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Chemin de Saint-Jacques de Compostelle par la côte
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Le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle par la côte, Camino de la Costa, Ruta de la Costa, est un ancien itinéraire qui longe le littoral pour aller et revenir du Peregrinatio Compostellana (pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle), contrairement au Camino francés, qui est aussi appelé la Ruta Interior. il est également appelé Camino del Norte (Chemin du Nord)[1]. Il est la continuité en territoire espagnol de la voie de Soulac, voie côtière française.
Le Chemin de Compostelle est orienté en Espagne d’Est en Ouest. Il suit la Voie Lactée, et est aussi nommé Le Chemin des Étoiles[2]. L'attraction mythique du Cap Finisterre attire les voyageurs depuis l'Antiquité[3]. Les orientaux viennent par le mer. Les Celtes, les Suèves (Souabes) et les Vandales suivent une route ancienne, liée à leurs traditions religieuses, à travers la Gaule et le nord de la péninsule ibérique qui correspond au Camino del Norte[4]. Bâtie sur les ruines de Assegonia, mansio (ville étape) romaine, Compostelle a un toponyme qui peut provenir de Campus Stellae (Champ de l'étoile).
Article détaillé : Origines païennes du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle
L'émergence du Camino del Norte pour les chrétiens est justifiée par la découverte de la tombe de l'apôtre Jacques, sous le règne d'Alphonse II des Asturies (791 - 842), en 813 (ou après 818). Le sanctuaire de saint Jacques le Grand, dans la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle,en Galice, dans le nord-ouest de l'Espagne, devient vite le point de convergence de réseau de chemins de pèlerins ou de pèlerinages.
Le Chemin de Saint-Jacques par la côte est l'itinéraire obligatoire de pèlerinage sur terre pour la chrétienté médiévale à partir du Xe siècle. Car le chemin de pèlerinage par le nord de la péninsule est justifié aux débuts de la Reconquista, par la présence des moros au sud de la Cordillère Cantabrique et par leurs raids. Le Camino Primitivo (chemin primitif) est la seule variante possible pendant les premiers siècles pour aller à Saint-Jacques-de-Compostelle, mais uniquement après Oviedo.
Les archives historiques montrent les pèlerinages de personnages notables tels que saint François d'Assise ou Calixte au XIIe siècle. Ce pape écrit ce qui est considéré comme le premier guide de voyage au monde - le Codex Calixtinus' . La mystique anglaise née à Norfolk, Margery Kempe, célèbre pour ses pèlerinages à Jérusalem et à Rome, fait également son voyage à Santiago au début du XVe siècle en tant que femme seule.
Ce n'est qu'après la prise de Grenade en 1492, sous le règne de Ferdinand II d'Aragon et d'Isabelle la Catholique de Castille, que le pape Alexandre VI déclare le Camino de Santiago comme l'un des trois grands pèlerinages de la chrétienté, aux côtés de avec Jérusalem et Rome. Cependant le Camino de Santiago del Norte reste longtemps la plus utilisée des Rutas Jacobeas del Norte par les pèlerins qui, viennent des ports d'Europe du nord et débarquent dans tous les ports de la côte Cantabrique.
La voie de Soulac part de Soulac-sur-Mer en France et se continue à Irún, en Espagne, par le Camino del Norte. Il franchit la frontière entre Hendaye et Irún. Le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle par la côte fait environ 814 km de long et traverse les magnifiques régions du nord-ouest de l'Espagne :
¤ du Pays basque,
¤ de la Cantabrie,
¤ des Asturies,
¤ et de la Galice,
¤ le long des villes de Bilbao, Santander et Oviedo). Elle peut être abordée en 31 étapes.
L'itinéraire du Camino del Norte mène les pas des marcheurs vers Arzúa, où il rejoint le Camino Francés avant Saint-Jacques-de-Compostelle. Il existe de nos jours différentes variantes au sentier côtier. La variante principale est toujours le Camino Primitivo, à Oviedo (à environ 300 km de Santiago de Compostela), qui rencontre le Camino Francés à Palas de Rei (68 km avant Santiago de Compostela).
La popularité grandissante du pèlerinage de Saint-Jacques entraîne une hausse de fréquentation importante sur ce Chemin du Nord de près de 15 % par an (depuis 2005). Il rassemble aujourd'hui 6 % des pèlerins recensés à Santiago. Il coïncide en son parcours cantabrique avec le Sendero Europeo E-9. Ce chemin fait l'objet d'une bibliographie importante e de nombreuses cartes. Il est très bien balisé et les pèlerins peuvent manger, dormir et boire presque partout. Ils sont bien accueillis et peuvent admirer des vues spectaculaires sur le littoral et la cordillère cantabrique, visiter un patrimoine bien plus riche que dans le León (Camino Francés) et se baigner. La Ruta de la Costa offre aussi au randonneur une splendide alternative sauvage et sportive à la Ruta Interior. Pour beaucoup, elle est la plus belle voie du chemin de Compostelle entre montagnes, rias, criques et le patrimoine préroman asturien remarquable du IXe siècle près d'Oviedo (Asturies).
Comme le dit le Pape Benoît XVI en 2010 :
- C'est une Voie semée de tant de démonstrations de ferveur, de repentir, d'hospitalité, d'art et de culture qui nous parlent avec éloquence des racines spirituelles du Vieux Continent[5].
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HISTOIRE[]
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Peu de faits espagnols médiévaux ont autant de participation étrangère, même la Reconquista, que el Camino de Santiago. Dès ses origines, ce chemin est un itinéraire pour les pèlerins du monde entier, qui, guidés par l'Apôtre, s'ouvrent à un monde de miracles impossibles. L'invention de la découverte du tombeau de saint Jacques fait que des pèlerins prennent un chemin où ils affrontent de grands dangers et voient des joyaux de l'architecture romane chrétienne. Cependant, ce n'est pas seulement un chemin spirituel et religieux. Il est aussi politique et commercial. Peu de cas au Moyen Âge reflètent mieux l'articulation de la société féodale, dans laquelle les intérêts des gouvernants convergent avec ceux de l'Église[6].
Grâce aux pèlerinages, un échange culturel, économique et artistique très important commence et, entre autres choses, les bases de ce qui deviendront plus tard des hôpitaux. Des auberges sont également créées pour accueillir les pèlerins. Les routes et les communications à travers l'Europe se sont améliorées[7].
Les pèlerins languedociens amènent-ils dans les Asturies le cassoulet ou celui-ci a t'il comme ancêtre la Fabada asturiana ? Les cassoulets se font, avant l'arrivée des haricots venant d'Amérique, avec des fèves, originaires du Bassin méditerranéen. El Pote asturiano avec son choux, ses haricots, son os de Jamon Serrano... ressemble beaucoup à la vraie garbure béarnaise sans confit comme avant le XXe siècle.
Selon l'abbé Jean-Baptiste Pardiac :
- Les pèlerins de Compostelle s'appellent Peregrini ; de là les noms de Peregrin, Pellegrin qui appartiennent encore aujourd'hui à certaines familles[8].
Le flux de pèlerins qui parcourent le Camino de Santiago redevient continu comme au Moyen Âge. C'est l'une des rares activités que l'homme moderne partage avec l'homme médiéval. En juillet 2016, plus de 45.000 personnes l'ont emprunté jusqu'au bout - mais l'expérience a beaucoup changé[9].
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Le mythe fondateur du pèlerinage[]
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Le tombeau de saint Jacques le Majeur[]
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Tout commence par la découverte du corps supposé de l'Apôtre Jacques, par le moine Pelayo (Pelage), dans un fourré d'une forêt galicienne (Arcis marmoricis), du temps du roi Alphonse II des Asturies (791 - 842), en 813[10]. Pelayo est guidé par une étoile.
Le premier reflet textuel connu de l’invention du tombeau de saint Jacques nous dit que :
- ... face à la mer de Bretagne trouve dans quelques lignes interpolées à Metz vers 840 dans le Martyrologe du diacre lyonnais Florus, qui est un calendrier des saints à célébrer chaque jour de l’année. Ce texte bref, qui sera repris intégralement dans les martyrologes ultérieurs d’Adon, évêque de Vienne en terre d’Empire, et d’Usuard, à Saint-Germain des Prés, fournira aux siècles suivants l’unique information de base et l’incitation la plus répandue à partir en pèlerinage[11].
La mer de Bretagne c'est l'Atlantique.
La nouvelle de la découverte des restes de l'Apôtre en Galice s'est répandue dans toute la chrétienté à partir de la lettre intitulée Noscat fraternistas vestra, datée du milieu du IXe siècle et attribuée au Pape San León. Elle est diffusée dans toute la péninsule ibérique et traverse les Pyrénées. Vers les années 860-870, plusieurs auteurs de martyrologies à Vienne, Lyon, Paris ou Saint-Gall, ajoutent, à la fin du récit du martyre de saint Jacques le Majeur, que :
- sa très sainte dépouille, transférée de Jérusalem en Espagne et enterrés dans les dernières parties de celui-ci, ils sont largement vénérés par la ville[12].
Le sanctuaire de saint Jacques le Grand, dans la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, en Galice, dans le nord-ouest de l'Espagne, devient le centre d'un réseau de chemins de pèlerins ou de pèlerinages. Quoique le Chemin de Saint-Jacques par la côte devient un temps l'itinéraire de pèlerinage obligatoire sur terre de la chrétienté médiévale à partir du IXe siècle.
La première version de la lettre papale donne lieu à la rédaction d’hymnes liturgiques chantées à Compostelle lors des offices solennels destinés aux pèlerins. Rapportées dans leur bagage, elles diffusent la connaissance de saint Jacques en dehors de la Galice. Il existe trois versions épistolaires postérieures de ce texte, qui diffèrent toutes par quelques détails et dont la dernière est reprise dans les compilations ultérieures attribuées au pape Calixte[13].
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Les premiers pèlerins[]
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L'histoire dit qu'avant de faire le Camino, le pèlerin à cette époque se dépouille de ses biens et doit souvent vendre ou hypothéquer ses biens pour financer le voyage. Il fait un testament et prend des dispositions pour l'administration de ses biens pendant son absence. L'Église est souvent activement impliquée dans ce rôle de mentor. Le voyage est aller-retour[14].
Il convient d'étudier les routes terrestres et parfois maritimes fréquentées par les pèlerins au début du Camino, jusqu'à la stabilisation de l'itinéraire détaillé par le Liber Sancti Iacobi[15].
Au tournant du XIIe siècle, le pape presse le clergé de Compostelle de se donner un nouvel évêque et insiste en 1100 pour que les nobles et le clergé galiciens ne se rendent plus en pèlerinage à Jérusalem désormais libérée où ils n’ont que trop tendance à demeurer, affaiblissant ainsi le flanc occidental de la chrétienté[16].
Humbles et puissants expriment et défendent leur foi par ce pélerinage[17]. Un hymne de la liturgie mozarabe, datable de la fin du VIIIe siècle, comporte un acrostiche du roi asturien Mauregat (783 - 789). Il célèbre saint Jacques comme l’évangélisateur et le patron de l’Espagne. De nombreuses églises dédiées à saint Jacques sont construites dans le nord du pays[18].
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Jacques le Majeur, Matamoros[]
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Au VIIIe siècle Jacques devient le saint patron de la Reconquista face aux envahisseurs Sarrasins.
Santiago devient Miles Christi (guerrier du Christ) apparaît pour la première fois en 1120, dans une chronique espagnole, l’Historia Silense. En 938 saint Jacques participe à l’élimination de 8.000 mahométans du roi de Cordoue, tués à Simancas :
- Au cœur de la bataille saint Jacques l’apôtre est apparu dans l’air avec son épée, sur un cheval blanc, piétinant les escadrons de barbares [19].
Santiago est représenté comme un saint guerrier. Il s'appelle Santiago Matamoros (le tueur de Maures). Il est dit que plusieurs fois de manière miraculeuse le saint est intervenu, sur un cheval blanc, pour aider les chrétiens à vaincre les Maures dans les nombreuses batailles livrées au cours des siècles suivants[20].
Pendant plusieurs siècles, les Moros s'installent dans le centre et le sud de l'Espagne. La région de Santiago, peu de temps envahie, devient le symbole et le protecteur de la Reconquista (reconquête), mais aussi la base de départ par laquelle les princes espagnols regagnent la péninsule occupée par les Maures. La côte cantabrique libérée des Moros permet le pèlerinage du Pays Basque jusqu'en Galice.
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Le pèlerinage par le nord de la péninsule[]
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Le chemin de pèlerinage par le nord de la péninsule est justifié aux débuts de la Reconquista, par la présence des moros au sud de la Cordillère cantabrique et leurs raids. Le Camino Primitivo (chemin primitif), sa variante principale, va d'Oviedo à Saint-Jacques-de-Compostelle (des Asturies à la Galice) à travers de montagnes aux mains des chrétiens.
Les routes asturiennes-galiciennes de l'ancien Royaume des Asturies sont longtemps les seules à diriger les pèlerins vers Saint-Jacques. Le chemin de pèlerinage par le nord de la péninsule principal est la route jacobine primitive.
Dans ses périodes de pointe, Santiago reçoit déjà des pèlerins de tous les coins de la chrétienté, de la Scandinavie ou des îles britanniques à l'Italie et au Saint-Empire[22].
Que ce soit à pied, à cheval, ou en traversant la mer sur de longs trajets, des personnes d'origines sociales très diverses partagent le même chemin. L'excellente propagande menée par les évêques et les monarques ainsi que la ferveur religieuse et la popularité des reliques conduisent jusqu'à 200.000 pèlerins à Santiago par an, chiffre considérable pour cette époque[23].
Une magnifique illustration de Zvonimir Grbasic nous rapproche du voyage du duc Guillaume X d'Aquitaine (1099 - 1137) avec sa suite en pèlerinage à Compostelle pour visiter les reliques de l'Apôtre. Il meurt lors d'un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle. Alors que l'évêque lit l'office de la Passion, le duc tombe foudroyé devant l'autel de la cathédrale de Santiago le vendredi de l'an 1137[24]. Il est le fameux Don Gaiferos de Mormaltán, qui, selon les romantiques est mort au Moyen Âge dans la cathédrale de Compostelle après avoir terminé le pèlerinage [25].
Aux XIe et XIIe siècles, les monarques espagnols promeuvent le Camino de Santiago, dit Français, comme itinéraire jacobéen privilégié. Mais la promotion du Chemin français ne minimise pas l'importance de la route du nord. Dès le XIIIe siècle, la route côtière reste la plus utilisée des Rutas Jacobeas del Norte, car elle est alimentée à la fois par les pèlerins qui choisissent cette route au col d'Irún et par ceux qui, venant des pays du nord de l'Europe, débarquent à Bermeo et à Bilbao. D'innombrables échantillons du préroman en Vizcaya soutiennent cette théorie, dont la preuve est la vaste iconographie qui existe dans le Pays basque.
