Wiki Guy de Rambaud
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                         Le Commissaire Général Louis Melchior Mottet

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Blason Mottet de La Motte.

Le Commissaire Général Louis Melchior Mottet est né le 5 janvier 1735 à Compiègne. Il est baptisé le 5 janvier 1735 à Compiègne (paroisse Saint-Jacques). Il meurt le 13 mars 1811 à Versailles (paroisse Saint-Louis).


Le futur Commissaire Général du Ministère de la Marine, responsable des colonies Louis Melchior Mottet de Ribécourt se marie avec Jeanne Agathe Le Proux de La Rivière, le 13 septembre 1763, à Rochefort, paroisse Saint-Louis. Celle-ci est la fille de l'un Premier commissaire du ministère de la marine. Son témoin est Jean Augustin Accaron, écuyer, commissaire, Premier commis des colonies, beau-père de l'amiral de Grasse, et Jean-François de La Rivière, commissaire de la Marine.

Pendant la Révolution, il ne touche plus de pension de retraite du fait d'une nouvelle loi votée par les conventionnels, malgré l'opposition de Louis XVI et Necker. Il vit dans une cabane de forestiers dans la forêt de Compiègne. Sans ressource, depuis cinq ans du fait du nouveau régime, il devient après Thermidor Chef de la Division du Bureau des Fonds du 25 juillet 1797 au 22 septembre 1798, aux appointements de 8.000 francs, pan an. La Terreur est finie et Georges Pléville Le Pelley, beau-frère de sa fille aînée, est devenu ministre de la Marine et des Colonies.

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Domaines du Roi à Versailles.

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SA FAMILLE[]

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Mottet claude nicolas

Le baron Nicolas Mottet de La Motte, son père, est officier de la Vénerie royale.

Les Mottet portent : D'argent au chevron d'azur accompagné en chef de deux roses de gueules tigées et feuillées de sinople, et en pointe d'une motte ou tourteau de sable, au chez d'azur chargé de trois étoiles d'or.

Louis Melchior est le fils de Nicolas Mottet de La Motte, ou Claude Nicolas de Motte, né le 29 mars 1693, à Paris, dans le Ier arrondissement. Il est baptisé en la paroisse de Saint-Germain l'Auxerrois. Le baron Nicolas Mottet est un membre de la Famille Mottet. Il est le fils du prévôt Louis Mottet de La Motte et de Marguerite Herlaut, nièce de Nicolas-Jérôme Herlaut. Nicolas Mottet se marie avec Madeleine Coustant le 6 avril 1723. Elle est la fille de Charles Coustant de Belle-Assise. Nicolas a un procès avec le Grand Maistre des Eaux et Forests du département de Soissons et le roi. Il est en partie ruiné. Nicolas est avocat au Parlement de Paris et Intéressé dans les affaires du Roi. Mottet de La Motte est l’un des huit Pairs & Barons Fieffés de l'Abbaye Saint-Corneille. Son père, Nicolas Mottet de La Motte, est officier dans les venneries du roy, en forêt de Compiègne, en 1758. Comme le comte de Toulouse, bastard de Louis XIV, est aussi secrétaire à la marine, deux des dix enfants de Nicolas Mottet de La Motte vont se retrouver à des postes importants au ministère de la marine. A Compiègne, Nicolas Mottet de La Motte est officier dans la demeure du Roy. En clair cela veut dire qu’il loge au château de Compiègne. Mais, Mottet est aussi seigneur des fiefs de La Fontaine Donneval, de La Motte, à Orrouy, non très loin de Verberie, au sud de la forêt de Compiègne. Il termine les travaux du château de La Motte au début du XVIIIe siècle avec les matériaux du manoir de Donneval.

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BIOGRAPHIE[]

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Sa jeunesse[]

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Mottet château

Le château de La Motte, construit avec les ruines de celui de Donneval.

Baptisé le 5 janvier 1735, en la paroisse Saint-Jacques de Compiègne, élevé à Compiègne et au château de La Motte, Louis-Melchior Mottet, issu d’une famille de treize enfants, est d’abord écrivain au ministère de la Marine et des Colonies, du fait de liens d’amitiés entre son père et le comte de Toulouse. Celui-ci, Louis Alexandre de Bourbon, bâtard de Louis XIV, cumule les fonctions et notamment celles de secrétaire d’Etat à la marine et de Grand Veneur. Et comme son père, Nicolas Mottet de La Motte, baron de la Motte figure parmi les gentilshommes de la Vénerie du Roy…

Louis Melchior arrive à Versailles à l’âge de 14 ans. La ville et surtout le château sont devenus en un siècle le centre administratif de la France. Le monde civilisé du XVIIIe siècle a les yeux rivés sur ce palais.

