Wiki Guy de Rambaud
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[[Fichier:A130.jpg|thumb|Blason Mottet de La Motte.]]'''Le Commissaire Général Louis Melchior Mottet '''est né le 5 janvier 1735 à Compiègne. Il est baptisé le 5 janvier 1735 à Compiègne (paroisse Saint-Jacques). Il meurt le 13 mars 1811 à Versailles (paroisse Saint-Louis). Le futur Commissaire Général du Ministère de la Marine, respnsable des colonies '''Louis Melchior Mottet de Ribécourt''' se marie avec '''Jeanne Agathe Le Proux de La Rivière''', le 13 septembre 1763, à Rochefort, paroisse Saint-Louis. Celle-ci est la fille de l'un Premier commissaire du ministère de la marine. Son témoin est Jean Augustin Accaron, écuyer, commissaire, Premier commis des colonies, beau-père de l'[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Joseph_Paul_de_Grasse amiral de Grasse], et Jean-François de La Rivière, commissaire de la Marine. Pendant la Révolution, il ne touche plus de pension de retraite du fait d'une nouvelle loi votée par les conventionnels, malgré l'opposition de Louis XVI et Necker. Il vit dans une cabane de forestiers dans la forêt de Compiègne. Sans ressource, depuis cinq ans du fait du nouveau régime, il devient après Thermidor Chef de la Division du Bureau des Fonds du 25 juillet 1797 au 22 septembre 1798, aux appointements de 8.000 francs, pan an. La Terreur est finie et [http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Georges-Ren%C3%A9_Pl%C3%A9ville_Le_Pelley/11017316 Georges Pléville Le Pelley], beau-frère de sa fille aînée, est devenu ministre de la Marine et des Colonies.
 
   
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===Sa famille===
 
   
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'''Le Commissaire Général Louis Melchior Mottet'''
[[Fichier:Mottet_claude_nicolas.jpg|thumb|left|349px|Nicolas Mottet de La Motte est officier de la Vénerie royale.]]Les Mottet portent : ''D'argent au chevron d'azur accompagné en chef de deux roses de gueules tigées et feuillées de sinople, et en pointe d'une motte ou tourteau de sable, au chez d'azur chargé de trois étoiles d'or.''
 
   
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Louis Melchior est le fils de [[Nicolas Mottet de La Motte]], ou Claude Nicolas de Motte, né le 29 mars 1693, à Paris, dans le I<sup>er</sup> arrondissement. Il est baptisé en la paroisse de Saint-Germain l'Auxerrois. Le baron Nicolas Mottet est un membre de la [http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Les_Mottet_XII-XXIe_s/11020768 famille Mottet (XIIe s.-XXIe s.).] Il est le fils du prévôt Louis Mottet de La Motte et de Marguerite Herlaut, nièce de [http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Nicolas-J%C3%A9r%C3%B4me_Herlaut/11024908 Nicolas-Jérôme Herlaut]. Nicolas Mottet se marie avec Madeleine Coustant le 6 avril 1723. Elle est la fille de [http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Coustant_de_Belle-Assise Charles Coustant de Belle-Assise]. Nicolas a un procès avec le Grand Maistre des Eaux et Forests du département de Soissons et le roi. Il est en partie ruiné. Nicolas est avocat au Parlement de Paris ei Intéressé dans les affaires du Roi. Mottet de La Motte est l’un des huit Pairs & Barons Fieffés de l'Abbaye Royale de [http://fr.wikipedia.org/wiki Saint-Corneille]. Son père, [[Nicolas Mottet de La Motte]], est ''officier dans les venneries du roy'', en forêt de Compiègne, en 1758. Comme le comte de Toulouse, bastard de Louis XIV, est aussi secrétaire à la marine, deux des dix enfants de [[Nicolas Mottet de La Motte]] vont se retrouver à des postes importants au ministère de la marine. A Compiègne, [[Nicolas Mottet de La Motte]] est officier dans la demeure du Roy. En clair cela veut dire qu’il loge au château de Compiègne. Mais, Mottet est aussi seigneur des fiefs de La Fontaine Donneval, de La Motte, à Orrouy, non très loin de Verberie, au sud de la forêt de Compiègne. Il termine les travaux du château de La Motte au début du XVIII{{e}} siècle avec les matériaux du manoir de Donneval.
 
   
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[[Fichier:A130.jpg|thumb|260px|Blason Mottet de La Motte.]]
===Sa jeunesse===
 
   
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'''Le Commissaire Général Louis Melchior Mottet''' est né le 5 janvier 1735 à Compiègne. Il est baptisé le 5 janvier 1735 à Compiègne (paroisse Saint-Jacques). Il meurt le 13 mars 1811 à Versailles (paroisse Saint-Louis).
[[Fichier:Mottet_château.jpg|thumb|350px|Le château de La Motte, construit avec les ruines de celui de Donneval.]]Baptisé le 5 janvier 1735, en la paroisse Saint-Jacques de Compiègne, élevé à Compiègne et au château de La Motte, Louis-Melchior Mottet, issu d’une famille de treize enfants, est d’abord écrivain au ministère de la Marine et des Colonies, du fait de liens d’amitiés entre son père et le comte de Toulouse. Celui-ci, [http://en.wikipedia.org/wiki/Louis_Alexandre,_Count_of_Toulouse Louis Alexandre de Bourbon] , bâtard de Louis XIV, cumule les fonctions et notamment celles de secrétaire d’Etat à la marine et de Grand Veneur. Et comme son père, [[Nicolas Mottet de La Motte]], baron de la Motte figure parmi les gentilshommes de la Vénerie du Roy…
 
Louis Melchior arrive à Versailles à l’âge de 14 ans. La ville et surtout le château sont devenus en un siècle le centre administratif de la France. Le monde civilisé du XVIII{{e}} siècle a les yeux rivés sur ce palais.
 
   
   
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Le futur Commissaire Général du Ministère de la Marine, responsable des colonies '''Louis Melchior Mottet de Ribécourt''' se marie avec '''Jeanne Agathe Le Proux de La Rivière''', le 13 septembre 1763, à Rochefort, paroisse Saint-Louis. Celle-ci est la fille de l'un Premier commissaire du ministère de la marine. Son témoin est Jean Augustin Accaron, écuyer, commissaire, Premier commis des colonies, beau-père de l'[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Joseph_Paul_de_Grasse amiral de Grasse], et Jean-François de La Rivière, commissaire de la Marine.
   
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Pendant la Révolution, il ne touche plus de pension de retraite du fait d'une nouvelle loi votée par les conventionnels, malgré l'opposition de Louis XVI et Necker. Il vit dans une cabane de forestiers dans la forêt de Compiègne. Sans ressource, depuis cinq ans du fait du nouveau régime, il devient après Thermidor Chef de la Division du Bureau des Fonds du 25 juillet 1797 au 22 septembre 1798, aux appointements de 8.000 francs, pan an. La Terreur est finie et [[Georges Pléville Le Pelley]], beau-frère de sa fille aînée, est devenu ministre de la Marine et des Colonies.
   
===Rochefort (1757-1763)===
 
 
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[[Fichier:A262.jpg|thumb|left|350px|Le port de Rochefort en 1762, par Vernet.]]Louis Melchior, devenu commis de la Marine, est envoyé en 1757, au port de Rochefort, par le ministre de la marine, [http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Marie_Peyrenc_de_Moras François Marie Peyrenc de Moras], avec en 1762, 2.800 francs d'appointements. Il est contrôleur à Rochefort, jusqu'en janvier 1763. <span style="text-align: justify; ">Il travaille </span>''comme un forçat,''<span style="text-align: justify; "> et ce n’est qu’en février 1763 qu’il prend enfin un congé à Versailles et Compiègne. Après six ans d’absence, il revoit enfin sa famille et ses amis et ose demander une augmentation, qu'il obtient grâce aux commentaires élogieux de M. de Ruis. Louis Melchior profite de ce repos pour rencontrer une jolie jeune fille. Elle se prénomme Jeanne Agathe. Il se marie avec elle six mois plus tard, le 13 septembre 1763, à Rochefort, paroisse Saint-Louis. La jeune mariée, fille d’Eloy Le Proux de La Rivière, l'un des principaux commissaires du ministère de la marine, lui permet de se marier dans son milieu. D’ailleurs même les témoins sont Jean Augustin Accaron, commissaire et premier commis des colonies et Jean-François de la Rivière, commissaire de la Marine. L'acte est signé aussi de Rainville et Mora, tous deux cousins de la mariée et travaillant au ministère. Seul, le baron Louis Ségoing, beau-frère de sa femme, fait exception. </span>
 
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[[File:Aavi46.jpg|thumb|600px|center|Domaines du Roi à Versailles.]]
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== SA FAMILLE ==
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[[Fichier:Mottet_claude_nicolas.jpg|thumb|260px|Le baron [[Nicolas Mottet de La Motte]], son père, est officier de la Vénerie royale.]]
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Les Mottet portent : ''D'argent au chevron d'azur accompagné en chef de deux roses de gueules tigées et feuillées de sinople, et en pointe d'une motte ou tourteau de sable, au chez d'azur chargé de trois étoiles d'or.''
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Louis Melchior est le fils de [[Nicolas Mottet de La Motte]], ou Claude Nicolas de Motte, né le 29 mars 1693, à Paris, dans le I<sup>er</sup> arrondissement. Il est baptisé en la paroisse de Saint-Germain l'Auxerrois. Le baron Nicolas Mottet est un membre de la [[Les Mottet du XIe au XXIe siècle.|Famille Mottet]]. Il est le fils du prévôt Louis Mottet de La Motte et de Marguerite Herlaut, nièce de [[Nicolas-Jérôme Herlaut]]. Nicolas Mottet se marie avec Madeleine Coustant le 6 avril 1723. Elle est la fille de [[Charles Coustant de Belle-Assise]]. Nicolas a un procès avec le Grand Maistre des Eaux et Forests du département de Soissons et le roi. Il est en partie ruiné. Nicolas est avocat au Parlement de Paris et Intéressé dans les affaires du Roi. Mottet de La Motte est l’un des huit Pairs & Barons Fieffés de l'[[Abbaye Saint-Corneille]]. Son père, [[Nicolas Mottet de La Motte]], est ''officier dans les venneries du roy'', en forêt de Compiègne, en 1758. Comme le comte de Toulouse, bastard de Louis XIV, est aussi secrétaire à la marine, deux des dix enfants de [[Nicolas Mottet de La Motte]] vont se retrouver à des postes importants au ministère de la marine. A Compiègne, [[Nicolas Mottet de La Motte]] est officier dans la demeure du Roy. En clair cela veut dire qu’il loge au château de Compiègne. Mais, Mottet est aussi seigneur des fiefs de La Fontaine Donneval, de La Motte, à Orrouy, non très loin de Verberie, au sud de la forêt de Compiègne. Il termine les travaux du château de La Motte au début du XVIII<sup>e</sup> siècle avec les matériaux du manoir de Donneval.
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== BIOGRAPHIE ==
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=== Sa jeunesse ===
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[[Fichier:Mottet_château.jpg|thumb|260px|Le château de La Motte, construit avec les ruines de celui de Donneval.]]
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Baptisé le 5 janvier 1735, en la paroisse Saint-Jacques de Compiègne, élevé à Compiègne et au château de La Motte, Louis-Melchior Mottet, issu d’une famille de treize enfants, est d’abord écrivain au ministère de la Marine et des Colonies, du fait de liens d’amitiés entre son père et le comte de Toulouse. Celui-ci, [http://en.wikipedia.org/wiki/Louis_Alexandre,_Count_of_Toulouse Louis Alexandre de Bourbon], bâtard de Louis XIV, cumule les fonctions et notamment celles de secrétaire d’Etat à la marine et de Grand Veneur. Et comme son père, [[Nicolas Mottet de La Motte]], baron de la Motte figure parmi les gentilshommes de la Vénerie du Roy…
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Louis Melchior arrive à Versailles à l’âge de 14 ans. La ville et surtout le château sont devenus en un siècle le centre administratif de la France. Le monde civilisé du XVIII<sup>e</sup> siècle a les yeux rivés sur ce palais.
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=== Rochefort (1757 - 1763) ===
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[[Fichier:A262.jpg|thumb|260px|Le port de Rochefort en 1762, par Vernet.]][[Fichier:Amf12.jpg|thumb|260px|Notables du port de Rochefort.]]
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Louis Melchior, devenu commis de la Marine, est envoyé en 1757, au port de Rochefort, par le ministre de la marine, [http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Marie_Peyrenc_de_Moras François Marie Peyrenc de Moras], avec en 1762, 2.800 francs d'appointements. Il est contrôleur à Rochefort, jusqu'en janvier 1763. ''Il travaille comme un forçat'' et ce n’est qu’en février 1763 qu’il prend enfin un congé à Versailles et Compiègne. Après six ans d’absence, il revoit enfin sa famille et ses amis et ose demander une augmentation, qu'il obtient grâce aux commentaires élogieux de M. de Ruis. Louis Melchior profite de ce repos pour rencontrer une jolie jeune fille. Elle se prénomme Jeanne Agathe. Il se marie avec elle six mois plus tard, le 13 septembre 1763, à Rochefort, paroisse Saint-Louis. La jeune mariée, fille d’[[Pierre Éloy Le Proux de La Rivière]], l'un des principaux commissaires du ministère de la marine, lui permet de se marier dans son milieu. D’ailleurs même les témoins sont Jean Augustin Accaron, commissaire et premier commis des colonies et Jean-François de la Rivière, commissaire de la Marine. L'acte est signé aussi de Rainville et Mora, tous deux cousins de la mariée et travaillant au ministère. Seul, le baron Louis Ségoing, beau-frère de sa femme, fait exception.
   
 
En 1764, année de la naissance d’Agathe Rosalie, sa fille aînée, Louis Melchior se blesse en travaillant sur un vaisseau du Roi.
 
En 1764, année de la naissance d’Agathe Rosalie, sa fille aînée, Louis Melchior se blesse en travaillant sur un vaisseau du Roi.
   
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[[Fichier:Amf11.jpg|thumb|center|600px|Arsenal de Rochefort.]]
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=== Commissaire au bureau des colonies (1764) ===
 
=== Commissaire au bureau des colonies (1764) ===
 
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[[Fichier:Mottet_benoit.jpg|thumb|351px|Benoît Mottet de La Fontaine, baron, commissaire-ordonnateur des établissements français de l'Inde.]]Devenu handicapé, le ministre nomme Mottet au bureau des colonies à Versailles, avec 2.400 francs d'appointements, auxquels s'ajoutent 400 francs ''de gratif'', grâce aux excellentes notations que l’on trouve sur les rapports jugeant son travail, effectué à Rochefort. On note aussi sur ce mémoire : ''Bon sujet, gendre de M. Le Proux de la Rivière. Son père était de Compiègne où il estait avocat.'' Et les proches désormais des Mottet ce sont les membres du ministère. D’ailleurs, le parrain d’Agathe est dit ''le bras droit de Choiseul''.
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[[Fichier:Mottet_benoit.jpg|thumb|260px|Benoît Mottet de La Fontaine, baron, commissaire-ordonnateur des établissements français de l'Inde.]][[Fichier:Aadubernad7.png|thumb|260px|Étienne-François, duc de Choiseul-Stainville (1719 - 1785).]][[Fichier:Alp4.jpg|thumb|260px|Hôtel des Affaires étrangères et de la Marine.]]
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Devenu handicapé, le ministre nomme Mottet au bureau des colonies à Versailles, avec 2.400 francs d'appointements, auxquels s'ajoutent 400 francs ''de gratif'', grâce aux excellentes notations que l’on trouve sur les rapports jugeant son travail, effectué à Rochefort. On note aussi sur ce mémoire :
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: ''Bon sujet, gendre de M. Le Proux de la Rivière. Son père était de Compiègne où il estait avocat.''
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Et les proches désormais des Mottet ce sont les membres du ministère. D’ailleurs, le parrain d’Agathe est dit ''le bras droit de Choiseul''.
   
