Wiki Guy de Rambaud
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Blason Mottet de La Motte.

Le Commissaire Général Louis Melchior Mottet est né le 5 janvier 1735 à Compiègne. Il est baptisé le 5 janvier 1735 à Compiègne (paroisse Saint-Jacques). Il meurt le 13 mars 1811à Versailles (paroisse Saint-Louis). Le futur Commissaire Général du Ministère de la Marine, respnsable des colonies Louis Melchior Mottet de Ribécourt se marie avec Jeanne Agathe Le Proux de La Rivière, le 13 septembre 1763, à Rochefort, paroisse Saint-Louis. Celle-ci est la fille de l'un Premier commissaire du ministère de la marine. Son témoin est Jean Augustin Accaron, écuyer, commissaire, Premier commis des colonies, beau-père de l'amiral de Grasse, et Jean-François de La Rivière, commissaire de la Marine. Pendant la Révolution, il ne touche plus de pension de retraite du fait d'une nouvelle loi votée par les conventionnels, malgré l'opposition de Louis XVI et Necker. Il vit dans une cabane de forestiers dans la forêt de Compiègne. Sans ressource, depuis cinq ans du fait du nouveau régime, il devient après Thermidor Chef de la Division du Bureau des Fonds du 25 juillet 1797 au 22 septembre 1798, aux appointements de 8.000 francs, pan an. La Terreur est finie et Georges Pléville Le Pelley, beau-frère de sa fille aînée, est devenu ministre de la Marine et des Colonies.



Sa famille

Mottet claude nicolas

Nicolas Mottet de La Motte est officier de la Vénerie royale.

Les Mottet portent : D'argent au chevron d'azur accompagné en chef de deux roses de gueules tigées et feuillées de sinople, et en pointe d'une motte ou tourteau de sable, au chez d'azur chargé de trois étoiles d'or.

Louis Melchior est le fils de Nicolas Mottet de La Motte, ou Claude Nicolas de Motte, né en 1693 à Paris, dans le 1er arrondissement. Il est baptisé en la paroisse de Saint-Germain l'Auxerrois. Le baron Nicolas Mottet est un membre de la famille Mottet (XIIe s.-XXIe s.). Il est le fils du prévôt Louis Mottet de La Motte et de Marguerite Herlaut, nièce de Nicolas-Jérôme Herlaut. Nicolas Mottet se marie avec Madeleine Coustant le 6 avril 1723. Elle est la fille de Charles Coustant de Belle-Assise. Nicolas a un procès avec le Grand Maistre des Eaux et Forests du département de Soissons et le roi. Il est en partie ruiné. Nicolas est avocat au Parlement de Paris ei Intéressé dans les affaires du Roi. Mottet de La Motte est l’un des huit Pairs & Barons Fieffés de l'Abbaye Royale de Saint-Corneille. Son père, Nicolas Mottet de La Motte, est officier dans les venneries du roy, en forêt de Compiègne, en 1758. Comme le comte de Toulouse, bastard de Louis XIV, est aussi secrétaire à la marine, deux des dix enfants de Nicolas Mottet de La Motte vont se retrouver à des postes importants au ministère de la marine. A Compiègne, Nicolas Mottet de La Motte est officier dans la demeure du Roy. En clair cela veut dire qu’il loge au château de Compiègne. Mais, Mottet est aussi seigneur des fiefs de La Fontaine Donneval, de La Motte, à Orrouy, non très loin de Verberie, au sud de la forêt de Compiègne. Il termine les travaux du château de La Motte au début du XVIIIModèle:Exp siècle avec les matériaux du manoir de Donneval.



Sa jeunesse

Mottet château

Le château de La Motte, construit avec les ruines de celui de Donneval.

Baptisé le 5 janvier 1735, en la paroisse Saint-Jacques de Compiègne, élevé à Compiègne et au château de La Motte, Louis-Melchior Mottet, issu d’une famille de treize enfants, est d’abord écrivain au ministère de la Marine et des Colonies, du fait de liens d’amitiés entre son père et le comte de Toulouse. Celui-ci, Louis Alexandre de Bourbon , bâtard de Louis XIV, cumule les fonctions et notamment celles de secrétaire d’Etat à la marine et de Grand Veneur. Et comme son père, Nicolas Mottet de La Motte, baron de la Motte figure parmi les gentilshommes de la Vénerie du Roy…

Louis Melchior arrive à Versailles à l’âge de 14 ans. La ville et surtout le château sont devenus en un siècle le centre administratif de la France. Le monde civilisé du XVIIIModèle:Exp siècle a les yeux rivés sur ce palais.