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Rochefort (1757 - 1763)[]

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Le port de Rochefort en 1762, par Vernet.

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Notables du port de Rochefort.

Louis Melchior, devenu commis de la Marine, est envoyé en 1757, au port de Rochefort, par le ministre de la marine, François Marie Peyrenc de Moras, avec en 1762, 2.800 francs d'appointements. Il est contrôleur à Rochefort, jusqu'en janvier 1763. Il travaille comme un forçat et ce n’est qu’en février 1763 qu’il prend enfin un congé à Versailles et Compiègne. Après six ans d’absence, il revoit enfin sa famille et ses amis et ose demander une augmentation, qu'il obtient grâce aux commentaires élogieux de M. de Ruis. Louis Melchior profite de ce repos pour rencontrer une jolie jeune fille. Elle se prénomme Jeanne Agathe. Il se marie avec elle six mois plus tard, le 13 septembre 1763, à Rochefort, paroisse Saint-Louis. La jeune mariée, fille d’Pierre Éloy Le Proux de La Rivière, l'un des principaux commissaires du ministère de la marine, lui permet de se marier dans son milieu. D’ailleurs même les témoins sont Jean Augustin Accaron, commissaire et premier commis des colonies et Jean-François de la Rivière, commissaire de la Marine. L'acte est signé aussi de Rainville et Mora, tous deux cousins de la mariée et travaillant au ministère. Seul, le baron Louis Ségoing, beau-frère de sa femme, fait exception.

En 1764, année de la naissance d’Agathe Rosalie, sa fille aînée, Louis Melchior se blesse en travaillant sur un vaisseau du Roi.

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Arsenal de Rochefort.

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Commissaire au bureau des colonies (1764)[]

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Benoît Mottet de La Fontaine, baron, commissaire-ordonnateur des établissements français de l'Inde.

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Étienne-François, duc de Choiseul-Stainville (1719 - 1785).

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Hôtel des Affaires étrangères et de la Marine.

Devenu handicapé, le ministre nomme Mottet au bureau des colonies à Versailles, avec 2.400 francs d'appointements, auxquels s'ajoutent 400 francs de gratif, grâce aux excellentes notations que l’on trouve sur les rapports jugeant son travail, effectué à Rochefort. On note aussi sur ce mémoire :

Bon sujet, gendre de M. Le Proux de la Rivière. Son père était de Compiègne où il estait avocat.

Et les proches désormais des Mottet ce sont les membres du ministère. D’ailleurs, le parrain d’Agathe est dit le bras droit de Choiseul.

En octobre 1764, Pierre Éloy Le Proux de La Rivière, son beau-père, est envoyé par le Roi, à Paris, pour faire un rapport sur la situation de quatre trésoriers généraux, en déficit de 25 millions de livres. La qualité de son travail fait que le beau-père de Mottet devient Premier Commis du Ministère de la Marine. En équivalence de grade et solde, cela correspond à un chef d’escadre. Les noms de Le Proux et Mottet figurent désormais dans l’Almanach Royal, chaque année, avec ceux des autres grands serviteurs de la monarchie.

Les Mottet sont francs-maçons. Son frère, Benoît Mottet de La Fontaine, futur Ordonnateur des Indes, membre de la loge maçonnique La Sage Liberté, est même député du Grand Orient. Mais ils respectent le Roi et comme beaucoup de personnes originaires du Valois, ils ne connaissent que trop les Orléans, qui sont derrière toute l’agitation des privilégiés. Les Mottet préfèrent distribuer leur argent sans compter aux pauvres, plutôt que faire de beaux discours sur le peuple.

Un événement de la vie politique et économique du Royaume va avoir des conséquences graves sur la destinée des Mottet. Pourtant, la perte des Indes par le traité de Paris en 1763, signifie pour la Compagnie des Indes orientales une perte énorme d’activités. Elle est critiquée par les économistes et ses actionnaires assistent à la suspension de son privilège pour le commerce en Inde, le 13 août 1769. La liquidation de la deuxième Compagnie des Indes orientales entraîne la perte de 30.000 francs, l’équivalent de la solde d’un lieutenant pendant trente ans, par son père. Son grand-père maternel, Le Proux de La Rivière, a confié les 30.000 francs de la dot de sa fille, au directeur de la Compagnie des Indes orientales. C’est donc une catastrophe pour la famille de Louis Melchior. Déjà, le grand-père de Louis Melchior a perdu une fortune en achetant des actions de John Law de Lauriston.

