Wiki Guy de Rambaud
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                                       Henry II Russell de Swallowfield

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Henry 2 russell

Sir Henry Russell, 2e Bt, crayon par Sir Francis Leggatt Chantrey, 1821.

Aaruss3

Après les Russells de Strensham, on a les Russells de Douvres, puis les baronnets Russell de Swallowfield.

Aarusse30

Les deux Henry Russell dans le Dictionnaire de biographie indienne.

Ahr23

Palais du Résident Général britannique à Hyderabad.

Aajd51

King's Colour of 2nd Regiment Russell's Infantry, Hyderabad Contingent, 1854. Doveton aide son beau-frère Resident General à faire de la Russell Brigade une unité d'élite.

Aacmf5

Clotilde Mottet de La Fontaine (robe blanche) visitant la nouvelle maison de campagne de la sœur d'Henry II Russell de Swallowfield, Henrietta, Wittington Hall, à Lancs.

Henry II Russell de Swallowfield' est né le 27 mai 1783 à Douvres, en Angleterre (Kent) et il est mort le 19 avril 1852, au château de Swallowfield Park (Berkshire)[1].


Henry II Russell est un membre de la famille Russell de Swallowfield, qui est selon The History of Parliament: the House of Commons, Burke's Genealogical and Heraldic History of Peerage, Baronetage and Knightage et Studies in Peerage and Family History descendante des Russells de Strensham, dans le Worcestershire, établie en Angleterre à la Conquête normande[2], dont elle a les armes[3][4]. N'héritant pas de Strensham et Wytley, Michael Russell (1640 - 1719) fils puîné, selon Burke[5], est écuyer et coseigneur dans le Comté de Kent, du fait de son mariage avec une Scott du Kent. Son fils est maire de Douvres, comme son grand-père maternel.

Henry II, fils de Henry Russell de Swallowfield, Chief justice du Bengale (1807 - 9 novembre 1813), premier baronnet de Swallowfield et de la sœur du Ministre Charles Whitworth (1752 - 1825). Sur les Russell de Swallowfield nous avons les Papers of the Russell Family of Swallowfield (Berkshire, Bodl. Oxf.).

Henry II arrive à Calcutta, où il devient interprète dès l'âge de quinze ans. Richard Wellesley, 1st Marquess Wellesley (1760 - 1842), frère de Wellington, certes n'apprécie pas du tout son père, Henry Russell de Swallowfield, mais il va devenir son protecteur. Lord Wellesley décrit Henry II Russell, comme le jeune homme le plus prometteur qu'il connaisse[6].

En novembre 1798 Henry II est nommé secrétaire adjoint du British Resident à Hyderabad. Le British Resident est le ministre-diplomate britannique à la cour d'Hyderabad, dont le prince est le Nizam d'Hyderabad[7]. Ce Résident est depuis 1798 James Kirkpatrick[8].

En 1800 Henry II est le secrétaire de James Kirkpatrick[9]. En 1801, il devient son secrétaire particulier avec un salaire presque équivalent à celui d'un maréchal français de l'Empire. En 1802, Henry Russell est le troisième membre de la Commission nommé pour enquêter sur les revendications du Nawab du Carnatic, Azim-ud-Daula[10]. Ce dernier est contraint de signer un traité du Carnatic cédant l'administration civile et municipale de sa principauté à la British East India Company.

En 1804, grâce à Kirkpatrick, il est secrétaire général de la Résidence. À la mort de son ami, en 1805, Henry II Russell le remplace provisoirement du 1er septembre 1805 à décembre 1805 comme British Resident[11]. A la cour du Nizam, Henry Russell, très apprécié, porte désormais le titre de Sabit Jung (en 1805 et 1811 – 1820)[12].

La Begum (princesse) Khair-un-Nissa, descendante du Prophète, veuve de son ami l'ancien British Resident James Kirkpatrick devient sa maîtresse. Mais il se marie, en 1808, avec une riche anglo-espagnole, descendante des Rois d'Espagne. Deux mois après leurs noces, elle meurt et Henry retourne provisoirement en Angleterre, où il écrit des poèmes consacrés à son grand amour défunt.

Henry II est British Resident, à Poona, de 1809 à 1811. En 1810, le Comte de Minto, Governor-General of India (1807 - 1813), le fait venir à Calcutta, pour lui expliquer quels sont les objectifs de la nouvelle politique coloniale britannique. De 1811 à 1820, Russell est le British Resident à à la Cour de Hyderabad[13]. Le Comte de Minto, Governor-General of India (1807 - 1813) lui attribue un salaire annuel de £ 20.000, soit 500.000 francs de l'époque.

En 1812, son père, Henry Russell de Swallowfield, est fait baronnet de Swallowfield. A cette époque, sous le pseudonyme de Civis, Russell commence à écrire des lettres dans le Times sur la question indienne. Elles seront éditées sous le titre : Letters of Civis upon the India question. Henry II se marie, en 1816, avec la Clotilde Mottet de La Fontaine, fille du Gouverneur de Pondichéry, le baron Benoît Mottet de La Fontaine.

Pendant la 3e Anglo-Maratha War (1817 – 1818), avec l'armée du Nizam le British Residentrend beaucoup de services à la Company[14]. A Hyderabad, il crée la Russell's Brigade. L'armée du Nizam va se révéler d'une grande utilité. Mais pour moderniser cette armée et l'état princier, il doit conseiller au Nizam et ses ministres d'emprunter £ 600.000 (15.000.000 francs de l'époque !).

Considéré comme trop dépensier, Russell doit donner sa démission et repart en Angleterre. Henry Russell retourne en Europe, le 27 décembre 1820. Lui, et sa femme qui est enceinte et leur fils, font escale à Sainte-Hélène pour essayer en vain de rencontrer l'empereur. Mais ils doivent y renoncer, car le jeune couple annonce partout qu'ils désirent s'adresser à l'empereur en lui donnant ce titre.

Henry II est classé hors service en 1826, après avoir dépassé 5 années d'absence de l'Inde[15]. il écrit (1842-9) lettres au Times, signées «Civis», réimprimées[16]. Revenu en Angleterre, il écrit toujours avec Le pseudonyme de Civis d'autres Letters of Civis upon the India question. Comme Montgommery-Martin, Macaulay, sir Charles Metcalf, Sir Henry Russell dit beaucoup de choses sur la nature précaire de la puissance anglaise dans l'Inde et sur la mauvaise direction donnée à l'administration de ce pays[17].

Au Royaume-Uni, du fait du caractère de son père et du sien, Russell déménage souvent et vit dans les châteaux de ses proches. Finalement, en 1828, il s'installe à Swallowfield Park. En 1836, à la mort de son père, il devient le 2e baronnet de Swallowfield. Il écrit de nombreuses lettres, gère ses biens, soulage la misère des pauvres, fréquente de nombreux intellectuels et son voisin Wellington...

Henry Russell est décédé le 19 avril 1852[18]. Ses descendants sont souvent des gens célèbres ou mariés à des gens célèbres. Actuellement certains d'entre eux sont cousins avec la famille royale britannique.


Article détaillé : Famille Russell de Swallowfield

Article détaillé : Charles Russell de Swallowfield

Article détaillé : Russell's Brigade

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Portrait d'Henry Russell, par Rai Venkatchellam (1802/1804). Assistant du Résident il est dépeint comme un Moghol blanc[19].


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SES ANCÊTRES, SES PARENTS, SA JEUNESSE AU ROYAUME-UNI (1783 - 1797)[]

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SES ANCÊTRES[]

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Les Normands et les Strensham[]

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Blason Russell de Strensham.

Russell père

Michael II Russell, par George Romney.

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Blason des barons Russell de Swallowfield (1812)[20].

Les Russells de Strensham sont d'un ancien lignage normand[21].

La famille de Henry II Russell est selon The History of Parliament: the House of Commons, Burke's Genealogical and Heraldic History of Peerage, Baronetage and Knightage et Studies in Peerage and Family History descendante des Russells de Strensham, dans le Worcestershire, établie en Angleterre à la Conquête, dont elle a les armes[22]. Burke's Genealogical and Heraldic History of Peerage, Baronetage and Knightage nous dit que les Russells de Douvres sont du Worcestershire et ont le même blason que les Russell de Strensham. Ils possèdent Strensham avant la fin du XIIIe siècle, et représente le Worcestershire comme députés régulièrement depuis 1365.

La baronnie Russell de Wytley dans le comté de Worcester (Witley Court et Great Witley), est créée dans le Baronetage d'Angleterre, le 12 mars 1627, pour William Russell (1602 -1669), 1er baronnet de Wytley. Le deuxième baronnet siège comme député de Tewkesbury. Le titre s'est éteint à sa mort en 1705, mais les Russell de Swallowfield sont une autre branche, celle-ci cadette des Russell de Strensham[23].

Michael Russell (1640 - 1719) est un fils puîné, d'un Russell de Strensham, selon Burke[24]. Il est écuyer et coseigneur du Comté de Kent, du fait de son mariage avec une Scott du Kent. C'est aussi un négociant important, selon The baronetage of England, revised, corrected and continued by G.W. Collen. Il se marie, en 1710, avec Hester Scott, fille de Thomas Scott, écuyer. Selon les Annales de Douvres, son beau-père, Thomas Scott, écuyer est maire de Douvres en 1690 et 1691[25]. Ce maire commande des cloches pour Curfew Bell, et vend les trois masses d'armes d'argent.

Michael II Russell (1711 - 1793), leur fils, est écuyer, mais négociant en toiles. Certains aristocrates essaient donc de l'empêcher d'être jurat et en 1755 maire de Douvres. Philip Yorke, 1st Earl of Hardwicke, Lord Chancelier, et George Anson, 1st Baron Anson, l'amiral de la flotte le nomment intendant de la Maison Dieu. Il est l'agent du Victualling Yard, à Douvres[26]. Alumni cantabrigienses: a biographical list of all known students, graduates and holders of office at the University of Cambridge, from the earliest times to 1900 nous dit qu'il se marie avec Hannah Henshaw, fille d'Henry, écuyer. Michael II est réélu maire en 1762[27]. De 1544 à 1830 la Maison Dieu est utilisée (avec sa chapelle St Edmund) comme base de ravitaillement pour l’armée et la marine. Sir George Russell de Swallowfield, petit-fils de Michael II, juge, cherche à siéger à la Maison Dieu et superviser le Département de Victualling.


Henry Russell de Swallowfield est un des fils de Michael II Russell (1711 - 1793).


Article détaillé : Famille Russell de Swallowfield


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La flotte des Normands remontant la Seine à la rame en 851, avant le raid sur Beauvais.


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SES PARENTS[]

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Le premier Baronnet de Swallowfield, Henry Russell (1812 - 1836)[]

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Henry Russell père

Le premier Baronnet Henry Russell, chief justice of Bengal et propriétaire de Swallowfield Park, seon Swallowfield and its owners, Constance Lennox.

Henry Russell de Swallowfield (1751 - 1836), après d'excellentes études, est nommé Doyen de la Cour de justice du Bengale[28]. Les Russells de Swallowfield, dans le Comté de Berkshire, sont admis dans la baronnie du Royaume-Uni le 10 décembre 1812, à son retour en Angleterre. Son père est admis au Conseil Privé du roi (Privy Council) en 1816.

Russell épouse en 1776, Ann, la fille de John Skinner de Lydd, qui décède en 1780. Henry Russell de Swallowfield se remarie en 1782 avec Ann, fille de Sir Charles Whitworth et sœur du comte Charles Whitworth (1752 - 1825), important diplomate et homme politique anglais, du temps de Napoléon Ier.

Henry Russell de Swallowfield et Ann Whitworth ont onze enfants dont Henry II Russell de Swallowfield, l'aîné, est le deuxième baronnet, et marié avec Clotilde Mottet de La Fontaine, il est le père deux suivants et l'ancêtre des autres baronnets Russell de Swallowfield et de nombreux membres de l’aristocratie britannique parfois célèbres.


Article détaillé : Henry Russell de Swallowfield


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SA JEUNESSE AU ROYAUME-UNI (1783 - 1797)[]

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Ann Barbara Russell, née Whitworth, par Romney, en 1786/7.

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Lettre de Henry II Russell sur le portrait de lui et sa mère par George Romney datant de 1786/1787.

Ann Russell

Lady Ann Barbara Withworth Russell et son fils Henry II Russell. George Romney.

Aacloti3

Charles Whitworth, 1st Earl Whitworth, et son neveu Henry II Russell.

Sir Henry II Russell écrit une lettre, vers 1830, après avoir hérité de ce tableau de son père décédé en 1836.

En venant un jour dîner avec mon père à Bedford Row, Romney, le peintre, a trouvé ma mère me tenant sur l'une des tables de la jetée, jouant avec le miroir. Il a dit: «Cela ferait une très jolie image». «Alors» dit mon père «comme tu le penses, tu le peindras», et ce tableau en fut la conséquence. Il a été peint en 1786/7 lorsque j'avais entre trois et quatre ans. J'étais en culotte, comme on appelait ça, le jour où j'avais quatre ans, le 27 mai 1787. Je ne me souviens pas d'être assis, ou comme je devrais l'appeler, debout pour l'image mais je me souviens, tels sont les caprices de souvenir, ma ceinture étant envoyée pour la couleur, et je me souviens aussi de la robe de satin vert de ma mère, et de la table et du miroir, qui ont tous deux été peints de la réalité et qui ont été conservés par mon père jusqu'à son départ en Inde en 1797. Pour montrer à quel point les prix des meilleurs peintres étaient bas à l'époque, je copie l'entrée suivante du livre de comptes de mon père. «1789. 6 avril. J'ai payé Romney pour le portrait d'Ann £ 42. Collins, le peintre, le premier jour où il est venu à Swallowfield, m'a demandé par qui ce tableau avait été peint? et quand je lui ai dit Romney. «Alors maintenant, dit-il, je sais ce que je n'avais jamais su auparavant ; c'est comment Romney a obtenu sa réputation»[29].

Les dons intellectuels d'Henry sont remarqués très tôt. Deux ans avant qu'il parte aux Indes, à l'âge de douze ans, il écrit son journal et va chaque après-midi étudier à Convent Garden les discours de Charles James Fox, de John Horne Tooke et de l'amiral Alan Gardner. Il essaie de prévoir qui de ces trois candidats va gagner l'élection de 1796.

Un jour en 1796, il va voir jouer Charles Macklin, qui est alors vieux de cent-six années. Il est curieux de voir si la voix du vieil homme a changé et est plus puissante que celle de John Horne Tooke. La force et l'énergie du vieil homme lui inspire le plus grand respect et même de l'admiration.

Son père est honnête et avisé, mais ses manières de nouveau riche consternent certains membres de l'aristocratie britannique. Henri Dundas croit qu'il vient d'être fait chevalier grâce à ses immenses qualités et le nomme Chief justice du Bengale. Richard Wellesley, 1st Marquess Wellesley (1760 - 1842) lui reproche d'avoir choisi une brute arrogante, vulgaire et mal élevée[30].