Rochefort (1757-1763)

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Le port de Rochefort en 1762, par Vernet.

Louis Melchior, devenu commis de la Marine, est envoyé en 1757, au port de Rochefort, par le ministre de la marine, François Marie Peyrenc de Moras, avec en 1762, 2.800 francs d'appointements. Il est contrôleur à Rochefort, jusqu'en janvier 1763. Il travaille comme un forçat, et ce n’est qu’en février 1763 qu’il prend enfin un congé à Versailles et Compiègne. Après six ans d’absence, il revoit enfin sa famille et ses amis et ose demander une augmentation, qu'il obtient grâce aux commentaires élogieux de M. de Ruis. Louis Melchior profite de ce repos pour rencontrer une jolie jeune fille. Elle se prénomme Jeanne Agathe. Il se marie avec elle six mois plus tard, le 13 septembre 1763, à Rochefort, paroisse Saint-Louis. La jeune mariée, fille d’Eloy Le Proux de La Rivière, l'un des principaux commissaires du ministère de la marine, lui permet de se marier dans son milieu. D’ailleurs même les témoins sont Jean Augustin Accaron, commissaire et premier commis des colonies et Jean-François de la Rivière, commissaire de la Marine. L'acte est signé aussi de Rainville et Mora, tous deux cousins de la mariée et travaillant au ministère. Seul, le baron Louis Ségoing, beau-frère de sa femme, fait exception.

En 1764, année de la naissance d’Agathe Rosalie, sa fille aînée, Louis Melchior se blesse en travaillant sur un vaisseau du Roi.



Commissaire au bureau des colonies (1764)

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Benoît Mottet de La Fontaine, baron, commissaire-ordonnateur des établissements français de l'Inde.

Devenu handicapé, le ministre nomme Mottet au bureau des colonies à Versailles, avec 2.400 francs d'appointements, auxquels s'ajoutent 400 francs de gratif, grâce aux excellentes notations que l’on trouve sur les rapports jugeant son travail, effectué à Rochefort. On note aussi sur ce mémoire : Bon sujet, gendre de M. Le Proux de la Rivière. Son père était de Compiègne où il estait avocat. Et les proches désormais des Mottet ce sont les membres du ministère. D’ailleurs, le parrain d’Agathe est dit le bras droit de Choiseul.

En octobre 1764, Eloy Le Proux de La Rivière, son beau-père, est envoyé par le Roi, à Paris, pour faire un rapport sur la situation de quatre trésoriers généraux, en déficit de 25 millions de livres. La qualité de son travail fait que le beau-père de Mottet devient Premier Commis du Ministère de la Marine. En équivalence de grade et solde, cela correspond à un chef d’escadre. Les noms de Le Proux et Mottet figurent désormais dans l’Almanach Royal, chaque année, avec ceux des autres grands serviteurs de la monarchie.

Les Mottet sont francs-maçons. Son frère, Benoît Mottet de La Fontaine, futur Ordonnateur des Indes, membre de la loge maçonnique La Sage Liberté, est même député du Grand Orient. Mais ils respectent le Roi et comme beaucoup de personnes originaires du Valois, ils ne connaissent que trop les Orléans, qui sont derrière toute l’agitation des privilégiés. Les Mottet préfèrent distribuer leur argent sans compter aux pauvres, plutôt que faire de beaux discours sur le peuple.

Un évènement de la vie politique et économique du Royaume va avoir des conséquences graves sur la destinée des Mottet. Pourtant, la perte des Indes par le traité de Paris en 1763, signifie pour la Compagnie des Indes orientales une perte énorme d’activités. Elle est critiquée par les économistes et ses actionnaires assistent à la suspension de son privilège pour le commerce en Inde, le 13 août 1769. La liquidation de la deuxième Compagnie des Indes orientales entraîne la perte de 30 000 francs, l’équivalent de la solde d’un lieutenant pendant trente ans, par son père. Son grand-père maternel, Le Proux de La Rivière, a confié les 30.000 francs de la dot de sa fille, au directeur de la Compagnie des Indes orientales. C’est donc une catastrophe pour la famille de Louis Melchior. Déjà, le grand-père de Louis Melchior a perdu une fortune en achetant des actions de John Law de Lauriston.