En octobre 1764, Eloy Le Proux de La Rivière, son beau-père, est envoyé par le Roi, à Paris, pour faire un rapport sur la situation de quatre trésoriers généraux, en déficit de 25 millions de livres. La qualité de son travail fait que le beau-père de Mottet devient Premier Commis du Ministère de la Marine. En équivalence de grade et solde, cela correspond à un chef d’escadre. Les noms de Le Proux et Mottet figurent désormais dans ''l’Almanach Royal'', chaque année, avec ceux des autres grands serviteurs de la monarchie.
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En octobre 1764, [[Pierre Éloy Le Proux de La Rivière]], son beau-père, est envoyé par le Roi, à Paris, pour faire un rapport sur la situation de quatre trésoriers généraux, en déficit de 25 millions de livres. La qualité de son travail fait que le beau-père de Mottet devient Premier Commis du Ministère de la Marine. En équivalence de grade et solde, cela correspond à un chef d’escadre. Les noms de Le Proux et Mottet figurent désormais dans ''l’Almanach Royal'', chaque année, avec ceux des autres grands serviteurs de la monarchie.
   
 
Les Mottet sont francs-maçons. Son frère, [[Benoît Mottet de La Fontaine]], futur Ordonnateur des Indes, membre de la loge maçonnique ''La Sage Liberté'', est même député du Grand Orient. Mais ils respectent le Roi et comme beaucoup de personnes originaires du Valois, ils ne connaissent que trop les Orléans, qui sont derrière toute l’agitation des privilégiés. Les Mottet préfèrent distribuer leur argent sans compter aux pauvres, plutôt que faire de beaux discours sur le peuple.
 
Les Mottet sont francs-maçons. Son frère, [[Benoît Mottet de La Fontaine]], futur Ordonnateur des Indes, membre de la loge maçonnique ''La Sage Liberté'', est même député du Grand Orient. Mais ils respectent le Roi et comme beaucoup de personnes originaires du Valois, ils ne connaissent que trop les Orléans, qui sont derrière toute l’agitation des privilégiés. Les Mottet préfèrent distribuer leur argent sans compter aux pauvres, plutôt que faire de beaux discours sur le peuple.
   
Un évènement de la vie politique et économique du Royaume va avoir des conséquences graves sur la destinée des Mottet. Pourtant, la perte des Indes par le traité de Paris en 1763, signifie pour la [http://fr.wikipedia.org/wiki/Compagnie_des_Indes_Occidentales_(fran%C3%A7aise) Compagnie des Indes orientales] une perte énorme d’activités. Elle est critiquée par les économistes et ses actionnaires assistent à la suspension de son privilège pour le commerce en Inde, le 13 août 1769. La liquidation de la deuxième [http://fr.wikipedia.org/wiki/Compagnie_des_Indes_Occidentales_(fran%C3%A7aise) Compagnie des Indes orientales] entraîne la perte de 30 000 francs, l’équivalent de la solde d’un lieutenant pendant trente ans, par son père. Son grand-père maternel, Le Proux de La Rivière, a confié les 30.000 francs de la dot de sa fille, au directeur de la [http://fr.wikipedia.org/wiki/Compagnie_des_Indes_Occidentales_(fran%C3%A7aise) Compagnie des Indes orientales]. C’est donc une catastrophe pour la famille de Louis Melchior. Déjà, le grand-père de Louis Melchior a perdu une fortune en achetant des actions de [http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Law_(%C3%A9conomiste) John Law de Lauriston].
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Un événement de la vie politique et économique du Royaume va avoir des conséquences graves sur la destinée des Mottet. Pourtant, la perte des Indes par le traité de Paris en 1763, signifie pour la [http://fr.wikipedia.org/wiki/Compagnie_des_Indes_Occidentales_(fran%C3%A7aise) Compagnie des Indes orientales] une perte énorme d’activités. Elle est critiquée par les économistes et ses actionnaires assistent à la suspension de son privilège pour le commerce en Inde, le 13 août 1769. La liquidation de la deuxième [http://fr.wikipedia.org/wiki/Compagnie_des_Indes_Occidentales_(fran%C3%A7aise) Compagnie des Indes orientales] entraîne la perte de 30.000 francs, l’équivalent de la solde d’un lieutenant pendant trente ans, par son père. Son grand-père maternel, Le Proux de La Rivière, a confié les 30.000 francs de la dot de sa fille, au directeur de la [http://fr.wikipedia.org/wiki/Compagnie_des_Indes_Occidentales_(fran%C3%A7aise) Compagnie des Indes orientales]. C’est donc une catastrophe pour la famille de Louis Melchior. Déjà, le grand-père de Louis Melchior a perdu une fortune en achetant des actions de [http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Law_(%C3%A9conomiste) John Law de Lauriston].
   
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=== Louis XVI, Roi de France (1774) ===
 
=== Louis XVI, Roi de France (1774) ===
 
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[[Fichier:A263.jpg|thumb|260px|Louis XVI et Lapeyrouse.]]
[[Fichier:A263.jpg|thumb|left|350px|Louis XVI et Lapeyrouse.]]Louis XVI est sacré Roi de France. Louis Melchior se réjouit qu’un jeune Prince qui n’a pas hésité à lui demander son avis plusieurs fois devienne son Roi. Un an plus tard, il se voit accorder 600 livres d'augmentation, le 10 décembre 1775, à compter du premier juillet 1774. Le Roi connaît presque tous les Commis du Ministère de la Marine, et les qualités d’un de La Rivière ou de son gendre. Son but, faire de la marine française la plus puissante marine du monde, n’échouera que du fait de la Révolution française.
 
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Louis XVI est sacré Roi de France. Louis Melchior se réjouit qu’un jeune Prince qui n’a pas hésité à lui demander son avis plusieurs fois devienne son Roi. Un an plus tard, il se voit accorder 600 livres d'augmentation, le 10 décembre 1775, à compter du premier juillet 1774. Le Roi connaît presque tous les Commis du Ministère de la Marine, et les qualités d’un de La Rivière ou de son gendre. Son but, faire de la marine française la plus puissante marine du monde, n’échouera que du fait de la Révolution française.
   
 
Le Proux de La Rivière, son beau-père, est nommé chef au bureau des fonds des colonies et chargé des colonies de la couronne au ministère de la Marine.
 
Le Proux de La Rivière, son beau-père, est nommé chef au bureau des fonds des colonies et chargé des colonies de la couronne au ministère de la Marine.
   
En 1776, la compagnie des Indes fait définitivement faillite en décembre. Elle a pourtant récupéré 56 millions dans le Trésor royal... Cela ruine Louis Melchior. ''[http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_de_Sartine M. de Sartines], qui a eu connaissance de cette perte, montre le désir de la réparer en assignant au Sieur Mottet et à sa famille une pension tirée des greffes de Saint-Domingue.'' On le sait par une lettre du 9 septembre 1786 de Mottet au ministre : ''Mais, les troubles qui survinrent quelques temps après suspendirent l’effet de sa bonne volonté'', se plaint dans ce courrier Louis-Melchior.
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En 1776, la compagnie des Indes fait définitivement faillite en décembre. Elle a pourtant récupéré 56 millions dans le Trésor royal... Cela ruine Louis Melchior.
   
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''[http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_de_Sartine M. de Sartines], qui a eu connaissance de cette perte, montre le désir de la réparer en assignant au Sieur Mottet et à sa famille une pension tirée des greffes de Saint-Domingue.'' On le sait par une lettre du 9 septembre 1786 de Mottet au ministre : ''Mais, les troubles qui survinrent quelques temps après suspendirent l’effet de sa bonne volonté'', se plaint dans ce courrier Louis-Melchior.
   
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=== Premier Commis de la Marine ===
 
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[[Fichier:Commissaire_général_de_la_marine.jpg|thumb|Commissaire de la Marine à la fin de l'ancien régime.]]Les Le Proux de La Rivière, ses grands-parents maternels meurent en 1778. Mottet est témoin au décès d'Eloy le Proux de la Rivière, son beau-père, le 24 septembre 1778 à Versailles (avec François et David Le Proux de la Rivière, les fils de ce dernier et Jean Joseph de Leymonerie, un de ses gendres, officier des gardes du corps du Roi).
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[[Fichier:Commissaire_général_de_la_marine.jpg|thumb|260px|Commissaire de la Marine à la fin de l'ancien régime.]][[Fichier:Aacm315.png|thumb|260px|Pension de Louis Melchior Mottet (9.000 libres en 1787) et d'autres grands serviteurs du Roi<ref>''Etat nominatif des pensions sur le trésor royal, deuxième classe, en annexe de la séance du 21 avril 1790''. In: Archives Parlementaires de 1787 à 1860 - Première série (1787-1799) Tome XIII - Du 14 avril au 21 avril 1790. Paris : Librairie Administrative P. Dupont, 1882. pp. 321-368.</ref>.]]
   
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Les Le Proux de La Rivière, ses grands-parents maternels meurent en 1778. Mottet est témoin au décès d'[[Pierre Éloy Le Proux de La Rivière]], son beau-père, le 24 septembre 1778 à Versailles (avec François et David Le Proux de la Rivière, les fils de ce dernier et Jean Joseph de Leymonerie, un de ses gendres, officier des gardes du corps du Roi).
Louis Melchior remplace son beau-père dans ses fonctions, récupérant comme commis, David, son neveu. Louis Melchior Mottet, devient Premier Commis de la Marine. Il le restera jusqu’en novembre 1788. Il lui est accordé 600 livres d'augmentation, le 13 janvier 1778, à compter du premier janvier 1777.
 
   
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Louis Melchior remplace son beau-père dans ses fonctions, récupérant comme commis, David, son neveu. Louis Melchior Mottet, devient Premier Commis de la Marine. Il le reste jusqu’en novembre 1788. Il lui est accordé 600 livres d'augmentation, le 13 janvier 1778, à compter du premier janvier 1777.
En 1785, sa fille aînée, [http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Agathe_Mottet_Madame_de_Rambaud/11022352 Agathe Mottet], devient la berceuse du Duc de Normandie et se marie avec un héros dont rêveraient bien des jeunes filles de la Cour, [http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Beno%C3%AEt_de_Rambaud_1750-1787/11022833 Benoît de Rambaud]. A cette époque, elles préfèrent déjà les guerriers ''aux colonels qui discourent longuement et avec une sorte d'emphase dans les salons'', comme l’écrit très justement François Bluche.
 
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En 1785, sa fille aînée, [[Agathe de Rambaud|Agathe Mottet, épouse de Rambaud]], devient la berceuse du Duc de Normandie et se marie avec un héros comme ceux dont rêvent bien des jeunes filles de la Cour, [[Benoît de Rambaud]]. A cette époque, elles préfèrent déjà les guerriers ''aux colonels qui discourent longuement et avec une sorte d'emphase dans les salons'', comme l’écrit très justement François Bluche.
   
 
Mottet est cité comme chef et premier commis de la marine, chargé des fonds de la marine, des colonies, et des invalides dans ''L'Almanach Royal'' de 1785 et celui de 1786.
 
Mottet est cité comme chef et premier commis de la marine, chargé des fonds de la marine, des colonies, et des invalides dans ''L'Almanach Royal'' de 1785 et celui de 1786.
   
Très malade, Mottet se retrouve à la retraite, juste avant 89. Grâce à Louis XVI, le Trésor royal se charge de payer des pensions de retraite. Mottet essaie de laisser des comptes et des dossiers bouclés pour son successeur. Louis Melchior a plusieurs filles à marier et doit essayer de trouver un emploi à ses deux fils cadets. Il se voit contraint à nouveau d’écrire au ministre pour lui expliquer ''sa misère''.
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Très malade, Mottet se retrouve commissaire général à la retraite, juste avant 89. Grâce à Louis XVI, le Trésor royal se charge de payer des pensions de retraite. Mottet essaie de laisser des comptes et des dossiers bouclés pour son successeur. Louis Melchior a plusieurs filles à marier et doit essayer de trouver un emploi à ses deux fils cadets. Il se voit contraint à nouveau d’écrire au ministre pour lui expliquer ''sa misère''.
   
 
Mottet reçoit un brevet d'une pension de retraite de 9.000 livres, sans retenue ''accordée par décision du mois de novembre 1786, pour avoir lieu acomptes du 9 octobre précédent, accordée à cet ancien premier commis de la marine, par le Roi pour ces services tant dans les ports, que dans les bureaux à la Cour, pendant 30 ans qu'il a servi''. Son brevet lui est remis le 9 mars 1787. S'y ajoute une pension, comme Invalide de la Marine de 1.000 francs.
 
Mottet reçoit un brevet d'une pension de retraite de 9.000 livres, sans retenue ''accordée par décision du mois de novembre 1786, pour avoir lieu acomptes du 9 octobre précédent, accordée à cet ancien premier commis de la marine, par le Roi pour ces services tant dans les ports, que dans les bureaux à la Cour, pendant 30 ans qu'il a servi''. Son brevet lui est remis le 9 mars 1787. S'y ajoute une pension, comme Invalide de la Marine de 1.000 francs.
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Avant la Révolution, Melchior reçoit un brevet de commissaire général des ports et arsenaux et il demande à nouveau une indemnité pour les 30.000 francs perdus dans la faillite de M. Lemoine de la Compagnie des Indes.
 
Avant la Révolution, Melchior reçoit un brevet de commissaire général des ports et arsenaux et il demande à nouveau une indemnité pour les 30.000 francs perdus dans la faillite de M. Lemoine de la Compagnie des Indes.
   
Sa petite-fille, Madeleine Célinie de Rambaud, naît le 29 juillet 1787. La sœur d’Agathe, Madeleine, devenue Madame de Labrousse demande à être la marraine de Madeleine, baptisée à la paroisse Saint-Louis de Versailles. Le curé note : ''père parti commander la troupe du Sénégal en Afrique. Son parrain est Louis Melchior Mottet, Commissaire Général de la Marine.''
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Sa petite-fille, Madeleine Célinie de Rambaud, naît le 29 juillet 1787. La sœur d’[[Agathe de Rambaud|Agathe Mottet, épouse de Rambaud]], Madeleine, devenue Madame de Labrousse demande à être la marraine de Madeleine, baptisée à la paroisse Saint-Louis de Versailles. Le curé note : ''père parti commander la troupe du Sénégal en Afrique. Son parrain est Louis Melchior Mottet, Commissaire Général de la Marine.''
   
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[[Fichier:A264.jpg|thumb|260px|[[Georges Pléville Le Pelley]], amiral et ministre.]]
   
 
Du 6 octobre 1789 au 11 août 1792, lui et sa Femme élèvent Benoît et Magdeleine Célinie leurs petits-enfants avec l’aide de leur fille Marie Madeleine et son mari, le colonel de La Brousse, ancien officier des Gardes du Corps du Roi.
 
Du 6 octobre 1789 au 11 août 1792, lui et sa Femme élèvent Benoît et Magdeleine Célinie leurs petits-enfants avec l’aide de leur fille Marie Madeleine et son mari, le colonel de La Brousse, ancien officier des Gardes du Corps du Roi.
   
Après la prise des Tuileries Agathe-Rosalie Mottet, veuve de Rambaud, leur mère, vient se réfugier chez ses parents. C'est une période difficile qui commence, il ne touche plus de pension de retraite du fait d'une nouvelle loi votée par les conventionnels, malgré l'opposition de Louis XVI et Necker. Il vit dans une cabane de forestiers dans la forêt de Compiègne.
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Après la prise des Tuileries [[Agathe de Rambaud|Agathe Mottet, veuve de Rambaud]], leur mère, vient se réfugier chez ses parents. C'est une période difficile qui commence, il ne touche plus de pension de retraite du fait d'une nouvelle loi votée par les conventionnels, malgré l'opposition de Louis XVI et Necker. Il vit dans une cabane de forestiers dans la forêt de Compiègne.
   
