Wiki Guy de Rambaud
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                                        Ayerbe (Aragon)

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Blason de la bourgade d'Ayerbe (Gran Enciclopedia Aragonesa 1000. Prensa Diaria Aragonesa SA.)

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La tour de San Pedro se dresse encore aujourd'hui entre les toits du village d'Ayerbe. Construite dans le style roman au XIIe siècle, elle fait partie à cette époque d'une église collégiale démolie au XIXe siècle[1].

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Plan d'Ayerbe au XXIe siècle.

Ayerbe - du latin Eremus : nature sauvage - Ayraš, du temps des Maures[2], est un village dans la Hoya de Huesca, Communauté autonome d'Aragon, en Espagne. Il comprend les anciennes entités de Fontellas et Losanglis[3].


Ayerbe est situé à 28 km de Huesca, sur la rive gauche de la rivière Gállego, affluent important de l’Ebre, dans pré-Pyrénées. Cette vallée est au centre du Somontano (Piémont des Pyrénées) une région viticole espagnole de la région d'Aragon.

Le nom de lieu Ayerbe (de l'Ibéro-Basque Ahier be) signifie au pied d'une pente[4]. Cela ne doit pas nous amener à parler d'une origine basco-ibérique lointaine. Le basque est encore parlé au XVIe siècle dans certains endroits de la province actuelle de Huesca[5].

Ayerbe, avant les Romains, est à la frontière des territoires de différents peuples[6]. Bien qu'il existe des ruines romaines dans les environs de la ville, la découverte au XIXe siècle, sur le chemin de la Vierge de Casbas, de pierres tombales et de pièces romaines, qui peuvent venir d'une hypothétique villa romaine près de la rivière Vadiello, ne permet toutefois pas d'identifier Ayerbe avec Ebelino, ville sur une voie romaine, dont parle le Ravennate, qui ne passe pas là selon les historiens[7].

Dans les origines d'Ayerbe, il n'est pas nécessaire de voir un intérêt agricole, économique fondamentale dans les périodes éloignées, mais un intérêt d'un autre type, éventuellement militaire[8]. Le professeur Lévi-Provençal traduit en français une description de l'Espagne écrite en arabe par l'historien al-Razi (889 - 955), dans ​​laquelle le château de Ayraš est cité[9][10]. Mais il l'identifie à une forteresse de la région de Lleida. Carlos Laliena Corbera et Philippe Sénac supposent que Ayraš correspond à Ayerbe, mais date du Xe siècle, certainement pas avant[11].

La prise de la forteresse de Ayerbe (1083) permet au roi chrétien d'Aragon de libérer Huesca treize ans plus tard, en 1096[12]. La ville de Ayerbe se développe dans les enceintes du château, puis au pied du Mont San Miguel et devient importante en raison de sa situation intermédiaire entre les Pyrénées et Saragosse et des Francos[13], entre 1118 et 1122[14]. La vieille ville, c'est la quartier de Lugaré datant d'après la Reconquista[15]. La tour de San Pedro est un vestige de l'église romane primitive du XIIe siècle, et près de Ayerbe l'ermitage roman de Santa-Lucia est du XIIe siècle.

Le "nouveau quartier" est bâti et atteint sa croissance maximale au XVIe siècle [16]. Don Hugo de Urríes et son épouse Greyda de Lanuza construisent le palais des marquis d'Ayerbe et, en 1542, le couvent des Dominicains, et l'église de Santo Domingo. Cette dernière a des ajouts au XVIIe et XIXe. Elle abrite une sculpture romane du XIIe siècle venant de Nuestra Señora De Casbas. Toujours à la Renaissance est construit le pPalais des Lunas. On trouve aussi à Ayerbe l'ermitage de San Pablo (168) et le sanctuaire de l'ermitage de Nuestra de Casbas, du XVIIe, décoré par des peintures intéressantes qui lui valent la réputation de Chapelle Sixtine de l'Altoaragón. La tour avec horloge, date de 1798.

En 1920, le chemin de fer a donné naissance au "quartier de la gare"[17]. La maison habitée par le Prix Nobel espagnol Santiago Ramón y Cajal existe toujours On y trouve un musée et un centre d'interprétation afin de révéler sa figure et son œuvre[18].

A Ayerbe, les restaurants offrent une cuisine régionale, alliant tradition et qualité. Tous les plats sont faits à partir des produits locaux qui sont très variés[19].

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Les environs d'Ayerbe : les Riglos, le Gallego et le château de Loarre.

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SITUATION[]

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Ayerbe est dans une vallée fertile.

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Vue panoramique du village d'Ayerbe, situé au pied de la colline où se trouvent les restes du vieux château et l'ermitage de San Miguel. En arrière-plan, vous pouvez voir une image impressionnante des chaînes de montagnes pré-pyrénéennes avec les Mallos de Riglos au centre[20].

Situé dans une dépression érosive excavée dans un plateau marneux de l'ère tertiaire, sur la rive gauche de la rivière Gállego, Ayerbe jouit d'un ciel clément et d'un climat sain. Il est situé sur la route régionale A-132 en direction de Pampelune. Le village a une gare sur la ligne ferroviaire de Madrid à Jaca, puis Pau. Le village est sur un promontoire surplombant la route Saragosse-France et la rivière Gallego[21].

Son territoire, composé de 6.329 hectares, est limitrophe au nord des Peñas de Riglos et de la chaîne de collines de Santo Domingo ; à l'est des villages de Loarre et Loscorrales ; au sud de Lupiñén-Ortilla, et à l'ouest de Biscarrues et Murillo de Gállego.

Bien que située dans un espace bien adapté pour l'irrigation, la plus grande partie de la commune est implantée sur des terrains pierreux non irrigués, disposés sur plusieurs plateaux parsemés de quelques collines. Le pin, le chêne vert, l'amandier, la vigne, des arbres fruitiers, et l'olivier représentent la plus grande partie des cultures. On y trouve également du romarin, des ajoncs et autres arbustes ainsi que des herbages très utiles pour la nourriture pour le bétail et les lapins, lièvres, perdrix ou autres palombes... Il existe également des zones de production céréalière à l'est et au sud.

La région est particulièrement attrayante pour les ornithologues, qui viennent voir le gypaète barbu, le vautour fauve et les vautours d'Egypte ainsi qu'une grande variété d'autres oiseaux de proie. Les chasseurs trouvent beaucoup de sangliers et de cerfs, ainsi que des lapins, des lièvres, des perdrix et des cailles.

La chaîne de collines à côté d'Ayerbe fait partie des pré-Pyrénées, le Somontano[22], qui atteint plus de 1.600 m, bien que le village elle-même se trouve dans la plaine au pied de la chaîne, qui descend vers l'Èbre située à environ 100 km. La hauteur moyenne du territoire communal au-dessus du niveau de la mer est de 582 m.

Température annuelle moyenne, 12,3° ; précipitations annuelles, 630 mm[23].

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Mirador d'os Muros. Ayerbe.

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LE VILLAGE[]

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Buste de D. Santiago Ramón y Cajal sur la place qui porte son nom.

Le village est bâti autour du palais des marquis de Ayerbe (XVIe siècle), spacieux et élégant bâtiment érigé dans le style Renaissance italienne, déclaré Monument historique le 3 juin 1931, et un quartier ancien avec d'autres bâtiments anciens présentant un intérêt architectural et de belles demeures.

Ce village est fier d'avoir partagé, dans un autre temps, dix ans de la vie du Prix Nobel de Médecine Santiago Ramón y Cajal, et d'honorer sa mémoire avec un musée qui lui est consacré. La Bibliothèque Publique de Ayerbe a une section Cajal, avec plus de 250 œuvres et documents disponibles pour les chercheurs et curieux.

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Ayerbe au XIXe siècle.

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AYERBE AVANT 1083[]

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Dans les origines d'Ayerbe, il n'est pas nécessaire de voir un intérêt agricole, économique fondamentale dans les périodes éloignées, mais un intérêt d'un autre type, éventuellement militaire[24].

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Antiquité[]

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Carte ethnographique et linguistique de la péninsule ibérique à environ 200 avant notre ère (à la fin de la deuxième guerre punique).

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Mur à San Benito.

A la préhistoire sur le territoire de la commune de Ayerbe, on ne trouve que des chasseurs-cueilleurs.

La zone autour de l'actuel Ayerbe est, avant les Romains, à la frontière des territoires de différents peuples : les Ilergètes (au sud-est, des Ibères), les Vascons et Jacetanos (au nord et à l'ouest, des Aquitains), avec des restes de population d'Aquitaine[25]. Ce sont donc des populations qui parlent des langues non-indo-européennes.

Seuls les Suessetani sont d'affiliation indo-européenne et liés à une tribu celtique, les Suessions qui habitent la Gallia Belgica[26][27].

Il n'y a pas de données objectives qui permettent de supposer l'existence à l'antiquité d'un noyau urbain. Au sommet de la montagne San Miguel, rien ne correspond aux caractéristiques communes des établissements primitifs. L'ermitage de San Miguel date de la fin du XIIe siècle.

Certains auteurs confondent Calagurris, avec l'actuelle Calahorra de l'Ebre. La forteresse des Vascons est dans les montagnes. La Calagurris Vasconum ou Calagurris fibularia, qui prend le parti de Sertorius est assiégée et détruite par les Romains en - 72. Elle est située dans le Haut Aragon près du château fort de Loarre[28]. P. Narbaïts, indépendamment de l'étymologie proposée écrit : Ne serait-il pas possible et peut-être plus rationnel de l'identifier avec le Calagurris situé près d'Ayerbe, et qui porte depuis longtemps le nom sans doute basque de Loarre ?[29].

Un autre témoignage de cette supposée vasconisation est l'existence d'une petit village appelé Javarrillo, près d'Ayerbe, qui dépend de la municipalité de Loarre. Et le même nom de Loarre, avec son achèvement typique, que les documents de cette époque traduisent en latin par Loar, Luar, Luarr[30].

Ce territoire appartient à la région ibère des Ilergètes. Sur le mont Saint-Benoît une zone fortifiée (4.500 m²) conserve quelques murs, les ruines d'une tour carrée, une citerne et un silo circulaire d'un mètre et demi de diamètre et de plus d'un mètre de profondeur.

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Période romaine[]

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Plan d'Ebelino[31].

Bien qu'il existe des ruines romaines dans les environs de la ville, la découverte au XIXe siècle, sur le chemin de la Vierge de Casbas, de pierres tombales et des pièces romaines[32], qui peuvent venir d'une hypothétique villa romaine près de la rivière Vadiello. Cela ne permet pas d'identifier Ayerbe avec Ebelino, ville sur une voie romaine qui ne passe pas là selon les historiens.

Certains auteurs, aux siècles passées, identifient à tort Ayerbe avec Ebellino, une ville romaine de la voie Caesaraugusta-Benearnum (Saragosse-Béarn), appelée Itinerarium Provinciarum Antonini de Augusti, dont parle le Ravennate. Mais des études récentes montrent que l'itinéraire de cette voie romaine passe ailleurs. Ebellino est située à Campo Real, village de Sos del Rey Católico[33].

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Période musulmane (Xe siècle - 1083)[]

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Charlemagne rejoignant la Marca Hispánica. En 778, il mène une expédition contre Saragosse. On sait pas ce qui se passe précisément dans la région d'Ayerbe de 714 à 1083[34].

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Forteresse islamique.

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Forteresse de Loarre.

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Sancho Garcés III de Pampelune construit Loarre et harcèle les Moros de Ayerbe.

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Le fort de Ayerbe est reconstruit après la Reconquista de la ville.

Selon le colloque d'Erice-Trapani, en 1988, sur Frontière et peuplement dans le monde méditerranéen au Moyen Âge, Huesca est prise par les moros en 714. Charlemagne, en 778, mène une expédition contre Saragosse[35]. Les musulmans construisent des lors quelques husún (forteresses) en Aragon, mais Ayraš (Ayerbe) n'est pas cité.

Un Comte Aureolus] est chargé de défendre le nord de l'Aragon, jusqu'à son décès 809, face aux garnisons moras de Huesca et Saragosse, selon les Annales royales. Le gouverneur de Huesca, Amrus ben Yusef, prend ses forteresses et y met des garnisons, mais on ne connaît pas leurs noms[36]. Toutefois, cette possession n'est que temporaire, car une nouvelle expédition franque dirigée par le comte Heriberto les reprend 811 ou 812. Mais tout cela se passe certainement dans le Alto Gállego.

Le professeur Lévi-Provençal traduit en français une description de l'Espagne écrite en arabe par l'historien al-Razi (889 - 955), dans ​​laquelle le château de Ayraš est cité[37][38]. Mais il l'identifie à une forteresse de la région de Lleida. Carlos Laliena Corbera et Philippe Sénac supposent au contraire que Ayraš correspond à Ayerbe, mais date du Xe siècle, certainement pas avant[39].

Les données historiques et archéologiques disponibles remontent l'origine de Ayerbe à la construction d'une forteresse défensive islamique au Xe siècle, renforcée pendant le règne du roi de la Taïfa de Saragosse, Yahya al-Muzáffar (1022 - 1036). Les moros fortifie la vallée du Gállego, comme les chrétiens avec Agüero et Loarre[40].

Ayraš est un château de taille modeste au sommet du Mont San Miguel qui fait face à la forteresse chrétienne de Loarre, de l'autre côté de la frontière[41]. Le château-fort de Loarre est bâti à 773 mètres d'altitude, et avec ses fortifications il semble imprenable. Il contrôle les trois routes du nord et menace les positions musulmanes d'Ayerbe, de Bolea et de Puibolea[42].

Les deux iqlīms (districts) de Huesca et de Barbastro possèdent un réseau tissé de fortifications qui contrôlent l'accès à leurs territoires. Nous sommes sur la frontière nord d'al-Andalus, la Ṯaġr al-A'là, la frontera superior protégée par la Taïfa de la puissante famille des Banu Qasi[43]. Les chroniqueurs musulmans nous parlent de leurs bastions qui protègent cette zone. Au pied des montagnes du nord on trouve les châteaux de Ayerbe (Ayras), Bolea (Yuluyu), Santa Eulalia (Labiba) et le Labata (Lubaba) au sud de Guara[44].

La fortification des Moros à Ayerbe est bâtie sur le mont difficilement accessible de San Miguel. Elle est de taille moyenne, avec un plan rectangulaire de 100 mètres par 40. Elle est défendue par une double enceinte fortifiée[45]. Les parois de l'enceinte supérieure sont une certaine hauteur considérable[46]. Néanmoins ce château-fort n'est en rien imposant comme le château roman de Loarre. Les ruines existantes datent presque toutes d'après 1083[47].

Sancho Garcés III le Major de Pampelune, roi de Pampelune depuis 1004 jusqu'à sa mort en 1036, fortifie la vallée de la rivière Gállego, en plaçant des garnisons à Agüero et Loarre, préparant les futures expéditions des chrétiens aragonais dans la plaine de l'Ebre[48]. Il essaie en vain de prendre ce fort. Nous somme au début de la Reconquista de l'Aragon[49].

C'est à cette époque qu'il faut placer les débuts d'Ayerbe comme une entité de village, puisque la mise en place d'une garnison musulmane pour surveiller d'éventuels mouvements de guerriers chrétiens attire une série des personnes liées aux soldats, donnant lieu à la construction d'un "castrum" dans le quartier actuel de "Lugaré", ce qui dénote son origine en présentant quelques restes de fortifications, en plus d'une forme caractéristique[50].

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Les Banu Qasi et la frontière nord d'al-Andalus vers l'an 900. Ils sont remplacés par les Houdides, les Banu Tujib, puis les Banu Hud.

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AYERBE DE 1083 A 1200[]

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Encuentros Internacionales de Grupos de Recreación Medieval.

La prise de Ayerbe (1083) permet au roi chrétien d'Aragon de libérer Huesca treize ans plus tard, en 1096[51].

Ayerbe fait partie du Royaume des Mallos (1097 - 1111).

Ayerbe se développe dans les enceintes du château, puis au pied du Mont San Miguel et devient importante en raison de sa situation intermédiaire entre les Pyrénées et Saragosse et de l'arrivée à la fois de Francos, mais aussi de Mozarabes[52]. Ses seigneurs sont en partie Béarnais.

Zaragoza est libérée en 1118.

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Reconquista de Ayerbe (1083)[]

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Ramiro Ier Sanchez, dernier comte, mais premier roi d'Aragon (1035 - 1064). Peinture d'Antonio Callaved.

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Ruines de l'église de la forteresse construite après 1083.

L'origine du nom de lieu Ayerbe ne vient pas de l'arabe : Ayerbe = al-gerbe, car il n'est pas inscrit dans le répertoire des noms de lieux espagnols de Don Miguel Asín Palacios. Le fait qu'il y a un autre village appelée Ayerbe dans la vallée de Broto, zone où les musulmans n'ont jamais régné, empêche d'accepter une origine arabe pour ce nom[53].

Le terme Ayerbe est écrit pour la première fois au XIe siècle dans des documents aragonais avec différentes orthographes comme : Aierb, Aierbe, Agierbe, Agerb et Agirbe entre autres. La plus ancienne référence connue à ce jour est écrite dans un document de l'année 1042, mais correspond à Ayerbe de Broto, village perdu au fin fond de la région du Sobrarbe[54]. Une autre ancienne mention, dans un document ancien, de Ubieto Arteta, notaire publique de San Juan de la Peña, daté de 1075, parle de Bancio Ezones de Agirbe.

Grâce à l'importante documentation latine des XIe et XIIe siècles, il est facilement possible de donner la date de la prise définitive des forteresses reconnues des Moros par les Chrétiens[55].

Al-Mutamán confie à Rodrigo Diaz de Vivar, noble chrétien chassé du royaume de Castille, en 1082, le commandement de ses troupes lors d'une campagne contre son frère le gouverneur de Lleida Moundhir, qui, allié avec le comte Ramon Berenguer II de Barcelone et le roi d'Aragon Sancho Ramírez, n'a pas respecté le pouvoir de Saragosse depuis le décès de leur père. Ce différent déclenche une guerre civile entre les deux rois musulmans de la vallée de l'Èbre. Le Cid contient les Aragonais jusqu'en 1083, année où Sanche Ier prend la ligne de fortifications qui protège les cités de la taïfa de Saragosse, comme Graus (qui menace Barbastro) dans la zone orientale, Ayerbe, Bolea et Arascués (qui mettent en péril Huesca) et Arguedas.

Les Aragonais mènent une véritable guerre d'usure pour emporter l'une après l'autre des positions comme Alquezar, Munones (1081), Graus (1087) au débouché du Sobrarbe, Ayerbe (1083) et Arguedas (1084) au débouché du Gallego[56].

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Après la prise du château[]

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Ayerbe devient une localité importante après la Reconquista du fait des Francose.

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Monastère de San Juan de la Peña (en aragonais : Sant Chuan d'a Penya).

En 1083, Sanche Ramirez, comte, puis Ier roi d'Aragon libère Ayerbe[57]. Cette victoire va permettre la conquête des basses terres de la future Hoya de Huesca.

Sanche Ier s'empare de la forteresse. Il la fait reconstruire et bâtir l'église de San Miguel[58]. Le roi fait cadeau de la moitié de sa nouvelle seigneurie de Ayerbe au monastère de San Juan de la Peña[59][60], le 28 avril 1083[61].

Les musulmans qui n'ont pas fuit doivent verser un tribut[62].

Le Roi ordonne de repeupler la région. Des colons arrivent des zones chrétiennes, mais aussi des mozarabes fuyant al-Andalus. La forteresse est habitée par des fermiers, des éleveurs et des gens au service du château, et devient le premier Ayerbe.

L'emplacement du village à cet endroit est dû au manque de sécurité au pied de la montagne, car la région n'est pas encore à l'abri du danger d'éventuelles incursions musulmanes. Ces gens ont comme temple paroissial l'église de San Miguel. Lorsque ces colons descendent à l'emplacement actuel du village d'Ayerbe la première église devient un ermitage[63].

En juillet 1086, Sancho Ramirez et son frère l'évêque Garcia de Jaca séjourne à Ayerbe. Garcia de Jaca tombe malade et est emmené à Anzanigo où il meurt le 17 juillet 1086.

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Ayerbe au XIIe siècle[]

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Fief du monastère-forteresse de Montearagón[]

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Vestige d'une tour médiévale à Ayerbe.

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Le château de Loarre, dans la commune d'à côté, a un rôle politique et militaire bien plus important que celui d'Ayerbe.

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Le monastère-forteresse de Montearagón.

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Ayerbe, reseña histórica, monumental y comercial, año 1928.

Conçu comme une fortification défensive musulmane, le rôle d'Ayerbe dans la reconquête chrétienne de la plaine est limité. Il faut attendre plusieurs années après sa conquête pour qu'il y est un tenente (gouverneur) au château[64]. La première mention de la présence de châtelain à Ayerbe est de mars 1098[65].


Voici la liste des premiers tenentes :

¤ Lope Garcés II d'Estella (1098 - 1105). Lope Garcés de Azagra est seigneur de Ayerbe de 1098 à 1105, vassal de Sancho Ramírez, Pedro Sánchez et Alfonso el Batallador[66].


¤ Fortún López IV d'Ayerbe est seigneur de Ayerbe (1122 - 1134). En 1118 il combat lors de la conquête de Saragosse[67].


¤ Martín Galíndez est seigneur de Ayerbe (1134 - 1135), frère de Fortun Galindez, Sr. de Huesca et d'Alqueçar[68]. Durant l'été 1135 il est dépouillé de ses biens (à Huesca, Mequinenza, Alfajarín et Ayerbe). Ce qui donne lieu à la célèbre légende de la Cloche de Huesca.


¤ Ramiro II fait exécuter: Cecodín de Navasa seigneur de Ayerbe (1134), Martin Galindez, et Fortín Galindez, Sr. de Huesca[69].


¤ Bernardo Gómez, comte et seigneur de Ayerbe (1135 - 1154)[70].


¤ Sancho de Borja est seigneur de Ayerbe (1155 - 1158)[71].


¤ Le premier détenteur de Huesca est Forti Ortiz, lui succède son fils Ferriz et son petit-fils Marco Ferriz. Ferriz est en 1139 seigneur de Huesca. En 1153, Ferriz et son épouse Toda font chanter cent messes pour l'âme du père de Ferriz, Forti Ortiz. Il est mort vers 1160 parce que, cette année-là, Marco Ferriz est Sr. de Huesca. Marco Ferriz est seigneur de Ayerbe (1162 - 1174)[72].


¤ Raymond de Tarazona est seigneur de Ayerbe (1188)[73].


¤ Aznar Pardo est seigneur de Ayerbe (1192 - 1195)[74].


¤ Jimeno Cornel est seigneur de Ayerbe (1195 - 1196). En 1192 il est seigneur de Huesca. En 1212 il combat à Las Navas, aux côtés d'Aznar Pardo[75].


À partir de 1099 Ayerbe est devenu en partie la propriété des moines du monastère-forteresse de Montearagón par don d'Alphonse Ier[76].

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Le Royaume des Mallos (1097 - 1111)[]

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Le Royaume des Mallos (1097 - 1111).

La Reine Berta de Aragón (vers 1075 - 1111) lors de son mariage en 1097 à Huesca a comme dote un petit territoire dans le dans le piémont au nord de Huesca. Elle survit à son mari, Pierre Ier d'Aragon (1068 – 1104), roi d'Aragon et de Pampelune.

L'ancienne Reine Berta de Aragón vit alors au pied de la Sierra de Marcuello considérée comme leur reine par ses sujets organisés comme un état appelé de ce fait le Royaume des Mallos (Agüero, Murillo, Riglos, Marcuello, Ayerbe, Sangarrén, Callen, et quelques villages dans la Hoya de Huesca près de la rivière Flumen)[77].

Berta y rédige des documents, tous pour la grâce de son défunt mari et avec le consentement de son beau-frère Alphonse Ier d'Aragon (1073 — 1134), dit le Batailleur, roi d'Aragon et de Pampelune[78].

A sa mort ses biens sont de nouveau incorporés dans la couronne.

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Ruines du château de Marcuello, d'où la Reine Berta de Aragón gouverne le royaume des Mallos, qui comprend Ay du 16 août 1097 jusqu'à environ l'année 1111.

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Conquête de Saragosse (1118)[]

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En 1117, les armées chrétiennes se regroupent aux Mallos de Riglos.

En 1117, les troupes chrétiennes se regroupent au défilé des Mallos de Riglos, à Ayerbe, avant d'essayer de prendre Saragosse. C'est un échec et les chrétiens se replient dans le nord de l'Aragon[79]. Saragosse est toutefois conquise en 1118 par Alphonse Ier, qui en fait sa capitale.

Ayerbe devient important après la conquête de Saragosse. Alphonse Ier d'Aragon (1073 — 1134), dit le Batailleur, roi d'Aragon et de Pampelune veut satisfaire les besoins des voyageurs et du commerce dans cette région dépeuplée. Le roi confirme en mai 1122 aux moines du monastère-forteresse de Montearagón les dixièmes et les premiers fruits de la terre qui cultivent les colons de Ayerbe dans les montagnes de Loarre, Marcuello et Riglos.

Le 27 août 1137 au château de Ayerbe, Ramiro le moine rédige une charte promettant de ne pas donner quoi que ce soit sans l'approbation de son futur fils, le comte de Barcelone Ramon Berenguer IV.

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Repeuplement de Ayerbe par des Francos[]

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Les francos dans la vallée de l’Ebre, XIe-XIIe siècles, Alexandre Giunta.

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Plan de l'église collégiale romane du XIIe siècle San Pedro, démolie au XIXe siècle, dont il ne reste que la tour de San Pedro.

En 1118, un concile se tient à Toulouse. Il promet offre les bénéfices de la croisade à ceux qui préparent la conquête de Saragosse, notamment à nombreux seigneurs français (Béarnais et autres Francos).

Entre les années 1118 et 1122, le roi Alphonse Ier crée un nouveau village sur un haut plateau, au sud du Castro. Le repeuplement (repoblación) demeure donc un aspect essentiel de l’histoire de cette période, même si dans la vallée de l’Èbre il reste une importante population musulmane dans les villes.