A terre les Pèlerins ils marchent, traversent la Cantabrie par Castro-Urdiales et Laredo (Cantabrie), vers Santander d'où ils continuent vers les Asturies.
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Les dangers du pèlerinage au moyen-âge[]
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Créé et instauré après la découverte des reliques de Jacques de Zébédée au début du IXe siècle (813 ou 818), le pèlerinage de Compostelle est d'abord menacé par les attaques des Moros, comme ceux d'Almanzor (937 - 1002). En 997, il prend Saint-Jacques-de-Compostelle qui est pourtant fortifiée.
A l'époque de la plus haute prospérité religieuse de Compostelle, toute l'Europe est sillonnée par des multitudes de pèlerins, qui se dirigent vers la Galice. À ces troupes pieuses, parties de tous les points, mais surtout de la France, s'acheminant à petites journées vers l'extrême frontière de la Péninsule Ibérique, exposées à la fatigue, aux accidents, à la maladie, il faut des routes bien tracées et des hospices pour les soigner[29].
L'espoir d'obtenir les bénéfices spirituels associés au pèlerinage conduit les pèlerins à se séparer de leurs familles pendant trois mois pour faire face aux risques du voyage[30].
Les grands cortèges des rois et des magnats se mêlent aux autres groupes de pèlerins, tandis qu'ils traversent des étapes qui commencent à apparaître en détail dans les multiples guides rédigés à l'époque.
En plus de servir de voie de transit pour ces pèlerins, le Camino qui mène à Santiago sert à faire communiquer les différents royaumes chrétiens, apporter des idées et des marchandises d'Europe à la Péninsule, et contribuer à l'établissement des Francos et autres migrants le long du Chemin. Les Francos se sont des pèlerins qui ne sont pas toujours originaires d'un pagus de France[31]. Beaucoup s'installent en Espagne. A Santiago il y a une Calle del Franco qui est l'une des rues pricipales.
La langue pour communiquer, la lingua franca, est le latin[32]. Ne pas la parler peut sérieusement compliquer le pèlerinage.
Les dangers del Camino les plus courants sont les bandits, les guerres, les ponts détruits, les chutes de neige et autres intempéries, les accidents et les maladies comme la peste[33], mais également les dangers de la montagne, et ceux dérivés de l'action humaine, comme les escroqueries dans les refuges, les bateliers avides.
Certains finissent par marcher pieds nus car les chaussures de l'époque ne résistent pas aux longues marches et de nombreux pèlerins choisissent de marcher sans chaussures le plus longtemps possible[34].
Les hôpitaux d'alors sur le chemin sont juste des bâtiments destinés à l'accueil des orphelins, des veuves, des pauvres et des pèlerins. Là, les marcheurs reçoivent du pain, du vin, un lit pour dormir, et un peu de soins[35].
Vous avez de nombreux pèlerins qui volent des reliques en atteignant leur destination. Après un si long voyage, le pèlerin veut conserver comme preuve quelque chose de tangible à montrer à ses proches et à ses voisins à son retour dans son lieu d'origine. En outre, beaucoup de ces reliques sont considérées comme miraculeuses[36].
On retrouve sur le chemin des criminels condamnés au pèlerinage dans le cadre de leur peine. Il est courant que les meurtriers portent l'arme avec laquelle ils ont commis le crime autour du cou pendant le pèlerinage, et les personnes reconnues coupables d'hérésie portaient des croix jaunes sur leurs vêtements, une devant et une derrière. Le condamné doit recueillir des signatures dans tous les sanctuaires qu'il traverse pour qu'à son retour dans son pays, il puisse démontrer qu'il a fait le chemin marqué comme pénitence[37].
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Déclin des pèlerinages (1367 - 1879)[]
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le Camino del Norte perd progressivement de son importance. Pendant des siècles, il n'est plus guère utilisé par les pèlerins, mais il en est de même pour tous les autres chemins de Compostelle.
À partir du XIVe siècle, les pèlerinages à Compostelle entament un sérieux déclin à cause principalement des épidémies de peste qui se succèdent jusqu'au XVIIIe siècle. Il faut rajouter à ça les famines liées à de mauvaises récoltes...[40].
En plus, à cette période là, les enjeux de la reconquête se sont déportés dans le sud de l’Espagne où les musulmans restent implantés et où les royaumes chrétiens vont désormais consacrer toute leur énergie et leurs appuis, délaissant par voie de conséquence la partie Nord[41]. Ce n'est qu'après la prise de Grenade en 1492, sous le règne de Ferdinand II d'Aragon et d'Isabelle la Catholique de Castille, que le pape Alexandre VI déclare le Camino de Santiago comme l'un des trois grands pèlerinages de la chrétienté, aux côtés de Jérusalem et Rome.
200 ans plus tard, Luther, entame une lutte contre les indulgences, et va être à l’origine de l’apparition du protestantisme. Il se déclare ouvertement contre le pèlerinages à Saint-Jacques et le condamne en ces termes :
- ... on ne sait pas si est enterré là Jacques, un chien ou un cheval mort... alors, n’y allez pas...[42].
Le succès des doctrines de Luther dans de nombreuses régions en Europe est un coup dur pour Compostelle.
Puis, les reliques de saint Jacques disparaissent. En effet, vers l’an 1590, le corsaire anglais Francis Drake menace de piller le tombeau de l’apôtre. L’évêque de Santiago, Juan de Sanclemente, décide alors de cacher les reliques de Jacques. Le problème c’est qu’il va mourir, parait-il sans dire à personne où elles sont...[43].
La France affirme que ces reliques, c'est elle qui les possède à Toulouse, depuis Charlemagne. À Compostelle, on commence à trembler et on interdit aux visiteurs les plus illustres le moindre coup d'œil sur les prétendues reliques. Même Philippe II, roi d'Espagne, en 1572, essuie un refus. Lorsqu'il revient à la charge en 1601 et obtient l'ouverture, catastrophe : il n'y a rien. On trouve illico cette explication de l'évêque sénile[44].
Les siècles passent.
En 1863, l'abbé Jean-Baptiste Pardiac écrit à propos de Compostelle tombé dans l'oubli :
- Compostelle l'immortel pèlerinage, que nos pères du bon vieux temps connaissaient mieux que nous. Que de choses nous aurions dû conserver, qui sont tombées dans l'oubli ou en désuétude par notre indifférence ou notre relâchement ![45].
L'abbé donneur de leçons y va par l'Océan grâce au service transatlantique Bordeaux-Rio de Janeiro créé récemment[46]. Il n'a pourtant que 45 ans.
Pendant les siècles qui suivent la décadence du Chemin s’accélère. Les chroniques racontent que le 25 juillet 1867, jour de la Saint Jacques, il n’y a que quelques dizaines de pèlerins à Santiago de Compostela...[47].
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Les pèlerinages de 1879 à la fin du XIXe s.[]
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En 1879, le Cardinal de Santiago de Compostelle annonce avoir retrouvé les restes perdus du saint. Cinq ans plus tard, le Pape Léon XIII reconnaît officiellement cette deuxième découverte.
Mais en 1879, les reliques de saint Jacques le Majeur sont redécouvertes à Compostelle. Dans sa Lettre apostolique Deus Omnipotens de novembre 1884, le pape Léon XIII officialise leur reconnaissance et appelle l’ensemble du clergé à en faire la publication. Il invite les chrétiens à entreprendre des pèlerinages au tombeau, apportant un appui décisif au renouveau de Compostelle dont nous vivons aujourd’hui les lointaines conséquences. Comment les diocèses de France ont-ils réagi à ce texte ? Beaucoup d’évêques ont publié des lettres pastorales à cette occasion. Ont-ils pour autant relancé les pèlerinages à Compostelle ? Ont-ils répondu à la proposition de pèlerinages alternatifs faite par Léon XIII ? La recherche permet de répondre à ces questions. L’étude apporte également des éléments d’information sur la variation des réponses en fonction des régions[48].
En France, un petit tiers des évêques ne donne aucune suite au message pontifical, un second tiers n’apporte qu’une vague information à la connaissance des fidèles, tandis qu’un tiers s’est engagé plus largement en publiant la Lettre de Léon XIII, voire en intervenant personnellement. Le Pèlerin, créé en 1873, n’accorde pourtant, en 1884, qu’une information (et en quels termes) à la redécouverte des reliques de saint Jacques :
- Ce n’est guère le moment de parler de pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle puisque les Espagnols nous ferment leurs frontières avec un soin féroce[49].
Du fait du choléra et par la suite des guerres la frontière espagnole est souvent fermée. Le ralliement des masses au socialisme, au communisme, aux obédiences de la franc-maçonnerie qui ne respectent pas les préceptes dits de régularité, dans le monde, sans oublier l'anarchisme (en Espagne) ne vont pas favoriser la reprise des pèlerinages pour Saint-Jacques. Les liens entre le franquisme et l'Eglise ne vont pas non plus arranger les choses. Et puis du fait de Vatican II l'Eglise va vider ses églises.
Néanmoins, en 1965, la ville de Santiago accueille 2,5 millions de visiteurs et pèlerins.
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Jean-Paul II vient en pèlerin à Compostelle[]
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En 1982, année jacquaire, le Pape Jean-Paul II vient en pèlerin à Compostelle et lance un appel à l'Europe à retrouver les valeurs authentiques qui couvrirent de gloire son histoire.
Jean-Paul II signe réellement le début du pèlerinage de masse. L’Unesco inscrit quelques années plus tard le Camino francés au Patrimoine mondial de l’humanité (1993), ainsi que sept chemins français et 71 monuments en rapport avec le pèlerinage (1998), inscription dont on célèbre aujourd’hui le vingtième anniversaire. L’engouement depuis ne cesse de gonfler : 19.821 pèlerins en 1995 ; 55.504 en 2000 ; 93.924 en 2005 ; 272.412 en 2010 ; plus de 278.000 en 2017. Et par pèlerins, il faut entendre ceux qui ont, preuve à l’appui, effectué au moins les 100 derniers kilomètres du pèlerinage à pied (ou les 200 derniers kilomètres à vélo) donnant droit à l’attestation de pèlerinage, la fameuse Compostela. Les Espagnols représentent encore un tiers de ces pèlerins (mais plus les trois-quarts comme en 2004), mais ces derniers viennent désormais du monde entier : Italie, Allemagne, États-Unis, Corée, Portugal, France, Brésil...[50].
Comme le dit le Pape Benoît XVI en 2010 à propos du chemin :
- C'est une Voie semée de tant de démonstrations de ferveur, de repentir, d'hospitalité, d'art et de culture qui nous parlent avec éloquence des racines spirituelles du Vieux Continent[51].
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Le chemin du nord de nos jours[]
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Dans la seconde moitié du XXe siècle, on assiste à la résurgence de la randonnée à pied sur le Camino de Santiago. C'est un pèlerinage qui combine désormais tradition religieuse, la facette touristique, culturelle, et sportive.
La tenue traditionnelle est définitivement remplacée, sauf le chapeau, le bâton et parfois la cape. Le pèlerin Moderne, c'est bien connu, il porte généralement des équipements sportifs ou semi-sportifs spécifiques à la marche et avec une variété qui ne rappelle pas du tout les vêtements historiques. Des pulls, des tee-shirts, des pantalons spéciaux courts ou longs et des imperméables légers remplacent la cape et de petits chapeaux et casquettes - ou rien - remplacent le chapeau à large bord efficace mais inconfortable ; et le sac à dos plein du petit sac. Seul le bâton conserve encore une certaine proéminence, ainsi que l'indispensable complément de la coquille[52].
La popularité grandissante du pèlerinage de Saint-Jacques entraîne une hausse de fréquentation importante sur ce Chemin du Nord de près de 15 % par an (depuis 2005). Le Camino del Norte voit son trafic multiplié par 4 (3.800 en 2005 à 15.800 en 2015). Il rassemble aujourd'hui 6 % des pèlerins recensés à Santiago. Il coïncide en son parcours cantabrique avec le Sendero Europeo E-9. Avec l'essor de la marche vers Santiago ces dernières années, son statut de route est restauré et il recommence à être très populaire[53]. Le Camino del Norte est à 6% et ce pourcentage va vite augmenter.
Ce chemin fait l'objet d'une bibliographie importante e de nombreuses cartes. Il est très bien balisé et les pèlerins peuvent manger, dormir et boire presque partout. Ils sont bien accueillis. Les paysages sont spectaculaires du fait de la proximité du littoral et de la cordillère cantabrique, visiter un patrimoine plus riche que dans le León (Camino Francés) et se baigner. La Ruta de la Costa offre aussi au randonneur une splendide alternative sauvage et sportive à la Ruta Interior, dans une région qui ressemble à la Beauce. Pour beaucoup, elle est la plus belle voie du chemin de Compostelle entre montagnes, rias, criques et patrimoine préroman asturien remarquable du IXe siècle notamment près d'Oviedo (Asturies).
Leurs motivations sont diverses : religieuses bien sûr, mais aussi “culturelles”, voire psychologiques (ras-le-bol de la vie moderne) ou simplement sportives, même si comme le dit Philippe Abjean, “créateur” d’un autre pèlerinage, le Tro Breiz:
- Il arrive fréquemment que l’on parte marcheur et que l’on arrive pèlerin… [54].
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L'habillement des pèlerins par le passé[]
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La coutume et les exigences mêmes du Camino de Santiago imposent une série d'éléments caractéristiques dans l'habillement des pèlerins médiévaux (vêtement peregrinorum). Cet équipement permet de les identifier plus facilement pour accéder aux services de soins spécifiques proposés par la route, mais aussi de renseigner sur leurs motivations spirituelles. C'est, en ce sens, une sorte d'habitude dont la signification va au-delà de l'utilisation de vêtements et d'accessoires appropriés pour le Camino.
L'équipement de référence traditionnel - cape, cape, chapeau, chaussures - va subir peu de changements au cours des siècles, puisqu'il prend une forme plus ou moins définitive au XIe siècle jusqu'à la fin désormais irrémédiable de la période historique des pèlerinages sur le Camino, dans la seconde moitié du XIXe siècle.
L'habillement est très similaire à celui de ceux qui se rendent dans d'autres centres de pèlerinage - Rome, en particulier. Il est à noter, en ce sens, que le voyage d'une personne dans plus d'un sanctuaire est fréquent. Ce type de vêtements est adapté par chaque marcheur à ses propres besoins, origines, ressources économiques et manière de comprendre le pèlerinage. Sa variété était donc remarquable.