Contrairement à ce que raconte certains journalistes, Henry Junior ne doit pas son avancement rapide à sa famille. Et puis son éducation va l'amener à se séparer de femmes aimées. Son père fait comprendre à ses enfants qu'aucun d'eux ne doit épouser quelqu'un de contaminé par une goutte de sang noir[31].

Henry Russell devient en 1836 le propriétaire de Swallowfield, à la mort de son père, et hérite du titre de baronnet. Il a alors de cinquante-trois ans. C'est à cette époque un expert dans bien des domaines et un homme d'une grande érudition. Selon ses contemporains, c'est aussi quelqu'un de fort courtois.

Sa bru, Constance Lennox, dans Swallowfield and its owners, reproduit une gravure faite à partir d'une œuvre de George Romney, le célèbre peintre britannique. Nous y voyons sa mère et lui, âgé de trois ans. Il est habillé en fille, comme c'est la mode, et se regarde dans une glace. .

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Witley Court n'a pas cet aspect du temps de Francis Russell, 2e baronnet de Wytley (1637 - 1706).

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RUSSELL AUX INDES (1797 - 1820)[]

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CALCUTTA (1797 - 1800)[]

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Calcutta en 1789.

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Russel Street, à Chowringhee (Calcutta).

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General Lord Cornwallis, son état-major, et les enfants de Tippoo en 1793.

Henry russell bengale

The Honorable Sir Henry Russell, Bart. Chief Justice of Bengal &c. Samuel William Reynolds d'après George Chinnery (The British Museum).

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Russell père est Chief justice du Bengale. Cour suprême de justice à Fort William (Calcutta) pour le Bengale.

Écrivain de la Marine, en 1797, le jeune Henry Russell navigue avec son père vers l'Inde. Il étudie les conditions de navigation et fait un récit de cette longue traversée. Ils arrivent à Calcutta le 28 mai 1797. Son père achète la nouvelle demeure familiale des Russells à Calcutta, qui existe encore, à Chowringhee, dans ce qui s'appelle maintenant la rue Russell[32].

En arrivant à Calcutta on leur présente un matin John Wilkes, qui vit alors à Sandown. Un certain Lord Sidmouth affirme à Henry qu'il a entendu George IV lui dire que de tous les hommes Wilkes est celui qui a plus d'esprit. Le jeune homme le trouve laid et vaniteux.

Il reproche à son père de ne pas avoir lu la nouvelle édition du Pape, par le Dr. Warton. Les Russells dînent avec l'amiral Alan Gardner et Lord Bridport. Après le repas ils apprennent qu'il va y avoir deux mutins exécutés sur un navire de l'amiral Alan Gardner.

Son père va acquérir une réputation irréprochable. S'il n'est pas partisan des mariages mixtes, il condamne néanmoins à mort un collégien anglais pour avoir brûlé intentionnellement la cabane d'un indien. En prononçant son jugement, Russell déclare :

Les indigènes ont droit de conserver leurs traditions et leurs biens. Leurs vies seront protégées et aussi longtemps qu'ils bénéficieront de ces privilèges de nous, ils devront nous donner leur affection et leur allégeance en retour.

Avec ce jugement, Russell montre que la priorité dans la législation anglo-indienne est de considérer les Anglais et les Indiens égaux devant la loi, tout en respectant leur droit à la différence.

A cette époque, Henry Junior semble sur le point de vivre à cheval sur les deux cultures, comme presque tous les anciens hauts fonctionnaires britanniques en Inde. Mais les nouvelles ambitions impériales et un homme, Richard Wellesley, 1st Marquess Wellesley (1760 - 1842), vont l'amener à considérer l'Inde comme un territoire à conquérir et à transformer[33].

Peu après son arrivée en Inde, en 1798, le jeune Henry Russell, étant à peine âgé de quinze ans, est placé par Richard Wellesley, 1st Marquess Wellesley (1760 - 1842), frère de Wellington, au bureau des traducteurs du persan, comme aide d'un certain Edmonstone, qu'il va continuer à servir jusqu'en 1800, et à qui, dit-il, il doit tout ce qu'il a appris en Inde. Wellesley, qui méprise son père, trouve toutes les qualités à Henry et va devenir son protecteur.

Henry Russell est à Madras quand Lord Mornington vient inspecter la ville en 1798. Avec le général Sydenham, il accueille outre Lord Wellesley (1760 - 1842), Gouverneur général des Indes, son plus jeune frère, Henry Wellesley (futur Lord Cowley) (1773 - 1842) et le lieutenant-colonel Arthur Wellesley (1769 - 1852), le futur Wellington, qui va devenir son ami, et son voisin, à Swallowfield Park.

Clotilde Mottet de La Fontaine (1794 - 1872), sa future femme, écrit dans Swallowfield and its owners, que même si mari admire Richard Wellesley, 1st Marquess Wellesley (1760 - 1842) et que celui-ci l'estime beaucoup, il connait ses réactions imprévisibles. Même sur un sofa lisant un classique ou lisant des nouvelles ou bien encore écrivant des vers, il peut se fâcher et ruiner la carrière d'un militaire ou fonctionnaire.

Henry, pas contre, va lui raconter ô combien la perte de Seringapatam et de la mort de Tippoo l'a atteint. Henry a vu les yeux de ce grand homme se remplir de larmes[34].

Le 2 mars 1800, dans la demeure familiale des Russells, sa cousine germaine, Rose Aylmer, meurt. Sa mémoire est perpétuée dans la poésie de ce nom, qu'elle inspire à Walter Savage Landor.


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Russell Street à Chowringhee-Calcutta porte son nom.

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HYDERABAD - POONA (1801 - 1811)[]

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James Kirkpatrick, le British Resident (1798 - 1805) fait construire la British Residency.

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Portrait d'Henry Russell, par Rai Venkatchellam (1802/1804)[35].

Henry II Russell, Chandu Lal et William Palmer arrivent tous les trois de l'extérieur à Hyderabad. Ils viennent tous les trois y faire fortune. Ils assistent tous les trois à la mise en place de la suprématie croissante des Britanniques en Inde et de la chute d'Hyderabad au statut de protectorat[36].

Henry Russell, pour sa part, blâme Palmer pour l'inconduite du munshi Mir Fukhir al Din ; Russell observe que sous l'ascendance des talents et de la dignité] de Sir Charles, Mir Fukhir al Din était honnête et utile; mais la faiblesse et la bonne nature du colonel Palmer ont encouragé et permis lui être un bandit[37].

Le Résident, dont Russell devient le secrétaire particulier, est le ministre-diplomate britannique, ou diplomate, à la cour d'Hyderabad, dont le prince est le Nizam d'Hyderabad[38].

Certains résidents sont devenus les principaux acteurs de la société locale et obtiennent des titres à la cour du Nizam. Henry Russell est Sabit Jung (1805 et 1811–1820)[39].

On a un portrait d'Henry Russell, Sabit Jung, par Rai Venkatchellam en 1802/1804. L'assistant du Résident est habillé comme un Moghol blanc. Il est peint devant le bâtiment baradari qui sert de résidence à Hyderabad avant 1801[40].

Kirkpatrick et Russell ont tous deux des alliances avec des femmes nobles musulmanes et le bazar près de la résidence est nommé d'après eux, Hashmat Ganj et ensuite Russell[41].

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Secrétaire particulier du British Resident[]

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Richard Wellesley, 1st Marquess Wellesley (1760 - 1842), dit partout qu'il est le jeune homme le plus prometteur qu'il a connu[42][43].

Henry Russell est né en 1783. Il n'a que dix huit ans en 1801. Le Governor-General of India (1798 - 1805) (Gouverneur général des Indes), Richard Wellesley, 1st Marquess Wellesley (1760 - 1842), dit partout qu'il est le jeune homme le plus prometteur qu'il a connu[44][45]. Ce Governor-General of India (1798 - 1805) (Gouverneur général des Indes) le nomme, malgré son jeune âge, Secrétaire du British Resident (ministre résident d'un protectorat, comme Lyautey au Maroc) à la cour du Nizam de l'État princier autonome d'Hyderabad. Son salaire est de 1.200 € par an, soit 30.000 francs français de l'époque. C'est une somme considérable. La retraite d'un général français est de 4.000 francs.

Peu de temps avant son arrivée une alliance entre Tipu Sultan et la France est battue. Mornington décide d'anticiper l'attaque du sultan et ordonne des préparatifs de guerre. La première étape consiste à ordonner la dissolution des troupes françaises envoyées au Nizam d'Hyderabad. Mysore vient d'être pris (février 1799), mais aussi Seringapatam (4 mai 1799). Tipu Sultan, allié des Français est tué au combat.

Russell est donc nommé secrétaire de James Kirkpatrick (1764 - 1805), le British Resident (1798 - 1805), à la fin de 1801. Henry Russell devient l'assistant de James à Hyderabad.

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Le bras droit et l'ami de James Kirkpatrick (1802)[]

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James Achilles Kirkpatrick.

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Hyderabad Residency est construite par James Achilles Kirkpatrick, résident britannique de l'État d'Hyderabad de 1798 à 1805.

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Portrait d'Henry Russell, Sabit Jung, par Rai Venkatchellam (1802/1804)[46].

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Patio dans le Palais du British Resident d'Hyderabad.

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Nawab Mir Alam Bahadur (à gauche) et Raja Chandu. Russell fait nommer Mir Alam premier ministre, en 1804, par Wellesley.

En 1802, Henry II Russell devient un ami fidèle de celui-ci. James Kirkpatrick, le considère comme son bras droit. Leur rôle auprès du Nizam n'est pas facilité par l'état de santé de Mir Akbar Ali Khan Siddiqi Sikander Jah Asaf Jah III (1803 - 1829). Henry le décrit comme un individu associable et caractériel. Il frappe ses concubines à coups de pied et essaie d'étrangler les membres de sa famille. Même s'il ne le critique pas assez, James Kirkpatrick comprend bien qu'il ne sera jamais l'ami de ce fou[47].

En 1803, la restauration du Peshwa est le prélude de la guerre de Mahratha contre Sindhia et du raja de Berar, dans laquelle Wellington prend un rôle de premier plan. Le résultat de ces guerres et des traités qui les suivent est que l'influence française en Inde est réduite à Pondichéry et que la Grande-Bretagne acquiert ainsi une influence maximale au cœur de l'Inde centrale.

Henry II Russell écrit à un proche :

Je suis sûrement un des hommes les plus chanceux qui ont jamais vécu. Deux ans seulement après être arrivé en Inde, j'ai pu en travaillant et en m'appliquant apprendre le persan et commencer l'étude d'autres langues, et sans le demander devenir l'aide-secrétaire du British Resident à la cour de son altesse le Nizam, ou, pour parler dans la langue de mes frères européens du corps Diplomatique, le second-secrétaire de la légation. Le salaire est de 800 roupies par mois : assez bien, je pense, pour un garçon de dix-huit ans[48].

800 roupies par mois cela correspond, selon William Dalrymple, à 72.000 €[49].

Avec la recommandation de James, en 1802, à l'âge de 21 ans seulement, il est promu au poste de secrétaire en chef de la résidence. Kirkpatrick le trouve :

vif, intelligent et d'un commerce agréable ... Il n'a pas beaucoup progressé en persan, mais a une maîtrise honorable de l'hindi[50] ... le jeune Henry Russell continue de m'être toujours attaché il est mon jeune ami le plus précieux[51].

Il va devenir son plus proche ami le principal ami et allié de James parmi les Britanniques d'Hyderabad[52]. En 1804, grâce à James, Russell est secrétaire général de la Résidence. De plus, comme James, Russell montre tous les signes d'appréciation de la culture Hyderabadi et il a une bibi indienne, dont il a un enfant à peu près du même âge que Sahib Begum, le fils de James Kirkpatrick.

Un portrait de lui à cette époque par Venkatchellam survit dans une collection privée. Il montre un jeune homme alerte, précis et beau, aux cheveux rasés et aux moustaches allongées en côtelette de mouton d'un style très similaire à Lord Wellesley, qu'il arbore également dans un autre portrait, qui semble avoir été peint en même temps. Dans un autre portrait de Venkatchellam, il est vêtu d'un uniforme hybride d'une veste noire brodée d'une coupe vaguement anglaise, mais en dessous, il porte un bas de pyjama indien blanc et des pantoufles Hindustani[53].

Russell a, cependant, un défaut majeur, bien que James ne le mentionne jamais, et il est plus brillant dans ses lettres quand il parle de lui que dans les commentaires que d'autres font à son sujet. C'est une vanité inhabituelle sur lui-même, son apparence et son intelligence. L'aîné de dix enfants, Russell est considéré comme un enfant prodige par son père adoré, et il grandit sans s'opposer à son frère cadet Charles, comme il le fera plus tard avec son personnel, ses collègues et ses maîtresses.

Le Résident Henry Russell tien cependant à former son jeune frère Charles dans l'art d'écrire des lettres, et ses missives sont donc très révélatrices des conventions épistolaires de l'époque[54].

En 1804, grâce à James Kirkpatrick, il est nommé secrétaire général de la Résidence[55]. Henry arrive à convaincre par un rapport de Wellesley de faire nommer Mir Alam premier ministre en 1804[56]. A Preliminary Report on the Russell Correspondance Relating to Hyderabad 1783-1816 remarque que Richard Wellesley, 1st Marquess Wellesley (1760 - 1842), pousse l'admiration jusqu'à noter :

Ce document fait grand honneur au jugement de Mr Russell, à sa diligence et à sa connaissance de la situation de la cour du Nizam d'Hyderabad.

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Après la mort de James Kirkpatrick (1805)[]

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George Chinnery montrant le major-général Arthur Wellesley (Wellington, futur ami d'Henry II) 1tant reçu à Durbar au Palais Chepauk, à Madras, par le Nawab Azim al-Daula de Carnatique, le 18 février 1805.

Russel va en Europe. Peu de temps après son retour aux Indes, il agit déjà en tant que Lord Résident, du fait de la mort de son ami James Kirkpatrick (1764 - 1805), et cela d’octobre à décembre 1805.

À sa mort en 1805, Henry Russell le remplace provisoirement du 1er septembre 1805 à décembre 1805 comme résident britannique de l'État d'Hyderabad[57]. A la cour du Nizam, Henry Russell, très apprécié, a désormais le titre de Sabit Jung (1805 et 1811 – 1820)[58].

Dans l'esprit d'Henry Russell, la voie la plus sûre à emprunter pour les lettres officielles est d'être aussi objectif et impersonnel que possible; en évitant les points litigieux ou les questions d'interprétation, pour limiter la probabilité de désaccord ou de reproche[59].