Alphonse le Batailleur ramène de son expédition en Andalousie plusieurs milliers de colons mozarabes. Mais le roi fait surtout venir entre 1118 et 1122 des Francos, c'est à dire des populations venant de l’autre côté des Pyrénées. Ils s’installent à Ayerbe, mais aussi dans tout le piémont des Pyrénées jusqu’à l’Ebre. Ce sont les familles des guerriers venus combattre dans la péninsule Ibérique, mais également des artisans, des marchands, et bien entendu des hommes d'Eglise. Ils ne faut les confondre avec les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle[80][81]. Cette repopulation est bien avancée en mai 1122 car le roi accorde au monastère de Montearagón les dîmes et les écopes de la production obtenues par les habitants du bourg d'Ayerbe[82].

Les Francos s'installent dans le futur Barrio medio. Alphonse Ier donne aux marchands francs des privilèges avant 1125.

Dans les quelques documents médiévaux sur Ayerbe Antonio Ubieto Arteta trouve une série de noms de famille qui indiquent une origine ultramontaine, mais du sud de la France : Carcés, Morel, Juan L'aumônier, Osset, Juan Ferre[z]ol, Peitavin... On retrouve aussi des gallicismes dans ces textes, car ils sont plus de 50% de la population[83].

Ayerbe est prospère tout le temps que les Francos sont dans la vallée de l'Ebre. Plusieurs édifices et des maisons datent de cette époque. Mais à la fin du XIIe siècle et au début du XIIIe du fait des persécutions contre les cathares dans les régions d'où ils viennent, ces Occitans expatriés voient leur avenir s'assombrir. L'activité économique d'Ayerbe cesse presque complètement. Les marchands s'enfuient et leurs commerces sont ruinées. S'ajoute à cela le fait qu'il y a moins de soldats dans la forteresse ou de passage.

Ayerbe perd progressivement en importance et population juqu'à la fin du XVe siècle.

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Concilio (à deux pas d'Ayerbe) : ermitage de Santa María du XIIe siècle.

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Des seigneurs en partie Béarnais[]

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Guiscarda (ca 1095 - 1154), fille de Talesa de Aragón (ca 1075 - 1149), vicomtesse, épouse de Gaston IV (ca 1075 - 1130), vicomte de Béarn hérite de ses parents, à la mort de son frère Centulo IV, en 1134, à la bataille de Fraga.

Dans le même temps, quelques personnages importants et des institutions religieuses s’installent à Ayerbe et y acquièrent des possessions. Il s'agit de belles demeures qu'ils habitent quand ils viennent des Pyrénées à Saragosse, ou simplement des terres qui leur viennent d'héritages ou de dons du Roi.

Le seigneur d'Ayras/Ayerbe, en 1096, est le frère naturel du roi Sancho Ramírez Ier de Aragón et de Navarre, Sanche Ramirez (1043 - 1105/1110), comte de Ribagorza. Il a à Ayerbe un palais et quelques domaines au cours du règne d'Alfonso Ier le Batailleur[84]. La moitié des parias (taxes) payées par les populations de Sangarrén, Buñales, Torres de Barbués, Vicién, Pueyo Vicién, Barbués, Pitiellas, Torralba, Callen, Almudévar et Formiñena vont à ce seigneur d'Ayras/Ayerbe.

Son gendre, Gaston IV de Béarn (avant 1074 - 1131) accompagne en Terre Sainte, en 1196, son frère Centulle II, comte de Bigorre[85].

Les biens de Talesa de Aragón (ca 1075 - 1149), vicomtesse, et son époux Gaston IV (ca 1075 - 1130) vont en partie au monastère français de Sauvelade. Peut-être qu'ils sont différents les biens que ce monastère béarnais reçoit de Dodón, évêque de Huesca[86].

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L'ermitage roman de Santa-Lucia du XIIe siècle.

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AYERBE DE 1200 A 1400[]

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Les armes des Luna, sculptées sur le palais de cette lignée à Ayerbe.

Les derniers siècles médiévaux à Ayerbe se caractérisent par la pauvreté et les luttes entre les colons et le seigneur de la bourgade[87].

Jaime Ier le Conquérant crée la baronnie de Ayerbe pour son fils Pedro, né de Teresa Gil de Vidaurre. En 1360, Pedro IV la vend à Pedro Martínez de Arbea, qui le céda à Pedro Jordán de Urriés. En 1720, Fernando VI la transforme en marquisat d'Ayerbe.

Ce n'est qu'à la Renaissance que la ville retrouve sa splendeur, sa grandeur et la prospérité économique du temps des Francos[88].

Bien que de nombreux membres établissent leurs différentes résidences dans les différentes régions de l'Alto Aragon jusqu'au XVIee siècle, à partir de cette époque, la Casa Urríes s'établit finalement à Ayerbe, dans un palais crénelé avec une architecture gothique.

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Ayerbe au XIIIe siècle[]

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Armoiries du baron Pedro de Ayerbe, Infant d'Aragon, fils de Jaime Ier le Conquérant.

En 1267, Jaime Ier récupère Ayerbe pour y mettre en place une baronnie d'Ayerbe en faveur de son fils Pedro Ier de Ayerbe (ca 1260 - 1318), né de sa troisième femme Teresa Gil de Vidaure. Après la mort du roi, il hérite du château et la ville de Ayerbe avec le titre de baron de Ayerbe en 1276, ainsi que d'autres châteaux et lieux... . En 1284, il exerce par une commission royale comme médiateur les conflits entre l'évêché de Huesca, d'une part, les jurados et les citoyens de Huesca, d'autre part. En 1286, il souscrit aux vassaux de la baronnie d'Ayerbe un contrat par lequel il les rachète des charges du tribut annuel, en reconnaissance de leur fidélité. Il est l'un de ceux qui sont à l'origine de la rébellion de la noblesse aragonaise pour défendre leurs privilèges contre son neveu le roi Alphonse III. En 1289, Don Pedro est membre du Conseil royal. En 1318, il fait un testament et ordonne son enterrement dans la crypte de l'église de San Pedro de Ayerbe[89].

Le fils de Pedro, Jaime de Ayerbe échange la ville et le château pour la seigneurie de Paternoy en 1329[90].

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Ayerbe au XIVe siècle[]

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Armoiries des Jordán de Urriés.

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Arbre généalogique de la famille Jordán de Urriés.

En 1337, Don Blasco Lanuza, Grand Sénéchal d'Aragon, part avec un religieux Sanche d'Ayerbe, rencontrer le Pape pour lui demander une dispense et ne plus voir l'archevêque de Saragosse à sa cour[91].

En 1329, le roi Alphonse IV d'Aragon cède la baronnie d'Ayerbe à son épouse Leonor de Castille (1358 - 1382), qui la confie à son fils, l'infant Fernando Ier d'Aragon[92][93].

Fernando la vend en 1360 à Pedro Martínez de Arbea, Ier Seigneur de Ayerbe. Ce dernier la cède au lieutenant général d'Aragon Pedro Jordán de Urríes y García de Lóriz, à Calatayud, le 8 mai 1366.

C'est un descendant de Recaredo de Urriés qui accompagne Charlemagne en l'an 778, à Pamplona et Zaragoza[94].

Pedro Jordán de Urríes y García de Lóriz, surnommé el Viejo, Alcaide Perpetuo due Palais Royal de Huesca, seigneur de Riglos, Sigüés, Pintano, Ruesta, Artieda, La Peña, pompien et Loarre, Bayle Général d'Aragon... est le frère de Carlos Jordan de Urriès y Pérez Salanova, cardinal espagnol, créé par l'antipape d'Avignon Benoît XIII.

Pedro Jordán de Urríes y García de Lóriz organise une armée de plus de six mille fantassins et chevaliers, qui avec les troupes royales battent défait le roi de Castille dans les champs d'Araviana.

La baronnie lui appartient quand en 1396 Ayerbe est assiégée par les troupes du comte de Foix lors de sa tentative d'envahir le royaume d'Aragon[95]. Sa famille possède la baronnie pendant des siècles[96].

Don Pedro Jordan de Urriés est marié à María Pérez de Salazar et, en 1383, il reçoit des lettres de noblesse par concession royale. Il meurt à Barcelone en 1386 et est remplacé par Pedro Jordán de Urríes et Pérez de Salazar, son fils.

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AYERBE DE 1492 A 1789[]

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Statue de San Pedro apóstol.


Don Hugo de Urríes et son épouse Greyda de Lanuza, de la Casa Lanuza construisent du temps de l'empereur Charles Ier d'Espagne, le magnifique palais qui sépare maintenant le "castro" (Lugaré) et la "villa" repeuplée par Alfonso Ier[97].

L'époque où est bâti ce palais coïncide avec celle de l'important développement économico-agricole du XVIe siècle en Aragon qui attire une multitude des nouveaux habitants à Ayerbe. Ils construisent leurs maisons perpendiculairement à la façade principale du palais en deux rangées, atteignant l'ancienne "villa" et la Plaza Baja.

L'autre grande construction de Don Hugo de UrrÍes, et Greyda de Lanuza, est le couvent des Dominicains, dont la première pierre est placée en 1543[98].

Au début du mois de mai de l'année 1554, le commissaire chargé des décrets et de la claustrale de la Maison royale de Montearagón, Pedro Burro, effectue une visite pastorale à l'église paroissiale ou collégiale de Sant Pedro de Ayerbe, qui dépend de l'Eglise de l'abbaye de Monte Aragonesa, jusqu'en 1572[99]. Après avoir été informé de tout ce qui concerne cette église, le commissaire compile dans un document les tâches qui incombent aux clercs pendant une certaine période[100]. À partir de l'installation de la statue de San Pedro apóstol, le 29 juin a lieu la fête liturgique de San Pedro et de la patronne de la Villa Santa Leticia, célébrée le 9 septembre[101].

Cette statue est restaurée en 1997[102].

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III Jornadas Ayerbe en clave de Renacimiento.

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Ses descendants Urríes, barons d'Ayerbe[]

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Des blasons des Urries.

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Ayerbe à la Renaissance.

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La tour du couvent des Dominicains de nos jours détruite.

IIe Seigneur. Pedro Jordán de Urríes y Pérez de Salazar (° 1385), issu d'une famille illustre, fils de D. Pedro Jordán de Urriés et de Mme María Pérez de Salazar,IIe baron de Ayerbe, épouse Tomasa Sanclemente, dont il a : Felipe ; Roger (chevalier et commandant de l'ordre de San Juan) ; Jordán (capitaine des troupes royales de Sicile) ; et Hugo (docteur, archidiacre de Serrablo de la Seo et évêque élu de Huesca en 1421). La lignée se divise en deux branches lorsqu'il hérite de son frère Fadrique, marié à Martina Pérez de Arbea, la Baronnía de la Peña. Son autre frère, Carlos de Urríes, entre au service du pape Benoît XIII, qui, en 1408, en fait un cardinal portant le titre de saint Georges au Velabro, qu'il partage avec la dignité de sacré de la cathédrale de Huesca[103].


IIIe Seigneur de Ayerbe. Felipe de Urríes y Sanclemente est appelé El Celludo. Sous le règne d'Alphonse V il assiste aux Cortes de Monzón et Alcañiz. En 1436, il est nommé Inquisiteur de la Justice d'Aragon. Il encercle avec ses gens armés le château de Loarre, occupé par Antonio de Luna. À son époque, il existe de grandes rivalités entre les Gurrea, Urríes, Pomar et Embún, qui agitent le royaume et surtout la ville de Huesca. La paix est conclue par une décision arbitrale du roi de Navarre. Il épouse Martina Ximénez de Cerdán, avec qui il a : Hugo (époux de Maria Vázquez de Tejada, propriétaire de la seigneurie de Arguis y Nueno). Il meurt à Ayerbe en 1453[104].


IVe Seigneur de Ayerbe. Felipe de Urríes y Ximénez de Cerdán, baron de Ayerbe, se marie à Martina de Murillo, dont Juan Jordán ; Carlos (nommé en 1445 abbé de la maison royale et du monastère de Montearagón) ; Felipe et Diana (mariée à Juan de Urríes Y Arbea, Barón de La Peña)[105].


Ve Seigneur de Ayerbe. Juan Pérez de Urríes y Murillo assiste aux Cortes tenues en 1498. À son époque, il y a une émeute à Casbas, l'empêchant d'entrer dans la ville, car les révoltés veulent le tuer. Il épouse Constance d'Anglisolis avec qui il a une fille nommée Constance et, sans succession masculine, la baronnie passe à son frère[106].


VIe Seigneur de Ayerbe. Fadrique de Urríes y Murillo . Dans sa seigneurie figure le faux acte de revente auquel la ville et le procureur de Sa Majesté se sont opposés dans un procès en appel interjeté par la baronne Beatriz Ruiz. L'attitude des habitants d'Ayerbe, armés, empêche, avec les armes, le passage du corps du baron à travers les rues jusqu'à sa tombe dans la paroisse. Sans descendants, son frère lui succède[107].


En 1495, Ayerbe appartient administrativement à Sobrecullida de Huesca et compte 83 feux.incendies.

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Les juifs d'Ayerbe[]

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La synagogue de la ville voisine de Huesca.

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En 1492, sur les 9.000 juifs vivant dans le royaume aragonais 50 et 65% commencent la diaspora.

Bien qu'ils ne soient mentionnés qu'à la fin du XIVe siècle, il est probable que les juifs se soient installés à Ayerbe bien avant cette date. Ils sont très protégés par les rois d'Aragon, car ils sont à l'origine de grands avantages économiques.

Cependant, ce quartier juif d'Ayerbe n'a aucun lien avec le pouvoir royal. On ne sait pas, pour l'instant, si les Ayerbenses juifs vivent tous ensemble dans un quartier très particulier, délimité par un mur de pierre ou si la communauté est dispersée. Mais à Biel, Luna, Uncastillo, Huesca... ils vivent dans un quartier.

En 1474, le rabbin Manuel al-Bergí date ses documents par la chronologie juive.

En 1475, la synagogue a comme rabbin Gento al-Castiel et elle est à la fois un lieu de prière publique, mais aussi un centre de réunion.

L'Aljama (la communauté juive Yama 'al-Yahud) est gouvernée par Salomon Gascó, Azach al-Frangi, Mardax Gaston. L'Aljama tient ses sessions dans la synagogue et se compose de 24 membres, tous les chefs de famille, parmi lesquels se composent les noms de famille : Gasco, al-Frangi, Gaston, al-Castiel, Barmuta, Jano, Avin, Raena, Melcegri. En 1502, selon un document étudié par Xavier Aguado Cinto, le cimetière est situé derrière San Miguel.

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Les Urriés au XVIe siècle[]

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VIIe Seigneur. Felipe de Urríes y Murillo. Le 25 mars 1505, le Conseil de Ayerbe et des villages environnants reconnaît la fausseté de l'acte de revente. Son frère Juan de Urriés, seigneur de La Peña, rassemble une troupe de 400 hommes d’armes avec lesquels il occupe son territoire seigneurial. Felipe de Urríes y Murillo est marié à Leon de Castro y Pnós. Il décède le 13 mai 1505. Sans descendants, son oncle lui succède.

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Hugo de Urriés[]

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Vue de l'arrière du palais des Marquis d'Urriés à Ayerbe, Huesca.

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Évocation du baron Don Hugo Jordán de Urriés et Dame Greyda de Lanuza, son épouse.

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APIAC Ayer: évocation de l'arrivée des reliques de Santa Leticia sur Ayerbe.

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Relique de Santa Leticia.

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Arrière du palais des Marquis à côté de l'hôtel-restaurant O´Callejón de Belchite.

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Une maison typique d'Ayerbe datant de la Renaissance.

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Charpente du palais des Marquis d'Urriés à Ayerbe.

En 1543, Ayerbe avec Fontellas et Piedramorrera a 89 feux.

VIIIe Seigneur. Hugo de Urriés est le fils de Pedro de Urríes, Copero mayor del rey católico Fernando de Aragón, Embajador del Rey Católico en Angleterre, Chevalier de Santiago et de Calatrava et le secrétaire des Rois Catholiques Ferdinand et Carlos Ier, qui le nomment administrateur du Collège de Santiago, à Huesca. Il est marié avec Catalina de Calcena.

À son époque, il y a de grands conflits entre les Gurrea et les Urriés. La situation est particulièrement conflictuelle entre 1516 et 1517 lorsque Hugo détourne à Mondot le cours de la rivière Astón qui naît à Loarre et irrigue Artasona qui appartient à Miguel Gurrea, seigneur de Gurrea. Ce différend sur les eaux d'une rivière acquiert rapidement un aspect de conflit guerrier, impliquant indirectement d'autres régions d'Aragon, de Valence, de Catalogne et de Navarre. Les affrontements se déplacent vers le château Ballestar d'où les Gurrea ont un bateau pour passer la rivière Gállego quand elle n'est pas guéable. Ce bateau est attaché à un poteau sur la rive opposée, à Rosel, appartenant, bien entendu à Hugo Urriés. Telles sont les dimensions que le conflit atteint le 30 octobre 1516. Le gouverneur d'Aragon exige une solution rapide pour résoudre cette guéguerre locale. Donc, le 25 février 1517 Miguel de Gurrea et Hugo de Urriés mettre leurs différences dans les mains d'un arbitre (Alonso de Aragon, archevêque de Saragosse). La sentence est favorable à Miguel de Gurrea, tant en ce qui concerne la rivière Astón que pour le bateau de Ballestar. Cependant, le 15 octobre 1518, le roi émet un autre jugement définitif rendu à Saragosse qui permet à Hugo de Urriés d'utiliser à sa discrétion les eaux de l'Aston pour irriguer les terres de Samitier et Villavetre. Le 26 février 1519 le roi Carlos envoie une lettre aux juges de Almudévar pour qu'il prenne soin d'assurer l'exécution de sa sentence dans son intégralité.

Hugo de Urriés construit avec sa femme Greyda de Lanuza y Torrellas, de la Casa Lanuza, le somptueux palais, de la Plaza de Ayerbe et en 1542 le couvent et l'église de Nuestra Señora del Remedio, afin d'y installer la relique de la martyre Laetitia, Sainte Patronne de la Ville en 1549, dans l'église paroissiale,

Par la grâce spéciale du roi Ferdinand, Hugo de Urriés obtient le privilège de pouvoir organiser à Ayerbe deux foires par an, l'une du 6 au 8 mai et l'autre du 8 au 22 Septembre (Feria de San Mateo)?+, foires où sont négociés bovins, moutons, porcs, mulets, des tissus, de la quincaillerie, du cuir, du lin, du chanvre, de l'ail, des oignons, des melons et toutes sortes de fruits, venant de toute la montagne autour de Jaca, Cinco Villas, Galliguera et de la hoya de Huesca. Le Seigneur perçoit des droits. Il meurt à Valladolid en 1544.

Hugo de Urriésest un écrivain du XVe siècle. En 1541, il est cité comme un échanson royal à la cour de Navarre, mais en 1546, il est gouverneur du château de Murillo. Fidèle à la cause de Juan II lors de la rébellion catalane, il défend en son nom la frontière de Fraga. Depuis 1574, il exerce des fonctions diplomatiques en Bourgogne, en France et en Angleterre, à la fin de sa vie. Comme écrivain on lui doit une traduction du livre de Valère Maxime (imprimé à Saragosse par Pablo Hurus, 1495).

Hugo Jordán de Urríes, seigneur de Ayerbe († 1544) se marie avec Greyda de Lanuza, de la Casa Lanuza et le père de :

IXe Seigneur. Pedro Jordán de Urríes marié avec Ana de Veintemilla y Castella, dame de Rissi. Il est Caballero de Santiago. Il rend des services pertinents à l'empereur Charles Quint en employant une compagnie de cavalerie à ses frais. Il est nommé vice-roi de la Calabre. Il est mort en combattant en Sicile. Ana de Veintemilla y Calcena, est emprisonnée en Sicile et sauvée plus tard par son fils, qui doit vendre sa baronnie de Carpiniano, à Naples. Ce dernier :


Xe Seigneur. Hugo Jordán de Urríes y Veintemilla († 1605). Caballero de Santiago et Comendador de Enguera, marié à Beatriz de Cardona. Cela empêche la nouvelle tentative d'incorporer la baronnie à la Couronne, comme d'autres baronnies et d'autres seigneuries. Le procureur général allègue que la vente faite par l’infant Don Fernando à Don Pedro Jordan de Urries est une lettre de grâce ou de revente. Soutenus dans ces motifs, ces vassaux et le Trésor obtiennent une sentence favorable de la cour de justice, pour laquelle la baronnie est déclarée propriété de la couronne royale. Sérieusement offensé pour cette sentence, le seigneur dénonce trois des juges qui composent la Cour pour infraction aux Fueros de Aragón. La cour des dix-sept juges le 17 juillet 1568, statue en faveur de D. Hugo et condamne les trois juges corrompus. Il a vite cessé d'être un secret de ce qui s'est passé et les hautes sphères doivent se rencontrer avant cette violation manifeste des fueros. La rencontre du provincial se termine par une grande bagarre avec des sabres à la main. Don Hugo et d'autres gentilshommes sont accusés d'avoir incité à ces altercations qui conduisent le premier à être arrêté chez lui. Jugé et acquitté pour cette raison, la cour royale rompt le premier procès et prononce un jugement contre le Trésor et les emprunts d'hier. De 1585 à sa mort, le 22 mars 1605, il possède pacifiquement la baronnie.


Le P. Francisco de Urriés est parent du seigneur d'Ayerbe. Ses lettres et ses vertus le rendent digne d'être évêque de Patti (1534-1551), en Sicile, puis d'Urgel (1534-1551), en Catalogne, dont il prend possession du siège le 11 août 1534. Les deux églises sont dirigées avec zèle et discrétion. Il aofficie la consécration du temple des Dominicains d'Ayerbe, qu'il consacre à l'Annonciation de Notre-Dame, avec le titre de Remedy. Il meurt le 20 octobre 1551 à Huesca. Il est enterré dans le temple de Notre-Dame du Remède d'Ayerbe, devant l'autel principal.

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Ayerbe de nos jours. Palais du XVIe siècle.

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Ayerbe au XVIIe siècle[]

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Le moulin de San Julián.

Le moulin de San Julián est une construction de deux étages (celui du bas dédié au broyage et celui du haut est un logement), s'y ajoute le sous-sol où se trouve la carcasse. Il est construit en pisé, enduit de chaux et recouvert de tuiles à pignons. La façade comporte plusieurs linteaux, au dessus de la porte figure une pierre portant l'inscription "1631"[108].

L’hôtel asador (rôtisserie) O´Callejón de Belchite existe depuis 400 ans, le début du XVIIe siècle. C'est l'un des plus anciens d'Aragon.

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Hôtel Asador O´Callejón de Belchite : entrée depuis la place.

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Ayerbe au XVIIIe siècle[]

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Intérieur du sanctuaire Notre Dame de Casbas à Ayerbe.

Le titre de marquis d'Ayerbe est accordé le 8 septembre 1750 à Pedro Jordán de Urriés y Gurrea de Aragón par le roi Fernando VI[109].

L'espace intérieur du du sanctuaire Notre Dame de Casbas à Ayerbe est recouvert d'une voûte en berceau. La couverture de l'église est dans un arc en plein cintre, et conserve la charpente originale, dans laquelle est inscrite la date de 1700. Le décor figuratif est disposé dans des niches d’aveneradas, séparées par des pilastres peints, auxquels s’ajoutent des motifs architecturaux et décoratifs de caractère baroque. On y trouve les images suivantes : du côté évangélique (en partant de la tête), saint Luc, saint Matthieu, saint Pierre, saint Paul, saint Joseph, saint Hélène, saint Valero, saint Philippe Neri, saint Antoine abbé et saint Antoine. Quílez. Sur le mur opposé, Saint Jean, Saint Marc, Saint Joachim, le Christ crucifié, Sainte Anne, Sainte Leticia, Saint François et Sainte Lucie[110].

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Les familles nobles à Ayerbe au XVIIIe s.[]

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Blason des Perez.

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La Casa Normante. APUDEPA dénonce le fait que le conseil municipal d'Ayerbe a déjà autorisé la démolition de la Maison Normante, datant du XVIe siècle

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Blason des Ena.

L’importance d’Ayerbe depuis l’époque médiévale est illustrée par le nombre d'hidalgos établis à Ayerbe au début du XVIIIe siècle. Dans l'ancienne ville de Ayerbe, on trouve de nombreuses demeures nobles dont les façades arborent les blasons de leurs anciens occupants.

Pascual - Juan Pascual, habitant d'Ayerbe, obtient son infanzonia (noblesse) à la Real Audiencia de Zaragoza, le 22 avril 1661.

Salcedo - Juan Salcedo, habitant d'Ayerbe, obtient son infanzonia le 21 mai 1695 , ce qui prouve qu'il vient du Castejón de Valdejasa.

Pérez - Anoblie en 1669, la famille de Pedro Pérez Garcés et Francisco, habitant d’Ayerbe, retrouve son infanzonia en 1723.

Salcedo - un frère du prédécesseur, obtient son infanzonia.

Carcavilla

Vera - obtient son infanzonia l'année 1664 .

Luna - obtient son infanzonia le 3 juin 1645.

Luna - Miguel Luna, habitant d'Ayerbe et descendant de ceux de Loarre, noble le 3 mars 1672.

Normante - Thomas Normante obtient son infanzonia le 31 décembre 1662, habitant Ayerbe, descendants de D. Luis, anobli en 1308 par le roi de Navarre, et venant du château de San Adrián (Navarre). Il existe encore la Casa Normante à Ayerbe, au nº 3 de la Plaza de Santiago Ramón y Cajal. Elle peut être datée du XVIe siècle. Son nom fait référence à une famille noble de Navarre, fixée à Ayerbe depuis 1663, bien qu'elle ait probablement été construite par une autre famille, car le blason qui apparaît dans la clé de l'arc d'entrée ne correspond pas aux Normante, qui ont donc habité la maison plus tard.