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Louis XVI, Roi de France (1774)[]

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Louis XVI et Lapeyrouse.

Louis XVI est sacré Roi de France. Louis Melchior se réjouit qu’un jeune Prince qui n’a pas hésité à lui demander son avis plusieurs fois devienne son Roi. Un an plus tard, il se voit accorder 600 livres d'augmentation, le 10 décembre 1775, à compter du premier juillet 1774. Le Roi connaît presque tous les Commis du Ministère de la Marine, et les qualités d’un de La Rivière ou de son gendre. Son but, faire de la marine française la plus puissante marine du monde, n’échouera que du fait de la Révolution française.

Le Proux de La Rivière, son beau-père, est nommé chef au bureau des fonds des colonies et chargé des colonies de la couronne au ministère de la Marine.

En 1776, la compagnie des Indes fait définitivement faillite en décembre. Elle a pourtant récupéré 56 millions dans le Trésor royal... Cela ruine Louis Melchior.

M. de Sartines, qui a eu connaissance de cette perte, montre le désir de la réparer en assignant au Sieur Mottet et à sa famille une pension tirée des greffes de Saint-Domingue. On le sait par une lettre du 9 septembre 1786 de Mottet au ministre : Mais, les troubles qui survinrent quelques temps après suspendirent l’effet de sa bonne volonté, se plaint dans ce courrier Louis-Melchior.

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Premier Commis de la Marine[]

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Commissaire général de la marine

Commissaire de la Marine à la fin de l'ancien régime.

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Pension de Louis Melchior Mottet (9.000 libres en 1787) et d'autres grands serviteurs du Roi[1].

Les Le Proux de La Rivière, ses grands-parents maternels meurent en 1778. Mottet est témoin au décès d'Pierre Éloy Le Proux de La Rivière, son beau-père, le 24 septembre 1778 à Versailles (avec François et David Le Proux de la Rivière, les fils de ce dernier et Jean Joseph de Leymonerie, un de ses gendres, officier des gardes du corps du Roi).

Louis Melchior remplace son beau-père dans ses fonctions, récupérant comme commis, David, son neveu. Louis Melchior Mottet, devient Premier Commis de la Marine. Il le reste jusqu’en novembre 1788. Il lui est accordé 600 livres d'augmentation, le 13 janvier 1778, à compter du premier janvier 1777.

En 1785, sa fille aînée, Agathe Mottet, épouse de Rambaud, devient la berceuse du Duc de Normandie et se marie avec un héros comme ceux dont rêvent bien des jeunes filles de la Cour, Benoît de Rambaud. A cette époque, elles préfèrent déjà les guerriers aux colonels qui discourent longuement et avec une sorte d'emphase dans les salons, comme l’écrit très justement François Bluche.

Mottet est cité comme chef et premier commis de la marine, chargé des fonds de la marine, des colonies, et des invalides dans L'Almanach Royal de 1785 et celui de 1786.

Très malade, Mottet se retrouve commissaire général à la retraite, juste avant 89. Grâce à Louis XVI, le Trésor royal se charge de payer des pensions de retraite. Mottet essaie de laisser des comptes et des dossiers bouclés pour son successeur. Louis Melchior a plusieurs filles à marier et doit essayer de trouver un emploi à ses deux fils cadets. Il se voit contraint à nouveau d’écrire au ministre pour lui expliquer sa misère.

Mottet reçoit un brevet d'une pension de retraite de 9.000 livres, sans retenue accordée par décision du mois de novembre 1786, pour avoir lieu acomptes du 9 octobre précédent, accordée à cet ancien premier commis de la marine, par le Roi pour ces services tant dans les ports, que dans les bureaux à la Cour, pendant 30 ans qu'il a servi. Son brevet lui est remis le 9 mars 1787. S'y ajoute une pension, comme Invalide de la Marine de 1.000 francs.

Avant son départ du Ministère de la Marine et des colonies, son beau-frère David Le Proux de La Rivière, commis sous ses ordres, lui annonce qu'il désire se marier, mais qu'il doit emprunter une somme importante au Ministère, pour payer ses dettes. Louis Melchior l'aide à obtenir cet emprunt important. Comme son beau-frère ne rembourse pas, le ministre oblige Mottet à rembourser à sa place.

Avant la Révolution, Melchior reçoit un brevet de commissaire général des ports et arsenaux et il demande à nouveau une indemnité pour les 30.000 francs perdus dans la faillite de M. Lemoine de la Compagnie des Indes.

