Wiki Guy de Rambaud
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                                        Un financier et un patriote

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Négociants avec l'outre-mer de Cadix devant la Lonja de Comercio (loge de la bourse).

Adb4

Acte de mariage Dubernad/Fourcade à Bayonne.

Aajd1

A Séville, Joseph et Salvat Dubernad s'associent avec les Lannux de Morlaix, dès 1761.

A390

Defensa de los Sres. Lannux padre, Dubernad y compañía..., négociants à Séville et Cadix.

A385

Joseph Dubernad est négociant à Cadix dès avant 1775 jusqu'à sa mort en 1799.

Aadub25

Joseph Dubernad est entre autres activités négociant à Morlaix de 1778 à 1799.

Aadub101

Départ de la flotte de Cadix pour Vera Cruz, Palais du Buen Retiro (Paris, J. Chereau)[1].

Aadubernad22

Les deux frères Dubernad prêtent une partie des douze millions de livres nécessaires au roi d’Espagne pour le Canal de Murcie.

Aadub24

Les Noces (titre en espagnol : La Vicaría) est un tableau du peintre catalan Marià Fortuny sur un billet de la Republica il ne représente pas les premiers actionnaires de la Banque de San Carlos.

Aadub26

Carrera de las Indias (route des Indes). Outre le négoce avec l'outre-mer, les Dubernad prêtent aux cargadores (capitaines de navires) et les assurent[2].

A384

Dubernad loue une partie de la manufacture des tabacs de Morlaix pour 10.000 francs par an[3].

A355

Dubernad fait reconstruire de 1794 à 1799 un nouveau Château de La Bourdaisière de style Directoire.

Aadub39

Joseph Dubernad devient l'orateur de la principale loge maçonnique de Morlaix, L’École des Mœurs. Les ateliers maçonniques sont à l’origine de La Chambre de littérature et de politique de Morlaix.

Aadubernad23

Dubernad, les Lannux, Pratmeur et Michel Behic redonnent vie aux quais de Morlaix et au port.

A359

La cour de la mairie de Morlaix.

Aadubernad25

Dubernad est député de Morlaix à Rennes en 1788.

Aadubernad24

Le négociant Joseph Dubernad (1743 - 1799) fonde à Morlaix, au début de l'année 1790, un Club des amis de la Constitution.

Aadubernad27

L’hospice civil de Morlaix construit en partie au milieu du XVIIIe siècle.

Aadubernad26

En octobre 1793, le Léon se soulève et menace Morlaix. Dubernad est une cible pour les monarchistes en tant que riche notable républicain.

Aadubernad28

Joseph Dubernad est député de la nation française à Cadix (1777 - 1780[4].

Armand Joseph Dubernad ou Joseph du Bernad[5][6] est né le 23 novembre 1741, Maison de Bourdet, rue des Tendes (de nos jours rue d'Espagne), à Bayonne[7][8]. Il est mort le 27 Floréal AN VII (16 mai 1799) à Morlaix (rue Longue, section de la Roche)[9].


Homme d'affaires et homme politique français, ilustrado (homme des lumières), diplomate, transeúnte à Séville (de passage contrairement à son frère qui y est residente[10]). Joseph Dubernad est le descendant de deux vieilles familles un temps sur Laplume, capitale du Brulhois, les Be(r)nard ou du Bernât - de la branche de Brana - et les Fo(u)rcade, côté maternel. La famille de Joseph Dubernad forme une grande famille négociante bayonnaise, parente des Cabarrús, des Lesseps, Behic, Batbedat, Bergeret...[11]. Ses proches parents sont négociants avec l'outre-mer, armateurs, banquiers, diplomates... et ont presque tous un lien avec l'Espagne[12]. Il est parent proche de plusieurs ministres, dont Dominique de Lesseps, Francisco Cabarrús, Antoine d'Argout, Victor Lefranc, Charles Duclerc, de Tallien (par alliance) et Teresa Cabarrús, princesse de Chimay et même de l'oncle et grand-oncle (Lesseps et Cabarrús) de l'Impératrice Eugénie de Montijo.

Descendants de protestants et francs-maçons cela permet à Joseph et Salvat d'être correspondants à Séville de la Compagnie des protestants Gilly et Fornier et représentant de l'internationale des banquiers et financiers huguenots, dont fait partie Necker[13].


Voir article détaillé : La famille de Joseph Dubernad


Dubernad part en 1758 pour être négociant à Séville[14]. Les frères Dubernad, Armand-Joseph et Salvador (Salvat), natifs de Bayonne et cousins ​​de Francisco Cabarrús, fondent, en 1761 la société Lannux padre, Dubernad y compañía à Cadix et Séville[15]. Ils se marient avec deux des filles de leur associé[16]. Les Lannux sont l'une des principales familles de Morlaix. Nous savons par le recensement du Consul de Cadix que cette société est l'une des plus importantes de Séville en 1773[17]. Joseph Dubernad et Salvat Dubernad créent, avant 1767, une autre maison de commerce à Séville, connue sous la raison sociale Pratmeur Dubernad et cie qui va devenir très importante. Par exemple, Pratmeur Dubernard et Co. est cité parmi à la réunion des gros extracteurs et négociants nationaux et étrangers en huile d'olive qui a lieu à Séville, en 1767[18][19]. Cette société est dirigée par son frère, Salvat Dubernad, et les Lannux détiennent les 3/8e des actions. C’est une société qui a plus d’un million de capital[20]. Salvat Dubernad reste à Séville.


Voir article détaillé : Salvat Dubernad


Mais Dubernad s'installe, avant 1775, comme négociant à Cadix, port qui fait 75,5% du trafic avec les colonies espagnoles[21][22].

Dès son installation il a des problèmes avec l'inquisition et part s'installer comme négociant à Morlaix, où, avec son cousin et futur beau-père de son fils, Michel Behic, également négociant sur les deux places mentionnées, ils commencent le processus de récupération de la ville comme un important centre industriel et commercial[23].

Dubernad établit des sociétés de commerce à Morlaix, Séville et Cadix. Il contribue ainsi à un certain renouveau de la ville de Morlaix[24]. Selon Michel Zylberberg, des liens existent, bien entendu, entre les sociétés Lannux padre, Dubernad y compañía et celle de Morlaix, Lannux, Dubernad et Cie. Grâce à lui et à ses proches, les productions de la Basse-Bretagne ne passent plus uniquement que par Saint-Malo, mais aussi par Morlaix[25]. Joseph Dubernad est l'un des négociants les plus influents de la région de Morlaix de 1776 à 1791. Il devient président du comité du commerce de Morlaix[26].

Lorsque la Révolution française commence, Joseph Dubernad et sa famille possèdent plusieurs sociétés de négoce avec la Chine, l’Europe, les Indes orientales et les deux Amériques. Ses sociétés sont principalement installées à Morlaix, Séville et Cadix. Ils appartiennent à l’élite de la nation française en Espagne.


Voir article détaillé : Joseph Dubernad à Cadix


Joseph Dubernad est très riche au début de la Révolution, mais les affaires en Espagne et avec l’outre-mer deviennent difficiles de l’an II à 1815. Et pourtant les affaires des Dubernad et Lannux ne se limitent pas au négoce avec l’outre-mer[27], ils deviennent banquiers et assureurs.

En 1773, leur cousin Cabarrus, fait nommer les frères Dubernad comme commissionnaires pour percevoir les fonds de l’emprunt de la Compagnie Royale du Canal de Murcie[28]. Les deux frères prêtent une partie des douze millions de livres nécessaires au roi d’Espagne. Cette participation au développement économique du pays leur fait croire, à tort, qu’ils vont être traités comme les financiers espagnols[29].

À la création de la banque nationale de San Carlos, le 2 juin 1782, Francisco Cabarrús autorise la Maison Lannux père, Dubernad et Cie, de Séville, à recevoir les souscriptions de sa Banco de San Carlos[30]. Les Dubernad, les Jaureguiberry et les Lannux font partie des principaux marchands qui contribuent aux 354 lettres de change sur Cadix et Séville, présentées, comme les précédentes, par Cabarrus et Aguirre, le 23 juillet 1780. Dubernad et Jaureguiberry et Cie. donne 14.720 pesos[31]. La banque nationale de San Carlos est l'ancêtre de la Banque d'Espagne. Ses activités sont multiples. Dubernad achète les piastres à Cadix et les expédie à Marseille aux frères Roux. Ils font aussi des prêts commerciaux à des acteurs de la Carrera de Indias (cargadores ou capitaines de navires)[32].

Avant 1779, les frères Dubernad et les Lannux, et leurs cousins et associés, les Jauréguiberry, créent la Compagnie d’assurances de Cadix. Ils sont des précurseurs, et refusent d’assurer les bâtiments négriers, laissant cette activité à des concurrents comme Mercy et Lacaze[33]. Au niveau du placement en prêts à la grosse aventure la maison Dubernad démontre qu'elle fait partie de l’élite de la colonie française[34].

Au niveau autres activités financières, en 1791, Joseph Dubernad loue une partie de la manufacture des tabacs de Morlaix, supprimée en 1791, pour 10.000 francs par an et fait travailler 200 ouvriers devenus indigents[35]. Il est lié dans cette activité aux banquiers Le Coulteux.

En 1793, Dubernad tente de faire de Morlaix un port corsaire. Il achète des vaisseaux capturés, mais ses résultats sont bien modestes. Les corsaires des Dubernad finissent par tomber les uns après les autres aux mains de l’ennemi. La liquidation du Trois Amis ne sera achevée qu'en 1820[36].

Joseph Dubernad achète à Montlouis-sur-Loire, en 1794, les ruines et le parc abandonné et vendu en petits lots, comme biens nationaux, du Château de La Bourdaisière, grâce à son ami Henri Jacques Goüin-Moisant. Il fait construire de 1794 à 1799 un nouveau château, adossé au sud du manoir des Babou, de style empire[37]. Il acquiert également le parc de La Bourdaisière, clos de murs, et d'une étendue de 69 arpents, au prix de 110.000 livres, mais aussi des vignes[38].


Voir article détaillé : Château de La Bourdaisière


En dehors de ses activités financières Joseph Dubernad est un homme du Siècle des lumières. Joseph devient orateur de la principale loge maçonnique de Morlaix, L’École des Mœurs. Il est plusieurs fois cité par Augustin Cochin, dans son étude sur Les Sociétés de pensée et la révolution en Bretagne, et par la suite par Henri Stofft et Jean Ségalen. Les ateliers maçonniques sont à l’origine de La Chambre de littérature et de politique de Morlaix, après la cabale des dévots en 1780 contre l’Encyclopédie[39].

Joseph Dubernad va continuer à faire des affaires en Espagne, mais contrairement à son cousin, Francisco Cabarrús, qui y devient ministre, ou à son frère, Salvat Dubernad, il ne s’est pas marié avec des Espagnoles[40].

En 1767, Jean Lannux de la chaume, son associé et futur beau-père, est de nouveau élu maire de Morlaix. En 1768, alors que le fret est en baisse à Morlaix, les Bayonnais, Dubernad et Michel Behic font qu'il se trouve dans le port, deux navires, un de chaque société qui chargent en même temps et à concurrence[41]. Dès 1768, ils créent avec les Lannux, Jean d’Arboré et le comte Prasca, négociant italien naturalisé espagnol, de la maison franco-italienne de Cadix, Prasca-Arboré et Cie une ligne maritime entre Morlaix et l’Andalousie. Mais seuls les quais, longs d'un kilomètre et en granit, bâtis par les Lannux, sont dignes d’un grand port[42]. Par l'entremise des banquiers Goüin, une partie des cargaisons de Dubernad, en provenance de Bayonne, Cadix, Séville et d'Amérique du Sud, desservent la Touraine et Morlaix.

En 1783, il devient maire[43]. Dubernad est a différentes reprises élu ou maire de Morlaix[44]. Dès que Joseph Dubernad est élu maire, il lutte contre Jean-François de La Marche, évêque de Léon et son collègue de Tréguier, Augustin René-Louis Le Mintier. Dubernad demande, des années avant la Révolution, la suppression des monastères de la ville[45].

Avec Bouestard, Diot et Mazurié, tous francs-maçons de l'Ecole des mœurs, il est député du Tiers, de la Sénéchaussée de Morlaix, aux États de Bretagne, réunis en décembre 1788 à Rennes[46]. Dubernad devient l’un des membres actifs du Club breton.

En 1789, Joseph Dubernad est cité en premier parmi les rédacteurs du cahier de doléances de la ville de Morlaix. Après avoir rédigé leurs doléances, les négociants nomment deux députés pour les représenter à l'Assemblée générale du tiers état qui doit se réunir le 9 avril à l'hôtel de ville de Morlaix pour arrêter le cahier commun. Hamelin et l'échevin en exercice Dubernad sont les deux délégués élus[47].

Pour dénoncer la mauvaise gestion de la ville et les traîtres, dès 1790, il est le cofondateur avec Michel Behic de La Société populaire de Morlaix. En 1790, les clubs jacobins ont rapidement essaimé en province, comme le montre la fondation à Morlaix, au début de l'année 1790, par le négociant Joseph Dubernad (1743 - 1799) du Club des amis de la Constitution de Bretagne[48], dont il est souvent le président et le meilleur orateur avec son ami, Jean-Jacques Bouestard de La Touche. Elle s'affilie à la société mère de Paris, déjà connue sous le nom de Club des Jacobins[49].

Bruno Baronnous nous dit que :

En 1793, les conseillers municipaux et notables de Morlaix décident de placer à la tête de l'hôpital six citoyens choisis sur une liste établie par la Société populaire, organisation regroupant des personnes qui se disent favorables au régime, espérant ainsi jouir d'une certaine tranquillité. Elle compte environ 200 membres, parmi lesquels on retrouve, sous la présidence d'Armand Dubernad, Jean-Baptiste Beau, Joseph Boutet, Jean-Jacques Bouetard de la Touche, Jean-Marie Baudier, le secrétariat étant assuré par Pierre Diot [50].

En octobre 1793, le Léon se soulève et menace Morlaix. Dubernad est une cible pour les Chouans en tant que notable républicain et négociants en productions agricoles.

Après le 9 Thermidor, dans la nuit du 14 au 15 vendémiaire an IV, une affiche est placardée à Morlaix, dénonçant les élus républicains comme aristocrates, royalistes et banquiers de Charette. Elle est signée par le frère du général Moreau, futur maréchal du Tsar et par d’autres anciens prisonniers royalistes à peine sortis des geôles révolutionnaires. Cette affiche n’a aucune conséquence[51].

Joseph Dubernad est député de la nation française à Cadix (1777 - 1780)[52].

Dubernad s'installe à Morlaix, car, en 1778, cet homme comblé est persécuté l'Inquisition parce que le valet de son associé - qu'il loge - fait de la retencion de libros obscenos y provocatibos (livres érotiques)[53][54].

D'une famille de diplomates, il est nommé Consul général du Saint-Empire romain germanique à Morlaix[55][56]. Son frère, Salvat Dubernad, est Consul du grand-duché de Toscane, puis Consul de France à Séville (1808 - 1813)[57][58].

Au début de la Révolution, en Espagne, son frère, Salvat Dubernad, et son cousin Francisco Cabarrús sont arrêtés par les monarchistes espagnols. En France, des membres de sa famille sont persécutés, notamment, Teresa Cabarrús, futur Madame Tallien ou Notre-Dame de Thermidor, puis princesse de Chimay (1805 - 1935) à la fin de sa vie.

Joseph Dubernad meurt en même temps que les principes révolutionnaires le 9 mai 1799, à Morlaix, dans sa maison. Il n'est âgé que de 57 ans. Il est en partie ruiné du fait de la maîtrise des mers par nos ennemis[59]. La guerre de courses ne lui a pas permis de s'enrichir à nouveau. Cette perte de patrimoine, qui est toutefois limitée, est due surtout à ses dons ou prêts pour aider les pauvres ou financer les fêtes révolutionnaires.

Dubernad se marie à Morlaix le 9 février 1776 avec une Lannux, apparentée avec tout ce qui compte dans cette ville. Leur fille aînée naît à Cadix en 1778. De 1777 à 1780 il y est le député de la nation française[60]. Ses enfants et petits-enfants ne partagent pas ses idées. Ils vont se marier avec des nobles ou, pour les filles, parfois être religieuses. Ils n'ont pas non plus un grand sens des affaires. Jean-Jacques-Régis de Cambacérès parle de la faillite assez forte que vient de faire la banque Gaudelet et Dubernad, dans une lettre à Napoléon, datée du 12 mai 1810. Mais cette faillite d'un 1.600.000 francs est là-encore une conséquence de presque vingt cinq années de guerres qui ruinent les façades maritimes françaises.