Sarasa - Martín Sarasa, habitant d'Ayerbe, le devient en 1662 .

Brun - Ils viennent de Siresa, village de Hecho. Ils obtiennent le 21 novembre 1691 et empadronaron d'Ayerbe comme infanzones, en 1741.

Otal - ils ont gagné comme des habitants d'Ayerbe le 14 février 1702.

Gállego - descendants de Linás de Marcuello , et en tant que habitants d'Ayerbe, ils ont gagné le 28 de Février 1688 .

Dieste - Avec ses proches de Bolea, ils l’ont obtenu le 21 août 1613 .

Torrero - Descendants de ceux de Barbastro et ceux de Estadilla , ils l'ont gagné le 25 février 1649; et José Torrero, habitant d'Ayerbe, l'a emporté avec le précédent, 1703 .

Aso - Joaquín Aso Cebrián, un habitant de Ayerbe, noble en 1734.

Marín - Miguel Marín, habitant d'Ayerbe, inclus dans celui de son frère, domicilié à Saragosse , le 1er octobre 1361 .

Roméo - Ils viennent d’Astronal, hameau de Murillo de Gállego, et en tant que habitants d’Ayerbe, nobles le 31 mars 1700 .

Abbé - Descendants de ceux de Loporzano, Juan Abad, habitant d’Ayerbe, nobles le 19 décembre 1669.

Ena - Salvador Ena, habitant d'Ayerbe, et son épouse Sancha Pueyo, anoblis le 11 décembre 1499.

Forcada - Nobles encore et encore le 29 août 1716.

Salcedo - Pedro et Ambrosio Salcedo, père et fils, habitants d'Ayerbe, nobles en 1657, puis Juan de Salcedo, en 1780.

Torralba et Soler - Comme les descendants de ceux de Bolea, qui habitent par la suite à s Biscarrués et Piedramorrera, le 3 février 1777, et un peu plus tard les Soler.

Claver - Nobles le 25 février en 1649 .

Nasarre - Nobles en tant que descendants de Sesa en 1649.

Latrás - Nobles le 1er décembre 1669.

Ena - Tomás Ena Galbán, habitant d’Ayerbe, noble en 1783.

Lacasa - Quand ils sont arrivés à Ayerbe, ils sont devenus nobles le 15 décembre 1668.

Cinto - Nobles en 1666.

Gabarnus - nobles le 16 janvier 1696.

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La tour de l'horloge (1798 - 1799)[]

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La tour de l'horloge (1798 - 1799).

La tour de l'horloge est un travail effectué à la demande du Conseil, de style baroque, érigé entre 1798 - 1799 pour abriter l'horloge officielle d'Ayerbe. Elle correspond à un bâtiment de près de 30 mètres de haut situé sur la Plaza Baja (ou Ramón y Cajal), près de l'ancien hôtel de ville (l'actuelle Casa Juanico) et devant le palais des Urriés. C'est le résultat d'une construction unique différenciée de l'église ou de la mairie. Depuis son érection, il s’agit du bâtiment le plus haut, ainsi que l'un des plus représentatif set symboliques de la ville[111].

Le contrat stipule que Tomás Gállego est obligé de faire à ses frais la tour pour placer l'horloge. Il doit terminer les travaux et installer l'horloge dans la tour en dix-huit mois, pour le 24 juin 1799[112].

Pour sa part, la mairie et le conseil d'administration de la maison s'engagent à payer à Tomás Gállego, 30.588 reales. Le premier paiement a lieu au début des travaux et le reste au fur et à mesure de la progression du chantier[113].

Au début, le projet s'inspire d'une tour similaire à celle détruite, mais Tomás Gállego considére que cette tour ne suffira pas et qu'elle n'aura pas les proportions qui correspondent, et donc présente un nouveau projet comportant des améliorations utiles et avantageuses[114].

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AYERBE DE 1789 A NOS JOURS[]

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Ayerbe au XIXe siècle[]

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Ayerbe du temps de Joseph Bonaparte (1808 - 1813)[]

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Marie-Julie Clary (1771 - 1845), reine de Naples, puis d'Espagne, belle-sœur de Joseph Pézenas de Pluvinal.

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En 1810, les Français se réfugient dans le couvent des Pères dominicains d'Ayerbe.

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En novembre 1811, les Français se réfugient dans le Palais des marquis d'Urriés à Ayerbe.

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Pedro Ignacio Jordan Urries y Palafox.

Le 6 juin 1808 à Bayonne, Joseph Bonaparte, frère de Napoléon, est proclamé roi d'Espagne.

Lors des premières tentatives contre les places françaises, les guérilleros peinent à pénétrer dans les villes, à l’image de celles contre Benasque en septembre 1810. L’attaque contre Ayerbe fait encore office d’exception[115]. Les guérilleros attaquent le couvent des Pères dominicains d'Ayerbe. Les Français retranchés dans le couvent doivent fuir. Les troupes espagnoles n’ont d’autre choix que de mettre le feu au couvent pour les en expulser.

Ayerbe est à nouveau attaquée, en novembre 1811, et le commandant de la place, le chef d’escadron de gendarmerie Luce, qui obtient la croix de la Légion d’honneur pour son comportement lors de cet événement, est obligé de s’enfermer, dans le palais du marquis de Ayerbe dont les murs sont crénelé, avec quelques gendarmes. Les forces françaises qui comprennent un détachement de gendarmerie et quelques compagnies d'autres corps, essaient de préserver les communications avec la France par Jaca et Canfranc. Pour les en déloger, les Espagnols, vraisemblablement de la bande d’Espoz y Mina, placent une mine dans une maison voisine. Luce fait apposer une contre-mine, opère une sortie et s’empare du matériel des insurgés[116]. Alors que la situation de la garnison devient chaque heure un peu plus précaire, une colonne française, placée sous le commandement du général Musnier, vient lui porter secours. Le général Mina apprend qu'il y a un millier de soldats français qui arrive au secours des assiégés sous le commandement du chef Ceccopieri. Mina est obligé de lever le siège et sort pour les combattre près des murs d'Ayerbe. Il force, selon la légende, l'ennemi à battre en retraite. Il y a 308 morts et 600 prisonniers, selon la version espagnole[117].

En décembre 1813 en Espagne : le roi Ferdinand VII monte sur le trône après que Napoléon Bonaparte est forcé son frère Joseph à abdiquer de la couronne d'Espagne.

Suchet sait que le Somport est quasiment infranchissable à cette saison. Le général Clausel s'éloigne de l'Ebre et remonte le Gallego dans la direction de Jaca. L'armée française d'Aragon, 30.000 hommes, traverse Ayerbe pour se rendre à Canfranc, avec des tentatives de viols et de pillages qu'empêchent le chef de la gendarmerie. Il n'y a presque rien à manger dans le nord-ouest de l'Aragon[118].

L'armée est assez nombreuse pour écarter toute opposition locale, mais les montagnes sont difficiles à traverser, les routes impraticables avec des canons. Clausel laisse son artillerie à Saragosse, sous la protection du château, et du faible corps que commande le général Paris. Ce général lui-même est menacé, ainsi que la capitale de l'Aragon, par les corps de Duran et de Mina. Le maréchal Suchet n'en est que plus disposé à presser son mouvement vers la frontière d'Aragon, pour sauver le général Paris, et rallier le général Musnier.

Le général Paris ne pouvant s'ouvrir le passage sur la roule de Lerida, effectue sa retraite sur Huesca et sur Jaca, mais il perd ses bagages et beaucoup de monde. En même temps que lui, le général Clausel, qui des bords du Gallego s'est avancé vers la frontière de Navarre, revient à Jaca par les Cincovillas, et prend position avec son corps d'armée à la frontière de France[119].


Le IVe Marqués de Ayerbe (1810 - 1842), Pedro Ignacio Jordán de Urríes et Palafox Fuembuena (1791 - 1843), est né à Saragosse le 31 juillet 1791, décédé le 16 mai 1843 et enterré dans son panthéon de l'église de Notre-Dame du Remède d'Ayerbe. Très jeune il prend part à la défense de Saragosse, sous les ordres de son oncle José de Palafox y Melzi. VIe Marquis de Rubi, Ve Marqués de Lierta, comte de San Clemente, baron Sanchez de Torrellas, Baron de Llinás et La Peña, il est nommé Gentilhomme de la Chambre. Il reçoit la Croix de Valençay, décernée à titre posthume à son père, ainsi que la Grand Croix de Carlos III. Il atteint le rang de colonel de cavalerie des Gardes espagnols, fait partie de l'ordre de Calatrava et est Maestrante de Zaragoza. Il épouse María Luisa de Salcedo y Urquijo, dont il a :

Juan, Rafael et Luis (tous deux chevaliers de Calatrava depuis 1853).

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Les guerres de Bonaparte pour imposer son frère sur le trône d'Espagne provoquent la colère de presque tous les Espagnols, même à Ayerbe.

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Ayerbe de 1813 à 1870[]

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Prestation de serment des Cortes de Cadix à l'église paroissiale de San Fernando.

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La fontaine des Trois canaux.

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Santiago Ramón y Cajal (Coedición Espasa / CIDER, 2000).

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Alberto Gil Novales. La Revolución de 1868 en el Alto Aragón. Ayerbe compte dès le départ un groupe révolutionnaire.

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Juan Nepomuceno Jordán de Urríes y Salcedo (1825 - 1860).

Le XIXe siècle, crucial pour tous les ruraux espagnols, commence par l'abrogation du régime seigneurial dans les Cortes de Cadix (1812). Cependant, cette décision n'est pas immédiatement mise en pratique, mais il faut plutôt attendre les années 1840 pour sa suppression complète. Et même une fois démantelé légalement, la noblesse conserve une grande partie de son influence et de la richesse dans la région. L'accession de la bourgeoise de la possession de terres abondantes et riches ne date que du début du XXe siècle. Un autre événement clé de ce siècle, très lié à la fin de la féodalité est le développement du processus de désamortissement (desamortización en espagnol) qui ne s'est terminé que le 16 décembre 1924. Le désamortissement consiste à mettre aux enchères publiques des terres et des biens improductifs détenus par les mainmortes, dans l'immense majorité des cas l'Église catholique ou les ordres religieux, qui les ont accumulés par le biais de nombreux legs ou donations, ainsi que des propriétés foncières appartenant à la noblesse. Il présente quelques moments d'intensité particulière que l'impulsion qui lui donne le ministre Madoz en 1860.

Le 29 septembre 1833 en Espagne : la reine Elizabeth II monte sur le trône à la mort de son père, Fernando VII.

Jusqu'à la première moitié de ce siècle correspondent le chantier de la Fontaine des Trois canaux, complétée par un abreuvoir considérable pour les bêtes et un lavoir public. Ce dernier est le premier des cinq que va compter Ayerbe. Au fil des ans, quatre lavoirs publics sont installées : Canal, Canaleta Alta, Canaleta Baja (ou Cuartel) et Los Quiñones.

En 1845, Ayerbe compte 442 maisons et 2.170 âmes.

Les travaux du fossé sont entrepris de Fontoval à la rivière Vadiello. L'eau sert aussi à déplacer un moulin à farine. Ayerbe jouit d'un moulin à huile et quelques métiers de toile.

Le courrier arrive le dimanche, le mardi et le vendredi. Il repart les mardis, jeudis et samedis.

Le village dispose d'une école primaire composée de 135 élèves. On y trouve un enseignant et un stagiaire. Santiago Ramón y Cajal (1852 - 1934) se souvenir de ses jeux d'enfance, sans ménager les Ayerbanses d'alors :

Quels barbares étaient les garçons d'Ayerbe ![120].

Il y a également une autre école pour filles dans laquelle outre les taches ménagères, on leur enseigne à lire, à écrire et le catéchisme. Elle compte 120 élèves pour un seul enseignant.

En 1852, la boutique Casa Juanico est fondée. Elle ne fonctionne que jusqu'en 1936, car elle est fermée pour des raisons politiques par les extrémistes.

Le 13 avril 1855, l'ancienne église de Nuestra Señora del Remedio devient la paroisse de San Pedro, après réparation avec une subvention du gouvernement de la reine Elizabeth II, grâce aux efforts actifs du prêtre d'alors de la paroisse Don Jaime Borra et les diligences pratiquées par le passé par le père Don Mariano Soler, alors magistrat de Pampelune.

En 1857, Ayerbe compte 2.005 habitants.

Le 27 janvier de 1861, est vendu aux enchères El Saso, des possessions à Ayerbe et dans les villages environnants. L’enchère est remportée, par Manuel Soler Langlés. L’achat est effectué avec le pouvoir de céder les droits à des tiers. 413 actions sont réparties de manière très irrégulière parmi un groupe de 211 personnes. Trente-trois ans plus tard, le 13 février 1894 chez un notaire, ils constituent l'Association.

Le 19 septembre de 1868 en Espagne c'est la Révolution de 1868, surnommée La Gloriosa - qui renverse la reine Elizabeth II.

Dès lors le 19 octobre de 1868, en Espagne, le gouvernement crée la peseta comme unité monétaire. Selon Alberto Gil Novales, La Revolución de 1868 en el Alto Aragón, Ayerbe compte dès le départ du mouvement un groupe révolutionnaire. Santiago Ramón y Cajal (1852 - 1934) a 16 ans. Il parle de la révolution de septembre 1868, à Ayerbe, dans ses écrits. Il parle des Ayerbenses avec une certaine fierté :

Et ainsi, dès que le télégraphe donne des nouvelles de la bataille de Alcolea, mes compatriotes aussi se révoltent[121].

Le Ve Marqués de Ayerbe, Juan Nepomuceno Jordán de Urríes y Salcedo (1825 - 1860) est né à Saragosse le 2 avril 1825. Sénateur du royaume, Gentilhomme de la Cámara (chambre), Maestrante de Zaragoza, chevalier de l'ordre de Calatrava (1853). En 1850 il épouse Juana Ruiz de Arana y Saavedra et naissent Maria Jordan Urries y Ruiz de Arana (1851 - 1908), Luis Domingo, Fernando (Marqués de Novallas, Secrétaire et conseiller d'Ambassade), José-Maria, Ramon et Luisa Maria-Pilar, mariée en 1873 avec Francisco de Asís Osorio de Moscoso y Borbón (1847 - 1924), Grand d'Espagne, duc de Sesa, Marquis et comte d'Altamira et Trastámara. Il rédige un testament en 1859 et décède l'année suivante.

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1870 - 1879[]

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La tercera guerra carlista (1872 - 1876).

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Les uniformes des Carlistes.

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Santiago Ramón arrive à Cuba pour y être médecin espagnol le 17 juin 1874, à l'âge de 22 ans.

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Un des premiers dessins de Santiago Ramón y Cajal. Ermitage de la Virgen de Casbas (Ayerbe). Le 5 juin 1876, des jeunes ayerbenses, rendent grâce au sanctuaire de la Vierge de Casbas, pour être revenus vivants de la Troisième guerre carliste.

Le 2 janvier 1871 : en Espagne, le roi Amadeo de Savoie prête serment à la Constitution. Le 11 février 1873 en Espagne, les tribunaux acceptent l'abdication de Amadeo de Savoie. La Première République est proclamée et Stanislao Figueras est nommé président.

En Aragon, comme dans les insurrections précédentes, il y a beaucoup de groupes de guérilleros ceux de Higinio Rodríguez, Francisco Herrero le prêtre de Bañón ou le commandant Narciso Alegre. L'un des personnages les plus en vue est le colonel Pascual Gamundi, qui a déjà participé aux deux guerres précédentes, est donc nommé commandant général du Bajo Aragón.

À l'été 1873, les Carlistes approchent près de Ayerbe. Leur objectif principal est de pénétrer dans la ville, mais ils trouvent en face d'eux un peuple en armes, prêt à défendre ses maisons, ce qui fait que les Carlistes doivent se replier.

Dans la nuit du 19 au 20 janvier 1874, le brigadier Delatre est informé qu'une troupe nombreuse, commandée par le brigadier carliste Don Manuel Lopez de Caracuel composé de 1.200 fantassins et de 70 lanciers entre dans le village d'Ayerbe[122].

Le commandement carliste de Sos del Rey Católico demande à plusieurs reprises de l'aide au maire d'Ayerbe, qui a chaque fois refuse de collaborer. Caracuel procède au désarmement des volontaires de la liberté offerts par le gouvernement de l'Espagne après le coup d'état du général Pavie contre le gouvernement légitime de la République, le 3 janvier 1874.

Deux wagons sont chargé d'armes pour prendre Huesca. A Ayerbe les Carlistes entrent dans la mairie et brûlent la correspondance publique, ainsi que le registre civil. Pendant huit heures les Carlistes gardent en otage des personnes âgées et un nombre élevé de femmes dans un grenier de la mairie.

A huit heures du soir du 20 janvier, le gouverneur militaire de la province Delatre avec plusieurs dizaines de gardes civils à cheval fait une reconnaissance sur les secteurs occupés par les Carlistes[123]. À l'arrivée dans les environs de Plasencia ils acquièrent la certitude que les Carlistes sont à Ayerbe et y envoient le lieutenant Gómez. Il va jusqu'à une demi-lieue d'Ayerbe, et chercher à surprendre et à poignarder huit cavaliers carlistes[124].

Le 29 décembre 1874 en Espagne : le roi Alphonse XII est proclamé roi d'Espagne par le général Martínez Campos.

A la fin du mois d'octobre 1875, Ayerbe est à nouveau visité par un autre groupe de carlistes sous le commandement de D. Francisco Santa Pau, qui se rend aux troupes qui occupent par hasard la ville. Le 27 décembre 1875 sont fait huit prisonniers carlistes à Ayerbe. Le lendemain, ils sont partis pour Huesca.

En décembre 1875, la station télégraphique d'Ayerbe est ouverte au public.

Le 5 juin 1876, quarante à cinquante jeunes ayerbenses, rendent grâces au sanctuaire de la Vierge de Casbas, après avoir participé et être revenus vivants de la Troisième guerre carliste.

Le 2 août 1876, un ordre de paiement de 6.000 pesetas est accordé à la Ville de Ayerbe, comme une subvention pour la construction de la nouvelle école. Le conseil municipal d'Ayerbe accepte de contribuer à hauteur de 500 reals pour le dédommagement des dommages causés par les inondations.

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1880 - 1885[]

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1876 : Dessin du projet de nouvelle école publique d'Ayerbe.

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Le 7 septembre 1882 est achevée la construction de la nouvelle école et mairie d'Ayerbe.

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La gare internationale de Canfranc n'est mise en service qu'en 1928.

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D. Ricardo Monreal, médecin d'Ayerbe et compagnon d'enfance des frères Cajal.

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La vigne constitue une bonne partie des récoltes de Ayerbe.

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Moulin à huile d'olive datant de 1778.

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En 1883, la municipalité fait construire un égout et des trottoirs Calle Nueva, de nos jours Rafael Gasset.

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A Ayerbe le 5 mars de 1884 les républicains de toutes les tendances commémorent ensemble et avec une grande harmonie et un enthousiasme patriotique l'échec de l'attaque de Saragosse par les Carlistes du 5 mars 1838.

Au cours de la décennie de 1880, de grands travaux commencent pour doter la bourgade d'infrastructures d'utilité publique : de nouvelles écoles publiques avec 200 garçons et autant de filles. Le bâtiment comprend en plus des salles de classe, un bureau pour le conseil municipal, des logements pour les enseignants. On construit aussi des trottoirs et des égouts (rue Nueva) et un nouvel abattoir.

Une Société de loisirs et de bienfaisance permet de jouer des pièces de théâtre avec des acteurs et des actrices amateurs.

En 1880, la récolte viticole est détruite par la grêle.

En septembre 1880 les trois provinces aragonaises demandent présente au Parlement, un projet de loi leur accordant une ligne de chemin de fer de France à Saragosse, par Huesca, Ayerbe, Jaca et Canfranc. Pendant les festivités d'Ayerbe en 1880, sur certains trottoirs sont écrits des graffitis pour exiger une ligne de chemin de fer jusqu'à Canfranc.

A Ayerbe en 1881, le corps de l'octogénaire Blas Auseré est retrouvé sur un radeau.

Le 29 mars 1881 décède à Ayerbe d. Ildefonso Monreal, médecin de la ville et père de d. Ricardo Monreal.

Ayerbe, le 31 décembre 1881 et les 1 et 2 de janvier suivant une grande fête est organisée pour la concession de la voie ferrée de Huesca à la frontière française.

Le 1er janvier 1882 un défilé civique serpente à travers les rues principales de la ville, célébrant l'octroi de la ligne de chemin de fer. Elles est formée des enfants des écoles avec de nombreux petits drapeaux, le personnel des établissements d'enseignement, les enfants d'Otal et Fontana, le syndicat des agriculteurs, les artisans, les commerçants. Le choeur des enfants avec le drapeau que porte l'adolescent Vicente Castro clôture les nombreuses participations du clergé, du conseil des festivals et de la mairie, suivies de la charanga de la ville. Le maire, Pedro Corral, a conclu l'acte en lisant un télégramme de félicitations au gouvernement et avec des réponses enthousiastes.

A Ayerbe, la campagne souffre beaucoup de la grêle le 15 juillet 1882.

Le 13 août 1882, à Ayerbe il y a des tempêtes de grêle qui cause de grands dégâts, principalement dans les vignes. Cette nouvelle calamité complète les malheurs d'une région qui espérait atténuer les difficultés économiques de l'année avec les rendements du vin, dont la récolte, loin d'être abondante, cependant n'est pas si mauvaise.

Le 7 septembre 1882 est achevée la construction de la nouvelle école d'Ayerbe.

Le 25 janvier 1883 la procession habituelle a lieu dans la chapelle de San Pablo, sans le moindre incident désagréable. La Société des loisirs et du bien-être offre aux voisins une célèbre comédie en trois actes avec un grand succès. Tous les acteurs jouent bien leurs rôles.

La campagne, en janvier 1883, malgré le froid, laisse augurer une récolte moyenne. L'huile est rare et trois moulins d'olive qui existent depuis longtemps cessent leur activité. De petits lots de vin sont vendus.

Le 23 mai 1883 le Docteur Ricardo Monreal se marie avec doña Carmen Duch. Le 23 juin 1883 est nommé juge municipal de Ayerbe d. Mariano Soler.

En 1883, à la mairie d'Ayerbe, attribution d'un marché vente aux enchères publiques pour la construction de l'égout et de trottoirs dans la rue Nueva de ladite ville. Le budget pour les travaux est de 14.398 pesetas.

Pendant la foire, beaucoup de bovins, de chèvres, de truies et d'ânesses sont achetés, ce qui permet aux vendeurs d'atteindre un résultat qui dépassait leurs attentes. Les montagnards sont descendus avec du bétail et avec l'argent de leurs ventes ils se fournissent sur cette place de ce qui est utile pour leur vie de l'année prochaine.

La vendange en 1883 est abondante et de bonne qualité.

A Ayerbe le 5 mars de 1884 les républicains de toutes les tendances commémorent ensemble et avec une grande harmonie et un enthousiasme patriotique l'échec de l'attaque de Saragosse par les Carlistes du 5 mars 1838.

En avril 1884, on parle des fêtes célébrées à Ayerbe à l'occasion de l'inauguration d'un ermitage. Cela pourrait être la reconstruction de l'ermitage de San Pablo.

Le 6 juin 1884 la diligence du courrier Huesca/Jaca est arrivée avec une heure de retard, après s'être renversée près d'Ayerbe. Certains voyageurs sont légèrement blessés.

En juillet 1884, les congés municipaux sont accordés aux écoles municipales et se terminent dans la première quinzaine d'août.

À la foire d'Ayerbe de 1884, très peu de transactions sur le bétail sont effectuées en raison du prix excessif proposées du fait des nombreuses demandes. La foire a lieu avec un rassemblement inhabituel de personnes, en particulier sur la rive gauche de la rivière Gállego, parce que ceux de la rive droite du fait des inondations sont incapables de réparer les ponts et de fournir des bateaux pour la communication avec ladite ville.

En octobre 1884, il y a un problème de gestion du budget municipal de la ville d'Ayerbe, des pertes, pour l'année en cours.

En novembre 1884 les républicains d'Ayerbe font une souscription pour ériger un mausolée dans le cimetière des Martyrs de Huesca, dédié à la mémoire de Manuel Abad et ses compagnons, fusillés les 5 et 7 novembre 1848.

Le 30 décembre 1884, le Corps des Travaux publics prévoit d'améliorer la traversée d'Ayerbe.

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1885 - 1889[]

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Les habitants d'Ayerbe donnent pour les victimes des tremblements de terre en Andalousie, en 1885.

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L'épidémie de choléra en Espagne, en 1885, épargne Ayerbe.

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L'abattoir municipal d'Ayerbe de nos jours.

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Couverture du livre sur la Hoya de Huesca, ses Foires et ses marchés (illustration : la foire d'Ayerbe.

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D. Benigno Ponz est maire d'Ayerbe, en 1887.

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Journaliers se reposant. Plaza Alto. Ayerbe.

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Foire d'Ayerbe (Fonds Ricardo Compairé Escartín, AYERBE Fair. AFIAA Diputación de Huesca).

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Foire d'Ayerbe. "Montañes con Ristra de Ajos" (Ricardo Compairé Escartín. AFIAA. Conseil provincial de Huesca).

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Foudre Mercier - 1889. En 1889, plusieurs vignerons de la région participent à l'Exposition universelle de Paris plusieurs vignerons de la région, dont Lorenzo Giménez, de Ayerbe, qui obtient une mention honorable avec son excellent vin rouge.

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Peu à peu un quartier nouveau va se bâtir autour de la gare.

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Ayerbe. Huesca Pont sur l'Azú, avec train.

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Une des sierras voisines, Loarre.

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Les voies de chemin de fer traversent les plaines et les sierras autour d'Ayerbe.