C'est dans la première moitié du XIIe siècle que l'on trouve dans le Codex Calixtinus les premières allusions à l'équipement de voyage des pèlerins jacobins, notamment en ce qui concerne deux accessoires indispensables à l'habillement des pèlerins, le bâton et la sacoche. Côté vêtements, les mentions sont beaucoup plus rares. On en déduit, par des indications indirectes, que la cape et le chapeau sont d'usage courant, mais guère plus. D'autres sources le confirment, tout en offrant des informations sur les chaussures et autres articles[55].
- La cape ne doit pas être excessivement longue pour faciliter le passage ; la cape, un petit pardessus pour protéger les épaules du froid et de la pluie ;
- le chapeau, destiné à se mettre à l'abri de l'eau et du soleil, et que pour mieux remplir cette mission commence à augmenter le bord à l'époque du bas Moyen Âge ;
- les chaussures, comme presque toujours des sandales, bien qu'il soit courant de voir des pèlerins aux pieds nus ;
- le scrip comme un petit sac de voyage en cuir pour apporter toute nourriture ou document,
- et le bourdon, mythique baton des pèlerins du chemin de Saint Jacques, est là pour les aider face aux difficultés et aux dangers.
- le bâton et la sacoche sont bénis avant le départ leur conférant des pouvoirs spirituels, comme le souligne le Codex Calixistinus dans le célèbre sermon de Veneranda dies[56].
Ils étaient les éléments caractéristiques de l'habillement des pèlerins européens qui se rendent à Saint-Jacques à cette époque. Déjà le retour voyage, et parfois aussi à l'aller voyage, la coquille Saint-Jacques complète ce vêtement comme un emblème jacobin de référence, qui orne le chapeau et cape, et parfois la cape et le sac[57].
Au cours des siècles suivants, ce équipement subit de petites adaptations aux modes, mais sans changer ses éléments caractéristiques. Les femmes portent une jupe. C'est ainsi qu'il en est jusqu'au XXe siècle[58].
Depuis le XVIe siècle, les vêtements du pèlerin n'ont pas toujours de connotations positives, car ils sont utilisés par des mendiants et d'autres personnes de condition douteuse pour profiter des services que les hôpitaux et les centres religieux fournissent sur la route jacobéenne avec plus de fréquence et de magnanimité que dans d'autres routes. Cela fait qu'à la fin du XVIe siècle, le roi espagnol Felipe II interdit cette tenue, mais sans grand succès. C'est ainsi qu'il est décrit à ce siècle, dans l'une de ses diverses variantes, par une chanson allemande recueillie par les savants allemands Robert Plötz et Klaus Herbers :
Au cours des deux siècles suivants, les vêtements de pèlerin continuent à apparaître dans des œuvres d'art, des récits et des publications européennes de la moitié de l'Europe[59].
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LE CAMINO DE LA COSTA AU PAYS BASQUE[]
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Les étapes (Guipúzcoa - Vizcaya)[]
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Localidad | Provincia | A Santiago (km) |
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Irún | Guipúzcoa | 876 |
Fuenterrabía | Guipúzcoa | 859 |
Pasajes | Guipúzcoa | 843 |
San Sebastián | Guipúzcoa | 836 |
Igueldo (San Sebastián) | Guipúzcoa | 831 |
Orio | Guipúzcoa | 822 |
Zarauz | Guipúzcoa | 816 |
Asquizu (Guetaria) | Guipúzcoa | 809 |
Zumaya | Guipúzcoa | 805 |
Itzíar (Deva (Guipúzcoa) | Guipúzcoa | 795 |
Deva (Guipúzcoa) | Guipúzcoa | 792 |
Olatz (Motrico) | Guipúzcoa | 784 |
Larruskain (Marquina-Jeméin) | Vizcaya | 778 |
Marquina-Jeméin | Vizcaya | 769 |
Cenarruza-Puebla de Bolívar | Vizcaya | 763 |
Arbácegui y Guerricáiz | Vizcaya | 757 |
Arrazua | Vizcaya | 749 |
Guernica y Luno | Vizcaya | 743 |
Morga | Vizcaya | 729 |
Larrabezúa | Vizcaya | 719 |
Lezama (Vizcaya) | Vizcaya | 715 |
Bilbao | Vizcaya | 706 |
Castrejana (Bilbao) | Vizcaya | 699 |
Baracaldo | Vizcaya | 690 |
Sestao | Vizcaya | 687 |
Portugalete | Vizcaya | 684 |
Playa La Arena (Ciérvana) | Vizcaya | 672 |
Pobeña | Vizcaya | 670 |
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Hondarribia - San Sebastián[]
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Le début du Chemin du Nord, autre nom du Chemin du Littoral, ne peut être plus chargé de symbolisme. Il démarre au pont Saint-Jacques (Irun), qui franchit la frontière naturelle de la Bidassoa, ou à Fontarabie (Guipúzcoa), si on préfère traverser en barque (d'Hendaye).
Cette première étape est une synthèse parfaite des constantes que nous retrouverons tout au long du trajet: cordillères montagneuses se jetant dans la mer, comme Jaizkibel ou Ulía; embouchures à contourner, comme l'estuaire de Pasaia ; sentiers avec des vues spectaculaires sur le littoral, villages marins comme Fontarabie et pour couronner le tout, Donostia (San Sebatián).
En quittant le Pont International de Santiago, (Km 0) nous prenons la route pour Irún (Guipúzcoa). A environ 100 mètres, nous trouvons un grand rond-point que nous contournons à notre gauche jusqu'à ce que nous trouvions un bidegorri (piste cyclable), à côté de la rivière, et que nous continuons. Nous continuons tout droit le long de la rue Santiago jusqu'à l'église de Nuestra Señora del Junkal, que nous contournons par la gauche. Immédiatement après, nous arrivons à la Plaza de San Juan Harria avec la mairie en arrière-plan. Si le pèlerin vient de Behobia, il arrive également à la Plaza de San Juan. Nous continuons le chemin en quittant la Plaza de San Juan le long de la Calle Mayor (Nagusia Karrika). À l'intersection de la Calle Mayor et de Fueros, les deux routes se séparent : Nord et Intérieur. Le Camino de la Costa continue le long de la Calle Fueros jusqu'au Paseo de Colón et nous arrivons à la Calle Hondarribia. En passant le pont sur la voie ferrée, si nous continuons à droite (jusqu'au rond-point, Calle Lucas de Berroa, nº 18) nous arriverons à l'auberge des pèlerins d'Irún. Le chemin continue le long de la rue Hondarribia tout droit et en descente jusqu'à ce qu'il atteigne une place avec une grande fontaine (Zubi Musu) au centre[63].
Nous continuons sur la route en direction de Fontarrabie et après quelques mètres, au premier feu, nous traversons à gauche. De là commence une piste en béton qui nous conduit à la route nationale N-638 jusqu'à Hondarribia, que nous traverserons très prudemment. Nous continuons sur un sentier étroit, nous passons deux ponts sur quelques petites rivières et nous traversons les zones humides de Jaizubia, très intéressantes pour la grande variété d'oiseaux. Nous continuons sur une autre piste en ciment, qui nous mène juste devant l'ermitage de Santiagotxo (Km 3,5) avec sa fontaine et, dans laquelle se trouve une sculpture de Santiago Matamoros, et sur l'autel, une reproduction photographique de Santiago Peregrino. Peu de temps après, nous atteindrons un autre carrefour que nous continuerons vers la gauche. Attention cyclistes : désormais, le chemin indiqué pour les randonneurs n'est adapté qu'aux VTT ; pour les vélos de route, il est préférable de suivre la route locale jusqu'à Pasajes[64].
Nous continuons sur la même piste jusqu'à la ferme Sainzigarrenea. Là, nous quittons la route étroite pour emprunter un chemin forestier qui commence par une pente raide, et souvent boueuse, nous amène au Sanctuaire de Guadalupe (Km 6). La majeure partie de cette zone est une forêt de chênes. La Vierge de Guadalupe est l'une des sept vierges noires que nous avons à Guipúzcoa. À ce stade, il est pratique de faire le plein d'eau, surtout s'il fait chaud[65]..
Ensuite, nous prenons le chemin qui part à gauche du Sanctuaire et la route de Jaizkibel et qui passe à côté de la maison forestière, nous traversons une porte avec des barres métalliques horizontales qui empêchent le passage du bétail, et sans faire attention à l'indicatif point de repère qui nous envoie au sommet de la montagne, nous continuons sur une légère montée, jusqu'à atteindre une fourche, que nous prenons à gauche pour continuer à mi-chemin sur une piste forestière, profitant de la magnifique vue panoramique sur la baie de Txingudi. Nous passons une fontaine, nous continuons et une dizaine de minutes plus tard, nous trouvons une fourchette à gauche et un deuxième plateau avec des coquilles encastrées. Ces sources sont d'eau potable, mais sans eau si le temps est sec. Nous continuons jusqu'à ce que nous atteignons la route qui vient de Pasaia de San Juan à Jaizkibel et Hondarribia[66].
Nous prenons cette route en montée, sur environ 400 mètres jusqu'à ce que nous atteignons un virage serré. Nous quittons la route, en tournant à gauche, le long d'une route étroite avec une forte pente descendante puis, après quelques longues volées de marches, nous arrivons à Pasai Donibane (Pasajes de San Juan). Nous continuons jusqu'à l'Humilladero de Roncevaux, où se trouve la jetée, et où nous prenons un bateau pour traverser le port et ainsi rejoindre Pasai San Pedro (Pasajes de San Pedro). (Km 18)[67].
Une fois que nous avons quitté l'embarcadère, nous prenons devant une rue étroite qui a une Vierge sur le mur, nous continuons jusqu'à quelques escaliers, qui sont devant l'église et par lesquels nous montons au cimetière (nous voyons un mur et une porte romane). Nous tournons à gauche et, longeant le cimetière, nous continuons sur un chemin entre les vergers jusqu'à trouver la route que nous suivrons à droite. Après avoir traversé un belvédère qui offre une magnifique vue panoramique sur le port de Pasajes et ses environs, nous arrivons au Faro de la Plata . (Km 22,5)[68].
Lorsque nous atteignons la place Faro de la Plata, nous trouvons, à gauche, un chemin qui longe le mont Mendiola, avec des montées et des descentes constantes. En chemin, nous trouvons une fontaine, les arches en ruine d'un ancien aqueduc et une route en pierre. C'est un chemin fréquenté. Nous continuons sur le même chemin, sans aucune difficulté jusqu'à près d'une école que nous laissons sur la gauche. Nous continuons sur un chemin où les marques d'un GR prédominent. À environ 1,5 km, nous trouvons une piste en ciment que nous traversons. En suivant ce chemin, nous profiterons d'une vue magnifique sur Saint-Sébastien et sa baie[69].
Nous descendons, en pente raide, la rue Zemoriya dans le quartier de Sagües et nous arrivons à la plage de Zurriola. Nous continuons le long de la promenade et vers le pont Kursaal sur la rivière Urumea et le boulevard vers la mairie de Donostia - San Sebastián (Km 26), attaché à la plage de La Concha. Nous continuons le long de toute la plage de La Concha en direction du quartier d'Ondarreta, où se trouvent l'auberge des pèlerins et l'auberge de jeunesse La Sirena[70].
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San Sebastián - Zarautz[]
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En quittant la capitale de la Guipúzcoa, le Chemin reprend son visage agreste et à partir d'Igeldo, il nous comble à nouveau avec de magnifiques vues sur la mer Cantabrique. Les fermes isolées, quelques exploitations d'élevage et les chemins qui sinuent entre la végétation sont la norme, jusqu'à la localité autrefois baleinière d'Orio. Orio est une autre de ces localités qui jouit d'une tradition pèlerine bien ancrée, avec un casco antiguo (vieux quartier) en pente prononcée et une autre embouchure qui, cette fois, peut être franchie grâce à un pont. Au fur et à mesure qu'on se rapproche de la fin de l'étape, à Zarautz, le Chemin monte par la colline de Talai Mendi, où apparaissent les vignes qui donnent naissance au txakoli, l'or blanc du littoral de Guipúzcoa.
Le Camino est balisé par les panneaux de grande distance GR et par des flèches jaunes, il est donc très difficile de se perdre sur ce tronçon. Si nous n'avons pas dormi à l'auberge municipale La Sirena, située dans le quartier d'Ondarreta à côté de la route Igueldo, ce sera le point où nous devrons nous rendre pour reprendre la deuxième étape. Environ 50m avant l'auberge se trouve le Camino de Marbil, que nous devons prendre en direction de la cité Erreguenea, qui est laissée sur la gauche (les pèlerins cyclistes ont intérêt à monter à Igueldo par la route). Vous montez par des escaliers, puis par un chemin jusqu'à ce que vous rejoigniez, à côté du restaurant Leku Eder, la route qui relie Donostia - San Sebastián à Orio[71].
Nous continuons le long de la route qui monte au quartier Igueldo et, après environ 400 mètres, nous trouvons, sur notre droite, à côté de l'hôtel Buenavista (km 4), une piste asphaltée que nous empruntons. Nous voyons une table où l'eau est offerte, un cahier dans lequel exprimer notre opinion et d'autres questions en cours de route (Amezti Azpikoa)[72].
Nous continuons à travers Marabieta, Lapabide et Arritxulo bidea, à environ trois kilomètres entre les villas (Arritxaso, Arribixketa, Daniela...) Nous arrivons au restaurant Nicolás. Nous continuons le long de Buztinzuri bidea (à partir de là, les pèlerins cyclistes peuvent rencontrer des difficultés ; s'ils veulent l'éviter, ils devront monter à la recherche de la route d'Orio). La route se transforme en un chemin terreux puis herbeux, nous passons par un étang pour la protection d'une espèce de grenouille dite du sud et après avoir laissé la ferme Lisarbe sur la droite nous arrivons à la route qui va à Orio. (Km. 11) Jusqu'ici nous sommes arrivés avec la montagne à gauche et la mer à droite[73].
Après être passé par la ferme Munioeta (peinte en jaune), la route tourne fortement à gauche, et là, précisément, nous la laissons à droite et prenons une route pavée médiévale, qui nous fait redescendre en pente raide, à nouveau, jusqu'à la route qui va à Orio. Nous passons sous l'autoroute et quelques mètres plus tard, en tournant à droite, nous commençons à gravir une pente raide jusqu'à l'ermitage de San Martín de Tours. Près de l'ermitage de San Martín de Tours il y a une cidrerie, où ils ont la clé de l'ermitage[74].
En suivant le même chemin, nous passons devant le cimetière et, à environ 200 m. plus loin, vous trouverez l'auberge de pèlerinage Casa Arteta. (Km. 15)[75].