[[Fichier:A264.jpg|thumb|354px|Georges Pléville Le Pelley, amiral et ministre.]]Sans ressource, depuis cinq ans du fait du nouveau régime, il devient après Thermidor Chef de la Division du Bureau des Fonds du 25 juillet 1797 au 22 septembre 1798, aux appointements de 8000 francs, pan an) La Terreur est finie et Pléville le Pelley est devenu ministre de la Marine et des Colonies. Une chance pour lui, Pléville est le beau-frère de sa fille Agathe-Rosalie (veuf d'une Rambaud) Bruix, successeur de Pléville au ministère, lui écrit le 30 septembre 1798 qu'il compte liquider une dette arriérée et qu'il le nomme liquidateur, conjointement avec le Citoyen Deshayes, avec ses 8.000 francs de traitement.
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Sans ressource, depuis cinq ans du fait du nouveau régime, il devient après Thermidor Chef de la Division du Bureau des Fonds du 25 juillet 1797 au 22 septembre 1798, aux appointements de 8000 francs, pan an). La Terreur est finie et Pléville le Pelley est devenu ministre de la Marine et des Colonies. Une chance pour lui, Pléville est le beau-frère de sa fille Agathe-Rosalie (veuf d'un Rambaud). Bruix, successeur de Pléville au ministère, lui écrit le 30 septembre 1798 qu'il compte liquider une dette arriérée et qu'il le nomme liquidateur, conjointement avec le Citoyen Deshayes, avec 8.000 francs de traitement. Mottet habite au 12, rue de Grenelle-Saint-Honoré. La rue de Grenelle-Saint-Honoré correspond à la partie sud de l'actuelle rue Jean-Jacques-Rousseau, entre la rue du Louvre et la rue Coquillière<ref>''Le Curieux'', 1888.</ref>.
   
 
Mais, il se retrouve à nouveau sans travail, et comme il est très malade, sa femme est obligée d’écrire au ministre pour demander une avance sur sa pension. A nouveau, il ne perçoit plus rien. Il redemande à toucher une pension en tant qu'invalide de 600 francs. Le 7 juin 1803, on lui dit qu'il a le droit à une pension. Mais le 20 juin 1803, sa femme doit écrire au ministre que son mari a besoin d'un secours financier, pour être opéré de la maladie de la pierre qu'il traîne depuis longtemps.
 
Mais, il se retrouve à nouveau sans travail, et comme il est très malade, sa femme est obligée d’écrire au ministre pour demander une avance sur sa pension. A nouveau, il ne perçoit plus rien. Il redemande à toucher une pension en tant qu'invalide de 600 francs. Le 7 juin 1803, on lui dit qu'il a le droit à une pension. Mais le 20 juin 1803, sa femme doit écrire au ministre que son mari a besoin d'un secours financier, pour être opéré de la maladie de la pierre qu'il traîne depuis longtemps.
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Enfin Louis Melchior est pensionné le 25 Vendémiaire An XII (17 octobre 1803) Le brevet est signé par le ministre Decrès. Toutefois, il ne touche pas la totalité de ses pensions de retraite, loin de là :
 
Enfin Louis Melchior est pensionné le 25 Vendémiaire An XII (17 octobre 1803) Le brevet est signé par le ministre Decrès. Toutefois, il ne touche pas la totalité de ses pensions de retraite, loin de là :
   
*pour ses 30 ans de service, au lieu de toucher 9.000 francs, il touche 2.000 francs,
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: pour ses 30 ans de service, au lieu de toucher 9.000 francs, il touche 2.000 francs,
   
*mais pour son invalidité, il ne touche rien, au lieu de 1000 F.
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: mais pour son invalidité, il ne touche rien, au lieu de 1000 F.
   
*pour son activité comme chef de la Division du bureau des fonds : 100 francs.
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: pour son activité comme chef de la Division du bureau des fonds : 100 francs.
   
*pour avoir été liquidateur nommé par le ministre Bruix : 14 francs.
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: pour avoir été liquidateur nommé par le ministre Bruix : 14 francs.
   
*par an, au total : 2.114 francs. au lieu de plus de 10. 114 francs.
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: par an, au total : 2.114 francs. au lieu de plus de 10. 114 francs.
   
 
La pension de son mari aurait dû être portée à 4.132 francs. en fonction du décret du 4 mars 1808. Le 12 juin 1811, elle doit demander un secours pour les dépenses occasionnées par la maladie de son mari. Agathe Mottet-de Rambaud, sa fille, renouvelle ses demandes et s'étonne de ne pouvoir rencontrer le ministre.
 
La pension de son mari aurait dû être portée à 4.132 francs. en fonction du décret du 4 mars 1808. Le 12 juin 1811, elle doit demander un secours pour les dépenses occasionnées par la maladie de son mari. Agathe Mottet-de Rambaud, sa fille, renouvelle ses demandes et s'étonne de ne pouvoir rencontrer le ministre.
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En mai 1811, la femme de ce chef de division des fonds décédé parle des ''10.000 francs de pension de retraite dus à la générosité de Louis XVI'', et demande 2.132 francs, comme pension de réversion. Dans un courrier au ministre, elle insiste pour que l’Empereur soit informé par un rapport particulier de cette demande, et qu'il agisse en faveur de cette veuve. Hélas, elle ne touche que 1.066 francs, à partir du décès de son mari le 13 mars 1811, jusqu'à sa mort le 18 août 1814. Et ceci, malgré le fait que son père a été lui aussi Premier commis, et que sa carrière a été honorable.
 
En mai 1811, la femme de ce chef de division des fonds décédé parle des ''10.000 francs de pension de retraite dus à la générosité de Louis XVI'', et demande 2.132 francs, comme pension de réversion. Dans un courrier au ministre, elle insiste pour que l’Empereur soit informé par un rapport particulier de cette demande, et qu'il agisse en faveur de cette veuve. Hélas, elle ne touche que 1.066 francs, à partir du décès de son mari le 13 mars 1811, jusqu'à sa mort le 18 août 1814. Et ceci, malgré le fait que son père a été lui aussi Premier commis, et que sa carrière a été honorable.
   
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[[Fichier:Blason_le_proux.jpg|thumb|160px|Blason Le Proux.]][[Fichier:A265.jpg|thumb|260px|Hôtel de la famille Fumé, dit de la Prévosté à Poitiers.]]
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Louis a épousé '''Jeanne Agathe Le Proux de la Rivière''', fille du commissaire Principal [[Pierre Éloy Le Proux de La Rivière]] et Marie Agathe Mora, le 13 septembre 1763 à Rochefort (paroisse Saint-Louis). Jeanne est née le 9 janvier 1744 à Versailles, et a été baptisée le 9 janvier 1744 paroisse Notre Dame de Versailles. Son grand-père est cocher, puis officier du comte de Toulouse.
   
[[Fichier:Blason_le_proux.jpg|thumb|Blason Le Proux.]]Louis a épousé '''Jeanne Agathe Le Proux de la Rivière''', fille du commissaire Principal '''Eloy Pierre Le Proux de La Rivière''' et Marie Agathe Mora, le 13 septembre 1763 à Rochefort (paroisse Saint-Louis). Jeanne est née le 9 janvier 1744 à Versailles, et a été baptisée le 9 janvier 1744 paroisse Notre Dame de Versailles. Son grand-père est cocher, puis officier du comte de Toulouse.
 
 
Selon la Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise (1926), son arrière-grand-père : ''En 1692, un nommé Leproust, dit des Varennes acquiert la moitié de la maison (construite en 1674) de l’un des héritiers d’Hourlière, boulanger du roi, située au 19-21 rue Hoche, et l’autre moitié de Charles Loysel qui l’avait acquise lui-même d’un autre héritier. Ce Leproust jouait au bourgeois gentilhomme. On le retrouve sous le nom de Leproust de Varenne et sa fille a épousé Victor O’Toole, seigneur de Porte Korte. La maison de Leproust était appelée l’hôtel de Varenne. Elle avait pour enseigne en 1734, à l’Ecu de France.''
 
Selon la Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise (1926), son arrière-grand-père : ''En 1692, un nommé Leproust, dit des Varennes acquiert la moitié de la maison (construite en 1674) de l’un des héritiers d’Hourlière, boulanger du roi, située au 19-21 rue Hoche, et l’autre moitié de Charles Loysel qui l’avait acquise lui-même d’un autre héritier. Ce Leproust jouait au bourgeois gentilhomme. On le retrouve sous le nom de Leproust de Varenne et sa fille a épousé Victor O’Toole, seigneur de Porte Korte. La maison de Leproust était appelée l’hôtel de Varenne. Elle avait pour enseigne en 1734, à l’Ecu de France.''
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Cette famille Leproust est fort ancienne et illustre.
 
Cette famille Leproust est fort ancienne et illustre.
   
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Son ancêtre,
[[Fichier:A265.jpg|thumb|left|348px|Hôtel de la famille Fumé, dit de la Prévosté à Poitiers.]]Son ancêtre,
 
 
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Le_Proust_du_Ronday François Le Proust du Ronday] est issu d'une famille de jurisconsultes français protestants de Loudun. Avocat au parlement de Paris, il écrit : ''De la Ville et chasteau de Loudun, du pays de Loudunois et des habitans de la ville et du pays'', publié par son fils, '''Pierre II Le Proust, sieur de Bar''' en 1612. Ce dernier publie la même année ''Commentaires sur les coustumes du pays de Loudunois, où se rapportent plusieurs coustumes d'autres pays, ordonnances royaux, jugemens et arrêts, textes de droit commun, auctorités et advis conformes ou contraires à icelles, écrit par le frère de François, maistre Pierre Le Proust, sieur de Beaulieu.'' François Le Proust du Ronday est l’ancêtre de maîtres-chirurgiens blancois, et de leurs descendants de Trois-Rivières, Versailles et La Martinique. Ils sont apparentés avec de nombreux [http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Les_maires_de_Poitiers_1372-1667/11024028 maires de Poitiers], sont les Sainte-Marthe, les [http://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau-Couvert Fumé], les Herbert, les Vernou, les Gervain, Claveurier...
 
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Le_Proust_du_Ronday François Le Proust du Ronday] est issu d'une famille de jurisconsultes français protestants de Loudun. Avocat au parlement de Paris, il écrit : ''De la Ville et chasteau de Loudun, du pays de Loudunois et des habitans de la ville et du pays'', publié par son fils, '''Pierre II Le Proust, sieur de Bar''' en 1612. Ce dernier publie la même année ''Commentaires sur les coustumes du pays de Loudunois, où se rapportent plusieurs coustumes d'autres pays, ordonnances royaux, jugemens et arrêts, textes de droit commun, auctorités et advis conformes ou contraires à icelles, écrit par le frère de François, maistre Pierre Le Proust, sieur de Beaulieu.'' François Le Proust du Ronday est l’ancêtre de maîtres-chirurgiens blancois, et de leurs descendants de Trois-Rivières, Versailles et La Martinique. Ils sont apparentés avec de nombreux [http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Les_maires_de_Poitiers_1372-1667/11024028 maires de Poitiers], sont les Sainte-Marthe, les [http://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau-Couvert Fumé], les Herbert, les Vernou, les Gervain, Claveurier...
   
Sa grand-tante est l'épouse du comte Victor O'Toole, écuyer, seigneur de Post-Korte ([http://en.wikipedia.org/wiki/Viscount_Powerscourt Powerscourt] avant les Whigfield), fils mineur de feu du colonel John O'Toole de la brigade irlandaise en France, créé comte par le roi, demeurant au château de Versailles. Les O'Toole de Powerscourt sont une branche des [http://en.wikipedia.org/wiki/O%27Toole_(family) O'Tooles de Leinster], descendants de '''Tuathal mac Augaire''', roi de Leinster décédé en 958, qui appartenait à la dynastie Dúnlainge Uí. Le nom est un anglicisation de O'Tuathail. [http://en.wikipedia.org/wiki/Peter_O%27Toole Peter O'Toole] est un descendant de cette famille.
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Sa grand-tante est l'épouse du comte Victor O'Toole, écuyer, seigneur de Post-Korte ([http://en.wikipedia.org/wiki/Viscount_Powerscourt Powerscourt] avant les Whigfield), fils mineur de feu du colonel John O'Toole de la brigade irlandaise en France, créé comte par le roi, demeurant au château de Versailles. Les O'Toole de Powerscourt sont une branche des [http://en.wikipedia.org/wiki/O%27Toole_(family) O'Tooles de Leinster], descendants de '''Tuathal mac Augaire''', roi de Leinster décédé en 958, qui appartenait à la dynastie Dúnlainge Uí. Le nom est un anglicisation de O'Tuathail.
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L'acteur [http://en.wikipedia.org/wiki/Peter_O%27Toole Peter O'Toole] est un descendant de cette famille.
   
 
Un des frères de sa femme, avocat au Parlement de Paris, devient procureur du Roi pour la juridiction de l'Isle de Bourbon, car il est recommandé par le Marquis de Ségur, Prince de Poix, marquis de La Fayette. Un autre est ''gentilhomme servant de la Maison du Roi.''
 
Un des frères de sa femme, avocat au Parlement de Paris, devient procureur du Roi pour la juridiction de l'Isle de Bourbon, car il est recommandé par le Marquis de Ségur, Prince de Poix, marquis de La Fayette. Un autre est ''gentilhomme servant de la Maison du Roi.''
   
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[[Fichier:Agathe_de_Rambaud_jeune.jpg|thumb|260px|[[Agathe de Rambaud|Agathe Mottet, épouse de Rambaud]] jeune.]][[Fichier:A110.jpg|thumb|260px|Georges-René Pléville Le Pelley.]][[Fichier:De_rambaud_Ernestine.jpg|thumb|260px|Ernestine de Rambaud, épouse Verger.]][[Fichier:A266.jpg|thumb|260px|Uniformes des gendarmes (1804 - 1815).]][[Fichier:Mottet_madeleine.jpg|thumb|260px|Acte de baptême de Madeleine Mottet.]][[Fichier:Picot_l.jpg|thumb|260px|Buste de Philippe-Isidore Picot de Lapeyrouse (1744 - 1818).]]
   