Jusqu'au 17 janvier 1885 à Ayerbe divers animations et collectes sont organisés pour aider les victimes causées par les tremblements de terre en Andalousie. Le total collecté est de 1.039 pesetas. A cette époque le maire est d. Ramón Coiduras. Le 6 février 1885 à Ayerbe sont organisé un spectacle de théâtre, un autre de danse et une tombola avec un agneau et une dinde pour recueillir des fonds pour les victimes de Grenade et Malaga.

Pour la fête de la Vierge de Casbas, de l'année 1885, viennent à Ayerbe beaucoup de gens des villages voisins. Procession, Divertissement public théâtral et rafraîchissements, sont présidés par le maire Ramon Coiduras. Le 26 juin 1885 une vente aux enchères a lieu au Secrétariat du maire de Ayerbe, pour finance les travaux d'une abattoir municipal, dont le coût est de huit mille pesetas.

Élu maire d'Ayerbe pour la période biennale 1885 - 1887, Pedro Corral renouvelle sa bonne gestion antérieure. En avril 1885 on découvre, à Ayerbe, une conspiration fédéraliste[125].

En 1885, Ayerbe est l'une des bourgades non envahies par l'épidémie de choléra qui se propage dans toute l'Espagne. La Commission municipale de la Santé suspend les festivités de Santa Leticia des 8, 9 et 10 Septembre et reprogramme la foire de San Mateo aux 9, 10 et 11 octobre.

En Espagne : le 25 novembre 1885 meurt le roi Alfonso XII et commence la régence de Maria Cristina de Lorraine-Habsbourg.

Le 14 de Janvier de 1886 le maire de Don Pedro Ayerbe Corral attire l'attention des parents ayerbenses sur l'absentéisme scolaire des jeunes.

Le 23 mars 1886 la direction républicaine ayerbense : Angel Vera, Ricardo Monreal, Ramón Coiduras, Pedro Corral, Babil Coiduras, Juan Alvarez, Lorenzo Giménez, Mariano Soler, Juan Domingo Ruiz, Gregorio Fontana, annoncent qu'ils voteront pour la candidature de Don Emilio Castelar. Aux élections générales de l'Espagne de 1886 à Ayerbe est élue une majorité républicaine. Le 19 avril 1886 à Ayerbe, l'unanimité des membres du conseil et des collaborateurs qui participent à l'élection des délégués, donnent leur voix à Don Angel Vera. Le 25 mai 1886 est proposée pour une mention honorable la puéricultrice Ambrosio Jíancera.

L'après-midi du 28 mai 1886 une forte grêle, dans la campagne de Ayerbe, cause d'importants dégâts aux cultures.

En juin 1886 les funérailles ont lieu pour l'âme de l'ancien pasteur de Ayerbe, Don Sebastian Esperanza. De Huesca, son prédécesseur vient le remplacer, Don Jaime Borra.

En juillet 1886, l'abattoir est terminé et le service d'abattage de la viande est régulièrement autorisé à Ayerbe. Le nouveau bâtiment a un site exclusivement dédié à la mise à mort avec des boxes appropriés et de l'eau nécessaire.

En septembre 1886 est présenté à la candidature D. Angel Vera, pour ses amis d'Ayerbe, avec une sérénade brillante à l'occasion de l'élection en faveur du député provincial. Les partis d'Ayerbe en 1886, sont très actifs.

La foire qui a lieu à Ayerbe en 1886 donne de bons résultats pour les acheteurs et pour les vendeurs. L'animation dans la ville est très importante.

Le gel à Ayerbe les 17 et 18 mars de 1887 porte préjudice aux amandiers en pleine floraison. Leur récolte est perdue. Elle est hélas un élément important de la production agricole d'Ayerbe.

Le 3 avril 1887 la voiture avec le courrier roule entre Murillo et Ayerbe. Un homme imprudemment essaie imprudemment d'aller à sa rencontre au moment où la vitesse du véhicule et l'état de la route empêchent son conducteur d'arrêter rapidement.

Le 30 juin 1887, D. Pedro Corral et d'autres conseillers, quittent leurs postes à la mairie de Ayerbe, laissant des souvenirs agréables dans la villa devenue prospère.

Le 1er juillet 1887 est élu un nouveau conseil municipal dans le village d'Ayerbe. En dépit d'une majorité républicaine, ils n'ont aucune difficulté à nommer comme maire D. Benigno Ponz, conservateur et traditionaliste. Les principales réformes économiques prévues par certains des nouveaux conseillers consistent à supprimer des éclairages publics, le poste d’auxiliaire du secrétariat municipal et la réduction de la subvention aux écoles publiques.

La ville d'Ayerbe organise en 1887 la foire de San Mateo. La fréquentation est aussi importante que celle des années précédentes. Il y a beaucoup de vendeurs, mais la rareté des transactions montre que le malaise économique ne se limite pas aux régions de la partie sud de la province de Huesca, mais aussi perturbe et nuit à l'agriculture dans tout le reste de la région.

Le 26 septembre 1887, il y a à Ayerbe plusieurs cas de variole, mais pas de propagation à un rythme alarmant, et les malades n'ont pas de symptômes menaçants.

Dans le Journal officiel de la province de Huesca du 30 octobre 1887 un décret du tribunal de district de Huesca est publié et dit que Domingo del Cacho demande les inclusions suivantes dans les listes électorales pour les députés aux Cortes :

Dans la section de Ayerbe Leandro Castro Lafuente, Domingo Soler Longaron, José Sarasa Gallego, Leonardo Pérez Lacambra, Lacambra Mariano Perez Rocha Mariano Torralba, Narciso Aguarod Alagón, Pedro Lopez Pradel, Vicente Gallego et Vicente Rocha Sarasa Sarasa.

Le 23 décembre 1887 sur un plan général la route à part de la station Almudévar et par Gurrea de Gallego, se termine par Ayerbe.

En janvier 1888, les vins d'Ayerbe sont cotés de 32 à 35 pesetas le nietro (160 litres). D. Benigno Ponz est toujours maire d'Ayerbe.

Depuis le 28 juillet 1888 producteurs Ayerbe luttent contre les pourritures et moisissures en utilisant immédiatement du sulfate de cuivre.

En septembre 1888, le conseil municipal d'Ayerbe ne décrète rien d'extraordinaire dans le programme des célébrations pour célébrer les jours de sa patronne Sainte Leticia

Le maire d'Ayerbe annonce la gratuité du séjour de toutes les sortes de bétail et des stands lors de la foire de San Mateo.

Dans cette décennie la Compagnie des chemins de fer du nord de l'Espagne a comme projet la gare d'Ayerbe. Une esplanade est mise en place pour recevoir le chemin de fer, avec l'ouverture d'une tranchée pour le passage de la voie (de la station Fontaneta). Travail remarquable des tailleurs de pierre dans l'assemblage des bâtiments et des ponts. La gare d’Ayerbe disposait d’un grand quai et d’entrepôts pour la collecte, le chargement et le déchargement des marchandises; dépôts pour l'arrosage des locomotives à vapeur.

En 1888, à l'Exposition Universelle de Barcelone, il remporte une médaille de seconde classe, Francisco Pérez, d'Ayerbe, pour son vin rouge de Garnacha. 3e médaille de classe, pour leurs vins rouges de plâtre exempts: Lamberto Salcedo, Eusebio Panzano, Vicente Gallego, Ramón Pérez, José Sarasa, José Villamayor, Mariano Aguarod, Santiago Normante, Leon et Ramón Fontana, de Ayerbe.

En 1889, plusieurs vignerons de la région participent à l'Exposition universelle de Paris plusieurs vignerons de la région, dont Lorenzo Giménez, de Ayerbe, qui obtient une mention honorable avec son excellent vin rouge.

Le 17 mai 1889 la question importante des expropriations de terres touchant l'aménagement du chemin de fer de Huesca en France pour Canfranc, au niveau de la ville de Ayerbe sont résolues de façon satisfaisante.

Le 23 mai 1889 du fait de la rougeole, des médecins éclairés de la ville et le conseil municipal ferment les écoles d'Ayerbe.

Le 7 juin 1889 sont payés à Ayerbe les montants des expropriations des terres que va occuper sur le territoire de cette ville, la ligne de chemin de fer de Canfranc à Huesca, soit 50.000 pesetas.

Le 17 juin 1889, fait étape à Ayerbe en allant à Jaca la fanfare du régiment d'infanterie du roi. Le maire M. Ponz et d'autres notables offre une nourriture abondante et succulente aux spectateurs du concert. Ils jouent sur la place quelques beaux morceaux de leur vaste répertoire.

En juillet 1889 dans les vastes vignobles de Ayerbe il y a de gros dommages, tels les maladies cryptogamiques. Les raisins sont déjà la plupart du temps desséchés alors c'est la principale richesse de cette région.

Il y une jolie animation de l'extérieur de la villa à l'occasion des travaux du chemin de fer international vers la France. Les tailleurs de pierre et autres travailleurs des constructions ferroviaires arrivent avec leurs familles qui vivent des salaire gagnés par les pères de famille, suivant ainsi la vie errante du bracero.

Le 7 août 1889 est appréhendé près de Canfranc, Juan Lacambra qui commis un assassinat a eu lieu à la mi-juillet dans les lacs de montagne près de Ayerbe.

En septembre 1889, les fondations du quai de fret de la gare d'Ayerbe sont commencées.

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Le train à Ayerbe.

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1890 - 1895[]

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Extrait du plan des chemins de fer transpyrénéens. Carte des chemins de fer transpyrénéens, extraite de la "Géographie des Chemins de Fer Français" - H. Lartilleaux.

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La gare d'Ayerbe (1890).

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1891 : le train à Ayerbe.

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Asociación Altoaragonesa de Amigos del Ferrocarril : être desservie par le train est un combat pour Ayerbe comme en 1891.

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La foire de San Mateo à Ayerbe.

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Plaza Bajo, en face de la tour de l'horloge, un jour de foire.

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La ligne ferroviaire d'Ayerbe.

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Commémorations du train à Ayerbe.

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Le côté du Palais d'Ayerbe, vu de la Plaza Alta, de devant l'hôtel-restaurant O´Callejón de Belchite.

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L'ancienne Casa de la Villa (hôtel de ville), qui sert de siège du Conseil, du Parlement et de la Justice du XIXe siècle. Elle devient jusqu'à la deuxième moitié du XXe siècle la prison du village. Elle abrite aujourd'hui les bureaux de notaire et de la société Sarda.

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Une source, "La Fontaneta", est située dans le petit parc naturel de la ville d'Ayerbe.

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La Plaza Baja d'Ayerbe.

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La voie ferrée entre Ayerbe et Sabiñánigo n'a guère changé depuis 120 ans.

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Vicente Castro Les est un écrivain de mœurs natif d'Ayerbe. En 1894, il fonde à Ayerbe El Adelanto, un journal indépendant dont le premier numéro est probablement publié le 20 septembre de la même année.

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Des canalisations d'eau permettent de remplir les citernes de la gare.

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L'ancienne voie, que nous voyons ici à la gare de Riglos, est dans un si mauvais état de nos jours que les trains ont une vitesse limitée dans une bonne partie de la ligne (Photo: J. Laureano).

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Portrait d'Emilio Castelar Ripoll, par Joaquín Sorolla. Emilio Castelar y Ripoll, ex président du gouvernement de la première république espagnole, passe à Ayerbe en train, de retour du sud de la France. La population entière d'Ayerbe l'attend sur les quais pour le saluer.

Le 20 janvier 1890 la construction de la gare Ayerbe est finie. 2.000 travailleurs travaillent dans les 124 kilomètres entre Huesca et Orante, 1/3 sont atteint par l'épidémie de variole.

Le 4 juin 1890, l'évêque de Huesca, M. Alda, visite Ayerbe et donne le sacrement de confirmation à 400 enfants. Il visite et est surpris par la modernité des nouvelles écoles. Il est accompagné du maire d. Mariano Soler et du curé d. Bruno Castan. Les 12 et 13 septembre 1890 l'évêque de Huesca, M. Alda, visite le sanctuaire de la Vierge de Casbas et les églises de Ayerbe, Losanglis et Fontellas. À Losanglis, les enfants font leur confirmation et vont le recevoir. Plusieurs arcs de triomphe sont montés sur le chemin que fait le prélat.

Le 15 novembre 1890, d. Primitivo Sagasta, ingénieur du gouvernement espagnol, inspecte les travaux de construction de la ligne Canfranc. Parmi beaucoup d'autres travaux, il constate que la gare d'Ayerbe va être terminée dans huit jours.

En 1891, les effets de la grande misère qui règne dans les parties basses et moyennes de la province se font déjà ressentir, non seulement du fait du grand nombre de pauvres qui harcèlent partout les passants demandant une obole plus ou moins humble, mais cela prend un autre caractère plus criminel. La sécurité personnelle de ceux qui du fait de leur profession sont forcés de vivre dans les campagnes ou de les traverser.

En janvier 1891, les travaux de la voie entre Huesca et Ayerbe commencent. Les rails en acier utilisés sont espagnols. Les traverses en chêne doivent être importées d'Italie. Il y a un service de voiture à Huesca. Il quitte Ayerbe le matin et revient à la nuit.

La vendange est bonne mais les exportations vers la France sont paralysées.

Dans les élections générales espagnoles de 1891 à Ayerbe, la Coalition républicaine localement est présidée par d. Angel Vera.

En mai 1891 sur dans la voie vers Canfranc travaille 5.000 ouvriers qui ne font pas fait la grève du 1er mai. En 1891 des habitants d'Ayerbe accompagnent un des leurs décédé jusqu'à l'église. Ils n'y rentrent pas, mais accompagnent le corps jusqu'au cimetière. Ils critiquent l'implication du curé dans les campagnes électorales[126].

Le 21 juin 1891 la Garde civile arrête à Ayerbe deux criminels.

A onze heures du matin, le 30 juillet 1891 entre dans la gare d'Ayerbe le numéro de locomotive 405, la locomotive tant désirée, qui est bien accueillies par toute la population du coin,les cheminots, et même la sonnerie générale des cloches, comme un précurseur des avantages futurs incalculables. Le maire D. Vicente Sarasa est présent avec tout le petit monde de la mairie, des notables et de nombreuses personnes attirées par la nouveauté de l'événement. Ce premier train à Ayerbe correspond au début de quelques années de grande activité commerciale.

En septembre 1891, la voie ferrée Ayerbe-Ejea de los Caballeros à Uncastillo, se prolonge jusqu'à Luesia, Biel, Fuencalderas et de Santa Eulalia de Gállego à Ayerbe. Un autre voie arrive de Gallur en passant par Valpalmas, Ardisa, Biscarrués, Piedramorrera et Losanglis.

Le 9 novembre 1891, des criminels assassinent Pascual Abad, un jeune homme qui travaille à Canfranc et qui est descendu de Pardinilla pour dépenser avec l’argent qu'il a gagné.

En décembre 1891, toutes les autorités d'Ayerbe, le conseil municipal et des centaines de citoyens se rendent chez le directeur général des communications le Sr. Los Arcos, afin que le poste de télégraphe d'Ayerbe soit classé comme il l'est depuis sa création, et connecté avec le personnel médical. Il est également demandé que l'officier, D. José Batalla y Bescós, reste à Ayerbe.

Après six années consécutives de très rares récoltes dans la région d’Ayerbe, l’année 1892 est pire: la glace de février détruit complètement les amandiers en fleure, ce qui est à l'origine du retour de la faim à Ayerbe à cette époque. Les glaces du début du mois de mai s'en prennent aux deux tiers des vendanges et nuisent à la production de céréales. La sécheresse persistante du printemps et du début de l'été fait disparaître les illusions de ceux qui pensent encore produire du blé et de l'huile. Dans la nuit du vendredi 15 juillet, une tempête de grêle, d’eau et de vents d’ouragan gâche le reste du vignoble, détruit les légumes et fait beaucoup de dégâts.

En septembre 1892, le comité de bienfaisance régit et administre le théâtre local. Les acteurs amateurs, y compris Vicente Castro Les ne se sentent pas soutenus par ce conseil. Les fêtes de Santa Leticia sont boudées.

A la foire de San Mateo cette année là, plus de 1.000 têtes de bétail sont vendues et près de 200 truies. Celles des chevaux, ânes et mulets sont moins bonnes.

Le 7 décembre 1892 sont attribuées à Ayerbe par le ministère de l'Intérieur 2.000 pesetas d'aide pour les catastrophes agricoles.

Le jeudi 22 décembre 1892 passe la locomotive pour Sabiñánigo à Ayerbe pour la première fois.

Le 28 décembre 1892, le Conseil des Ministres décide de gracier de la peine de mort l'un des trois prisonniers, des soldats de régiment d'infanterie Infante, condamné par le Conseil de guerre de Saragosse, pour le meurtre du jeune Abad à Ayerbe. Les grâces des deux autres sont refusées car, de l’avis du Conseil, ils sont condamnés dans des charges très lourdes qui rendent impossible l’exercice de la clémence.

En l'an 1893 les vins du Somontano sont exportés. 28 producteurs de la province, y compris Ignacio Cinto, d'Ayerbe aussi, participent à la foire de Chicago, gagnant même des prix.

Le 3 mars 1893 meurt à Madrid Dona Caralampia Méndez de Vigo y Arizcum (1856 - 1893), comtesse de Santa Cruz de et épouse du marquis de Ayerbe, Juan María Jordán de Urries et Ruiz de Arana (1851 - 1908). Enterré dans Alfranca, les funérailles ont eu lieu dans l'église de Ayerbe le 22 Septembre assisté par le marquis et son fils, ainsi que la ville de Ayerbe, M. le juge et les gens en général qui remplissaient le temple. Les prêtres des villages voisins d'Ayerbe ont concélébré la messe. Le marquis a laissé un pourboire somptueux aux pauvres de la villa. En avril 1893, le marquis d'Ayerbe, Juan María Jordán de Urries et Ruiz de Arana (1851 - 1908), est nommé ambassadeur d'Espagne à Saint-Pétersbourg. Il est président du conseil d'administration des Ferrocarriles de Canfranc[127].

Le 4 mai 1893 plus de 18 personnes (principalement des femmes) sont mortes noyées lors de la traversée en bateau de la rivière Gállego à San Eulalia. 45 personnes traversent sur ce bateau pour prier pour amener la pluie. Le poids et la force du courant sont les causes de l'accident.

Le 15 juillet 1893 le train Canfranero déraille et entre en collision avec un véhicule de travaux. Dans l'accident, l'ingénieur est mort. Le bureau de poste de la voie reliant Huesca à Jaca est inauguré ce jour-là par la ligne de chemin de fer de Canfranc.

Le guichet de la gare d'Ayerbe permet de distribuer en moyenne 90 ou 100 billets par jour.

En septembre, le conseil municipal d'Ayerbe annonce qu'en raison de la situation économique grave que traversent les agriculteurs de la région, est supprimée la taxe San Mateo.

En septembre 1893 il n'y aucune plainte au sujet de la ligne défectueuse Tardienta-Jaca. Bientôt, sont détériorées six locomotives. La compagnie de chemins de fer du Nord est accusée d'avoir utilisé de vieilles locomotives et des wagons endommagés.

Le 18 septembre 1893 la compagnie des chemins de fer du Nord publie un avis informant le public qu'à partir du 19 septembre, le train numéro 362, partant de Jaca à deux heures et quart de l'après-midi, circulera avec de nouveaux horaires: Départ de Jaca, à 14 h; de Navasa (arrêt), à deux heures; de Sabiñánigo, à deux heures trente-neuf; d'Orna, à deux heures cinquante-sept; de Caldearenas-Aquilué à trois heures moins le quart; d'Anzánigo, à trois heures quarante-trois; de La Peña, à trois heures cinquante-neuf; d'Ayerbe, à quatre heures trente-deux; de Plasencia, à sept heures cinq; de Alerre, à cinq heures vingt-six; de Huesca, à cinq heures quarante-huit; de Vicien à six heures du matin, pour arriver à Tardienta à six heures vingt-deux et se connecter avec le train postal de Barcelone à Saragosse et à Madrid.

Le 19 septembre 1893 un énorme orage de grêle ruine le jour de foire et les vergers. Une inondation impressionnante balaie les vergers le long des rives du ravin de Fontaneta.

Le 26 septembre 1893 le gouvernement civil de Huesca passe une circulaire publiquement libérant l'ordre réel qui ordonne la chasse à Cipriano Arteaga, un prisonnier évadé de prison à Ayerbe.

Le 13 novembre 1893 18 des réservistes ayerbenses sont rappelés suite aux événements de Melilla (guerre Margallo).

Le 2 décembre 1893 le directeur général des Postes et Télégraphes de de la section télégraphie de Huesca, admet l'importance de la gestion de la station Ayerbe.

Le 22 décembre 1893, la Direction générale des Travaux publics, Ville de Ayerbe autorisé à procéder à l'étude et la formation du projet correspondant d' ici un an, la section de route Ayerbe à Ardisa. L’exécution de cet important projet a été réalisée par des commerçants et des agriculteurs d’Ayerbe, Piedramorrera, Biscarrués et Ardisa, qui s’intéressent principalement à cette section de route.

Le 8 juin 1894 le projet de voie de la gare d'Ayerbe à Aniés de Bolea et Sarsamarcuelo est approuvé.

Le 22 Juillet 1894 Travaux publics a noté dans les 30 jours pour réclamer contre l'octroi de l'eau, un affluent de la rivière Seco, en termes de Ayerbe, lié aux besoins de la gare.

En septembre 1894  :

Le Conseil consultatif sur la concession à la ville de Ayerbe et la Compagnie des chemins de fer du Nord règle le flux des eaux de la rivière d'Ayerbe pour la fourniture directe en eau d'un quartier, avis est demandé à la bourgade et pour la gare de la ligne de chemin de fer de Huesca à Jaca.

Le premier numéro de "El Adelanto" est apparu, un journal indépendant, des nouvelles, de la littérature ou des intérêts locaux, fondé à Ayerbe par Vicente Castro Les.

Le 6 octobre 1894 est émis un avis de recherche venant du gouvernement civil visant à l'arrestation d'un individu appartenant à la première brigade de la santé militaire du Ve corps d'armée, Rafael Sanclemente Marcuello, natif et citoyen d'Ayerbe, porté déserteur.

En novembre 1894, la récolte est bonne, avec des fruits et des moûts de première qualité.

En décembre 1894, Travaux publics résolut favorablement la concession publique d’eau demandée par la Compagnie des chemins de fer du Nord et le conseil municipal d’Ayerbe pour l’utilisation simultanée des eaux de Fontoval.

En janvier 1895 :

La Direction Générale des Travaux publics autorise la compagnie de chemin de fer du Nord de prélever 309 mètres cubes par jour, ce qui équivaut à 376 litres d'eau par seconde Elle allouer 50 mètres cubes par jour au service de la gare d'Ayerbe et le reste pour l'approvisionnement et l'irrigation de la ville.

Les frais engagés pour l'inspection des travaux seront à la charge de l'entreprise concessionnaire.

Annonce de la direction des travaux publics de l'information d'ouverture dans la province pendant trente jours pour les études de projet routier d'Ayerbe à Ardisa (route troisième ordre de Ayerbe à la ville de Ejea de los Caballeros, par Piedramorrera, Biscarrués, Ardisa et Erla.)

Le 4 mai 1895, une messe de Requiem est chantée à la mémoire des victimes du croiseur Reina Regente. Le curé d'Ayerbe D. Bruno Castán célèbre la cérémonie et le Conseil municipal et toute la ville assistent à la cérémonie.

En mai 1895, Domingo Ruiz présente une charrue avec la marque Ruiz qui est appréciée par les fermiers. Durant sa construction, les plus petits détails et le poids sont pris en compte, dans les trois tailles. Elles sont de 34, 25 et 20 kg , pouvant adapter le gouvernail à la hauteur des chevaux qui traînent. Son mécanisme est très simple et sa manipulation n'offre aucune difficulté, pouvant être réparée dans n'importe quelle forge de village.

En juillet 1895 :

La grêle détruit complètement les récoltes de vin et d'huile. Il est nécessaire d'ajouter que les eaux torrentielles privent la terre de travaux agricoles.

Le 28 juillet 1895 à proximité de Ayerbe, est séquestré pendant une quelques heures, un riche propriétaire d. Domingo Auría. Accompagné de deux jeunes enfants et d'un domestique, il est kidnappé par des hommes qui les détiennent jusqu'à ce que le domestique revienne avec l'argent qu'il y a à la maison du propriétaire.

En septembre 1895, Emilio Castelar y Ripoll, ex président du gouvernement de la première république espagnole, passe à Ayerbe en train, de retour du sud de la France. La population entière d'Ayerbe l'attend sur les quais pour le saluer. Les journalistes disent que D. Emilio Castelar a baissé sa vitre, salué et serré la main de tous ceux qui l'ont rencontré de près. Le maire d'Ayerbe à cette époque est D. Eusebio Moreno.

Le 15 septembre 1895 est ajouté par la Société la ligne Sarda-El Monte de Monforrobal.

Le 5 novembre 1895 est condamné à la réclusion à perpétuité les cinq criminels de l'affaire d. Domingo Auría.

Le 8 novembre 1895 la direction de la province des travaux publics approuve le projet Ayerbe-Ardisa.

Le 22 novembre 1895 la commission provinciale admet l'excuse du conseiller municipal d'Ayerbe d. Edesio Ubieto Cabez, car il y a incompatibilité entre cette position et celle de juge municipal suppléant.

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1896 - 1900[]

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Carte de la ligne reliant Huesca à Jaca, Public Works Magazine, année 1897.

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Outre les voies ferrées il faut construire des routes tout autour d'Ayerbe.

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Les amandiers en fleur à Ayerbe.

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Garrigue à Ayerbe.

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Castillo de Liso à Ayerbe.

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Chapelle à Jabarillo (Ayerbe).

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Sanctuaire de la Vierge de Casbas à Ayerbe.

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Ayerbe dans le temps.

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Ayerbe.

En 1896 des signes avant-coureurs précèdent un hiver de difficultés et de pénurie.