Sa petite-fille, Madeleine Célinie de Rambaud, naît le 29 juillet 1787. La sœur d’Agathe Mottet, épouse de Rambaud, Madeleine, devenue Madame de Labrousse demande à être la marraine de Madeleine, baptisée à la paroisse Saint-Louis de Versailles. Le curé note : père parti commander la troupe du Sénégal en Afrique. Son parrain est Louis Melchior Mottet, Commissaire Général de la Marine.

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La Révolution[]

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Georges Pléville Le Pelley, amiral et ministre.

Du 6 octobre 1789 au 11 août 1792, lui et sa Femme élèvent Benoît et Magdeleine Célinie leurs petits-enfants avec l’aide de leur fille Marie Madeleine et son mari, le colonel de La Brousse, ancien officier des Gardes du Corps du Roi.

Après la prise des Tuileries Agathe Mottet, veuve de Rambaud, leur mère, vient se réfugier chez ses parents. C'est une période difficile qui commence, il ne touche plus de pension de retraite du fait d'une nouvelle loi votée par les conventionnels, malgré l'opposition de Louis XVI et Necker. Il vit dans une cabane de forestiers dans la forêt de Compiègne.

Sans ressource, depuis cinq ans du fait du nouveau régime, il devient après Thermidor Chef de la Division du Bureau des Fonds du 25 juillet 1797 au 22 septembre 1798, aux appointements de 8000 francs, pan an). La Terreur est finie et Pléville le Pelley est devenu ministre de la Marine et des Colonies. Une chance pour lui, Pléville est le beau-frère de sa fille Agathe-Rosalie (veuf d'un Rambaud). Bruix, successeur de Pléville au ministère, lui écrit le 30 septembre 1798 qu'il compte liquider une dette arriérée et qu'il le nomme liquidateur, conjointement avec le Citoyen Deshayes, avec 8.000 francs de traitement. Mottet habite au 12, rue de Grenelle-Saint-Honoré. La rue de Grenelle-Saint-Honoré correspond à la partie sud de l'actuelle rue Jean-Jacques-Rousseau, entre la rue du Louvre et la rue Coquillière[2].

Mais, il se retrouve à nouveau sans travail, et comme il est très malade, sa femme est obligée d’écrire au ministre pour demander une avance sur sa pension. A nouveau, il ne perçoit plus rien. Il redemande à toucher une pension en tant qu'invalide de 600 francs. Le 7 juin 1803, on lui dit qu'il a le droit à une pension. Mais le 20 juin 1803, sa femme doit écrire au ministre que son mari a besoin d'un secours financier, pour être opéré de la maladie de la pierre qu'il traîne depuis longtemps.

Enfin Louis Melchior est pensionné le 25 Vendémiaire An XII (17 octobre 1803) Le brevet est signé par le ministre Decrès. Toutefois, il ne touche pas la totalité de ses pensions de retraite, loin de là :

pour ses 30 ans de service, au lieu de toucher 9.000 francs, il touche 2.000 francs,
mais pour son invalidité, il ne touche rien, au lieu de 1000 F.
pour son activité comme chef de la Division du bureau des fonds : 100 francs.
pour avoir été liquidateur nommé par le ministre Bruix : 14 francs.
par an, au total : 2.114 francs. au lieu de plus de 10. 114 francs.

La pension de son mari aurait dû être portée à 4.132 francs. en fonction du décret du 4 mars 1808. Le 12 juin 1811, elle doit demander un secours pour les dépenses occasionnées par la maladie de son mari. Agathe Mottet-de Rambaud, sa fille, renouvelle ses demandes et s'étonne de ne pouvoir rencontrer le ministre.

A l'époque, Louis Melchior et Agathe Le Proux, sa femme, résident toujours à Versailles. Il y décède le 13 mars 1811.

En mai 1811, la femme de ce chef de division des fonds décédé parle des 10.000 francs de pension de retraite dus à la générosité de Louis XVI, et demande 2.132 francs, comme pension de réversion. Dans un courrier au ministre, elle insiste pour que l’Empereur soit informé par un rapport particulier de cette demande, et qu'il agisse en faveur de cette veuve. Hélas, elle ne touche que 1.066 francs, à partir du décès de son mari le 13 mars 1811, jusqu'à sa mort le 18 août 1814. Et ceci, malgré le fait que son père a été lui aussi Premier commis, et que sa carrière a été honorable.

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MARIAGE ET DESCENDANCE[]

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Mariage[]

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Blason Le Proux.

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Hôtel de la famille Fumé, dit de la Prévosté à Poitiers.