Nous suivons la route vers la ville et commençons à descendre à travers les ruelles escarpées de la vieille ville d'Orio. Nous arrivons à l'église de San Nicolás (XIIIe siècle), au rez-de-chaussée de laquelle se trouve un panneau d'orientation du Camino de Santiago, puis à la Plaza de Orio. (16 km) Nous traversons le pont sur la rivière Oria et tournons à droite, laissant la route qui mène à Aia devant la gare d'Euskotren sur la gauche. Nous continuons sur la route N-634, sur environ quatre cents mètres, jusqu'au restaurant Aitzondo où nous quittons la route et tournons à droite. On nous présente deux options :
a) Prendre un chemin à côté de l'ermitage qui, à mi-hauteur de la colline, nous mène, en montant puis en descendant, jusqu'au parking de l'auberge Txurruca.
b) On peut longer l'estuaire par sa rive gauche, par la route, jusqu'à passer sous l'autoroute et au premier carrefour, prendre à gauche un chemin herbeux qui nous conduit au parking de l'auberge (recommandé aux pèlerins cyclistes, bien que le le chemin d'options a est également cyclable).
À gauche commence une piste en béton qui nous mène au sommet, où nous avons une vue extraordinaire sur le Raton (souris) de Guetaria. Vous y trouverez une cave, un accès au camping Zarautz et un restaurant[76].
On descend la route à gauche qui, en décrivant plusieurs virages, domine la plage et le golf de Zarautz. Peu avant un virage, nous partons en empruntant un chemin caillouteux qui descend à droite. Ainsi nous arrivons à deux hameaux voisins : Agerre Goikoa et Aguerre Bekoa, ce dernier une maison typique basque datant du XVIIe siècle. Par un passage étroit, vous atteignez un champ, traversé par un chemin qui se termine à la route au début de la ville de Zarautz. Nous continuons le long du trottoir de la route N-634, qui, en même temps, est la rue principale, jusqu'à ce que nous atteignons l'église de Santa María la Real. L'auberge est sur la droite, près de la plage. (22km)[77].
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Zarautz à Deba[]
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Variante par Guetaria.
Situé dans l'église de Santa María la Real de Zarautz, nous continuons parallèlement à la route N-634 en direction de Guetaria, le long de la large et belle promenade piétonne à travers laquelle nous marchons au bord de la mer. En arrivant à Guetaria, (Km 4) à côté du monument Elcano, nous quittons la N-634 et prenons la GI-3391 en direction de Meagas. Nous l'avons longé sur environ 100 mètres, et à la hauteur d'un virage serré à gauche, nous avons trouvé la voie commune aux deux variantes[79].
Du point où les deux variantes coïncident (sortie de Getaria sur la route GI-3391) nous quittons la rue-route pour prendre un chemin pavé avec une montée raide pour encore 100 mètres, puis une courte descente, atteignant la route GI-3392 direction Askizu que nous continuons sur environ 700 mètres (photo de gauche). Ensuite, nous prenons à gauche un chemin en ciment qui nous amène au quartier d' Askizu . (Km 7,6) . Voici l'auberge appartenant à la mairie de Getaria et à l'église de San Martín de Tours . Peu de temps auparavant, la route a fusionné avec la variante 1-B[80].
Environ 500 mètres après avoir quitté Askizu, la descente commence, qui sur environ 200 mètres devient très raide le long d'une section très caillouteuse. Enfin, nous atteignons la route N-634, devant l'Espace Culturel Ignacio Zuloaga. Après avoir marché environ 15 minutes le long d'un large trottoir, nous avons atteint Zumaia. (Km 10)[81].
Une fois à Zumaia, nous traversons le noyau urbain en traversant un pont piétonnier sur l'estuaire. Après avoir passé la Plaza de los Fueros, nous montons vers l'église des Carmelitas Descalzas, cela monte avec Vía Cruces, jusqu'à ce que nous atteignons l'ermitage de Nª Sª de Arritokieta. Nous passons devant le cimetière et arrivons à un réservoir d'eau qui nous amène à la ferme d'Aterpe[82].
Après avoir traversé deux prairies, nous avons atteint le quartier Elorriaga. (Km 14,5) En suivant la route, nous arrivons à la barre d'Urberu et de là à la route nationale N-634, que nous traversons pour continuer le long d'une piste forestière en face (les pèlerins cyclistes ont intérêt à suivre l'épaule de la N- 634 à droite, jusqu'à Itziar) [83].
En suivant cette piste forestière, nous reviendrons à nouveau sur la route N-634, que nous continuons sur un pont pour passer sur l'autoroute AP-8; environ 100 mètres. puis une déviation à droite nous emmène sur un chemin hors route et nous amène à Alto de Itziar; Dès que nous traversons la route, nous serons bientôt à Itziar[84]. La fondation du sanctuaire d'Itziar remonte au moins au VIIIe siècle. On le sait par une charte royale signée par Sancho el Mayor de Navarra? en 1027[85].
Itziar (Km 21,5) Nous passons devant le Sanctuaire et prenons le chemin qui nous mène au cimetière, jusqu'à ce que nous atteignions le réservoir d'eau et continuons le long de plusieurs pistes cimentées entre les hameaux, et nous commençons à descendre raide jusqu'à Deba. Par la rue Gurutze, nous arrivons à la Plaza de los Fueros, où se trouve la mairie de Deba. (Km 27)[86].
A Deba, des plages et falaises spectaculaires, des massifs calcaires crétacés, des gisements archéologiques, le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle, ses monuments gothiques extraordinaires, la gastronomie et ses fêtes nous offrent la possibilité de réaliser un voyage authentique pour découvrir les temps géologiques ainsi que la culture et tradition d'un peuple millénaire[87].
La ville de Deba se trouve dans la zone la plus occidentale de la côte de Guipuzkoa. Très proche de la ville voisine de Mutriku, frontière avec le Territoire Historique de Biscaye, et à peu de kilomètres de Zumaia ; villes qui composent le Géoparc de la Côte Basque. En plus de son centre urbain situé en bord de mer, elle possède une série de petits quartiers ruraux pleins de charme, tels que Itziar, Lastur et Elorriaga. Et tout cela, dans un cadre naturel dans lequel ses paysages forment une fusion parfaite entre le bleu de la mer et le vert perpétuel de ses montagnes[88].
Le littoral de Deba est considéré comme l'un des plus intéressant au monde, pour la richesse des phénomènes géologiques et des éléments biologiques qui s'y développent. Déclaré biotope protégé, il est l'un des endroits les plus spectaculaires du Géoparc de la Côte Basque[89].
L’être humain occupe la vallée du Deba depuis plus de 200.000 ans. Deba compte une cinquantaine de grottes et gisements préhistoriques constituant l’un des plus importants groupes humains de l’étape paléolithique sur toute la corniche cantabrique. Les importants restes archéologiques trouvés dans cet environnement confirment la présence de deux types d’humains: les hommes de Néandertal et les hommes de Cro-magnon. Certains l’appellent la petite Dordogne[90].
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Deba à Markina-Xemein[]
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C'est pour le pèlerin, l'étape la plus à l'intérieur des terres dans des montagne escarpées du Pays Basque. Déconseillée aux débutants, qui peuvent la faire par la route via Mutriku et Ondarroa.
L'itinéraire commence à Deba, après avoir traversé l'estuaire sur le pont et plus loin, en tournant à gauche pour commencer l'ascension vers l'ermitage Calvario d'El Calvario, où nous aurons de belles vues sur la ville côtière de Mutriku.
Pour suivre l'étape, il n'est pas nécessaire de descendre à Mutriku. Traverser la route GI-3230, de Sasiola à Mutriku, et remonter un chemin cimenté en direction de la ferme d'Arramieta, passer à droite du fronton d'Arnote et continuer sur le chemin indiqué par Apain. Nous sommes arrivés à une route de pierre. Nous traversons une langa et là à droite du chemin nous trouvons une petite chapelle de la Vierge d'Apain.
Vient ensuite l'auberge Nerea et Gaizka et, sur le chemin de l'Ermita de Olatz (Km 7,1), en passant par de nombreuses flaques et vasières, et en passant par des tunnels de chêne vert de Cantabrique, nous perdrons de vue la mer jusqu'à l'étape 8.
Le cours de l'Anu Le ruisseau sert d'échauffement à la section la plus difficile, celle qui gravit le versant du massif de l'Arno à travers piste et forêt, qui sépare Gipuzkoa et Bizkaia.
Après une brève descente réparatrice, vient un long tronçon de montagnes russes, ainsi que des hameaux isolés et des parcelles reboisées avec des conifères. Surmontant une forte pente derrière la ferme Amulategi, le dénivelé devient plus favorable, à tel point qu'il dégringole, avec un risque élevé de glissade dans la dernière partie de l'étape, si le terrain est humide, mais pas lorsqu'il est sec.
Avant d'entrer dans Markina-Xemein, nous passâmes devant la tour médiévale de Barrueta.
Enfin, déjà dans la ville biscayenne de Markina, se trouve l'ermitage de San Miguel de Arretxinaga, du XVIIIe siècle et de plan hexagonal. Elle mérite au moins une brève visite pour voir son origine : les trois pierres qui composent la chapelle et s'équilibrent. Nous continuons vers l'église d'Andra Mari (une des plus grandes du Pays Basque) et traversons la rivière pour avancer vers la Plaza Major de Markina-Xemein. (Km 20) où se trouve l'auberge des pèlerins, au fond de l'église du couvent des Pères Carmélites.
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Markina-Xemein à Gernika[]
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Le Camino del Norte de Markina à Gernika est un sentier situé près de Markina-Xemein, en Biscaye en Espagne. Le sentier longe une rivière et sa difficulté est évaluée comme modérée. Le sentier est accessible toute l'année. Superbe étape bucolique, vallonnée et jacquaire de 26,3 km. Les références à l'histoire ne manquent pas tout au long de la journée, à commencer par l'église forteresse Santo-Tomas, bâtie au Xe siècle dans le village de Bolivar après 6,5 km de pérégrination. Nous atteignons Uriona 3,5 km plus loin et Munitibar en ajoutant encore 1,8 km. Après 16,2 km, on rejoint la BI-3224 et on grimpe à gauche. Après 800 m, à Olabe Zarraventa on se dirige vers Artzubi. Le Hameau d'Arratzu est atteint au km 20,8 et le hameau de Marmiz 1,4 km plus loin. Il reste alors 4,1 km pour arriver à Gernika[91].
Bolivar est la terre natale des ancêtres de Simon Bolivar, héros de l'indépendance de plusieurs régions d'Amérique latine, un musée lui est consacré dans la maison familiale. Au cœur de la commune, l'église Santo-Tomas est fondée par les seigneurs de Bolivar au Xe siècle. L'édifice actuel est remanié aux XVIIe et XVIIIe siècles sur les ruines du sanctuaire médiéval. Malgré l'édification tardive, le bâtiment ressemble à une forteresse avec ses contreforts, ses meurtrières et sa tour-clocher[92].
A la sortie du village, on trouve une portion de l'ancienne voie pavée romaine qui est dégagée et reconstruite. Elle nous achemine dans les mêmes conditions que les pèlerins médiévaux vers le monastère de Cenarruza ou Ziortizia. Il s'agit de l'unique abbaye médiévale de Biscaye. La tradition fait remonter sa fondation au Xe siècle. Le 15 août 965, alors que la population assiste à la messe dans l'ermitage Santa-Lucia de Garai, à Gerrikaitz, un aigle s'abat et saisit un crâne dans l'ossuaire. Il s'envole en le tenant entre ses serres et le laisse tomber là où se trouve l'actuelle collégiale. Les paroissiens conclurent de cette étonnante scène que l'ermitage Santa Lucia devait être déplacé. L'aigle tenant un crâne dans ses serres figure sur les armes du monastère comme on peut le voir sur le mur extérieur. L'église du XVe siècle conserve une très intéressante iconographie parmi laquelle une représentation de Santiago Matamoros. Le retable plateresque du maître-autel est remarquable, ainsi que l'ensemble sculpté sur le sépulcre de l'abbé Irustra représentant ce dignitaire religieux agenouillé en compagnie d'un pèlerin venant le coiffer de la mitre. Dans le cloître du XVIe siècle, des coquilles apposées sur les écoinçons illustrent la tradition jacquaire du monastère où, en 1386, est fondé un hôpital pour pèlerins se rendant à Santiago. Les moines actuels perpétuent cette tradition d'accueil[93].
Le coquet village de Gerrikaitz, avec son église forteresse entourée d'un préau compte aussi de beaux ensembles de maisons fortifiées parmi lesquelles celles des Jauregui et des Munitibar, la lignée familiale à l'origine du nom à la localité voisine. Dans cette dernière, la messe continue de se dire en basque, les hommes étant séparés des femmes et des enfants; une barre de bois permet aux parapluies de rester à l'extérieur[94].
Peu après avoir quitté Munitibar le chemin passe à côté de la Ermita Santiago. Le sanctuaire très humble construit au XVIIIe siècle témoigne du passage des pèlerins. Restauré, il possède une belle statue en bois polychrome d'un saint Jacques pèlerin. Le fermier voisin préfère désormais la conserver chez lui de peur qu'elle soit dérobée ! Le balisage du chemin moderne se confond souvent dans cette portion avec le tracé de la calzada (chaussée) ancestrale. Ces tronçons sont facilement repérables. Le parcours devient un chemin creux profond, souvent dallé de grosses pierre polies par le temps et les passages successifs[95].
Le pont d'Arzuvbi constitue un lieu très émouvant. Il est bâti au XVIe siècle pour permettre le passage au dessus de la rivière Golako, améliorant ainsi la construction entre les villes médiévales de Gernika et de Gerrikaitz. Au milieu du tablier du pont, on peut encore observer la pierre qui marquait la frontière entre Arratzu et Mendata. Aujourd'hui l'ouvrage apparaît au creux d'un vallon sombre envahi par la végétation[96].
Gernika est au Moyen Âge un carrefour de chemins jacquaires puisque là s'unisse, au chemin principal de la côte, le chemin secondaire venant de Bermeo pour les pèlerins qui débarquent dans ce port. La ville possède un hôpital pour pèlerins. Hélas, ici plus que partout ailleurs ils ne subsistent plus de traces anciennes car disparues du fait des bombardements allemands de 1937. Parmi les bâtiments anciens ayant résisté, on compte l'église Santa-Maria, la Casa de Juntas et les maisons proches...[97].
Santa-Maria est fondée en 1418 et achevée en 1715. Le campanile est ajouté en 1776. Conçue initialement comme une église à trois nefs et cinq travées avec une abside polygonale et un triforium, son portail principal du XVe siècle à arc en ogive exhibe des voussures extérieures richement sculptées[98].
La Casa de Juntas abrite dans ses jardins, protégé par un enclos, l'arbre de Gernika, symbole de l'histoire du peuple basque, lieu de réunion des hommes libres de Biscaye et où prêtent serment les seigneurs de Biscaye[99].
A Guernica il y a un dicton populaire qui dit :
- Lundi Gernikés, golperik ez.
Autrement dit il y a des décennies que le lundi du marché est considéré comme un jour férié.