Le 13 juillet 1896 arrive au Congrès, un projet de loi appelant à l'inclusion dans le plan général des routes de l'Etat, un départ à partir de la ville de Ayerbe direction Molinaz, Santa Eulalia de Gallego et Fuencalderas, lien dans la municipalité de Biel, avec celui de Uncastillo.

La foire de San Mateo en 1896 démontre le manque d'argent dans la région. Les bonnes affaires habituelles ne sont pas faites par les acheteurs ou les vendeurs.

La récolte viticole de 1896 dans la région de Ayerbe est vendu aux Français 26 pesetas par nietro (160 litres), puis 29 pesetas et 75 cents par nietro.

Le 20 janvier 1897 sont décidées par MM. D. Federico Villasante et D. Santos Acín le budget et les conditions des contrats de travaux de canalisation de l'eau potable dans Ayerbe et de la conduite d'alimentation de la gare de cette ville.

En mars 1897 revient malade de Cuba le soldat ayerbense Ramon Castillo.

Le 27 mars 1897, l'architecte M. Villasante termine les plans d'adduction d'eau potable dans le village de Ayerbe. C'est un travail remarquable. Le conseil des irriguants, qui a pris l'initiative d'une amélioration aussi importante, met aux enchères publiques l'exécution des travaux. Le 11 mai, la passation des marchés et l’exécution des travaux sont vérifiées. Les eaux par une conduite sont acheminées à la gare.

Avec deux grandes fontaines en pierre (une sur chaque place), et une de fer, la population est approvisionnée. Plusieurs bouches sont également mises en place pour l'irrigation et l'extinction des incendies.

Le 16 avril 1897, le Journal officiel du ministère de la guerre publie la liste des soldats tués à Cuba pendant les mois d'octobre et novembre 1896, dont le soldat ayerbense Juan Sarasa Martínez qui est mort de vomissement La Havane le 31 Octobre .

La récolte d'amandiers est prometteuse et la récolte de céréales est moyenne. La vendange n'est pas mauvaise mais certaines vignes commencent à être attaquées par les mildiou.

Le 16 septembre 1897 un projet autorise le ministre de la guerre à étudier le projet de la route de Bienne à Ayerbe, dont la concession est demandée à la Direction générale des travaux publics de D. Francisco Gavín.

A la foire d'Ayerbe de 1897, on peut dire que tout ce qui a été présenté a été vendu. Au niveau du bétail, il y a un nombre régulier de transactions à des prix rémunérateurs et, généralement, en espèces.

Le 29 septembre 1897 le ministère des Finances autorise les crédits requis pour les travaux de la route de Ayerbe à Ardisa.

Circulaire du gouvernement civil ordonnant la perquisition et la capture de l'ayerbense Mariano Fontana, 26 ans, auteur d'une grave blessure infligée à Simón Latorre l'après-midi du 26 octobre 1897.

Le 25 janvier 1898 est célébrée par de nombreux pèlerins venus des villages voisins et quelques oscenses (venus à remercier reçu l'apôtre) la fête de saint Paul.

Le 6 février 1898 est chanté un Te Deum solennel à Ayerbe pour la paix aux Philippines.

Au cours de l'année 1898 de nombreux soldats reviennent de l'outre-mer: Ruperto Pradel Jiménez, Juan Abadía López, Juan Sand Ena, Antonio Vera Pérez.

Le 20 février 1898 le chef des travaux publics de Huesca autorise une étude de projet de route, élaborée en place par concession spéciale demandée par D. Francisco Gavín, d'Ayerbe à Bienne. Elle est faite par l'ingénieur Don Severino Bello.

Le 26 février 1898 on a un appel d'offres aux enchères pour la route Ayerbe à Ardisa. Il est vérifié le 16 avril. Le budget du contrat s'élève à 295.876 pesetas.

Au cours des élections générales du 27 mars 1898, à Ayerbe il n'y a pas beaucoup de participants, ce qui donne un vote régulier pris dans la tranquillité la plus complète. Une majorité des votes libéraux sont dépouillés.

Le 2 mai 1898 par les directions du député, M. Camo, est commandé par la Direction générale du projet Travaux publics une étude de la route de Bolea à Ayerbe.

Le 13 juin 1898 le Journal officiel du ministère de la Guerre publie la liste des soldats tués à Cuba. Apparaissant les noms de : Soldat Mariano Sarasa, la maladie, à Santa Clara le 23 juin 1897 ; le soldat Guillermo Tejedor est mort de vomissements à Candelaria le 4 janvier 1898 ; le soldat Juan Sarasa Martínez, de vomissements, à La Havane ; Benito Torres Sierra, de vomissements, à Santa Clara.

Dans la première moitié de juin 1898 le prix du vin de Ayerbe grimpe grâce à la gare de Canfranc, où d'innombrables wagons circulent fréquemment venant d'Ayerbe. Les vins ce terroir sont très appréciés en raison de leur excellente couleur, de leur qualité et procédés de vinification qu’ils possèdent. Le prix est de 25 à 28,5 pesetas par hectolitre.

Le 17 juin 1898 il y a un vol au magasin important de tissu de M. Duch, à Ayerbe. Les voleurs sont arrêtés, quelques jours plus tard, dans la ville d'Alcañiz. Les voitures remplies de marchandises provenant du vol d'Ayerbe sont au nombre de trois, avec treize individus, des hommes et des femmes.

Le 24 juin 1898 décède Doña Antonia Cajal, épouse du célèbre médecin. A Ayerbe, cela cause un profond chagrin aux villageois.

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Vue de la colline au-dessus de Ayerbe.

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Ayerbe au XXe siècle[]

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Le casino d'Ayerbe est installé au premier étage de la Casa Otal.

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Au début du XXe siècle Ayerbe vit encore principalement des revenus de l'agriculture.

Les vingt premières années du siècle vient un considérable développement agricole à Ayerbe. Bien que la superficie cultivée n’augmente pas trop, la productivité augmente notablement. Cette amélioration enrichit les familles de paysans qui ont besoin de plus de travailleurs journaliers.

Les commerçants : Claver, Coiduras, Fontana et Jos achètent des amandes, qui sont ensuite vendues au détail séparément. La manipulation des amandes fait que les femmes et les enfants gagnent un supplément de revenus pour l'économie familiale.

Les familles versent deux reales (réaux) par mois à la société d’assurance mutuelle Ayerbe pour les soins médicaux.

Le Centre des travailleurs républicains, situé dans la Casa del Moderno, fournit une salle de loisirs, un cinéma et une salle de danse. Le casino, installé au premier étage de la Casa Otal, offre une salle de jeux.

Jusqu'au début du XXe siècle, à Ayerbe on parle l'aragonais, ou plus exactement un dialecte de cette langue régionale : l'aragonais méridional. Ce dialecte est commun à la région d'Ayerbe, à la Sotonera et aux somontanos de Huesca et de Barbastro. A cette époque, à mesure que la scolarisation des enfants devient plus répandue, la langue devient plus le castillan. A l'école, les professeurs traitent ceux qui parlent aragonais comme des êtres vulgaires et analphabètes.

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Décennie 1900[]

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Photographiée en 1900, María Vinyals, Marquise de Ayerbe, est écrivaine et chroniqueuse espagnole.

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Cigognes à Ayerbe.

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Lavoir classé de Canaleta Alta (photo Université de Saragosse).

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Autre lavoir public d'Ayerbe.

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Étable au milieu des champs. Le buron est effondré. Au XXe siècle, à Ayerbe, comme en bien des endroits l'agriculture se modernise.

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Marqués de Ayerbe, Juan Nepomuceno Jordán de Urríes et Ruiz de Arana est sénateur et ambassadeur auprès de Léon XIII.

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Maria Cristina de Habsburgo-Lorraine, reine régente, et le futur roi Alphonse XIII.

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Visite du roi Alphonse XIII, en 1903, à Valladolid, Soria, Jaca et à la gare d'Ayerbe.

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Ancien moulin à farine (usine) devenu résidence.

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Ermitage de San Pablo.

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Église paroissiale San Pedro (intérieur de nos jours).

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Vue depuis les ruines de l’ermitage de San Mitiel, à Fontellas (Ayerbe).

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Ancienne carte indiquant l'itinéraire de la voie ferrée entre Saragosse et Olorón, passant par Ayerbe.

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La maison familiale de D. Pedro Ramón y Cajal.

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En décembre 1908, un garçon de 22 ans est écrasé par une voiture dans l'étable de la posada (auberge) du Pilar.

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Cultures modernes à Ayerbe et en arrière-plan les Mallos de Riglos.

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Locomotives à vapeur à Ayerbe.

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Photographiée en 1907, María Vinyals, Marquise de Ayerbe, écrivaine et chroniqueuse espagnole, et le ministre Faustino Rodríguez-San Pedro.

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Vignoble à côté d'Ayerbe.

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Vue prise de la colline où il y a les ruines du château médiéval d'Ayerbe.

En janvier 1901, selon les archives, la fusion est réalisée par absorption de la Société Saso par la Société Sarda.

En juin 1901 est célébré le jour de la Vierge de Casbas avec beaucoup de ferveur à l'ermitage, joie et animation dans les environs et sur les places d'Ayerbe (danses, collations...).

Il y a à Ayerbe un surplus de vin que les agriculteurs sont pressés de vendre. La récolte de céréales est pratiquement inexistante en raison de la chaleur excessive et du manque de pluie.

Le 13 juillet sont adjugés aux enchères publiques les travaux des première et deuxième parties de la route de Bolea à la gare Ayerbe, par Aniés et Loarre, dont le budget total est d'un montant de 298.977 pesetas

En août 1901 à neuf heures et demie du soir se déclenche à Ayerbe une tempête accompagnée de grêle et de vent. La taille des grêlons produit de grandes pertes dans le vignoble, principalement à Los Cabece", sur une partie de San Pablo et de La Ciparroya, ne laissant pratiquement aucune récolte.

En 1901, il y a une bonne récolte d'amandes.

En août 1901, il n'y a toujours pas de comité des fête et le conseil municipal ne mentionne aucune célébration.

A la Foire de 1901, il y a beaucoup de bétail et pas mal de mulets, chevaux, ânes et truies. Ce qui donne de nombreuses transactions à des prix très élevés, en particulier pour la Catalogne. En une seule journée onze wagons de bestiaux sont vendus en plus des nombreux troupeaux transportés par route.

Le marché des amandes qui est normalement très animé lors de la foire est presque nul, car les vendeurs se sont rétractés compte tenu du bas prix qui est de 11 fanega reals.

La fête religieuse de San Pablo est célébrée en 1902 à l'ermitage de l'apôtre en présence d'une représentation du conseil municipal, présidée par le maire, D. Babil Coiduras. Amis et proches se sont réunis lors de déjeuners animés. A midi la foule rentre en ville ; les jeunes, à cheval avec leur partenaire sur la croupe. Au cours de l'après-midi et du soir, des danses privées et publiques sont organisées au Casino d'Ayerbe et au Casino Agrícola.

Le 3 avril 1902 la reine signe un décret nommant ambassadeur extraordinaire auprès du pape Léon XIII, le Marqués de Ayerbe, Juan Nepomuceno Jordán de Urríes et Ruiz de Arana, sénateur (1865 - 1908). La reine régente envoie le marquis d'Ayerbe pour porter à Léon XIII l'expression de sa reconnaissance et de celle du du jeune roi. Les libéraux disent bien et ils en donnent des preuves assez fortes que l'Eglise a grandement bénéficié de la protection qu'elle a étendue ainsi sur la régence et que jamais l'influence de la papauté, du catholicisme, du clergé n'a été plus grande sur la politique de l'Espagne. Mais il n'est pas moins vrai que, grâce à cette intervention, l'Espagne a fait l'économie d'une terrible guerre civile[128]. Avec un cadeau royal, le marquis d'Ayerbe remet à sa Sainteté une lettre manuscrite de Maria Cristina de Habsburgo-Lorraine, reine régente et une autre du roi Alphonse XIII, demandant sa bénédiction.

Le 20 avril 1902 le maire de Ayerbe est Babil Coiduras Villamayor.

En Espagne : le 17 mai 1902 : Alfonso XIII est en âge de gouverner. Il prête serment à la Constitution et commence à régner, ce qui marque la fin de la régence de sa mère. Une grâce générale est accordée.

En mai 1902, on travaille à la construction de la route reliant Bolea à Ayerbe, en différents points de la route. Il y a bientôt 200 manoeuvres (braceros). Le nivellement atteint six kilomètres.

En juillet 1902, les récoltes sont terminées et certains malheurs sont arrivés au cours de la récolte, car, à cause de la chaleur suffocante, des moissonneurs périssent. Une fois que le battage commencent, les rendements correspondent aux aspirations des paysans.

En 1902, les célébrations de Santa Leticia sont préparées avec deux jours de feux d'artifice. Malgré la tradition, une fête est préparée sans taureaux ni génisses faute de plongeurs qualifiés dans la course. D. Babil Coiduras, maire d’Ayerbe, est très critiqué à cause de cela.

Le Conseil municipal d'Ayerbe décide lors de sa réunion du 3 avril 1903 d'engager une procédure pour la tenue d'une nouvelle foire annuelle au début du mois de mai. Un nouveau marché de fruits et de tout est annoncé pour les 6, 7 et 8 mai 1903. Les dépenses publicitaires dans les principaux journaux d'Aragon et de Catalogne, les affiches et les circulaires sont par le maire M. Babil Coiduras. En mai 1903, la nouvelle foire se termine par des résultats satisfaisants.

Le 2 septembre 1903 le roi Alfonso XIII est arrivé à la gare d'Ayerbe dans le carrosse royal par la route de Jaca. Il est accompagné des princes des Asturies et de membres du gouvernement et de la garde royale. Le maire Don Babil Coiduras, les conseillers, le juge municipal, le procureur, le député et le secrétaire, le clergé, les présidents des deux casinos, les syndicats d'irrigation de Fontoval et Turuñana, les sociétés de secours Mutuelles et de la montagne La Sarda, les maires de Losanglis et Fontellas, et les habitants l'attendent sur le quai de la gare. Le roi se penche par la fenêtre de son chariot et salue la foule. Le maire de la tribune lui lit des lettres et on entend des applaudissements spontanés venant de la foule.

En septembre 1903, à l'âge de 81 ans, meurt à Saragosse. Justo Ramón Casasús, médecin d'Ayerbe, père de D. Santiago et de D. Pedro Ramón y Cajal.

Lors de la fête de Santa Leticia de l'année 1903, la messe solennelle du 9 est célébrée par des membres de la cathédrale de Huesca et accompagnée du cortège de la fanfare du régiment d'infanterie de Jaca. En ce qui concerne les festivités profanes, il y a de tout : musique, feux d'artifices, corrida dans le style du pays sur les deux places, danses, etc. Il y a beaucoup d'invités et d'étrangers.

Pour les foires Ayerbe de 1903 les autorités de l'époque affirment qu'elle ont complètement réussi.

En janvier 1904, une société est créée à Ayerbe pour exploiter un moulin à farine et installer un éclairage électrique. À cette fin, 25 chevaux sont acquis, appartenant à la veuve Mme Pascual Gállego, Mme Dorotea Monguilán Lozano, de Murillo de Gallego. Les travaux de pose du réseau sont effectués par Javier García, de Saragosse.

En mars 1904, le pharmacien titulaire d'Ayerbe, Manuel Ubieto, décède.

Plusieurs décrets royaux d'amnisties sont publiés dans la Gaceta de Madrid du 19 avril 1904, et y compris celle pour D. Eusebio Panzano de Ayerbe, en faveur de son fils Carlos Panzano Salcedo, condamné par l'Audiencia de Huesca, pour homicide, à six ans de prison correctionnelle. Il est amnistié pour le châtiment qu'il lui reste à accomplir.

Le 20 avril 1904, le maire est Don Domingo Ruiz baton Mincholed.

En août 1904, la société coopérative locale est constituée à Ayerbe. Le conseil d'administration, est voté à l'unanimité. Il est formé par M. Manuel Soler, en qualité de président en exercice; M. Mariano Aguarod, vice-président; M. Domingo Bescós, en tant qu'intervenant; D. Ceferino Salcedo, en tant que trésorier et D. Marcelino Salillas, en tant que secrétaire.

Le 18 août 1904, un accord est signé pour la construction de trois lignes chemins de fer traversant les Pyrénées. L'acte comporte un protocole qui stipule, comme point le plus important, les travaux de la variante entre Zuera et Turuñana (Ayerbe). Ils doivent être réalisés de manière à éviter le détour par Huesca, dans les délais impartis pour la construction de la ligne transpyrénéenne de Canfranc.

La foire d’Ayerbe en 1904 est très animée. En ce qui concerne le bétail, les transactions ne sont pas aussi nombreuses que les années précédentes, car les marchands catalans qui y viennent sont peu nombreux, d'où il ressort que l'offre étant trop importante et la demande rare, les prix sont bas. Les truies se vendent à de bons prix, lors de nombreuses transactions. En général, il y a grande concurrence entre acheteurs et vendeurs.

En septembre 1904, l’amande est payée à la foire d’Ayerbe à un bon prix. La récolte de vin n'est pas mauvaise, mais les agriculteurs sont très inquiets, car le phylloxéra se répand dans de vastes zones du vignoble.

Au début d'avril 1905, le commissariat de la garde civile d'Ayerbe est supprimé. La mesure est motivée par l'incapacité du conseil municipal d'Ayerbe à payer les services médico-pharmaceutiques et la location de locaux pour les membres du poste et leurs familles respectives.

En mai 1905, la foire inaugurée en mai 1903 et appelée la foire de Santa Cruz se tient à nouveau pour la troisième année. Elle a lieu les 6, 7 et 8 mai. Le mauvais temps, la mauvaise perspective des récoltes et l’absence de publicité efficace en ont fait la pire foire depuis sa création.

À la fête de la Virgen de Casbas en 1905, le nouveau groupe de musique d'Ayerbe, dirigé par le maestro Don Mariano Romeo, fait ses débuts.

Le 21 mai 1906 est ouverte à la circulation la route de Ayerbe à Bolea. L'ingénieur en chef des travaux publics de la province, son personnel technique et le député provincial du district de Huesca D. Agustín Viñuales assistent à la cérémonie.

En l'occasion de l'attentat commis le 31 mai 1906, à la bombe, par l'anarchiste catalan Mateo Morral contre le roi d'Espagne Alfonso XIII, à Madrid, le jour de son mariage à Victoria Eugenia (24 morts), le Gouverneur civil de Huesca, D. Wenceslao Retana reçoit de nombreux s témoignages d'adhésion et de respecter. Le maire d'Ayerbe déclare :

Au nom de mon honnête bourgade et son conseil municipal républicain qu'il préside, il s'associe au sentiment de protestation générale suscité par l'acte répréhensible commis à la suite de l'explosion de la bombe contrer le chef de l'Etat et son épouse.

Le 19 juin 1906 est nommé maire Silvestre Carcavilla.

La foire de San Mateo de 1906 correspond à la situation économique de la classe paysanne tous les jours de plus en plus submergée par les besoins pécuniaires et le manque de temps. La foire d'Ayerbe attire une quantité extraordinaire de bovins, en particulier de bovins, vendus à bas prix, compte tenu de la nécessité de satisfaire les besoins pécuniaires urgents de leurs propriétaires. Les marchands catalans achètent des quantités importantes, mais cela ne suffit face à la demande excessive. En ce qui concerne le bétail mulet et âne, le trafic est réduit à des échanges, sans transaction significative. Les cuirs sont toujours vendus, car les habitants de la montagne achètent de nombreux matériaux aux selliers. Les produits agricoles, l'ail, les oignons, les poivrons, les melons, etc., présentent un marché moins important que les autres produits. Les marchés du blé et des amandes, caractéristique de cette place, servant de baromètre de la situation agricole et commerciale de la province, sont mauvais. Le blé est vendu entre 30 et 33 pesetas. L'amande est payée 16 et 17 reales. En bref, une foire avec une grande concurrence et peu de résultats car le manque d'argent est remarqué.

Le 25 décembre 1906 il y a une explosion qui fait une brèche dans la façade de la maison appartenant à M. D. Agustín Ubieto, habitant de Ayerbe. La grande détonation provoque une grande alarme dans la bourgade d’Ayerbe ainsi que dans les villages de Losanglis et de Fontellas. Cette explosion endommage les carreaux des fenêtres sans qu'il n'y est de décès.

En janvier 1907, le maire est Rafael Otal Pérez.

En 1908, la très populaire vente du lapin est gagnée par Isidro Esporrín. La règne est déguster des lapins de chasse rôtis. C'est un plat très délicat.

La foire de Santa Cruz de Ayerbe, tenue les 6, 7 et 8 mai, ne connaît pas un grand succès en 1908, sans doute en raison de la pauvreté que accable le pays. Le bétail est bien vendu et la truie est cotée à des prix moyens; Seuls les bovins apportés dans un chariot des hautes montagne sont présentés.

En 1908, les récoltes d’huile, de vin et d’amandes sont presque complètement perdues.

À la foire de San Mateo de 1908, le bétail atteint des prix élevés que les marchands catalans paient en espèces (80 dollars par tête), monopolisant presque tous les stocks, ainsi que certains autres agriculteurs aragonais et riches, enclins à mettre en œuvre l'utilisation de bœufs pour le défrichage de leurs terres. Chez les truies, les vendeurs de bétail subissent une certaine déception, car, maintenus à des prix très élevés les deux premiers jours, le troisième on se retrouve face à une forte baisse de population, ce qui nécessite la vente de viande de porc pour faire face à d'autres urgences. Dans l'asana, les gitans ont fait leur mois d'août. Les marchands ambulants sont satisfaits de la foire.

En décembre 1908, un garçon de 22 ans est écrasé par une voiture dans l'étable de l'auberge du Pilar.

En avril 1909, après la dissolution de la Société Sarda, se constitue l'Union agricole Ayerbense. Cette opération vise à bénéficier de l'aide économique prévue par la loi du 28 janvier 1906 sur les syndicats agricoles. L"Union compte 367 membres qui bénéficient de la parcelle de Saso, qui est immédiatement été mise en culture. Les associations d’agriculteurs d’Ayerbe font naître un net optimisme au sein de la population, compte tenu des résultats optimaux obtenus dans de brefs délais, après la replantation de la vigne avec des espèces résistantes au phylloxéra.

Le 28 avril 1909 le journal officiel de la province insère la réquisition d'une maison pour la Garde civile dans le village de Ayerbe.

Le 1er juin 1909 à Ayerbe un événement sanglant a lieu. Dans la cour du café de la Plaza, un coup de feu retentit à deux heures de l'après-midi et José Marcuello, âgé de vingt ans, célibataire, ouvrier agricole, est retrouvé mort. Un pistolet qu'il a acheté la veille est retrouvé à côté de lui.

Le 4 juillet 1909 est nommé maire Luis Perez Fenero. Il est réélu à plusieurs reprises et effectue d'importants travaux. Outre les efforts déployés pour les égouts et les lavoirs, la caserne de la garde civile est déplacée dans la rue Joaquin Costa.

En août 1909 le conseil municipal d'Ayerbe, se prépare à célébrer la patronne Santa Leticia, dont la fête est célébrée le 9 septembre. Il ordonné d'envoyer à chacun des appelés de cette localité qui font partie des troupes envoyées de la péninsule pour combattre les Marocains près de Melilla, dix pesetas en espèces.

Lors des Fiestas de Santa Leticia, en 1909, il y a des groupes de danseurs et beaucoup de monde. Les feux d'artifice du célèbre groupe pyrotechnique de Saragosse, de M. Sirera, sont d'un grand talent artistique. La fanfare de la ville, dirigée par D. Emilio Ponz, contribue beaucoup aux festivités.

Suite à la Semaine tragique de septembre 1909 arrive dans le courrier la nouvelle que cinq déportés de Barcelone vont purger leur peine de bannissement à Ayerbe.

A la foire de 1909, à Ayerbe, les prix sont élevés. Il y a beaucoup de bovins, des mulets à des prix rémunérateurs. Les bovins en bon état sont monopolisés par les marchands catalans à des prix élevés, comme les truies. Le marché des amandes est animé. Le fanega de trois quart est payés cinq pesetas. Le blé est vendu à quarante pesetas et demi le cahíz.

Le 2 décembre 1909 est mort du fait d'un accident à Ayerbe Lorenzo Esporrín, 47 ans, fardero (fermier). Son cheval est effrayé et il ne peut pas l'arrêter. Esporrin est éjecté de la voiture, ce qui provoque sa mort instantanée. Lorenzo laisse une femme et six enfants.

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De 1910 à 1914[]

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Le 18 décembre 1914, réunion par rapport au projet du Pantano de las Navas.

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Le Pantano de las Navas de nos jours.

En 1910, Ayerbe compte 2.523 habitants.

À la fin du mois de février 1910 va à Madrid une commission de la ville de Ayerbe formée par le maire et un conseiller pour gérer officiellement les affaires des travaux publics.

En juillet 1910, il y a une forte tempête grêle à Ayerbe et les récoltes sont considérablement endommagées.

En 1912, des ouvriers construisant une route à Ayerbe se mettent en grève pour demander une augmentation de salaire[129].

En mai 1912, M. Mendizábal, ingénieur de la division hydrologique de l'Èbre, se trouve à Ayerbe, accompagné de l'ingénieur, M. Prat, afin de commencer les travaux du projet de réservoir de Navas. L'eau qui alimentera ce réservoir proviendra de la rivière Astón, estimée à 500 litres par seconde. Il semble que le site du réservoir présente d'excellentes conditions, une capacité et une étanchéité excellentes pour 1.200.000 mètres cubes d'eau, ce qui pourra irriguer 1.540 hectares de terres. Au cours de son séjour en ville, les ingénieurs susmentionnés confient au conseil municipal et aux voisins, qui souhaitent effectuer un travail d'une telle importance pour les paysans. Le maire a offert un banquet à M. Mendizábal, qui a été servi à l'auberge Ovejero et auquel ont assisté 60 invités.

Le 29 septembre 1913, dans le village d'Ayerbe, deux enfants de douze et sept ans et une fille de quatorze ans sont arrêtés par la Garde civile, car ils ont lapidé le train de Jaca, qui traverse cette ville à 10h49. L'événement s'est produit depuis un pont.