Louis a épousé Jeanne Agathe Le Proux de la Rivière, fille du commissaire Principal Pierre Éloy Le Proux de La Rivière et Marie Agathe Mora, le 13 septembre 1763 à Rochefort (paroisse Saint-Louis). Jeanne est née le 9 janvier 1744 à Versailles, et a été baptisée le 9 janvier 1744 paroisse Notre Dame de Versailles. Son grand-père est cocher, puis officier du comte de Toulouse.

Selon la Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise (1926), son arrière-grand-père : En 1692, un nommé Leproust, dit des Varennes acquiert la moitié de la maison (construite en 1674) de l’un des héritiers d’Hourlière, boulanger du roi, située au 19-21 rue Hoche, et l’autre moitié de Charles Loysel qui l’avait acquise lui-même d’un autre héritier. Ce Leproust jouait au bourgeois gentilhomme. On le retrouve sous le nom de Leproust de Varenne et sa fille a épousé Victor O’Toole, seigneur de Porte Korte. La maison de Leproust était appelée l’hôtel de Varenne. Elle avait pour enseigne en 1734, à l’Ecu de France.

Cette famille Leproust est fort ancienne et illustre.

Son ancêtre, François Le Proust du Ronday est issu d'une famille de jurisconsultes français protestants de Loudun. Avocat au parlement de Paris, il écrit : De la Ville et chasteau de Loudun, du pays de Loudunois et des habitans de la ville et du pays, publié par son fils, Pierre II Le Proust, sieur de Bar en 1612. Ce dernier publie la même année Commentaires sur les coustumes du pays de Loudunois, où se rapportent plusieurs coustumes d'autres pays, ordonnances royaux, jugemens et arrêts, textes de droit commun, auctorités et advis conformes ou contraires à icelles, écrit par le frère de François, maistre Pierre Le Proust, sieur de Beaulieu. François Le Proust du Ronday est l’ancêtre de maîtres-chirurgiens blancois, et de leurs descendants de Trois-Rivières, Versailles et La Martinique. Ils sont apparentés avec de nombreux maires de Poitiers, sont les Sainte-Marthe, les Fumé, les Herbert, les Vernou, les Gervain, Claveurier...

Sa grand-tante est l'épouse du comte Victor O'Toole, écuyer, seigneur de Post-Korte (Powerscourt avant les Whigfield), fils mineur de feu du colonel John O'Toole de la brigade irlandaise en France, créé comte par le roi, demeurant au château de Versailles. Les O'Toole de Powerscourt sont une branche des O'Tooles de Leinster, descendants de Tuathal mac Augaire, roi de Leinster décédé en 958, qui appartenait à la dynastie Dúnlainge Uí. Le nom est un anglicisation de O'Tuathail. L'acteur Peter O'Toole est un descendant de cette famille.

Un des frères de sa femme, avocat au Parlement de Paris, devient procureur du Roi pour la juridiction de l'Isle de Bourbon, car il est recommandé par le Marquis de Ségur, Prince de Poix, marquis de La Fayette. Un autre est gentilhomme servant de la Maison du Roi.

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Descendance[]

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Agathe de Rambaud jeune

Agathe Mottet, épouse de Rambaud jeune.

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Georges-René Pléville Le Pelley.

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Ernestine de Rambaud, épouse Verger.

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Uniformes des gendarmes (1804 - 1815).

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Acte de baptême de Madeleine Mottet.

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Buste de Philippe-Isidore Picot de Lapeyrouse (1744 - 1818).

Louis Melchior et Jeanne Agathe ont onze enfants, qui sont baptisés paroisse Saint-Louis à Versailles, dont :


¤ Agathe Mottet, épouse de Benoît de Rambaud, et belle-soeur de Jean Michel Rambaud (1738-1792) et du ministre Georges Pléville Le Pelley. Agathe Mottet, épouse de Rambaud est plus connue sous le nom de Madame de Rambaud. Son mari, Benoît de Rambaud, mal remis d'une grave blessure, meurt en revenant d’une expédition à Galam, au cœur de l'Afrique Noire, le 5 octobre 1787.