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Le quai de la Manufacture de tabac à Morlaix.

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SA FAMILLE, SES PARENTS ET SA JEUNESSE[]

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SA FAMILLE[]

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Blason du bernad

Blason des de Bernard, notamment du Brana.

Blason forcade

Armoiries d'Armand de Forcade (1698), Charles d'Hozier, Armorial général de France, 1696.

Adb21

Un capitaine de navire nommé Gabarrus (prononciation de Cabarrus en basque), Algydisa Gaberutz, découvre vers 1392, Cap Breton au Canada. Sur la gravure la baie Cabarrus au Canada.

Aalc7

Première traduction basque du Nouveau Testament de la Bible par Jean de Liçarrague (1506 - 1601), pasteur de La Bastide de Clairence.

Lesseps dominique

Dominique de Lesseps, ministre, est le fils de Pierre de Lesseps (1690 - 1759), notaire royal, secrétaire en chef et trésorier de la ville de Bayonne, et de Catherine Fourcade, et le frère du diplomate Martin de Lesseps (1730 - 1807). C'est un des grands oncles illustres de Joseph et Salvat Dubernad.

A371

Barthélémy de Lesseps, cousin issu de germain des frères Dubernad. Ce diplomate, membre de l'expédition de La Pérouse, traverse seul la Sibérie.

La famille de Joseph Dubernad habite sans interruption depuis quatre siècles, pour certaines branches, Laplume, la petite capitale de la vicomté et du bailliage d'appel de Bruilhois. Son nom s'est exclusivement orthographié de Bernard dans les actes publics ou privés du XVIe siècle. Il est souvent écrit de Bernât, du Bernât et du Bernard aux XVIIe et XVIIIe siècles[61].


Peyrothon de (ou du) Bernad (1485 - 1568), sieur du Tuquo, né sous le règne de Charles VIII (1483 - 1498), est capitaine dans les armées de François Ier. Il possède dans la commune de La Plume le domaine du Tuquo et de grands biens. Il ne vit plus en 1570, selon le Livre terrier de Laplume[62]. Il a entre autres pour fils :


Pierre de (ou du) Bernad (1520 - 1568), habitant le domaine du Brana, limitrophe et probablement détaché de celui du Tuquo, selon le Livre terrier de Laplume, est mort avant 1570. Il hérite de son frère aîné. protestant. Il a pour fils :


Abraham de (ou du) Bernad (1550 - 1619), sieur du Brana, consul de Laplume en 1594, 1598, 1602, et premier consul de ladite ville en 1609 et 1619, selon le Livre de la Jurade. Abraham est marié à Jeanne de Bonnot, fille d'Arnaud, seigneur de La Tuque, d'Aurignac, et Lespiasse, en Agenais et Lomagne en 1562, et de Dame Antoinette de Massas[63].


Joseph Dubernad est le descendant de deux vieilles familles de Bayonne, mais un temps sur Laplume, capitale du Brulhois, les Be(r)nard ou du Bernât - de la branche de Brana - et les Fo(u)rcade, côté maternel.

Avant La Plume, on a comme tige côté Dubernad :

Raimond de Bernard (1255 - avant 1301), donzel de Grignols, est qualifié chevalier par un acte de 1292. Il épouse Alaïs de Seguin, fille de Gailhard de Seguin[64].

Convertis au protestantisme, Abraham du Bernad (ca 1550 - après 1619), sieur de Brana, consul de La Plume en 1594, 1598, 1602, premier Consul en 1609, 1619 (selon le Livre de la Jurade) est un ami des Forcade. Il est marié Jehanne de Bonot, fille d'Arnaud de Bonot, écuyer, seigneur de La Tuque, d'Aurignac, d'Aurignac et Lespiasse en Agenais et Lomagne en 1562. Du fait des persécutions religieuses Saubat, un de leurs fils au prénom gascon, prend le nom de de Brana et s'installe au Béarn, puis à La Bastide de Clairence, commune qui accueille des juifs et des protestants et où l'on parle gascon, comme à La Plume. Les Brana sont sieurs de Suzanne, Buchon, La Vignasse. Le grand-père de Joseph, un autre Saubat/Salvat est sieur de Tichanné. Sa grand-mère, Dominique Denhors, Dame et maîtresse de Tichanné, est fille de Jean, Sieur de Labasque et d'une d'Hiarce, certainement apparentée à l'évêque Salvat Ier d'Iharse, originaire de La Bastide-Clairence. Les Jean Denhors de La Bastide de Clairence, sieurs aussi de Petry, au patronyme très rare, sont peut-être apparentés à Jean Denhors, notaire à Bordeaux (1559 - 1563).


Voir article détaillé : La Bastide de Clairence


Et côté Fo(u)rcade :

Le casal de Gassie-Doat de Forcade qui doit donner sept pains, deux conques d'annone, un porc entre 1150 et 1167 à Saint-Cricq-du-Gave (canton de Peyrehorade)[65]. Sur les âges obscurs et primitifs de cette famille, on peut juste dire qu'elle est mentionnée par des actes publiés dès 1170, à Orthez, mais que sa filiation n'est suivie que bien plus tard[66].

La famille de Joseph Dubernad forme une grande famille négociante bayonnaise[67][68], parente des Cabarrús, des Lesseps, Behic, Batbedat, Bergeret...[69]. Ses proches parents sont négociants avec l'outre-mer, armateurs, banquiers, diplomates... et ont presque tous un lien avec l'Espagne[70]. Il est parent proche de plusieurs ministres, dont Dominique de Lesseps,Francisco Cabarrús, Antoine d'Argout, Victor Lefranc, Charles Duclerc, de Tallien (par alliance) et Teresa Cabarrús, princesse de Chimay et même de l'oncle et grand-oncle (Lesseps et Cabarrus) de l'Impératrice Eugénie de Montijo. Descendants de protestants et francs-maçons cela permet à Joseph et Salvat d'être correspondants à Séville de la Compagnie des protestants Gilly et Fornier et représentant de l'internationale des banquiers et financiers huguenots, dont fait partie Necker[71].


Voir article détaillé : La famille de Joseph Dubernad


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Les du Bernad et les Fo(u)rcade sont un temps seigneurs sur Laplume.

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SES PARENTS[]

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Sa mère est née et élevée rue Argenterie.

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Fond de la nef et tribunes de la Bastide Clérance.

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Maquette de navire de commerce réalisée par Olivier Bello.

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Un oncle de la mère de Joseph, Pierre de Forcade, de 1706 à 1738, est Officier dans l’office du gobelet au sein de la cour de Marie-Anne de Neubourg, Reine d’Espagne exilée à Bayonne. Un autre oncle, Pierre de Lesseps, est Secrétaire des Commandemens de la feue Reine d'Espagne, Marie-Anne de Nembourg, qui s'étoit retirée dans ladite ville[72]. Elle a 200 employés.

LESSEPS PIERRE

Pierre de Lesseps, ancêtre des Lesseps, marié à la grand-tante de Dubernad.

Adb17

Maquette représentant Bayonne dans le temps.

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Lettre de Dominique Cabarrus, cousin germain de la mariée, armateur, banquier... Maison Cabarrus Père & Fils & Cie.

Adb11

Ses parents se marient dans la Cathédrale de Bayonne.

Adb5

Ses parents habitent Maison de Bourdet, rue des Tendes (de nos jours rue d'Espagne), face à la rue de Luc[73].

Adb6

Le port de Bayonne.

Dominique de lesseps

Monsieur et Madame de la Chapelle, et le Ministre Dominique de Lesseps, cousin germain.

Sa mère est cousine germaine des ancêtres des Lesseps et Cabarrus. Le 6 mars 1749 est réalisée l'acquisition de la maison familiale Fourcade, rue de l'Argenterie, par l'hôpital pour 24.000 livres[74]. Son grand-père maternel est marchand de perruques, fabricants de manteaux en laine, négociant avec l'outre-mer et prêteur d'argent, comme son frère Pierre. Plusieurs de leurs fils, gendres et neveux collaborent avec eux, sur terre comme sur mer. L'oncle de Joseph, Arnaud Joseph, se trouve à la Havane, puis à Cuba en 1744.

Bernard de Bernard, père de Joseph, vit avant son mariage Maison de Bourdet, rue des Tendes (de nos jours rue d'Espagne), face à la rue de Luc, avec son frère, Salvat, et une servante[75]. Il est marchand droguiste, négociant, bourgeois de la ville de Bayonne. Une droguerie, à cette époque, tient à la fois de l'épicerie, de l'herboristerie et de l'apothicairerie. Aux produits dépendant de ces trois activités s'ajoutent les couleurs et vernis.

Il existe deux contrats de mariage de ses parents. Voici celui de la Bastide Clérance :

L'an 1735, le 17e janvier avant midi, dans la maison de Tichanné de la juridiction de la ville de la Bastide Clérance, pardevant moy notaire royal soussigné par devant les témoins bas nommés, a comparu la personne demoiselle Dominique Denhors veuve de sieur Salvat du Bernard, marchand, dame de la présente maison qui a dit que le sieur Bernard du Bernard, son fils, marchand droguiste à présent habitant de la ville de Bayonne avait de son consentement conclu verbalement son mariage avec demoiselle Magdeleine Fourcade de la ville de Bayonne et comme il importe de faire rédiger les parties du mariage par devant notaire aux Bayonne, et comme la dite demoiselle comparante se retrouve en état se rendre par rapport à son âge et autres infirmités voilà pourquoi de libre volonté a nommé le cité par ces présents pour son procureur général, le spécial sans que l'une qualitté déroge l'autre maître Jean de Galard, mon père, notaire royal de la présente ville, non présent, pour ce au nom de la demoiselle comparante, assister au ? du mariage quy lui sera passé bailles son consentement audit mariage ainsy quelle lui donne d'assurance mesme par les présents et de le bailler aussy pardevant tous les siens ?prébendier de l'église de ladite ville, de La Bastide. Me Jean Gotanpère, notaire Royal de la ville possesseur du commandement de la dite Demoiselle Denhors devant l'acte du dix-septième de ce mois passé par devant Me Golart aussy notaire Royal et contrôlé dûment légalisé et scellé, certifié véritable par le Sieur Golart père.
Sieur Jean Denhors, Sieur Salvat Diharce et Sr. Jean Dupouy les tous ses parents, Mr Michel Duvergier de Belay, ami en Juras, officier monoyeur
Srs. François Latour, Etienne Mézières, Laborde frères, Labaigue Jordan, Puissan et Joachim Dithurbide, les tous Sieurs voisins et amis,
La Roberdière, de Dubernad frères Tuteurs
D'une part.
Et Demoiselle Magdelaine Fourcade, fille d'Arnaud Fourcade, bourgeois de la ville et de Demoiselle Marie Duhagon, son épouse, ses père et mère, en leur présence et de leur consentement assistée de :
Mes Jean Bortheron, Lavigne, Salvat, chanoines de l'église Cathédrale,
Mes Arnaud François Fourcade, frère prébendier de ladite église, frère de la mineure épouse, Mes Paul et Bernard Gauget,
Michel Darcemir-Behere et Jean Perjean aussy prêtre et prébendier de ladite église,
Sieurs Pierre Fourcade père et fils,
Mme Dominique Duhagon et François Casaubon Maisonneuve (maire de Bayonne de 1752 à 1754)
Sr. Basbedar, Forestier
Jean Lalanne père et Fils,
Dominique Cabarrus (cousin germain de la mariée, ancêtre des Cabarrus)
Dominique Lesseps (Vice consul d'Espagne, cousin germain de la mariée, ancêtre de la Famille de Lesseps)
Casseau frère
Arnaud Granget-Varango, Sr. Paul Granget, entrepreneur pour le Roy des ouvrages de la Barre,
Les tous parents de la future épouse
Mr Michel Léon Duverguier, citoyen officier monoyeur,
Mers. Andriette, père et fils
Mr Jean Larue, Bernard, André Dabadie
Joseph Dudroca
Lanne frère,
Juvigny, trésorier des troupes Trésoriers Princip. dans les Provinces. les Sieurs Meyracq frères
D'autre part.
Lesquels ont fait les pactes et accord de mariage pour le bon plaisir de dieu et suivant l'usage et coutume de cette ville ainsy que s'ensuit savoir que le Sieur Dubernard et Demoiselle Fourcade promettent et s'obligent avec les sus consentements de se prendre pour époux légitimes et de se présenter à cet effet en face de notre mère sainte, l'église catholique Apostolique et Romaine pour y recevoir la bénédiction nuptiale aux formes prescrites par la constitution canonique, à toute heure que l'une partie en sera requise par l'autre a peyne de tous depans domages et interets en contemplation auquel tuteur mariage et des enfants qui avec l'aide de Dieu en seront procrées et engendrées, les Sr. Fourcade et Dame Duhagon, celle-ci bien et duement autorisée par son mary à l'effet des présentes ont constitué et constituent à la demoiselle Fourcade leur fille acceptante pour tous les droits paternels et maternels la somme de 6.000 livres (ce qui correspond à la solde d'un colonel pendant un an) dont 2 000 livres comptant et les autres 4.000 livres comme il sera dit cy après luy. Donnent en outre les habits nuptiaux, un présent de linge et les nipes suivant son état natueza à la somme de 1.000 Livres.
Le sieur Dubernard déclare en être fort satisfait...
Sr. Jean Denhors, Sr. Nabar et Salvat Diharce et Sr. Jean Dupouy les tous ses parents.


Voici son acte de mariage :

L'an de grace Mille Sept Cent Trente Cinq et le vingt troisième Janvier, après la dite publication des trois bans sans opposition, de nos messes de paroisse et les cérémonies de l'église observées, a été célébré pour mariage par moi Maître Arnaud Fourcade, prêtre Prébendier de Notre Dame avec la permission de Monsieur le Curé entre Sieur Bernard Dubernard "Marchand droguiste" natif de la Bastide de Clairence et habitant de Bayonne, fils de Sieur Saubat Dubernard et de Dominique Denhors (ou Denhons), demeurant maison de Mademoiselle Bourdet, rue des Tandes d'une part, et Mademoiselle Magdeleine de Fourcade native et habitante de Bayonne, fille du Sieur Arnaud Fourcade et Demoiselle Marie Duhagon demeurant avec ses père et mere dans leur maison Rue de l'Argenterie.
D'autres à ce présents et consentants les pères et mères des époux témoins ont été à ce mariage.
Maître Pierre Lesseps, notaire (oncle de la mariée, de la Famille de Lesseps)
Maître Doyhénart, prébendier de Notre-Dame
Maître Michel Darcimisfeherd, vicaire de Notre-Dame, qui ont signé avec les époux. Suivent signatures des témoins cités.


Voici un extrait de l'autre contrat de mariage de Bernard Dubernad (cachet des droits acquittés 6 sols 4 deniers), celui de Bayonne :

Aujourd'hui vingtième du mois de janvier 1735, à Bayonne aprez midy par devant nous notaire royal soussigné présents les témoins bas nommez, ont comparu Sieur Bernard Dubernad marchand négociant de cette ville y demeurant, natif de la Bastide de Clérence, fils de feu sieur Salvat Dubernard et de Demoiselle Dominique Denhors, ses père et mère assisté de Messeigneurs Mathieu Ducamp et Mathieu de Labanir, prêtre, docteur en théologien... .

Une grande partie de la famille de Joseph et Salvat est puissante à Bayonne, au Pays Basque, en France et en Europe, mais surtout très bien aussi implantée en Espagne, où ils sont négociants avec l'outre-mer, armateurs, banquiers, diplomates, voir ministre ou oncles d'Eugénie de Montijo.

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Vue de la ville et du port de Bayonne : prise de l'allée Boufflers près la Porte de Mousserole, par Jacques-Philippe Le bas (1764).

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SA JEUNESSE (1741 - 1758)[]

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Acte de baptême d'Arnaud Joseph Dubernad. Il est le filleul et neveu d'Arnaud Joseph Fourcade, négociant et armateur (AD 64).

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Le beau-frère de Salvat Dubernad, son frère et associé, est Pedro Sánchez-Pleités y Hurtado de Mendoza (13/V/1766; m. el 30/I/1856), Marqués de Sotomayor y de Gelo.

Adb7

Pedro Domecq Loustau est le créateur du premier Brandy espagnol.

A366

Sa cousine, Teresa Cabarrús.