 
Louis Melchior et Jeanne Agathe ont onze enfants, qui sont baptisés paroisse Saint-Louis à Versailles, dont :
 
Louis Melchior et Jeanne Agathe ont onze enfants, qui sont baptisés paroisse Saint-Louis à Versailles, dont :
   
   
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¤ [[Agathe de Rambaud|Agathe Mottet]], épouse de [[Benoît de Rambaud]], et belle-soeur de [[Jean Michel Rambaud (1738-1792)]] et du ministre [[Georges Pléville Le Pelley]]. Agathe Mottet, épouse de Rambaud est plus connue sous le nom de Madame de Rambaud. Son mari, [[Benoît de Rambaud]], mal remis d'une grave blessure, meurt en revenant d’une expédition à Galam, au cœur de l'Afrique Noire, le 5 octobre 1787.
*[[Fichier:Agathe_de_Rambaud_jeune.jpg|thumb|354px|Agathe Mottet-de Rambaud jeune. ]][http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Agathe_Mottet_Madame_de_Rambaud/11022352 Agathe Mottet], épouse de [http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Andr%C3%A9_de_Rambaud/11022833 Messire André Benoît-Thérèse de Rambaud, écuyer] et belle-soeur de [[Jean Michel Rambaud (1738-1792)]] et du ministre [http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Georges-Ren%C3%A9_Pl%C3%A9ville_Le_Pelley/11017316 Georges Pléville Le Pelley], berceuse du duc de Normandie, quelle élève sept ans de suite. Agathe Mottet, épouse de Rambaud, plus connue sous le nom de Madame de Rambaud, est née à Versailles et est baptisée en l'église Saint-Louis de Versailles le 10 décembre 1764. Agathe est morte à Aramon, dans le Gard, le 19 octobre 1853 et enterrée à Aramon, puis au cimetière Saint-Véran, à Avignon, mais en 1891. Agathe Mottet se marie se marie vingt jours avant la naissance du duc de Normandie (= Louis XVII), le 7 mars 1785, avec [http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Andr%C3%A9_de_Rambaud/11022833 Messire André Benoît-Thérèse de Rambaud, écuyer], protégé de Suffren, ami de Villaret de Joyeuse. Son mari, Benoît-Thérèse de Rambaud, meurt en revenant d’une expédition à Galam, au coeur de l'Afrique Noire, le 5 octobre 1787. Agathe est à Versailles la berceuse des Enfants de France, puis aux Tuileries, elle est attachée à la personne du Dauphin, le futur Louis XVII. Elle est la personne la plus proche de ce prince, comme le rappellera Alain Decaux, ''de sa naissance au 10 août 1792.'' Après l'avoir protégé des années pendant les ''funestes journées révolutionnaires'', elle doit s'enfuir des Tuileries ce 10 août, après la prise des Tuileries, avec le fidèle Cléry. Il racontera, dans son Journal, comment ils ont évité de peu les prisons des Massacreurs de Septembre. Alors que son cher Dauphin est emmené au Temple, elle demande néanmoins à être emprisonnée avec lui pour pouvoir le servir à nouveau. Puis, Agathe de Rambaud, comme tous les autres fidèles serviteurs de la famille royale, doit se terrer. Elle verra sa fille, Marie Célinie, mourir de privations. Thermidor sauve Agathe et son fils, prénommé Auguste, comme le roi-martyr. Son beau-frère, [[Fichier:A110.jpg|thumb|left|348px|Georges-René Pléville Le Pelley.]][http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Georges-Ren%C3%A9_Pl%C3%A9ville_Le_Pelley/11017316 Georges Pléville Le Pelley] devient amiral et ministre. Elle revoit ar la suite son ami, le prince de Poix. Connaissant le comte de Provence et Artois, elle, ainsi que le prince, ne s’attendent qu’à de l’ingratitude des frères de Louis XVI sous la Restauration. La naissance de Louis XVII avait contrarié les plans du futur Louis XVIII. Marie-Antoinette avait empêché de peu que son bébé mange du verre pilé introduit dans sa nourriture. Sous la Restauration, Agathe touche une pension, qui s’ajoute à ses revenus qui sont d’environ 10.000 francs, somme assez considérable. Elle est invitée régulièrement aux Tuileries et rencontre la duchesse d’Angoulême et surtout la duchesse de Berry, princesse qui fréquente aussi sa cousine, mariée à un Russell de Swallowfield. Avec le général Wellington, cette grande Dame va permettre à Édouard de Warren, cousin d’Agathe, de devenir officier dans l’armée anglaise des Indes. Madame de Rambaud dans les années 1830 va avoir 70 ans, et même ses rares ennemis disent qu’elle en paraît 10 ans de moins. C’est quelqu’un de très moderne et même si désormais des romans de gare la disent ''très bigote'', ses amis ecclésiastiques lui reprochent de ne pas être catholique pratiquante. La réalité est que sa famille et ses proches sont tous francs-maçons, tout en étant royalistes. Ce qui, à l’époque, était possible en France, comme de nos jours de Madrid à Oslo, et bien entendu à Londres. Quand en [[Fichier:De_rambaud_Ernestine.jpg|thumb|348px|Ernestine de Rambaud, épouse Verger.]]1834, Naundorff, un étrange personnage venu de Prusse, arrive à Paris et prétend être Louis XVII. Agathe le rencontre et après une série de questions, en arrive à la conclusion qu’il est son prince. Celui-ci va vivre plus d’un an chez elle, en étant malade. Agathe de Rambaud va reconnaître sur son corps les mêmes marques et cicatrices qu'elle avait observées chez le Dauphin et confronter ses souvenirs avec le prétendant. Convaincue de la justesse de sa cause, elle devient l'un des plus fidèles partisans de ce Naundorf et regroupe autour d'elle d'autres anciens proches de la famille royale. Commence alors ce qui sera le dernier combat de sa vie, le plus passionné aussi, pour faire reconnaître son prince et le faire rétablir dans ses droits et prérogatives. Elle n’est en rien sénile. Au contraire, son témoignage pousse ceux qui la connaissent à reconnaître le prince, comme par exemple le comte [http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_d%27Hozier_(1775-1846) Charles d’Hozier] qui va être fortement ébranlé dans leurs convictions. C’est le cas du duc [http://fr.wikipedia.org/wiki/Sosth%C3%A8ne_de_La_Rochefoucauld Sosthène de La Rochefoucauld] , sorte de ministre de la culture de Charles X, et espion de la duchesse d’Angoulême, qui n’a aucune envie de partager son énorme héritage. Elle n’est en rien intéressée, comme le proclame aujourd’hui des personnes qui ne connaissent pas cette énigme. Bien au contraire, elle se ruine pour son prince, comme le prouvent les actes notariés de sa famille. Agathe de Rambaud passe ses dernières années à Avignon, chez sa petite-fille, Ernestine de Rambaud, épouse Verger, qui possède un hôtel particulier au pied du palais des Papes. Elle décède dans une métairie appartenant au mari de sa petite-fille à Aramon.
 
   
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Agathe est attachée à la personne du Dauphin, le futur Louis XVII. Elle est la personne la plus proche de ce prince, comme le rappellera Alain Decaux, ''de sa naissance au 10 août 1792.'' Après l'avoir protégé des années pendant les ''funestes journées révolutionnaires'', elle doit s'enfuir des Tuileries ce 10 août, après la prise des Tuileries, avec le fidèle Cléry. Il racontera, dans son Journal, comment ils ont évité de peu les prisons des Massacreurs de Septembre. Son beau-frère, [[Georges Pléville Le Pelley]] devient amiral et ministre. Sous la Restauration, Agathe touche une pension, qui s’ajoute à ses revenus qui sont d’environ 10.000 francs, somme assez considérable. Elle est invitée régulièrement aux Tuileries et rencontre la duchesse d’Angoulême et surtout la duchesse de Berry, princesse qui fréquente aussi sa cousine, mariée à un Russell de Swallowfield. Quand en 1834, Naundorff, un étrange personnage venu de Prusse, arrive à Paris et prétend être Louis XVII, Agathe le rencontre et après une série de questions, en arrive à la conclusion qu’il est son prince. Celui-ci va vivre plus d’un an chez elle. Mon ancêtre passe ses dernières années à Avignon, chez sa petite-fille, Ernestine de Rambaud, dont le mari possède un hôtel particulier au pied du palais des Papes.
   
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[[Agathe de Rambaud|Article détaillé : Agathe Mottet]]
*'''[[Fichier:A266.jpg|thumb|350px|Uniformes des gendarmes (1804-1815).]]'''Le futur colonel''' Claude Mottet''' est né le 4 avril 1766 à Versailles. Son parrain est le baron Claude Nicolas Mottet, son aïeul paternel et sa mareine Marie Agathe Mora. Le parrain est représenté par Pierre Eloy Le Proux de La Rivière, Premier commis des fonds des colonies, son autre aïeul. Le frère d'[http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Agathe_Mottet_Madame_de_Rambaud/11022352 Agathe Mottet], Claude Mottet, est d'abord élève de port. Il navigue ''tant en France qu'en Espagne pendant 10 ans''. Sa vie d'aventures commence le 23 mai 1784. Il a 12 ans. Claude est volontaire sur des navires de commerce, puis dans la marine royale, dès le 28 juin 1785. On le retrouve sur la gabarre du Roi, ''le Sartine'', envoyé à La Havane en mission sur ''la Cléopâtre'', jusqu'en avril 1786. Il est lieutenant de vaisseau, puis commandant la gendarmerie et Président du Tribunal spécial à La Martinique, en 1806. Dans les archives du CAOM, on trouve des recommandations en faveur de Motet, dans des lettres de Villaret-Joyeuse (FR ANOM COL C8A 112 F° 1°). Le 1er décembre 1807 (FR ANOM COL C8A 115 F° 47) lors du jugement rendu par le tribunal spécial contre seize esclaves empoisonneurs du quartier de la Basse-Pointe, Mottet président de ce tribunal est absent. Il part combattre en Espagne. La force publique en Aragon reste réunie pendant les trois premiers trimestres de 1808 et est employée au quartier général de l'armée. Dans le 4e trimestre, on la divise en quatre détachements. A la suite de l'organisation de l'armée d'Espagne en 6 corps et une réserve, la force publique fournit en plus, pendant le 1er trimestre 1809, les détachements suivants :
 
**1° 1 officier (lieutenant Bernon) et 13 gendarmes à cheval, au 2{{e}} corps ;
 
**2° 3 officiers et 63 gendarmes à cheval, sous les ordres du chef d'escadron Auger, au 3{{e}} corps ;
 
**3° 1 officier (capitaine Mottet) et 12 gendarmes à cheval, au 4{{e}} corps.
 
: Cette force publique est commandée par la suite par le colonel Mathys, qui a sous ses ordres le chef d'escadron Lenoir, les capitaines Mottet, Jabouille et Charnier, les lieutenants Beaucourt, Gérin, Leblanc et Normand, le sous-lieutenant quartier-maître Déotte. Lorsqu'à la suite du décret du 12 décembre 1812, les légions de gendarmerie sont organisées en Espagne, les 9{{e}}, 10{{e}}, 12{{e}}, 13{{e}} et 14{{e}} escadrons, qui occupent l'Aragon, forment la 2{{e}} légion, dont M. d'Halmont nommé colonel a le commandement. Le 1er mai, le général [http://fr.wikipedia.org/wiki/Francisco_Espoz_y_Mina Francisco Espoz y Mina] se présente devant Barbastro avec 7 ou 800 fusils, alors que la place n'est occupée que par 100 gendarmes à pied et 13 à cheval du 12{{e}}, commandés par le chef d'escadron d'Halmont. Les guérilleros pénétrent dans la ville et un combat acharné qui dura huit heures s'engagedans les rues et les maisons. Chassés de la ville à plusieurs reprises, les Espagnols reviennent chaque fois à la charge. Dans son rapport le chef d'escadron d'Halmont fait le plus grand éloge de la conduite de son détachement. ''Officiers et soldats ont fait leur devoir et rivalisé de zèle et d'ardeur.'' Par la suite, l'état-major de cette légion, composé du colonel, des chefs d'escadron Salés et Mottet et d'un lieutenant quartier-maître, s'établit à Saragosse, selon ''La Gendarmerie française en Espagne et en Portugal (campagnes de 1807 à 1814), avec un exposé des opérations militaires exécutées dans les provinces du nord de l'Espagne par nos armées, les troupes régulières ennemies et les guérillas espagnoles, d'après les archives du ministère de la guerre, les archives nationales et autres documents manuscrits ou imprimés,'' par Emm. Martin (1898). Il est chevalier dans l'Ordre de Saint-Louis, le 10 septembre 1814. Il a servi 44 ans 7 mois 6 jours et touche 1.750 francs de pension en 1830.
 
   
   