Agathe est attachée à la personne du Dauphin, le futur Louis XVII. Elle est la personne la plus proche de ce prince, comme le rappellera Alain Decaux, de sa naissance au 10 août 1792. Après l'avoir protégé des années pendant les funestes journées révolutionnaires, elle doit s'enfuir des Tuileries ce 10 août, après la prise des Tuileries, avec le fidèle Cléry. Il racontera, dans son Journal, comment ils ont évité de peu les prisons des Massacreurs de Septembre. Son beau-frère, Georges Pléville Le Pelley devient amiral et ministre. Sous la Restauration, Agathe touche une pension, qui s’ajoute à ses revenus qui sont d’environ 10.000 francs, somme assez considérable. Elle est invitée régulièrement aux Tuileries et rencontre la duchesse d’Angoulême et surtout la duchesse de Berry, princesse qui fréquente aussi sa cousine, mariée à un Russell de Swallowfield. Quand en 1834, Naundorff, un étrange personnage venu de Prusse, arrive à Paris et prétend être Louis XVII, Agathe le rencontre et après une série de questions, en arrive à la conclusion qu’il est son prince. Celui-ci va vivre plus d’un an chez elle. Mon ancêtre passe ses dernières années à Avignon, chez sa petite-fille, Ernestine de Rambaud, dont le mari possède un hôtel particulier au pied du palais des Papes.

Article détaillé : Agathe Mottet


¤ Claude Mottet est né le 4 avril 1766 à Versailles. Son parrain est le baron Nicolas Mottet de La Motte, son aïeul paternel et sa mareine Marie Agathe Mora. Le parrain est représenté par Pierre Eloy Le Proux de La Rivière, Premier commis des fonds des colonies, son autre aïeul. Le frère d'Agathe Mottet, épouse de Rambaud, Claude Mottet, est d'abord élève de port. Il navigue tant en France qu'en Espagne pendant 10 ans. Sa vie d'aventures commence le 23 mai 1784. Il a 12 ans. Claude est volontaire sur des navires de commerce, puis dans la marine royale, dès le 28 juin 1785. On le retrouve sur la gabarre du Roi, le Sartine, envoyé à La Havane en mission sur la Cléopâtre, jusqu'en avril 1786. Il est lieutenant de vaisseau, puis commandant la gendarmerie et Président du Tribunal spécial à La Martinique, en 1806. Dans les archives du CAOM, on trouve des recommandations en faveur de Motet, dans des lettres de Villaret-Joyeuse (FR ANOM COL C8A 112 F° 1°). Le 1er décembre 1807 (FR ANOM COL C8A 115 F° 47) lors du jugement rendu par le tribunal spécial contre seize esclaves empoisonneurs du quartier de la Basse-Pointe, Mottet président de ce tribunal est absent. Il part combattre en Espagne. La force publique en Aragon reste réunie pendant les trois premiers trimestres de 1808 et est employée au quartier général de l'armée. Dans le 4e trimestre, on la divise en quatre détachements. A la suite de l'organisation de l'armée d'Espagne en 6 corps et une réserve, la force publique fournit en plus, pendant le 1er trimestre 1809, les détachements suivants :

    • 1° 1 officier (lieutenant Bernon) et 13 gendarmes à cheval, au 2e corps ;
    • 2° 3 officiers et 63 gendarmes à cheval, sous les ordres du chef d'escadron Auger, au 3e corps ;
    • 3° 1 officier (capitaine Mottet) et 12 gendarmes à cheval, au 4e corps.
Cette force publique est commandée par la suite par le colonel Mathys, qui a sous ses ordres le chef d'escadron Lenoir, les capitaines Mottet, Jabouille et Charnier, les lieutenants Beaucourt, Gérin, Leblanc et Normand, le sous-lieutenant quartier-maître Déotte. Lorsqu'à la suite du décret du 12 décembre 1812, les légions de gendarmerie sont organisées en Espagne, les 9e, 10e, 12e, 13e et 14e escadrons, qui occupent l'Aragon, forment la 2e légion, dont M. d'Halmont nommé colonel a le commandement. Le 1er mai, le général Francisco Espoz y Mina se présente devant Barbastro avec 7 ou 800 fusils, alors que la place n'est occupée que par 100 gendarmes à pied et 13 à cheval du 12e, commandés par le chef d'escadron d'Halmont. Les guérilleros pénètrent dans la ville et un combat acharné qui dura huit heures s'engage dans les rues et les maisons. Chassés de la ville à plusieurs reprises, les Espagnols reviennent chaque fois à la charge. Dans son rapport le chef d'escadron d'Halmont fait le plus grand éloge de la conduite de son détachement. Officiers et soldats ont fait leur devoir et rivalisé de zèle et d'ardeur. Par la suite, l'état-major de cette légion, composé du colonel, des chefs d'escadron Salés et Mottet et d'un lieutenant quartier-maître, s'établit à Saragosse, selon La Gendarmerie française en Espagne et en Portugal (campagnes de 1807 à 1814), avec un exposé des opérations militaires exécutées dans les provinces du nord de l'Espagne par nos armées, les troupes régulières ennemies et les guérillas espagnoles, d'après les archives du ministère de la guerre, les archives nationales et autres documents manuscrits ou imprimés, par Emmanuel Martin (1898). Il est chevalier dans l'Ordre de Saint-Louis, le 10 septembre 1814. Il a servi 44 ans 7 mois 6 jours et touche 1.750 francs de pension en 1830.