Arnaud Joseph Dubernad a sept frères et sœurs, dont

Salvat Dubernad (° 16 mars 1745), le puiné : riche homme d'affaires, homme politique, ilustrado (homme des lumières), chatelain, commandant de la Garde civique impériale et diplomate toscan, puis français, français, marié à deux aristocrates espagnoles et une Lannux.
Dominique Dubernad (° 29 novembre 1755), l'aînée, d’une famille « très puissante à Bayonne, aussi implantée en Espagne, où ils sont négociants avec l'outre-mer, armateurs, banquiers, diplomates...[76], se marie, en 1764, avec Jean Pierre de Loustau, d’Oloron Sainte Marie. Les Lostau sont les descendants d'une famille de conseillers du roi au parlement de Béarn, abbés laïcs de Gelos jusqu'en 1714[77]. Son père, Jean Pierre de Loustau, est Trésorier des fortifications de Bayonne en 1731. Sa famille possède deux importantes sociétés de négoce en Espagne : Jacques Loustau et Cie à Cadix et Loustau et Cie de Valence. Ils prêtent de l’argent aux nouveaux négociants béarnais ou basques qui s’installent en Espagne et sont à l’origine du développement des assurances maritimes, avec les Behic, les Dubernad et les Jauréguiberry. La présence de cette famille Loustau en Espagne est fort ancienne [78]. Pedro Domecq Loustau, membre de la famille Loustau est le créateur du premier Brandy, l'alcool favori des Espagnols.

Les autres frères et sœurs meurent jeunes ou ne présentent que peu d'intérêt. Dubernad choisit comme prénom usuel Joseph[79][80]. Il fait des études au Collège catholique de Bayonne[81], dont la réputation n'est pas brillante. D'après les évêques de Bayonne, la formation spirituelle de ce collège laisse beaucoup à désirer. Le collège de Bayonne est depuis longtemps très mal monté et comme nul...[82].

En partie à cause de ses origines protestantes et des idées maçonniques de sa famille, mais aussi du fait de ses prêtres bayonnais indignes d'enseigner, Dubernad se méfie des gens d'Église.

Comme tous les familles de Bayonne qui font du négoce, il apprend à parler le gascon, le français, le basque, l’espagnol, un peu de latin. Dans cette région frontière il est de tradition même parmi les familles les plus pauvres que les tous petits enfants babillent plusieurs langues. Par la suite il va devoir apprendre l'anglais et le breton.

La famille de sa mère fait du négoce dans tout le monde dit civilisé de l’époque. Outre les Forcade, Lesseps et Cabarrus, son grand-père du Hagon est un très important négociant en laine. Un du Hagon crée à Bilbao, en 1765, une compagnie maritime pour le commerce avec les pays d’Amérique du Sud.

Sa cousine, Teresa Cabarrús, Notre Dame de Thermidor, future Madame Tallien, puis Princesse de Chimay, fille du comte et ministre Francisco Cabarrús est élevée dans le luxe en Espagne, puis en France, mais est pendant la Révolution un temps détenue au château de Hâ à Bordeaux.


Comme on le voit - et on va le voir - sa famille est vraiment très présente en Espagne.

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Embouchure de la Nive à Bayonne.

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ACTIVITÉS COMMERCIALES ET FINANCIÉRES[]

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Les frères Dubernad ne sont pas que négociants à Cadix.

Lorsque la Révolution française commence, Joseph Dubernad et sa famille possèdent plusieurs sociétés de négoce avec la Chine, l’Europe, les Indes orientales et les deux Amériques. Ses sociétés sont principalement installées à Morlaix, Séville et Cadix. Joseph Dubernad est très riche au début de la Révolution, mais les affaires en Espagne et avec l’outre-mer deviennent difficiles de l’an II à 1815.

Et pourtant les affaires des Dubernad et Lannux ne se limitent pas au négoce avec l’outre-mer[83], ils deviennent banquiers et assureurs. Ils appartiennent à l’élite de la nation française en Espagne. Joseph, déjà maire de Morlaix, en devient son député, et Salvat consul de France en 1808 et commandant dans la garde du roi, frère de Bonaparte, imposé aux Espagnols.

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Séville au XVIIIe siècle.

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NÉGOCE AVEC L'OUTRE-MER (1758 - 1799)[]

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Les négociants étrangers logent dans le quartier de l'ancienne cathédrale de Cadix, Santa Cruz.

Joseph Dubernad quitte Séville, où il fait des affaires depuis 1758 et s'installe à Cadix, avant 1775, où il va être comme négociant, banquier, député de la Nation française et assureur, ville portuaire qui fait 75,5% du trafic avec les colonies espagnoles[84][85].

Dès son installation il a des problèmes avec l'inquisition et doit part s'installer comme négociant à Morlaix. Il se réinstalle à Cadix en 1778.

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Négociant à Séville (1758 - avant 1775)[]

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Premières années à Séville[]

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Reconstitution de Séville vers 1758.

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Le commerce atlantique franco-espagnol : Acteurs, négoces et ports (XVe - XVIIIe siècle) est un sujet qui intéresse de nombreux historiens et économistes.

Joseph Dubernad part, vers 1758, âgé de 17 ans, à Séville. Depuis la découverte du Nouveau Monde, l’Andalousie occidentale est devenue le point de départ de la grande route transatlantique qui relie l’Espagne à ses colonies d’Amérique et, à ce titre, s’est imposée au premier rang des grandes régions maritimes européennes. Aussi, très tôt, les activités traditionnelles liées au travail de la terre et à l’artisanat se sont inclinées face à l’essor du grand commerce maritime et, pendant plus d’un siècle, au cœur de cette région, Séville règne en maîtresse absolue sur la route des Indes[86].

Les Béarnais et les Basques y sont déjà nombreux et actifs depuis des siècles. La France tient effectivement un rôle de première importance dans le commerce espagnol et cela ne date pas d’hier. Gustave du Puynode écrit :

Vers la fin du seizième siècle et au début du dix septième les Italiens et les Français faisaient les quatre cinquièmes du négoce espagnol et les neuf dixièmes de celui de son négoce[87].

Dubernad y part bien entendu pour être négociant[88]. Il vend en gros aux vaisseaux de registre, c'est à dire enregistré en Espagne pour le commerce des mers du Sud[89].

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Lannux padre, Dubernad y compañía[]

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Le mouton mérinos castillan, du XVe au XVIIIe siècles, constitue la base du développement du commerce international de la laine.

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Les Dubernad font, entre autres, le commerce international des laines d'Espagne.

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La laverie de laines de San Miguel, à Cáceres, entre 1776 et 1809, appartient à Lannux Père, Dubernard y Cia., de Séville.

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Dans l'entourage familial des Lesseps, il ne faut pas mésestimer les branches cousines, les Dubernad et les Cabarrus, dont les racines à Bayonne et Bordeaux, rayonnent sur l'Espagne voisine.

Au niveau commercial l'Espagne est une société archaïque, selon Pierre Chaunu, où la hidalguia est une barrière, comme en Bretagne. Néanmoins, depuis 1629 une ordonnance royale permet aux nobles de faire du commerce avec l'outre-mer sans déroger[90].

Les frères Dubernad, Joseph et Salvador (Salvat), neveux ou cousins ​​de Francisco Cabarrús et de nombreux négociants avec l'outre-mer ou faisant des affaires en Espagne, fondent, en 1761 la société Lannux padre, Dubernad y compañía à Séville[91].

Les Dubernad s'associent avec Jean Lannux de La Chaume, leur futur beau-père, dès 1761, donc bien avant de se marier avec ses filles en 1778 ou 1784[92][93].

Nous savons par le recensement du Consul que cette société, Lannux padre, Dubernad y compañía, devient vite l'une des plus importantes de Séville en 1773[94]. Selon Michel Zylberberg, des liens existent bien entendu entre les sociétés Lannux père, Dubernad et Cie et celle de Morlaix : Lannux, Dubernad et Cie. Cet historien cite cette maison en troisième place parmi les dix sociétés françaises de Séville.

Pour la laine, Bergeron écrit dans Banquiers, négociants et manufacturiers parisiens du Directoire à l'Empire :

Lannux Dubernard et Cie, maison de commerce de Séville sous l'Ancien Régime fournissait Rouen et Orléans des meilleures qualités[95]... de laine.

Leurs exportations de laine font partie des rares témoignages sur le rôle que jouent les négociants français dans la commercialisation des productions andalouses et espagnoles. En novembre 1779, 29 sacs sont expédiés par la compagnie Dubernad Jaureguiberry au Havre, pour le compte d’un négociant de Séville[96].

Dans les actes de vente de la laine et la location de salles de lavage sur Cáceres, pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle, la principale est l'entreprise Lannux Père, Dubernard y Cia., de Séville, la laverie de laines de San Miguel, à Cáceres entre 1776 et 1809[97].

Bail du lavage de laine San Miguel donné par le marquis de Camarena à MM. Lanux, P. Dubernad et Entreprise. Un autre contrat concernant la même affaire est accordé par la marquise veuve de Camarena la Real, en tant que tutrice de son fils le jeune marquis, aux mêmes messieurs[98].

Les Lannux et les Dubernad achètent une hacienda à Constantina, dans la province de Séville, pas très éloignée de Cordoue. Ils y produisent de l'huile d'olive qu'ils vendent ou utilisent eux-mêmes pour traiter les laines et améliorer leur qualité[99] :

A Constantina, la société française basée à Séville Lannux Padre Dubernad et Compagnie vend en 1782 une hacienda, dont aucun nom n'est mentionné, qu'elle a acquis peu avant d'une compagnie minière en raison de dettes impayées. Bien que cette vente rapide de la ferme indique qu'il ne s'agit pas d'un investissement recherché, cette entreprise dédiée à l'achat de laine en Estrémadure pour l'exportation vers la France, Morlaix, a loué la blanchisserie de laine San Miguel à Cáceres, en 1778. Produire de la laine pour les blanchisseries sévillanes ou pour l'exportation n'est pas si loin de leurs occupations. Les frères D. José et D. Salvador Dubernad, sont des commerçants faisant des affaires en Espagne, en France et aux Indes, mais aussi des Jacobins éminents à Morlaix, où le premier d'entre eux crée le club révolutionnaire et occupe des postes dans la municipalité de cette place dans les années 90. Même si c'est sans rapport direct avec la Sierra Norte qui nous concerne, sa présence à Constantina est une démonstration du lien existant avec l'économie et la politique européennes[100].

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Pratmeur Dubernad et Co. (1767)[]

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Oliviers à perte de vue (Provincia de Jaén). Du temps de l'Empire 80% des oliviers sont déjà cultivés en Hispania Baetica (Andalousie).

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Visite d'un moulin à huile à Séville - La Hacienda Guzmán.

Joseph Dubernad et Salvat Dubernad créent, avant 1767, une autre maison de commerce à Séville, connue sous la raison sociale Pratmeur Dubernad et cie qui va devenir très importante. Par exemple, Pratmeur Dubernard et Co. est cité parmi à la réunion des gros extracteurs et négociants nationaux et étrangers en huile d'olive qui a lieu à Séville, en 1767[101][102]. Cette société est dirigée par son frère, Salvat Dubernad, et les Lannux détiennent les 3/8e des actions. C’est une société qui a plus d’un million de capital[103].

Les Dubernad se vantent dès cette époque de monopoliser le commerce des laines avec la société de leur concurrent, Jean d’Arboré[104].


Article détaillé : huile d'olive


Salvat Dubernad qui gère les sociétés va rester à Séville. Joseph part à Cadix. Dès son installation à Cadix il a des problèmes avec l'inquisition et part s'installer comme négociant à Morlaix, où, avec son cousin et futur beau-père de son fils, Michel Behic, également négociant sur les deux places mentionnées, ils commencent le processus de récupération de la ville comme un important centre industriel et commercial[105]. Les Lannux sont l'une des principales familles de Morlaix.

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Négociant à Morlaix (1758 - 1799)[]

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Morlaix au XVIe siècle.

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Le port de Morlaix, par Ozanne[106].

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Les Saulnier (du Mesnil et Villehaye) habitent rue des Vignes à Morlaix.

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Morlaix.

Lannux

Jean Lannux de La Chaume est entre autres Vice-consul d'Espagne.

Lannux rascoet

Jean Lannux de La Chaume, ruines de son petit manoir Le Rascoat (alias Rascoët).

Dubernad joseph

Il existe plusieurs fiches au nom des Dubernard dans les fiches FM Fichier Bossu pour les loges de Morlaix. Joseph Dubernad est officier de l’École des Mœurs. Salvat Dubernad, son frère, en est le trésorier en 1787, après avoir été celui de la Noble amitié (1782).

Selon les Archives départementales du Finistère :

Sauveur Dubernad, futur Consul de Toscane à Morlaix et Joseph Dubernad, qui va être le premier président du tribunal de commerce, habitent Séville avant de venir se fixer à Morlaix[107].

Les Dubernad établissent des sociétés de commerce à Morlaix, Séville et Cadix. Ils contribuent ainsi à un certain renouveau de la ville de Morlaix[108]. Selon Michel Zylberberg, des liens existent, bien entendu, entre les sociétés Lannux padre, Dubernad y compañía et celle de Morlaix, Lannux, Dubernad et Cie.

Grâce aux Dubernad et aux Lannux, les productions de la Basse-Bretagne ne passent plus uniquement que par Saint-Malo, mais aussi par Morlaix[109]. Joseph Dubernad est l'un des négociants les plus influents de la région de Morlaix de 1776 à 1791. Il devient président du comité du commerce de Morlaix[110].

Joachim Dorsel dans son Histoire de Morlaix écrit au sujet de Jean Lannux, son associé et futur beau-père : ...Ainsi signale t'on les richesses acquises par les Daumesnil Fils, Broustail, David, Lannux, Pitot, Le Gall, Lange.... Le seul commerce des toiles de Morlaix monte quelquefois officiellement à cinq et six millions par an. Mais l’administration soupçonne les négociants de cacher une partie de leurs revenus au fisc. Nous savons que Lannux père est négociant et receveur des fouages. Associé à Dubernad il est cité en premier en 1767, parmi les 31 marchands en gros de Morlaix, qui s'occupent de l'achat par commission, de toiles pour l'Espagne, avec d'autres membres de sa famille : les Lannux, Miron, la veuve Descombes, Michel Behic... tous apparentés, très actifs, et associés

Mais certains historiens bretons cachent la réalité : le fret est en baisse à Morlaix. Ce n'est que grâce aux Bayonnais, Dubernad et Michel Behic qu'à partir de 1768 il se trouve dans le port, deux navires, un de chaque société qui chargent en même temps et à concurrence. Michel Zylberberg qui s’intéresse beaucoup aux frères Dubernad précise que grâce à ces deux hommes les frets baissent de moitié, ce qui permet aux négociants de Morlaix de capter une proportion grandissante des "Bretagnes", qui s'exportaient autrefois en totalité par Saint-Malo, sans toutefois mettre en péril la primauté du port malouin.

Le futur Intendant de la Picardie, François d’Agay, dans ses mémoires, le constate aussi le 6 août 1768[111]. L’ami et le confrère des Dubernad, Jean d’Arboré, fondateur avec le comte italien Prasca de la maison franco-italienne de Cadix, Prasca-Arboré, leur permet de créer cette ligne maritime avec l'Andalousie et donc le monde civilisé à cette époque.

Zylberberg constate que dans une ville qui compte déjà des négociants actifs, l'arrivée des Bayonnais, Behic et Dubernad, est bénéfique et pas seulement du fait de cette ligne maritime[112]. L’activité de Morlaix est en plein déclin. Son port n’a jamais pu avoir une activité équivalente à Saint-Malo. Zylberberg montre que l’arrivée de Joseph, de son frère Salvat et des Behic fait que la bourgeoisie morlaisienne prend des marchés importants aux Malouins en Espagne.

Tout cela ne va pas sans créer des jalousies. Quand Armand Joseph Dubernad veut que le port de Morlaix dispose d’une cale de construction et que le radoub ne s’effectue plus dans le bassin étroit du port, personne ne l’aide à réaliser son projet. Et Dubernad se rend compte que le port n’est accessible qu’aux navires de trois cent tonneaux. Il demande et fait avec ses propres deniers des travaux sur la rivière de Morlaix. Toutefois à part La Seine de cinq cent cinquante tonneaux qui entre dans le port en 1778 et L’Albenarbe, de sept cent tonneaux, les gros navires ne peuvent fréquenter le port. Seuls les quais, longs d'un kilomètre et en granit, sont dignes d’un grand port. Mais là-encore, ils ont été bâtis par les Lannux, la famille de sa future femme qui sont aussi ses associés[113].

Michel Zylberberg observe que :

Le négoce morlaisien est parvenu à conquérir, au cours du siècle, son autonomie et même a réussi à s'emparer de la commercialisation des toiles rosconnes, jusqu'alors entre les mains des marchands de Roscoff. Cette volonté d'indépendance n'est sans doute pas étrangère la venue d'hommes d'affaires d'origine bayonnaise comme Sauveur Dubernad, consul de Toscane à Morlaix et Armand Joseph Dubernad, Premier Président du Tribunal de commerce de Morlaix. Avant de se fixer à Morlaix, les Dubernad avaient longtemps séjourné à Séville, le principal centre consommateur espagnol des criées morlaisiennes. Une firme comme "Lannux père-Dubernad", une des grandes maisons de commerce français de Séville, qui souhaite disposer de correspondants de toute confiance à Morlaix semble y avoir délégué les parents sous la raison de "Dubernad Lannux et Cie"[114].