Toutefois Henry Russell prend la défense d'Azizullah, secrétaire indien, qui pendant plus de douze ans joue un rôle crucial dans les négociations des résidents avec le Nizam d’Hyderabad et ses ministres. L'ancien gouverneur général, le marquis Wellesley, accorde à ce munshi une augmentation de salaire et une pension en reconnaissance de son travail vital. En 1805, le résident par intérim Henry Russell le rappelle au Gouverneur général par intérim, George Barlow, car Azizullah prend sa retraite[60].

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Le nouveau British Resident, Thomas Sydenham (1806)[]

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Hyderabad en 1805.

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Le nouveau British Resident, Thomas Sydenham (1806).

Mais le nouveau British Resident, Thomas Sydenham, arrive et ne songe qu’à détruire le travail de son prédécesseur. Russell éprouve la plus grande antipathie pour ce personnage[61].

Thomas Sydenham ne veut pas de munshi. Henry Russell, qui travaille sous Thomas Sydenham et Barry Close en tant que résident adjoint et résident intérimaire, fait remarquer à son frère, Charles Russell, le 14 juin 1810 :

Ils ont tous deux commencé leurs administrations avec une résolution décidée pour mener leurs affaires sans l'aide d'un moonshy et pourtant, peut-être, il n'y a jamais eu un moment où toit a été fait par les indigènes, ou confiés à eux, que du temps du capitaine Sydenham, et à Poona du colonel Close.

Cela amène Russell à conclure, quand vient pour lui le temps de prendre le rôle de Résident à Hyderabad en 1811, qu'un domestique indigène doit être employé... appelez-le comme vous le voudrez, mais un tel homme doit être souvent employé et digne de confiance[62].

Russell est le troisième membre de la Commission nommée pour enquêter sur les revendications du Nabab du Carnatique, en 1807. Celui-ci, Azim-ud-Dawla, est contraint de signer un traité cédant l'administration civile et municipale du Carnatique à la British East India Company. Azim-ud-Dawla n'est plus qu'un pantin manipulé par les Anglais. En retour, le Nabab a le droit à un cinquième du total des recettes du Carnatique et des salves de 21 coups de canon.

Ibn Ali semble avoir comme munshi une bonne cote auprès de Thomas Sydenham à Hyderabad. Selon Henry Russell, assistant de Sydenham :

Ibn i Ally a exercé plus d’autorité que Uzeez Oolah (son prédécesseur)] et est au sommet de son pouvoir.

Ce pouvoir fait d’Ibn Ali un dirigeant important à part entière. Russell évoque avec amertume l'essaim de sauterelles qu'il attire venant du nord de l'Inde. Cela ne dure pas. En 1810, Thomas Sydenham est disgracié à cause de son imbrication dans un soulèvement militaire, et par conséquent forcé de retourner en Grande-Bretagne. À la suite du licenciement de Sydenham, Ibn Ali est laissé sans protection et le premier acte d'Henry Russell en prenant les fonctions de ministre-résident est de le renvoyer[63].


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Russell ministre résident intérimaire à Poona (Pune) en 1809/1810[]

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Porte principale de Shaniwar Wada qui jusqu'en 1818 est la demeure des Peshwâ souverains de l'Empire marathe.

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Le British Resident à la Cour de Poona, en 1790.

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Poona, vue depuis le confluent des rivières Mula et Mutha à la fin des années 1700, par l'artiste britannique Henry Salt.

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Lord Mornington, Gouverneur Général des Indes, l'a formé à être Résidant Général.

Henry revient d'Angleterre et est nommé British Resident de Poona, le 29 juillet 1809. Puis, il est envoyé à Hyderabad[64]. C'est Mountstuart Elphinstone (1779-1859) qui le remplace le 18 février 1811.

En 1810 Russell craint d'avoir outrepassé ses ordres en accordant au souverain de Poona l'aide de la force subsidiaire sans l'accord préalable du gouverneur général. Russell donne son explication sous deux formes, l'une officielle, l'autre privée, se décrivant comme se prévalant de la liberté d'une lettre privée[65].

Les Peshwa, les premiers ministres de l'Empire marathe, font de la ville la capitale de l'Empire marathe à partir de 1750. Son importance stratégique est soulignée par la présence de nombreux forts construits sur les collines alentour. Henry Russell conserve une bonne impression du caractère du Peshwa après son bref séjour en tant que résident intérimaire à Poona (Pune)[66].

Les ministres résidents décrivent les activités de leurs munshis comme celles de complices. Henry Russell, pendant sa brève période en tant que résident intérimaire à Poona, prétend avoir du expulser son munshi pour intrigues, ce qui l'amène à faire remarquer que quelque chose dans l'air de Poona est non seulement pourri en soi, mais aussi provoque le mal chez les autres[67].

Munshi Muhammad Hanif obtient des faveurs par l'intercession de ses patrons britanniques au cours de sa vie. Le colonel Barry Close, anciennement Résident à Poona, écrit à Henry Russell, que le résident nouvellement nommé, recommande Muhammad Hanif pour le poste de chef munshi. Le colonel affirme que Muhammad Hanif connaît la langue persane, les dirigeants politiques et les affaires dans le Deccan[68].

Henry Russell suggère que les résidents puisse faire constater que leur franchise n'est pas prise en compte par leurs supérieurs à Calcutta. Russell, alors résident par intérim à Poona est indigné lorsque le Gouverneur Général en conseil l'exhorte à ne pas intervenir trop directement dans le différend entre les Peshwa et les jagirdars du sud. Un ordre contredisait directement les instructions qu'il a reçues initialement lorsque le conflit a éclaté. Russell décide d'en rseter à la politique d'origine de l'entreprise, en adoptant une position agressive qui finalement réussi convaincu le récalcitrant Jagirdar Appah Sahib de se soumettre à l'autorité des Peshwa. Pendant que Russell reconnaît que le Gouverneur Général en conseil peut difficilement se plaindre de l'issue des négociations, il estime qu'il serait plutôt incohérent pour eux de louer la fin, après avoir blâmé les moyens[69].

Les conclusions de Russell à la suite de cet incident révèlent la position embarrassante dans laquelle le Résident est parfois placé en raison de fluctuations au plus haut dans la ligne politique[70].

Henry a de la répugnance pour l'habitude d'Hyderabadi de se retrouver dans des soirées entre hommes. Il préfère les cérémonies officielles ou les repas d'affaires, où les femmes sont présentes. William Palmer déplore ses rapports peu fréquents avec le Peshwa de Poona, tandis que Mountstuart Elphinstone estime que le Peshwa est très difficile d'accès, préférant la compagnie de« ses favoris en grandes assemblées de femmes, où il savoure la ribauderie et les blagues les plus grossières[71].


Russell n'est plus à Poona dès début 1810. Lord Mornington le prépare à une fonction qu'il connaît bien, British Resident de l'État princier autonome de Hyderabad. L'empire britannique va lui faire mener une politique totalement différente de ses prédécesseurs, les Moghols blancs.

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Sceau de Sir Henry II Russell, monté en fermoir, daté de 1219 AH (1804). L'émeraude, qui a été montée comme élément d'un fermoir, est de couleur vert pomme et présente peu d'imperfections. Il est gravé d'une inscription de trois lignes nasta'liq Intizam al-Mulk I'timad al-Dawlah Henry Russell Na'ib Jang Bahadur 1219 (le vaillant, l'administrateur du royaume, le pilier de l'état).

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RUSSELL BRITISH RESIDENT OF HYDERABAD (1811 - 1820)[]

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Russell et le Rajah Chandu Lal (1808 - 1820)[]

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Henry Russell aux Indes (1802/1804)[72].

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Chandu Lal Baradari, palais du vice-ministre.

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Rajah Chandu Lal (1808 - 1820).

Sir Henry Russell est un partisan actif et constant du Vice-ministre, Rajah Chandu Lal (1808 - 1843), qu'il fait nommer. Il est le premier Résident qui s'efforce de réformer l’administration de l’État. Mais ce travail ne progresse pas vite avant qu'il reparte en Angleterre en 1820[73].

Sir Henry Russell nous dit, en 1820, sut le Vice-ministre, Rajah Chandu Lal :

Rajah Chandu Lal est d'une stature moyenne, très mince et d'un teint plutôt foncé. L'expression de son visage est doux, intelligent et attentionné. Il a perdu ses dents, c'est beaucoup courbé, et a l'apparence d'un infirme. Avec ses relations il n'est pas affecté et même humble. Il est libre de tout ostentation de toutes sortes, et ne coûte pas cher dans sa propre famille ou personne, mais il est très généreux dans ce qu'il considère comme la charité et est toujours en manque d'argent. Il a été très bien éduqué, à la fois en tant que chercheur et en tant qu'officier ministériel. Sa compréhension est solide, ses talents rapides, sa mémoire rémanente, son activité infatigable, et il a une grande expérience et aptitude dans tous les modes de fonctionnement des branches les plus hautes de l'administration jusqu'aux moindres détails. Il fait tout lui-même et le travail. C'est presque incroyable. Il se lève assez tôt pour passer ses observances religieuses à la lumière du jour. Il est ensuite assisté par les différents officiers du gouvernement avec lesquels il traite des affaires jusqu'à environ neuf heures. Puis il se rend au palais si nécessaire, sinon il continue à traiter des dossiers jusque vers midi, quand il prend son premier repas. Et puis à nouveau il traite des affaires jusqu'à trois heures de l'après-midi, quand il s'allonge pendant une heure et regarde ses comptes personnels. Pendant l'après-midi et le soir, il est assis en public, et reçoit les visites de ceux qui l'attendent pour affaires. À huit heures environ, il prend son deuxième repas, puis examine et signe et expédie tous les différents papiers qui ont été préparés pendant la journée. Ses seules loisirs sont la musique et la littérature. Vers minuit, ses activités sont terminées, et il est alors entouré par des chanteurs et des musiciens, et par un certain nombre de personnes qui apprennent la poésie, avec qui il s'entretient pendant environ une heure puis se retire pour se reposer. Son grand et peut-être son seul défaut est un manque de fermeté et de décision. On dit qu'il est personnellement courageux, mais il est totalement dépourvu de courage politique. A la moindre alarme et il recourt à une espèce de procrastination pour éviter les problèmes. Il est d'un naturel humaniste et bienveillant, mais, comme tous les hommes faibles au pouvoir, il permet aux autres d’être sévère et injuste avec la caution de son autorité. Ses vertus lui appartiennent, et ses défauts sont à caractère public. Dans sa politique, bien qu'il ne soit pas audacieux, il est sensé et prudent. Il est convaincu que le pouvoir du Nizam ne peut pas être suffisant, et il est dévoué à l'alliance avec le gouvernement britannique[74].

Henry Russell n'apprécie pas la Begum de Jahan Parwar  ignorante, égoïste, menteuse, trompeur et intrigante'. Il note que le nizam la traite avec peu ou pas de considération. Il compte sur l'épouse préférée du Nizam, la Chandnee Begum pour modérer le comportement de ses fils à leur retour à Hyderabad après leur exil à Golconda[75].

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Son frère, Charles Russell[]

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Son frère, Charles Russell, Esq. (1786 – 1856).

Charles Russell et son frère Henry vivent ensemble pendant plus d'une décennie à Hyderabad. C'est là qu'ils développent un partenariat dynamique, soigneusement calculé pour allier revenus, cultures, réussite sociale et accroître le pouvoir politique de leur famille. Ces manœuvres pour une ascension sociale familiale a vont ensuite se répéter et s'affiner dans la collaboration des frères dans le projet de faire de Swallowfield le siège de la famille anglaise des Russells[76].

Charles Russell est nommé au commandement de l'escorte à Hyderabad en juillet 1810, quand il prend également la responsabilité temporaire de la conduite des affaires de la résidence jusqu'à ce que Henry arrive de son poste précédent à Poona[77].

Russell explique à son frère, Charles Russell, à propos d'un munshi, le 4 juin 1810 :

Je lui suis redevable, car il a été mon premier moonshy à Hyderabad. Je ferai pour lui tout ce qui est possible tout en respectant le règlement[78].

Sous la pression du gouverneur général à Calcutta, les résidents mettent au point des stratégies pour gérer les risques représentés par les munshis. Henry Russell conseille à son frère, Charles Russell, de ne pas chercher des collaborateurs parfaits, car ils ne se trouvent pas, mais de se contenter de tirer d'eux si les circonstances s'y prêtent[79].

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Russell ministre résident (1810 - 1820)[]

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Lord Resident par intérim (1810 - 1811)[]

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Suite de la démission du capitaine Thomas Sydenham, résident à Hyderabad, et du colonel Barry Close, résident à Nagpur, Henry Russell est nommé Lord Resident, par intérim, de l'État princier autonome d'Hyderabad, en juin 1810[80].

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Mars 1811, Henry Russell est nommé British Resident (1811 - 1820)[]

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La résidence britannique (vue arrière).

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Intérieur du palais du Resident General.

En mars 1811, Henry Russell est nommé British Resident de l'État princier autonome de Hyderabad. On fixe son salaire à £ 20.000 par an (500.000 francs de 1811, somme énorme !), avec un palais magnifique reconstruit du temps de Kirkpatrick par un ami d'Henry, le lieutenant du corps des Madras engineers, Samuel Russell. Hyderabad est une belle et immense principauté, avec l'un des climats les plus agréables de l'Inde.

Son palais est magnifique, car la magnificence est essentielle pour empêcher que les résidents apparaissant dans un contraste déplorable par rapport aux princes indiens. Mais Henry II Russell décrit avec amusement la déception de son père à la première vue du palais de Nizam. Henry Russell de Swallowfield répète le jugement de son fils selon qui le seul établissement qu'il a vu en Inde qui mérite d'être appelé palais est sa Résidence à Hyderabad. Russell conclut l'anecdote en remarquant que :

Les gens en Europe ont des notions de la splendeur orientale sur palais des mille et une nuits, et d'autres contes de la même genre, qui sont donc sûres d'être déçues[81].

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Henry Russell, sa garde et la protection du Nizam[]

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Garde du Nizam et garde à cheval de Sir Henry Russell sortant de la résidence britannique.

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La Résidence britannique du temps de Russell.

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Mountstuart Elphinstone.

Henry Russell, Résident à Hyderabad, va devoir obstinément exiger une escorte personnelle de cavalerie, car il voit l'une des seules marques de distinction de la figure publique importante à Hyderabad[82].

Russell parle couramment ourdou. Il rétablit immédiatement le système des castes et les règles de pureté instaurés par James Kirkpatrick (1764 - 1805). Henry II Russell connaît merveilleusement les mœurs et les langues des Indiens. Les hautes classes indigènes n’apprécient pas ceux qu'ils considèrent comme des traîtres à leur nation et se marient avec leurs filles ou se convertissent à la religion musulmane[83]. Russell n'est Kirkpatrick !