Louis XVI, Roi de France (1774)

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Louis XVI et Lapeyrouse.

Louis XVI est sacré Roi de France. Louis Melchior se réjouit qu’un jeune Prince qui n’a pas hésité à lui demander son avis plusieurs fois devienne son Roi. Un an plus tard, il se voit accorder 600 livres d'augmentation, le 10 décembre 1775, à compter du premier juillet 1774. Le Roi connaît presque tous les Commis du Ministère de la Marine, et les qualités d’un de La Rivière ou de son gendre. Son but, faire de la marine française la plus puissante marine du monde, n’échouera que du fait de la Révolution française.

Le Proux de La Rivière, son beau-père, est nommé chef au bureau des fonds des colonies et chargé des colonies de la couronne au ministère de la Marine.

En 1776, la compagnie des Indes fait définitivement faillite en décembre. Elle a pourtant récupéré 56 millions dans le Trésor royal... Cela ruine Louis Melchior. M. de Sartines, qui a eu connaissance de cette perte, montre le désir de la réparer en assignant au Sieur Mottet et à sa famille une pension tirée des greffes de Saint-Domingue. On le sait par une lettre du 9 septembre 1786 de Mottet au ministre : Mais, les troubles qui survinrent quelques temps après suspendirent l’effet de sa bonne volonté, se plaint dans ce courrier Louis-Melchior.



Premier Commis de la Marine

Commissaire général de la marine

Commissaire de la Marine à la fin de l'ancien régime.

Les Le Proux de La Rivière, ses grands-parents maternels meurent en 1778. Mottet est témoin au décès d'Eloy le Proux de la Rivière, son beau-père, le 24 septembre 1778 à Versailles (avec François et David Le Proux de la Rivière, les fils de ce dernier et Jean Joseph de Leymonerie, un de ses gendres, officier des gardes du corps du Roi).

Louis Melchior remplace son beau-père dans ses fonctions, récupérant comme commis, David, son neveu. Louis Melchior Mottet, devient Premier Commis de la Marine. Il le restera jusqu’en novembre 1788. Il lui est accordé 600 livres d'augmentation, le 13 janvier 1778, à compter du premier janvier 1777.

En 1785, sa fille aînée, Agathe Mottet, devient la berceuse du Duc de Normandie et se marie avec un héros dont rêveraient bien des jeunes filles de la Cour, Benoît de Rambaud. A cette époque, elles préfèrent déjà les guerriers aux colonels qui discourent longuement et avec une sorte d'emphase dans les salons, comme l’écrit très justement François Bluche.

Mottet est cité comme chef et premier commis de la marine, chargé des fonds de la marine, des colonies, et des invalides dans L'Almanach Royal de 1785 et celui de 1786.

Très malade, Mottet se retrouve à la retraite, juste avant 89. Grâce à Louis XVI, le Trésor royal se charge de payer des pensions de retraite. Mottet essaie de laisser des comptes et des dossiers bouclés pour son successeur. Louis Melchior a plusieurs filles à marier et doit essayer de trouver un emploi à ses deux fils cadets. Il se voit contraint à nouveau d’écrire au ministre pour lui expliquer sa misère.

Mottet reçoit un brevet d'une pension de retraite de 9.000 livres, sans retenue accordée par décision du mois de novembre 1786, pour avoir lieu acomptes du 9 octobre précédent, accordée à cet ancien premier commis de la marine, par le Roi pour ces services tant dans les ports, que dans les bureaux à la Cour, pendant 30 ans qu'il a servi. Son brevet lui est remis le 9 mars 1787. S'y ajoute une pension, comme Invalide de la Marine de 1.000 francs.