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¤ [[Claude Mottet]] est né le 4 avril 1766 à Versailles. Son parrain est le baron [[Nicolas Mottet de La Motte]], son aïeul paternel et sa ''mareine'' Marie Agathe Mora. Le parrain est représenté par Pierre Eloy Le Proux de La Rivière, Premier commis des fonds des colonies, son autre aïeul. Le frère d'[[Agathe de Rambaud|Agathe Mottet, épouse de Rambaud]], Claude Mottet, est d'abord élève de port. Il navigue ''tant en France qu'en Espagne pendant 10 ans''. Sa vie d'aventures commence le 23 mai 1784. Il a 12 ans. Claude est volontaire sur des navires de commerce, puis dans la marine royale, dès le 28 juin 1785. On le retrouve sur la gabarre du Roi, ''le Sartine'', envoyé à La Havane en mission sur ''la Cléopâtre'', jusqu'en avril 1786. Il est lieutenant de vaisseau, puis commandant la gendarmerie et Président du Tribunal spécial à La Martinique, en 1806. Dans les archives du CAOM, on trouve des recommandations en faveur de Motet, dans des lettres de Villaret-Joyeuse (FR ANOM COL C8A 112 F° 1°). Le 1<sup>er</sup> décembre 1807 (FR ANOM COL C8A 115 F° 47) lors du jugement rendu par le tribunal spécial contre seize esclaves empoisonneurs du quartier de la Basse-Pointe, Mottet président de ce tribunal est absent. Il part combattre en Espagne. La force publique en Aragon reste réunie pendant les trois premiers trimestres de 1808 et est employée au quartier général de l'armée. Dans le 4<sup>e</sup> trimestre, on la divise en quatre détachements. A la suite de l'organisation de l'armée d'Espagne en 6 corps et une réserve, la force publique fournit en plus, pendant le 1<sup>er</sup> trimestre 1809, les détachements suivants :
* '''[[Fichier:Mottet_madeleine.jpg|thumb|350px|Acte de baptême de Madeleine Mottet.]]Marie Madeleine Mottet''' est née et baptisée paroisse Saint-Louis de Versailles : L'''an 1767, le 11 avril, marie Madeleine, née ce même jour, fille légitime de Messire Louis Melchior Mottet, commissaire de la marine et de Jeanne Le Proux de la Rivière, a été baptisé par nous soussigné curé de la paroisse. Le parrain a été Messire Pierre Jacques Le Moyne, écuyer, conseiller, secrétaire du Roi, Maison Couronne de France, Directeur de la Compagnie des Indes, et la marraine Madeleine Coustant, ayeule paternelle de l'enfant, représentée par Marie Anne Le Proux de la Rivière, tante maternelle de l'enfant. Lesquels et le père ont signé avec nous. ainsi signé Le Proux de la Rivière, Le Moyne, Mottet et Bares, curé. ''Son grand-père avait placé les 30.000 francs de la dot de sa fille pour son gendre dans les actions de la Compagnie des Indes. Ce Le Moyne devient malgré cela son parrain. On voit là encore les liens étroits qui unissent les employés du ministère de la Marine et les dirigeants de cette compagnie. Néanmoins, Marie Madeleine ne se marie pas avec un officier de la Marine, mais avec ''un maréchal des logis de messieurs les gardes du corps du Roy''. Cet emploi dans le corps équivaut au grade de Capitaine commandant dans l'armée. La famille de son mari est noble, comme cela apparaît dans l'acte de naissance de l'un de ses frères, mais le marié a 51 ans. Il est cousin des Labrousse de Meyssès, eux-aussi du diocèse de Sarlat et d'une famille comptant de nombreux gardes du corps. Saint-Saud, le grand [[Fichier:Blason_la_brousse_de_Meyssès.jpg|thumb|left|202px|Blason Labrousse de Meyssès.]]généalogiste périgourdin, le cite parmi les isolés de cette Maison. Les Labrousse de Meyssès portent : ''De gueule à un cerf courant d'argent'' (Armorial général de 1696). Quand on décerne un titre personnel de baron à Louis Marie de la Brousse, son fils, le 28 octobre 1826 le règlement d'armoiries précise que Louis portera désormais : ''Coupé au 1 d'argent à l'épée d'azur, au 2 de gueules au cerf courant d'or ''(A. Révérend, ''Titres, anoblissements et pairies de la Restauration''). Voici l'extrait du registre des actes de mariage dans la ville de Versailles : ''L'an 1787, le 5 juillet après la publication d'un ban faite dans cette église le premier sans opposition, vu la dispense des 2 autres bans accordés le 4, par Monseigneur l'Archevêque de Paris.Signé Dampierre, vicaire général Permissionné et controllé le même jour par Chauveau, après publication d'un ban fait de même sans opposition dans l'église paroissiale de Saint-Rémi de la ville, diocèse d'Amiens, suivant le certificat à nous délivré en date du 18 du mois dernier. Signé Petit, curé de la dite paroisse et duement légalisé par Messire le substitut de Messire le Lieutenant général du bailliage et présidial de la dite ville.Par le secrétariat de Monseigneur l'évêque d'Amiens.Signé de Boisnes, vicaire général et plus bas Goelin.Vu de même la dispense des deux autres bans accordés le 18 du sus dit mois dernier par Monseigneur l'évêque d'Amiens, signé de Varenne et plus bas L'Enfant, insinué et contrôlé le même jour par Tavernier, vue la permission à moi dit à l'époux de contracter mariage par Monsieur le Prince de Luxembourg, les fiançailles faites immédiatement avant la célébration du mariage, en conséquence de la permission accordée de Monseigneur l'Archevêque de Paris, laquelle est inscrite à la dispense. Nous avons signé prêtre de la mission faisant les fonctions curiales avons unis en légitime mariage de leur mutuel consentement Messire Pierre de la Brousse de Senesac, écuyer, seigneur de Bontems, maréchal des logis de messieurs les gardes du corps du Roy, compagnie du Luxembourg, chevalier de l'ordre militaire royal de Saint Louis, né baptisé le 10 mai 1736, fils majeur des défunts Messire Jean de la Brousse, seigneur de Sénésac et dame Marguerite Cantale, cy devant de la dite paroisse Saint Louis de la ville d'Amiens et présent depuis six mois de cette paroisse et demoiselle Marie Magdelaine Mottet, née baptisée le 11 avril 1767, fille mineure du sieur Louis Melchior Mottet, ancien premier commis de la marine et de dame Jeanne Agathe Le Proux de la Rivière de droit et de fait de cette paroisse d'autre part. Ont assisté pour témoins du côté de l'époux Messire André Bareau, brigadier de messieurs les gardes du corps du Roy, chevalier de l'ordre militaire royal de Saint Louis, et le sieur Jean Antoine Louis Bernard de Frepals de Boursaud, capitaine au régiment de Normandie Cavalerie, au grand commun et du côté de l'épouse Monsieur son père, madame sa mère, messieurs ses cousins lesquels pour les peines portées par les ordonnances du Roynous ont certifié la catholicité le domicile, la liberté et la qualité des époux qui ont signé devant nous.de Labrousse de Ferejac, Mottet, Mottet, Bareau, de la Rivière, de Frepals de Boursaud, de la Rivière-Mottet, Berry, Mottet-de Rambaud, la Rivière, Simmonneau, Gruyer prètre''. Marie Magdeleine Mottet-de la Brousse est la marraine de la fille d'[http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Agathe_Mottet_Madame_de_Rambaud/11022352 Agathe Mottet] Madeleine Célinie de Rambaud, le 29 juillet 1787 à Versailles. Son mari, Pierre de Labrousse de Senesac, est nommé à la compagnie du Luxembourg, commandée par Monsieur le duc de Luxembourg, le premier avril 1775. Il a 38 ans. Après avoir été simple Garde du Corps, il est nommé Brigadier (équivalent à Capitaine en second dans l'Armée) le 15 mars 1778. il est ensuite nommé Maréchal des Logis (équivalent à Capitaine commandant ) le 1er janvier 1787. Roussel de la Tour, dans ''Etat militaire de France pour l'année 1789'' cite de Labrousse, comme maréchal des logis dans la Troisième compagnie française à Amiens. Son capitaine est le prince de Luxembourg. Le capitaine (en second) de ls Compagnie est Anne Paul Sigismond de Montmorency, Prince de Luxembourg. Labrousse, le 5 octobre 1789, avec le comte de Luxembourg et ses autres officiers s’apprêtent à aller offrir leur amitié aux officiers de la Garde Nationale de Versailles, mais ils apprennent que la compagnie de Noailles vient d'essuyer une salve venant de leurs rangs. Selon ''Etat des Officiers et Gardes-du-Corps du Roi de la Compagnie de Luxembourg'', au premier juillet 1791 il est maréchal des logis [[Fichier:A267.jpg|thumb|346px|Officier émigré.]]et touche 1.900 livres par mois. Mais selon ''Le procès de Louis XVI, ou, Collection complette, des opinions, discours et mémoires des membres de la Convention nationale, sur les crimes de Louis XVI'', Jean-Charles Poncelin de La Roche-Tilhac (1795), il a du émigrer fin 1790. Il rejoint en 1791 le campement de Pfaffendorf à Coblence et entre dans la compagnie de Luxembourg des Gardes du Corps. Il fait la campagne de 1792, dans l’armée des Princes. Il est à l'armée de Condé pendant les campagnes de 1793, 94, 95, 96, 97, 98, 99, 1800 8 ans, dixit ''Mémoire pour servir à l'inscription au Contrôle du ministère de la guerre, d'une solde de retraite de 750 francs, accordée par le Roi, le 31 octobre 1815, sur la proposition de M. le Duc de Luxembourg, à Mme veuve de Labrousse Pierre, sous-lieutenant des gardes du corps du Roi.'' Comme sous-lieutenant des gardes du corps émigrés, il touche 6.000 francs par an, ce qui correspond à la solde d'un colonel dans l'armée. Louis Henri Joseph de Bourbon, prince de Condé (1736-1818), forme à Worms en 1792 l'armée de Condé, qui combat contre les armées de la Révolution jusqu'au traité de Campo Formio (1797. Après avoir servi pendant quelque temps en Russie et en Autriche, Condé se retire en Angleterre en 1801. Pendant cette longue période où son mari combat à l'étranger Magdeleine se réfugie avec son fils dans un petit village du Périgord, d'où sa belle-famille est originaire. Elle ne divorce pas. Elle est donc condamnée à ne plus pouvoir changer de lieu de résidence, à une une inspection journalière, à payer des taxes arbitraires. Elle subit des vexations des autorités révolutionnaires et est dépouillée de ses biens. Elle ne peut exploiter une propriété (négoce, ferme... ) et risque d'être soit jetée en prison par la loi du 17 septembre 1793, soit voir ses proches dans les geôles être conduits à l'échafaud. On attribue aux femmes d'émigrés de ridicules pensions alimentaires en rien comparables à leurs revenus précédents. Néanmoins après Thermidor, dès Vendémiaire An V, Marie Madeleine de Mottet, épouse non divorcée de Pierre de Labrousse obtint après réclamation une créance de la République de 5.000 livres d'arrérages pour le remboursement de son trousseau. Ecrire à son mari reste cependant un délit. Mais Magdeleine survit à cette période et a le droit à une pension.''Madeleine Mottet, l'épouse de Pierre de Labrousse à qui l'on avait laissé une partie de sa maison, racheta le reste ainsi que le jardin'', nous dit ''La Révolution de 1789 dans le canton de Castillonnès : La Terreur ...'' (1986). Le maire déclare :J''e soussigné maire de la commune de Saint-Aubin de Cadelech, département de Dordogne certifie que Madame Marie Magdeleine Mottet, habitante de cette commune, veuve de Monsieur Louis Pierre Delabrousse, ancien maréchal des logis des gardes du corps, compagnie du Luxembourg. Que la dite dame n'a jamais fait divorcé, malgré qu'il ait été émigré et que par conséquent elle doit jouir de tous les avantages aux quels elle peut avoir droit en sa qualité de veuve.Délivré à la mairie de Saint-Aubin le 22 août 1816. Le maire de Saint-Aubin de Cadelech Gastebois''.
 
: [[Fichier:De_la_brousse_louis.jpg|thumb|left|348px|Le colonel-baron Louis de La Brousse.]]Le lieutenant-colonel de la Brousse en revenant d'émigration, malgré son âge et les tracasseries de l'administration de Napoléon a un enfant. Pierre après toutes ses campagnes à travers l'Europe meurt dans son lit à Saint-Aubin dans le Périgord. Il a 76 ans. Adèle sa fille a 7 ans, mais heureusement son fils a 24 ans. Voici l'extrait des registres des actes de l'état civil de la commune de Saint-Aubin de Cadelech, département de la Dordogne : ''Le 13 avril 1813, par devant nous, maire, officier de l'état civil de la commune de Saint-Aubin de Cadelech, arrondissement du département de la Dordogne, ont comparu le sieur Florent Fraigneau, et Pierre Goudal, son domestique. Lesquels nous ont déclaré qu'aujourd'hui à cinq heures du matin, le Sieur Pierre de la Brousse, ancien officier est décédé dans sa maison située dans le bourg de Saint-Aubin. Les témoins ont signé avec nous le présent acte après que lecture leur ai été faite.Signé au registre F. Fraigneau, Goudal et Gartebois. '' Donc sa veuve se voit accorder une pension de retraite le 31 octobre 1815 sur proposition du duc de Luxembourg, du fait de l'ancienneté en service de son mari qui courent à partir du premier décembre 1814. Magdeleine Mottet habite le 2 mars 1817 à Saint Aubin de Cadelech. On lui envoie un avis concernant la pension de son mari. Une pension de 750 francs (''décision du Roi du 7 août 1816. Avis à elle même du 6 juillet 1816. Classé remis à un Sieur de la compagnie du Luxembourg. Ecrit à Veel pour l'inscription le 27 juillet 1816'').
 
   
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** 1° 1 officier (lieutenant Bernon) et 13 gendarmes à cheval, au 2<sup>e</sup> corps ;
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** 2° 3 officiers et 63 gendarmes à cheval, sous les ordres du chef d'escadron Auger, au 3<sup>e</sup> corps ;
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** 3° 1 officier (capitaine Mottet) et 12 gendarmes à cheval, au 4<sup>e</sup> corps.
   
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: Cette force publique est commandée par la suite par le colonel Mathys, qui a sous ses ordres le chef d'escadron Lenoir, les capitaines Mottet, Jabouille et Charnier, les lieutenants Beaucourt, Gérin, Leblanc et Normand, le sous-lieutenant quartier-maître Déotte. Lorsqu'à la suite du décret du 12 décembre 1812, les légions de gendarmerie sont organisées en Espagne, les 9<sup>e</sup>, 10<sup>e</sup>, 12<sup>e</sup>, 13<sup>e</sup> et 14<sup>e</sup> escadrons, qui occupent l'Aragon, forment la 2<sup>e</sup> légion, dont M. d'Halmont nommé colonel a le commandement. Le 1<sup>er</sup> mai, le général [http://fr.wikipedia.org/wiki/Francisco_Espoz_y_Mina Francisco Espoz y Mina] se présente devant Barbastro avec 7 ou 800 fusils, alors que la place n'est occupée que par 100 gendarmes à pied et 13 à cheval du 12<sup>e</sup>, commandés par le chef d'escadron d'Halmont. Les guérilleros pénètrent dans la ville et un combat acharné qui dura huit heures s'engage dans les rues et les maisons. Chassés de la ville à plusieurs reprises, les Espagnols reviennent chaque fois à la charge. Dans son rapport le chef d'escadron d'Halmont fait le plus grand éloge de la conduite de son détachement. ''Officiers et soldats ont fait leur devoir et rivalisé de zèle et d'ardeur.'' Par la suite, l'état-major de cette légion, composé du colonel, des chefs d'escadron Salés et Mottet et d'un lieutenant quartier-maître, s'établit à Saragosse, selon ''La Gendarmerie française en Espagne et en Portugal (campagnes de 1807 à 1814), avec un exposé des opérations militaires exécutées dans les provinces du nord de l'Espagne par nos armées, les troupes régulières ennemies et les guérillas espagnoles, d'après les archives du ministère de la guerre, les archives nationales et autres documents manuscrits ou imprimés,'' par Emmanuel Martin (1898). Il est chevalier dans l'Ordre de Saint-Louis, le 10 septembre 1814. Il a servi 44 ans 7 mois 6 jours et touche 1.750 francs de pension en 1830.
   
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[[Claude Mottet|Article détaillé : Claude Mottet]]
* '''Jean François Mottet '''est né le 28 juillet 1769 à Versailles.''' '''Son parrain est Jean François Blanchet, garde-meubles et concierge du Roy au château Saint-Hubert, son grand-oncle et sa marraine Marie Anne Le Proux de la Rivière, sa tante maternelle. Son père et sa mère demande à ce qu'il soit Ecrivain ordinaire à Pondichéry, sous les ordres de son oncle, commissaire-ordonnateur des établissements français des Indes, le 10 novembre 1786 et qu'il obtienne un brevet d'écrivain des colonies. Son père, le commissaire général Louis Melchior Mottet écrit au ministre qu'il a fait ''des écritures et mathématiques étudiees après de bonnes études.'' Il est le parrain de sa nièce Madeleine Célinie, fille d'Agathe Mottet-de Rambaud le 29 juillet 1787. Jean-François travaille chez un notaire de 1791 à 1794. Le 15 mai 1805, Jean François a une Commission de Procureur du Roi à Pondichéry. Il devient procureur général à la Cour royale, d'un prince indigène, en 1817, puis conseiller, en 1823 et vice-président du gouvernement local (des Indes du Sud) en 1825. Son grade dans l'Ordre de Saint-Louis est chevalier le 3 novembre 1827 et il est commissaire de la marine, en 1827. Il est décédé après 1827, peut-être à Hyderabad.
 
   
   
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¤ '''Marie Madeleine Mottet''' est née et baptisée paroisse Saint-Louis de Versailles :
   
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: ''L'an 1767, le 11 avril, marie Madeleine, née ce même jour, fille légitime de Messire Louis Melchior Mottet, commissaire de la marine et de Jeanne Le Proux de la Rivière, a été baptisé par nous soussigné curé de la paroisse. Le parrain a été Messire Pierre Jacques Le Moyne, écuyer, conseiller, secrétaire du Roi, Maison Couronne de France, Directeur de la Compagnie des Indes, et la marraine Madeleine Coustant, ayeule paternelle de l'enfant, représentée par Marie Anne Le Proux de la Rivière, tante maternelle de l'enfant. Lesquels et le père ont signé avec nous. ainsi signé Le Proux de la Rivière, Le Moyne, Mottet et Bares, curé.''
* '''Marie François Mottet''' est née le 3 novembre 1770. Elle demeure à Versailles, rue Publicola avant son mariage. Marie épouse '''Jacques Joseph Petit-Jean''', fils de Jacques Martin Petit-Jean et Françoise Elizabeth Fournier, le 30 mai 1795 (11 Prairial An III) à Versailles. Jacques est né le 4 octobre 1771 à Paris. Il demeure place de l'Abondance, à Versailles. Il a pour témoins à son mariage Pierre Louis Le Roy, notaire public, rue de l'Orangerie, Pierre Nicolas Drujon, citoyen français, même rue, Etienne Minard, notaire public, rue de la république et François Benoist, défenseur officieux, place de la loi. Nous avons un anoblissement de Didier Petit-Jean, dit Labbé, en 1570.
 
   
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Son grand-père a placé les 30.000 francs de la dot de sa fille pour son gendre dans les actions de la Compagnie des Indes. Ce Le Moyne devient malgré cela son parrain. On voit là encore les liens étroits qui unissent les employés du ministère de la Marine et les dirigeants de cette compagnie. Néanmoins, Marie Madeleine ne se marie pas avec un officier de la Marine, mais avec [[Pierre Labrousse|Pierre Labrousse de Sénésac]] (1736 - 1813) ''maréchal des logis de messieurs les gardes du corps du Roy''. Cet emploi dans le corps équivaut au grade de Capitaine commandant dans l'armée. La famille de son mari est noble, comme cela apparaît dans l'acte de naissance de l'un de ses frères, mais le marié a 51 ans. Il est cousin des Labrousse de Meyssès, eux-aussi du diocèse de Sarlat et d'une famille comptant de nombreux gardes du corps.
   
   
* '''Louis Mottet''' est né le 23 décembre 1772. Son parrain est Louis Coustant de Jouy, de Compiègne, avocat du Roy au baillage de Compiègne, représenté par Jean Baptiste Berry, commis de la guerre et sa grand-mère Mora. La Dame Mottet, femme d’un ancien premier Commis de la Marine, expose en 1790 que le maréchal de Castries lui avaiait promis que son dernier fils seroit placé de préférence comme commissaire.
 