Certes il chasse toutes les personnes qui se sont montrées déloyales envers son ancien protecteur et ami, James Kirkpatrick[84]. Mais, Henry défend à la cour et aux Indes les intérêts britanniques. Il pousse le Nizam à signer des traités où il accepte que les troupes britanniques postées dans la ville d'Hyderabad soient renforcées. Malgré cela, Shums-oul-Oumrah, cousin du Nizam, fera devant l'historien et officier britannique, Édouard de Warren, un éloge de son parent, Russell, qui est vénéré comme jadis Bussy et Monsieur Raymond.

Henry Russell est convaincu que les parties rurales du royaume du Nizam présentent de nombreux matériaux d'insurrection. Pour les Habitants, cette opposition au souverain se manifeste par des tentatives d'assassinat. Avant le déclenchement des hostilités en 1817, Mountstuart Elphinstone, Résident à Poona est inondé de nombreux rapports et allégations de complots, de conspirations, de mutineries, d'assassinats. La vie du Résident est aussi régulièrement menacée[85].

Après avoir réprimé avec succès une révolte à Hyderabad, Henry Russell observe avec plaisir que la nouvelle de la reddition des rebelles et encourage le Nizam à se soumettre à ses demandes de Résident britannique de donner plus de pouvoir à la Compagnie[86]. Il va créer avec l'argent du Nizam la Russell's Brigade qui va coûter cher, mais devenir et rester même de nos jours une unité d'élite.

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Henry Russell et ses Munshis[]

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Le Nizam Munir al-Mulk Bahadur (1803 - 1829).

Henry Russell est déterminé à remplacer Ibn Ali en tant que chef munshi à Hyderabad, mais il a également décidé de laisser ce munshi partir tranquillement, et sans aucune enquête sur sa conduite passée. Russell est explicitement motivé par la volonté de ne pas déterrer les méfaits de Sydenham, son prédecessur[87].

Conformément aux consignes, les résidents assurent un certain bien-être à leur munshi, même après la fin de leur relation de travail. Henry Russell, par exemple, trouve un poste pour son ancien munshi (qu’il appelle Munshi Bankir) à Hyderabad à la demande de ce munshi[88].

Les Munshis sont obligés d'avoir les mêmes principes que leurs employeurs aristocrates britanniques. Fait révélateur, en écrivant au secrétaire du gouverneur général, John Adam, le 5 septembre 1816, sur la sujet des dépenses de résidence, Henry Russell refuse de réduire le salaire de son chef munshi au motif qu'il est vain de s’attendre à de l’honnêteté de tout serviteur autochtone en cas de tentation car il est mal rénuméré[89].

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Vie privée (1811 - 1820)[]

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À Hyderabad, Henry collectionne des œuvres d'art indiennes, y compris ce portrait d'un jeune noble du Deccan.

Ce Russell étant au service de l'Angleterre à Madras, Poona et Hyderabad achète des objets chez des artisans du sud de l'Inde et chez les marchands de Bombay[90].

Avant son second mariage, Russell écrit à Lady Mary Hood pour lui demander de pouvoir être enterré à sa mort à St. Mary's, auprès de sa première épouse.

Le 10 décembre 1812, au retour de son père en Angleterre, les Russells sont admis dans la baronnie du Royaume-Uni. Ce premier baronnet est en 1816 admis au Conseil Privé du roi (Privy Council).

A cette époque, sous le pseudonyme de Civis, Russell écrit des lettre sur les réalités de l'Inde anglaise. Les premières seront éditées, une première fois, sous le titre : Letters of Civis upon the India question (Londres, C. Chapple 1813). Revenu en Angleterre, il va écrire d'autres lettres qui seront publiées vers 1850.

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Résidence du gouverneur anglais à Hyderabad du temps d'Henry II Russell de Swallowfield.

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LA RUSSELL'S BRIGADE[]

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Le cantonnement de Secunderabad est aménagé en 1806 pour les Britanniques.


Article détaillé : Russell's Brigade


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La Russell's Brigade est devenu le Kumaon Regiment, mais avec toujours le blason des Russells.

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RETOUR AU ROYAUME-UNI (1820 - 1852)[]

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Port de la Compagnie aux Indes en 1820.

Dans ses lettres privées à son père, Henry Russell exprime sa conviction :

Notre puissance en Inde, comme l'ondulation d'une pierre jetée dans l'eau, est destiné à se perdre dans son expansion. Je ne crois pas que notre vaste Empire indien formera une seule exception à la règle de tous les empires depuis le commencement du monde[91].

Henry quitte l'État princier autonome d'Hyderâbâd, va au Bengale et de là, part en Angleterre avec sa femme, son fils Henry (1819 - 1847) et sa fille Anna, qui est née le 4 septembre 1820. Il passe par Sainte-Hélène.


Son père, le baronnet Henry Russell de Swallowfield, achète le château Swallowfield Park à cette époque.


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RUSSELL DONNE SA DEMISSION (décembre 1820)[]

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Thomas Theophilus Metcalfe, Directeur comme son père de la Compagnie des Indes, famille alliée aux Russells. Henry et Thomas Theophilus Metcalfe, son successeur, sont amis.

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Francis Edward Rawdon-Hastings, marquis de Hastings, gouverneur général de l'Inde de 1813 à 1823.

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Le château de Swallowfield Park (Berkshire) coûte cher aux Russells, mais le père et ses deux fils sont très riches.

Chargé, en 1811, de l'ambassade ou résidence à la cour du nizam, Russell remanie définitivement son corps d'armée que ses prédécesseurs dans l'intervalle, depuis 1800 jusqu'à 1811, ont laissé désorganiser par l'irrégularité de la solde toujours précaire sous un gouvernement indigène. La conséquence de cette inexactitude est un état normal d'insubordination, des émeutes périodiques contre les officiers qui périssent souvent victimes de l'incurie de l'administration et de la négligence des chargés d'affaires[92].

Certes, la Russell's Brigade coûte cher. Les avances se montent à £ 240.000 et en 1819. Russell fait emprunter 600.000 € (15.000.000 de francs de l'époque !!!). Il veut que ses hommes soient bien payés, bien encadrés, et qu’ils aient de beaux uniformes, des armes modernes, les plus beaux chevaux. Il fait construire des casernes avec des bungalows pour les officiers - qui existent encore.

Critiqué, Henry Russell donne sa démission de la Compagnie des Indes orientales en décembre 1820[93]. Son successeur est un Metcalfe, frère du mari d'une cousine germaine d'Henry. Il est fils et frère de deux directeurs de la Compagnie des Indes Orientales.

Charles Russell - à la retraite depuis 1817 - Henry II Russell, le nizam d'Hyderabad et le Gouverneur général de l'Inde de 1813 à 1823, Lord Hastings, sont accusés de corruption présumée. Ils sont accusés d'avoir accordée en 1816, une exemption à la loi de 1797 interdisant aux sujets britanniques de prêter de l'argent aux princes indigènes, faite par la maison bancaire d'Hyderabad Palmer and Company[94].

Toute l'affaire sent le coup monté et comporte de vagues calomnies contre Lord Hastings, l'accusant notamment d'avoir fait preuve de favoritisme envers l'un des associés de l'entreprise[95].

Sir Charles Metcalfe prétend avoir découvert que le nouveau prêt de 1820 du nizam d'Hyderabad est fictif. Remarquons au passage que Charles Russell vit depuis trois à Londres, mais aussi que le nizam d'Hyderabad équipe sa brigade avec les revenus de sa principauté. Charles Metcalfe affirme qu"Henry Russell a été trompé par la banque Palmer et Cie., et il est le plus à même de connaître les faits. Metcalfe le 17 mars 1821, parle aussi des emprunts fait par cette banque comme d'une nécessité et dit qu'ils peuvent aider à assurer la prospérité d'un pays et que les intérêts de la compagnie n'ont pas été concernés par les prêts destinés à moderniser l'état princier[96].

En 1824, Henry Russell envoie une lettre à la Cour des directeurs de la Compagnie des Indes orientales, dans laquelle il se plaint que ces ragots ont pour origine un esprit de parti acrimonieux et qu'on ne donne aucune chance de se défendre aux calomniés. Il le répète lorsque la question est débattue au tribunal en février 1825. Pour mettre fin à ces accusations contre Hastings et Russell, le tribunal conclut à juste de bonne relations avec la banque Palmer and Company[97].

Comme les Russells, le gouverneur général de l'Inde de 1813 à 1823, Lord Hastings, est disculpé mais il est en colère contre ses diffamateurs[98].

Henry Russell de Swallowfield va revenir encore jeune en Angleterre avec £ 85.000, soit plus de 2.000.000 de francs-or de l'époque. Avec toutes ses dépenses ou presque de payées et £ 20.000 de revenus annuels, il n'a pas besoin de se faire verser des commissions comme le racontent des calomniateurs. D'ailleurs, les débats au sein de l'East India House. en 1825 et les archives d'Hyderabad démontrent que cette rumeur est totalement infondée [99].

Mais outre ses revenus il est l'héritier en 1825 de sa mère, sœur du Ministre Charles Whitworth (1752 - 1825), et il a épousé deux femmes très riches : Jane Casamajor de Egmore (1808) et Clotilde Mottet de La Fontaine (1816). Il n'est donc pas dans le besoin et il n'est surtout pas assoiffé d'or. Swallowfield Park rapporte bien moins que certains placements et d'avance il le sait.

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SAINTE-HÉLÈNE (1821)[]

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Sir Henry II Russell de Swallowfield.

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Fanny Dillon, femme du Général Bertrand, est une amie de Clotilde Mottet de La Fontaine.

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Timbre de Sainte-Hélène en l'honneur de Sir William Webber Doveton (1753 - 1843).

En rentrant en Angleterre de l'Inde, le navire de Russell et de sa femme fait escale à Sainte-Hélène le 1er mars 1821. Le Gouverneur Lowe s’inquiète de leur présence, car Clotilde Mottet de La Fontaine est née Française et est amie avec Fanny Dillon, la femme du Général Bertrand. Il les fait surveiller par son chef de la police[100]. Clotilde Mottet de La Fontaine constate que c'est ce Thomas Reade qui est le vrai gouverneur de l'île.

Son frère, Charles Russell (1786 - 1856) a pu observer l'empereur, grâce au père du général John Doveton, le mari de l'une de ses nièces, qui est l'un des rares proches anglais du souverain en exil et un notable célèbre qui est désormais timbrifié[101].

Bien sûr, l'objet principal de leur visite est de voir Napoléon; ce désir, commun à tous les visiteurs de l'île, étant accentué par le fait que Clotilde Mottet de La Fontaine est Française. Pendant deux ou trois ans après son arrivée, Bonaparte a reçu presque tout le monde, mais il refuse désormais de voir de nouvelles personnes[102]. Toutefois, le général Bertrand et sa femme disent à Sir Henry et à Lady Russell que Napoléon va leur accorder un entretien.

Clotilde Mottet de La Fontaine écrit :

Notre première visite aux Bertrand a duré plus de trois heures et a été des plus intéressantes. Bertrand est un être assez vulgaire, de taille moyenne, mat de peau. Ses manières sont peu élégantes. Mme Bertrand a quelque chose de très remarquable dans son apparence. Sa silhouette est grande, gracieuse, et digne ... Elle a été élevé en Angleterre chez sa mère dès l'âge de 7 à 10 ans, et parle anglais presque aussi bien qu'une Anglaise.

Le couple Russell mange chez les notables de l'île qui leur racontent ce qu'est la vie de l'Empereur.

Inespéré privilège, le général Bertrand et sa femme disent à Sir Henry et à Lady Russell que Napoléon va leur accorder un entretien. Cependant Clotilde certes royaliste, est aussi Française et noble et son mari respectueux des usages. Ils ont le tort d'informer le colonel Thomas Read, qu'ils veulent lui donner le titre d'empereur. D'ailleurs, le général Bertrand leur dit que c'est obligatoire. C'est l'étiquette ! Thomas Read, influent bras droit du Gouverneur Lowe, leur interdit. Donc ils décident de ne pas le rencontrer pour ne déplaire au gouvernement britannique, à Wellington, et aussi déplaire à un ancien souverain qui mérite le respect.

Henry dit au revoir à la famille de Sir Doveton, père de John Doveton, beau-frère de sa femme, et quitte l'île n'ayant pu s'entretenir avec celui qu'il considère un peu comme un usurpateur, mais qui a été officiellement Empereur. D'ailleurs dans les écrits de sa femme et de sa bru, Swallowfield and its owners, on devine néanmoins une réelle fascination pour le grand homme. Mais dans les écrits de sa femme et de sa bru, on devine néanmoins une réelle fascination pour le grand homme. Son frère, Charles Russell (1786 - 1856) peut le rencontrer, grâce au père de John Doveton qui est un proche de l'empereur en exil et un personnage célèbre de l'île qui est désormais timbrifié[103].


Article détaillé : John Doveton


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William Doveton, beau-père de l'une des sœurs de Clotilde, est l'un des rares Britanniques à l'enterrement de Napoléon.

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LA RECHERCHE DU CHATEAU FAMILIAL DES RUSSELLS[]

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Trouver une maison de campagne illustre à vendre à un bon prix, au bon endroit ... ce n'est pas si facile. La famille Russell acquiert l'expérience et les connaissances nécessaires pour finaliser son achat[104].

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Une partie de la famille recherche le futur château familial dès 1804[]

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Sir Henry Russell, 2e Bt, crayon par Sir Francis Leggatt Chantrey, 1821.

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Cerf devant le parc du château de Knole appartenant à la famille de sa mère. Cette maison du National Trust se trouve au milieu d'un grand parc à cerfs.

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Thomas Stothard a modelé les deux reliefs militaires sur un vase en vermeil offert par les officiers de sa brigade[105].

Lady Anna Barbara Witworth Russell, sa mère s'établit successivement à Londres, Bath, Tunbridge Wells, Douvres et Walmer pour accueillir ses cinq filles et ses trois plus jeunes fils pendant leur scolarité en Angleterre. Entre 1804 et le retour de Sir Henry, son mari, en 1813, Lady Anne acquiert une vaste expérience des dangers et des joies des maisons de campagne anglaises grâce à ses séjours répétés dans des propriétés locatives. Du fait de cette expérience, elle devient une experte des demeures à la campagne[106].

Au printemps 1806, aidée par son frère Charles Whitworth, 1st Earl Whitworth, sa mère prend un bail prolongé sur une maison à Hookwood, dans le Surrey, entourée de plusieurs acres de jardin.

Une autre maison à Park Lane est louée pour permettre à la fille aînée des Russells, Anne (décédée en 1808) d'être présentée à la Cour, une étape essentielle dans le projet de la famille pour assurer son statut au sein de la haute noblesse. La fortune de ses plus jeunes fils est bâtie en s'assurant qu'ils sont proches de leur oncle, Charles Whitworth, 1st Earl Whitworth, important diplomate et homme politique britannique, en étant placés dans des écoles près de sa demeure seigneuriale dans le Kent[107].

Dans les années 1810, après le retour de Sir Henry d'Inde en Angleterre (1813), les Russells commencent à réfléchir sérieusement aux implications financières que l'achat d'une maison de campagne. À ce stade, la famille a déjà acquis une grande expérience de ce qu'implique la possession et la gestion d'une maison de campagne[108].