Avant son départ du Ministère de la Marine et des colonies, son beau-frère David Le Proux de La Rivière, commis sous ses ordres, lui annonce qu'il désire se marier, mais qu'il doit emprunter une somme importante au Ministère, pour payer ses dettes. Louis Melchior l'aide à obtenir cet emprunt important. Comme son beau-frère ne rembourse pas, le ministre oblige Mottet à rembourser à sa place.

Avant la Révolution, Melchior reçoit un brevet de commissaire général des ports et arsenaux et il demande à nouveau une indemnité pour les 30.000 francs perdus dans la faillite de M. Lemoine de la Compagnie des Indes.

Sa petite-fille, Madeleine Célinie de Rambaud, naît le 29 juillet 1787. La sœur d’Agathe, Madeleine, devenue Madame de Labrousse demande à être la marraine de Madeleine, baptisée à la paroisse Saint-Louis de Versailles. Le curé note : père parti commander la troupe du Sénégal en Afrique. Son parrain est Louis Melchior Mottet, Commissaire Général de la Marine.



La Révolution

Du 6 octobre 1789 au 11 août 1792, lui et sa Femme élèvent Benoît et Magdeleine Célinie leurs petits-enfants avec l’aide de leur fille Marie Madeleine et son mari, le colonel de La Brousse, ancien officier des Gardes du Corps du Roi.

Après la prise des Tuileries Agathe-Rosalie Mottet, veuve de Rambaud, leur mère, vient se réfugier chez ses parents. C'est une période difficile qui commence, il ne touche plus de pension de retraite du fait d'une nouvelle loi votée par les conventionnels, malgré l'opposition de Louis XVI et Necker. Il vit dans une cabane de forestiers dans la forêt de Compiègne.

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Georges Pléville Le Pelley, amiral et ministre.

Sans ressource, depuis cinq ans du fait du nouveau régime, il devient après Thermidor Chef de la Division du Bureau des Fonds du 25 juillet 1797 au 22 septembre 1798, aux appointements de 8000 francs, pan an) La Terreur est finie et Pléville le Pelley est devenu ministre de la Marine et des Colonies. Une chance pour lui, Pléville est le beau-frère de sa fille Agathe-Rosalie (veuf d'une Rambaud) Bruix, successeur de Pléville au ministère, lui écrit le 30 septembre 1798 qu'il compte liquider une dette arriérée et qu'il le nomme liquidateur, conjointement avec le Citoyen Deshayes, avec ses 8.000 francs de traitement.

Mais, il se retrouve à nouveau sans travail, et comme il est très malade, sa femme est obligée d’écrire au ministre pour demander une avance sur sa pension. A nouveau, il ne perçoit plus rien. Il redemande à toucher une pension en tant qu'invalide de 600 francs. Le 7 juin 1803, on lui dit qu'il a le droit à une pension. Mais le 20 juin 1803, sa femme doit écrire au ministre que son mari a besoin d'un secours financier, pour être opéré de la maladie de la pierre qu'il traîne depuis longtemps.

Enfin Louis Melchior est pensionné le 25 Vendémiaire An XII (17 octobre 1803) Le brevet est signé par le ministre Decrès. Toutefois, il ne touche pas la totalité de ses pensions de retraite, loin de là :

  • pour ses 30 ans de service, au lieu de toucher 9.000 francs, il touche 2.000 francs,
  • mais pour son invalidité, il ne touche rien, au lieu de 1000 F.
  • pour son activité comme chef de la Division du bureau des fonds : 100 francs.
  • pour avoir été liquidateur nommé par le ministre Bruix : 14 francs.
  • par an, au total : 2.114 francs. au lieu de plus de 10. 114 francs.

La pension de son mari aurait dû être portée à 4.132 francs. en fonction du décret du 4 mars 1808. Le 12 juin 1811, elle doit demander un secours pour les dépenses occasionnées par la maladie de son mari. Agathe Mottet-de Rambaud, sa fille, renouvelle ses demandes et s'étonne de ne pouvoir rencontrer le ministre.

A l'époque, Louis Melchior et Agathe Le Proux, sa femme, résident toujours à Versailles. Il y décède le 13 mars 1811.