   
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¤ '''Jean François Mottet ''' est né le 28 juillet 1769 à Versailles.''' '''Son parrain est Jean François Blanchet, garde-meubles et concierge du Roy au château Saint-Hubert, son grand-oncle et sa marraine Marie Anne Le Proux de la Rivière, sa tante maternelle. Son père et sa mère demande à ce qu'il soit Écrivain ordinaire à Pondichéry, sous les ordres de son oncle, commissaire-ordonnateur des établissements français des Indes, le 10 novembre 1786 et qu'il obtienne un brevet d'écrivain des colonies. Son père, le commissaire général Louis Melchior Mottet écrit au ministre qu'il a fait ''des écritures et mathématiques étudiées après de bonnes études.'' Il est le parrain de sa nièce Madeleine Célinie, fille d'[[Agathe de Rambaud|Agathe Mottet, épouse de Rambaud]] le 29 juillet 1787. Jean-François travaille chez un notaire de 1791 à 1794. Le 15 mai 1805, Jean François a une Commission de Procureur du Roi à Pondichéry. Il devient procureur général à la Cour royale, d'un prince indigène, en 1817, puis conseiller, en 1823 et vice-président du gouvernement local (des Indes du Sud) en 1825. Son grade dans l'Ordre de Saint-Louis est chevalier le 3 novembre 1827 et il est commissaire de la marine, en 1827. Il est décédé après 1827, peut-être à Hyderabad.
   
* '''Antoine Claude Mottet''' est né le 21 février 1774. Son parrain est Antoine Mottet, son oncle, receveur général des aides à Bayeux, représenté par Claude Louis, son frère. Sa marraine est [http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Agathe_Mottet_Madame_de_Rambaud/11022352 Agathe Mottet], sa soeur, représentée par Agathe Mora sa tante maternelle. Il est décédé en 1786.
 
   
   
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¤ '''Marie François Mottet''' est née le 3 novembre 1770. Elle demeure à Versailles, rue Publicola avant son mariage. Marie épouse '''Jacques Joseph Petit-Jean''', fils de Jacques Martin Petit-Jean et Françoise Elizabeth Fournier, le 30 mai 1795 (11 Prairial An III) à Versailles. Jacques est né le 4 octobre 1771 à Paris. Il demeure place de l'Abondance, à Versailles. Il a pour témoins à son mariage Pierre Louis Le Roy, notaire public, rue de l'Orangerie, Pierre Nicolas Drujon, citoyen français, même rue, Etienne Minard, notaire public, rue de la république et François Benoist, défenseur officieux, place de la loi. Nous avons un anoblissement de Didier Petit-Jean, dit Labbé, en 1570.
   
*'''[[Fichier:Picot_l.jpg|thumb|350px|Buste de Philippe-Isidore Picot de Lapeyrouse (1744-1818).]]Louise Rosalie Mottet''', née en 1775, épouse du baron '''Jean Baptiste Picot de Buissaison (1752-1841)''', chef de bataillon des [http://fr.wikipedia.org/wiki/Gardes_suisses_(France) Gardes suisses (France)] au château de Versailles. Il est le frère d'[http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tienne_Guillaume_Picot_de_Bazus Étienne Guillaume Picot de Bazus], un général français et de [http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe-Isidore_Picot_de_Lapeyrouse Philippe-Isidore Picot de Lapeyrouse], naturaliste français et maire de Toulouse. Issu d'une famille de négociants qui descend, de Hugues Picot, un capitoul de Toulouse en 1381. Le commandant Jean Baptiste Barthélemy Picot de Buissaison (cela s'écrit aussi Buissaizon) est capitaine d'infanterie. Il est chef de bataillon de la garde suisse au château de Versailles. Picot figure dans un recensement de citoyens actifs en 1792 à Versailles (section 9, folio 13). Sous la Restauration, il fait confirmer la transmission de son titre de baron de Basus et majorat de son frère aîné le général baron Picot de Bazus, par lettres patentes le 14 février 1818 de Louis XVIII, selon le ''Nobiliaire toulousain, inventaire général des titres probants de noblesse et de dignités'', Alphonse Brémond. Chevalier de Saint-Louis, Jean Baptiste accepte d'être le parrain d'[http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Laroussefr_-_Article/11023015 Ernest de Rambaud ] , son petit neveu, en 1819. Il demeure à l'époque au château de Versailles et son neveu [http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Laroussefr_-_Article/11024134 Auguste de Rambaud] est le secrétaire intime du prince de Poix qui administre le château de Versailles. Il est témoin à la naissance de son petit-neveu Labrousse le 21 août 1825 et de son petit-fils Etienne de Bobet en 1833 (demeurant boulevard du Roi n° 1) et sa petite-fille Picot en 1834. Il est adjudant des Palais de Trianon, en 1826, à la naissance de son petit-fils le général [http://www.appl-lachaise.net/appl/article.php3?id_article=1814 Henri de Bobet]. ''Le jeudi 26 août 1841 à 6 h. du matin, Jean Baptiste Picot de Buissaizon, capitaine en retraite, chevalier de Saint Louis, 89 ans, né à Toulouse, fils du défunt Jacques et de Thérèse Bervoulat, son épouse, est décédé hier à 11 h. du soir en son domicile, 17 boulevard du roi. Il était veuf d'Agathe Jeanne Mottet. Les témoins du décès sont : Etienne Guillaume Ferdinand Picot de Buissaizon, 31 ans, sous-lieutenant de cavalerie en congé illimité, demeurant susdites demeure, fils du défunt et Aimé Charles Bobet, 43 ans, propriétaire, domicilié à Fontenay le Fleury, gendre du défunt.''
 
   
   
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¤ '''Louis Mottet''' est né le 23 décembre 1772. Son parrain est Louis Coustant de Jouy, de Compiègne, avocat du Roy au baillage de Compiègne, représenté par Jean Baptiste Berry, commis de la guerre et sa grand-mère Mora. La Dame Mottet, femme d’un ancien premier Commis de la Marine, expose en 1790 que le maréchal de Castries lui promet que son dernier fils seroit placé de préférence comme commissaire.
*'''Marie Amélie Mottet''' est née le 14 juin 1777 à Versailles. Son parrain est Jacques Petit de Vievigne, écuyer ordinaire de la reine et la marraine Marie Robertine Tillot, épouse de Monsieur Jacques Petit, écuyer, conseiller du Roy honoraire au Conseiller souscrit de la Martinique et sénéchal juge civil criminel. Selon ''Les officiers du Conseil souverain de la Martinique'', Annales des Antilles (1965), Jacques Petit de Vievigne est commissaire général faisant fonction d'intendant à la Martinique et dépendances. Pendant la Révolution deux clans s'opposent : les révolutionaires de Thyrus de Pautrizel, maire de Basse-Terre et les royalistes dirigés par le commissaire Petit de Viévigne. Il est l'auteur du Code de La Martinique, Recherches sur l'état de la législation dans les colonies de la France en Amérique (1767). Marie Amélie meurt en nourrice, le 22 juillet.
 
   
   
*'''Jeanne Mottet''' est née le 22 mai 1778. Son parrain est Gilles Pierre Michel, ancien Premier commis de la marine et la marraine Jeanne Françoise Magdeleine Le Proux de La Rivière, épouse du sieur de Leymonerie, officier et garde du corps, sa tante maternelle. Jeanne meurt jeune.
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¤ '''Antoine Claude Mottet''' est le 21 février 1774. Son parrain est Antoine Mottet, son oncle, receveur général des aides à Bayeux, représenté par Claude Louis, son frère. Sa marraine est [[Agathe de Rambaud|Agathe Mottet, épouse de Rambaud]], sa soeur, représentée par Agathe Mora sa tante maternelle. Il est décédé en 1786.
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¤ '''Louise Rosalie Mottet''', née en 1775, épouse le baron '''Jean Baptiste Picot de Buissaison (1752-1841)''', chef de bataillon des [http://fr.wikipedia.org/wiki/Gardes_suisses_(France) Gardes suisses (France)] au château de Versailles. Il est le frère d'[http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tienne_Guillaume_Picot_de_Bazus Étienne Guillaume Picot de Bazus], un général français et de [http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe-Isidore_Picot_de_Lapeyrouse Philippe-Isidore Picot de Lapeyrouse], naturaliste français et maire de Toulouse. Issu d'une famille de négociants qui descend, de Hugues Picot, un capitoul de Toulouse en 1381. Le commandant Jean Baptiste Barthélemy Picot de Buissaison (cela s'écrit aussi Buissaizon) est capitaine d'infanterie. Il est chef de bataillon de la garde suisse au château de Versailles. Picot figure dans un recensement de citoyens actifs en 1792 à Versailles (section 9, folio 13). Sous la Restauration, il fait confirmer la transmission de son titre de baron de Basus et majorat de son frère aîné le général baron Picot de Bazus, par lettres patentes le 14 février 1818 de Louis XVIII, selon le ''Nobiliaire toulousain, inventaire général des titres probants de noblesse et de dignités'', Alphonse Brémond. Chevalier de Saint-Louis, Jean Baptiste accepte d'être le parrain d'[[Ernest de Rambaud]], son petit neveu, en 1819. Il demeure à l'époque au château de Versailles et son neveu [[Auguste de Rambaud]] est le secrétaire intime du prince de Poix qui administre le château de Versailles. Il est témoin à la naissance de son petit-neveu Labrousse le 21 août 1825 et de son petit-fils Etienne de Bobet en 1833 (demeurant boulevard du Roi n° 1) et sa petite-fille Picot en 1834. Il est adjudant des Palais de Trianon, en 1826, à la naissance de son petit-fils le général [http://www.appl-lachaise.net/appl/article.php3?id_article=1814 Henri de Bobet]. ''Le jeudi 26 août 1841 à 6 h. du matin, Jean Baptiste Picot de Buissaizon, capitaine en retraite, chevalier de Saint Louis, 89 ans, né à Toulouse, fils du défunt Jacques et de Thérèse Bervoulat, son épouse, est décédé hier à 11 h. du soir en son domicile, 17 boulevard du roi. Il était veuf d'Agathe Jeanne Mottet. Les témoins du décès sont : Etienne Guillaume Ferdinand Picot de Buissaizon, 31 ans, sous-lieutenant de cavalerie en congé illimité, demeurant susdites demeure, fils du défunt et Aimé Charles Bobet, 43 ans, propriétaire, domicilié à Fontenay le Fleury, gendre du défunt.''
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¤ '''Marie Amélie Mottet''' est née le 14 juin 1777 à Versailles. Son parrain est Jacques Petit de Vievigne, écuyer ordinaire de la reine et la marraine Marie Robertine Tillot, épouse de Monsieur Jacques Petit, écuyer, conseiller du Roy honoraire au Conseiller souscrit de la Martinique et sénéchal juge civil criminel. Selon ''Les officiers du Conseil souverain de la Martinique'', Annales des Antilles (1965), Jacques Petit de Vievigne est commissaire général faisant fonction d'intendant à la Martinique et dépendances. Pendant la Révolution deux clans s'opposent : les révolutionnaires de Thyrus de Pautrizel, maire de Basse-Terre et les royalistes dirigés par le commissaire Petit de Viévigne. Il est l'auteur du Code de La Martinique, Recherches sur l'état de la législation dans les colonies de la France en Amérique (1767). Marie Amélie meurt en nourrice, le 22 juillet.
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¤ '''Jeanne Mottet''' est née le 22 mai 1778. Son parrain est Gilles Pierre Michel, ancien Premier commis de la marine et la marraine Jeanne Françoise Magdeleine Le Proux de La Rivière, épouse du sieur [[Jean-Joseph de Leymonerie]], officier et garde du corps, sa tante maternelle. Jeanne meurt jeune.
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Version du 21 septembre 2021 à 08:54

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                   Le Commissaire Général Louis Melchior Mottet

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Blason Mottet de La Motte.

Le Commissaire Général Louis Melchior Mottet est né le 5 janvier 1735 à Compiègne. Il est baptisé le 5 janvier 1735 à Compiègne (paroisse Saint-Jacques). Il meurt le 13 mars 1811 à Versailles (paroisse Saint-Louis).


Le futur Commissaire Général du Ministère de la Marine, responsable des colonies Louis Melchior Mottet de Ribécourt se marie avec Jeanne Agathe Le Proux de La Rivière, le 13 septembre 1763, à Rochefort, paroisse Saint-Louis. Celle-ci est la fille de l'un Premier commissaire du ministère de la marine. Son témoin est Jean Augustin Accaron, écuyer, commissaire, Premier commis des colonies, beau-père de l'amiral de Grasse, et Jean-François de La Rivière, commissaire de la Marine.

Pendant la Révolution, il ne touche plus de pension de retraite du fait d'une nouvelle loi votée par les conventionnels, malgré l'opposition de Louis XVI et Necker. Il vit dans une cabane de forestiers dans la forêt de Compiègne. Sans ressource, depuis cinq ans du fait du nouveau régime, il devient après Thermidor Chef de la Division du Bureau des Fonds du 25 juillet 1797 au 22 septembre 1798, aux appointements de 8.000 francs, pan an. La Terreur est finie et Georges Pléville Le Pelley, beau-frère de sa fille aînée, est devenu ministre de la Marine et des Colonies.

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Domaines du Roi à Versailles.

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SA FAMILLE

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Mottet claude nicolas

Le baron Nicolas Mottet de La Motte, son père, est officier de la Vénerie royale.

Les Mottet portent : D'argent au chevron d'azur accompagné en chef de deux roses de gueules tigées et feuillées de sinople, et en pointe d'une motte ou tourteau de sable, au chez d'azur chargé de trois étoiles d'or.

Louis Melchior est le fils de Nicolas Mottet de La Motte, ou Claude Nicolas de Motte, né le 29 mars 1693, à Paris, dans le Ier arrondissement. Il est baptisé en la paroisse de Saint-Germain l'Auxerrois. Le baron Nicolas Mottet est un membre de la Famille Mottet. Il est le fils du prévôt Louis Mottet de La Motte et de Marguerite Herlaut, nièce de Nicolas-Jérôme Herlaut. Nicolas Mottet se marie avec Madeleine Coustant le 6 avril 1723. Elle est la fille de Charles Coustant de Belle-Assise. Nicolas a un procès avec le Grand Maistre des Eaux et Forests du département de Soissons et le roi. Il est en partie ruiné. Nicolas est avocat au Parlement de Paris et Intéressé dans les affaires du Roi. Mottet de La Motte est l’un des huit Pairs & Barons Fieffés de l'Abbaye Saint-Corneille. Son père, Nicolas Mottet de La Motte, est officier dans les venneries du roy, en forêt de Compiègne, en 1758. Comme le comte de Toulouse, bastard de Louis XIV, est aussi secrétaire à la marine, deux des dix enfants de Nicolas Mottet de La Motte vont se retrouver à des postes importants au ministère de la marine. A Compiègne, Nicolas Mottet de La Motte est officier dans la demeure du Roy. En clair cela veut dire qu’il loge au château de Compiègne. Mais, Mottet est aussi seigneur des fiefs de La Fontaine Donneval, de La Motte, à Orrouy, non très loin de Verberie, au sud de la forêt de Compiègne. Il termine les travaux du château de La Motte au début du XVIIIe siècle avec les matériaux du manoir de Donneval.

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BIOGRAPHIE

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Sa jeunesse

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Mottet château

Le château de La Motte, construit avec les ruines de celui de Donneval.