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De 1914 à 1918[]

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1914. Ayerbe : Fiestas de Santa Leticia.

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Ferme aux environs d'Ayerbe.

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Ayerbe.

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En 1915, des excursions sont proposées de la gare d'Ayerbe au château de Loarre avec transport en calèche, montures, hébergement à Loarre et déjeuner au château.

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Amandiers à Ayerbe.

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Les foires d'Ayerbe ont très longtemps un gros succès.

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Santiago Ramón y Cajal.

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Ayerbe : Puerto de Sierra Mayor.

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En septembre 1916, la chapelle de Notre-Dame de Casbas est cambriolée et les troncs pour le culte vidés.

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Beaucoup de bovins vendus aux foires d'Ayerbe sont élevés en liberté dans les montagnes.

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Le cardinal Soldevila y Romero, de Saragosse, rend visite à ses paroissiens d'Ayerbe et des environs, le 13 avril 1917.

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Plan d'Ayerbe.

Le 18 décembre 1914, réunion du Conseil général du développement devant rendre compte favorablement du dossier relatif au projet Pantano de las Navas, situé sur la commune d'Ayerbe, à condition qu'il ne porte pas préjudice aux demandeurs et ne porte pas atteinte aux intérêts du projet Riegos del Alto Aragón.

Un soir de janvier 1915, un feu se déclare dans la cuisine de Fonda Don Mariano Obejero de Ayerbe. Il brûle même une partie du toit. Les pertes sont estimées à huit cents peseta.

Le 31 mars 1915 est trouvé près d'Ayerbe, le cadavre d'un homme qui a passé plusieurs jours ensevelie sous la neige.

Le 20 juillet 1915 est mort D. Pedro Corral, maire pendant de nombreuses années.

En 1915, des excursions sont proposées de la gare d'Ayerbe au château de Loarre avec transport en calèche, montures, hébergement à Loarre et déjeuner au château.

Le 4 septembre 1915 dans un radeau près Ayerbe est retrouvé mort Portolés Manuel Perez, âgé de soixante-quatre ans. Le suicide est supposé.

La foire de San Mateo à un succès supérieur aux précédentes, certainement du fait de la guerre en Europe.

Aux élections municipales du 14 novembre 1915 à Ayerbe sont élus quatre républicains et trois indépendants, avec respectivement 143 voix et 110 voix.Après les élections, les monarchistes passent en revue les travaux qu’ils ont réalisés à Ayerbe jusqu’en 1915, en dirigeant le conseil municipal : le bâtiment qui occupe l’hôtel de ville et les écoles publiques, les lavoirs, le bâtiment destiné à l’abattoir, l’égout, les places, la calle Nueva et la calle de la Iglesia ; l'aménagement de la Plaza Baja, faisant disparaître l’ancienne barbacane.

Le 18 novembre 1915 est signé le dossier soumis au Conseil des ministres concernant l'approbation finale du projet du barrage de Navas à Ayerbe et l'autorisation d'effectuer des travaux par l'administration.

En décembre 1915, Pablo Jiménez Espada, du régiment de Córdoba, originaire d'Ayerbe et servant à Tétouan, y est appréhendé. Le conseil municipal d'Ayerbe fait des efforts pour le libérer et lui éviter la peine capitale.

En décembre 1915, à la périphérie d'Ayerbe, un violent incendie se déclare dans un grenier où se trouve une grande quantité de bois de chauffage. Tout le bois de chauffage et la charpente de la remise brûlent. Les dégâts sont estimées entre 500 et 2.000 pesetas. L'incident est supposé intentionnel.

Par arrêté royal du 3 Décembre de 1915 du ministère des Travaux publics - Direction générale des Travaux publics - service hydraulique Central - autorisé par la mise en œuvre du système de gestion des marais de Navas.

Le 2 janvier 1916, le conseil municipal de la ville de Ayerbe, est formé comme suit :

Maire, M. Luis Pérez Fenero

Premier adjoint au maire, M. Rafael Otal

Deuxième adjoint au maire, M. Ángel Fontana

Administrateurs, M. Mateo Abad et M. Juan Laburta

Les conseillers, M. Ramón Malo, M. Andrés Cavero, M. Mariano Gallego, M. Martín Ascaso et M. Orencio Salas.

Le casino Ayerbe en 1916 est formée par :

Président, M. Antonio Labarta

Vice-président, M. Andrés Fontana

Trésorier, M. Vicente Gallego Grasa;

Secrétaire, M. Pascual Ayala

M. Bernardo Álvarez et M. Rafael Carcavilla

À Ayerbe, en mars 1916, les carnavals sont tristes, à cause des désagréments du temps. La seule partie intéressante est celle des danses de société organisées au Casino d'Ayerbe et du Centre des travailleurs républicains, dans lesquelles les salles spacieuses sont décorées par la ville, et les costumes sont beaux. Pendant les nuits de danse, les deux sociétés ornent leurs salles, notamment au Centre des travailleurs avec des guirlandes et des lanternes vénitiennes. Les personnes de la salle de Baltasar sont très joyeuses.

Le dimanche de Piñata est célébré avec le défilé d’un groupe important qui parcourt la ville et le quartier de Losanglis, simulant avec moult détails un mariage dans une petite ville d'Aragon composé de dix-sept couples montés sur des ânes, et des cavaliers, petits amis et accompagnateurs, vêtus du costume typique de Baturro, copiés fidèlement. Ils suivent ces trois voitures, occupées par plusieurs garçons et fille, vêtus de beaux costumes, avec de belles dames, habillées bien avec des costumes andalous, valenciens, etc.. Ils jettent pendant tout le voyage des bonbons et des oranges en abondance. En bref, un numéro que tout le monde apprécie. Les organisateurs sont donc chaleureusement félicités.

Le 27 mai 1916 se constitue à Ayerbe l'Union pour la construction du réservoir de Navas. Le président est Domingo Ruiz Mincholed et le secrétaire, José Abad Giménez.

Le 28 mai 1916 un accord d'entraide est signé pour la réalisation de la construction du barrage de Navas.

Le 25 juillet 1916 le maire de Ayerbe télégraphie au gouverneur civil de Huesca, que le pont Murillo, situé au kilomètre 108 de la route de Saragosse à la France a pris feu, et que le passage est interrompu.

En septembre 1916, la chapelle de Notre-Dame de Casbas est cambriolée et les troncs pour le culte vidés. Dans la caserne de la garde civile d'Ayerbe, Maria Ascaso Lores se présente et déclare que sa fille, Tomasa, en nettoyant a remarqué les traces de ce cambriolage. Don Emilio Ubieto, prieur de la Confrérie, estime que les voleurs ont pris entre 90 et 100 pesetas.

Quatre pickpockets sont arrêtés dans les rues d'Ayerbe et les places de la ville pendant les jours de la foire.

Le 8 novembre 1916, les travaux de construction pour les marais de Navas dans la commune de Loarre sont inaugurés. C'est un travail dans lequel les agriculteurs placent tous leurs espoirs. Une grande partie des terres seront irriguées.

Le 8 janvier de 1917 le président du Casino de Ayerbe reçoit le télégramme suivant du député de Huesca à Madrid Don Miguel Moya :

Ubieto, président du Casino d'Ayerbe : le ministre de l'Intérieur accorde 2.000 pesetas à Ayerbe en tant que ville endommagée. Moya.

Le 17 janvier 1917, l'Union agricole de Ayerbe fait un appel d'offres scellé pour le charbon dans ses montagnes. Mariano Lorés est Président du syndicat.

Le 27 janvier 1917 est blessé dans un accident, près de Canfranc, l'Ayerbense Santos Juncosa, vingt ans. Le tonneau qu'il fait est du au gel sur la route, sur lequel glissent les cavaliers qui secourent la voiture de tourisme. Le conducteur de la voiture est également blessé.

En février 1917, le dépôt d'étalons, appartenant à la veuve de Caso, à Ayerbe, est ouvert au public. Il consiste en sept beaux spécimens de plusieurs races.

Ayant prouvé les subventions accordées en janvier insuffisantes pour réparer les dommages causés par les tempêtes de grêle de l'été dernier, le 3 février 1917 le ministre de l'Intérieur, à la demande de la Ville d'Ayerbe, accorde 2.000 autres pesetas.

Le 13 avril 1917, Juan Soldevila (1843 - 1923), archevêque de Saragosse et administrateur apostolique du diocèse de Huesca, rend visite à Ayerbe. Le curé d'Ayerbe, Don José Broto, le maire, Don Luis Pérez Fenero, les conseillers Otal et Abad, le secrétaire M. Ferrér, le juge Don Mariano Vera, le procureur Don Daniel Burro, le lieutenant-colonel à la retraite José Serra, lieutenant de la Garde. chef de la ligne civile, M. Mínguez, secrétaire du tribunal, M. Fuertes, président du casino Ayerbe, M. Antonio Labarta, président de l'Union agricole, M. Mariano Lorés, chef du Telegraph, M. Adolfo Puertas, dépositaire municipal, M. José Abad, notaire, M. Martínez, M. Agustín et M. Emilio Ubieto, M. José María Coiduras, M. Mariano Cinto, M. Ramón Claver, M. Juan Sarasa, M. Juan Dieste, M. Sebastian Carcavilla, M. Antonio Díaz, les professeurs d'instruction Manuel Ventura, Mme Dolores Madroñero, Manuela Lachón et Rosa Raulera, conduisant les enfants qui fréquentent les écoles et une foule immense vont à sa rencontre Cela rend la Calle de Costa impraticable. Les notables rentrent dans l'église aux sons de la Marche royale en recevant l'archevêque avec pallium porté par les prêtres de Loscorrales, Losanglis, Sarsamarcuello et Linas de Marcuello. Ce cardinal est nommé sénateur. Il est partisan de l'irrigation et est donc devenu très populaire parmi les Aragonais. Il est à l'origine de la Caja de Ahorros de la Inmaculada et soutient les nombreuses initiatives de justice sociale telles que la construction de logements sociaux... Il dirige à Saragosse l'ensemble des activités (défilés, messes, discours) visant à neutraliser l'opposition des classes populaires à la guerre du Rif. Il finit assassiné par les anarchistes[130].

Le pèlerinage traditionnel au sanctuaire de Notre-Dame de Casbas est célébré le 1er juin. Il y a une représentation théâtrale, la comédie Le masque vert.

En juin 1917, à la suite du décès de l'ancien chef du parti libéral d'Ayerbe Don Angel Vera, les libéraux se rencontrent pour convenir du ou des responsables de la représentation de la politique libérale dans la ville. Dans cette réunion règne la discipline la plus stricte et la plus parfaite unanimité pour tous les accords. Le plus important de tous, c'est la constitution d’un Directoire constitué de M. Mariano Vera, M. José María Cuiduras et M. M. José María Boira.

Le 4 septembre 1917, dans le Journal de Huesca sort le programme officiel de la publication des Fiestas de Santa Leticia. L'ouverture de l'école Mutualidad est annoncée. Le conseil municipal d'Ayerbe et la caisse d'épargne remettent une lettre aux mutualistes. Outre les danses préparées par le casino d'Ayerbe et le centre républicain, d'autres participations sont prévues, parmi lesquels celles de Don José Duch, de M. José María Boira et M. Ricardo Monreal.

Le 21 septembre 1917 revenant de la foire Ayerbe dans une voiture un couple et leur fille, voient leurs chevaux s'emballer. En sautant de la voiture, l'homme a la malchance de tomber sous l'une des roues, qui lui écrase le corps. Il est mort instantanément.

En octobre 1917, à la demande du député de Cortes pour Huesca, don Miguel Moya, 1.500 pesetas sont renvoyées par le ministère de la Grâce et de la Justice pour la réparation de l'église d'Ayerbe.

Dans le tunnel en construction du réservoir de Navas de Ayerbe, un accident se produit le 23 mars 1918, coûtant la vie de l'ouvrier Lorenzo Pascual Laburta, d'Ayerbe. Un gros bloc de pierre qui l'écrase.

En mars 1918, Don Santiago Villamayor est président du nouveau cercle libéral d'Ayerbe, et Don Santos Lafuente est son secrétaire.

Au printemps 1918, des meubles du casino Ayerbe sont mis en vente. En juin, un nouveau casino est créé et le cercle libéral d'Ayerbe inaugure une école dont les locaux sont bénis par le curé de la commune, Don José Broto. À la demande de Miguel Moya, député de Huesca, 500 pesetas sont accordées par le gouvernement central pour la dite école.

En septembre 1918, dans les villes du canal de Berdún et de la vallée de Hecho, le conseil municipal d'Ayerbe est invité à prendre l'initiative de demander une ligne de chemin de fer reliant Ayerbe à Puente La Reina.

En 1918, aux foires d'Ayerbe, même avec la hausse des prix, le bétail s'est bien vendu. Les marchands catalans achêtent des wagons de bétail.

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1919 - 1923[]

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Les Amandiers en Fleurs (Ayerbe-Loarre-Riglos).

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La Fuente de los tres caños.

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Ayerbe dans le temps.

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En bas de la colline de San Miguel.

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La Marquise d'Ayerbe, dite la marquise rouge, du fait de ses opinions politiques.

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Palais des Lunas (Renaissance) et Casa Ubieto qui fait le commerce de champignons.

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Eglise paroissiale San Pedro et ancien monastère.

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Boulangerie-pâtisserie qui produit le refollau, spécialité gastronomique ayerbense.

Le 8 octobre 1919 des pluies sur Ayerbe font de gros dégâts dans les vergers, les vignobles et les oliveraies.

Le 28 novembre 1919, à midi, a lieu à Ayerbe un tremblement de terre. Le degré et les conséquences sont inconnus.

En 1920, Ayerbe compte 2.518 habitants.

Le 30 août 1920 est retrouvé, flottant dans le marais de La Peña, le forgeron de Ayerbe, Eugenio Lanaspa Bretos, dix-neuf ans. Le 15 juin 1920 il tombe de la route avec son vélo.

Les foires de San Mateo à Ayerbe, en 1920, ont une animation extraordinaire avec un afflux d’énormes bovins. De nombreuses transactions sont effectuées malgré le fait que les prix soient très élevés.

Le 26 mai 1921 sont distribués tous les postes téléphoniques par M. José Motta.

Le 8 septembre 1921 est inaugurée la succursale de Almacenes San Pedro à Ayerbe. Les organisateurs et propriétaires de l'entreprise sont M. Victorino Bernués et M. Vicente Lagrava.

Au début du mois de juin 1922, l'atmosphère est un peu perturbée par les conséquences du temps pluvieux, ce qui n'est de bonne augure pour la récolte qui commence.

En juin de 1922 un habitant de Lupiñén décède par accident.

Le 23 août 1922 est arrêté par la Garde civile, à Ayerbe, Dionisio Romeo Labarta, vingt ans, pour avoir causé des blessures avec une houe au bras droit et d'autres parties du corps à son voisin Eusebio Alagón Longarón, soixante cinq ans.

Les fêtes de Santa Leticia sont célébrées en 1922 avec des réjouissances et animations générales. Il y a des courses et d'autres fêtes, des bals célébrés dans différentes sociétés. Les quatuors sont dirigés par MM. Laliena et Alós. Ils sont très applaudis dans l'interprétation du répertoire choisi pour les concerts dansants.

La foire de San Mateo en 1922 a des résultats moyens. Beaucoup de gens et beaucoup de bétail, mais peu de vendeurs et de vrais acheteurs. La baisse des prix, en particulier pour le bétail, est due à la lenteur des transactions. Les Catalans évitent une mévente en monopolisant le bétail, de classe moyenne, car les prix sont inférieurs de 30 % aux autres années. Les cafés, les casinos, les auberges et les magasins ont beaucoup de clientèle. Les danses ont scandalisées les habitants. Les bateaux de José Calvo sont les attractions. C'est typique de revenir de la foire d'Ayerbe avec du bacon frais et du guirlache (nougat).

Le 28 novembre 1922, le journal de Huesca publie une déclaration du gouverneur civil de Huesca annonçant des arrestations pour jeux illégaux à Ayerbe et ailleurs dans la province :

Les excellents services rendus par les dignes corps de la Garde civile, qui, comme toujours, soutiennent mes ordres et y adhèrent, ont agi de manière très efficace pour supprimer le jeu illégal et éviter que cela se produise.

L'année 1923 commence avec un conflit entre "Ayerbe Electra", d'une part, et la mairie et le syndicat de l'agriculture, qui empêche l'électrification.

Le dimanche 4 février 1923 une démonstration paisible est organisé par le conseil municipal, l'Union agricole et son conseil d'administration, des représentants de toutes les classes sociales demandant plus de pouvoirs pour Ayerbe. Le lundi 5 février 1923, un comité présidé par le maire de Ayerbe, Don Luis Perez Fenero, va à Huesca remettre au gouverneur civil une déclaration signée par les manifestants, demandant aux administrateurs du comté et à l'Etat, qu'ils agissent en justice pour résoudre et mettre fin à leurs problèmes.

Après que Luis Perez Fenero ne soit plus maire, est nommé temporairement, Lorenzo Sanchez Ornat.

En avril 1923, un nouveau moulin à farine est en construction à Ayerbe.

Le 23 avril 1923 Sebastián Jiménez Laiglesia devient maire.

Dans la presse de 1923 sont annoncées à Ayerbe les foires avec tous types de bétail pour les jours 6, 7 et 8 mai.

À cinq heures et trente-cinq minutes du matin du 10 juillet 1923, un tremblement de terre sème l’inquiétude et l’alarme dans les provinces de Huesca et de Saragosse. Après une légère appréhension, deux chocs terrestres brutaux et extrêmement violents se produisent. À Ayerbe, cette désagréable surprise sème la panique dans de nombreuses maisons, nombre d'habitants quittent leur lit pour se rendre sur les balcons et les fenêtres et même fuir dans la rue.

En juillet 1923 entre quatre et cinq heures de l'après-midi se produit à Ayerbe, et à proximité, une terrible tempête. Il tombe en quelques minutes tant d'eau que les rivières Sotón, et Aston San Julian débordent, et tous les ravins qui descendent de la Sierra de Loarre, en tournant les plaines de Plasencia, Quinzano, Esquedas, Ortilla, Lupiñén et Montmes formant un immense lagon, dont les eaux entraînent des pertes de récolte. À Ayerbe, certains vergers sont détruits par le courant de la rivière San Julián et d'autres sont inondés, causant des dégâts considérables en raison de la perte totale des légumes, des légumes et des fruits. La quantité de blé et d'avoine que les eaux emportent ne peut pas être spécifiée. Le train postal de Jaca doit s'arrêter à Turuñana, à quelques kilomètres de distance. Devant l'impossibilité d'avancer, il se réfugie à la gare d'Ayerbe, d'où il ne pourrait partir que trois jours plus tard.

En août 1923, après huit ou dix mois de panne d'électricité, les membres de l'Union agricole fêtent la mise en service de la section de la coopérative d'éclairage électrique. Un moulin à farine est et des engrais minéraux et des machines agricoles distribués. La cérémonie d'ouverture de la journée a lieu en septembre 1923, avec comme président de l'Union agricole M. Domingo Lafuente. Le député du district de Huesca, Don Miguel Moya, assiste à la cérémonie. Après la bénédiction du bâtiment par le curé d'Ayerbe, Don Manuel Mur, au rez-de-chaussée du palais des marquis, un banquet est préparé pour 330 convives, servi hier par 24 filles.

Un immeuble est construit par la veuve et les enfants Archavelo, de Saragosse. C’est un moulin mixte, c’est-à-dire avec des pierres et des cylindres, et dans lequel toutes les machines sont à la pointe du progrès en matière de minoterie pour garantir la production maximale de farine. L'énergie électrique provient de la centrale de Carcavilla, de l'Electricas Reunidas de Zaragoza, transportée sous haute tension jusqu'au poste de transformation. L'installation et le réseau de l'éclairage électrique sont réalisés par la maison Joaquín Guírai de Saragosse, avec les équipements de son fournisseur "Asea", un important fabricant suédois.

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Feria de Ayerbe. Vers 1921.

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La dictature de Miguel Primo de Rivera (1923 - 1930)[]

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Couverture de ABC du 14 septembre 1923, après le triomphe du coup d'État militaire du général Miguel Primo de Rivera.

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Le 14 juillet 1924, la tour de San Pedro d'Ayerbe est classée ée monument historique.

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A Ayerbe, pour les Fiestas de Santa Leticia en 1924, il y a des taureaux de la maison Baltasar Forcada.

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Partitions de l'hymne à la Vierge de Casbas (original de 1924).

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La centrale de Carcavilla alimente la région en électricité.

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Le 8 mars 1928 une commission de Ayerbe demande au gouvernement de construire une double voie de la gare de Turuñana à Ayerbe (qui de nos jours est en ruines.

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Des ponts modernes remplacent les ponts médiévaux.

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Au cours de la première moitié du XXe siècle, les repas électoraux des partis de droite sont pantagruéliques.

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Photo de l'inauguration, le 18 juillet 1928, par le roi et Primo de Rivera, de la voie de chemin de fer transpyrénéenne occidentale Saragosse-Canfranc-Pau.

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La légendaire gare de Canfranc est terminée en 1928.

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La gare de Canfranc de nos jours.

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Inauguration d'une nouvelle ligne ferroviaire. Photos de La Voz de Aragón (5 mars 1929) montrant la foule aux gares de Gurrea, Ortilla, Ayerbe et Jaca.

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Lors des Fiestas de Santa Leticia en 1930, comme nouveauté, il y a à la procession de la Journée du patronage, les Danzantes de Huesca.

Le 6 octobre 1923, Don Manuel Soler Fañanas est le premier maire nommé pendant la dictature de Primo de Rivera.

Le 19 novembre 1923 il y a à Ayerbe un tremblement de terre plus faible qu'en juillet.

Le 28 novembre de 1923 le premier numéro est publié de La Voz de Ayerbe.

Le 6 février 1924 est ouverte à Ayerbe, la boulangerie Boira. C'est la première branche industrielle de l'Union agricole.

Le 11 février, les républicains célèbrent leur fête à huis-clos. Certains naïfs cultivent l'illusion que Lerroux prendra bientôt le drapeau et assumera les rênes du pouvoir.

À la fin du mois de février 1924, il y a une soixantaine de supporters de football à Ayerbe, qui disputent des matchs tous les jours et qui forment la "Ayerbe Team". Les autorités ont intérêt à retrouver le vieux sport du "Ball and Bar". Dimanche 2 mars 1924 l'équipe de réserve « Ayerbe » FC Huesca remporte la "Team Ayerbe" par deux buts à zéro. Dimanche 6 avril 1924 le "FC Ayerbe"» bat le "FC Jaca" par deux à zéro. Ayerbe, dimanche 13 juillet 1924, une équipe de « CD Espagne » est battue par le « Ayerbe FC » par 2 à 1.

Le 14 juillet 1924, la tour de San Pedro de Ayerbe est déclarée monument architectural et artistique. La tour de San Pedro est un exemple intéressant de l'architecture romane de l'Alto Aragón du XIIe siècle, qui possède de belles fenêtres avec des arcs en plein cintre avec un meneau formé par un pilier avec une colonne dos à dos et de belles chapiteaux sculptés.

A Ayerbe, pour les Fiestas de Santa Leticia en 1924, il y a des taureaux de la maison Baltasar Forcada. Des génisses et un taureau sont mis à mort. Il y a aussi des feux d'artifice. En plus des courses de vélo et de sacs sur les places, la fanfare du régiment de Valladolid joue de la musique. Les centres de loisirs organisent des bals.

Casino d'Ayerbe ; Président - M. Perfect Valleys Casino indépendant Union ; Président - Don Baltasar Garasa Centre des travailleurs ; Président - Don Francisco Fontana

Le 27 septembre 1924, une voiture et ses deux occupants tombent dans le ravin Pedro Vera à Ayerbe. Les occupants sont tous les deux décédés quelques jours plus tard des suites de l'accident.

Le 7 janvier 1925, il y a une tournée d'inspection de la Commission des monuments à la tour de San Pedro de Ayerbe.

En mars 1925, à Ayerbe, se retrouvent les équipes de football locales : "CD Ayerbe" et "Almacenes de San Pedro".

En 1925, les fermiers dont pendant de nombreux jours des prières pour implorer de la pluie à Notre-Dame de la Casbah. Ils profitent du 1er juin, jour de la fête, pour apporter un tribut de gratitude à l'Excessa intercessor. L'hymne est chanté pour la Vierge de Casbas avec les paroles et la musique du curé d'Ayerbe Manuel Mur et d'Emilio Ubieto.

Le 25 janvier 1926 le festival San Pablo est célébré à Ayerbe. Dans la matinée, la fête religieuse et le déjeuner traditionnel se termine par des jotas autour des feux de joie à l'ermitage. Dans l'après-midi, les rues sont très encombrées. Danses dans les cercles et les casinos ; cinéma au Centre des travailleurs ; cinéma et variété au cinéma Kursaal. À deux heures du matin, les chansons des jeunes hommes se mêlent aux violons et aux sons des pianos.

La bonanza économique à Ayerbe est inaugurée le dimanche 4 juillet 1926, dans une succursale de la Banque aragonaise d’assurances et de crédits.

Le deuxième maire de la dictature de Primo de Rivera, nommé le 16 octobre 1926, est Emilio Ubieto Ponz.

A Ayerbe il y a un feu le 26 mai 1927 dans une botte de foin, appartenant à Antonio Cerzócimo, situé dans la place Pi (Plaza Alta). Les flammes atteignent des proportions alarmantes en un instant, laissant le bâtiment totalement détruit. Il n'y a pas de blessés.

Le 25 août 1927 est arrêté par la station Garde civile d'Ayerbe Alastruey de cette ville. Esteban Mora, 45 ans, blessé un plat en porcelaine avec son convecino Baltasar Torralba Tena. Selon la certification du médecin qui l'a aidé, il s'est avéré que sa plaie au front avait une grande plaie au front.