Henry II Russell, est cependant réticent à retourner en Angleterre depuis Hyderabad jusqu'à ce qu'il puisse s'assurer un revenu annuel de 3.000 £, qui, selon lui, nécessite un investissement foncier de 80.000 £. Mais, le désir de richesse rivalise avec l'ambition sociale dans les calculs d'investissement de Henry. Le rendement des obligations d'État est plus élevé que celui de la terre, cependant l'agrégation par la Landed gentry - à la haute noblesse, celle des baronets, barons et pairs-propriétaires terriens - l'intéresse plus que les seuls profits, alors qu'Henry envisage à son retour en Angleterre. Il écrit à on père, Sir Henry Russell de Swallowfield, en 1815 :

J'aurais préféré avoir 3.000 £ par an en propriété foncière, que 5.000 dans les fonds[109].

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Knole Castle, Seven Oaks, Kent où meurt Anna et son frère, Charles Whitworth, 1st Earl Whitworth, Lord Lieutenant d'Irlande.

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Somerhill (1816)[]

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Somerhill, Tonbridge.

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Tour de l'horloge, Somerhill.

Au début du XIXe siècle, l'achat ou la construction d'un château à la campagne représente un investissement colossal. Plutôt que d'essayer d'acheter des domaines séparés, la famille Russell décide de combiner leur patrimoine afin d'acheter en commun un grand domaine. Dès 1813, Sir Henry Russell de Swallowfield, écrit à sa femme son intention de collaborer avec ses fils pour acheter des propriétés foncières. Il propose de payer 100.000 £, son fils Henry 60.000 £ et Charles 40.000 £, les loyers étant répartis proportionnellement. 200.000 € cela correspond à cinq millions de franc-or du XIXe siècle, prix de la reconstruction dz l'énorme château de Pierrefonds par Viollet-le Duc.

Après la fin des guerres napoléoniennes, du fait de la dépression agricole subséquente, couplé à l'effondrement de la banque Tonbridge en 1812, Woodgate est déclaré en faillite en 1816. Cette année-là, ce Woodgate propose Somerhill au duc de Wellington, qui refuse de l'acheter car la chasse au renard n'est pas à son goût[110].

Wellington est l'ami du fils ainé d'Henry Russell de Swallowfield qui est aussi depuis son arrivée aux Indes aussi très apprécié par le frère du vainqueur de Waterloo, le marquis Wellesley, Gouverneur Général de l'Inde entre 1798 et 1805.

Sir Henry Ier envisage d'acheter ce domaine de Somerhill (près de Tunbridge Wells, l'un des nombreux lieux de repos de sa femme lors de son passage à travers la ville et la campagne à son retour en Angleterre) pour 125.000 £, mais il décide finalement ne donne pas suite[111].

James Alexander, le nouveau propriétaire, obtient un tableau de son château par Turner. La peinture est probablement l'exemple le plus exquis de la transformation par Turner de la tradition du portrait de maison topographique[112].

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Somerhill House.

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Gosfield Hall[]

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Château de Gosfield Hall, en 1817.

Henry Russell de Swallowfield cherche également cherché à négocier l'achat de Gosfield Hall, dans l'Essex pour 120.000 £, mais le duc de Buckingham ne veut pas céder ce domaine à moins de 150.000 guinées (150.000 € et 150.000 shillings... 157.500 €), et cette vente échoue.

C'est pourtant l'ancienne résidence du roi Louis XVIII, mais personne n'apprécie ce Roi chez les Russells et encore moins chez les Mottet, du fait de son attitude avec Louis XVII et la cousine germaine de Clotilde, Agathe Mottet-de Rambaud, qui l'a élevé jusqu'à son emprisonnement au Temple.

En 1817, le ministère des Affaires étrangères commande à Melling, devenu peintre paysagiste de la chambre et du cabinet du roi des vues représentant les châteaux de Hartwell et Gosfield Hall, demeures de Louis XVIII lorsqu'il est en exil en Angleterre (1807 - 1815).

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Gosfield Hall.

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D'un château l'autre (1820 - 1828)[]

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Henry Russell

Henry II Russell âgé, deuxième baronnet de Swallowfield et ex British Résident de l'important État princier autonome d'Hyderâbâd.

Henry est en colère du fait des rumeurs qui entourent son départ de . Et puis il est malade. A Swallowfield Park, château et terre que son père a achetés, et dont il est titré baronnet, il n'a pas vraiment sa place. Comme l'écrit Clotilde Mottet de La Fontaine, son père s'est à peine occupé de lui pendant ses séjours à Calcutta. Sa mère, Anna Barbara Whitworth (1764 - 1814), est morte à Seven Oaks, loin de son mari. Son père vit au 62 Wimpole Street, à Londres et dans son château.

Henry II s'installe provisoirement dans le quartier de Saint Mary-St Marylebone Road, à Londres, où est baptisée sa fille Anna en 1821.

Puis, il vit à Sutton Park, dans le Bedfordshire. En 1823, Mary (1822 - 1893) est baptisée à Eyworth, Bedfordshire.

Charles Russell de Swallowfield naît chez son oncle, George Lake Russell et sa tante qui est de la famille des comtes de Limerick, dans l'imposant château de Southern Hill Park, dans le Berkshire, près de Reading.

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Henry et Clotilde à Sutton Park House (1822 - 1823)[]

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Sutton Park House ne ressemble pas à l'ancien manoir détruit par un incendie en 1825.

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General John Burgoyne, c. 1766.

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Sir Gilbert Elliott-Minto.

A l'époque de leur retour Russell père achète en 1820 Swallowfield Park. Avant que la famille Russell ne s'installe finalement àSwallowfield Park, la jeune génération de la famille a déjà la chance de vivre les plaisirs de la vie dans la campagne anglaise. À Henry et Clotilde rejoignent la noblesse terrienne, ne serait-ce que par procuration, lorsqu'ils prennent un bail à Sutton Park, Bedfordshire en 1822.

Siège de la famille Burgoyne, Sutton Park est lié à la fois à l'empire qu'il soit nord-américain ou indien. Le septième baronnet, Sir John Burgoyne (1739 - 1785), par exemple, est officier de cavalerie en Inde dans les années 1780, se mariant et mourant président de Madras. La location de Sutton Park à Sir John Burgoyne, neuvième baronnet, aide Henry II à se métamorphoser en un véritable gentleman anglais[113]. Il écrit à un ami resté à Hyderabad :

La place que nous avons prise appartient à la famille des Burgoynes... depuis des générations. Ils sont l'une des plus anciennes familles d'Angleterre : la salle du château est bordée de portraits de leurs ancêtres.

Ne coûtant à Henry que 300 £ par an, la maison est en plus idéalement placée pour préserver ses liens avec les familles qui lui ont fourni un puissant patronage politique en Inde. Son emplacement, près de la Great Northern Road, fait de Sutton Park un relais pratique pour la famille de feu Gilbert Elliot-Murray-Kynynmound, 1st Earl of Minto (1751 - 1814), gouverneur général de l'Inde entre juillet 1807 et 1813 - qui a promu Henry à la résidence d'Hyderabad, et dont le fils John Elliott épouse Jane Casamaijor, soeur d'Amelia, première épouse d'Henry - lors qu'ils voyagent entre Londres et leur siège familial dans les Scottish Borders.

En 1822, Henry décrit à Robert Pitman avec fierté comment :

La douairière Lady Minto, lorsqu'elle arrivait ici, passa en fait devant le parc, ne pensant pas qu'il était possible d'avoir un tel endroit pour un loyer aussi bas qu'elle savait que je payais.
Les habitudes de la vie à la campagne ressemblent beaucoup plus à celles de l'Inde, et je ne les aime pas un peu moins à cause de cela, conclut-il avec satisfaction.

Sutton Park sert à aiguiser l'appétit d'Henry II Russell pour une vie sédentaire en tant que gentilhomme campagnard anglais, mais c'est l'achat par son père de Swallowfield, en 1820, qui finalement concrétise cette aspiration[114].

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Sutton Park.

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Henry et Clotilde à Southernhay House (1823 - 1828)[]

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Southernhay House.

En 1802, William KirkPatrick, frère de James, est Resident General à Poona (Pune), mais quitte l'Inde plus tard cette année-là, en mauvaise santé. En 1805, le général de division William KirkPatrick s'installe à Southernhay House. Le frère de son ami est un personnage de l'époque géorgienne fascinant connu sous le nom de l'orientaliste. Il se drogue avec du laudanum et a un amant masculin à quelques minutes en voiture de cette même maison. Ce qui ne l'êmpêche pas d'avoir une épouse et une maîtresse indienne. Il vit avec cette dernière, Dhoolaury Bibi, et leurs deux enfants. Kirkpatrick meurt le 22 août 1812, âgé de 58 ans.

La famille de Sir Henry Russell, 2e baronnet s'installe à Southernhay House (Southernhay East), à Exeter, où il est perçu comme un magnat de l'Inde. C'est un manoir classique nouvellement construit, de grande taille et avec des colonades. Southernhay House est situé dans le centre d'Exeter, à quelques mètres de la cathédrale et à proximité de l'université et du quai.

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Southernhay House.

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HENRY ET CLOTILDE A SWALLOWFIELD PARK (1828 - 1852)[]

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Ce sont Henry II et Clotilde Russell – ainsi que leurs six enfants survivants – qui vont faire de Swallowfield House leur demeure familiale. Finalement, en 1828, Henry II Russell de Swallowfield s'installe à Swallowfield Park.

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Henry Russell IIe et Clotilde s'installent à Swallowfield Park (1828 - 1836)[]

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Clotilde Mottet de La Fontaine avec Swallowfield Park en arrière plan.

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Table de service en acajou et en laiton George IV vendue à Sir Henry II Russell pour Swallowfield House.

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L'empereur Akbar regardant un combat d'éléphants. Peinture acquise par Henry II Russell, entre 1800 et 1820.

Du temps où ils sont résidents britanniques à Hyderabad dans les années 1810 les frères Russell Henry (1783 - 1852) et Charles (1786 - 1856) apprennent à créer une décoration aristocratique dans une demeure. La résidence de leur père, Sir Henry Russell de Swallowfield, à Calcutta fonctionne comme un centre d'échange pour les marchandises envoyées par ses fils dans le nord de l'Inde ou par lui à ses fils dans le sud de l'Inde.

C'est par ce canal qu'Henry et Charles reçoivent des articles à la mode de leurs parents en Angleterre, et par ce canal aussi que les frères envoient des cadeaux de luxe exotique à leurs mécènes politiques et leur famille en métropole[115].

Équiper ses fils de biens domestiques appropriés alors qu'ils établissent leur carrière impériale est une tâche que Sir Henry Russell de Swallowfield prend très au sérieux. Lorsque Charles est nommé à un poste à Hyderabad en 1804, son père lui envoie des articles ménagers par mer depuis Calcutta. La liste de ces biens souligne les ambitions des Russell d'accéder à un statut distingué. Elle comprend une table d'écriture, une commode, un support pour un chillumchee (lavabo pour se laver les mains), un miroir, des étagères à livres et des livres de langue et d'histoire[116].

Toutefois, en 1828 quand naît son fils, George Russell de Swallowfield, Henry vit au château familial de Swallowfield Park.

Russell hérite, à la mort de son père, du titre de baronnet. Il va vivre jusqu'à sa mort au château de Swallowfield Park, aménagé au départ par son père et son frère Charles.

Henry II gère son patrimoine. Leurs enfants, du fait du climat, de l’hygiène et de la qualité des soins médicaux britanniques, vont vivre.

La partie plus ancienne de Swallowfield Park est principalement construite par le deuxième comte de Clarendon, Henry Hyde, en 1689/90. Talman est le contrôleur des travaux et le roi Guillaume III d'Angleterre, prince d'Orange (1650 - 1702), en est l'architecte.

Le château est, paraît-il, hanté par le fantôme d'un soldat cavalier royaliste mort pendant la guerre civile. Clotilde Mottet de La Fontaine a-t-elle peur des revenants ? Elle offre en 1841 le thé à Kitty Kirkpatrick, la fille de l'ami de son mari et de Khair-un-Nissa. Celle-ci veut récupérer le portrait d'elle et son frère par Chinnery. Certes Henry n'est pas là et ne luui promet rien, mais à sa mort Kitty en hérite[117].

Russell ramène à Swallowfield Park de ses voyages en France et en Italie un grand nombre d'objets datant de l'antiquité, des meubles et surtout des toiles de maitres.

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Après la mort de son père (1836)[]

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Swallowfield Park où va vivre Clotilde Mottet de La Fontaine avec son mari et ses enfants.

En 1836, à la mort de son père, Henry Russell de Swallowfield, Henry Russell de Swallowfield devient le 2e baronnet de Swallowfield. Il écrit de nombreuses lettres et articles (notamment The Letters Of Civis On Indian Affairs: From 1842 To 1849 (1850), gère ses biens, soulage la misère des pauvres, est ami et hôte de nombreux intellectuels et son voisin Wellington...

Sur la soupière Paul Storr de la collection d'argent Russell, les armes sont celles des Russells cantonnant Whitworh, Shelley, Gage et autres, pour Sir Henry Russell, 2e baronnet, (1783 - 1852). Le côté droit montre les armes françaises de Marie Clotilde Mottet de la Fontaine, que Sir Henry épouse en 1816. L"union des deux familles, l'une anglaise, l'autre française est à l'origine de la famille Russell de Swallowfield.

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Swallowfield : l'intérieur[]

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Soupière Paul Storr de la collection d'argent Russell.

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Le salon de Swallowfield Park et une partie de la collection de tableaux des Russells par des peintres célèbres.

Leur père fournit sa richesse accumulée en Inde pour l'achat de Swallowfield. La nature des achats assure un ameublement luxueux et à la mode de la maison de campagne. Cette maison de campagne est considérée comme le projet familial important qui rétablit des liens et crée un sentiment d'appartenance. Soigneusement conçu, ce sentiment d'appartenance cohésif exige l'exclusion des étrangers et leurs récits familiaux alternatif. A travers les générations successives qui vivent à la résidence Russell effacent les mauvais côtés de l'Inde anglaise à plusieurs reprises.

Leur but est la création d'un intérieur de maison de campagne à la mode à Swallowfield, calculé pour soutenir leurs nouvelles prétentions à une lignée aristocratique vénérable. Alors que les deux frères sont au cœur de l'achat et de la décoration de Swallowfield, d'autres membres du clan jouent également des rôles clés.