Article détaillé : Claude Mottet


¤ Marie Madeleine Mottet est née et baptisée paroisse Saint-Louis de Versailles :

L'an 1767, le 11 avril, marie Madeleine, née ce même jour, fille légitime de Messire Louis Melchior Mottet, commissaire de la marine et de Jeanne Le Proux de la Rivière, a été baptisé par nous soussigné curé de la paroisse. Le parrain a été Messire Pierre Jacques Le Moyne, écuyer, conseiller, secrétaire du Roi, Maison Couronne de France, Directeur de la Compagnie des Indes, et la marraine Madeleine Coustant, ayeule paternelle de l'enfant, représentée par Marie Anne Le Proux de la Rivière, tante maternelle de l'enfant. Lesquels et le père ont signé avec nous. ainsi signé Le Proux de la Rivière, Le Moyne, Mottet et Bares, curé.

Son grand-père a placé les 30.000 francs de la dot de sa fille pour son gendre dans les actions de la Compagnie des Indes. Ce Le Moyne devient malgré cela son parrain. On voit là encore les liens étroits qui unissent les employés du ministère de la Marine et les dirigeants de cette compagnie. Néanmoins, Marie Madeleine ne se marie pas avec un officier de la Marine, mais avec Pierre Labrousse de Sénésac (1736 - 1813) maréchal des logis de messieurs les gardes du corps du Roy. Cet emploi dans le corps équivaut au grade de Capitaine commandant dans l'armée. La famille de son mari est noble, comme cela apparaît dans l'acte de naissance de l'un de ses frères, mais le marié a 51 ans. Il est cousin des Labrousse de Meyssès, eux-aussi du diocèse de Sarlat et d'une famille comptant de nombreux gardes du corps.


¤ Jean François Mottet est né le 28 juillet 1769 à Versailles. Son parrain est Jean François Blanchet, garde-meubles et concierge du Roy au château Saint-Hubert, son grand-oncle et sa marraine Marie Anne Le Proux de la Rivière, sa tante maternelle. Son père et sa mère demande à ce qu'il soit Écrivain ordinaire à Pondichéry, sous les ordres de son oncle, commissaire-ordonnateur des établissements français des Indes, le 10 novembre 1786 et qu'il obtienne un brevet d'écrivain des colonies. Son père, le commissaire général Louis Melchior Mottet écrit au ministre qu'il a fait des écritures et mathématiques étudiées après de bonnes études. Il est le parrain de sa nièce Madeleine Célinie, fille d'Agathe Mottet, épouse de Rambaud le 29 juillet 1787. Jean-François travaille chez un notaire de 1791 à 1794. Le 15 mai 1805, Jean François a une Commission de Procureur du Roi à Pondichéry. Il devient procureur général à la Cour royale, d'un prince indigène, en 1817, puis conseiller, en 1823 et vice-président du gouvernement local (des Indes du Sud) en 1825. Son grade dans l'Ordre de Saint-Louis est chevalier le 3 novembre 1827 et il est commissaire de la marine, en 1827. Il est décédé après 1827, peut-être à Hyderabad.


¤ Marie François Mottet est née le 3 novembre 1770. Elle demeure à Versailles, rue Publicola avant son mariage. Marie épouse Jacques Joseph Petit-Jean, fils de Jacques Martin Petit-Jean et Françoise Elizabeth Fournier, le 30 mai 1795 (11 Prairial An III) à Versailles. Jacques est né le 4 octobre 1771 à Paris. Il demeure place de l'Abondance, à Versailles. Il a pour témoins à son mariage Pierre Louis Le Roy, notaire public, rue de l'Orangerie, Pierre Nicolas Drujon, citoyen français, même rue, Etienne Minard, notaire public, rue de la république et François Benoist, défenseur officieux, place de la loi. Nous avons un anoblissement de Didier Petit-Jean, dit Labbé, en 1570.


¤ Louis Mottet est né le 23 décembre 1772. Son parrain est Louis Coustant de Jouy, de Compiègne, avocat du Roy au baillage de Compiègne, représenté par Jean Baptiste Berry, commis de la guerre et sa grand-mère Mora. La Dame Mottet, femme d’un ancien premier Commis de la Marine, expose en 1790 que le maréchal de Castries lui promet que son dernier fils seroit placé de préférence comme commissaire.