En mai 1811, la femme de ce chef de division des fonds décédé parle des 10.000 francs de pension de retraite dus à la générosité de Louis XVI, et demande 2.132 francs, comme pension de réversion. Dans un courrier au ministre, elle insiste pour que l’Empereur soit informé par un rapport particulier de cette demande, et qu'il agisse en faveur de cette veuve. Hélas, elle ne touche que 1.066 francs, à partir du décès de son mari le 13 mars 1811, jusqu'à sa mort le 18 août 1814. Et ceci, malgré le fait que son père a été lui aussi Premier commis, et que sa carrière a été honorable.


Mariage et descendance

Blason le proux

Blason Le Proux.

Louis a épousé Jeanne Agathe Le Proux de la Rivière, fille du commissaire Principal Eloy Pierre Le Proux de La Rivière et Marie Agathe Mora, le 13 septembre 1763 à Rochefort (paroisse Saint-Louis). Jeanne est née le 9 janvier 1744 à Versailles, et a été baptisée le 9 janvier 1744 paroisse Notre Dame de Versailles. Son grand-père est cocher, puis officier du comte de Toulouse.

Selon la Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise (1926), son arrière-grand-père : En 1692, un nommé Leproust, dit des Varennes acquiert la moitié de la maison (construite en 1674) de l’un des héritiers d’Hourlière, boulanger du roi, située au 19-21 rue Hoche, et l’autre moitié de Charles Loysel qui l’avait acquise lui-même d’un autre héritier. Ce Leproust jouait au bourgeois gentilhomme. On le retrouve sous le nom de Leproust de Varenne et sa fille a épousé Victor O’Toole, seigneur de Porte Korte. La maison de Leproust était appelée l’hôtel de Varenne. Elle avait pour enseigne en 1734, à l’Ecu de France. Cette famille Leproust est fort ancienne et illustre.

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Hôtel de la famille Fumé, dit de la Prévosté à Poitiers.

Son ancêtre,

François Le Proust du Ronday est issu d'une famille de jurisconsultes français protestants de Loudun. Avocat au parlement de Paris, il écrit : De la Ville et chasteau de Loudun, du pays de Loudunois et des habitans de la ville et du pays, publié par son fils, Pierre II Le Proust, sieur de Bar en 1612. Ce dernier publie la même année Commentaires sur les coustumes du pays de Loudunois, où se rapportent plusieurs coustumes d'autres pays, ordonnances royaux, jugemens et arrêts, textes de droit commun, auctorités et advis conformes ou contraires à icelles, écrit par le frère de François, maistre Pierre Le Proust, sieur de Beaulieu. François Le Proust du Ronday est l’ancêtre de maîtres-chirurgiens blancois, et de leurs descendants de Trois-Rivières, Versailles et La Martinique. Ils sont apparentés avec de nombreux maires de Poitiers, sont les Sainte-Marthe, les Fumé, les Herbert, les Vernou, les Gervain, Claveurier...

Sa grand-tante est l'épouse du comte Victor O'Toole, écuyer, seigneur de Post-Korte (Powerscourt avant les Whigfield), fils mineur de feu du colonel John O'Toole de la brigade irlandaise en France, créé comte par le roi, demeurant au château de Versailles. Les O'Toole de Powerscourt sont une branche des O'Tooles de Leinster, descendants de Tuathal mac Augaire, roi de Leinster décédé en 958, qui appartenait à la dynastie Dúnlainge Uí. Le nom est un anglicisation de O'Tuathail.

Ils ont onze enfants, dont :