Sur les 32 négociants de Morlaix figurant dans tous les livres d'histoire locale comme faisant du négoce avec l’Espagne, seuls les Lannux, les Behic et les Dubernad sont cités régulièrement dans les archives et les études internationales sur le rôle économique des Français à la fin du XVIIIe siècle en Espagne. Les échanges sont principalement fondés, en amont ou en aval, sur la commercialisation de mercancias (produits) destinées à la Carrera de Indias ou en provenant[115].

De Brest est venu Jean-Baptiste III Gaudelet, engagé avant 1789 dans des opérations de crédit avec les trésoriers généraux de la Marine ; sa maison de Paris, fondée en 1804, spécialisée dans le commerce avec la péninsule ibérique, semble, par son associé Dubernad, liée de près à une autre maison de commerce et manufacture de tabac : Lannux, Vve Dubernad et fils, à Morlaix, qui s’est intéressée pour sa part au commerce des laines d’Espagne. Ce qui un témoignage de la place croissante prise au cours du XVIIIe siècle par le commerce ibérique dans les échanges des ports de la Bretagne occidentale[116]..

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Négociant à Cadix (1774 - 1799)[]

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Ce tableau est établi à partir des données des listes des consuls de Mirasol (1714) et de Mongelas (1777) et des procès-verbaux des assemblées de la Nation française de Cadix.

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Un quai de Cadix en 1778.

En 1773, les Français, principalement originaires du Pays Basque ou du Béarn, constituent la première communauté mercantile étrangère, avec près de 213 commerçants recensés dans le cadre de la mise en place de la única contribución. S'ajoute à cela le fait que la communauté basque (côté espagnol) représente le quart des commerçants espagnols recensés en 1773[117].

A partir du dernier tiers du XVIe siècle, alors que les lourds galions sont moins nombreux à remonter le Guadalquivir, Séville doit compter avec la rivalité de Sanlúcar à l’embouchure du fleuve, et surtout de Cadix dont la baie offre alors un abri sûr aux navires qui viennent y compléter leur chargement ou y débarquer l’or, l’argent et toutes les riches denrées rapportées d’Amérique. Tous ceux qu’attire le commerce des Indes s'installent à Cadix[118].

Donc Joseph Dubernad se réinstalle à Cadix, où naît sa fille aînée en 1778. De Cadix, il va envoyer des navires marchands, d'abord en Europe et aux Amériques, puis dans les Indes orientales et même en Chine. Il va aussi assurer les bâtiments de ses collègues et leurs cargaisons et devenir banquier.

Négociant français de Cadix, cité de 1775 à 1780 ; associé dans la maison de négoce Dubernad, Jaureguiberry et Cie, de la 2e classe en 1778 (140 piastres de cotisation) ; élu député de la nation le 3 septembre 1777, en fonctions en 1778-1779 ; il quitte Cadix en juillet 1779 après avoir été victime en juillet 1778 d’une visite de l’Inquisition[119][120].


Voir article détaillé : Joseph Dubernad à Cadix


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Le port de Cadix au XVIIIe siècle.

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BANQUIERS (1758 - 1799)[]

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Compagnie Royale du Canal de Murcie[]

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Portrait du comte de Cabarrus.

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Royale cédule de sa majesté Catholique sur les représentations du Conseil approuvant la proposition faite par le sieur Martin Pradez pour construire à ses....

Son cousin, Francisco Cabarrús, participe maintenant aux réunions des Sociedades Economicos de Amigos del Pais, avec des francs-maçons, comme lui, mais qui sont déjà ministres, comme Gaspar Melchor de Jovellanos, Pedro Pablo Abarca de Bolea, dit Aranda, José Moñino y Redondo de Floridablanca...

En 1773, Francisco Cabarrús fait nommer les frères Dubernad comme commissionnaires pour percevoir les fonds de l’emprunt de la Compagnie Royale du Canal de Murcie[121].

Dans les années 1770 ce projet ambitieux et utopique, élaboré par l'ingénieur français Boizot, que prétend mener à bien la Compagnie Royale du Canal de Murcie échoue. Il prévoie la construction d'un canal, servant à la fois à la navigation et à l'irrigation entre Cartagena et la haute vallée du Guadalquivir. Les deux frères prêtent une partie des douze millions de livres nécessaires au roi d’Espagne. Cette participation au développement économique du pays leur fait croire, à tort, qu’ils vont être traités comme les financiers espagnols[122]. Les Dubernad perdent leurs investissements.

Certains tronçons de l'ouvrage sont creusés mais la tentative, poursuivie à différentes reprises au cours du XIXe siècle, se révèle, finalement, infructueuse[123].

Francisco Cabarrús, fondateur de la banque San Carlos (première banque centrale espagnole), créateur du premier papier-monnaie espagnol, fait comte, devient, en 1808, ministre des Finances, fonction qu’il occupe jusqu'à sa mort, va leur permettre de se dédommager de leurs pertes dues à la Compagnie Royale du Canal de Murcie.

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La banque de San Carlos (1782)[]

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Action del Banco de San Carlos.

À la création de la banque nationale de San Carlos, le 2 juin 1782, Francisco Cabarrús autorise la Maison Lannux père, Dubernad et Cie, de Séville, à recevoir les souscriptions de sa Banco de San Carlos[124].

On retrouve parmi les onze maisons chargées de présenter des lettres à l’acceptation (50 lettres au total), les maisons Fornier (9 lettres), Magon Lefer (5 lettres), Dubernad Jauréguiberry (4 lettres), Lasserre frères (3 lettres), Bonneval et Dumas (3 lettres) et Delaville (20 lettres). Au total, ces six compagnies se sont chargées de 88 % des procédures d’acceptation qui donnent lieu à un protêt[125]. Les Dubernad, les Jauréguiberry et les Lannux font partie des principaux marchands qui contribuent aux 354 lettres de change sur Cadix et Séville, présentées, comme les précédentes, par Cabarrus et Aguirre, le 23 juillet 1780. Dubernad et Jaureguiberry et Cie. donne 14.720 pesos[126].

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Les Dubernad banquiers (1782)[]

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Du fait de ses origines calvinistes Dubernad est correspondant de l'internationale des banques huguenotes, dont fait partie Necker.

354 marchands fournissent des lettres de change sur Cadiz et Séville, et citée parmi les Principales casas andaluzas, la Maison de Dubernad, Jauréguiberry et cie qui donne 14.720 pesos en 1782. A cette époque cette Casa est présente aussi à Séville[127]. La banque nationale de San Carlos est l'ancêtre de la Banque d'Espagne.

Dubernad accorde des prêts commerciaux à des acteurs de la Carrera de Indias (cargadores ou capitaines de navires)[128].

Le 30 mai 1786, le négociant espagnol Mendoza et la maison française Dubernad-Jaureguiberry achêtent des piastres à Cadix et les expédient à Marseille à la consignation de la compagnie Roux frères qui retire 66.920 livres tournois de leur vente. Pour rembourser ses correspondants gaditans, cette dernière les invite à tirer des traites sur elle, payables à Paris[129].

Certainement du fait de ses origines paternelles calvinistes et de ses liens avec la franc-maçonnerie Joseph Dubernad est correspondant à Cadix de la Compagnie Gilly-Fornier et de l'internationale des banques huguenotes, dont fait partie Necker[130].

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Francisco Cabarrús et le Roi d'Espagne[]

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Les Noces (titre en espagnol : La Vicaría) est un tableau du peintre catalan Marià Fortuny sur un billet de la Republica il ne représente pas les premiers actionnaires de la Banque de San Carlos.

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De la Banque d'Espagne, dite de Saint-Charles, Mirabeau, Honoré-Gabriel de Riquetti, comte de, 1749-1791.

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Bicentenaire de la Banque de San Carlos.

La Banco de San Carlos est crée le 2 juin 1782 sur l'initiative de François Cabarrus. Le capital de la banque est de l'équivalent de 75.000.000 de livres divisé en 150.000 actions. Dans toute l'Espagne et en Europe, des commissionnaires sont désignés pour recevoir les souscriptions. Les Dubernad et les Lannux achètent de grosses quantités d’actions de la banque de Cabarrus et Lannux père et fils Dubernad, en 1782, est son Commissionnaire pour Séville[131][132].

Seules quelques grandes maisons dans les principales places de commerce de l'Europe sont choisies. Mirabeau écrit :

On trouvera à la fin de ce Profpecus le modèle de la Soufcription, & celui de la Reconnoiffance qu'en fournira ledit fieur Cabarrus, qui, pour la commodité du Public, a autorifé les Maifons fuivantes à recevoir également les Soufcriptions : à Séville Mrs. Lannux pere & fils et Dubernad...[133].

Francisco Cabarrús favorise ses parents. Nous retrouvons les Lalanne (famille de sa mère), Antoine Galabert de Madrid (famille de sa femme), Lannux Dubernad et Cie de Séville, Veuve Lalanne et fils, de Pampelune (famille de sa mère), Dominique Cabarrus et Pierre Faurie de Bayonne, Dominique Denis Cabarrus, de Bordeaux, et des amis comme le comte d'Arboré, de Cadiz, et Antoine Arboré, amis aussi des Dubernad. Il nomme à Bayonne Dominique Cabarrus et fils jeune, la société de son père. Il fait appel à Bordeaux à Dominique Cabarrus cadet, société fondée par son oncle[134].


Francisco Cabarrús bénéficie du soutien total du roi Charles III d'Espagne, en échange, Dubernad et d'autres Français financent ses guerres, ses projets grandioses. Le négoce espagnol se fait de plus en plus grâce aux négociants et financiers étrangers à partir de l'Andalousie. Les deux frères et les Lannux prêtent au roi d’Espagne une partie de douze millions de livres. Michel Zylberberg, dans son étude sur les Français en Espagne au XVIIIe siècle, note que :

les Commissionnaires de la banque nationale de San Carlos sont pour la plupart, Français ou d'origine française et beaucoup parmi eux, avaient participé et participent avec Cabarrus, aux opérations de financement de la guerre toujours en cours.

Six maisons commerciales sont chargées de placer les 45.000 actions devant financer la guerre d'indépendance américaine, et Michel Zylberberg cite celle des frères Dubernad[135].

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ASSURANCES (AVANT 1779)[]

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Compagnie d’assurances de Cadix[]

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Les empires espagnols et portugais après le Traité d'Utrecht (1713).

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Bâtiments de la Compagnie des Indes vers 1780[136].

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La Maison Dubernad, Jauréguiberry et cie (Cadix) c'est 11 personnes.

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La expansión comercial del siglo XVIII: Europa, España y América: El protagonismo de Cádiz (2019). La Gaceta de Madrid parle des nombreuses activités des Dubernad[137]. Lorsque la Révolution française commence, Joseph Dubernad et sa famille possèdent plusieurs sociétés de négoce avec la Chine, l’Europe, les Indes orientales et les deux Amériques et assurent leurs concurrents.

Avant 1779, les frères Dubernad et les Lannux, et leurs cousins et associés, les Jauréguiberry, créent la Compagnie d’assurances de Cadix. Ils sont des précurseurs[138]. En 1779, la maison Jacques Domecq et neveux du Puerto de Santa María fait assurer par Dubernad de Cadix l’expédition de quatre tercios de bretaña, chargés pour leur compte sur un navire espagnol[139].

Au niveau du placement en prêts à la grosse aventure la maison Dubernad démontre qu'elle fait partie de l’élite de la colonie française[140].

Mais leurs affaires ne les mènent désormais pas qu'en Bretagne. Il apparaît que les horizons de leur compagnie d'assurance sont bien plus vastes que ceux de leurs concurrents espagnols. Ces derniers n'assurent, en règle générale, que les bâtiments qui se dirigent vers l'Amérique ou l'Europe. Cela n’est pas le cas de Dubernad et Jauréguiberry qui assurent également les risques des bâtiments qui quittent Lorient ou Marseille et vont soit aux Indes, soit en Chine, ou bien encore ceux qui se rendent en Afrique[141]. Il est à noter que les Dubernad et les Lannux qui ne font pas comme armateurs et négociants la traite des noirs refusent aussi d’assurer les bâtiments négriers, laissant ces activités à des concurrents comme "Mercy & Lacaze & Fils"[142].

Jean Pierre Jauréguiberry est né en 1746 à Mendive, près de Saint-Jean-Pied-de-Port. Il est parent de Dominique Jauréguiberry. Négociant français arrivé à Cadix en 1764, cité dans la correspondance consulaire de 1775 à 1789, il est associé sous la raison Dubernad, Jauréguiberry et Cie, maison de la 2e classe en 1778 (140 piastres de cotisation). Il est élu député de la nation le 1er septembre 1784, en fonctions en 1785-1786. Il est victime de l'arbitraire de l'asistente de Séville, José de Ábalos, en 1786. Il fait faillite en 1789 et est toujours à Cadix en 1791[143][144][145][146]. Après sa faillite, Jean-Pierre Jauréguiberry, qui est l’un des hommes d’affaires les plus connus en Espagne, crée une autre société d’assurances, dans laquelle Lannux père et fils Dubernad, de Séville, est l’une des seize maisons actionnaires d’origines françaises.

En 1784, La Gaceta de Madrid parle des nombreuses activités des Dubernad[147]. Lorsque la Révolution française commence, Joseph Dubernad et sa famille possèdent plusieurs sociétés de négoce avec la Chine, l’Europe, les Indes orientales et les deux Amériques. Ses sociétés sont principalement installées à Morlaix, Séville et Cadix. Ils appartiennent à l’élite de la nation française en Espagne.


Voir article détaillé : Joseph Dubernad à Cadix


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Consignataires (mandataires)[]

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Les Le Couteulx sont une ancienne et honorable famille de banquiers établis à Rouen, Paris et Cadix.

La fonction d’assistance au capitaine implique également l’exercice d’un certain contrôle sur ses actes. Le consignataire est chargé de le surveiller et de s’assurer de sa loyauté vis-à-vis des armateurs.

Ainsi, le 4 novembre 1780, Jean-François Dubernad, un parent de Joseph et Salvat, consignataire du navire suédois la Corona, fait une réclamation auprès du consulat afin de rectifier le protêt de mer que le capitaine a enregistré la veille et qui se révèle lleno de hechos falsificados. Il y dénonce l’attitude du capitaine qui, en raison de ses errores personales, n’est pas sorti de Sanlúcar de Barrameda avec le convoi destiné à Marseille et s’est réfugié dans la baie de Cadix le jour suivant au lieu de s’efforcer de le rattraper[148].

L’évocation des retards pris par les ventes aux Indes pour justifier du non-paiement d’une créance échue est très fréquente. En 1778, par exemple, Pedro Contreras refuse d’honorer un pagaré que Jean-François Dubernad lui a concédé en invoquant la mévente des marchandises confiées à son fils qui réside au Nouveau-Mexique[149]. Jean-François Dubernad agit-il pour Dubernard Jauréguiberry et Lecouteulx qui sont les n°3 de cette activité ? La répartition des consignations entre les maisons françaises révèle pour sa part la structure extrêmement concentrée de cette activité. Les maisons Cayla Solier Cabannes Jugla et Verduc Jolif Séré s’adjugent à elles deux 29 des 74 consignations recensées et les compagnies Dubernard Jaureguiberry et Lecouteulx, respectivement 5 et 6[150]. En tous les cas on voit là que Dubernad est associé aussi avec les Le Couteulx, une famille de marchands drapiers et banquiers.

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Le quartier de Santa Cruz est indiqué en noir. Les quartiers où les négociants étrangers sont les plus nombreux sont El Ave Maria (n° 3), El Rosario (n° 4), San Roque y Boquete (n° 2), Las Angustias y San Carlos (n° 5) et Candelaria (n° 10).

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LA MANUFACTURE DES TABACS DE MORLAIX[]

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Le quai de la manufacture des tabacs à Morlaix, par Ozanne.

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Laurent Vincent Le Couteulx de la Noraye appartient à une ancienne et honorable famille de banquiers établis à Rouen, Paris et Cadix.

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La manufacture des tabacs à Morlaix, par Léopold Beau.

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La Manufacture des tabacs de Morlaix va devenir la propriété des Dubernad-Gaudelet après 1789.

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Les bâtiments de la manufacture des tabacs de Morlaix de nos jours.

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Napoléon ne fume pas, mais parfois il prise.