Henry Russell à Charles Russell, 15 août 1838. De Paris, peu avant le retour de la famille dans leur maison, Henry écrit à Charles en août 1838 pour lui demander les dimensions des canapés en ébène datant de leur père :

Clotilde a les dimensions des sièges des petites chaises circulaires, et elle pense qu'une partie de la soie à fleurs jaunes qu'elle a achetée à Gênes, fera l'affaire pour les couvrir, mais nous aurons besoin de quelque chose de riche pour couvrir le canapé... Si ce n'était pas trop cher, la tapisserie de Beauvais s'accorderait admirablement avec le tapis et les rideaux, et serait beaucoup plus solide et plus durable que la soie[118].

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Swallowfield : l'extérieur[]

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Petite allée menant au jardin clos.

Lady Russell écrit :

Le jardin est peuplé de toutes sortes d'arbustes sucrés qui parfume l'air. La distribution aussi des quartiers, des allées et des parterres est excellente ; les pépinières, le potager, pleins des plantes les plus désirables ; deux orangeries très nobles, bien meublés ; mais surtout le canal et les étangs, l'un alimenté d'une eau blanche, l'autre d'une eau courante noire, alimentés par une rivière rapide et rapide, si bien et abondamment approvisionnés en poissons que pour le brochet, la carpe, la brème et la tanche je n'ai jamais rien vu s'en approcher.

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Le parc de Clotilde Mottet de La Fontaine-Lady Russell, l'incomparable amie des derniers jours, est ouvert à la chaise roulante de Mary Russell Mitford.

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Arborfield Hall[]

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Le manoir d'Arborfield devient une des propriétés des Russells.

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Kenny's Farm.

Dans un Census (recensement HO107-1693), du 31 mars 1851, Clotilde Mottet de La Fontaine habite Swallowfield House avec son mari Henry Russell, qui a 67 ans, Baronet & Landed Proprietor. Au niveau de Clotilde ce recensement ne se trompe pas sur son âge et son lieu de naissance. Idem pour Charles Russell de Swallowfield qui est lieutenant à 26 ans. Ann est née le 21 septembre 1820 à Hyderabad.

Sir Henry Russell, après son retour de l'Inde, effectue plusieurs visites en France et en Italie, d'où il rapporte de nombreux tableaux et meubles actuellement à Swallowfield.

La terre d'Arborfield dans les années 1800 appartient à des personnalités de premier plan de la région. Des fermes dans le sud de la paroisse sont achetées par les Russells de Swallowfield Park[119]. Effectivement à Arborfield, New Farm (connue plus tard sous le nom de Bridge Farm, puis de Farley Farms), mais aussi Whites Farm, Bartletts Farm et Ducks Nest Farm, sont des terres d'Arborfield qui vont faire partie du domaine de Swallowfield Park, et sont achetées dans les années 1820 par Sir Henry Russell de Swallowfield[120].

Henry II Russell de Swallowfield devient le propriétaire du manoir d'Arborfield[121]. Sa femme et sa bru nous disent, dans Swallowfield and its owners, qu'il achète aussi la plus grande partie des terres du manoir d'Arborfield Hall, vieux de mille ans.

Selon A History of the County of Berkshire, cela n'est pas exact[122]. C'est son frère Charles Russell (1786 - 1856) qui l'achète à George Pelsant Dawson. Mais ce Charles n'a pas d'enfant et il l'achète peut-être aussi en son nom, mais pour son frère. C'est le fils d'Henry II, George Russell de Swallowfield, qui va en être le seigneur à sa mort.

Henry II achète la terre de Kenny'farm[123]. Kenny's Farm avec ses anciennes douves, dont le chemin rejoint Swallowfield Road à ce qu'on appelle maintenant Magg's Green.

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Magistrat de Swallowfield[]

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Sir Henry Russell de Swallowfield (1783 - 1852), par George Richmond (Brompton 1809 – London 1896).

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La société anglaise vue par Charles Dickens, ami des Russells.

Henry Russell devient juge et se soucie de la misère des paysans. Le 5 novembre 1833, il dresse une liste de quinze chefs de famille de sa paroisse qui nécessitent des secours. Il explique aux destinataires de la lettre qui contient cette liste que ces hommes ne peuvent survivre avec les seuls aides des paroissiens riches. Presque chaque travailleur de la paroisse y figure, excepté les domestiques des châteaux. Il s’agit pourtant, selon lui, d’hommes courageux. Sur 390 habitants, quinze familles, parfois nombreuses, ne peuvent acheter du pain.

Certes, Henry Russell, magistrat de Swallowfield, observe une grande proportion de maisons dégoûtantes et misérables dans leur aspect. Si certains pauvres survivent en ayant de grands potagers et en élevant des porcs, d’autres se saoulent et prêchent la révolution. Ceux-là, les contribuables ne peuvent les aider.

Pendant les émeutes de la faim, il n'y a aucun incendie, aucun acte et aucune lettre menaçants dans sa paroisse. Cela est dû en partie au fait que le baronnet et sa femme, Clotilde Mottet de La Fontaine, donnent une partie de leurs revenus aux pauvres et agissent aussi pour que les pauvres soient secourus.

Il écrit : Henry Russell of Swallowfield: correspondence on Poor Law matters, 1830s, Bodleian Library, Oxford.

Dans le cadre de son enquête en tant que commissaire adjoint dans le Berkshire, Chadwick tombe sur une âpre dispute sur le banc du Berkshire concernant les pauvres. Henry Russell de Swallowfield, un magistrat réformateur soucieux de réduire la misère des campagnes. Chadwick et ses amis Russell et Révérend Thomas Whately veulent dépaupériser le Berkshire. Leur rôle est considérable sur place et au Parlement[124].

Un autre voisin notable de Mortimer est Sir Henry Russell de Swallowfield, un anglo-indien à la retraite illustre, longtemps Résident à Hyderabad ... C'est un modernisateur local actif et un pionnier pratique de la réforme de la loi sur les pauvres[125]

Henry Russell est décrit comme un beau spécimen de l'ancienne école anglo-indienne.

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Wellington se plaint de Lady Russell (20 septembre 1839)[]

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Agathe Mottet-de Rambaud.

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La Duchesse de Berry et son fils le Duc de Bordeaux, par François Pascal Simon Gérard.

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Le duc de Wellington (1839), portrait de la Chambre des communes.

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Le duc de Wellington écrit dans sa bibliothèque-bureau et chambre au château de Walmer.

Clotilde Mottet de La Fontaine a une cousine germaine, Agathe Mottet-de Rambaud, qui est le fille du Commissaire Général Louis Melchior Mottet, responsable des colonies au Ministère de la Marine, veuve très jeune du colonel Benoît de Rambaud, chevalier de Saint Louis, écuyer, Commandant particulier au Sénégal (Gouverneur). Agathe Mottet-de Rambaud est de ce fait la belle-sœur de l'amiral Georges Pléville Le Pelley, ancien ministre de la Marine et des Colonies.

Henry II Russell de Swallowfield (1783 - 1852) qui est le Résident anglais à Hyderabad, un royaume aux Indes (l'équivalent de Lyautey aux Indes) est l'ami du Duc de Wellington.

Clotilde Mottet de La Fontaine devient également son amie. Bien que Française et catholique, du fait des origines de la famille Russell-Whitworth, de leurs fonctions importantes aux Indes, de leur richesse, et de leur mode de vie à Swallowfield Park, et de ses propres origines et de ses idées royalistes Clotilde s'intègre très bien à l'élite anglaise et est amie de plusieurs écrivains britanniques. Son père, est dit baron fieffé dans des dizaines d'ouvrages ou revues très aristocratiques anglaises. Baron fieffé cela plaît à ces Lords anglais d'origines en partie normandes ou angevines, et qui connaissent un peu le lexique médiéval et le vocabulaire de la noblesse française. Son enfance dans des palais à Pondichéry avec des des dizaines de domestiques et d'esclaves, et son père gouverneur des Indes françaises - comme Dupleix - plaisent à la noblesse britannique.

Agathe Mottet-de Rambaud, qui a élevé Louis XVII, comme l'écrit Alain Decaux, est invitée aux Tuileries et rencontre la duchesse d’Angoulême et la côtoie à Monfort-l'Amaury, ainsi que la duchesse de Berry dans les châteaux de sa famille dans cette contrée très monarchiste. La duchesse de Berry reçoit Clotilde à Londres, mais il est surtout question du frère de sa belle-sœur, Élisabeth de Warren, qui veut être officier dans l'armée britannique des Indes. La duchesse de Berry aide cet Édouard de Warren à être accepté comme officier dans l'armée britannique des Indes à la demande de la Clotilde Mottet-Russell[126]. Lady Russell essaie bien de lui parler du prétendant, reconnu par sa parente, qui se dit être Louis XVII, mais en vain.

Clotilde Mottet de La Fontaine va essayer de convaincre un autre personnage, lui aussi très célèbre, d'aider le prétendant qui a dû s'exiler à Londres. Je veux parler du vainqueur de Waterloo, Wellington. D'ailleurs c'est avec l'aide du général Wellington, que la duchesse de Berry permet à Édouard de Warren, cousin d’Agathe et de Clotilde, de devenir officier dans l’armée anglaise des Indes.

Certes son mari, Henry est l'ancien protégé du frère du duc, Richard Wellesley, 1st Marquess Wellesley (1760 - 1842). Le duc de Wellington, son voisin, le verrait bien au Parlement, car il trouve qu'il parle bien. Mais, Clotilde Mottet de La Fontaine, qui est convaincu que celui qu’on a appelé Naundorff est Louis XVII retrouvé, n'arrive pas à convaincre le Duc de Wellington. Arthur Wellesley Wellington écrit même à Sir Henry Russell de Swallowfield une lettre dans laquelle il lui demande des explications.

En effet, le duc reçoit en effet, en 1839, une lettre insolente de la personne qui se fait appeler le duc de Normandie. C’est pour cette raison que le [Arthur Wellesley Wellington Premier duc de Wellington (1769 - 1852)], écrit à son ami Russell, de son château de Walmer, le 20 septembre 1839, deux pages dans lesquelles il se plaint autant de cette lettre que de l’attitude de Lady Mottet-Russell. Il regrette que celui qui se fait appeler le duc de Normandie soit au courant d’une conversation supposée entre Madame Russell et moi-même. Il ajoute :

Je n'ai pris aucune note de la lettre.

Ce qui laisse supposer que ce courrier est détruit immédiatement, car il juge compromettant de conserver un courrier de Naundorff/Louis XVII.

Arthur Wellesley Wellington et Henry II Russell de Swallowfield restent très amis, mais le duc est ancien premier ministre et il n'a nul intérêt à s'intéresser au sort d'un prétendant non officiel au trône français.


Article détaillé : Agathe Mottet-de Rambaud


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UN INTELLECTUEL AMI D'AUTRES INTELLECTUELS[]

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La bibliothèque des Russells à Swallowfield Park.

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Mary Russell Mitford.

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Table de service en acajou et en laiton George IV vendue à Sir Henry II Russell.

Clotilde Mottet-Russell et son mari vivent dans une magnifique propriété, très appréciée de Charles Dickens, de Wilkie Collins, de William Makepeace Thackeray, de Charles Kingsley et de Mary Russell Mitford. Le parc de 10 ha s’étend jusqu’aux rives de la rivière Loddon.

Wilkie Collins a 14 ans quand il rencontre pour la première fois Henry et son épouse, Clotilde Mottet de La Fontaine et leurs fils aîné en janvier 1838. Les Russells rejoignent la famille de Wilkie Collins pour une visite de Pompéi et d’Amalfi ensemble.

A la fin de sa vie, Henry Russell ressemble de plus en plus à William Pitt dans sa façon d'être et la ressemblance de leurs traits est certaine si l'on se réfère au buste du grand homme exécuté par Chantrey, en 1822.

Nous savons par un courrier de Sir Henry Russell, trop développé pour que nous puissions le donner en entier, qu'il est sculpté lui-aussi par ce grand artiste. Qu'on nous permette d'en extraire quelques passages. Sir Henry Russell débute en racontant l'origine de ses relations avec Chantrey. Quelques amis, avec lesquels il avait partagé les ennuis des fonctions publiques dans l'Inde, veulent avoir un buste de lui, et le conduisent chez l'éminent sculpteur. Sir Henry, peu familier avec la pratique de la statuaire, rapporte en détail comment est faite la première esquisse, puis la maquette, et, celle-ci terminée, comment Chantrey, coupant l'argile, à l'endroit du cou , avec une ficelle un peu forte, fait tourner la tête sur le pivot de bois qui soutient le tout, pour lui donner ainsi le degré de torsion voulu par la pose qu'il a adoptée... Les séances, continue sir Henry Russell, ne sont point une fatigue, mais un vrai plaisir. La conversation de Chantrey, toujours gaie, est souvent instructive....

Henry II Russell fait des recherches étymologiques sur les langues anciennes, notamment l’ancien hébreu, le Castillan... Il se plaint dans une lettre à un ami, William Talbot, datant du 4 juin 1847, que sa fille Ann, qui recopie ses textes avec des calligraphies anciennes, soit encore un peu inexpérimentée. Il est vrai qu’il souffre de crises de paralysie et d’une grave affection oculaire et peut donc difficilement écrire. Sir Henry Russell est encore en vie quand Mary Russell Mitford s’installe dans un cottage à Swallowfield, mais il est déjà très malade. L'une de ses crises affole cette écrivaine très sensible.

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Wilkie Collins (1824 - 1889) et les Russells[]

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En Italie du temps des parents (1838)[]

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Scènes des grottes d'Ulysse à Sorrente, William Collins (durant son voyage en Italie avec les Russells).

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Portrait de Clotilde Mottet de La Fontaine, en 1834, par George Richmond.

En septembre 1836, le célèbre peintre William Collins (1788 - 1847) quitte Londres pour le sud de l'Italie, où il reste jusqu'en 1838, avec sa famille, et donc Wilkie Collins (1824 - 1889). Les Russell de Swallowfield sont des nouveaux amis :

Mardi 23 janvier 1838. - Nous sommes allés avec nos compagnons d'hier, sir Henry Russell, Lady Russell et leur fils Henry, à Vietri. De là, dans un bateau, nous sommes allés jusqu'à Amalfi. Le lendemain, nous nous sommes rendus à la vallée des moulins, puis à Ravello, en revenant par Scala. L'ensemble de ce petit tour a été très impressionnant : je n'avais jamais vu de si beaux paysages auparavant: la Vallée des Moulins présente une image à chaque pas; les bâtiments pittoresques, les hauts rochers et les vieux châteaux en ruines sont des plus romantiques : la route de Ravello pleine de beauté et de grandeur.

Contrairement à ce qu'affirment un biographe, Henry Russell c'est Henry II Russell de Swallowfield (1783 - 1852) et pas son père. Lady Russell c'est son épouse, Clotilde Mottet de La Fontaine (1794 - 1872). En 1838 la mère de Henry II Russell de Swallowfield est décédée depuis 25 ans et son père depuis 1836. Leur fils aîné, Henry (1819 - 1847) décède en 1847 au Caire.