Les gens viennent à Guernica pas seulement de la région, mais de toute la province, et ainsi, la ville est envahi d'acheteurs et vendeurs. Mais la journée ne limite pas à faire du commerce à la foire. On va manger dans les célèbres restaurants de la ville et on assiste à un match de pelote au fronton municipal. En fait, ce marché du lundi peut être défini comme un point de rencontre entre les Basques qui continue à remplir sa fonction sociale comme par le passé.
La Euskal Pilota est le sport basque le plus populaire et international. La plupart des localités basques possèdent leur fronton, très souvent adossé à l'église. Les Jai Alai de Gernika et Markina sont considérés comme la cathédrale et l'université de la cesta punta[100].
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Gernika - Lezama[]
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Etape de 25,3 km nécessitant 6 h 20 de pérégrination. Dès le départ de Gernika nous marchons sur des pistes forestières qui nous conduisent jusqu'au col de Gerekiz atteint après 7,2 km (1 h 50) pour poursuivre au cœur des forêts. On passe à Eskerika 9,7 km) avant d'arriver à Goikolexeda localisée 6,6 km plus loin, nous aurons alors parcouru 16,6 km en 4 h 10 prévisionnelles. Il ne nous restera alors que 5,2 km pour rejoindre LEZAMA en 1 h 20 parcours qui suit la route au moyen d'un large trottoir peu favorable à la rêverie....
Au départ de Gernika on découvre la Torre de Mújica : il subsiste de cette forteresse gothique l'arc d'accès en ogive et une partie des murailles, épaisses de 2,50 m et hautes de 5 m; elles gardent actuellement le patio d'un corps de ferme. On sait qu'en 1451, la tour est incendiée par la Confrérie de Biscaye, pour être un repaire de signaleurs. Selon Iturriza, elle est reconstruite à la fin de ce siècle par Juan Galíndez de Mújica. Puis, au début du XVIe siècle, la quasi-totalité du bâtiment est démantelée, et sur les cinq premiers mètres de hauteur, un corps plus résidentiel est construit, qui est celui qui nous est parvenu (plus les 5 premiers mètres du tour du s. XV). En 1752, il est restauré et démoli à nouveau pour menace de ruine. En 1943, le duc de Medinaceli, représentant les maisons Butron et Mújica, vend la propriété à son actuel propriétaire qui appartient à la lignée des Mújicaa naguère puissante alliée aux Butron et Artega[103].
L'ermitage gothique de San-Roman date du XVe siècle comme le montre la fenêtre géminée de sa façade et son accès par un arc en ogive. Les fenêtres de l'abside témoignent de la survivance de l'art roman bien au-delà des dates qui lui sont normalement attribuées. On y vénère une statue de San Roman du XVe siècle.
A Ugarte-Muxika, l'église forteresse San-Vicente garde quelques éléments d'art roman comme une fenêtre géminée dans le mur nord. Au-dessus de la porte d'entrée, il y a une double étoile de Salomon, ainsi que des restes de chapiteaux au sommet des murs latéraux sous la charpente.
Aux abords du col de Gerekiz, la chaussée romaine ressurgit çà et là, témoignant de l'ancienneté des passages, comme les vieilles dalles funéraires de l'ermitage San-Esteban.
A Goikolexeda, on trouve des maisons trapues et cossues possédant de petites ouvertures et une base quasiment carrée et dont la façade est souvent ornée d'un blason. C'est un hameau marqué par l'église San-Emeterio et San-Celadonio du début du XVIe siècle (gothique basque) et par la présence d'un calvaire Renaissance (1574). Ici se trouve la deuxième étape de la Ruta Juradera. (Rois et seigneurs devaient suivre la route de Bilbao à Gernika pour jurer de maintenir les privilèges de Biscaye. S'agenouillant devant un prêtre, il prêtaient serment devant les habitants. Accompagnés par des hommes nobles, ils reprennent la route de Gernika). L'église contient un remarquable retable où figurent Andra Mari couronnée par les anges et Santiago en tenue de pèlerin.
On accède à Larrabetzu par un vieux pont de pierre. On retrouve de vieilles fermes décrépites qui sont entourées de potagers luxuriants (piments, tomates, haricots) et des vergers (figuiers, poiriers, raisins). Dans l'église du village on remarquera une jolie statue de la Vierge remontant au XVe siècle. De belles bâtisses et même un palais recouvert de fresques Plaza Mayor.
La cité de Lezama a, aux alentours du XVIe siècle un hôpital pour pèlerins, contigu à l'ermitage Santo-Cristo. Ce dernier est ouvert, c'est à dire qu'il possède trois murs. Un vitrage le protège de la poussière de la route. On note une fresque aux motifs jacquaires. C'est un petit coin de douceur dans un monde d'agitation et de vitesse que représente la N-637, le nouveau chemin...
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Lezama - Bilbao[]
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Après la courte étape d'hier et l'après-midi tranquille à Lezama, aujourd'hui nous sommes pleins d'énergie pour entrer à Bilbao. L'excitation d'arriver dans la capitale du Pays Basque nous aide à faire face aux secteurs industriels de cette journée.
Continuons le Camino del Norte !
Avant d'entrer à Bilbao, nous devons encore affronter une autre ascension : l'ascension du Monte Abril. Cependant, cette journée est beaucoup plus facile par rapport à la dureté des précédentes. Au sommet de la montagne, nous pouvons profiter d'une vue panoramique sur Bilbao.
Après avoir surmonté le dénivelé qui nous sépare du sommet du Monte Abril, de plus de 300 mètres, nous descendons progressivement jusqu'à la basilique de la Virgen de Begoña, patronne de Biscaye. Elle est construite sur l'emplacement d'un ancien ermitage où, il y a une apparition paraît-il de la Vierge au début du XVIe siècle. Les habitants de Bilbao font preuve d'une grande dévotion pour la Vierge de ce temple, la Amatxo. La construction de l'édifice, de belle facture gothique, commence en 1519. Le portail de style Renaissance est orné d'un grand arc de triomphe. À l'intérieur, on peut admirer le retable néoclassique du maître-autel, où se trouve le camarín (niche) de la Vierge. Son grand campanile date du début du XXe.
Enfin, à travers les nombreuses marches des chaussées de Mallona, nous entrons dans la ville la plus peuplée de la communauté basque, célèbre pour le musée Guggenheim, sur les rives de la Ría de Bilbao.
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Bilbao - Portugalete[]
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C'est l'étape 8, la dernière entièrement au Pays Basque (Vizcaya). Les pèlerins se retrouvent à l'entrée de la Ría de Bilbao, sur la Mer Cantabrique. Cette étape est courte, mais principalement sur route dans des friches industrielles très laides, comme presque tout le reste de Bilbo (Bilbao).
Au pied de la cathédrale de Santiago, le plus ancien bâtiment de Bilbao, nous prenons la Calle de la Tendería - qui fait partie des sept rues du noyau original de la ville qui se termine à Calle de la Ribera, près de l'estuaire. du Nervión. À ce stade, nous tournons à gauche vers l'église de San Antón, où nous traversons l'estuaire du Nervión, l'un des plus anciens ponts de la ville[104].
Nous tournons à droite sur Calle de Bilbao la Vieja et continuons sur Calle de San Francisco. Nous traversons la voie ferrée très près de la gare d'Abando. Nous continuons le long de la Calle de San Francisco jusqu'à la Plaza de Zabálburu, la traversons et continuons tout droit sur la Calle de la Autonomy jusqu'à ce que nous atteignons le quartier Basurto, où nous continuons le long de l'avenue Montevideo, en passant par l'Hôpital Civil de Basurto, où nous traversons la N-634 et la voie ferrée et commençons une ascension par la rue Lezeaga à travers les dernières urbanisations de la ville, en nous connectant avec la route de Kobetas jusqu'à atteindre le quartier d'Altamira[105].
Du sommet du mont Kobeta, nous pourrons admirer la ville de Bilbao avant de redescendre de l'autre côté, continuer tout droit au carrefour qui apparaît sous les lignes électriques et continuer à descendre, très attentif aux panneaux, car il y a plusieurs fourches cela peut nous embrouiller[106].
Nous passons par un tunnel sous l'autoroute Bizkorta et plus loin, nous tournons pour traverser en toute sécurité la route Basurto-Castrexana, en tournant à gauche derrière elle pour se diriger vers le pont du Diable, à travers lequel nous traversons la rivière Cadagua pour traverser vers Las Delight[107]. Sa construction, commandée par le maître de la ville de Lekeitio, Pedro Ortiz. Il remonte à la fin du XIVe siècle ou au début du XVe siècle.
Nous quittons la route, traversons la voie ferrée et entamons l'ascension qui nous mène, le long d'une route médiévale, ancien Camino Real, jusqu'à l'ermitage de Santa Águeda, en passant sous plusieurs lignes à haute tension et en traversant la forêt de Larrazabal[108]. La veille de la Santa Águeda (Agathe) est un événement très important dans de nombreuses villes de Biscaye, de Guipúzcoa et d'Alava. Le 4 février, les chœurs et les groupes parcourent les rues en chantant pour rendre hommage à la sainte et leurs chants sont accompagnés de coups de bâtons et de cannes (makilas) avec lesquels ils battent le sol de façon rythmée. Cette tradition a son origine dans la mythologie basque, le bruit des makilas étant un appel à la terre pour qu’elle se réveille enfin après le solstice d'hiver. En ce qui concerne les pèlerinages organisés en son honneur, les trois ont lieu dans le Sanctuaire de Sainte-Agathe situé à Kastrexana (Barakaldo) et rassemblent des milliers de personnes[109].
Nous continuons à partir d'ici sur une piste pavée qui descend après une dure montée initiale, en suivant les lignes électriques jusqu'au quartier Cruces. Nous accédons à cet endroit par la rue Basatxu, qui passe près de l'autoroute cantabrique. Nous continuamos par l'avenue Euskadi en passant devant un énorme centrE Comercial, le Bilbao Exhibition Center, que nous laissons à notre droite[110].
Nous traversons la Ronda de Azkue et continuons tout droit pour entrer à San Vicente de Baracaldo. Nous entrons dans le parc du Jardin botanique et descendons la rue Eguzkiaguirre jusqu'à ce que nous atteignons la paroisse de San Vicente Mártir, du XVIIe siècle, où nous tournons à gauche pour atteindre la Calle de Velázquez, puis tournons à droite et continuons le long de la Calle del Rosario, de l'Avenida de la Ribera, de la Plaza de la Bondad et de la Calle Ibaibe, à côté de la rivière Ibaia, que nous avons quittée pour continuer sur le Beurko Rue Viejo jusqu'à atteindre la hauteur de quelques entrepôts industriels[111].
Nous tournons à gauche et approchons de la rive de la rivière Ibaia le long de l'Avenida de los Altos Hornos de Vizcaya. Sur l'autre rive se trouve la sous-station des eaux usées ACB, nous traversons la rivière par un pont piétonnier et passons sous la voie ferrée[112].
En s'éloignant de la rivière, nous prenons la Calle de San Ignacio qui nous amène au début d'un quartier résidentiel, La Aurora, l'antichambre de Sestao. Nous continuons jusqu'à atteindre la Gran Vía de José Antonio Aguirre, nous passons par la paroisse de Nuestra Señora de Begoña et nous arrivons à la mairie de Sestao, une ville qui dispose de tous les services[113].
Nous tournons à droite dans la rue Aizpuru, dont le chemin voûté nous mène à un rond-point ovale par lequel nous atteignons la rue Chabarri, à côté d'un beau parc municipal et d'où nous commençons à voir l'embouchure du Nervión, avec son pont suspendu, qu'il a devenu, depuis 2006, un site du patrimoine mondial[114].
Nous continuons notre chemin le long de la rue Sotera de la Mier jusqu'à ce que nous atteignons l'église de Santa María de Portugalete, devant le quai Sestao, où nous terminons notre étape[115].
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LE CAMINO DE LA COSTA EN CANTABRIE[]
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Les étapes (Cantabria)[]
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Localidad | Provincia | A Santiago (km) |
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Ontón (Castro-Urdiales) | Cantabria | 665 |
Baltezana (Castro-Urdiales) | Cantabria | 663 |
Otañes (Castro-Urdiales) | Cantabria | 657 |
Santullán (Castro-Urdiales) | Cantabria | 654 |
Sámano (Castro-Urdiales)) | Cantabria | 652 |
Castro-Urdiales | Cantabria | 648 |
Allendelagua (Castro-Urdiales) | Cantabria | 644 |
Cerdigo (Castro-Urdiales) | Cantabria | 641 |
Islares (Castro-Urdiales) | Cantabria | 637 |
Rioseco (Guriezo) | Cantabria | 631 |
Pomar (Cantabria) | Cantabria | 630 |
La Magdalena (Guriezo) | Cantabria | 628 |
Liendo | Cantabria | 616 |
Tarrueza (Laredo) | Cantabria | 612 |
Laredo | Cantabria | 609 |
Santoña | Cantabria | 606 |
Colindres | Cantabria | 605 |
Treto (Bárcena de Cicero) | Cantabria | 602 |
Cicero (Bárcena de Cicero) | Cantabria | 599 |
Gama (Bárcena de Cicero) | Cantabria | 596 |
Escalante | Cantabria | 593 |
Argoños | Cantabria | 590 |
Noja | Cantabria | 586 |
Castillo Siete Villas (Arnuero) | Cantabria | 584 |
San Miguel de Meruelo | Cantabria | 581 |
Bareyo | Cantabria | 579 |
Güemes (Bareyo) (Bareyo) | Cantabria | 572 |
Galizano (Ribamontán al Mar) | Cantabria | 569 |
Somo (Ribamontán al Mar) | Cantabria | 563 |
Santander (Cantabria) | Cantabria | 558 |
Peñacastillo (Santander) | Cantabria | 553 |
Santa Cruz de Bezana | Cantabria | 549 |
Mompía (Santa Cruz de Bezana) | Cantabria | 548 |
Boo de Piélagos | 545 | |
Puente Arce-Mogro (Miengo) | Cantabria | 543 |
Bárcena de Cudón (Miengo) | Cantabria | 537 |
Requejada (Polanco) | Cantabria | 533 |
Barreda (Torrelavega) | Cantabria | 531 |
Santillana del Mar | Cantabria | 523 |
Oreña (Alfoz de Lloredo) | Cantabria | 520 |
Caborredondo (Alfoz de Lloredo) | Cantabria | 517 |
Cigüenza (Alfoz de Lloredo) | Cantabria | 514 |
Cóbreces (Alfoz de Lloredo) | Cantabria | 511 |
La Iglesia (Ruiloba) | Cantabria | 506 |
Comillas (Cantabria) | Cantabria | 502 |
El Tejo (Valdáliga) (Valdáliga) | Cantabria | 499 |
San Vicente de la Barquera | Cantabria | 493 |
La Acebosa (San Vicente de la Barquera) | Cantabria | 491 |
Serdio (Val de San Vicente) | Cantabria | 486 |
Pesués (Val de San Vicente) | Cantabria | 482 |
Unquera (Val de San Vicente) | Cantabria | 478 |
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Portugalete (Pays Basque) - Castro Urdiales (Cantabrie)[]
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De l'église de Santa María, nous commençons l'étape, par les rues Sotier de la Mier et après Gregorio Uzquiano et continuons le long de l'Avenida de Carlos VII; Nous descendons la piste cyclable pour rejoindre l'autoroute A-8, en suivant la direction de La Arena.