Avant 1789, la manufacture des tabacs de Morlaix produit 25.000 quintaux de tabac et emploie de 750 à 900 ouvriers ou ouvrières. Le revenu de la Ferme Morlaisienne des Tabacs s'élève en 1789 à 8.440.000 livres. Le fermier de la manufacture est Jean-Baptiste Gaudelet, seigneur d'Armenonville, fermier général, banquier de la marine, conseiller du roi à Brest[151], future beau-père de l'une de ses filles.

Deux ans après le déclenchement de la Révolution Française, l'Assemblée nationale, par décret du 20 mars 1791, supprime le monopole sur le tabac. Pour diversifier ses activités financières Joseph Dubernad loue dès 1791 une partie de la manufacture des tabacs de Morlaix, pour 10.000 francs par an. Cela lui permet de faire travailler 200 ouvriers risquant de devenir indigents[152]. Il est lié dans cette activité aux banquiers Le Coulteux et à une société de Séville. Armand Joseph Dubernad est le fondé de pouvoirs d'un certain Fairx, fondé de pouvoirs des copropriétaires du reste de la manufacture. Parmi eux figurent Laurent Vincent Le Couteulx qui en possède 1/10e et Simon-Emmanuel-Julien Le Normand qui investit 100.000 francs. Les Le Couteulx en rachètent une partie[153].

Darsel dans son Histoire de Morlaix écrit :

Composant le second lot, les bâtiments d'exploitation et les deux cours demeurent un bien national jusqu'en 1807. Ils sont loués à partir du 3 octobre 1791 et pendant neuf ans à Armand Joseph Dubernard, puis à Jean Brûlard. Dans les premières années du XIXe siècle, onze fabriques de tabacs installées en ville font travailler un millier d'ouvriers.... Dubernad achète aussi une partie du stock de tabac qui lui est vendu par son ami Jean-Jacques Bouestard de la Touche. Le 24 Nivôse an III, le nouveau maire Jean Diot, Dubernad, Pezron et Kerbriant (cadet) qui possèdent désormais ensemble une fabrique de tabacs, décident d’augmenter les salaires de leurs ouvriers de 50 %, espérant ainsi soulager la misère du peuple[154].

À Quimper, le 15 juin 1807, au 27e feu, l'ensemble de 17.818 m² est vendu aux enchères pour le prix de 250.000 francs à Guénolé Briant, pour le compte de François Gaudelet, le fils de l’ancien Trésorier de la Marine et fermier général de la manufacture du temps de Louis XVI. Ancien maire-adjoint de Morlaix, il demeure désormais à Paris, avec sa femme, l'une des filles d'Armand Joseph Dubernad, et leurs enfants. François Gaudelet engage 500 ouvriers de juillet 1807 à juin 1811 et développe considérablement l'entreprise qui est presque devenue familiale.

Napoléon veut rétablir le monopole du tabac mis à bas par la Révolution, datant de Colbert, qui le premier, établit le Privilège de fabrication et de vente sur les produits issus du tabac en 1674[155][156][157]. Jean-Barthélemy Le Couteulx, dans une lettre adressée à Napoléon Bonaparte le 28 ventôse an VIII (19 mars 1800), consacrée à l’examen d’un projet de l’établissement d’une régie sur le tabac, lui indique qu’il est intéressé dans la manufacture de Morlaix et qu’il y a réuni avec succès dans la même administration, des opérations commerciales, manufacturières et administratives, ce qui lui a permis d’acquérir des connaissances sur cette branche[158].

Le 29 décembre 1810, le monopole de l’achat des tabacs en feuilles, de la fabrication et de la vente des tabacs fabriqués est établi par un décret organique. La manufacture située à Morlaix est achetée à Fairx, demeurant à Paris, 14 rue Montmartre représentant plusieurs intéressés pour 288.446 francs, 56 centimes par la Régie impériale[159]. Jean-Armand Dubernad, fils de Joseph, négociant et qui dirige la manufacture représente Monsieur Fairx fondé de pouvoir des copropriétaires, dont le principal lésé est son beau-frère, François Gaudelet d'Armenonville.

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La manufacture de Morlaix attend une reconversion qui protège son patrimoine.

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DUBERNAD ET LA GUERRE DE COURSE[]

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Le buste du corsaire Cornic-Duchesne à Morlaix est de nos jours face au bassin.

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Un trois-mâts armé en guerre, qui porte douze canons.

Contrairement aux Malouins, les Morlaisiens arment juste des navires corsaires très faibles et mal armés, souvent de simples barques, comme Les Trois Amis de Joseph Dubernad. Les prises de Robert Surcouf sont parfois vendues à Morlaix. La Confiance (18 canons et 190 hommes) prend le Kent (40 canons et 437 hommes).

En 1793, Dubernad tente de faire de Morlaix un port corsaire. Lui et sa famille sont pour beaucoup dans les tentatives pour faire de Morlaix, un port corsaire.

Cette année là Joseph Dubernad déclare avoir acquis au nom de J. Anker, de Christiana (Oslo), les navires Les Cousins et La Minerve, prises par les frégates Le Gaspaiseur et La Surveillante, le 30 Messidor an III[160]. Il achète des vaisseaux capturés et les arme pour la course, mais ses résultats sont bien modestes. Les navires corsaires des Dubernad finissent par tomber les uns après les autres aux mains de l’ennemi. La liquidation du Trois Amis ne sera achevée qu'en 1820[161]. C'est une simple barque, de 3 tonneaux, muni seulement de 4 espingoles, 6 fusils, 12 pistolets et 18 sabres[162].

Enfin, le Prince Jérôme, armé par Lannux, Barrère et Alexandre, et commandé par Le Moullec, ainsi que les Trois Amis, armé par Dubernad et commandé par Breton, ne donnent que de médiocres résultats[163].

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Château du Taureau dans la baie de Morlaix.

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LE CHÂTEAU DE LA BOURDAISIÈRE[]

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Dubernad fait construire de 1794 à 1799 un nouveau château de La Bourdaisière.

Le célèbre ministre de Louis XV, Choiseul se retire à Chanteloup, près d'Amboise, après sa disgrâce en 1770. Mais le grand logis de La Bourdaisière ne l’intéresse pas, car il ne peut pas y chasser dans son parc avec un équipage. Choiseul ordonne donc entre 1770 et 1775 la démolition du château afin de priver son rival, le duc d'Aiguillon, de la vue qu'il en a depuis son propre château de Véretz. Il utilise en outre les pierres récupérées pour la construction du château et de la pagode de Chanteloup. Le Duc de Penthièvre qui l'acquiert ne parle d'ailleurs plus d'un château, mais de sa ferme.

Joseph Dubernad - ou du Bernad et pas Dubernat ou Dubernade - achète comme bien national les ruines et le parc déjà vendu en petites parcelles. Il construit accolé au pavillon Babou un élégant Château de La Bourdaisière dans un élégant château néo-classique de style Louis XVI, en 1796[164]. Le style dit par d'autres historiens Louis XVI-Directoire.


Voir article détaillé : Le château de La Bourdaisière et Joseph Dubernad


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Le château de la Bourdaisière (bâtiment ajouté par Dubernad à droite) et une partie du parc.

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UN HOMME DU SIÈCLE DES LUMIÈRES[]

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Élu maire en 1783 puis en 1787, Joseph prône la suppression des monastères de la ville, notamment le Carmel de Morlaix.

En dehors de ses activités financières Joseph Dubernad est un homme du Siècle des lumières. Antoine de Rivarol écrit à l'automne 1789 :

Soixante mille capitalistes et la fourmilière des agioteurs ont décidé la Révolution….

C'est le cas de Joseph Dubernad ! Il est l’un des principaux actionnaires de la Banco de San Carlos, ancêtre de la future banque d'Espagne et de différentes sociétés qui financent de grands travaux et contribuent à réduire la dette espagnole. Son cousin proche et protecteur, Francisco Cabarrús devient comte et ministre, car il est très apprécié du roi d’Espagne. Ses cousins, les Lesseps, sa belle-famille : les Lannux, et son frère, Salvat Dubernad sont riches et diplomates.

Le Chiffon Rouge à Morlaix écrit sur Joseph :

Un personnage remarquable est significatif de ce Morlaix bourgeois des Lumières, Armand Dubernad (né à Bayonne en 1741 et mort à Morlaix en 1799), ayant vécu à Séville, dont le frère, Sauveur Dubernard, consul de Toscane... Il occupe des fonctions importantes dans la principale loge maçonnique de Morlaix, l'École des mœurs. Élu maire en 1783 puis en 1787, il prône la suppression des monastères de la ville, s'opposant alors vigoureusement à Jean-François de La Marche, évêque de Léon, et à l'évêque de Tréguier. Il deviendra pendant la Révolution un membre actif du Club Breton, puis du Club des Jacobins....

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La Franc-maçonnerie dans la ville voisine de Quimper au siècle des Lumières.

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DÉPUTÉ DE LA NATION FRANÇAISE À CADIX (1777 - 1780)[]

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Cadix en 1762. Les riches négociants étrangers se font construire de très belles demeures, jusqu'ici réservées à l'aristocratie espagnole.

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Les Français en Espagne à cette époque ont des destinées très différentes. Francisco Cabarrús, son cousin, futur ministre espagnol est fait comte par le Roi. Son beau-père et beau-frère deviennent Consuls d'Espagne. Mais la plupart sont soit des vagabonds, soit des domestiques ou petits artisans et commerçants.

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Armand Marc, comte de Montmorin et Dubernad sont députés de la nation française.

Joseph Dubernad est Second député (1777) de la Nation Française à Cadix (1777), puis Premier député (1778).

29 août 1778 : Dubernad (1er député) ; Jean-Baptiste Viollet de Sablonière (2e député)[165][166].
Assemblée de la nation du 20 juin 1778.
1er juillet 1779 : en l’absence de Dubernad et Viollet de Sablonière, Honoré Lieutaud reprend la place de 1er député, assisté de Danglade[167].
Cadix ; de Jean-Baptiste Poirel, vice-consul de France à Cadix, à Antoine Raymond Jean Galbert Gabriel de Sartine, secrétaire d'État de la Marine. Publication d'un ban à Séville qui répand la consternation parmi les Français...

Le comte de Montmorin est notamment chargé de négocier l'entrée en guerre du royaume d'Espagne aux côtés de la France et des Insurgents contre le royaume d'Angleterre.

Le comisario de l'Inquisition Bernal persécute durant l'hiver plusieurs Français de Cadix... La présence de motifs profanes n'est bien sûr pas un signe antireligieux, mais il s'agit d'intérêts sans rapport avec les intérêts religieux, qui pour des yeux fanatiques peuvent devenir suspects. Un témoin dans l'affaire inquisitoriale contre Armando-José Dubernad, en 1777, à Cadix déclare :

Malgré le fait d'être catholique, il n'y a pas d'image de Dieu de la Vierge ou des saints mais des cartes et des portraits et parmi eux l'un des principaux maîtres[168].


– Procès-verbal de l'assemblée de la nation du 12 janvier 1780 au sujet du secours mensuel attribué aux pauvres de la nation et de l'élaboration d'un rôle de pauvres ; mention de Dubernad.


Sur la précarité de l'état des Français en Espagne, Dubernad, député de la nation de Séville, fait des représentations au comte de Montmorin et à Boyetet, à Cadix.


Voir article détaillé : Joseph Dubernad à Cadix

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Auteur d'un Mémoire sur les toiles de France...[]

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Antoine de Sartine, Secrétaire d'État de la Marine (1774 - 1780).

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Séville, Cadix, Malaga.

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Les toiles bretagnes : un produit d’exportation.

Joseph Dubernad est l'auteur d'un Mémoire sur les toiles de France et les droits d'entrée perçus sur elles en Espagne en 1779.[169][170].

AE/B/III/334, Copie de la lettre en forme de mémoire écrite par M. Dubernad, premier député de la nation française à Cadix, au sieur Poirel, vice-consul et chargé par ordre du Roy des affaires du consulat général de France en la même ville, joint à la lettre de Poirel du 7 janvier 1780, au sujet du commerce des marchandises françaises.

Eloge du travail effectué par Dubernad :

Cadix ; de Jean-Baptiste Poirel, vice-consul de France à Cadix, à Antoine Raymond Jean Galbert Gabriel de Sartine, secrétaire d'État de la Marine. – N° 2. Il a reçu la dépêche du ministre du 14 décembre avec le paquet destiné à Chénier ; il remet au ministre la copie du mémoire rédigé par Dubernad sur les toiles de France, qu'il a déjà envoyé à Boyetet ; éloge du travail effectué par Dubernad ; la protection demandée ne concerne pas seulement les négociants de Cadix mais « généralement celui du commerce et des manufactures de France » car « ce qui n'est pas indifférent pour nous, considérés comme patriotes, est la supériorité que l'augmentation de droits réglés comme ils le sont aujourd'hui va donner aux toiles d'Allemagne sur les nôtres et le préjudice immense qui en résultera pour nos fabriques et notre commerce » ; Dubernad explique par des tableaux qu'il faut établir des proportions dans les droits ; le ministre est satisfait de la conduite de Poirel.
Cadix ; de Jean-Baptiste Poirel, vice-consul de France à Cadix, à Antoine Raymond Jean Galbert Gabriel de Sartine, secrétaire d'État de la Marine. – N° 46. Il a reçu la dépêche du ministre du 10 février avec les paquets destinés à Chénier et Albert ; le ministre a été satisfait du mémoire sur les toiles Archives nationales (France) 6 étrangères rédigé par Dubernad, Gaillard de La Gervinais et Nogué.

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Cadix au XVIIIe siècle.

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DUBERNAD MAIRE DE MORLAIX[]

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L'ancienne mairie de Morlaix.

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Tapisserie avec le blason des Miró, ancêtres des Miron. Le premier maire de la famille des femmes des frères Dubernad est Philippe Miron (1751 - 1753).

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Morlaix.

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La Mairie de Morlaix et le quai de Tréguier du temps où Dubernad est maire.

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Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, gouverneur de Bretagne, approuve sa nomination comme maire. Dubernad achète en 1794 comme bien national le Château de La Bourdaisière, propriété de Mademoiselle de Penthièvre, fille du duc.

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La Mairie de Morlaix et le quai de Tréguier pendant la Révolution.

En vertu des lettres de 1730, la municipalité se compose, avant 1789 :

d'un maire, éligible tous les deux ans ;
de deux échevins ;
de six jurats.

Les élections à Morlaix ont lieu le 1er janvier. Le maire sortant devient premier échevin et lieutenant du maire, le premier échevin sortant devient second échevin. Les jurats étant remplacés par moitié, quatre nouveaux membres viennent à chaque nouvelle élection remplir le vide laissé par la sortie de trois membres et l'élection d'un quatrième aux fonctions de maire. La forme employée pour l'élection du maire est celle-ci : on envoie en cour la liste des membres éligibles. Il faut généralement, pour être éligible, avoir été quatre ans de suite dans les fonctions municipales.

Les Lannux, famille de la femme de Dubernad, et les familles qui leur sont alliées, sont très souvent de la municipalité de Morlaix.

Philippe Miron (1701 - 1786), marié à une Lannux, est Seigneur de L'Estang, négociant, Lieutenant-général de police, parfois prieur-consul de Morlaix. Il est maire en 1751 et 1753.

Il est remplacé en 1754 et 1755, par Jean Lannux l'aîné, receveur des fouages.

De 1767 à 1771 c'est au tour de Jean Lannux de La Chaume, associé de Joseph, père de la femme de Joseph et de celle de Négociant et banquier

Puis en 1776 et 1778 de Charles de Lannux est maire.

Joseph du Bernad est Premier consul de Morlaix en 1783. Comme les hommes de sa belle-famille, Joseph lutte dès 1783 contre les abus que commettent les évêques et les aristocrates. Dès que Joseph Dubernad est élu premier consul maire, il s'en prend à Jean-François de La Marche, évêque de Léon et son collègue de Tréguier, Augustin-René-Louis Le Mintier. Dubernad demande, des années avant la Révolution, la suppression des monastères de la ville.

Le Répertoire général de bio-bibliographie bretonne le voit consul-prieur en 1785[171]. Du 18 août au 25 septembre 1785, messieurs Dubernad, Beau, Varennes, et Le Loup sont désignés par la communauté de Morlaix, pour concourir à la charge de maire, après délibérations.

En 1786/1788 Joseph Dubernad remplace Rannou comme maire de Morlaix[172][173]. Les AD de Brest possèdent dans leurs archives la nomination et prestation de Joseph Dubernad. Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, gouverneur de Bretagne, approuve cette décision.

En 1788 et 1789, Michel Behic est maire, Joseph Dubernad et Rannou échevins[174]. Michel Behic est son cousin, associé, ami et bientôt beau-père de son fils.