Selon Constance Lennox Wilkie Collins va écrire Moonstone du fait de Thomas Pitt (1653 – 1726), gouverneur de Madras, connu sous le surnom de Diamond Pitt car il a découvert et vendu un diamant[127]. Pitt est un temps propriétaire de Swallowfield Park, la demeure seigneuriale des [128].

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Lettre à Constance Lennox (15 septembre 1866)[]

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Lettre de Wilkie Collins à Mlle Constance Lennox, 15 septembre 1866.

Près de 30 ans plus tard, en septembre 1866, Wilkie Collins est à Farley Hill Court, à quatre miles de Swallowfield Park, au sud de Reading, pendant environ une semaine. Il retourne à Londres le vendredi 14 septembre 1866, la veille de la rédaction de cette lettre. Il séjourne souvent à Swallowfield Park[129]. Constance Lennox. écrit dans Swallowfield and its owners (Swallowfield et ses propriétaires) :

Wilkie Collins était très intime avec les Russells et est souvent à Swallowfield.

Sir Henry II Russell de Swallowfield (1783 - 1852) est décédé en 1852 et son fils - et pas frère - Charles Russell de Swallowfield (1826 – 1883) est l'héritier du titre. Lui et son jeune frère, George Russell, sont des amis de Wilkie Collins (1824 - 1889).

Lors de cette visite, Wilkie rencontre Constance Lennox qui, peut-être une de ses fans, car elle lui demande une photo. À son retour à Londres, il lui écrit une lettre, et lui envoie trois portraits pour qu'elle en choisisse un :

9, place Melcombe Place Dorset. NW 15 septembre 1866
Chère Mlle Lennox, j'ai envoyé des spécimens de trois différents «portraits de gentleman», dans trois états différents de poses photographiques, à Farley Hill, et j'ai supplié M. Elliot de mettre à votre disposition l'un quelconque des portraits que vous pourrez honorer de votre choix.
Avec les plus gentils souvenirs à tous à Swallowfield, croyez-moi Très vraiment à vous. Wilkie Collins à Miss Constance Lennox.


Constance Lennox épouse George le 5 mars 1867. Wilkie est invité au mariage mais est à Paris. Il s'amuse en participant à un carnaval, rencontre des écrivains, et va au théâtre. Ses proches pensent qu'il est peu probable qu'il soit de retour à Londres à temps pour le mariage de son ami George Russell avec Constance[130].

George Russell au début de sa vie est membre du Garrick Club. Il devient l'ami de Wilkie Collins, Thackeray, Dyckens, Millais, John Leech et d'autres célébrités. Il conserve leurs lettres, surtout celle de Dyckens[131].

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Russell devient Civis (1842)[]

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The Letters of Civis on Indian Affairs: From 1842 to 1849.

Henry Russell

Henry II Russell âgé, deuxième baronnet de Swallowfield et ex British Résident de l'important État princier autonome d'Hyderabad.

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Lieutenant William Alexander Kerr, 24th Bombay Native Infantry, remportant la Victoria Cross, près de Kolapore, juillet 1857.

Un cīvis est un citoyen, concitoyen, compatriote.

En 1842, Sir Henry écrit dans le Times, sous le nom de Civis», une série des lettres des plus intéressantes sur les affaires indiennes. Elle attire beaucoup l'attention des spécialistes des questions coloniales.

The Letters of Civis on Indian Affairs: From 1842 to 1849 (Les lettres de Civis sur les affaires indiennes : de 1842 à 1849) sont une série de lettres adressée au Times de 1842 à 1849, republiées par la suite, signées Civis. Sir Henry Russell (1783-1852) est décrit par le marquis de Wellesley, frère de Wellington, un temps gouverneur général des Indes, comme le jeune homme le plus prometteur qu'il est connu, fait publer ses lettres sous forme de brochure, puis de livre.

Sir Henry reçoit la lettre suivante de Printing House Square (Place de l'imprimerie, bureau du Times) :

Le rédacteur en chef du "Times" présente ses compliments à Sir Henry Russell, et exprimer son espoir que "Civis" favorisera le public avec quelques remarques sur chaque changement successif dans la posture des affaires en Orient.

Sir Henry Russel, en tant que Civis dans le Times, le colonel Hodson, les rédacteurs de la Calcutta Review et les journaux indiens en général, appelent énergiquement l'attention sur l'état alarmant de l'armée . Russel prédit la révolte de l'armée du Bengale[132].

Les lettres suscitent partout en 1850 la plus grande attention et sont des plus précieuses pour inculquer des vues justes sur la politique à suivre à l'égard du puissant empire, dont le public, à cette époque, ne semble que prendre conscience.

Les lettres de Civis sont rapidement reconnues comme étant de Sir Henry Russell, un ancien administrateur civil du Bengale, qui commence sa carrière comme traducteur du persan[133].

La revue des deux mondes, lors de l'insurrection de 1857, rappelle les paroles prophétiques d'Henry Russell-Civis :

Un autre Anglais connaissant parfaitement l'Inde, sir Henry Russell, disait aussi : « Le danger que nous avons le plus à redouter est sous nos pieds. Une révolte bien menée de nos sujets indigènes, ou un grand mécontentement de nos troupes indigènes, voilà l'événement qui menace le plus probablement notre puissance, et la sphère de ce danger est nécessairement agrandie par chaque nouvelle adjonction de territoire. L'accroissement de nos sujets, plus encore de nos troupes indigènes, augmente, non pas notre force, mais notre faiblesse. Entre eux et nous, il ne peut y avoir échange de sentiments. Nous serons toujours des étrangers, et l'objet de la haine et de la jalousie que ne cesse jamais d'inspirer une domination étrangère. Ces avertissements n'empêchèrent pourtant pas le dernier gouverneur-général de l'Inde, lord Dalhousie, de pousser à toute extrémité le système d'annexion, et seulement sous son administration la domination anglaise s'augmenta de treize royaumes ou états indiens comprenant un territoire plus grand que celui de la Grande-Bretagne. Nous accumulons ici les témoignages des Anglais les plus éclairés et les plus compétents, parce qu'ils ont plus d'autorité...[134].

Le général John Briggs, de l'armée de Madras écrit en 1865 :

En plus de ces notes, je vous envoie une brochure que j'ai écrite à peu près à la même époque que mon vieil ami, Sir Henry Russell (Civis), écrivait au "Times" au sujet du Pendjaub. Nos points de vue ne différaient pas, et je ne conçois pas non plus qu'ils diffèrent beaucoup des vôtres[135].

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SA MORT (1852)[]

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Cimetière de Swallowfield.

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Son frère, Charles Russell (1786 - 1856).

Après la mort de son mari, le 19 avril 1852, Clotilde Mottet de La Fontaine devient l'amie de Mary Russell Mitford et elle s’occupe comme une mère de ce pauvre être fragile.

Clotilde décède à 78 ans, au milieu des siens, qui vont se marier avec des membres de la plus haute aristocratie britannique.

Henry est mort vingt avant sa femme. Charles Kingsley écrit dans différents courriers qu’il a perdu plusieurs voisins et amis cet hiver-là, dont son voisin le plus intéressant et son meilleur ami. Et il ajoute :

Sir Henry Russell est le digne successeur du prince Clarendon.


Henry Russell continue à mener ses affaires jusqu’à son dernier soupir et défendre les intérêts de la pauvre Kitty Kirkpatrick, fille de son ancienne maîtresse indienne et de James Kirkpatrick. Il demande à un ami banquier anglo-indien de dégarnir son modeste compte de la banque Binny de Madras pour aider financièrement la grand-mère de la princesse qui vit dans la misère.

La lettre suivante de Gérald Wellesley (1809 - 1882), neveu du duc de Wellington, Doyen de Windsor, est écrite de Strathfieldsaye à Clotilde Mottet de La Fontaine, en 1852, après la mort de Sir Henry :

Ma chère Madame Russell, Nous avons en effet eu l'occasion cette année d'essayer de nous réconforter et parler de notre amitié réciproque. Je suis sûr que ceux que vous n'arrivez pas à oublier la perte que j'ai subie et votre douleur est identique à la mienne. En effet, du fait que j'avais l'habitude de recevoir des nouvelles de mon père et de Charles (une génération disparue), j'ai toujours considéré Sir Henry en tant qu'une des anciennes gloires de notre empire en Inde, parmi ceux qui se sont élevés à première place et à la célébrité. Je me rappelle combien de fois le duc a parlé du discours célèbre de Sir Henry après son retour, en arrivant toujours à la même conclusion : "c'est le meilleur discours que j'ai jamais entendu".

Son père est le plus jeune frère de Wellington. Charles c'est le frère cadet d'Henry Russell et le duc c'est l'oncle de Gérald.

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MARIAGES (1808 ET 1812) ET DESCENDANCE[]

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MARIAGES (1808 ET 1812)[]

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Henry II Russell de Swallowfield en 1822, Crayon par Sir Francis Leggatt Chantrey.

Henry Russell écrit :

Parmi toutes les nations du monde les charmes de nos blondes compatriotes sont sans égal. Malheureusement pour nous, dans cette ville nous n'avons que le rebut[136].

Kirkpatrick et Russell ont tous deux des alliances avec des femmes nobles musulmanes et le bazar près de la résidence est nommé d'après eux, Hashmat Ganj et ensuite Russell G[137].

Mais si Kirkpatrick s'en contente, Henry Russell se marie avec une descendants de la maison royale de Castille et LeonVicissitudes of Fort St. George, David Leighton, BiblioBazaar, LLC, 2009, p. 222., dont le père est un vice-président très écouté du Council (Conseil) de Madras[138].

Veuf, il fait comme Richard Wellesley, 1st Marquess Wellesley (1760 - 1842) qui se marie avec une Française, Hyacinthe-Gabrielle Roland. Il se marie avec Marie Clotilde Mottet de La Fontaine (1793 - 1872), membre de la très ancienne famille Mottet, le 13 novembre 1816. Il devient le gendre du Baron Benoît Mottet de La Fontaine, gouverneur de Pondichéry[139].

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Russell et Khair-un-Nissa (1806/1807)[]

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Khair-un-Nissa.

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Mémorial de James Achilles Kirkpatrick à l'église Saint-Jean, à Calcutta.

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Henry Russell a une relation en 1807 avec la Princesse Khair-un-Nissa, veuve de son ami le Resident General James Kirkpatrick.

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Kitty Kirpatrick et son frère, en 1806, par Chinnery. Cette toile va se retrouver à Swallowfield Park du temps d'Henry II Russell.

En 1804, Russell se charge des intérêts de la femme de Kirkpatrick, la princesse moghol Khair-un-Nissa (1776 - 1813), la plus admirable d'entre toutes, petite-nièce du premier ministre de l'État princier autonome d'Hyderabad et descendante directe du prophète. En 1806, au mois d'avril, Russell va à Calcutta car il est l'exécuteur testamentaire de James Kirkpatrick[140]. Khair-un-Nissa n'a que 19 ans.

A l'automne de la même année, après un an de deuil, Khair-un-Nissa décide de faire un voyage épique à dos d'éléphant, un millier de kilomètres à travers l'Inde, pour aller pleurer sur la tombe de son mari à Calcutta. Solitaire et désespérée et loin de chez elle, elle est finalement séduite par le seul homme qu'elle connait à Calcutta, l'ancien assistant de James, Henry Russell. Russell séduit donc la jeune Khair-un-Nissa, veuve de son ami, l'ancien British Resident, un mélange de Lolita et Lady Butterfly, descendante du Prophète, pendant l'hiver 1806-7.

Dans les Russell Papers, une lettre du 26 janvier 1807 laisse à penser qu'Henry a fait aussi un enfant à Zora, l'esclave de la Bégum (princesse)[141]. En tous les cas il a un enfant avec une bibi (maîtresse indigène), de basse extraction. Son fils ne peut, pour cette raison, jouer avec les deux enfants de Kirkpatrick et la Bégum[142]. Par contre sa relation avec une bibi ne choque pas Khair-un-Nissa. Kirkpatrick a comme tous les hommes musulmans un harem.

Russell et Khair-un-Nissa louent un immeuble à Chowringhee (quartier du centre de Calcutta où une rue porte le nom de son père). La princesse est une très riche héritière. Elle se déplace avec une amie, des membres de sa famille, de nombreux domestiques et esclaves.

Russell va à des dîners du Gouvernement de Calcutta, car il espère trouver ne plus être le secrétaire particulier du British Resident, Thomas Sydenham, qui détruit tout le travail accompli par Kirkpatrick et Russell.

L'amitié de Russell avec Khair-un-Nissa est un secret connu de tous à Calcutta, et le nouveau général en chef, Barlow, s’en inquiète. Quand le portrait de Khair est fait, en 1807, Henry s'empresse de dire qu'elle est mille fois plus belle que toutes les autres femmes. Comme un jeune homme amoureux, il met une copie de ce portrait en couverture de ses mémoires. Sa maison appartient à Russell et un immense portrait de ce jeune officier scandalise les invités. Il écrit à son frère Charles :

Tu dois la considérer comme une sœur aînée.

Néanmoins Russell est un homme très différent de James Kirkpatrick (1764 - 1805) et refuse de l'épouser. Russell demande à son frère Charles Russell d’annoncer à Khair-un-Nissa qu’il se marie avec Jane Casamajor (1789 - 1808), le 20 octobre 1808, à Madras.

Lorsque la nouvelle de la liaison de Khair-un-Nissa par Russell parvient à Hyderabad, elle est bannie et envoyée dans une ville côtière déchue où elle attend en vain que Russell la rejoigne.

Russell a d'autres projets et épouse en 1806 une jeune héritière britannique à Madras, Jane Casamajor, descendante des rois d'Espagne. Khair, le cœur brisé, sombre dans une grave dépression. La Begum Khair-un-Nissa ressent comme une trahison. La jeune femme songe au suicide. Russell ne va pratiquement plus parler d'elle dans ses nombreuses lettres[143].

Elle est autorisée à retourner à Hyderabad en 1813 pour y mourir, cette ville où elle a autrefois été si heureuse. Khair-un-Nissa et sa mère retournent à Hyderabad, mais il la fuit. Pourtant, durant l’été 1813, Lady Mary Hood, femme de l’amiral Samuel Hood, visite Hyderabad et demande à rencontrer quelques femmes de la ville d'Hyderabad de haut rang. Henry Russell, en tant que Lord Resident, demande à Khair-un-Nissa de venir à sa résidence. Il lui parle pour la première fois depuis cinq ans.

Mais la Begum meurt dans les mois qui suivent de chagrin. Le père du British Resident a interdit à ses fils d’épouser des indiennes. Cette attitude va se généraliser chez les Britanniques après 1850.

La famille paternelle de Kirkpatrick lui interdit à la fille de Khair-un-Nissa, Kitty, de maintenir tout contact avec sa famille en Inde. Cependant, avec l'aide d'Henry Russell, ancien assistant de son père et ex-amant de sa mère, Kitty va pouvoir rétablir le contact avec sa grand-mère maternelle après près de quatre décennies de séparation. Clotilde Mottet de La Fontaine lui offre le thé et dit à son mari que Kitty est fascinée par la toile Kitty Kirpatrick et son frère, en 1806, par Chinnery. Cette toile est à Swallowfield Park du temps d'Henry II Russell. Mais il lui lègue dans son testament.