¤ Antoine Claude Mottet est né le 21 février 1774. Son parrain est Antoine Mottet, son oncle, receveur général des aides à Bayeux, représenté par Claude Louis, son frère. Sa marraine est Agathe Mottet, épouse de Rambaud, sa soeur, représentée par Agathe Mora sa tante maternelle. Il est décédé en 1786.


¤ Louise Rosalie Mottet, née en 1775, épouse le baron Jean Baptiste Picot de Buissaison (1752-1841), chef de bataillon des Gardes suisses (France) au château de Versailles. Il est le frère d'Étienne Guillaume Picot de Bazus, un général français et de Philippe-Isidore Picot de Lapeyrouse, naturaliste français et maire de Toulouse. Issu d'une famille de négociants qui descend, de Hugues Picot, un capitoul de Toulouse en 1381. Le commandant Jean Baptiste Barthélemy Picot de Buissaison (cela s'écrit aussi Buissaizon) est capitaine d'infanterie. Il est chef de bataillon de la garde suisse au château de Versailles. Picot figure dans un recensement de citoyens actifs en 1792 à Versailles (section 9, folio 13). Sous la Restauration, il fait confirmer la transmission de son titre de baron de Basus et majorat de son frère aîné le général baron Picot de Bazus, par lettres patentes le 14 février 1818 de Louis XVIII, selon le Nobiliaire toulousain, inventaire général des titres probants de noblesse et de dignités, Alphonse Brémond. Chevalier de Saint-Louis, Jean Baptiste accepte d'être le parrain d'Ernest de Rambaud, son petit neveu, en 1819. Il demeure à l'époque au château de Versailles et son neveu Auguste de Rambaud est le secrétaire intime du prince de Poix qui administre le château de Versailles. Il est témoin à la naissance de son petit-neveu Labrousse le 21 août 1825 et de son petit-fils Etienne de Bobet en 1833 (demeurant boulevard du Roi n° 1) et sa petite-fille Picot en 1834. Il est adjudant des Palais de Trianon, en 1826, à la naissance de son petit-fils le général Henri de Bobet. Le jeudi 26 août 1841 à 6 h. du matin, Jean Baptiste Picot de Buissaizon, capitaine en retraite, chevalier de Saint Louis, 89 ans, né à Toulouse, fils du défunt Jacques et de Thérèse Bervoulat, son épouse, est décédé hier à 11 h. du soir en son domicile, 17 boulevard du roi. Il était veuf d'Agathe Jeanne Mottet. Les témoins du décès sont : Etienne Guillaume Ferdinand Picot de Buissaizon, 31 ans, sous-lieutenant de cavalerie en congé illimité, demeurant susdites demeure, fils du défunt et Aimé Charles Bobet, 43 ans, propriétaire, domicilié à Fontenay le Fleury, gendre du défunt.


¤ Marie Amélie Mottet est née le 14 juin 1777 à Versailles. Son parrain est Jacques Petit de Vievigne, écuyer ordinaire de la reine et la marraine Marie Robertine Tillot, épouse de Monsieur Jacques Petit, écuyer, conseiller du Roy honoraire au Conseiller souscrit de la Martinique et sénéchal juge civil criminel. Selon Les officiers du Conseil souverain de la Martinique, Annales des Antilles (1965), Jacques Petit de Vievigne est commissaire général faisant fonction d'intendant à la Martinique et dépendances. Pendant la Révolution deux clans s'opposent : les révolutionnaires de Thyrus de Pautrizel, maire de Basse-Terre et les royalistes dirigés par le commissaire Petit de Viévigne. Il est l'auteur du Code de La Martinique, Recherches sur l'état de la législation dans les colonies de la France en Amérique (1767). Marie Amélie meurt en nourrice, le 22 juillet.


¤ Jeanne Mottet est née le 22 mai 1778. Son parrain est Gilles Pierre Michel, ancien Premier commis de la marine et la marraine Jeanne Françoise Magdeleine Le Proux de La Rivière, épouse du sieur Jean-Joseph de Leymonerie, officier et garde du corps, sa tante maternelle. Jeanne meurt jeune.

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NOTES ET RÉFÉRENCES[]

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  1. Etat nominatif des pensions sur le trésor royal, deuxième classe, en annexe de la séance du 21 avril 1790. In: Archives Parlementaires de 1787 à 1860 - Première série (1787-1799) Tome XIII - Du 14 avril au 21 avril 1790. Paris : Librairie Administrative P. Dupont, 1882. pp. 321-368.
  2. Le Curieux, 1888.
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