Durant la période révolutionnaire, Jean Diot, le mari de l’une des nombreuses cousines germaines de sa femme, occupe successivement les fonctions de maire de Morlaix, de président de son tribunal de commerce et d’agent consulaire des États-Unis d’Amérique. P Dubernad et Béhic le secondent. Jean Diot est un franc-maçon et un futur révolutionnaire comme eux.

Comme Macé de Richebourg, Dubernad avance des sommes importantes pour la ville de Morlaix, comme naguère les Lannux. Il n'est pas toujours remboursé aux dates convenues[175].

Cambry écrit en 1795 :

Ce port est sans comparaison le plus commerçant du Finistère. Ses quais solidement bâtis en 1771 sont recouverts de pierres de taille, ils partent de la ville et s’avancent à trois quart de lieues…[176].

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Ancienne Mairie de Morlaix.

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DUBERNAD DÉPUTÉ AUX ÉTATS DE BRETAGNE[]

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Jeton de député aux Etats de Bretagne en 1788.

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Dubernad est député aux Etats de Bretagne. Il y a des affrontements entre noblesse et tiers-état.

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Émeutes sur la place du Parlement à Rennes. La seule illustration connue des journées de janvier 1789 est très postérieure aux événements et est en fait une caricature qui se plaît à représenter les nobles en armures médiévales, afin d'insister sur la dimension conservatrice de leur combat (Musée de Bretagne).

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Pierre-Louis Mazurié de Pennanech est Député de Morlaix aux États de Bretagne, puis député du tiers-état aux États généraux de 1789.

Les États de Bretagne sont l'assemblée provinciale de la province de Bretagne. Ils réunissent des membres du haut clergé, un grand nombre de nobles et des délégués des quarante-deux villes de Bretagne. En 1788, on compte près d'un millier de nobles pour moins de cent représentants des deux autres ordres. Chaque ville ne doit envoyer qu'un député, sauf Rennes, Vannes, Saint-Malo, Nantes, et Morlaix qui envoient du fait de leur nombre d’habitants, deux députés.

Avec Bouestard, Diot et Mazurié, tous francs-maçons de l'Ecole des mœurs, Dubernad est député du Tiers aux États de Bretagne, réunis en décembre 1788 à Rennes[177]. Selon, Henri Stofft et Jean Ségalen, dans leur biographie : Bouëstard de la Touche ; Médecin, philosophe, franc-maçon et jacobin, ils ne vont à Rennes qu'en février et Diot se récuse[178].

Les événements bretons à la veille de la Révolution française vont souvent susciter commentaires et écrits de la part d'auteurs de renom au XIXe siècle comme Chateaubriand, Michelet, Taine ou encore Jaurès. La Révolution française a comme source importante les épisodes bretons du printemps et de l'été 1788 et du début de l'année 1789. L'agitation que connaît alors la province est due aux faiblesses de l'intendance et du gouvernement militaire, qui, à l'époque, ont allègrement compromis des décisions royales hésitantes et permis en définitive la réunion des États généraux. Évoqués par François-René de Chateaubriand dans ses célèbres Mémoires d'outre-tombe, ces émeutes sanglantes, les 26 et 27 janvier 1789, à Rennes, rappellent l’époque de la Fronde. Les journées des Bricoles et des Cordeliers, voient en effet se produire les premiers affrontements entre noblesse et tiers-état.

Dubernad, qui est négociant avec l'outre-mer et financier ne peut s'empêcher de sourire, quand il a vu, en arrivant à Rennes, tous ces gentilshommes de la contrée, qui souvent ne possèdent pour tout bien que la cape et l'épée de leurs aïeux. Ils viennent réclamer et obtenir l'entrée aux États uniquement des nobles, et chasser les bourgeois du parlement.

L’attitude d’une poignée, certes agissante, de nobles et d’ecclésiastiques, n’est pas néanmoins celle de toute la noblesse et de l’ensemble du clergé en Bretagne. Mais les députés des quarante-deux villes de Bretagne sont devenus des amis et ils vont essayer de réformer l’état et amorcer le processus révolutionnaire dans leurs villes.

Dubernad revient en colère et bien décidé à agir. Le Club breton va réunir un nombre assez important d'élus bretons, dont Louis-Alexandre Expilly de la Poipe, Dubernad, Michel Behic...

Pierre-Louis Mazurié de Pennanech et élu, le 14 avril 1789, député du tiers-état des sénéchaussées de Lannion et de Morlaix aux États généraux de 1789.[179].

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Suppression du parlement de Bretagne[]

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Parlement de Bretagne.

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Vue de Morlaix.

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Séance des États Généraux de Bretagne en 1789.

Le roi essaie de supprimer les parlements, dont celui de Bretagne. Contrairement à d'autres villes de Bretagne Morlaix est pour. Le corps de ville est attaqué par les nobles et plusieurs de ses membres sont même insultés à la Chambre littéraire par les partisans de l'aristocratie. Une délibération de la communauté, en date du 7 juin 1788, nous fait connaître l'émotion qu'elle éprouve, en voyant les attaques dont elle est l'objet :

Assemblée de MM. le Maire, Echevins, Jurats et Officiers municipaux de la ville et communauté de Morlaix, tenue en la salle de l'Hôtel de Ville à la manière accoutumée, après la semonce des hérauts et où a présidé M. Béhic, chef et premier de la ville, présents et délibérants MM. Dubernad, Rannou, échevins, Beau jeune, Jean Diot, Dessaux, Barrère l'aîné, Macé de Richebourg, Resguen, Le Denmat et Beaumont absent.
M. le Maire remontre qu'il trahirait les devoirs de sa charge, s'il laissait ignorer les excès auxquels le sieur Barazer de Lannurien s'est porté, le 7 de ce mois. Cet avocat, non content d'avoir publiquement apostrophé dans la Chambre littéraire deux membres de la communauté et d'avoir en leurs personnes proféré contre elle les injures les plus atroces, s'est écarté au point d'aller dans la salle d'audience du Consulat et d'enlever le nom de son aïeul du tableau où sont inscrits les noms de tous ceux qui ont exercé la charge de maire dans cette ville. Si la communauté porte des plaintes des calomnies, des propos injurieux et de la voie de fait du sieur de Lannurien, la chose peut devenir sérieuse à son égard, et d'un autre côté comme on cherche de toutes parts à noircir ladite communauté par toute sorte de moyens, jusqu'à vouloir insinuer contre toute vérité, qu'elle est indifférente sur les intérêts, droits et privilèges de la province, il est bien possible que dans ce moment de crise la punition qui serait infligée à cet avocat en fit un homme important dans les esprits prévenus contre ladite communauté, sur quoi il a recours à sa sagesse et requiert délibération. La communauté a décerné acte de la remontrance, et résolue de soutenir, autant qu'il peut être en son pouvoir, tous et chacun des droits, privilèges et libertés de la province et, en particulier, ceux de cette ville avec fermeté mais en même temps avec décence, lorsque le temps et le lieu lui en donneront l'occasion légale, est d'avis de ne faire aucun cas des propos injurieux que la malignité et l'effervescence tiennent sur son compte, et, en ce qui regarde ledit sieur Barazer de Lannurien en particulier, réduite à l'alternative ou de porter contre lui des plaintes en Cour, ce qui pourrait lui attirer une affaire disgracieuse, ou de vouer au mépris ses insultes et sa voie de fait, ladite communauté délibérant est d'avis, pour cette fois, de prendre le dernier parti comme le plus conforme à l'esprit de modération, dont on ne doit jamais s'écarter et moins dans les circonstances actuelles[180].

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Nomination des députés[]

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Morlaix sous la Révolution.

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André Le Henaff, représentant des négociants avec Dubernad achète l'abbaye du Relecq, fondée probablement en 1132. Son église abbatiale n'a plus de toit et devient une étable pendant la Révolution.

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Portrait de Dom Verguet, dernier prieur de l'abbaye du Relec et député de l'Ordre du Clergé représentant l'évêché de Léon à l'Assemblée nationale en 1789.

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Louis-Alexandre Expilly de la Poipe (1742 - 1794), autre député du Clergé, et futur premier évêque constitutionnel.

La communauté juge à propos de procéder à la nomination de ses députés. Les membres qui furent élus refusent le mandat, ce qui amène encore de longues contestations :

La communauté après lecture des ordres du Roi par Monseigneur le duc de Penthièvre délibérant est d'avis, attendu que nul de MM. les assistants n'a point voulu admettre la commission de député aux Etats, fondés sur les désagréments personnels dont on y est menacé à raison de la diversité d'opinions qui a donné lieu à des discordes, est d'avis qu'il soit procédé par voie de scrutin à la nomination de deux députés aux Etats convoqués à Nantes pour le 21 du mois prochain, et en conséquence les noms des neuf membres écrits sur la boîte du scrutin, et M. le Maire ayant délivré deux pois à chacun des dits assistants, il s'est trouvé à l'ouverture et après que chacun des dits membres s'est présenté et a fourni au dit caisson que pour la place de premier député, M. le Maire a eu 4 voix. M. Rannou, 4 voix et M. Macé 1 voix, et les autres n'en ayant eu aucune, on a ouvert la boîte pour le second scrutin, suivant lequel il a résulté que pour la place de second député, M. Macé a eu 4 voix, M. Beau, 4 voix et M. Béhic 1 voix, et les autres membres n'en ont eu aucune[181].
Après quoi et sur la réclamation qui a été faite par les parties intéressées des usages qui ont jusqu'ici déterminé la balance dans des partages de voix pareils à la circonstance actuelle, en opérant la prépondérance pour la voix du Maire lorsqu'elle s'est trouvée dans le nombre des voix égales, sur le refus formel des sieurs Rannou et Beau de reconnaître cette loi ni cet usage dans cette occasion, et sur leurs protestations de n'y avoir égard, et sur leur demande d'un nouveau scrutin général refusé par les parties intéressées, a été arrêté qu'il en sera rendu compte à Monseigneur l'Intendant et que les choses resteront en l'Etat jusqu'à ce que la communauté reçoive ses ordres. Ainsi signé, Béhic, maire, Dubernad, Macé de Richebourg, Barrère. Délibération du 21 septembre 1788.

Le 18 septembre et le 19 septembre 1788, des émeutes frumentaires font que Béhic, ému par la misère des mères de familles, se met à leur tête et demande de l’aide au Directeur des ports et havres. Heureusement pour les Morlaisiens et les villages aux alentours, Joseph Dubernad fait comme tous les négociants morlaisiens d’excellentes affaires avec l’Espagne et ses colonies en 1789-1790. Les maisons de Cadiz, comme Magon Le Fer frères et Cie, de Séville avec Lannux père et fils Dubernad et Cie passent de fortes commandes[182]. Cela permet aux Morlaisiens de conserver leurs équipages, leurs commis, et de continuer à vendre des productions bretonnes.

Le 9 avril 1789, Joseph Dubernad, avec d'autres notables morlaisiens, rédige le cahier de doléances de la sénéchaussée dans la grande salle de l’hôtel de ville. Les corporations élisent un ou deux représentants. Il représente les négociants avec André Le Henaff père[183]. Puis, il est élu délégué de la ville de Morlaix[184]. Dubernad est nommé par l’assemblée des délégués électeur du second degré et est chargé avec onze autres électeurs d’aller porter le cahier de doléances à l’assemblée de la sénéchaussée, où va avoir lieu le vote pour les députés aux États généraux de 1789.

Louis-Alexandre Expilly de la Poipe (1742 - 1794), député aux États Généraux et premier évêque constitutionnel de France, est l'ami de Dubernad et l'oncle de sa bru. Joseph se réjouit que son ami, le recteur de sa paroisse, Louis-Alexandre Expilly de la Poipe (1742 - 1794) soit élu député aux États Généraux par le bas clergé du bailliage de Saint-Pol-de-Léon. Cet Expilly est le beau-frère de Béhic, le maire.

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La victoire de la basoche (1790 - 1791)[]

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Extrait de la Liste des guillotinés.

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Extrait du discours d'Hamelin, Mathurin Guy.

Yves Joseph Le Denmat de Kervern est élu maire le 4 février 1790. Il obtient 408 voix sur 718. Les négociants ne sont plus majoritaires au Conseil municipal. Des hommes d’expérience comme Michel Behic, Dubernad et Jean Diot, ayant amené la prospérité en venant d’autres provinces, francs-maçons et responsables de la Chambre de Littérature et de Politique, qui vont être à l'origine du club des jacobins de Morlaix, sont éliminés par des membres de la basoche, alliés à un propriétaire noble qui va émigrer, Ameline de Trediec[185]. Mais Yves Joseph Le Denmat de Kervern figure sur la Liste des 26 administrateurs du Finistère condamnés à mort pour conspiration contre la liberté du peuple français, le 22 mai 1794. Le député et évêque Constitutionnel Expilly y figure aussi.

Du fait de la mauvaise gestion et des débuts de l’agitation révolutionnaire, les Morlaisiens se sont considérablement appauvris et perdent leur travail. Le Conseil municipal craint des émeutes dues à l’épuisement des grains et des vivres. Le Directeur de la marine doit envoyer mille quintaux de blé à Morlaix[186].

Mathurin-Guy Hamelin, négociant et armateur, député suppléant de Morlaix[187], père du mari d'une cousine germaine de la femme de Joseph Dubernad, essaie de trouver des solutions et parle devant l’Assemblée sur l'exportation des grains[188].

Jean Diot, marié à une Lannux, négociant, franc-maçon de la loge de Dubernad, est maire de Morlaix. Il remplace, en 1791,Yves Joseph Le Denmat de Kervern. Un rapport transmis par Jean Diot le 7 mai 1792 fait état, sur une population de 10.029 habitants, de 4.607 d'indigents ayant besoin d'assistance (près de la moitié de la population!), de 1.416 enfants de pauvres, de 579 vieillards ou infirmes hors d'état de travailler, de 500 pauvres malades et de 200 mendiants ou vagabonds. Le maire Jean Diot, après avoir annoncé à la Supérieure des Ursulines qu'elle ne peut enseigner à des filles de moins de quatorze ans, puisqu'elle n'a pas prêté serment, démissionne, fragilisé par sa tentative de dissolution de la très jacobine et anti-cléricale Société des amis de la Constitution.

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Société des Amis de la Constitution de Morlaix[]

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Jean-Jacques Bouestard de la Touche, que l’on dit le meilleur ami de Louis Antoine de Saint-Just de Richebourg.

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Fête de la Fédération à Brest le 14 juillet 1791.

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Prisonnier dans le port de Brest après la chute de la monarchie.

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A la Révolution, le château du Taureau, dans la baie de Morlaix demeure une prison : seul change le profil des prisonniers "embastillés". Des nobles, des prêtres réfractaires, des Girondins puis des Montagnards y sont détenus.

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Port de Brest en 1793 (Jean-François Hue, Musée de la Marine).

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La Société des Amis de la Constitution, de Rennes, à ses frères les habitans des campagnes (1795). Dubernad a peur des chouans, comme son frère Salvat Dubernad va avoir peur des patriotes espagnols et les combattre.

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Denis Philippe-Delleville est lieutenant général de l’Amirauté et achète possède le château Fouques à Sainte-Croix-sur-Mer en 1781.

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Jean-François de La Marche est dénoncé comme conspirateur.

Joseph Dubernad, ancien député du tiers état à Rennes et maire de Morlaix, pour dénoncer la mauvaise gestion de la ville et les traîtres, dès 1790, est le cofondateur de La Société populaire de Morlaix, premier club de Bretagne, en 1790, avec Jean-Jacques Bouestard de la Touche, que l’on dit le meilleur ami de Saint-Just[189].

La Société des Amis de la Constitution de Morlaix est l’une des premières de Bretagne. Elle s'affilie à la Société mère de Paris, déjà connue sous le nom de Club des Jacobins. Sa création est signalée avec beaucoup de retard dans La Gazette nationale de France, ou Le Moniteur universel du 7 mars 1791, et également par le journal de Camille Desmoulins, Les Révolutions de France et de Brabant, n° 68, Dubernad va en être très souvent le président et il en est le meilleur orateur avec son ami, Jean-Jacques Bouestard de la Touche.

Les rues de Morlaix du temps du club sont peuplées de miséreux et de paysans essayant de vendre leurs productions. Ils ne sont pas représentés parmi les vingt cinq premiers membres de la Société des Amis de la Constitution de Morlaix. Onze seulement sont nés à Morlaix et parmi ceux-ci seulement six ne sont pas négociants[190][191].