Agathe Mottet, épouse de Rambaud, plus connue sous le nom de Madame de Rambaud, est née à Versailles et est baptisée en l'église Saint-Louis de Versailles le 10 décembre 1764. Agathe est morte à Aramon, dans le Gard, le 19 octobre 1853 et enterrée à Aramon, puis au cimetière Saint-Véran, à Avignon, mais en 1891. Agathe Mottet se marie se marie vingt jours avant la naissance du duc de Normandie (= Louis XVII), le 7 mars 1785, avec Messire André Benoît-Thérèse de Rambaud, écuyer, protégé de Suffren, ami de Villaret de Joyeuse. Son mari, Benoît-Thérèse de Rambaud, meurt en revenant d’une expédition à Galam, au coeur de l'Afrique Noire, le 5 octobre 1787. Agathe est à Versailles la berceuse des Enfants de France, puis aux Tuileries, elle est attachée à la personne du Dauphin, le futur Louis XVII. Elle est la personne la plus proche de ce prince, comme le rappellera Alain Decaux, de sa naissance au 10 août 1792. Après l'avoir protégé des années pendant les funestes journées révolutionnaires, elle doit s'enfuir des Tuileries ce 10 août, après la prise des Tuileries, avec le fidèle Cléry. Il racontera, dans son Journal, comment ils ont évité de peu les prisons des Massacreurs de Septembre. Alors que son cher Dauphin est emmené au Temple, elle demande néanmoins à être emprisonnée avec lui pour pouvoir le servir à nouveau. Puis, Agathe de Rambaud, comme tous les autres fidèles serviteurs de la famille royale, doit se terrer. Elle verra sa fille, Marie Célinie, mourir de privations. Thermidor sauve Agathe et son fils, prénommé Auguste, comme le roi-martyr. Son beau-frère,Georges Pléville Le Pelley devient amiral et ministre. Elle revoit ar la suite son ami, le prince de Poix. Connaissant le comte de Provence et Artois, elle, ainsi que le prince, ne s’attendent qu’à de l’ingratitude des frères de Louis XVI sous la Restauration. La naissance de Louis XVII avait contrarié les plans du futur Louis XVIII. Marie-Antoinette avait empêché de peu que son bébé mange du verre pilé introduit dans sa nourriture. Sous la Restauration, Agathe touche une pension, qui s’ajoute à ses revenus qui sont d’environ 10.000 francs, somme assez considérable. Elle est invitée régulièrement aux Tuileries et rencontre la duchesse d’Angoulême et surtout la duchesse de Berry, princesse qui fréquente aussi sa cousine, mariée à un Russell de Swallowfield. Avec le général Wellington, cette grande Dame va permettre à Édouard de Warren, cousin d’Agathe, de devenir officier dans l’armée anglaise des Indes. Madame de Rambaud dans les années 1830 va avoir 70 ans, et même ses rares ennemis disent qu’elle en paraît 10 ans de moins. C’est quelqu’un de très moderne et même si désormais des romans de gare la disent très bigote, ses amis ecclésiastiques lui reprochent de ne pas être catholique pratiquante. La réalité est que sa famille et ses proches sont tous francs-maçons, tout en étant royalistes. Ce qui, à l’époque, était possible en France, comme de nos jours de Madrid à Oslo, et bien entendu à Londres. Quand en 1834, Naundorff, un étrange personnage venu de Prusse, arrive à Paris et prétend être Louis XVII. Agathe le rencontre et après une série de questions, en arrive à la conclusion qu’il est son prince. Celui-ci va vivre plus d’un an chez elle, en étant malade. Agathe de Rambaud va reconnaître sur son corps les mêmes marques et cicatrices qu'elle avait observées chez le Dauphin et confronter ses souvenirs avec le prétendant. Convaincue de la justesse de sa cause, elle devient l'un des plus fidèles partisans de ce Naundorf et regroupe autour d'elle d'autres anciens proches de la famille royale. Commence alors ce qui sera le dernier combat de sa vie, le plus passionné aussi, pour faire reconnaître son prince et le faire rétablir dans ses droits et prérogatives. Elle n’est en rien sénile. Au contraire, son témoignage pousse ceux qui la connaissent à reconnaître le prince, comme par exempleb le comte Charles d’Hozier ou à être fortement ébranlé dans leurs convictions. C’est le cas du duc Sosthène de La Rochefoucauld, sorte de ministre de la culture de Charles X, et espion de la duchesse d’Angoulême, qui n’a aucune envie de partager son énorme héritage. Ou bien encore le comte d’Hozier. Elle n’est en rien intéressée, comme le proclame aujourd’hui des personnes qui ne connaissent pas cette énigme. Bien au contraire, elle se ruine pour son prince, comme le prouvent les actes notariés de sa famille. Agathe de Rambaud passe ses dernières années à Avignon, chez sa petite-fille, qui possède un hôtel particulier au pied du palais des Papes. Elle décède dans une métairie appartenant au mari de sa petite-fille à Aramon.









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