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Contrairement à son ami Kirkpatrick Henry Russell n'est pas vraiment un Moghol blanc. Certes il s'habille à l'oriental, a le titre de Sabit Jung, mais il ne se marie pas avec une princesse musulmane et contribue à faire d'Hyderabad un protectorat britannique.

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Son premier mariage (1808)[]

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Fort St. George, Madras.

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Mémorial de Jane Amelia Casamaijor, épouse de Sir Henry Russell II, à la cathédrale Sainte-Marie, Madras[144].

De ce fait, Henry est envoyé à Madras. Il y fait la connaissance de Jane, fille de James Henry Casamajor de Egmore (1760 - 1815) et d'Elizabeth Campbell of Invernell (1763 - 1839)[145]. Russell écrit avec sa modestie habituelle dans une lettre à son frère Charles qu'elle est la plus grande beauté de Madras et lui le meilleur parti[146].

James Henry Casamajor est écuyer. C'est un riche marchand qui est vice-président très écouté du Council (Conseil de Madras)[147]. Les Casamajors sont une famille d'origine espagnole. Ils possèdent des archives prouvant qu’ils sont des descendants de la maison royale de Castille et LeonVicissitudes of Fort St. George, David Leighton, BiblioBazaar, LLC, 2009, p. 222.. Établis à Bristol et dans les colonies, ils deviennent de riches négociants, des planteurs, ou des administrateurs [148].

Il se marie avec Jane Casamajor (1789-1808), le 20 octobre 1808, à Madras. Henry n'ose pas annoncer non plus à son père son mariage avec une jeune fille qui a une grand-mère malaise[149].

Sa jeune femme meurt de fièvres malignes dès le 29 décembre 1808. Henry fait exécuter en Angleterre un superbe monument à sa femme en 1809, par John Bacon Junior[150]. Il le place sur le mur sud de St. Mary's à Madras[151]. Il y fait graver une dédicace qui parle de son art de vivre et son ars moriendi (= l’art du décès, l’art de bien mourir).

Le chagrin du jeune marié est immense. En Angleterre, il passe son temps à écrire des poèmes à la mémoire de sa femme[152].

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Son second mariage (1816)[]

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Portrait de Clotilde Mottet de La Fontaine, en 1834, par George Richmond.

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Benoît Mottet de La Fontaine.

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Clotilde Mottet de La Fontaine écrit le manuscrit de Swallowfield and its owners que sa belle-fille corrige et complête.

La carrière de Russell doit beaucoup au gouverneur Wellesley, mais celui-ci est accusé d’avoir dilapidé l’argent anglais et celui de l’East India Company (Honorable Compagnie de l'Inde Orientale ou H.E.I.C.). Il doit rentrer en Grande-Bretagne, comme lui par la suite. Le marquis est marié à une très belle française, Hyacinthe-Gabrielle Roland. C’est peut-être elle qui va donner envie à John d’épouser une française, mais pas une comédienne.

Outre sa solde énorme, Russell a une famille riche et il se marie avec des femmes qui ont des dots importantes.

En 1816, durant un congé de ses fonctions de British Resident de l'État princier autonome d'Hyderabad, Russell en profite pour se marier en Picardie, à Compiègne, avec Marie Clotilde Mottet de La Fontaine (1793 - 1872), membre de la très ancienne famille Mottet, le 13 novembre 1816. Il devient le gendre du Baron Benoît Mottet de La Fontaine, gouverneur de Pondichéry[153]. Selon William Dalrymple, Clotide chasse une Luft-un-Nissa, peut-être cousine de la Begum Khair[154].

Une partie des membres de cette famille Mottet vont se retrouver officiers au service du Nizam ou des Britanniques, car Pondichéry n'est plus qu'une poussière d'empire. Mais c'est une famille encore illustre en 1816. Les épouses européennes des résidents ne sont mentionnées qu'une ou deux fois par les dirigeants de la Compagnie. Seules, l'épouse française d'Henry Russell, Clotilde, ou l'épouse de Richard Jenkins, Elizabeth Helen Spottiswoode (fille d'un dirigeant de la Compagnie)[155].


Clotilde Mottet de La Fontaine est la belle-sœur du général John Doveton et de George Chaplin Holroyd[156][157][158][159].


Dès son arrivée à la Résidence, malgré son très jeune âge, la fille du gouverneur-baron Mottet de La Fontaine montre qu'elle est habituée à commander une nombreuse domesticité et tenir une maison. Elle décide de même surveiller la traite des bufflonnes. Mais les bufflonnes peu habituées à voir des blancs la chargent et l'obligent à se réfugier dans les cuisines.

Après la mort, sa veuve, selon Byways in Berkshire and the Cotswolds, devient très amie avec Mary Russell Mitford.

Clotilde Mottet de La Fontaine écrit le manuscrit de Swallowfield and its owners, que sa belle-fille Constance Lennox (1832 - 1925) va corriger et faire éditer.

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SA DESCENDANCE[]

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Vitrail Russell.

Clotilde Mottet de La Fontaine (1794 - 1872) a quatre enfants en succession rapide en Inde, dont deux (Henry et Anne) survivent et naviguent avec le couple pour l'Angleterre en 1820. Sir Henry père se réconcilie volontiers avec sa belle-fille, car elle lui donne plusieurs petits-fils. L'achat de demeure seigneuriale à la campagne revient au premier rang des ambitions des Russell. Dans les années 1820, la famille fait finalement un achat réussi - Swallowfield Park.

Il existe un Vitrail à l'église All Saints, de Swallowfield, placé en 1884 par George Russell de Swallowfield et ses trois sœurs en souvenir de leurs parents et de Charles Russell de Swallowfield, leur frère.


Article détaillé : Russell de Swallowfield


Henry II Russell et Clotilde Mottet de La Fontaine sont les parents de trois fils et trois filles :

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Henry Russell et Ann Russell[]

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Maison Glenmaroon construite par Arthur Ernest Guinness.

Henry Russell (1819 - 1847) est né le 9 juin 1819 à Hyderabad, et décédé le 20 janvier 1847 au Caire[160]. Il accompagne ses parents en Italie en 1836. Ils sont amis et voyagent avec le célèbre peintre William Collins (1788 - 1847) et sa famille, dont Wilkie Collins (1824 - 1889), qui devient un de ses amis.


Ann Russell est née le 21 septembre 1820 à Hyderabad et décédée après 1881 à Swallowfield, où elle vit selon un recensement avec son frère Charles Russell de Swallowfield.

Si Henry, Charles, Mary et Ann n'ont pas de descendance ce n'est pas le cas de George Russell de Swallowfield. Dans la maison Glenmaroon construite par Arthur Ernest Guinness il y a un vitrail. Le blason à gauche (triangle rouge) est celui de la famille Mottet. Marie Clothilde Russell est la fille de George Russell de Swallowfield, frère d'Henry et Ann, et la petite-fille de Clotilde Mottet de La Fontaine.

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Mary Russell[]

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Uniformes du major Dawson Cornelius Greene of Slyne (1822 - 1897), qui commande des Turcs en Crimée.

Mary Russell est née le 24 septembre 1822 à Sutton Park, Bedfordshire, et décède le 17 avril 1894 à Londres. Elle se marie avec le lieutenant-colonel Dawson Cornelius Greene of Slyne (1822 - 1897), écuyer de Whittington Hall, propriétaire terrien. À la mort de son père, Greenes, en 1872, Whittington Hall passe à son fils aîné, l'officier de l'armée Dawson Cornelius Greene (1822 - 1887), qui se retire pour vivre à Londres.

Ils sont les parents du Henry Dawson Dawson-Greene (1862 - 1912)[161], qui vit à Whittington Hall.

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Charles Russell de Swallowfield[]

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Sir Charles Russell de Swallowfield (à Inkermann, en Crimée, 5 novembre 1854).

Charles Russell de Swallowfield (1826 - 1883), Bt (baronet), VC (Victoria Cross), MP (député), DL (délégué législatif), JP (officier de justice), est le deuxième fils survivant de Sir Henry II Russell de Swallowfield[162].

Charles fait ses études à Eton. Il est le premier des quatre récipiendaires de la Croix de Victoria à être éduqué à Eton[163].

Charles Russell de Swallowfield participe au siège de Sébastopol et aux batailles de l'Alma, Balaclava et Inkerman. Il reçoit un brevet de Major (commandant) à 28 ans. Il obtient la Victoria Cross (VC), lors de la bataille suivante avec son 3e Bataillon des Grenadier[164], et comme quartier-maître général adjoint au sein de la 1re division[165].


Article détaillé : Charles Russell de Swallowfield.


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George Russell de Swallowfield[]

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George Russell de Swallowfield.

George Russell de Swallowfield est né le 23 août 1828, juriste, homme d'affaires, député conservateur, 4e baronnet de Swallowfield, épouse Constance Lennox, fille du duc de Richmond en 1867. Sir George est Lieutenant du Berkshire, gouverneur de Wellington College et président de South Eastern Railways. Constance et George ont comme amis, Thackery, Charles Dickens, Wilkie Collins, Millais, Halle, Kingsley ...

Avocat en 1850, George Russell est admis au Barreau du Lincoln's Inn en 1853 et nommé Recorder de Wokingham en 1862. Il est également juge à la Cour du comté de Wokingham de 1874 à 1880. Arrière-petit-fils de Michael Russell Sir George Russell de Swallowfield (1828 – 1898), juge de la cour du comté, essaie de siéger en tant que juge à la Maison-Dieu, comme son aïeul.

Quand il cesse d'être un juge de la Cour de comté (1880), Sir George, se présente comme candidat parlementaire aux élections générales de 1885. George Russell de Swallowfield siège à la Chambre des communes en tant que député conservateur de l'East Berkshire ou Wokingham, de 1885 à sa mort en 1898. Il est toujours intimement lié à ce comté, où se trouve le siège de sa famille, Swallowfield Park, près de Reading.


Article détaillé : George Russell de Swallowfield

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Priscilla Russell[]

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George Brackenbury.

Priscilla Russell (1830 - 1924), fille cadette de Sir Henry Russell, 2e Bt of Swallowfield (voir BURKE'S Peerage) se marie le 25 avril 1865 avec George Brackenbury (1827 - 1895), admis au Lincoln's Inn le 14 avril 1845. Consul par intérim à Cadix 1851, Madrid 1858, en Charente, France 1864. Selon le Burke's Peerage il est British consul aux Philippines (1864 - 1866), Lisbonne (1866).

Selon le Census de 1891 : âgé de 64 ans, retraité Consul, vivant au 19 Tite Street, Chelsea, avec Priscilla Russell (61 ans).

George Brackenbury écrit : The Campaign in the Crimea: an historical sketch, illustré par quarante planches d'après des dessins de William Simpson.


Descriptive Sketches : Illustrating Mr. William Simpson's Drawings of the Seat of War in the East First Series.


The Seat of War in the East, From Eighty One Drawings Made During the War in the Crimea.


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Clotilde Mottet de La Fontaine.

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NOTES ET RÉFÉRENCES[]

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  1. DICTIONARY OF INDIAN BIOGRAPHY, By C. E. BUCKLAND, LONDON SWAN SONNENSCHEIN & CO., LIM 25 HIGH STREET BLOOMSBURY. 1906.
  2. The Knights Hospitaller of the English Langue 1460-1565. Gregory O'Malley. OUP Oxford, 2005. ISBN 019925379X, 9780199253791.
  3. A Genealogical and Heraldic History of the Extinct and Dormant Baronetcies of England, Ireland, and Scotland, John Burke, Sir Bernard Burke, Édition 2, J.R. Smith, 1844. p.458.
  4. Studies in Peerage and Family History, John Horace Round, A. Constable, Limited, 1901. p.321.
  5. Burke's Genealogical and Heraldic History of the Peerage, Baronetage and Knightage, Burke's Peerage Limited, 1885. p. 1150.
  6. DICTIONARY OF INDIAN BIOGRAPHY, By C. E. BUCKLAND, LONDON SWAN SONNENSCHEIN & CO., LIM 25 HIGH STREET BLOOMSBURY. 1906.
  7. Swallowfield Park, Berkshire, By Margot Finn
  8. The Residents of the British East India Company at Indian royal courts, c. 1798-1818. Callie Hannah Wilkinson Wolfson College
  9. DICTIONARY OF INDIAN BIOGRAPHY, By C. E. BUCKLAND, LONDON SWAN SONNENSCHEIN & CO., LIM 25 HIGH STREET BLOOMSBURY. 1906.
  10. DICTIONARY OF INDIAN BIOGRAPHY, By C. E. BUCKLAND, LONDON SWAN SONNENSCHEIN & CO., LIM 25 HIGH STREET BLOOMSBURY. 1906.
  11. Princely States of India A-J
  12. Historical And Descriptive Sketch Of His Highness The Nizams Dominions
  13. The Residents of the British East India Company at Indian royal courts, c. 1798-1818. Callie Hannah Wilkinson Wolfson College
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  15. DICTIONARY OF INDIAN BIOGRAPHY, By C. E. BUCKLAND, LONDON SWAN SONNENSCHEIN & CO., LIM 25 HIGH STREET BLOOMSBURY. 1906.
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  17. L'Inde anglaise en 1843-1844, Volume 1, Trésor historique et littéraire, Édouard de Warren. Éditeur Wouters frères, 1845.
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  109. East India Company à la maison, 1757-1857
  110. SOMERHILL HISTORY
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Bibliographie[]

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  • Guy de Rambaud, Maison des Mottet (manuscrit)
  • Guy de Rambaud, Pour l’amour du Dauphin, Anovi
  • Chandernagor, Pondichéry...
  • THE RUSSELL OF SWALLOWFIELD ARCHIVES
  • William Dalrymple, Le Moghol blanc.
  • Dictionnaire généalogique et armorial de l'Inde française.
  • M. Rougé : Evocation de l'Inde d'autrefois : A propos de la tombe d'Edouard et Georgina Mottet de La Fontaine au cimetière de Dinan, Le pays de Dinan, Année 1995, Tome XV
  • Warren, Comte Édouard de, L'Inde anglaise avant et après l'insurrection de 1857, Paris, Hachette et Cie, 1858, 2 vol. ou réédition par kailash en 1994.
  • Swallowfield and its owners, Constance Charlotte Elisa Lennox-Russell (Lady.), Longmans, Green, and co., 1901
  • Three generations of fascinating women and other sketches from family history, Constance Charlotte Elisa Lennox Russell (Lady.), Longmans, Green, 1904.
  • Papers of the Russell Family of Swallowfield, Berkshire (Université d'Oxford), Sir Henry Russell II, Bart (1783 - 1852).
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