La Société populaire de Morlaix obtient que la plus belle salle de la ville, celle des spectacles, lui soit réservée. Jean-Marie Jézéquel, le jeune ami de Jean-Jacques Boutard de la Touche, en décrit l'intimité dans son journal manuscrit inédit :

Je fréquentais le club où se tenaient des réunions journalières. Y assistaient des citoyens de toutes les classes. Depuis le négociant le plus riche jusqu'à l'artisan le plus pauvre… Il suffisait d'être de la ville pour y être admis. Chacun avait le droit d'y porter la parole avec la permission du président… MM. Dubernad, Philippe-Delleville, négociants, et Bouëstard-Latouche, docteur-médecin, étaient les coryphées (Des gens d'un mérite incontesté, et dont la critique ou l'éloge à force de loi) du club…
Dubernad était celui qui parlait le plus ; et il parlait bien. Je l'ai entendu plus d'une fois improviser pendant deux heures entières sur le même sujet, sans rien lire et sans se répéter. Il était entraînant, et avait une grande influence...

Ce n'est pas Jean-François Philippe-Delleville qui est venu ici de Normandie avec peu de ressources. C'est son neveu. Joachim Dardel n’est, semble t’il, pas bien renseigné sur les ressources et origines du citoyen Philippe-Delleville ! Auguste Philippe-Delleville est le fils de Thomas-Michel Philippe de Delleville, maître chirurgien à Bayeux, et de Marie-Catherine Groult des Rivières, et donc le neveu du général-comte Louis Groult des Rivières, veuf de la fille du Maréchal de La Fare, commandant des Gardes suisses du comte d’Artois, et également oncle de l’une des petites-filles de Joseph Dubernad. A Bayeux, le père de cet homme politique futur maire de Morlaix, Denis Philippe-Delleville, est lieutenant général de l’Amirauté et achète le château Fouques à Sainte-Croix-sur-Mer en 1781[192].

Il a débuté comme commis à la Manufacture (des tabacs), puis il s'est lancé dans les affaires. C'était un bon orateur, d'une belle prestance, extrêmement aimable...[193].
Bouëstard ne le cédait en rien à Dubernad pour l'improvisation. On aimait généralement à l'entendre[194].

La Société des Amis de la Constitution de Morlaix a comme ennemi, dès juillet 1790, l'évêque de Léon, Jean-François de La Marche, qui conspire. La communauté le dénonce à l'assemblée nationale, comme l’écrit l'un des petit-fils de Dubernad, Francis Goüin[195]. Selon ce Francis Goüin, futur Président du tribunal de Brest, en novembre 1790, le district de Morlaix refuse de faire la saisie de chartes, ornements et vases sacrés de l'évêque de Léon. En vain, la Société des Amis de la Constitution de Morlaix, que préside son grand-père, en discute à huis clos, et d'accord avec celles de Brest et Landerneau demande à marcher contre le prélat turbulent. Le district refuse, et l'inventaire est fait par le district de Brest. Durant les premiers mois de l'année 1791, la Société des Amis de la Constitution de Morlaix demande des armes pour marcher sur Saint-Pol. Les menées des prêtres dans le Léon viennent exaspérer les populations de Brest et de Morlaix. Le petit-fils de Dubernad qui n’a pas vécu cette époque, mais a dû en entendre parler par sa famille, ne cache pas dans ses écrits cette grande colère des habitants des villes[196].

Quand en mars et avril 1791, le commandant de la garnison de Morlaix refuse de convoquer ses troupes pour la réception de son ami l'évêque constitutionnel Expilly, Dubernad se fâche et tous les patriotes avec lui. La Société des Amis de la Constitution de Morlaix redemande la clôture des couvents.

Les avocats à la mairie parlent pourtant plus de profanes à initier, d’indépendants à soumettre à la discipline patriote, en parlant de Joseph Dubernad, Jean Diot et Michel Behic. C'est toujours cette haine des avocats qui se disent révolutionnaires contre des négociants avec l'outre-mer qui sont à leurs yeux des tribuns et zélateurs factieux qui cherchent à troubler le repos public. Pourtant ils font appliquer les lois de la république et aident les pauvres :

1792 (13 Mars) - 1793 (3 Septembre). Registre chiffre par Armand-Joseph Dubernad, president du tribunal de commerce de Morlaix, pour servir a Jean-Marie Le Rideller, greffier, a consigner les lois. — Les lois, dont les titres, dates et numéros sent ci-apres transcrits, ont ete lues et publiees a l'audience du tribunal de commerce, a Morlaix, le 13 mars 1792: constitution française donnee a Paris, le 14 septembre 1791... — Loi relative a la regence a la garde du Roi mineur et a la residence des fonctionnaires publics, donné a Paris, le 12 septembre 1791.... etc.... - 557 lois furent lues et publiees[197].

Résumé de l'adresse de la société populaire de Morlaix, crée par Dubernad qui envoie une somme de 1000 L pour les besoins de nos défenseurs, lors de la séance de la 1ère sans-culottide an II (17 septembre 1794) :

Celle de Morlaix, département du Finistère, annonce qu’elle arme un cavalier, que son amour pour l’égalité choisit un homme de couleur, et qu’elle donne 3 600 livres. Elle donne tous ses soins à l’instruction publique. Elle a ouvert une école théâtrale, et elle offre une somme de 1 000 livres qu’elle envoie pour les besoins de nos défenseurs, lors de la séance de la 1re sans-culottide an II (17 septembre 1794)[198].

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Le vieux port de Morlaix.

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DUBERNAD FRANC-MAÇON[]

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L’École des Mœurs[]

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Il existe plusieurs fiches au nom des Dubernard dans les fiches FM Fichier Bossu pour les loges de Morlaix. Joseph Dubernad est officier de l’École des Mœurs. Salvat Dubernad, son frère, en est le trésorier en 1787, après avoir été celui de la Noble amitié (1782).

Stephen Cabarrus

Son cousin, Stephen Cabarrus est un franc-maçon très célèbre aux USA.

Joseph Dubernad va continuer à faire des affaires en Espagne, mais contrairement à son cousin Francisco Cabarrús qui devient ministre, puis comte espagnol, il ne vit plus dans ce pays en permanence, et il ne s’est pas marié avec une Espagnole. Joseph revient à Morlaix. Cadix est l’une des villes les plus riches et les plus cosmopolites du monde. Du fait de la proximité de Gibraltar, colonie britannique, les loges maçonniques y sont nombreuses et puissantes depuis longtemps. Les négociants avec l’outre-mer, les marins et les diplomates des plus diverses nationalités sont très souvent francs-maçons. Cela leur permet d’être accueillis par des frères dans le monde entier. Ils ont une vision de la société moins figée que le paysan ou le bourgeois qui vit au fin fond des provinces. Joseph a une raison supplémentaire d’adhérer à la maçonnerie, toute sa famille en est, à commencer par son protecteur, Francisco Cabarrús, et les Lannux, sa belle-famille[199].

Joseph Dubernad en revenant d’Andalousie occupe des fonctions importantes dans la principale loge maçonnique de Morlaix, l’École des Mœurs et va être plusieurs fois cité par Augustin Cochin, dans son étude sur Les Sociétés de pensée et la révolution en Bretagne, et par la suite par Henri Stofft et Jean Ségalen dans leur biographie : Bouëstard de la Touche ; Médecin, philosophe, franc-maçon et jacobin[200][201]. Il est l'un des officiers de cette loge, son orateur. Un orateur est chargé de surveiller la régularité des travaux conformément aux règlements de l'obédience, de donner des conclusions sur ceux-ci ou de parler au nom de la loge. Il semble ne pas avoir été Vénérable Maître de cette loge maçonnique. De 1816 à 1820, le Vénérable Maître est un Armand Dubernard, dit l'aîné, négociant, son fils[202][203].

Les ateliers maçonniques sont à l’origine de La Chambre de littérature et de politique de Morlaix. Après la cabale des dévots en 1780 contre l’Encyclopédie, cela se traduit à Morlaix juste par la non-vente de l’exemplaire acheté 800 livres par la Chambre à un prix pourtant nettement inférieur.

La belle tenue de la Chambre fait l’admiration de tous. Joseph Dubernad est, comme la plupart des membres de sa belle-famille, l’un de ses 112 membres. Il va aussi, quand il en a le temps, disserter avec certains moines sur les Jansénistes, la bulle Unigenitus, et Du contrat social[204].

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La franc-maçonnerie gaditane[]

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Franc-maçonnerie à Cadix du XVIIIe au XXIe siècles.

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"Des ténèbres à la lumière" (devise des Lumières).

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Le roi d'Espagne, Joseph Bonaparte, ancien Grand Maître du Grand Orient de France[205].

Le professeur Keith Sheriff à l'Ateneo de Cádiz en 2013, démontre de manière fiable que la franc-maçonnerie atteint l'Espagne par le port de Cadix et Gibraltar (en laissant de côté les résidents anglais de la cour de Madrid). Plus tard, la franc-maçonnerie à tendance française arrive à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle[206].

Le marchand génois Carlos Francisco Baldeni se rend, en 1745, à l'Inquisition de Cadix pour déclarer qu'il est franc-maçon (ainsi que ses trois compatriotes et partenaires : Juan Bautista Massuco et Juan Lucas Seguí). À cette date, il existe d'innombrables cas de francs-maçons installés ou passants dans la baie de Cadix[207].

Evidemment, le caractère de ville portuaire au carrefour des continents et la relative souplesse de la surveillance inquisitoriale (promue par la monarchie hispanique pour favoriser la présence de marchands étrangers) la rend ouverte aux idées et mouvements d'Europe et de la Plaza voisine de Gibraltar, dont la communication maritime avec Cadix est absolument paisible et ordinaire. D'autre part, nous ne pouvons pas oublier la connaissance de la franc-maçonnerie qu'ont les personnages les plus éclairés du Cadix du XVIIIe siècle[208].

C'est là une vision optimiste de la franc-maçonnerie au XVIIIe siècle en Espagne qui est dans la réalité très peu importante. Cependant, l'existence de francs-maçons étrangers dans ce pays est documentée, généralement des civils et des militaires au service du roi d'Espagne, initiés à l'étranger[209].

Pour comprendre cette situation, on se réfère aux données du Conseiller d'Etat et préfet de police de Paris, qui selon son rapport, du 11/09/1824, dans lequel il enquête sur les origines des sociétés secrètes en Espagne, affirme catégoriquement que le La franc-maçonnerie ne date en Espagne que de l'époque de la guerre d'invasion française, étant inconnue auparavant. Et ce témoignage est confirmé par le maçon Figueroa Ríos lui-même qui, dit :

Après l'interdiction de la franc-maçonnerie par l'Inquisition espagnole en 1738 et par le décret de Fernando VI en 1751, la dégradation et la peine de mort ont provoqué une énorme panique chez les francs-maçons, et l'Institution disparut de notre Espagne, sans qu'aucune trace n'en ait été remarquée jusqu'à l'invasion française de 1808[210].

Par conséquent, selon le professeur José A. Ferrer Benimeli, il n'y a pas de franc-maçonnerie dans ce siècle, à part quelques autres réunions sporadiques. Ainsi, jusqu'au XIXe siècle on ne peut pas parler d'une franc-maçonnerie installée et organisée sur le sol espagnol[211].

La première loge bonapartiste franco-espagnole appelée "La Double Alliance" est fondée à Cadix en 1807, juste avant l'invasion française, sous les auspices du Grand Orient de France. Et il y a une qautre référence du Grand Orient de France à l'existence d'une autre loge à Cadix appelée "La Triple Harmonie", à la même période[212].

La première Grande Loge Nationale d'Espagne eut lieu à Madrid en 1809, dans les caveaux de l'Inquisition même, il s'agissait de l'installation d'un Grand Orient d'Espagne, établi par le Grand-Duc de Berg, sous les auspices du Roi Joseph Bonaparte, ancien Grand Maître du Grand Orient de France[213].

Selon les annuaires du Grand Orient de France des années 1813 et 1814, une loge appelée Los Amigos del Honor apparaît à Séville vers 1812[214].

On peut affirmer sans se tromper que l'on retrouve dans ces loges la famille de Dubernad qui est au service du roi et franc-maçonne : Salvat Dubernad, Dominique de Lesseps, Francisco Cabarrús, les Lannux...

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Historia de la masonería en Andalucía (Histoire de la franc-maçonnerie en Andalousie).

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LES PERSÉCUTIONS DES INQUISITEURS (1778)[]

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La Academia De Las Damas[]

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La Academia De Las Damas, de l'avocat et historien Nicolas Chorier, que possède l'employé de Joseph Dubernad, n'est en rien un ouvrage pornographique.

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Le pape et l'inquisiteur-général.

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Portrait de Felipe Bertrán.

La relative souplesse de la surveillance inquisitoriale, promue par la monarchie hispanique pour favoriser la présence de marchands étrangers, ne concerne pas du tout le député Dubernad[215].

Pour l'Inquisition le pourcentage de motifs profanes chez les négociants est le plus élevé chez les Britanniques, qui ne mettent sur le mur de leurs domiciles et bureaux que quelques portraits et cartes. La présence de motifs profanes n'est pas pour elle bien sûr un signe antireligieux, mais il s'agit là d'intérêts sans rapport avec les intérêts religieux, qui pour des yeux méfiants peuvent devenir suspects[216].

Un témoin dans l'affaire inquisitoriale contre Armando-José Dubernad, en 1777, à Cadix, déclare :

Malgré le fait d'être catholique, il n'y a pas d'image de Dieu de la Vierge ou des saints mais des cartes et des portraits et parmi eux l'un des principaux maîtres[217].

Le Commissaire de l'Inquisition Bernal continue les persécutions :

Un autre Français, Roberto Cadet, valet de l'associé de Dubemad, Jaureguiberry, est logé par Dubernad. Un délateur espagnol dit qu'il l'a emmené dans sa chambre et lui a montré deux livres illustrés par des actes indécents et obscènes. Et le titre d'un c'était "La Academia De Las Damas" et l'autre il ne s'en souvient pas[218].

En 1778, Dubernard déjà riche et apprécié est donc persécuté par un commissaire de l'Inquisition por retencion de libros obscenos y provocatibos[219][220]. Comme il est député, proche du futur ministre Francisco Cabarrús, et franc-maçon, notre ambassadeur harcèle son ami José Moñino y Redondo, 1er comte de Floridablanca, premier secrétaire d'État espagnol, pour qu'il demande à l'Inquisiteur-Général Felipe Beltrán Serrano (1704 - 1783) de mettre fin à ses persécutions injustifiées et illégales.

Floridablanca et Felipe Bertrán s'opposent au commissaire de Cadix. L'Ambassadeur de France est lui-aussi en colère, car l'Espagne ne fait pas respecter les traités qui protègent les transeúntes. Dans sa réponse à José Moñino y Redondo, 1er comte de Floridablanca, premier secrétaire d'État espagnol, à Felipe Beltrán Serrano (1704 - 1783), et à l'Inquisitor-general (inquisiteur général) de 1774 à 1783, il proteste violemment[221]. Les Espagnols lui assurent qu'ils ordonnent une enquête dans l'affaire Dubernad[222].

Felipe Bertrán, l'inquisiteur général d'Espagne ordonne une enquête dans l'affaire Dubernad, car les traités entre nations ne sont pas respectés par les inquisiteurs à Cadix[223].

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Les conséquences[]

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En 1813, les tribunaux de Cadix dissolvent le Saint-Office en Amérique et en Europe. L'affaire Dubernad y est certainement pour beaucoup.

Néanmoins il y a une nouvelle perquisition de l'Inquisition à Cadix chez Dubernad.

En effet, un jour plus tard, le Conseil se rend à la Cour de Séville demander des informations complètes sur tout ce qui s'est passé à Cadix avec les Français et de donner l'ordre au commissaire de s'abstenir d'entrer dans leurs domiciles...

Dubernad subit revers avec l'Inquisition cette année-là qui le fait partir pour Morlaix, où, avec son cousin, associé, ami et futur beau-père de son fils, Michel Behic, également commerçant sur les deux places mentionnées, il entame le processus de reconquête de la ville en tant que centre industriel et commercial important[224].


Voir article détaillé : Joseph Dubernad à Cadix


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La Sainte Inquisition n'a plus les mêmes pouvoirs en 1778 face à Dubernad, député de la nation française, que par le passé.

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JOSEPH DUBERNAD ET LES GOÜIN[]

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Gouin

Joseph Dubernad devient l’ami de Henri Jacques Goüin-Moisant (1758 - 1823)], franc-maçon tourangeau, ex maire de Tours. Une de ses filles épouse le frère de ce Goüin-Moisant, lui-aussi banquier.

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L'hôtel Goüin, à Tours.

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La plupart des principaux négociants de Séville et Cadix sont Béarnais ou Basques, comme les Dubernad, Fourcade, Behic ou Lannux[225]. Pour les Goüin, des Tourangeaux, les Dubernad leur permettent de faire des affaires dans ces régions.