Baptisé le 5 janvier 1735, en la paroisse Saint-Jacques de Compiègne, élevé à Compiègne et au château de La Motte, Louis-Melchior Mottet, issu d’une famille de treize enfants, est d’abord écrivain au ministère de la Marine et des Colonies, du fait de liens d’amitiés entre son père et le comte de Toulouse. Celui-ci, Louis Alexandre de Bourbon, bâtard de Louis XIV, cumule les fonctions et notamment celles de secrétaire d’Etat à la marine et de Grand Veneur. Et comme son père, Nicolas Mottet de La Motte, baron de la Motte figure parmi les gentilshommes de la Vénerie du Roy…

Louis Melchior arrive à Versailles à l’âge de 14 ans. La ville et surtout le château sont devenus en un siècle le centre administratif de la France. Le monde civilisé du XVIIIe siècle a les yeux rivés sur ce palais.

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Rochefort (1757 - 1763)

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A262

Le port de Rochefort en 1762, par Vernet.

Amf12

Notables du port de Rochefort.

Louis Melchior, devenu commis de la Marine, est envoyé en 1757, au port de Rochefort, par le ministre de la marine, François Marie Peyrenc de Moras, avec en 1762, 2.800 francs d'appointements. Il est contrôleur à Rochefort, jusqu'en janvier 1763. Il travaille comme un forçat et ce n’est qu’en février 1763 qu’il prend enfin un congé à Versailles et Compiègne. Après six ans d’absence, il revoit enfin sa famille et ses amis et ose demander une augmentation, qu'il obtient grâce aux commentaires élogieux de M. de Ruis. Louis Melchior profite de ce repos pour rencontrer une jolie jeune fille. Elle se prénomme Jeanne Agathe. Il se marie avec elle six mois plus tard, le 13 septembre 1763, à Rochefort, paroisse Saint-Louis. La jeune mariée, fille d’Pierre Éloy Le Proux de La Rivière, l'un des principaux commissaires du ministère de la marine, lui permet de se marier dans son milieu. D’ailleurs même les témoins sont Jean Augustin Accaron, commissaire et premier commis des colonies et Jean-François de la Rivière, commissaire de la Marine. L'acte est signé aussi de Rainville et Mora, tous deux cousins de la mariée et travaillant au ministère. Seul, le baron Louis Ségoing, beau-frère de sa femme, fait exception.

En 1764, année de la naissance d’Agathe Rosalie, sa fille aînée, Louis Melchior se blesse en travaillant sur un vaisseau du Roi.

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Arsenal de Rochefort.

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Commissaire au bureau des colonies (1764)

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Mottet benoit

Benoît Mottet de La Fontaine, baron, commissaire-ordonnateur des établissements français de l'Inde.

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Étienne-François, duc de Choiseul-Stainville (1719 - 1785).

Alp4

Hôtel des Affaires étrangères et de la Marine.

Devenu handicapé, le ministre nomme Mottet au bureau des colonies à Versailles, avec 2.400 francs d'appointements, auxquels s'ajoutent 400 francs de gratif, grâce aux excellentes notations que l’on trouve sur les rapports jugeant son travail, effectué à Rochefort. On note aussi sur ce mémoire :

Bon sujet, gendre de M. Le Proux de la Rivière. Son père était de Compiègne où il estait avocat.

Et les proches désormais des Mottet ce sont les membres du ministère. D’ailleurs, le parrain d’Agathe est dit le bras droit de Choiseul.

En octobre 1764, Pierre Éloy Le Proux de La Rivière, son beau-père, est envoyé par le Roi, à Paris, pour faire un rapport sur la situation de quatre trésoriers généraux, en déficit de 25 millions de livres. La qualité de son travail fait que le beau-père de Mottet devient Premier Commis du Ministère de la Marine. En équivalence de grade et solde, cela correspond à un chef d’escadre. Les noms de Le Proux et Mottet figurent désormais dans l’Almanach Royal, chaque année, avec ceux des autres grands serviteurs de la monarchie.

Les Mottet sont francs-maçons. Son frère, Benoît Mottet de La Fontaine, futur Ordonnateur des Indes, membre de la loge maçonnique La Sage Liberté, est même député du Grand Orient. Mais ils respectent le Roi et comme beaucoup de personnes originaires du Valois, ils ne connaissent que trop les Orléans, qui sont derrière toute l’agitation des privilégiés. Les Mottet préfèrent distribuer leur argent sans compter aux pauvres, plutôt que faire de beaux discours sur le peuple.

Un événement de la vie politique et économique du Royaume va avoir des conséquences graves sur la destinée des Mottet. Pourtant, la perte des Indes par le traité de Paris en 1763, signifie pour la Compagnie des Indes orientales une perte énorme d’activités. Elle est critiquée par les économistes et ses actionnaires assistent à la suspension de son privilège pour le commerce en Inde, le 13 août 1769. La liquidation de la deuxième Compagnie des Indes orientales entraîne la perte de 30.000 francs, l’équivalent de la solde d’un lieutenant pendant trente ans, par son père. Son grand-père maternel, Le Proux de La Rivière, a confié les 30.000 francs de la dot de sa fille, au directeur de la Compagnie des Indes orientales. C’est donc une catastrophe pour la famille de Louis Melchior. Déjà, le grand-père de Louis Melchior a perdu une fortune en achetant des actions de John Law de Lauriston.

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Louis XVI, Roi de France (1774)

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Louis XVI et Lapeyrouse.

Louis XVI est sacré Roi de France. Louis Melchior se réjouit qu’un jeune Prince qui n’a pas hésité à lui demander son avis plusieurs fois devienne son Roi. Un an plus tard, il se voit accorder 600 livres d'augmentation, le 10 décembre 1775, à compter du premier juillet 1774. Le Roi connaît presque tous les Commis du Ministère de la Marine, et les qualités d’un de La Rivière ou de son gendre. Son but, faire de la marine française la plus puissante marine du monde, n’échouera que du fait de la Révolution française.

Le Proux de La Rivière, son beau-père, est nommé chef au bureau des fonds des colonies et chargé des colonies de la couronne au ministère de la Marine.

En 1776, la compagnie des Indes fait définitivement faillite en décembre. Elle a pourtant récupéré 56 millions dans le Trésor royal... Cela ruine Louis Melchior.

M. de Sartines, qui a eu connaissance de cette perte, montre le désir de la réparer en assignant au Sieur Mottet et à sa famille une pension tirée des greffes de Saint-Domingue. On le sait par une lettre du 9 septembre 1786 de Mottet au ministre : Mais, les troubles qui survinrent quelques temps après suspendirent l’effet de sa bonne volonté, se plaint dans ce courrier Louis-Melchior.

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Premier Commis de la Marine

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Commissaire général de la marine

Commissaire de la Marine à la fin de l'ancien régime.

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Pension de Louis Melchior Mottet (9.000 libres en 1787) et d'autres grands serviteurs du Roi[1].

Les Le Proux de La Rivière, ses grands-parents maternels meurent en 1778. Mottet est témoin au décès d'Pierre Éloy Le Proux de La Rivière, son beau-père, le 24 septembre 1778 à Versailles (avec François et David Le Proux de la Rivière, les fils de ce dernier et Jean Joseph de Leymonerie, un de ses gendres, officier des gardes du corps du Roi).

Louis Melchior remplace son beau-père dans ses fonctions, récupérant comme commis, David, son neveu. Louis Melchior Mottet, devient Premier Commis de la Marine. Il le reste jusqu’en novembre 1788. Il lui est accordé 600 livres d'augmentation, le 13 janvier 1778, à compter du premier janvier 1777.

En 1785, sa fille aînée, Agathe Mottet, épouse de Rambaud, devient la berceuse du Duc de Normandie et se marie avec un héros comme ceux dont rêvent bien des jeunes filles de la Cour, Benoît de Rambaud. A cette époque, elles préfèrent déjà les guerriers aux colonels qui discourent longuement et avec une sorte d'emphase dans les salons, comme l’écrit très justement François Bluche.

Mottet est cité comme chef et premier commis de la marine, chargé des fonds de la marine, des colonies, et des invalides dans L'Almanach Royal de 1785 et celui de 1786.

Très malade, Mottet se retrouve commissaire général à la retraite, juste avant 89. Grâce à Louis XVI, le Trésor royal se charge de payer des pensions de retraite. Mottet essaie de laisser des comptes et des dossiers bouclés pour son successeur. Louis Melchior a plusieurs filles à marier et doit essayer de trouver un emploi à ses deux fils cadets. Il se voit contraint à nouveau d’écrire au ministre pour lui expliquer sa misère.

Mottet reçoit un brevet d'une pension de retraite de 9.000 livres, sans retenue accordée par décision du mois de novembre 1786, pour avoir lieu acomptes du 9 octobre précédent, accordée à cet ancien premier commis de la marine, par le Roi pour ces services tant dans les ports, que dans les bureaux à la Cour, pendant 30 ans qu'il a servi. Son brevet lui est remis le 9 mars 1787. S'y ajoute une pension, comme Invalide de la Marine de 1.000 francs.

Avant son départ du Ministère de la Marine et des colonies, son beau-frère David Le Proux de La Rivière, commis sous ses ordres, lui annonce qu'il désire se marier, mais qu'il doit emprunter une somme importante au Ministère, pour payer ses dettes. Louis Melchior l'aide à obtenir cet emprunt important. Comme son beau-frère ne rembourse pas, le ministre oblige Mottet à rembourser à sa place.

Avant la Révolution, Melchior reçoit un brevet de commissaire général des ports et arsenaux et il demande à nouveau une indemnité pour les 30.000 francs perdus dans la faillite de M. Lemoine de la Compagnie des Indes.

Sa petite-fille, Madeleine Célinie de Rambaud, naît le 29 juillet 1787. La sœur d’Agathe Mottet, épouse de Rambaud, Madeleine, devenue Madame de Labrousse demande à être la marraine de Madeleine, baptisée à la paroisse Saint-Louis de Versailles. Le curé note : père parti commander la troupe du Sénégal en Afrique. Son parrain est Louis Melchior Mottet, Commissaire Général de la Marine.

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La Révolution

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Georges Pléville Le Pelley, amiral et ministre.

Du 6 octobre 1789 au 11 août 1792, lui et sa Femme élèvent Benoît et Magdeleine Célinie leurs petits-enfants avec l’aide de leur fille Marie Madeleine et son mari, le colonel de La Brousse, ancien officier des Gardes du Corps du Roi.

Après la prise des Tuileries Agathe Mottet, veuve de Rambaud, leur mère, vient se réfugier chez ses parents. C'est une période difficile qui commence, il ne touche plus de pension de retraite du fait d'une nouvelle loi votée par les conventionnels, malgré l'opposition de Louis XVI et Necker. Il vit dans une cabane de forestiers dans la forêt de Compiègne.

Sans ressource, depuis cinq ans du fait du nouveau régime, il devient après Thermidor Chef de la Division du Bureau des Fonds du 25 juillet 1797 au 22 septembre 1798, aux appointements de 8000 francs, pan an). La Terreur est finie et Pléville le Pelley est devenu ministre de la Marine et des Colonies. Une chance pour lui, Pléville est le beau-frère de sa fille Agathe-Rosalie (veuf d'un Rambaud). Bruix, successeur de Pléville au ministère, lui écrit le 30 septembre 1798 qu'il compte liquider une dette arriérée et qu'il le nomme liquidateur, conjointement avec le Citoyen Deshayes, avec 8.000 francs de traitement. Mottet habite au 12, rue de Grenelle-Saint-Honoré. La rue de Grenelle-Saint-Honoré correspond à la partie sud de l'actuelle rue Jean-Jacques-Rousseau, entre la rue du Louvre et la rue Coquillière[2].

Mais, il se retrouve à nouveau sans travail, et comme il est très malade, sa femme est obligée d’écrire au ministre pour demander une avance sur sa pension. A nouveau, il ne perçoit plus rien. Il redemande à toucher une pension en tant qu'invalide de 600 francs. Le 7 juin 1803, on lui dit qu'il a le droit à une pension. Mais le 20 juin 1803, sa femme doit écrire au ministre que son mari a besoin d'un secours financier, pour être opéré de la maladie de la pierre qu'il traîne depuis longtemps.

Enfin Louis Melchior est pensionné le 25 Vendémiaire An XII (17 octobre 1803) Le brevet est signé par le ministre Decrès. Toutefois, il ne touche pas la totalité de ses pensions de retraite, loin de là :

pour ses 30 ans de service, au lieu de toucher 9.000 francs, il touche 2.000 francs,
mais pour son invalidité, il ne touche rien, au lieu de 1000 F.
pour son activité comme chef de la Division du bureau des fonds : 100 francs.
pour avoir été liquidateur nommé par le ministre Bruix : 14 francs.
par an, au total : 2.114 francs. au lieu de plus de 10. 114 francs.

La pension de son mari aurait dû être portée à 4.132 francs. en fonction du décret du 4 mars 1808. Le 12 juin 1811, elle doit demander un secours pour les dépenses occasionnées par la maladie de son mari. Agathe Mottet-de Rambaud, sa fille, renouvelle ses demandes et s'étonne de ne pouvoir rencontrer le ministre.

A l'époque, Louis Melchior et Agathe Le Proux, sa femme, résident toujours à Versailles. Il y décède le 13 mars 1811.

En mai 1811, la femme de ce chef de division des fonds décédé parle des 10.000 francs de pension de retraite dus à la générosité de Louis XVI, et demande 2.132 francs, comme pension de réversion. Dans un courrier au ministre, elle insiste pour que l’Empereur soit informé par un rapport particulier de cette demande, et qu'il agisse en faveur de cette veuve. Hélas, elle ne touche que 1.066 francs, à partir du décès de son mari le 13 mars 1811, jusqu'à sa mort le 18 août 1814. Et ceci, malgré le fait que son père a été lui aussi Premier commis, et que sa carrière a été honorable.

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MARIAGE ET DESCENDANCE

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Mariage

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Blason le proux

Blason Le Proux.

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Hôtel de la famille Fumé, dit de la Prévosté à Poitiers.

Louis a épousé Jeanne Agathe Le Proux de la Rivière, fille du commissaire Principal Pierre Éloy Le Proux de La Rivière et Marie Agathe Mora, le 13 septembre 1763 à Rochefort (paroisse Saint-Louis). Jeanne est née le 9 janvier 1744 à Versailles, et a été baptisée le 9 janvier 1744 paroisse Notre Dame de Versailles. Son grand-père est cocher, puis officier du comte de Toulouse.

Selon la Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise (1926), son arrière-grand-père : En 1692, un nommé Leproust, dit des Varennes acquiert la moitié de la maison (construite en 1674) de l’un des héritiers d’Hourlière, boulanger du roi, située au 19-21 rue Hoche, et l’autre moitié de Charles Loysel qui l’avait acquise lui-même d’un autre héritier. Ce Leproust jouait au bourgeois gentilhomme. On le retrouve sous le nom de Leproust de Varenne et sa fille a épousé Victor O’Toole, seigneur de Porte Korte. La maison de Leproust était appelée l’hôtel de Varenne. Elle avait pour enseigne en 1734, à l’Ecu de France.

Cette famille Leproust est fort ancienne et illustre.

Son ancêtre, François Le Proust du Ronday est issu d'une famille de jurisconsultes français protestants de Loudun. Avocat au parlement de Paris, il écrit : De la Ville et chasteau de Loudun, du pays de Loudunois et des habitans de la ville et du pays, publié par son fils, Pierre II Le Proust, sieur de Bar en 1612. Ce dernier publie la même année Commentaires sur les coustumes du pays de Loudunois, où se rapportent plusieurs coustumes d'autres pays, ordonnances royaux, jugemens et arrêts, textes de droit commun, auctorités et advis conformes ou contraires à icelles, écrit par le frère de François, maistre Pierre Le Proust, sieur de Beaulieu. François Le Proust du Ronday est l’ancêtre de maîtres-chirurgiens blancois, et de leurs descendants de Trois-Rivières, Versailles et La Martinique. Ils sont apparentés avec de nombreux maires de Poitiers, sont les Sainte-Marthe, les Fumé, les Herbert, les Vernou, les Gervain, Claveurier...