Après avoir dépassé le poste électrique d'Ortuella, nous avons traversé de l'autre côté de l'autoroute, en direction d'Urioste et de là, le long d'une piste asphaltée, nous commençons la montée vers Nocedal, en passant plusieurs fois sous les lignes électriques. A l'entrée de Nocedal nous traversons la route BI-628[116].
À la sortie de la même, le Camino tourne à gauche et revient à la montée puis commence une descente raide qui traverse la N-639, et vous passerez sous les lignes électriques, atteignant la vallée pour continuer en direction de La Arena, passant entre les montagnes El Pico et El Peñón, où se trouve el Portillo de Oceja. Nous faisons cette section près de la rivière Kardeo. Nous traversons la route et passons par le camping El Peñón, pour entrer dans La Arena[117].
Nous descendons à côté de la route de la plage Arena, en passant par le centre logistique des hydrocarbures et nous allons à l'embouchure de la rivière Barbadum, et atteignons l'ermitage de Nuestra Señora del Socorro, patronne de Pobeña, d'où nous pouvons aller à Pobeña en prenant le détour à gauche[118].
De l'ermitage, nous suivons un chemin attaché à la côte qui nous mène à Punta del Castillo et continue le long de la côte, par piste, au-dessus des plages jusqu'aux environs d'El Hoyo, où nous allons un peu à l'intérieur des terres vers l'Arroyo Sequilla et nous dirigeons direction El Hoyo et, de là, approcher à nouveau de la côte[119].
Entre Peñacercada et Punta del Cobarón, nous passons du pays basque à la Cantabrie et immédiatement après une fourche apparaît qui nous invite à emprunter la variante par El Rebollar.
Celui qui veut le suivre entre à l'intérieur, en traversant un chemin qui traverse une petite forêt à la sortie de laquelle se trouve une ferme, dans un lieu connu sous le nom de Fuente de las Mieres, que nous contournons en le laissant sur notre droite, jusqu'à ce que nous atteindre un carrefour de routes, à côté d'une ferme. Nous tournons à droite, à un niveau au-dessus de la route principale et nous dirigeons vers Ensenada de Ontón, où nous rencontrons à nouveau la route, un total de 2,5 km[120].
Si nous continuons le long de la route principale, nous longeons la côte jusqu'à la crique d'Ontón, nous passons sous l'autoroute et près de la N-634, nous arrivons à Ontón.
Depuis Ontón, nous prenons la route CA-253 que nous prenons brièvement à droite et nous entrons dans une zone boisée à côté de quelques maisons. Nous avançons un peu à l'écart de la route, nous traversons un petit noyau de maisons et nous retournons vers la route, pour l'atteindre en traversant l'urbanisation Pico Mello 119, bien que nous la laissons immédiatement, à nouveau à droite, entrer dans le champ et commencer l'ascension du Pico de la Helguera, à environ 100 m. altitude[121].
Nous retrouvons le CA-253 et le long de son parcours nous traversons les sommets de l'Alto de Helguera et descendons vers Otañes. Peu avant d'entrer, nous quittons la route et continuons sur une piste qui part à notre droite et qui longe le flanc de la montagne, laissant Otañes sur la gauche.
En continuant sur cette piste, nous arrivons à Santullan. Avant d'entrer dans la ville, nous avons traversé le lit du fleuve Mioño, nous avons traversé la route CA-250 qui traversait la ville et nous sommes arrivés à la place où se trouve l'église paroissiale. Nous nous dirigeons vers la sortie sur l'autoroute CA-522, mais, après les dernières maisons, nous continuons tout droit, le long d'une piste pavée qui semble conduire à l'autoroute voisine[122].
Après un carrefour, nous trouvons une fourche et nous prenons à gauche ; Sur ce chemin, nous traversons la rivière Suma et entrons dans le quartier de Sámano, et après avoir passé un hôtel rural, nous continuons vers la droite, traversant à nouveau la rivière Suma, s'éloignant apparemment de l'urbanisation jusqu'à ce que nous arrivions à une autre piste, également pavée, un peu plus large, à côté d'Ornás, à travers lequel nous tournons à gauche, nous quittons le quartier Sásamo sur la gauche et contournons la colline de La Sorna, entrant maintenant dans le quartier du Prado. Nous nous dirigeons vers la caserne des pompiers de Castro Urdiales, et de là vers l'autoroute cantabrique, E-70, en passant sous celle-ci en profitant de la route CA-520[123].
De l'autre côté, nous trouvons les parkings d'un centre commercial sur notre gauche et une petite urbanisation sur la droite. Nous continuons tout droit jusqu'au rond-point et continuons le long de la rue Leonardo Rucabado jusqu'à un autre rond-point ; nous prenons tout droit le Paseo de Menéndez Pelayo, qui nous rapproche du port de Castro Urdiales.
Lorsque nous arrivons aux Jardins, nous tournons à droite et continuons le long de l'Avenida de la Constitución, le long de la mer, jusqu'à la Plazuela, à côté du Port et de là jusqu'à la Plaza del Ayuntamiento de Castro Urdiales, la fin de l'étape[124].
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Castro Urdiales - Laredo[]
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La première partie de cette étape, jusqu'à Islares, nous permet d'admirer les splendides paysages de la côte Cantabrique et son littoral découpé de falaises. L'étape se poursuit avec l'ascension de la Magdalena et sa descente jusqu'à Liendo, à travers des paysages de chênes verts où l'on croise chevaux et bovins. La fin de l'étape nous oblige à suivre des routes goudronnées pour atteindre Laredo[125].
0 km : Face à la plaza de Toros, on quitte Castro Urdiales en montant vers le camping sur la gauche. Puis on passe sous l'A-8 que l'on suit jusqu'à Allendelagua. Allendelagua est situé à 60 mètres d'altitude, à 3 kilomètres du centre de Castro Urdiales. Sur un rocher, vous pouvez voir les ruines du château de San Antón (XIVe siècle), de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem.
On continue en longeant l'A-8 puis on passe à nouveau sous un tunnel, avant d'arriver au village de Cérdigo, où l'on peut voir l'église de San Juan de Cérdigo. On traverse le village puis la N-634. Un sentier parmi les champs nous guide à Islares. C'est un Hameau d'environ 300 habitants qui dépend de la commune de Castro Urdiales. Une promenade sur le littoral nous permet de découvrir la Cala de Cotonera, agréable crique protégée des vents, le charmant Puerto de Arenillas et la plage du même nom, un spot très prisé des surfeurs. Islares abrite au XVIe siècle un hospice pour pèlerins dont on peut encore voir les ruines[126].
8 km : On traverse le village et on sort en suivant la N-634 jusqu'à Pontarrón del Guriezo. On suit les indications qui se trouvent sur le chemin pour traverser ce village en longeant momentanément le río Agüera. On continue sur la N-634 jusqu'à Liendo[127].
20 km : Le village est balisé et on reprend la N-634 pendant presque 1 km jusqu'à un détour sur la gauche, par lequel on évite la nationale pendant quelques kilomètres, avant de la reprendre pendant quelques centaines de mètres. Une forte descente nous attend lorsque l'on quitte la N-635. On tombe sur l'A-8 que l'on traverse sous un tunnel. On suit une route goudronnée qui longe l'A-8 en passant par Tarrueza, San Roque et Valmejor. Puis on traverse un pont qui passe au dessus de l'A-8 et de la N-634. On tombe sur le rond-point de la nationale[128].
27 km : Arrivée à Laredo.
Dans le port de Laredo, le 28 septembre 1556, Charles Quint débarque lors de son voyage en direction du monastère de Yuste. Les Rois Catholiques ont en effet favorisé le développement de son port en raison de sa proximité avec la Castille. Auparavant, Isabelle la Catholique y a déjà séjourné avec sa fille Jeanne la Folle. Cette dernière part rejoindre son futur époux Philippe le Beau depuis le port de Laredo[129].
Aujourd'hui peuplée de 12.000 habitants, Laredo combine histoire et tourisme. Son joli petit centre historique témoigne de l'époque médiévale. Située en bord de mer, elle possède de superbes plages, notamment la plage de Salvé avec ses 4 kilomètres de sable fin. Depuis plus de cent ans, on célèbre à la fin du mois d'août la fameuse bataille des fleurs de Laredo. Voilà pourquoi les champs de la ville sont couverts d'oeillets et de dahlias, cueillis à peine trois jours avant le grand défilé pour orner les chars en compétition[130].
Un boom touristique des années 1960 change Laredo, économiquement, socialement et culturellement. L'arrivée massive de visiteurs (principalement français) en été attirés par la vaste plage de La Salvé détourne les initiatives, capitaux et main-d'œuvre vers le secteur tertiaire lié au tourisme et à la construction, avec la mise en œuvre du modèle soleil et plage qui prévaut sur la côte de la Méditerranée de Rosas à Gibraltar. Dans les années 1970, l'origine des touristes à Laredo change. Le nombre d'étrangers chute, remplacés surtout par des Basque, grâce à l'élévation du niveau de vie en Espagne.
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Laredo - San Miguel de Meruelo[]
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L'étape, qui comprend une brève navigation entre la Puntal de Laredo et Santoña, traverse trois longues plages : La Salvé (à Laredo), Berria (après Santoña) et Helgueras-Trengadín (Noja). Ensuite, nous dévions vers l'intérieur des terres pour terminer la journée à Güemes, dont l'auberge du père Ernesto est un point de repère sur le Camino del Norte. En hiver, le service de bateau ne fonctionne pas, laissant comme seule option la variante intérieure par Colindres, qui implique un détour de 4,1 kilomètres de plus[131].
De l'ancienne mairie, au centre de Laredo, nous empruntons la rue López signo jusqu'à la plage de La Salvé ; nous parcourons ses 4,1 km, bien mieux en marchant sur du sable dur (soit avec des bottes, soit pieds nus). Bien sûr, vous pouvez également emprunter le trottoir de la promenade, à côté des interminables immeubles, mais à notre avis, il n'y a pas photo ...[132]
Lorsque nous atteignons le bout de la plage, nous accédons à une bande de sable appelée El Puntal, où nous prenons un petit bateau à passagers qui traverse la baie jusqu'à Santoña toutes les 10-15 minutes.
A Santoña, une fois débarqués, devant le monument à Juan de la Cosa, nous avons deux options : continuer tout droit à travers le centre (le long des rues Santander, Cervantes, San Antonio et Manzanedo) ou marcher à droite en direction de l'église Santa María de Puerto[133].
Santoña est une ville portuaire de onze mille habitants, située dans la grande baie de Santoña. Son monument le plus important est l'église romane du XIIIe siècle de Santa María del Puerto, d'un ancien monastère bénédictin fondé au VIIIe siècle.
La commune, important port de pêche, est réputée pour ses anchois, qui donnent de l'activité à plusieurs conserveries. Pendant le mois de mai s'y tient la foire de l'anchois. Un ragoût très typique est la potée de thon, à base de bonito (thon), pommes de terre, oignon et poivron. C'est l'équivalent du marmitako basque. La marmita de bonito est aussi un plat asturien. Outre ses marécages d'une importance écologique non négligeable, ses plages magnifiques et ses forts historiques, Santoña (11 500 habitants) est réputée pour ses anchois. Les conserveries sont le moteur économique de la ville et dès que l'on y pénètre, cela se sent !
Le Parc Naturel des Marais de Santoña, Victoria et Joyel est une zone humide de très grande importance au nord de l’Espagne; c’est le refuge d’hiver pour une multitude d’oiseaux migrateurs venus du centre et nord de l'Europe. Espace protégé depuis 1992, il s’étend sur 6.979 hectares du littoral oriental de Cantabrie. Au total, 121 espèces d'oiseaux peuvent être observées dans cette réserve. Ces lagunes constituent le principal lieu d'approvisionnement pour oiseaux d'eau, qui viennent ici pendant l'hiver.
La plage de Berria est située dans la commune de Santona est située sur l'isthme qui relie la péninsule qui forme le mont Buciero (à Santoña ) avec la municipalité d'Argoños. Ses 2.200 mètres de long sont entre le mont Brusco, à l'ouest, et le massif du Buciero à l'est. Son sable est blanc et fin, en pente douce et reçoit le Pavillon Bleu. Elle s'ouvre sur la mer depuis sa partie nord, au sud se trouvent les Marais de Santoña.
La plage de Tregandín fait 3 km de long. Elle est située avant d'arriver à Noja. Un chemin permet de traverser la playa del Brusco depuis celle de Berria et d'accéder à la plage de Trengandín attenante. Ce sont les plus belles plages de Cantabrie[134].
Les pèlerins de la place de la ville de Noja, dans l'ancienne comarca histórica de Trasmiera, passent par un petit rond-point et prennent la Calle de los Cuadrillos, pour continuer à gauche le long de la Calle del Valle, qui les amènent à côté d'un terrain de football. Puis nous tournons à droite sur Carrer del Carmen puis à gauche le long d'une piste qui devient un joli chemin. Nous passons sous l'autoroute locale CA-147, nous continuons en montée douce jusqu'à la CA-922 et la longeons, à gauche, jusqu'à la jonction avec l'autoroute très fréquentée CA-141 (qui va d'Argoños à Somo). Nous traversons la route par le passage pour piétons, devant l'arrêt de bus, et nous continuons le long du côté droit sur seulement 40 mètres, où l'on tourne à gauche le long d'une piste[135].
Nous passons par l'ermitage de San Pantaleón et, toujours tout droit, nous arrivons à la ville de Castillo Siete Villas. Les pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle passent déjà par la ville de Castillo au Moyen Âge. À Castillo, il y a un hôpital pour pèlerins situé entre l'église de San Pedro et l'école. La Tour de Venero (XIIIe siècle) est située dans la ville de Castillo Siete Villas, municipalité d'Arnuero. Elle fait partie du Camino de Santiago de la Costa. On peut trouver, en revanche, des maisons et hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècles, certains avec un escudo (blason).
San Miguel de Meruelo est la capitale de la commune de Meruelo.