Lors de la fête de Santa Leticia en 1927, l'afflux de visiteurs est considérable. Des soirées dansantes sont organisées au Centro Obrero Republicano, animées par le brillant orchestre de Villanueva de Gállego, alternant avec cela dans les concerts du sextet de Huesca. Dans le Cinéma Kursaal, en alternance avec les programmes choisis du cinéma, fait ses débuts le 17, la star des variétés variée Edo Castel, originaire du Théâtre Apolo de Valence, qui, du fait de sa brillante performance, remplit cette salle à toutes ses représentations. Également à l'Union indépendante d'Ayerbe, des danses animées ont lieu tard et attirent la foule.

Le 17 février 1928 est annoncé au Journal officiel la création d'un dépôt d'explosifs dans la bourgade de Ayerbe.

Le 8 mars 1928 part pour Madrid une commission de Ayerbe avec des notables du commerce et de l'agriculture, présidée par le maire afin de demander au gouvernement de construire une double voie de Turuñana à Ayerbe.

Le 17 juillet 1928 à neuf heures cinquante p.m. le train royal qui va à Canfranc quitte la gare du Midi à Madrid. Il amène le roi d'Espagne à l'inauguration de la gare internationale. Le général Primo de Rivera, ministre des travaux publics, les directeurs généraux des travaux publics et des chemins de fer, le général Berenguer et son entourage accompagnent le souverain.

Le 18 juillet 1928 les habitants d'Ayerbe et ses environs ne peuvent pas échapper à l'enthousiasme général qui vient d'Arañones (Canfranc). Il est juste après huit heures du matin lorsque la gare d'Ayerbe est envahie par des curieux qui attendent le passage du train royal. Le convoi royal, entraîné par une locomotive puissante, s'arrête quelques minutes pour prendre de l'eau. Ils disent que le roi envoie un bref salut de la vitre de son wagon à la foule qui l'acclame depuis le quai. Une commission du conseil municipal présidée par le maire fait une apparition sur la plateforme. Le lendemain à l'aube le train fait le voyage de retour. Il s'arrête quelques minutes, prend de l'eau et s'en va, décevant un peu la curiosité naturelle des gens qui doivent se contenter de contempler les voitures où reposent Sa Majesté et ses illustres compagnons.

En 1928, Ayerbe organise sa foire, le marché le plus important et le plus populaire du pays. L'animation des personnes est grande et il y a beaucoup de bétail, en particulier de bovins. Une grande partie du cheptel est vendu aux prix de l'année précédente. Puis le bétail se vend lentement après l'achat des meilleurs spécimens et les prix baissent. Les oignons sont rares et chers. Il y a peu de légumes et presque pas de fruits. Le résultat global n’est pas spectaculaire.

Les joueurs de l’Ayerbe F. C en octobre 1928 sont : Luis, Lacasa, Oliván, Latorre, Lacasa, Gaspar, Bueno, Ubieto, Gracia, Garasa et Sanchis.

Le 15 février 1929, est mis en service une variante Zuera/Turuna qui raccourcit considérablement le voyage de Saragosse à Ayerbe et à la frontière avec la France.

Le 18 avril 1929 est inauguré le central téléphonique interurbain d'Ayerbe. Les autorités locales, le personnel de direction et les agents subalternes de la compagnie de téléphone et le quartier assistent à la cérémonie d'ouverture.

Le 23 juillet 1929, en charriant la récolte monté sur l'un de ses chevaux tombé l'habitant d'Ayerbe, Mariano Esco, qui succombe immédiatement.

En septembre 1929, le novillero ayerbense "Manolé" triomphe sur les places de Barcelone, Saragosse, Huesca et le nord de l'Espagne.

En septembre 1929, un service passager existe entre Ayerbe et Bienne.

Pour la foire de 1929, il n'y a pas à Ayerbe l'animation des autres années, sans doute en raison des mauvaises récoltes. Cependant, les bovins et les truies de bonne qualité abondant et sont vendus à bon prix. L'amande est vendue entre huit pesetas trente et neuf pesetas la fanega (22,46 litres).

Le 6 décembre 1929 avec l'assistance des autorités locales et du personnel de la compagnie de téléphone, le service téléphonique urbain est inauguré à Ayerbe, béni par le curé.

En décembre 1929, il y a à Ayerbe une succursale de la banque d'Aragon.

En 1930, Ayerbe compte 2.418 habitants.

Le 29 janvier 1930, Emilio Ubieto Ponz démissionne en tant que maire.

Le 26 février 1930 est élu maire Villamayor Santiago Salcedo.

La célèbre foire de mai de la ville de Ayerbe a lieu les 6, 7 et 8 mai 1930. La région et les villes environnantes des provinces de Huesca et de Saragosse parlent d'un cheptel nombreux et varié.

Le 25 juin 1930 à six heures et demie du soir, une tempête à Ayerbe de pluie et de grêle cause des dommages importants.

Lors des Fiestas de Santa Leticia en 1930, comme nouveauté, il y a à la procession de la Journée du patronage, les Danzantes de Huesca, à l’initiative de José María Boira. Le casino Ayerbe, profitant des festivités, inaugure ses nouveaux locaux.

Le 13 septembre 1930 entre Plasencia et Quinzano une voiture d'Ayerbe percute un chariot tiré par trois chevaux. À la suite de la collision la voiture et le chariot sont gravement endommagée.

Pour les foires en 1930, il y a très peu de transactions de bovins. Ayerbe se signale par son activité mata puerco.

Le 8 octobre 1930, Villamayor Santiago Salcedo refuse le poste de maire en faveur de José M.ª Boira.

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Soulèvement de Jaca (décembre 1930)[]

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Soulèvement à Jaca et dans le nord de l'Aragon.

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Entrée à Ayerbe de la colonne commandée par le général Dolla qui se rend au contact des insurgés. 12-13 décembre 1930[131].

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Insurgé républicain à Ayerbe.

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L'opératrice téléphonique d'Ayerbe Anita Torrero.

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Troupes gouvernementales et prisonniers républicains à Ayerbe en 1930.

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Troupes royales sur l'une des places d'Ayerbe.

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Armes saisies par la Guardia Civil, en 1930, aux rebelles, principalement à Ayerbe.

Le soulèvement de Jaca (Sublevación de Jaca) est une révolte militaire le 12-13 décembre 1930 de Jaca à Huesca, dans le nord de l'Aragon, dans le but de renverser la monarchie espagnole. La révolte est lancée prématurément, mal organisée et rapidement réprimée. Ses dirigeants sont exécutés ou emprisonnés. Cependant, la révolte provoque des bouleversements politiques qui conduisent à la proclamation de la Deuxième République espagnole quelques mois plus tard.

Le dimanche 2 novembre 1930, à dix heures au soir, a lieu à Ayerbe un rassemblement de propagande républicaine. La salle de théâtre du Cercle ouvrier républicain d'Ayerbe est occupée par environ 500 personnes, dirigé par le médecin d'Ayerbe, M. Enrique Monreal.

Le 29 novembre 1930 José M.ª Boira est remplacé en sa qualité de maire par le deuxième adjoint Sebastián Giménez Laiglesia.

Dans l'après-midi froid du vendredi 12 décembre 1930, les républicains pleins d'espoir, informés du soulèvement de Jaca, organisent une grande manifestation pour célébrer la République, qui parcourt toutes les rues de la ville.

Les colonnes d'insurgés républicains empruntent la route d'Ayerbe pour continuer la marche vers Huesca. Vers 23 heures, les troupes de Fermín Galán arrivent à Ayerbe où elles organisent des positions de défense et proclamèrent également la république. Ils sont invités à dîner au Centre républicain des travailleurs, où ils restent jusqu'à 13 heures du matin, le samedi 13 décembre 1930, jour de leur départ pour Huesca.

Le gouverneur militaire de Huesca, le général Manuel de las Heras, connait les nouvelles en partie d'Ayerbe. Après un combat à proximité 'Ayerbe, avec des forces loyales amenées à la hâte de la garnison de Huesca, les républicains rencontrent une opposition plus forte quelques heures plus tard un kilomètre plus loin et sont immédiatement repoussés par le général de las Heras[132].

La colonne des rebelles retourne à Ayerbe, où elle arrive à 22h30. Les insurgés sont accueillis avec enthousiasme par la population qui leur fournit nourriture et boissons. Ayerbe, ville à forte tradition républicaine.. Mais tous les habitants de la bourgade ne soutiennent pas le soulèvement. La télégraphiste Anita Companys signale tous les mouvements des insurgés aux autorités gouvernementales.

Tout au long de samedi, les avions ont volé, jetant des tracts qui disent :

Si vous ne vous rendez pas, la punition sera inexorable.

Fermín Galán est arrêté. Il s'est volontairement rendu à Biscarrués avec d'autres rebelles. Il est incarcéré au casino Kursaal, avec d'autres personnes arrêtées qui sont arrivées toute la journée. De nombreux civils jugés pour leur participation au 12 décembre sont conduits à la prison de Jaca. En tout plusieurs centaines de rebelles sont fait prisonniers[133].

Sont arrêtés : Don Manuel Ventura Palacios (enseignant à Ayerbe), Victorino Bernués, Agustín Cobos (concierge du centre républicain d'Ayerbe pour qui la peine de réclusion à perpétuité est demandée), Enrique Alagón (Industriel pour qui la peine de mort est demandée), Domingo Ruiz, Antonio Latorre, Crescencio Salcedo, Eusebio Oliván, Lorenzo Oliván, José Buen, León Marcuello, Tomás Fañanas, Restituto Martínez, Manuel Orléans, Mariano Salinero, Mariano Lafuente, Gregorio Añaños, José Cucaló, Mariano Marco, Luis Marco Vicente Iglesias, Dionisio Romeo, Valeriano Pérez, Benito Sarasa, Mariano Sarasa, Andrés Cavero, Parfait Vallés, Angel Vallés, Pablo Forcada, Francisco Bradineras, Felipe Cinto, Alejandro Salas, Maximum Salcedo, Luis Corral, Florentio Pascual, Zacarias Bon, José Gállego, Manuel Río, José Alcácera, Manuel Lafuente, Julio Fontana, Francisco Sarasa, Pedro Carcavilla, JMª Pascual (tombe malade en prison et y décède).

D'autres ont vécu cachés ou en exil jusqu'à la proclamation de la Deuxième République: Francisco Aguarod Sánchez, Lorenzo Sánchez et le docteur Don Nicolás Ferrer Samitier.

Vers trois heures et demie de l'après-midi du 20 décembre 1930Le gouverneur civil, M. Pérez Viondi, est arrivé en voiture avec Ayerbe, accompagné de son secrétaire, M. Ripa, afin de donner possession du nouveau conseil municipal. Ils ont été accueillis en masse par le quartier, qui les a accompagnés à l'hôtel de ville, où ils ont été accueillis par les voisins, Rafael Otal, curé de la paroisse, lieutenant de la Garde civile et autres personnalités. Quelques instants avant de faire son entrée dans la ville comme gouverneur civil, les conseillers étaient élus maire à la majorité des voix, à M. Sebastián Laiglesia. M. Pérez Viondi a pris la présidence, M. Otal lui a donné le témoin qu'il a ensuite donné au nouveau maire. Après les discours de rigueur, le gouverneur civil de la province a donné possession du nouvel hôtel de ville cela a été constitué de la manière suivante:

Maire, Don Sebastian Laiglesia Le maire adjoint, M. Rafael Otal et M. Silvestre Jos Les conseillers, M. José María Coiduras, M. Joaquín Morlans, M. Alejandro Salas, M. Pablo Pérez, M. Mariano Canfranc et M. Manuel Cinto.

Le gouverneur civil profite de sa visite à Ayerbe pour saluer et féliciter Mlle Ana Company et Durand au nom du gouvernement, qu'il a chaleureusement félicité pour les services méritoires qu'elle a rendus le jour des faits, tout en maintenant un contact direct avec le gouvernement. que les insurgés sont entrés dans la station de télégraphe. Il a également félicité l'opérateur Dona Anita Torrero pour d'autres services également dignes d'éloges.

Jour 27 de Décembre de 1930 une Commission des Dames Ayerbe visite le commandant en chef de la région de demander à la libération des détenus à l' occasion des derniers événements. Le capitaine général a promis d'y assister.

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La Deuxième République (avril 1930)[]

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En 1931, la Confédération hydrographique de l'Èbre finit les travaux du barrage de Las Navas.

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Plaza Alta en 1932.

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Gouverneur civil de Huesca, général, et élus à Ayerbe en 1932.

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D. Santiago Ramón y Cajal est décédé en 1934.

En 1931, la Confédération hydrographique de l'Èbre finit les travaux du barrage de Las Navas.

Le 14 avril 1931 en Espagne est proclamée la Deuxième République, après les élections tenues après la démission volontaire du dictateur Miguel Primo de Rivera. Du fait de la forte dynamique républicaine dans les villes, le roi Alfonso XIII décide de quitter le pays.

Le 17 avril 1931, Lorenzo Sanchez Ornat, après les élections du 12 décembre, est le premier maire nommé par le gouvernement républicain.

Premier adjoint au maire: Francisco Fontana

Deuxième adjoint au maire: Ángel Vallés

Conseillers: Rafael Cedo, Antonio Labarta, Máximo Salcedo, Domingo Viñegué, Joaquín Morláns, Ignacio Cinto et Francisco Salcedo.

Juge municipal: Domingo Ruiz

Procureur municipal: Enrique Alagón

Le 23 Janvier de 1933 Gregorio Gallego Pascual était président d'un comité de direction à Petra qui a accompagné José Andrés et Esporrín.

En mai 1933 prend le maire Juan Alvarez Otal.

Jour 23 juillet de 1933, un groupe de capitalistes locaux, a créé la société Valentín Salcedo and Company SL qui a acheté à bas prix, le travail de l'Union agricole.

Le 27 Août de 1933 est venu la compagnie de théâtre La Barraca, dirigé par Federico Garcia Lorca, qui a joué Fuenteovejuna de Felix Lope de Vega.

En octobre 1934, le gouverneur civil démissionne D Juan Álvarez de son poste de maire.

En octobre 1934 est nommé maire Leandro Claver Abbey. Au cours de son mandat, l'évaluation et le budget pour la conduite des eaux ont été réalisés, de Fontalbal au noyau urbain, et en 1935 , les travaux étaient en cours d'exécution.

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La guerre civile (1936 - 1939)[]

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Territoire administré dans le Conseil régional de défense d'Aragon, puis par le gouvernement de la République espagnole après le 10 août 1937 (en rouge). Ayerbe est dans la zone nationaliste (en bleue).

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Parade militaire nationaliste.

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Fin de la parade militaire nationaliste.

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Manifestation nationaliste à Ayerbe.

En février 1936, Leandro Claver est démis de ses fonctions de maire, et remplacé par Juan Álvarez Otal qui occupe ce poste jusqu'à la fin du mois de juin 1936 et s'exile en France. Car, au début du mois d’août 1936, la rébellion nationaliste triomphe dans un grand nombre de communes situées à l’ouest de Huesca : Ayerbe, Gurrea, Almudévar.

Par contre, la zone est de l'Aragon se trouve aux mains de la Colonne Marx, menée par Tardienta, qui est fidèle à la République de Frente Popular. Barbastro, Alcala de Guerra, Alcampel, Albacete de Cinca, Villanueva de Cigena tombent brièvement aux mains des anarchistes de la FAI[134].

Jusqu'en 1936, le chemin de fer de Canfranc, favorise de manière remarquable le trafic régional de la région Valence et de l'Aragon avec le sud-ouest français. Depuis 1928, la gare d'Ayerbe, de voyageurs et de marchandises est à l'origine d'une grande prospérité économique. Pendant la guerre civile, le trafic international est interrompu.

Le 23 juillet 1936, Leandro Claver Abbey est nommé maire par intérim par les autorités militaires nationalistes.

Le 8 décembre 1936 est nommé maire et président du comité de gestion par le gouverneur civil, Pascual Ayala Aísa. En tant que maire, il doit vivre la dure période de la guerre civile espagnole. Pendant son mandat, il installe à Ayerbe des urinoirs publics devant le palais. Il construit le réservoir d'eau sur la pente du cimetière.

Pendant la guerre civile espagnole, dans le secteur de Huesca, la 1re brigade de la 51e Division nationaliste, sous le commandement du général Gustavo Urrutia, a son quartier général à Ayerbe. La ville subit de nombreux bombardements, parmi lesquels le jour du 16 juin 1937 est considéré comme le plus intense.

Des groupes d'espions républicains pénètrent dans la zone d'Ayerbe et font passer leurs familles chez les rouges ou repèrent des objectifs sur les routes ou voies ferrées. Le 8 octobre ils signalent que le quartier général de la 51e division nationaliste est toujours situé à Ayerbe. Dans cette bourgade on trouve 3.000 Maures et un bataillon mobile de la Falange[135].

Après la guerre civile de 1939, la destruction des installations de Port Bou augmente le trafic ferroviaire par Canfranc, qui achemine l'essentiel du trafic international depuis l'est de la péninsule. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, son trafic de marchandises connaît un essor important vers l'Europe allemande.

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Décennie 1940[]

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Propagande franquiste effacée à l'entrée d'une maison d'Ayerbe.

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Usine à farine datant de 1944.

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L'ancien monastère d'Ayerbe en 1942.

En 1940, Ayerbe compte 2.430 habitants et compte de nombreuses entreprises :

Entrepôts Torrero (Confection, tissages et quincaillerie),

Veuve De Fontana (Ciment, plâtre, engrais minéraux et liqueurs),

Mariano Gállego (Pharmacie),

M. Romeo (Plantes, fruits et légumes),

Antonio Labarta Martón (Commerce de produits d'épicerie, mercerie, colis, magasin de jouets, réservoir de carburant et huiles, lubrifiants),

Victorino Bernues (tissus, articles de fantaisie, couture et imperméables), ainsi que des tailleurs, des espadrilles, etc.

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Il y a une ligne de bus quotidienne vers Huesca, Ejea de Caballeros et Berdún.

Le café moderne installe une salle de bal et un cinéma.

Le 15 juin 1943, est choisi comme maire Felix Torrero Cebrián.

De 15 juillet 1943 le maire est Aurelio Burro Sarasa.

En 1944, Ayerbe a un centre de passation de marchés et d’approvisionnement en tant que centre commercial. La bourgade a aussi les administrations de Postes, Télégraphe et Téléphone avec un réseau téléphonique urbain qui compte plusieurs abonnés. Ayerbe a également un Poste de garde civile, des cercles de loisirs, un hôpital municipal, deux usines de farine, des succursales de banques (Banco Aragonés de Crédito, Banco de Crédito de Zaragoza et Banco de Aragón). Les foires d'Ayerbe sont considérées à cette époque et les plus célèbres de la province.

Le 3 mars 1949 est maire Marco Gros.

Le 21 septembre 1949 est maire Rafael Navarro Otal.

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Décennie 1950[]

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Maire d'Ayerbe Rafael Otal commémorant le centenaire de la naissance de don Santiago Ramón et Cajal, en 1952.

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Jusqu'au début des années 50 il n'y a pas d'exode rural à Ayerbe.

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La Plaza Alta, à l'époque Place du Général Franco.

En 1950, Ayerbe compte 2.409 habitants.

Dans les années 50, Ayerbe devient un centre commercial de premier ordre au niveau national. En plus de ses produits agricoles, cette ville est visitée pour ses tissus importés, parfois uniques en Espagne.

Le 1er mai 1952, étant maire Rafael Navarro Otal, le centenaire de la naissance a été célébré de Santiago Ramón y Cajal. Le gouverneur civil, Ernesto Gil Sastre, a découvert une plaque commémorative et a lu un discours depuis le balcon de la maison où il a vécu pendant dix ans.

16 Mars en 1954, le maire prend Fontana Francisco Abad. Pendant son mandat, est réalisé :

la bibliothèque municipale (1955)

le groupe de logement de l’Obra Sindical del Hogar, dans la rue Joaquín Costa.

la maison des professeurs dans la C / Dña. Ramona Cinto.

le village de San Miguel.

l'éclairage public.

le bassin du radeau du Tejar (Le terrain de nettoyage du radeau de Losanglis a été utilisé pour enterrer le radeau du Tejar). Dans la tour de l'horloge, il a changé le mécanisme du forgeron par un électromagnétisme, en plus, a ajouté la deuxième sphère. Le maypole en 1966 a inauguré le groupe scolaire Santiago Ramon y Cajal.

les urinoirs sont enterrés et les fontaines enlevées et les deux places pavées, les ornant d'arbres et de jardins complétant l'ensemble avec deux sources de lumière.

Urbanisation de la Huerta de Caso.

Restructuration des anciennes écoles pour les transformer en hôtel de ville.

Nouveaux bureaux pour le conseil municipal.

Nouvelles installations pour la bibliothèque municipale.

Le 8 Septembre de 1957 COOPERATIVE COMARCAL DEL CAMPO SANTA LETICIA Ayerbe est fondée, la signature du Statut Secrétaire Emilio Laguarta Fañanas et de donner l'approbation, le chef du conseil d'administration Martin Ascaso Gállego.

Entre 1954 et 1959 le Canfránc retourne pour avoir un trafic important par les exportations d'agrumes, mais l'installation des systèmes de changements d'essieux à Hendaye et Cerbere a éliminé ce transport par cette ligne.

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Décennie 1960[]

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Ayerbe vers 1960.

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Nouveau groupe scolaire d'Ayerbe (1966).

En 1960, Ayerbe compte 2180 habitants.

Les années 1960 commencent avec d'excellentes prévisions économiques, mais la mécanisation agricole fait perdre beaucoup de travail. À cela s’ajoute le commencement de la disparition du commerce de détail qui laisse de nombreux employés sans travail. L'exode rural commence.

Le 4 février 1968 ont lieu des enchères publiques pour louer et cultiver la montagne Sarda que gagne Esteban Pardo Ferrer. L’abattage de la forêt de chênes verts (203 hectares et le défrichage qui suit sont effectués par M. Pardo, qui est autorisé à prendre du bois de chauffage pour sa consommation privée.

À la fin des années 60, la voie vers Canfránc a à nouveau un trafic important. Cette fois-ci pour le transport de maïs français importé en Espagne. Le trafic passagers international reste important, mais le trafic local se réduit avec le développement de l’automobile.

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Décennie 1970[]

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Accident sur le pont de l'Estanguet, en 1970.

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La gare d'Ayerbe de nos jours.

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Inauguration de la Calle Doña Ramona Cinto, en 1972.

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Inauguration de la Calle del Progreso.

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La foire d'Ayerbe à la fin des années 70.

En 1970, Ayerbe compte 1.895 habitants.

Le 27 mars 1970, l'accident sur le pont de l'Estanguet, côté français, à 5 km de Bedous, c'est juste le déraillement d'un petit train de marchandises. La France est profite pour réduire le trafic international sur cette ligne de chemin de fer. La gare d'Ayerbe commence à être pour une mémoire vivante qui résiste à l'agonie.

En juillet 1971, Ramón Planes Blanch inaugure les premières piscines publiques. Elles sont inaugurées par le gouverneur de la province, Víctor Fragoso del Toro, et les autorités locales aux festivités de Santa Leticia en 1972.

À partir du 21 janvier 1972, José Fanlo García est maire suppléant. Le 2 juin 1972 est nommé maire Gregorio Morlans Orléans. On assiste :

¤ au pavage et urbanisation de la Calle del Progreso et de la Calle Doña Ramona Cinto.

¤ à leur inauguration lors des célébrations de Santa Leticia, en 1972, par le gouverneur civil de la province de Huesca, Don Víctor Fragoso del Toro et les autorités locales.

¤ à la finition du réservoir d'eau de San Miguel.

¤ au pavage et mise en conformité des rues : La Fuente, San Valero et Santa María del Soterrano Budget: 2.500.000 pesetas. Contribution de la Commission des services techniques de la province: 1.900.000 pesetas. Contribution municipale: 600.000 pesetas

¤ à leur inauguration lors des célébrations de Santa Leticia, en 1975, par le gouverneur civil de la province de Huesca, Don Pablo Paños Martí et les autorités locales

¤ à la Réfection du cimetière. Budget: 1.000.000 pesetas. Contribution de la Commission de services techniques provinciale: 450.000 pesetas. Contribution de la ville d'Ayerbe : 550.000 pesetas. Ses travaux sont inaugurés lors des célébrations de Santa Leticia de 1975 par le gouverneur civil de la province de Huesca, Don Pablo Paños Martí et les autorités locales.

¤ aux sources du lion et des phoques. Budget: 150.000 pesetas. Inaugurées lors des célébrations de Santa Leticia en 1975 par le gouverneur civil de la province de Huesca, Don Pablo Paños Martí, et les autorités locales.

¤ au nouvel éclairage des places.

¤ à l'urbanisation du Camino de Santolaria et subdivision du Cerrado de Fuertes.

La mairie est restaurée. Une zone industrielle est crée sur la route de Huesca. Le groupe scolaire Santiago Ramón y Cajal commence à être agrandi.

Lors des premières élections démocratiques, le 19 avril 1979, José Antonio Sarasa Torralba est élu maire. L'expansion du groupe scolaire Santiago Ramón y Cajal est inaugurée. Travaux :

¤ Nouvelle canalisation d'eau de Fontalbal.

¤ Nouvelle installation d'éclairage public et pavage de Losanglis.

¤ Terrain de football.

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Décennie 1980[]

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L’hôpital des pauvres d’Ayerbe (XIIe siècle) dans les années 80.

Le 19 avril 1983 est élu maire Agustin Garcia Aylagas. Il crée :

¤ le nouveau poste de la garde civile.

¤ un poste pour les volontaires contre les crus.

¤ le réservoir d'eau de Saso.

Il entame des procédures pour la création du centre de santé.

Le 19 septembre 1987, un groupe composé de 40 chercheurs français, admirateurs de Cajal vient à Ayerbe visiter la maison où il a vécu.

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Décennie 1990[]

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Banderole du centre d'interprétation Santiago Ramón et Cajal, à Ayerbe.

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La place principale d'Ayerbe.