Sa grand-tante est l'épouse du comte Victor O'Toole, écuyer, seigneur de Post-Korte (Powerscourt avant les Whigfield), fils mineur de feu du colonel John O'Toole de la brigade irlandaise en France, créé comte par le roi, demeurant au château de Versailles. Les O'Toole de Powerscourt sont une branche des O'Tooles de Leinster, descendants de Tuathal mac Augaire, roi de Leinster décédé en 958, qui appartenait à la dynastie Dúnlainge Uí. Le nom est un anglicisation de O'Tuathail.

L'acteur Peter O'Toole est un descendant de cette famille.

Un des frères de sa femme, avocat au Parlement de Paris, devient procureur du Roi pour la juridiction de l'Isle de Bourbon, car il est recommandé par le Marquis de Ségur, Prince de Poix, marquis de La Fayette. Un autre est gentilhomme servant de la Maison du Roi.

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Descendance

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Agathe de Rambaud jeune

Agathe Mottet, épouse de Rambaud jeune.

A110

Georges-René Pléville Le Pelley.

De rambaud Ernestine

Ernestine de Rambaud, épouse Verger.

A266

Uniformes des gendarmes (1804 - 1815).

Mottet madeleine

Acte de baptême de Madeleine Mottet.

Picot l

Buste de Philippe-Isidore Picot de Lapeyrouse (1744 - 1818).

Louis Melchior et Jeanne Agathe ont onze enfants, qui sont baptisés paroisse Saint-Louis à Versailles, dont :


¤ Agathe Mottet, épouse de Benoît de Rambaud, et belle-soeur de Jean Michel Rambaud (1738-1792) et du ministre Georges Pléville Le Pelley. Agathe Mottet, épouse de Rambaud est plus connue sous le nom de Madame de Rambaud. Son mari, Benoît de Rambaud, mal remis d'une grave blessure, meurt en revenant d’une expédition à Galam, au cœur de l'Afrique Noire, le 5 octobre 1787.

Agathe est attachée à la personne du Dauphin, le futur Louis XVII. Elle est la personne la plus proche de ce prince, comme le rappellera Alain Decaux, de sa naissance au 10 août 1792. Après l'avoir protégé des années pendant les funestes journées révolutionnaires, elle doit s'enfuir des Tuileries ce 10 août, après la prise des Tuileries, avec le fidèle Cléry. Il racontera, dans son Journal, comment ils ont évité de peu les prisons des Massacreurs de Septembre. Son beau-frère, Georges Pléville Le Pelley devient amiral et ministre. Sous la Restauration, Agathe touche une pension, qui s’ajoute à ses revenus qui sont d’environ 10.000 francs, somme assez considérable. Elle est invitée régulièrement aux Tuileries et rencontre la duchesse d’Angoulême et surtout la duchesse de Berry, princesse qui fréquente aussi sa cousine, mariée à un Russell de Swallowfield. Quand en 1834, Naundorff, un étrange personnage venu de Prusse, arrive à Paris et prétend être Louis XVII, Agathe le rencontre et après une série de questions, en arrive à la conclusion qu’il est son prince. Celui-ci va vivre plus d’un an chez elle. Mon ancêtre passe ses dernières années à Avignon, chez sa petite-fille, Ernestine de Rambaud, dont le mari possède un hôtel particulier au pied du palais des Papes.

Article détaillé : Agathe Mottet


¤ Claude Mottet est né le 4 avril 1766 à Versailles. Son parrain est le baron Nicolas Mottet de La Motte, son aïeul paternel et sa mareine Marie Agathe Mora. Le parrain est représenté par Pierre Eloy Le Proux de La Rivière, Premier commis des fonds des colonies, son autre aïeul. Le frère d'Agathe Mottet, épouse de Rambaud, Claude Mottet, est d'abord élève de port. Il navigue tant en France qu'en Espagne pendant 10 ans. Sa vie d'aventures commence le 23 mai 1784. Il a 12 ans. Claude est volontaire sur des navires de commerce, puis dans la marine royale, dès le 28 juin 1785. On le retrouve sur la gabarre du Roi, le Sartine, envoyé à La Havane en mission sur la Cléopâtre, jusqu'en avril 1786. Il est lieutenant de vaisseau, puis commandant la gendarmerie et Président du Tribunal spécial à La Martinique, en 1806. Dans les archives du CAOM, on trouve des recommandations en faveur de Motet, dans des lettres de Villaret-Joyeuse (FR ANOM COL C8A 112 F° 1°). Le 1er décembre 1807 (FR ANOM COL C8A 115 F° 47) lors du jugement rendu par le tribunal spécial contre seize esclaves empoisonneurs du quartier de la Basse-Pointe, Mottet président de ce tribunal est absent. Il part combattre en Espagne. La force publique en Aragon reste réunie pendant les trois premiers trimestres de 1808 et est employée au quartier général de l'armée. Dans le 4e trimestre, on la divise en quatre détachements. A la suite de l'organisation de l'armée d'Espagne en 6 corps et une réserve, la force publique fournit en plus, pendant le 1er trimestre 1809, les détachements suivants :

    • 1° 1 officier (lieutenant Bernon) et 13 gendarmes à cheval, au 2e corps ;
    • 2° 3 officiers et 63 gendarmes à cheval, sous les ordres du chef d'escadron Auger, au 3e corps ;
    • 3° 1 officier (capitaine Mottet) et 12 gendarmes à cheval, au 4e corps.
Cette force publique est commandée par la suite par le colonel Mathys, qui a sous ses ordres le chef d'escadron Lenoir, les capitaines Mottet, Jabouille et Charnier, les lieutenants Beaucourt, Gérin, Leblanc et Normand, le sous-lieutenant quartier-maître Déotte. Lorsqu'à la suite du décret du 12 décembre 1812, les légions de gendarmerie sont organisées en Espagne, les 9e, 10e, 12e, 13e et 14e escadrons, qui occupent l'Aragon, forment la 2e légion, dont M. d'Halmont nommé colonel a le commandement. Le 1er mai, le général Francisco Espoz y Mina se présente devant Barbastro avec 7 ou 800 fusils, alors que la place n'est occupée que par 100 gendarmes à pied et 13 à cheval du 12e, commandés par le chef d'escadron d'Halmont. Les guérilleros pénètrent dans la ville et un combat acharné qui dura huit heures s'engage dans les rues et les maisons. Chassés de la ville à plusieurs reprises, les Espagnols reviennent chaque fois à la charge. Dans son rapport le chef d'escadron d'Halmont fait le plus grand éloge de la conduite de son détachement. Officiers et soldats ont fait leur devoir et rivalisé de zèle et d'ardeur. Par la suite, l'état-major de cette légion, composé du colonel, des chefs d'escadron Salés et Mottet et d'un lieutenant quartier-maître, s'établit à Saragosse, selon La Gendarmerie française en Espagne et en Portugal (campagnes de 1807 à 1814), avec un exposé des opérations militaires exécutées dans les provinces du nord de l'Espagne par nos armées, les troupes régulières ennemies et les guérillas espagnoles, d'après les archives du ministère de la guerre, les archives nationales et autres documents manuscrits ou imprimés, par Emmanuel Martin (1898). Il est chevalier dans l'Ordre de Saint-Louis, le 10 septembre 1814. Il a servi 44 ans 7 mois 6 jours et touche 1.750 francs de pension en 1830.

Article détaillé : Claude Mottet


¤ Marie Madeleine Mottet est née et baptisée paroisse Saint-Louis de Versailles :

L'an 1767, le 11 avril, marie Madeleine, née ce même jour, fille légitime de Messire Louis Melchior Mottet, commissaire de la marine et de Jeanne Le Proux de la Rivière, a été baptisé par nous soussigné curé de la paroisse. Le parrain a été Messire Pierre Jacques Le Moyne, écuyer, conseiller, secrétaire du Roi, Maison Couronne de France, Directeur de la Compagnie des Indes, et la marraine Madeleine Coustant, ayeule paternelle de l'enfant, représentée par Marie Anne Le Proux de la Rivière, tante maternelle de l'enfant. Lesquels et le père ont signé avec nous. ainsi signé Le Proux de la Rivière, Le Moyne, Mottet et Bares, curé.

Son grand-père a placé les 30.000 francs de la dot de sa fille pour son gendre dans les actions de la Compagnie des Indes. Ce Le Moyne devient malgré cela son parrain. On voit là encore les liens étroits qui unissent les employés du ministère de la Marine et les dirigeants de cette compagnie. Néanmoins, Marie Madeleine ne se marie pas avec un officier de la Marine, mais avec Pierre Labrousse de Sénésac (1736 - 1813) maréchal des logis de messieurs les gardes du corps du Roy. Cet emploi dans le corps équivaut au grade de Capitaine commandant dans l'armée. La famille de son mari est noble, comme cela apparaît dans l'acte de naissance de l'un de ses frères, mais le marié a 51 ans. Il est cousin des Labrousse de Meyssès, eux-aussi du diocèse de Sarlat et d'une famille comptant de nombreux gardes du corps.


¤ Jean François Mottet est né le 28 juillet 1769 à Versailles. Son parrain est Jean François Blanchet, garde-meubles et concierge du Roy au château Saint-Hubert, son grand-oncle et sa marraine Marie Anne Le Proux de la Rivière, sa tante maternelle. Son père et sa mère demande à ce qu'il soit Écrivain ordinaire à Pondichéry, sous les ordres de son oncle, commissaire-ordonnateur des établissements français des Indes, le 10 novembre 1786 et qu'il obtienne un brevet d'écrivain des colonies. Son père, le commissaire général Louis Melchior Mottet écrit au ministre qu'il a fait des écritures et mathématiques étudiées après de bonnes études. Il est le parrain de sa nièce Madeleine Célinie, fille d'Agathe Mottet, épouse de Rambaud le 29 juillet 1787. Jean-François travaille chez un notaire de 1791 à 1794. Le 15 mai 1805, Jean François a une Commission de Procureur du Roi à Pondichéry. Il devient procureur général à la Cour royale, d'un prince indigène, en 1817, puis conseiller, en 1823 et vice-président du gouvernement local (des Indes du Sud) en 1825. Son grade dans l'Ordre de Saint-Louis est chevalier le 3 novembre 1827 et il est commissaire de la marine, en 1827. Il est décédé après 1827, peut-être à Hyderabad.


¤ Marie François Mottet est née le 3 novembre 1770. Elle demeure à Versailles, rue Publicola avant son mariage. Marie épouse Jacques Joseph Petit-Jean, fils de Jacques Martin Petit-Jean et Françoise Elizabeth Fournier, le 30 mai 1795 (11 Prairial An III) à Versailles. Jacques est né le 4 octobre 1771 à Paris. Il demeure place de l'Abondance, à Versailles. Il a pour témoins à son mariage Pierre Louis Le Roy, notaire public, rue de l'Orangerie, Pierre Nicolas Drujon, citoyen français, même rue, Etienne Minard, notaire public, rue de la république et François Benoist, défenseur officieux, place de la loi. Nous avons un anoblissement de Didier Petit-Jean, dit Labbé, en 1570.


¤ Louis Mottet est né le 23 décembre 1772. Son parrain est Louis Coustant de Jouy, de Compiègne, avocat du Roy au baillage de Compiègne, représenté par Jean Baptiste Berry, commis de la guerre et sa grand-mère Mora. La Dame Mottet, femme d’un ancien premier Commis de la Marine, expose en 1790 que le maréchal de Castries lui promet que son dernier fils seroit placé de préférence comme commissaire.


¤ Antoine Claude Mottet est né le 21 février 1774. Son parrain est Antoine Mottet, son oncle, receveur général des aides à Bayeux, représenté par Claude Louis, son frère. Sa marraine est Agathe Mottet, épouse de Rambaud, sa soeur, représentée par Agathe Mora sa tante maternelle. Il est décédé en 1786.


¤ Louise Rosalie Mottet, née en 1775, épouse le baron Jean Baptiste Picot de Buissaison (1752-1841), chef de bataillon des Gardes suisses (France) au château de Versailles. Il est le frère d'Étienne Guillaume Picot de Bazus, un général français et de Philippe-Isidore Picot de Lapeyrouse, naturaliste français et maire de Toulouse. Issu d'une famille de négociants qui descend, de Hugues Picot, un capitoul de Toulouse en 1381. Le commandant Jean Baptiste Barthélemy Picot de Buissaison (cela s'écrit aussi Buissaizon) est capitaine d'infanterie. Il est chef de bataillon de la garde suisse au château de Versailles. Picot figure dans un recensement de citoyens actifs en 1792 à Versailles (section 9, folio 13). Sous la Restauration, il fait confirmer la transmission de son titre de baron de Basus et majorat de son frère aîné le général baron Picot de Bazus, par lettres patentes le 14 février 1818 de Louis XVIII, selon le Nobiliaire toulousain, inventaire général des titres probants de noblesse et de dignités, Alphonse Brémond. Chevalier de Saint-Louis, Jean Baptiste accepte d'être le parrain d'Ernest de Rambaud, son petit neveu, en 1819. Il demeure à l'époque au château de Versailles et son neveu Auguste de Rambaud est le secrétaire intime du prince de Poix qui administre le château de Versailles. Il est témoin à la naissance de son petit-neveu Labrousse le 21 août 1825 et de son petit-fils Etienne de Bobet en 1833 (demeurant boulevard du Roi n° 1) et sa petite-fille Picot en 1834. Il est adjudant des Palais de Trianon, en 1826, à la naissance de son petit-fils le général Henri de Bobet. Le jeudi 26 août 1841 à 6 h. du matin, Jean Baptiste Picot de Buissaizon, capitaine en retraite, chevalier de Saint Louis, 89 ans, né à Toulouse, fils du défunt Jacques et de Thérèse Bervoulat, son épouse, est décédé hier à 11 h. du soir en son domicile, 17 boulevard du roi. Il était veuf d'Agathe Jeanne Mottet. Les témoins du décès sont : Etienne Guillaume Ferdinand Picot de Buissaizon, 31 ans, sous-lieutenant de cavalerie en congé illimité, demeurant susdites demeure, fils du défunt et Aimé Charles Bobet, 43 ans, propriétaire, domicilié à Fontenay le Fleury, gendre du défunt.


¤ Marie Amélie Mottet est née le 14 juin 1777 à Versailles. Son parrain est Jacques Petit de Vievigne, écuyer ordinaire de la reine et la marraine Marie Robertine Tillot, épouse de Monsieur Jacques Petit, écuyer, conseiller du Roy honoraire au Conseiller souscrit de la Martinique et sénéchal juge civil criminel. Selon Les officiers du Conseil souverain de la Martinique, Annales des Antilles (1965), Jacques Petit de Vievigne est commissaire général faisant fonction d'intendant à la Martinique et dépendances. Pendant la Révolution deux clans s'opposent : les révolutionnaires de Thyrus de Pautrizel, maire de Basse-Terre et les royalistes dirigés par le commissaire Petit de Viévigne. Il est l'auteur du Code de La Martinique, Recherches sur l'état de la législation dans les colonies de la France en Amérique (1767). Marie Amélie meurt en nourrice, le 22 juillet.


¤ Jeanne Mottet est née le 22 mai 1778. Son parrain est Gilles Pierre Michel, ancien Premier commis de la marine et la marraine Jeanne Françoise Magdeleine Le Proux de La Rivière, épouse du sieur Jean-Joseph de Leymonerie, officier et garde du corps, sa tante maternelle. Jeanne meurt jeune.

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NOTES ET RÉFÉRENCES

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  1. Etat nominatif des pensions sur le trésor royal, deuxième classe, en annexe de la séance du 21 avril 1790. In: Archives Parlementaires de 1787 à 1860 - Première série (1787-1799) Tome XIII - Du 14 avril au 21 avril 1790. Paris : Librairie Administrative P. Dupont, 1882. pp. 321-368.
  2. Le Curieux, 1888.