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San Miguel de Meruelo - Santander[]
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Le Camino del Norte de San Miguel de Meruelo à Santander est un sentier de point à point de 25.9 kilomètres partant de San Miguel de Meruelo. Le sentier longe une rivière et sa difficulté est évaluée comme modérée. Le sentier est principalement utilisé pour la randonnée et la randonnée à sac à dos et est accessible toute l'année.
De l'église de San Miguel de Meruelo, nous revenons à la route CA-452, à la sortie de la ville, et nous la suivons sur 500 mètres. Après quelques nefs, nous tournons à gauche et descendons vers la rivière Campiezo, en traversant le pont médiéval de Solorga, emplacement il y a des siècles d'un hôpital pour pèlerins. Nous tournons à droite et entamons une belle ascension le long d'une piste goudronnée, entre de vertes prairies ; après 350 mètres, nous tournons à gauche et 500 mètres plus tard, nous arrivons à une fourche, avec des indications peintes: à droite, nous allons à l'église romane de Santa María de Bareyo, situé à 600 mètres, tandis qu'à gauche, nous avons les maisons de Bareyo, une ville dont les seuls services sont au camping Los Molinos (passé la ville et sur la route)[137]. La Iglesia de Santa María de Bareyo semble liée à la politique de repeuplement de la Reconquista à la fin du IXe siècle du monarque Alphonse II[138].
A Guemes nous continuons le long de la CA-443 jusqu'à Galizano. Le long de la côte cantabrique, il y a de belles plages appelées : Galizano (ou La Canal), Arnillas, et Los Cañones. A cela s'ajoutent les falaises de Quintres et San Pantaleón, et son joyau : la Cueva de Cucabrera. Les poissons de roche complètent une cuisine naturelle à base de fruits des champs et de la mer et de la merveilleuse viande de ses vaches frisonnes. Il existe de nombreuses maisons rurales où le touriste trouve repos et plaisir agréable en profitant de ses multiples paysages de montagnes et de mer, et de lieux charmants tels que le Molino de Romano ou la source et Puente de Canedo.
Un beau et facile sentier côtier nous conduit à travers les plages et les falaises de Galizano. Du coup on aperçoit Santander au loin. On peut s'arrêter à Loredo pour déjeuner et après retrouver la plage de Loredo.
Nous continuerons sur environ deux km le long de cette plage jusqu'à ce que nous atteignons Somo. Somo est une commune de Ribamontán al Mar, en face de Santander. Somo a une promenade d'où vous avez de belles vues sur la baie de Santander. La ville offre une grande variété de services et d'équipements touristiques. A L'embarcadère de Somo on prend la Pedreñera qui traverse et nous mène à Santander. La Pedreñera, comme ils l'appellent, fonctionne toute l'année, au milieu du trajet elle prend des passagers à Pedreña. Les navettes avec Santander par des bateaux sont très fréquentes.
La ville de Santander est la capitale de la communauté autonome de Cantabrie et compte un quart de million d'habitants. La ville est entourée d'une nature magnifique et surtout connue pour ses belles plages. La cathédrale Notre-Dame de l'Assomption du XIIIe siècle a une base gothique. On y trouve avec deux églises superposées des XIIe-XVe siècles. Si vous avez du temps libre, une visite au Musée de Préhistoire et d'Archéologie pourrait être une visite intéressante. Près du Sardinero, au sommet d'un petit promontoire au bord de la mer, se trouve probablement le monument le plus intéressant de la ville, le Palacio de la Magdalena (début du XXe siècle), un grand palais aux influences architecturales britanniques, cadeau de la ville de Salamanque (payé par souscription populaire) à la famille royale. Aujourd'hui, des congrès et événements similaires sont organisés dans ce palais[139].
Dans les magasins et les marchés de la ville nous pouvons découvrir la grande variété de fromages de la région, certains aussi savoureux que lesquesucos de Liébana, la Nata de Cantabria fromage ou Picón Bejes-Tresviso (avec un ton bleu-vert et l'odeur intense, le résultat de leur maturation dans des grottes dans les montagnes des Picos de Europa). Les trois variétés bénéficient d'une appellation d'origine protégée (AOP)[140].
La Cordillère Cantabrique est une région où vivent presque 400 ours ce qui n'empêche pas ses éleveurs d'être fiers de produire d'excellents fromages, en respectant la faune et la flore de leurs montagnes.
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Santander - Santillana del Mar[]
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Après l'étape courte de la veille, vous aurez certainement repris des forces pour affronter cette longue étape de 32 km, qui ne présente cependant aucune difficulté. Ainsi, cette étape nous balade de villages en villages jusqu'à la splendide commune de Santillana del Mar, que vous apprécierez d'autant plus si vous êtes de passage hors saison[142].
De la cathédrale de Santander, on prend la calle Jesús de Monasterio puis la calle de Burgos. On suit l'agréable Alameda de Oviedo qui termine sur la plaza de Cuatro Caminos. On longe l'hôpital en prenant l'avenida de Valdecilla jusqu'à un rond-point. Sur la gauche, on prend la calle Tajo, puis on passe devant l'usine Teka[143].
On passe sous les voies ferrées et on suit la N-611 avant de traverser Peñacastillo. On longe la voie ferrée sur un chemin prévu à cet effet. On passe sous les viaducs qui nous protègent de l'A-67 et on continue jusqu'à Santa Cruz de Bezana. Cette ville est située sur les terres de l'ancienne abbaye de Santander, à l'exception de la commune de Soto la Marina qui est liée à la vallée de Camargo.
On longe la voie ferrée en direction de Boo de Piélago que l'on traverse en passant devant son église de San Juan Bautista. Passage obligatoire du Camino de Santiago le long de la route côtière, (comme référencé dans le Cartulaire de Santillana del Maren l'an 1001) qui part de Santander à travers les Calzadas Altas, à Peñacastillo en passant par Santa Cruz de Bezana et parallèlement à l'Arroyo del Cuco, atteignant Boo à l'embarcadère au lieu-dit Las Ánimas (ainsi appelé parce qu'il y a une Cruz de Ánimas qui marque le chemin) d'où vient à cette époque le bateau de Mogro (qui appartient curieusement à Boo, ainsi que le passeur Mogro). Il traverse la rivière Pas jusqu'à la municipalité de Miengo. Les pauvres et les pèlerins en sont exonérés de paiement. Actuellement, la disparition du bac oblige le pèlerin à se rendre à Puente Arce.
A côté de la route départementale qui relie Arce à Boo de Piélagos on a Le Palacio de La Conquista Real, situé dans la ville d'Arce à Piélagos, en Cantabrie. Le Palacio de La Conquista Real est un complexe construit dans un style classique régional entre la fin du XVIIe et le début du XVIIIe siècle. Celle-ci appartenait au marquis de la Conquista Real et fondée par le premier marquis Don Juan de Herrera Secada. Ce complexe architectural se compose d'une maison, d'une tour, d'une chapelle, d'une clôture, d'une corralada et de bâtiments de service, tous construits en pierre de taille.
On se dirige ensuite vers Arce. On traverse le pont d'Arce qui passe au-dessus du río Pas. On suit la CA-232 jusqu'aux voies ferrées. On emprunte alors un détour sur la gauche qui nous mène jusqu'à Mogro[144].
Mogro est une cité balnéaire de 1.400 habitants nichée au bord d'une ría où la rivière Pas serpente et baigne sa prairie en traversant la commune, avant de se jeter dans la mer, dans le parc naturel des Dunas de Liencres.
Le parc naturel de Las Dunas de Liencres, un des plus grands ensembles de dunes du littoral cantabrique, situé sur la rive gauche de l'embouchure du Pas[145]. Il fait 195 hectares, composé de criques et de deux plages. Il possède une grande plantation de pins maritimes, et un système dunaire rare. Jusqu'en 1973, et pendant 25 ans, divers travaux de reboisement sont réalisés sur 140 ha du parc naturel, notamment d pin maritime (Pinus pinaster) et dans une moindre mesure du pin parasol (Pinus pinea) et du pin de Monterey (Pinus radiata).
On sort du village de Mogro en passant devant le cimetière. On continue la route vers . On traverse ensuite la CA-232 et on longe un oléoduc jusqu'à atteindre un rond-point à la hauteur de Requejada[146].
Requejada est une commune de 1.000 habitants environ installée au bord du río Besaya. Au XVIIIe siècle, son port a une importance considérable dans le commerce du fer et du blé. Le port est situé dans la ria de Requejada, à la confluence des rivières Saja et Besaya qui se jettent dans la mer à SanMartín de la Arena à Suances. En arrière-plan de la région on peut voir le plus haut sommet de tout le bassin de Besaya (environ 1600 m.), le mont Dobra.
Après Requejada, on suit la N-611 pendant quelques kilomètres. On traverse un premier puis un second rond-point. On tourne à droite pour se diriger vers Viveda. Bien que l'origine exacte de la ville soit inconnue de Viveda, on sait que la région est repeuplée sous le règne d'Alphonse Ier des Asturies (693 - 757), le dernier duc de Cantabrie. Viveda est fondée sur une route royale qui, selon certains auteurs, est est tracée sur la Via Agrippa romaine. Elle devient, à son tour, une partie de la plus ancienne forme connue du Camino de Santiago, active depuis le IXe siècle. Les premières données fiables d'une première construction sont fournies par la pierre tombale fondatrice de l'église de Viveda, reconstruite successivement par la suite, qui date sa première construction de l'an 878 ; c'est-à-dire plus ancienne que la collégiale de Santillana del Mar, dont nous n'avons connu l'existence qu'en 987. Emilia Pardo Bazán retranscrit la tradition que la Maison-tour des Calderón de La Barca (Viveda) est située sur la plus ancienne voie connue du Camino de Santiago et que Saint François d'Assise y passe la nuit en 1214[147].
puis on continue vers Santillana del Mar, fin de l'étape en passant par Camplengo. A la sortie de ce dernier village de l'étape, on prendra la voie qui passe sous la CA-316 et qui nous mène directement au centre-ville[148].
32, 5 km : Arrivée à Santillana del Mar.
A peine 4.000 habitants, quelques rues, et pourtant un mythe. Le vieux bourg que Jean-Paul Sartre décrit dans La Nausée est né au VIIIe siècle autour du monastère Santa Juliana, dont il tire son nom. Déclaré monument national, Santillana del Mar - qui n'est pas au bord de la mer - est dans son ensemble un village-musée qui peut se vanter de ne pas posséder une seule pierre postérieure au XVIIIe siècle : église romane, tours et petits palais, fermes traditionnelles, rien n'y manque. Ce pittoresque bourg médiéval, considéré comme l'un des plus beaux d'Espagne est d'une authenticité et d'un charme irréprochables. Seuls les ateliers des charpentiers, un tracteur qui passe ou des vaches conduites à l'abreuvoir (médiéval), nous rappellent que l'on n'est pas seulement dans un décor de cinéma. En été, malheureusement, les ruelles grouillent de touristes dès 9h du matin. A visiter hors saison[149].
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Santillana del Mar -[]
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LE CAMINO DE LA COSTA DANS LES ASTURIES[]
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Les étapes (Asturies)[]
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Localidad | Provincia | A Santiago (km) |
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Colombres (Ribadedeva) | Asturias | 477 |
La Franca (Ribadedeva) | Asturias | 475 |
Buelna (Llanes) | Asturias | 470 |
Pendueles (Llanes) | Asturias | 468 |
Vidiago (Llanes) | Asturias | 466 |
Puertas de Vidiago (Llanes) | Asturias | 464 |
San Roque del Acebal (Llanes) | Asturias | 460 |
Llanes | Asturias | 456 |
Poo (Llanes) | Asturias | 454 |
Celorio (Llanes) | Asturias | 452 |
Barro (Llanes) | Asturias | 450 |
Niembro (Llanes) | Asturias | 449 |
Naves (Llanes) | Asturias | 444 |
Nueva (Llanes) | Asturias | 440 |
Pría (Llanes) | Asturias | 438 |
Ribadesella | Asturias | 429 |
San Pedro (Ribadesella) | Asturias | 425 |
Abeo (Ribadesella) | Asturias | 424 |
La Vega (Ribadesella) | Asturias | 421 |
Berbes (Ribadesella) | Asturias | 419 |
La Isla (Colunga) | Asturias | 412 |
Colunga | Asturias | 408 |
Pernús (Colunga) | Asturias | 403 |
Sebrayo (Villaviciosa) | Asturias | 397 |
Villaviciosa | Asturias | 387 |
Grases (Villaviciosa) | 382 | |
Niévares (Villaviciosa) | Asturias | 380 |
Peón (Villaviciosa) | Asturias | 371 |
Curbiello (Villaviciosa) | Asturias | 367 |
Cabueñes (Gijón) | Asturias | 361 |
Gijón | Asturias | 355 |
Veriña (Gijón) | Asturias | 350 |
Santa Eulalia (Carreño) | Asturias | 341 |
Tamón (Carreño) | Asturias | 341 |
Trasona (Corvera de Asturias) | Asturias | 331 |
Avilés | Asturias | 326 |
(Castrillón) | Asturias | 316 |
Santiago del Monte (Castrillón) | Asturias | 310 |
Ranón (Soto del Barco) | Asturias | 304 |
El Castillo (Soto del Barcol) | Asturias | 303 |
Muros de Nalón | Asturias | 299 |
El Pito (Cudillero) | Asturias | 297 |
Cudillero | Asturias | 295 |
Villademar (Cudillero) | Asturias | 293 |
El Rellayo (Cudillero) | Asturias | 291 |
Soto de Luiña (Cudillero) | Asturias | 285 |
Novellana (Cudillero) | Asturias | 278 |
Castañeras (Cudillero) | Asturias | 276 |
Santa Marina (Cudillero) | Asturias | 274 |
Ballota (Cudillero) | Asturias | 272 |
Tablizo (Valdés) | Asturias | 270 |
El Ribón (Valdés) | Asturias | 268 |
Friera (Valdés) | Asturias | 265 |
Cadavedo (Valdés) | Asturias | 264 |
Villademoros (Valdés) | Asturias | 263 |
San Cristóbal (Valdés) | Asturias | 262 |
Querúas]] (Valdés) | Asturias | 260 |
Canero (Valdés) | Asturias | 258 |
Barcia (Valdés) | Asturias | 251 |
Villar (Valdés) | Asturias | 250 |
Luarca (Valdés) | Asturias | 248 |
Villuir (Valdés) | Asturias | 245 |
Otur (Valdés) | Asturias | 242 |
Piñera (Navia) | Asturias | 235 |
Navia (Asturias) | Asturias | 230 |
Jarrio (Coaña) | Asturias | 228 |
Cartavio (Coaña) | Asturias | 224 |
La Caridad (El Franco) | Asturias | 220 |
El Franco | Asturias | 215 |
Porcía (El Franco) | Asturias | 214 |
Tol (Castropol) | Asturias | 207 |
Barres (Castropol) | Asturias | 202 |
Figueras (Castropol) | Asturias | 200 |
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LE CAMINO DE LA COSTA EN GALICE[]
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Les étapes (Lugo, La Coruña)[]
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Localidad | Provincia | A Santiago (km) |
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Ribadeo | Lugo | 199 |
Vilela (Ribadeo) | Lugo | 191 |
San Martín Pequeño (Barreiros) | Lugo | 182 |
San Martín Grande (Barreiros) | Lugo | 180 |
Gondán (Barreiros) | Lugo | 177 |
Lorenzana (Lugo) | Lugo | 169 |
Arrojo (Fonsagrada) | 166 | |
Mondoñedo | Lugo | 160 |
Gontán (Abadín) | Lugo | 145 |
Abadín | Lugo | 144 |
Martiñán (Villalba) | Lugo | 136 |
Goiriz (Villalba) | Lugo | 128 |
[Villalba (Lugo) | Lugo | 123 |
Alba (Villalba) | Lugo | 116 |
Torre (Villalba) | Lugo | 111 |
Baamonde (Begonte) | Lugo | 102 |
Santa Leocadia de Parga (Guitiriz) | Lugo | 95 |
Laguna | Lugo | 89 |
Miraz (Friol) | Lugo | 86 |
Marcela | Lugo | 74 |
Mesón | Lugo | 68 |
Sobrado (Sobrado de los Monjes) | La Coruña | 62 |
Castro (Sobrado) | La Coruña | 58 |
Badelos (Sobrado) | La Coruña | 56 |
Corredoiras (Sobrado) | La Coruña | 54 |
Boimil (Boimorto) | La Coruña | 53 |
Boimorto | La Coruña | 52 |
Sendelle (Boimorto) | La Coruña | 48 |
Arzúa | La Coruña | 40 |
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LES AUTRES CHEMINS[]
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Le roi des Asturies, Alphonse II, en apprenant la découverte du corps d'un apôtre en Galice, prend sur lui de sortir de sa forteresse d'Oviedo pour voir par lui-même, en parcourant ce qui est maintenant connu sous le nom de Camino Primitivo.