Le 19 janvier 1990, les scientifiques Severo Ochoa de Albornoz et Francisco Grande Covian, accompagnés par le Président du Gouvernement d'Aragon, Hipólito Gómez de Roces, et le maire, Agustin Garcia Aylagas, visitent la maison où a vécu la famille de Ramon Cajal.

Le 21 juin 1991 est élu au poste de maire Mme M.ª Carmen Gallego Villamayor. Sont inaugurés :

¤ le centre de santé,

¤ le centre sportif Everest (6 juin 1992),

¤ remodelé la Plaza Santiago Ramón et Cajal.

¤ l'autoroute de Fontellas.

¤ la restauration de l'ermitage de San Miguel.

¤ les piscines municipales

Le 6 octobre 1991 l'ayerbense Antonio Ubieto Ausere, est devenu le premier pied de jeu aragonais sur le sommet de l'Everest. Composante d'une expédition aragonaise avec Peña Guara: Javier Escartín (chef), Ignacio Cinto (également d'Ayerbe), Lorenzo Ortas, Víctor Arnal, José Rebollo, José Garcés et Antonio Ubieto. Vers midi et à la troisième tentative, Antonio Ubieto et José Garcés réussissent à gravir le sommet de l'Everest.

Le 3 juillet 1999 est élu maire José Antonio Torralba Sarasa.

En septembre 1999 est ouvert le Centre d'interprétation de Santiago Ramón y Cajal.

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Les ruines du château d'Ayerbe de nos jours.

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Ayerbe au XXIe siècle[]

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Maison-musée Ramón y Cajal.

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Rafting Gállego

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Les majestueux Mallos de Riglos.

Santiago Ramón y Cajal (1852 - 1934) passe une grande partie de sa jeunesse à Ayerbe. Son travail et sa contribution à la neuroscience sont honorés reconnus en 1906 par l'attribution du prix Nobel de physiologie et de médecine. Dans le centre d'interprétation de Ramón y Cajal de Ayerbe, un livre de ses photographies originales est publié et un itinéraire touristique et culturel est en préparation pour les lieux clés de la vie de celui-ci[136]..

Autour d'Ayerbe au XXIe siècle nous pouvons profiter de différents sports pour les plus aventureux que :

¤ le rafting Gállego,

¤ le saut à l'élastique,

¤ le paintball,

¤ l'accrobranche,

¤ le canyoning,

¤ et de nombreuses activités de plein air[137].

À seulement 13 km d'Ayerbe, on trouve les majestueux Mallos de Riglos. Les Mallos sont un paradis pour les alpinistes, les grimpeurs et les amoureux de la nature qui peuvent profiter des itinéraires de ferrata préparés pour eux[138].

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XXIIIe Edition de la Foire des Alternatives Rurales des Pré-Pyrénées. 19 sept. 2018.

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LES FÊTES LOCALES[]

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La traditionnelle procession avec la statue de Santa Leticia.

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Quelques uns des nombreux géants d'Ayerbe qui défilent chaque année dans le cadre de la fête de Santa Leticia.

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Casa Ubieto- El paraíso de los amantes de la seta en Ayerbe

On trouve à Ayerbe un commerce qui vend des champignons, notamment des truffes.

Le 25 janvier, les festivités de la conversion de San Pablo sont célébrées, avec un pèlerinage à l'ermitage.

Le 1er juin c'est le pèlerinage à la Vierge de Casbas.

Du 8 au 11 septembre les fêtes patronales, en l'honneur de Santa Leticia, avec des festivités populaires pour tous les goûts, dont la jota de Ayerbe[139]. Une sculpture de la sainte est portée en procession, son socle est garni de raisins.

A cette occasion des figures de géants et des cabezudos défilent dans les rues et des figures pyrotechniques de taureaux traversent la ville tous les soirs. En 2005, la 6e réunion des Géants d'Aragon s'est déroulée dans la ville, réunissant 72 géants de toute l'Aragon : 32 groupes, 166 musiciens et 140 porte-figures.

La semaine des champignons est une foire exposition célébrée dans la ville depuis des années au mois d’octobre et constitue un événement de classe international. La bibliothèque publique abrite la meilleure collection aragonaise de livres sur la mycologie. En Aragon cette vingt-sixième édition a comme but éduquer les visiteurs dans la collecte de ces champignons pour préserver l'environnement naturel de cette terre héritée de nos ancêtres.. Durant un week-end, ces journées mycologiques reviennent en se concentrant sur divers aspects tels que la sensibilisation à ce thème des touristes que la région reçoit pendant cette période de l’année.

Expositions, conférences; ateliers (liège, vannerie, teinture aux champignons) ; conteurs et, côté gastronomique, dégustation offert par le restaurant à tapas Le Shed et les populaires migas avec des champignons et du vin d'Aragon... sont que quelques exemples des activités proposées.

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La semaine mycologique d'Ayerbe.

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GASTRONOMIE[]

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Agneau de lait d’Aragon accompagné de pommes de terre.

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Refollau.

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CALLEJON BELCHITE "caracoles a la brasa"

Recette d'escargots du chef de l'hôtel-restaurant O´Callejón de Belchite.

La semaine de la mycologie a lieu depuis des années au mois d'octobre. Il constitue un événement de renommée international. Outre un commerce qui vend des champignons, notamment des truffes on trouve à Ayerbe de nombreux commerces de bouche, mais aussi quatre excellents restaurants, comme me le disait la responsable de l'office de tourisme et les patrons de l'hôtel-restaurant O´Callejón de Belchite. Cet établissement, comme le dit le reportage, est l'un des plus anciens d'Aragon : 400 ans !!!

Les marchés et foires, aujourd'hui finis, ont depuis le Moyen Âge et jusqu'au milieu du XXe siècle animé cette ville. Ils ont donné aux gens un esprit hospitalier, et ils sont à l'origine de recettes gastronomiques locales.

A Ayerbe, les restaurants offrent une cuisine originale dans la tradition et de qualité. Tous les plats sont faits à partir de produits régionaux de qualités et très variés : salades, sopetas, bouillons, migas du berger, migas avec des champignons, légumes (bourrache, moutardes, haricots, blettes, choux, brocolis...), les lentilles, les escargots, le gaspacho, poulet au chilindrón, grillades de chevreau, grillades d'agneau de lait, dont des côtelettes, caldereta (ragoût), agneau à la bergère, écheveaux (tripes d'agneaux), tortetas (boudins aragonais), boudin noir et toutes les sortes de saucisses[140].

Il existe d'autres produits de qualité reconnus: les champignons, le miel, l'huile d'amande, les vins et les célèbres pâtisseries qui plaisent aux voyageurs : le fameux gâteau de Ayerbe, le refollau et empanadicos (galettes sucrées). L'empanadico est un dessert sucré, mais il est également fait avec de la longe de porc ; de la pomme de terre avec du bacon (bacon) ou quelques morceaux de Jamón Serrano. Il est également fait avec des champignons en saison.

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Poulet au chilindrón.

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NOTES ET RÉFÉRENCES[]

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  1. Ayerbe
  2. POBLAMIENTO FRONTERIZO EN LA PROVINCIA DE HUESCA (SIGLOS X-XI)
  3. [http://www.enciclopedia-aragonesa.com/voz.asp?voz_id=1648&voz_id_origen=1656 Ayerbe (Gran Enciclopedia Aragonesa).
  4. Ayerbe
  5. Antonio Ubieto Arteta, Ayerbe: Notas y sugerencias, en «Argensola», 3 (Huesca 1952)
  6. Ayuntamiento de Ayerbe. Historia
  7. Carretera romana de Zaragoza al Bearn. Volume 64 de Publicación del Centro de Estudios de las Cinco Villas y número 2884 de la Institución "Fernando el Católico". Isaac Moreno Gallo. 2009. ISBN 8478209999, 9788478209996.
  8. Antonio Ubieto Arteta, Ayerbe: Notas y sugerencias, en «Argensola», 3 (Huesca 1952)
  9. Ayuntamiento de Ayerbe. Historia
  10. Ayerbe
  11. Musulmans et chrétiens dans le haut Moyen Âge: aux origines de la Reconquête Aragonaise, Collection Voies de l'histoire: Série "Culture et société", ISSN 0298-0398. Carlos Laliena Corbera, Philippe Sénac, Éditeur Minerve, 1991. p.63.
  12. Voyages en Espagne musulmane, André Collin, Lulu.com, 2012. ISBN 1446608751, 9781446608753.
  13. AYUNTAMIENTO DE AYERBE
  14. [http://www.enciclopedia-aragonesa.com/voz.asp?voz_id=1648&voz_id_origen=1656 Ayerbe (Gran Enciclopedia Aragonesa).
  15. [http://www.enciclopedia-aragonesa.com/voz.asp?voz_id=1648&voz_id_origen=1656 Ayerbe (Gran Enciclopedia Aragonesa).
  16. [http://www.enciclopedia-aragonesa.com/voz.asp?voz_id=1648&voz_id_origen=1656 Ayerbe (Gran Enciclopedia Aragonesa).
  17. [http://www.enciclopedia-aragonesa.com/voz.asp?voz_id=1648&voz_id_origen=1656 Ayerbe (Gran Enciclopedia Aragonesa).
  18. [http://www.enciclopedia-aragonesa.com/voz.asp?voz_id=1648&voz_id_origen=1656 Ayerbe (Gran Enciclopedia Aragonesa).
  19. Ayuntamiento de Ayerbe. Gastronomia
  20. Ayerbe
  21. [http://www.enciclopedia-aragonesa.com/voz.asp?voz_id=1648&voz_id_origen=1656 Ayerbe (Gran Enciclopedia Aragonesa).
  22. [http://www.enciclopedia-aragonesa.com/voz.asp?voz_id=1648&voz_id_origen=1656 Ayerbe (Gran Enciclopedia Aragonesa).
  23. [http://www.enciclopedia-aragonesa.com/voz.asp?voz_id=1648&voz_id_origen=1656 Ayerbe (Gran Enciclopedia Aragonesa).
  24. Antonio Ubieto Arteta, Ayerbe: Notas y sugerencias, en «Argensola», 3 (Huesca 1952)
  25. Ayuntamiento de Ayerbe. Historia
  26. FATÁS, Guillermo. Sobre Suessetanos Y Sedetanos. Archivo Español de Arqueología 44.109-125.
  27. FATÁS, Guillermo. Los Pirineos méridionales et la conquista romana (289-316), dans Jürgen Untermann et Francisco Villar (Eds.). (1993). Lengua y Cultura en l'Hispanie Prerromana. Salamanque : Ediciones Universidad de Salamanca. ISBN 84-7481-736-6.
  28. Renée Goulard Le livre I de la Notitia Utriusque Vasconiæ: la méthode historique d'Oihénart, Oihenarten laugarren mendeurrena, Bilbao 1994, p. 485-496.
  29. P. Narbaïts, Le matin basque, Paris Guénégaud 1975, Horreur de la Calahorra. p. 415-416.
  30. Antonio Ubieto Arteta, Ayerbe: Notas y sugerencias, en «Argensola», 3 (Huesca 1952)
  31. Carretera romana de Zaragoza al Bearn. Volume 64 de Publicación del Centro de Estudios de las Cinco Villas y número 2884 de la Institución "Fernando el Católico". Isaac Moreno Gallo. 2009. ISBN 8478209999, 9788478209996.
  32. [http://www.enciclopedia-aragonesa.com/voz.asp?voz_id=1648&voz_id_origen=1656 Ayerbe (Gran Enciclopedia Aragonesa).
  33. Carretera romana de Zaragoza al Bearn. Volume 64 de Publicación del Centro de Estudios de las Cinco Villas y número 2884 de la Institución "Fernando el Católico". Isaac Moreno Gallo. 2009. ISBN 8478209999, 9788478209996.
  34. Castrum 4: Frontière et peuplement dans le monde méditerranéen au Moyen Âge, Volume 38 de Collection de la Casa de Velázquez, Volumes 104 à 105 de Collection de l'Ecole Française de Rome: Ecole Française, Volume 84 de Frontière et peuplement dans le monde méditerranéen au Moyen Âge: actes du colloque d'Erice - Trapani (Italie) tenu du 18 au 25 septembre 1988. Rédacteur Jean-Michel Poisson. Casa de Velázquez, 1992. p. 80. ISBN 2728302561, 9782728302567.
  35. Castrum 4: Frontière et peuplement dans le monde méditerranéen au Moyen Âge, Volume 38 de Collection de la Casa de Velázquez, Volumes 104 à 105 de Collection de l'Ecole Française de Rome: Ecole Française, Volume 84 de Frontière et peuplement dans le monde méditerranéen au Moyen Âge: actes du colloque d'Erice - Trapani (Italie) tenu du 18 au 25 septembre 1988. Rédacteur Jean-Michel Poisson. Casa de Velázquez, 1992. p. 80. ISBN 2728302561, 9782728302567.
  36. Castrum 4: Frontière et peuplement dans le monde méditerranéen au Moyen Âge, Volume 38 de Collection de la Casa de Velázquez, Volumes 104 à 105 de Collection de l'Ecole Française de Rome: Ecole Française, Volume 84 de Frontière et peuplement dans le monde méditerranéen au Moyen Âge: actes du colloque d'Erice - Trapani (Italie) tenu du 18 au 25 septembre 1988. Rédacteur Jean-Michel Poisson. Casa de Velázquez, 1992. p. 80. ISBN 2728302561, 9782728302567.
  37. Ayuntamiento de Ayerbe. Historia
  38. Ayerbe
  39. Musulmans et chrétiens dans le haut Moyen Âge: aux origines de la Reconquête Aragonaise, Collection Voies de l'histoire: Série "Culture et société", ISSN 0298-0398. Carlos Laliena Corbera, Philippe Sénac, Éditeur Minerve, 1991. p.63.
  40. [http://www.enciclopedia-aragonesa.com/voz.asp?voz_id=1648&voz_id_origen=1656 Ayerbe (Gran Enciclopedia Aragonesa).
  41. Rutas románicas de Aragón, Volume 13 de Rutas románicas, Angel Canellas López, Ángel San Vicente, Encuentro, 1996. ISBN 8474903882, 9788474903881.
  42. POBLAMIENTO FRONTERIZO EN LA PROVINCIA DE HUESCA (SIGLOS X-XI)
  43. Lizana: un ḥiṣn y un puente perdidos en tierras del somontano de Barbastro, Philippe Sénac - Bilal Sarr (2013)
  44. POBLAMIENTO FRONTERIZO EN LA PROVINCIA DE HUESCA (SIGLOS X-XI)
  45. Visita Ayerbe
  46. CABAÑAS BOYANO, A. Aragón, una tierra de castillos, Prensa Diaria Aragonesa S.A. (El Periódico de Aragón. Grupo Z), Zaragoza, 1999.
  47. Antonio Ubieto Arteta, Ayerbe: Notas y sugerencias, en «Argensola», 3 (Huesca 1952)
  48. Antonio Ubieto Arteta, Ayerbe: Notas y sugerencias, en «Argensola», 3 (Huesca 1952)
  49. Visita Ayerbe
  50. Antonio Ubieto Arteta, Ayerbe: Notas y sugerencias, en «Argensola», 3 (Huesca 1952)
  51. Voyages en Espagne musulmane, André Collin, Lulu.com, 2012. ISBN 1446608751, 9781446608753.
  52. AYUNTAMIENTO DE AYERBE
  53. Antonio Ubieto Arteta, Ayerbe: Notas y sugerencias, en «Argensola», 3 (Huesca 1952)
  54. Ayerbe
  55. Castrum 4: Frontière et peuplement dans le monde méditerranéen au Moyen Âge, Volume 38 de Collection de la Casa de Velázquez, Volumes 104 à 105 de Collection de l'Ecole Française de Rome: Ecole Française, Volume 84 de Frontière et peuplement dans le monde méditerranéen au Moyen Âge: actes du colloque d'Erice - Trapani (Italie) tenu du 18 au 25 septembre 1988. Rédacteur Jean-Michel Poisson. Casa de Velázquez, 1992. p. 80. ISBN 2728302561, 9782728302567.
  56. Quand l'islam était aux portes des Pyrénées. Terres Et Hommes Du Sud. Pierre Tucoo-Chala. J. et D, 1994.
  57. Voyages en Espagne musulmane, André Collin, Lulu.com, 2012. ISBN 1446608751, 9781446608753.
  58. Visita Ayerbe
  59. Rutas románicas de Aragón, Volume 13 de Rutas románicas, Angel Canellas López, Ángel San Vicente, Encuentro, 1996. ISBN 8474903882, 9788474903881.
  60. AYUNTAMIENTO DE AYERBE
  61. Antonio Ubieto Arteta, Ayerbe: Notas y sugerencias, en «Argensola», 3 (Huesca 1952)
  62. 1064, Barbastro. Guerre sainte et djihâd en Espagne, NRF Essais, Philippe Sénac, Carlos Laliena Corbera, Gallimard. ISBN 072764432, 9782072764431.
  63. Visita Ayerbe
  64. Antonio Ubieto Arteta, Ayerbe: Notas y sugerencias, en «Argensola», 3 (Huesca 1952)
  65. Antonio Ubieto Arteta, Colección diplomática de Pedro 1 de Aragón y Navarra, Zaragoza, 1951, n° 45).
  66. Généalogie du Señorio de Ayerbe (Huesca).
  67. Généalogie du Señorio de Ayerbe (Huesca).
  68. Généalogie du Señorio de Ayerbe (Huesca).
  69. Généalogie du Señorio de Ayerbe (Huesca).
  70. Généalogie du Señorio de Ayerbe (Huesca).
  71. Généalogie du Señorio de Ayerbe (Huesca).
  72. Généalogie du Señorio de Ayerbe (Huesca).
  73. Généalogie du Señorio de Ayerbe (Huesca).
  74. Généalogie du Señorio de Ayerbe (Huesca).
  75. Généalogie du Señorio de Ayerbe (Huesca).
  76. CABAÑAS BOYANO, A. Aragón, una tierra de castillos, Prensa Diaria Aragonesa S.A. (El Periódico de Aragón. Grupo Z), Zaragoza, 1999.
  77. El origen del Reino de los Mallos
  78. El origen del Reino de los Mallos
  79. Voyages en Espagne musulmane, André Collin, Lulu.com, 2012. ISBN 1446608751, 9781446608753.
  80. Les francos dans la vallée de l’Ebre (XIe-XIIe siècles)
  81. Les francos dans la vallée de l’Ebre, XIe-XIIe siècles, Alexandre Giunta. Presses Universitaires Du Midi 2018.
  82. [http://www.enciclopedia-aragonesa.com/voz.asp?voz_id=1648&voz_id_origen=1656 Ayerbe (Gran Enciclopedia Aragonesa).
  83. Antonio Ubieto Arteta, Ayerbe: Notas y sugerencias, en «Argensola», 3 (Huesca 1952)
  84. Antonio Ubieto Arteta, Ayerbe: Notas y sugerencias, en «Argensola», 3 (Huesca 1952)
  85. Naissance et développement de la chanson de geste en Europe, Volume 69 de Publications romanes et françaises, André de Mandach. Librairie Droz, 1961. ISBN 2600028927, 9782600028929.
  86. Antonio Ubieto Arteta, Ayerbe: Notas y sugerencias, en «Argensola», 3 (Huesca 1952)
  87. Antonio Ubieto Arteta, Ayerbe: Notas y sugerencias, en «Argensola», 3 (Huesca 1952)
  88. Antonio Ubieto Arteta, Ayerbe: Notas y sugerencias, en «Argensola», 3 (Huesca 1952)
  89. Personnages connus de Ayerbe
  90. CABAÑAS BOYANO, A. Aragón, una tierra de castillos, Prensa Diaria Aragonesa S.A. (El Periódico de Aragón. Grupo Z), Zaragoza, 1999.
  91. Histoire générale d'Espagne, traduite de l'espagnol de Jean de Ferreras: enrichie de notes historiques & critiques, de vignettes en taille-douce, & de cartes géographiques, Volume 5, Juan de Ferreras, Vaquette d'Hermilly. Jacques Clousier, 1751.
  92. CABAÑAS BOYANO, A. Aragón, una tierra de castillos, Prensa Diaria Aragonesa S.A. (El Periódico de Aragón. Grupo Z), Zaragoza, 1999.
  93. [http://www.enciclopedia-aragonesa.com/voz.asp?voz_id=1648&voz_id_origen=1656 Ayerbe (Gran Enciclopedia Aragonesa).
  94. GENEALOGIA CASA URRIES, Marques De Velilla De Ebro, Editorial MAXTOR, 2003. ISBN 849761092X, 9788497610926.
  95. CABAÑAS BOYANO, A. Aragón, una tierra de castillos, Prensa Diaria Aragonesa S.A. (El Periódico de Aragón. Grupo Z), Zaragoza, 1999.
  96. [http://www.enciclopedia-aragonesa.com/voz.asp?voz_id=1648&voz_id_origen=1656 Ayerbe (Gran Enciclopedia Aragonesa).
  97. Antonio Ubieto Arteta, Ayerbe: Notas y sugerencias, en «Argensola», 3 (Huesca 1952)
  98. Antonio Ubieto Arteta, Ayerbe: Notas y sugerencias, en «Argensola», 3 (Huesca 1952)
  99. Busto de San Pedro apóstol (Ayerbe)
  100. Busto de San Pedro apóstol (Ayerbe)
  101. Busto de San Pedro apóstol (Ayerbe)
  102. Busto de San Pedro apóstol (Ayerbe)
  103. Los Urríes: un notable linaje altoaragonés
  104. Los Urríes: un notable linaje altoaragonés
  105. Los Urríes: un notable linaje altoaragonés
  106. Los Urríes: un notable linaje altoaragonés
  107. Los Urríes: un notable linaje altoaragonés
  108. MOLINO DE SAN JULIÁN
  109. La pérdida de la casa-palacio del Marqués de Ayerbe, en la antigua calle del Pilar
  110. SANCTUAIRE NOTRE DAME DE CASBAS
  111. CAJÓN DE SASTRE, La singular torre del reloj de Ayerbe
  112. CAJÓN DE SASTRE, La singular torre del reloj de Ayerbe
  113. CAJÓN DE SASTRE, La singular torre del reloj de Ayerbe
  114. CAJÓN DE SASTRE, La singular torre del reloj de Ayerbe
  115. Soumettre les arrières de l’armée. L’action de la Gendarmerie impériale dans la pacification des provinces septentrionales de l’Espagne (1809-1814), Gildas Lepetit
  116. Soumettre les arrières de l’armée. L’action de la Gendarmerie impériale dans la pacification des provinces septentrionales de l’Espagne (1809-1814), Gildas Lepetit
  117. Soumettre les arrières de l’armée. L’action de la Gendarmerie impériale dans la pacification des provinces septentrionales de l’Espagne (1809-1814), Gildas Lepetit
  118. A History of the Peninsular War, Volume VII: August 1813 to April 14, 1814: St Sebastian's Capture, Wellington's Invasion of France, Battles of Nive, Orthez, Toulouse [Illustrated Edition], Sir Charles William Chadwick Oman KBE, Pickle Partners Publishing, 2014. ISBN 1782898379, 9781782898375.
  119. Campagnes modernes: -3. L'épopée impériale (1804-1815), Volume 2 de Campagnes modernes, Émile Hippolyte Bourdeau, Éditeur H. Charles-Lavauzelle, 1916.
  120. Santiago Ramón y Cajal: un altoaragonés criado en Ayerbe (parte I)
  121. Santiago Ramón y Cajal: un altoaragonés criado en Ayerbe (parte I)
  122. GLORIAS MILITARES, Joaquín Viciana Hernández. Alméria 1914.
  123. GLORIAS MILITARES, Joaquín Viciana Hernández. Alméria 1914.
  124. GLORIAS MILITARES, Joaquín Viciana Hernández. Alméria 1914.
  125. El pueblo en movimiento: protesta social en Aragón (1885-1917), Volume 75 de Ciencias Sociales, Víctor Lucea Ayala, Universidad de Zaragoza, 2010, ISBN 8415031653, 9788415031659.
  126. El pueblo en movimiento: protesta social en Aragón (1885-1917), Volume 75 de Ciencias Sociales, Víctor Lucea Ayala, Universidad de Zaragoza, 2010, ISBN 8415031653, 9788415031659.
  127. Diccionario Akal de Historiadores españoles contemporáneos, Gonzalo Pasamar Alzuria, Ignacio Peiró Martín, Ediciones AKAL, 24 de maig 2002.
  128. Le Temps
  129. El pueblo en movimiento: protesta social en Aragón (1885-1917), Volume 75 de Ciencias Sociales, Víctor Lucea Ayala, Universidad de Zaragoza, 2010, ISBN 8415031653, 9788415031659.
  130. Forcadell, Carlos (1978). El asesinato del Cardenal Soldevila. Tiempo de Historia. Año IV (47): 16-23.
  131. Heraldo de Aragón, Miguel Marín Chivite. Imágenes de un siglo. Heraldo de Aragón (1895-1995).
  132. The Spanish Tragedy, 1930-1937: Dictatorship, Republic, Chaos, Rebellion, War, Edgar Allison Peers, Éditeur Methuen & Company, 1937.
  133. The Spanish Tragedy, 1930-1937: Dictatorship, Republic, Chaos, Rebellion, War, Edgar Allison Peers, Éditeur Methuen & Company, 1937.
  134. La guerra civil española, Hugh Thomas, Penguin Random House, Grupo Editorial España, 2018. ISBN 8466344829, 9788466344821.
  135. Espions de la République: mémoires d'un agent secret pendant la guerre d'Espagne, Ramon Rufat, Alain Pecunia, Editions Allia, 1990. ISBN 2904235280, 9782904235283.
  136. Casa Solatillo
  137. Casa Solatillo
  138. Casa Solatillo
  139. [http://www.enciclopedia-aragonesa.com/voz.asp?voz_id=1648&voz_id_origen=1656 Ayerbe (Gran Enciclopedia Aragonesa).
  140. Ayuntamiento de Ayerbe. Gastronomia
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