp. 61-83.
  50. La Rocque et le fascisme français, 26/01/2014 par Michel Winock
  51. Algérie sous le régime de Vichy (L'), Sciences Humaines, Jacques Cantier, Odile Jacob, 2013.
  52. <Nationalisme, Antisémitisme et Fascisme en France, Points Histoire, Michel Winock, Points 2014.
  53. Simon Epstein, Un paradoxe français : Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance, Albin Michel,‎ 2008.
  54. Renouveau politique en France, article de Pierre Brossolette dans La Marseillaise de Londres, 27 septembre 1942
  55. Colloque sur l'héritage social de la Résistance à l’Assemblée nationale le 16 décembre 2002.
  56. Chronique de la Résistance (nouvelle édition), Alain GUERIN, Place Des Editeurs, 2010.
  57. Chronique de la Résistance (nouvelle édition), Alain GUERIN, Place Des Editeurs, 2010.
  58. Augustin-Belkacem Ibazizen, samedi 5 mai 2007.
  59. Les français libres, l'autre résistance, Jean-François Muracciole, Tallandier 2013.
  60. Simon Epstein, Un paradoxe français : Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance, Albin Michel,‎ 2008.
  61. Simon Epstein, Un paradoxe français : Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance, Albin Michel,‎ 2008.
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