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NOTES ET RÉFÉRENCES[]
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- ↑ Los caminos a Santiago en la Edad Media: Imágenes y leyendas jacobeas en territorio hispánico (siglos IX a XIII) – Servizo de Publicacións e Intercambio Científico da US 4 octobre 2018, de Inés Monteira Arias.
- ↑ L’HISTOIRE DU PÈLERINAGE SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE
- ↑ The Camino de Santiago's ancient secret
- ↑ El camino secreto de Santiago: la ruta pagana de los muertos. Edaf – 1 Jan. 2007. Spanish edition by Rafael Lema.
- ↑ MESSAGE DE SA SAINTETÉ BENOÎT XVI À SE MSGR. JULIÁN BARRIO BARRIO ARCHEVÊQUE DE SANTIAGO DE COMPOSTELLE (ESPAGNE) À L'OCCASION DU DÉBUT DE L'ANNÉE DE COMPOSTELLE 2010
- ↑ El Camino de Santiago en la Edad Media. Arqueología e Historia
- ↑ 5 Cosas que podrían ocurrirte si fueras un Peregrino de la Edad Media
- ↑ Histoire de saint Jacques le Majeur et du pèlerinage de Compostelle, abbé Jean-Baptiste Pardiac, Éditeur : L. Coderc (Bordeaux) 1863.
- ↑ Los peligros de peregrinar a Compostela en la Edad Media
- ↑ Pierre Macaire, Le plein des sens, coll. « Pas à pas », 2000, p. 169.
- ↑ La légende de saint Jacques et la légende de Roland
- ↑ El Camino de Santiago en la Edad Media. Arqueología e Historia
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- ↑ ORÍGENES E HISTORIA DEL CAMINO DE SANTIAGO COMPOSTELA
- ↑ El Camino de Santiago en la Edad Media. Arqueología e Historia
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- ↑ Lumières sur saint Jacques et Compostelle
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- ↑ PÉRICARD-MÉA, Denise. Franco, saint Jacques et Compostelle. Éclairages donnés par les célébrations des années saintes 1937-1965 In : Politiques du pèlerinage : Du XVIIe siècle à nos jours. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2014.
- ↑ ORÍGENES E HISTORIA DEL CAMINO DE SANTIAGO COMPOSTELA
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- ↑ El Camino de Santiago en la Edad Media. Arqueología e Historia
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- ↑ Neira Cruz, Xosé A. (2019). Compostela: el peregrino llega a su meta (188). Barcelona (España): Historia National Geographic. pp. 32-35. ISSN 1696-7755.
- ↑ Un estudio revela la auténtica personalidad de don Gaiferos. El Correo Gallego.
- ↑ 5 Cosas que podrían ocurrirte si fueras un Peregrino de la Edad Media
- ↑ 5 Cosas que podrían ocurrirte si fueras un Peregrino de la Edad Media
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- ↑ Histoire de saint Jacques le Majeur et du pèlerinage de Compostelle, abbé Jean-Baptiste Pardiac, Éditeur : L. Coderc (Bordeaux) 1863.
- ↑ El Camino de Santiago en la Edad Media. Arqueología e Historia
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- ↑ 5 Cosas que podrían ocurrirte si fueras un Peregrino de la Edad Media
- ↑ 5 Cosas que podrían ocurrirte si fueras un Peregrino de la Edad Media
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- ↑ Pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle au Moyen Âge, un chemin dangereux. RADIO CAMINO DE SANTIAGO 13 JANVIER 2020.
- ↑ 5 Cosas que podrían ocurrirte si fueras un Peregrino de la Edad Media
- ↑ 5 Cosas que podrían ocurrirte si fueras un Peregrino de la Edad Media
- ↑ L’HISTOIRE DU PÈLERINAGE SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE
- ↑ Philippe Martin. Les Secrets de Saint-Jacques de Compostelle. Éditions la Librairie Vuibert.
- ↑ L’HISTOIRE DU PÈLERINAGE SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE
- ↑ L’HISTOIRE DU PÈLERINAGE SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE
- ↑ L’HISTOIRE DU PÈLERINAGE SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE
- ↑ L’HISTOIRE DU PÈLERINAGE SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE
- ↑ Philippe Martin. Les Secrets de Saint-Jacques de Compostelle. Éditions la Librairie Vuibert.
- ↑ Histoire de saint Jacques le Majeur et du pèlerinage de Compostelle, abbé Jean-Baptiste Pardiac, Éditeur : L. Coderc (Bordeaux) 1863.
- ↑ Histoire de saint Jacques le Majeur et du pèlerinage de Compostelle, abbé Jean-Baptiste Pardiac, Éditeur : L. Coderc (Bordeaux) 1863.
- ↑ L’HISTOIRE DU PÈLERINAGE SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE
- ↑ Léon XIII relance le « saint voyage » à Compostelle
- ↑ Léon XIII relance le « saint voyage » à Compostelle
- ↑ Compostelle : Sur la route avec saint Jacques
- ↑ MESSAGE DE SA SAINTETÉ BENOÎT XVI À SE MSGR. JULIÁN BARRIO BARRIO ARCHEVÊQUE DE SANTIAGO DE COMPOSTELLE (ESPAGNE) À L'OCCASION DU DÉBUT DE L'ANNÉE DE COMPOSTELLE 2010
- ↑ Peregrino, indumentaria del Xacopedia
- ↑ Oficina del Peregrino, sur Oficina de Acogida al Peregrino.
- ↑ Compostelle : Sur la route avec saint Jacques
- ↑ Peregrino, indumentaria del Xacopedia
- ↑ Peregrino, indumentaria del Xacopedia
- ↑ Peregrino, indumentaria del Xacopedia
- ↑ Peregrino, indumentaria del Xacopedia
- ↑ Peregrino, indumentaria del Xacopedia
- ↑ peregrino, indumentaria del Xacopedia
- ↑ Étape 01 : Irun à Donostia - San Sebastián, 26 km
- ↑ Bas-Quartier Vue sur villa Marie
- ↑ Étape 01 : Irun à Donostia - San Sebastián, 26 km
- ↑ Étape 01 : Irun à Donostia - San Sebastián, 26 km.
- ↑ Étape 01 : Irun à Donostia - San Sebastián, 26 km.
- ↑ Étape 01 : Irun à Donostia - San Sebastián, 26 km.
- ↑ Étape 01 : Irun à Donostia - San Sebastián, 26 km.
- ↑ Étape 01 : Irun à Donostia - San Sebastián, 26 km.
- ↑ Étape 01 : Irun à Donostia - San Sebastián, 26 km.
- ↑ Étape 01 : Irun à Donostia - San Sebastián, 26 km.
- ↑ Étape 02 : Donostia - San Sebastián à Zarautz, 22 km.
- ↑ Étape 02 : Donostia - San Sebastián à Zarautz, 22 km.
- ↑ Étape 02 : Donostia - San Sebastián à Zarautz, 22 km.
- ↑ Étape 02 : Donostia - San Sebastián à Zarautz, 22 km.
- ↑ Étape 02 : Donostia - San Sebastián à Zarautz, 22 km.
- ↑ Étape 02 : Donostia - San Sebastián à Zarautz, 22 km.
- ↑ Étape 02 : Donostia - San Sebastián à Zarautz, 22 km.
- ↑ Santuario de Itziar y Mirador de la Salve, en el corazón del País Vasco
- ↑ Étape 03 : Zarautz à Deba, 27 km.
- ↑ Étape 03 : Zarautz à Deba, 27 km.
- ↑ Étape 03 : Zarautz à Deba, 27 km.
- ↑ Étape 03 : Zarautz à Deba, 27 km.
- ↑ Étape 03 : Zarautz à Deba, 27 km.
- ↑ Étape 03 : Zarautz à Deba, 27 km.
- ↑ Santuario de Itziar y Mirador de la Salve, en el corazón del País Vasco
- ↑ Étape 03 : Zarautz à Deba, 27 km.
- ↑ Deba
- ↑ Deba
- ↑ Deba
- ↑ Deba
- ↑ Markina-Xemein - Gernika
- ↑ Markina-Xemein - Gernika
- ↑ Markina-Xemein - Gernika
- ↑ Markina-Xemein - Gernika
- ↑ Markina-Xemein - Gernika
- ↑ Markina-Xemein - Gernika
- ↑ Markina-Xemein - Gernika
- ↑ Markina-Xemein - Gernika
- ↑ Markina-Xemein - Gernika
- ↑ PELOTE BASQUE
- ↑ Etapa 6: Etapa de Gernika a Lezama
- ↑ ASOCIACIÓN ESPAÑOLA DE AMIGOS DE LOS CASTILLOS
- ↑ ASOCIACIÓN ESPAÑOLA DE AMIGOS DE LOS CASTILLOS
- ↑ Camino de Santiago del Norte o de la Costa. 8.ª Etapa: Bilbao – Portugalete
- ↑ Camino de Santiago del Norte o de la Costa. 8.ª Etapa: Bilbao – Portugalete
- ↑ Camino de Santiago del Norte o de la Costa. 8.ª Etapa: Bilbao – Portugalete.
- ↑ Camino de Santiago del Norte o de la Costa. 8.ª Etapa: Bilbao – Portugalete
- ↑ Camino de Santiago del Norte o de la Costa. 8.ª Etapa: Bilbao – Portugalete
- ↑ SANTA ÁGUEDA. Barakaldo, Bizkaia.
- ↑ Camino de Santiago del Norte o de la Costa. 8.ª Etapa: Bilbao – Portugalete
- ↑ Camino de Santiago del Norte o de la Costa. 8.ª Etapa: Bilbao – Portugalete
- ↑ Camino de Santiago del Norte o de la Costa. 8.ª Etapa: Bilbao – Portugalete
- ↑ Camino de Santiago del Norte o de la Costa. 8.ª Etapa: Bilbao – Portugalete
- ↑ Camino de Santiago del Norte o de la Costa. 8.ª Etapa: Bilbao – Portugalete
- ↑ Camino de Santiago del Norte o de la Costa. 8.ª Etapa: Bilbao – Portugalete
- ↑ Camino de Santiago del Norte ou de la Costa. Étape 9 : Portugalete - Castro Urdiales
- ↑ Camino de Santiago del Norte ou de la Costa. Étape 9 : Portugalete - Castro Urdiales
- ↑ Camino de Santiago del Norte ou de la Costa. Étape 9 : Portugalete - Castro Urdiales
- ↑ Camino de Santiago del Norte ou de la Costa. Étape 9 : Portugalete - Castro Urdiales
- ↑ Camino de Santiago del Norte ou de la Costa. Étape 9 : Portugalete - Castro Urdiales
- ↑ Camino de Santiago del Norte ou de la Costa. Étape 9 : Portugalete - Castro Urdiales
- ↑ Camino de Santiago del Norte ou de la Costa. Étape 9 : Portugalete - Castro Urdiales
- ↑ Camino de Santiago del Norte ou de la Costa. Étape 9 : Portugalete - Castro Urdiales
- ↑ Camino de Santiago del Norte ou de la Costa. Étape 9 : Portugalete - Castro Urdiales
- ↑ Étape 9 : Castro Urdiales - Laredo (27 km)
- ↑ Étape 9 : Castro Urdiales - Laredo (27 km)
- ↑ Étape 9 : Castro Urdiales - Laredo (27 km)
- ↑ Étape 9 : Castro Urdiales - Laredo (27 km)
- ↑ Étape 9 : Castro Urdiales - Laredo (27 km)
- ↑ Étape 9 : Castro Urdiales - Laredo (27 km)
- ↑ Étape 13 : Laredo - Güemes
- ↑ Étape 13 : Laredo - Güemes
- ↑ Étape 13 : Laredo - Güemes
- ↑ Cantabria (escapadas) - Page 41. Paco Nadal · 2012.
- ↑ Étape 13 : Laredo - Güemes
- ↑ Iglesia de Santa María de Bareyo, Cantabria.
- ↑ Étape 13 : Laredo - Güemes
- ↑ Iglesia de Santa María de Bareyo, Cantabria.
- ↑ Santander
- ↑ Santander
- ↑ Mapa etapa Santander – Santillana del Mar
- ↑ Étape 12 : Santander – Santillana del mar (32,5 km)
- ↑ Étape 12 : Santander – Santillana del mar (32,5 km)
- ↑ Étape 12 : Santander – Santillana del mar (32,5 km)
- ↑ Étape 12 : Santander – Santillana del mar (32,5 km)
- ↑ Étape 12 : Santander – Santillana del mar (32,5 km)
- ↑ Emilia Pardo Bazán; San Francisco de Asís : siglo XIII (Ed. Garnier, 1904).
- ↑ Étape 12 : Santander – Santillana del mar (32,5 km)
- ↑ Étape 12 : Santander – Santillana del mar (32,5 km)
- ↑ Asturias Turismo.