Joseph Dubernad devient l’ami de Henri Jacques Goüin-Moisant. Les Goüin sont de très puissants négociants, banquiers et armateurs de Tours et de Morlaix. Ce membre de la loge tourangelle La Concorde Écossaise, et son frère, certainement du fait qu’ils sont Tourangeaux, sont complètement oubliés par les historiens bretons. Pourtant, on les retrouve aux Archives 29, et de Morlaix, cités dans de très nombreux procès face à des Morlaisiens, où on les voit souvent gagner.

Une partie des cargaisons de Dubernad venant de Bayonne, de Cadix, de Séville, de Toscane ou d’Amérique du Sud se retrouvent en Anjou ou en Touraine, grâce aux deux frères Goüin. Le cadet devient l'un de ses gendres[226]. Henri Jacques Goüin-Moisant est l'ami de Dubernad. La famille Goüin habite, entre autres, l'hôtel Goüin. Ce sont des financiers et des négociants importants en Touraine.

Joseph Dubernad est l'un des négociants les plus influents de la région de Morlaix de 1776 à 1791. Comme il est apparenté à la plupart des armateurs et négociants de Bayonne, c’est à lui en premier qu’on achète les toiles et les cargaisons venant de Bretagne, que les Basques expédient aux Amériques. Quand il achète des vins à Capbreton et à Anglet on a affaire à des maisons françaises d'Andalousie, où ses origines basques et béarnaises sont là encore un atout. Trente-six associés ou négociants sur quatre-vingt quatre viennent de la région basco-bérnaise en 1777, à Cadix, dont les maisons Dubernad, Behic de Bayonne et Loustau de Pau[227].

Outre ses sociétés de négoce et autres activités, comme l’écrit Jean Marzin dans Les armateurs morlaisiens et la guerre de course, 1484-1815 :

Dubernad est le premier président du tribunal de commerce[228][229].

Comme il est président du comité du commerce de Morlaix, Dubernad obtient, en 1785, le droit d'entrepôt du papier, avec exonération des droits afin de favoriser l’exportation du papier, au moins pour six mois[230].

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LES FÉDERALISTES ET LES CHOUANS[]

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Les fédéralistes (1793)[]

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Sa cousine, Teresa Cabarrús, future Madame Tallien, puis Princesse de Chimay, est détenue à la prison de La Force, pendant la Terreur.

Joseph Dubernad se sent proche des Girondins, issus de la bourgeoisie provinciale des grands ports côtiers, et pour la plupart inscrits au club des Jacobins, comme lui et sa famille. Mais Joseph va toute sa vi se sentir comme un peu étranger à l'instar de sa famille depuis les persécutions infligées aux protestants. Enfant, à Bayonne, comme il n'est pas Basque. Il s’est toujours senti un peu rejeté. À CadiX et Séville, il est un transeunte. Un étranger dont l’enrichissement suscite bien des jalousies. Ce n'est pas hasard qu'il devient l’une des dernières victimes de l’Inquisition. Et puis même à Morlaix, il n'est pas un Breton bretonnant et n'a certainement pas été élu à Paris pour cette raison.

Finalement Dubernad approuve le rapport de Bertrand Barère de Vieuzac à la Convention nationale au nom du Comité de salut public :

Le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton ; l'émigration et la haine de la République parlent allemand ; la contre-révolution parle italien et le fanatisme parle basque. Brisons ces instruments de dommage et d'erreur… Chez un peuple libre la langue doit être une et la même pour tous.

Donc, il ne participe pas à l'insurrection fédéraliste, contrairement à son ami, l'évêque Louis-Alexandre Expilly de La Poipe, qui va être guillotiné à Brest, le 22 mai 1794.

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Les chouans (1793 - 1800)[]

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Les chouans insurgés vont de village en village, avant de finir massacrer par les troupes républicaines. Ils tuent souvent des citoyens en rien responsables des excès de révolutionnaires extrémistes.

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Affiche morlaisienne dénonçant Dubernad et ses amis comme banquiers de Charrette. Nous sommes après Thermidor, les auteurs sortent des geôles robespierristes.

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Parmi les factieux qui dénoncent mon ancêtre le frère du Général Moreau, décédé maréchal du Tsar en 1813.

Les chouans à Morlaix sont une réelle menace pour un non-Breton, républicain anticlérical, franc-maçon, acheteur de biens nationaux, comme Dubernad. Ils attaquent ses convois de marchandises. En octobre 1793, le Pays de Léon se soulève de nouveau et menace Morlaix. La garde nationale de Morlaix, commandée par Michel Behic doit les combattre.

L'ancien couvent des capucins, ainsi que tous les abords de la cité sont garnis de canons. La Garde Nationale dirigée par Michel Behic tire sur les paysans qui se dispersent sans combattre.

Dubernad sait que les chouans fusillent les notables républicains. À chaque fois qu’ils prennent une ville, le scénario est le même. Ils s’enivrent et pillent les maisons des bourgeois. Puis, les négociants qui leur achètent pourtant leurs produits agricoles ou artisanaux, sont massacrés, surtout s’ils ne sont pas originaires de la région. Inisan Lan, dans La bataille de Kerguidu et autres événements survenus en Basse Bretagne pendant la Révolution de 1793, Laffont 1977, montre l'état d'esprit de ces contre-révolutionnaires bretons.

Dubernad est une victime désignée pour ces contre-révolutionnaires. Pourtant après le 9 Thermidor, dans la nuit du 15 Vendémiaire an IV (6 octobre au 7 octobre 1795), une affiche est placardée à Morlaix, par des soi-disant républicains dénonçant les patriotes :

Les citoyens Moreau, Barrere, Briand, De Valencour, Duplessix-Pegasse, Penannec'h, Prigent, Robinet et l'abbé Rouchon préviennent tous les habitants de Morlaix qu'ils sont décidés à ne plus faire les aristocrates attendu les circonstances actuelles, et qu'ils jurent de ne plus paraître en public comme royalistes, qu'au contraire ils seront désormais des terroristes forcenés et qu'ils ne fréquenteront plus les Diot, Dubernad, Boutin, Gratien, Huon, Boucault, Homon Neveu, Hyenne, Duplessix-Roquelin, et par même le banquier de Charrette, ni aucun chouan prêtre[231].

Elle est signée par le frère du général Moreau et par d’autres anciens ennemis de la patrie à peine sortis des geôles révolutionnaires. En 1795, il épouse la fille de Michel Behic. Il est député et préfet royaliste du temps de la Restauration. Le gendre de Dubernad se remarie avec la veuve d'un autre des frères Moreau

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Les nouvelles d'Espagne (1793 - 1815)[]

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Une des façades de la manufacture des tabacs de Séville.

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Dubernad n'est pas le seul à regagner la France en 1791. Par contre, son frère, Salvat Dubernad, et son cousin, Francisco Cabarrús, sont des Français très fréquemment cités du temps du Roi espagnol qui est le frère de Napoléon.

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Une partie de la Garde civique impériale en Andalousie est commandée par Salvat Dubernad.

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Joseph est nommé Consul général du Saint-Empire romain germanique à Morlaix. Son frère, Salvat Dubernad, d'abord Consul de Toscane est consul de France à Séville (1808 - 1813).

La Maison Dubernad, Jauréguiberry et cie (Cadix) fait faillite en 1788, comme beaucoup d'entreprises importantes de Cadix[232].

Désormais tout commerce maritime avec l’Espagne devient impossible pour les Français, si ce n'est un peu de cabotage. En effet, la guerre est déclarée avec la Grande-Bretagne le 1er février 1793, ce qui veut dire une impossibilité de naviguer du fait de la maîtrise anglaise des mers.

Dès la déclaration de guerre, les Espagnols accusent le frère de Joseph, Salvador du Bernad, de Lannux Père et fils Dubernad et Cie, et son ami David Pierre Behic, d’avoir voulu incendier la Fabrique royale de tabac de Séville. Ils sont emprisonnés, mais pas massacrés.

En Andalousie, les troubles sont limités (deux morts à Séville), mais dans la région de Valencia, des résidents français sont assassinés par la populace, qui organise de véritables pogroms[233]. Le fait que Salvador du Bernad soit consul de Toscane ne semble pas avoir joué en sa faveur.

Heureusement, le traité de Bâle, conclu le 22 juillet 1795, en partie grâce à son cousin Francisco Cabarrús et sa fille, Madame Tallien, ramène la paix entre l’Espagne et la France. Son ami, Jean-Jacques Bouestard de la Touche, député de Morlaix, demande à l’Assemblée le rapatriement de 137 Français vivant en Espagne.

Les Anglais dominent toujours les mers. La France voit son économie s’effondrer. La façade maritime et les négociants faisant du commerce avec l’outre-mer sont ruinés. La guerre et les excès de zèle de certains révolutionnaires font que le beau-frère des Dubernad, Gaspard Lannux de la Chaume (1758 - 1799), est considéré comme émigré, car il est resté en Andalousie pour gérer les sociétés familiales. La société d’assurances de Jean-Pierre Jauréguiberry, où Lannux père et fils Dubernad de Séville est l’un des seize actionnaires d’origines françaises, fait faillite le 3 juillet 1793[234].

Salvat Dubernad, son frère cadet, se met au service de Joseph Bonaparte, roi d’Espagne et des Indes, par la grâce de Dieu (de 1808 à 1813). Francisco Cabarrús accepte d’être ministre des finances. Le frère de Dubernad, Salvat Dubernad, est agent consulaire de France à Séville dès 1808[235].

Salvat Dubernad et le duc Altamira sont arrêtés, maltraités et emprisonnés à Jerez de la Frontera. Le roi Joseph Bonaparte, dans ses Mémoires et correspondance politique et militaire, reproduit une lettre de Soult à Berthier, écrite à Séville le 14 avril 1812, qui fait un grand éloge de Salvat Dubernad qui combat un ennemi supérieur en nombre avec trois compagnies de la garde civique impériale[236].

Dubernad et ses héritiers perdent dès avant 1793 une grande partie de leurs avoirs en Espagne.

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LA FIN DE SA VIE[]

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Delon et Grandin (1797)[]

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Sentences du Tribunal de Paris (1801).

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Defensa de Los Sres. Lannux Padre, Dubernad y Compa a Comerciantes de Sevilla, En El Litigio Entre Estos, y Los Ciudadanos Grandin, Delon, y Compa A, ... de Espa A Y Sentencias Pronunciadas.... (Espagnol) Broché – 1 février 2012.

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Les Dubernad font, entre autres, le commerce des laines d'Espagne.

Associé à Antoine Delon, Henri Grandin désire en 1797 faire une grande spéculation sur ces laines, en utilisant ses anciennes relations avec Lannux Padre, Dubernad y Compa (Lannux père, Dubernard et Cie)[237]. Cela peut paraître intéressant pour cette société franco-sévillane, car Grandin Delon et Cie de Paris est un puissant négociant place Vendôme. Mais ils sont du fait du blocus continental au bord de la faillite. Donc ils trouvent un prétexte pur ne pas payer Lannux Padre, Dubernad y Compa[238].

La partie adverse signe deux reçus et ne plaint qu'au bout de six mois. Grandin et Delon conteste le prix, le poids et la qualité de laines achetées par les premiers en l'an V. Ces contestations sont portées au tribunal de commerce de Paris, qui, par jugement du 8 vendémiaire an VII, renvoie les parties devant des experts qu'il qualifie d'arbitres, pour les entendre donner leur avis[239].

En exécution de ce jugement, le citoyen Janvert est nommé arbitre par Lannux, et le citoyen Paris pour les citoyens Grandin et Delon. Lannux et Dubernard obtiennent des juges de Séville, des lettres rogatoires pour faire procéder devant divers tribunaux espagnols, à une enquête tendant à retrouver les prix en 1797 communs des laines.

Cette enquête est faite, et les procès verbaux sont remis par Lannux Padre, Dubernad y Compa, à leur arbitre Janvert[240]. Lannux et Dubernard sont fondés dans leurs demandes. Ce n'est donc pas sur des faits personnels que le tribunal de commerce invoque l'enquête. Il ne l'invoque que sur des points d'usage, relatifs au commerce des laines en Espagne.

Cela pose, on voit déjà que ce n'est pas comme enquête proprement dite, mais comme acte de notoriété, comme parères, qu'il envisage les dépositions des témoins entendus devant des juges espagnols, à la requête de Lannux et Dubernad :

Déjà, par conséquent, on voit qu'en tirant de ces dépositions la preuve des points d'usage qu'elles attestent, il n'a pas violé l'art. 7 du tit. 16 de l'ordonnance de 1667 ; que , quand même d'ailleurs il l'aurait violé en effet, ce ne serait pas une raison pour casser le jugement qui a confirmé le sien[241].

La maison Lannux padre, Dubernad y compañía de Morlaix n'échappe à la tourmente. Leurs créances sur Grandin Delon et Cie, de Paris et Michel frères, d'Orléans s’élèvent à 390.000 livres tournois[242]. C’est donc une perte financière considérable pour la famille de Dubernad[243].


En 1807, neuf actions de la loterie du canal impérial d'Aragon sont perdues par les Señores Vienne et Larrue, commissaires à Cadix, qui les ont envoyé à Messieurs Lannux, père, Dubernad et compagnie de Séville, dont le nombre et la composition sont les suivants: non. 2056 en faveur de Dona Maria Catalina Mexia, 205 / Al D. Juan Francisco Perron, 2058 à D. Josef de la Herran, 2059 chez Doña Maria Josefa Vazquez et Adorna, 2060 à D. Francisco Martinez Sisniega, 2061 à D. Cristóbal García, 2062 à D. Francisco Martínez de Cisne Gaceta de Madrid, Volume 2.

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Morlaix et la Touraine[]

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Morlaix (1792 - 1802).

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Dubernad est mort le 27 Floréal AN VII (16 mai 1799) à Morlaix (rue Longue, section de la Roche).

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La rue Longue de Bourret gravit la colline de Saint-Martin à partir du pont de Bourret. C'est un quartier où les négociants ont souvent leur demeure avec un parc.

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Francisco Cabarrús meurt à Séville en 1810 comme ministre des Finances. Il est inhumé dans la cathédrale de Séville, dans un panthéon proche de celui du comte de Floridablanca. En 1814, après la guerre d'Indépendance, son corps est jeté dans le Guadalquivir.

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Rue Longue à Morlaix.

Dubernad vit la fin de sa vie, en grande partie retiré Montlouis-sur-Loire, en Touraine, en son Château de La Bourdaisière, entouré de sa famille. Il gère son domaine de cent hectares, dont en partie des vignes, entretient son parc[244].

Ses sociétés en Espagne ne lui amènent plus que des soucis. Les façades maritimes de la France et de l'Europe occupée souffrent de l maitrise anglaise des mers. Dubernad essaie désespérément d’envoyer par terre ce qu’il ne peut plus envoyer par mer:

Mais les distances sont longues et les chemins des abîmes impraticables. Dans l’hiver, les voitures s’y brisent. Des hommes, des chevaux et des bœufs y sont tous les jours estropiés. Le réseau routier, amélioré par le duc d’Aiguillon, est en piteux état. La pluie fait que les convoyeurs doivent faire traverser à la nage des mares à leurs chevaux. Ils s’enfoncent dans des terres marneuses et en sortent qu’à grand peine. Les attaques des chouans et des brigands augmentent encore les risques, mais aussi le coût et les délais des transports pour les Morlaisiens. Constatant ce déclin de l’économie et l’anarchie qui règne à Morlaix, les fortunes nouvelles que la guerre a improvisées veulent jouir avec plus de calme, moins, de défiance, et s'en vont répétant que le Directoire est faible, humble et pauvre, et qu'il faut à la tête de la république géante, plus de faste, plus de dignité surtout et de magnificence[245].

La famille a beaucoup souffert à cause de la Révolution. À l'étranger, ils ont été accusés d'être des agents de la France révolutionnaire et en France des aristocrates. Du côté de la famille de sa mère, Madeleine de Fourcade (1701 - 1767), les Fourcade, Cabarrus et Lesseps sont été les plus persécutés. Persécutions dont Teresa Cabarrús n'est que l'exemple le plus connu.

Sur Morlaix, plusieurs membres de sa belle-famille, dont Gaspard Lannux de La Chaume ont dû émigrer. Même s'il n’est pas inquiété, Joseph Dubernad n’est certainement pas indifférent à la mort de son ami Louis-Alexandre Expilly de La Poipe et à l’arrestation et la mort de Julie Gratien de Saint Maurice, sa parente, mère de cinq enfants encore très jeunes.

Son beau-père, Jean Lannux de La Chaume, heureusement pour lui, membre de la Société Populaire depuis le 8 mai 1791, correspondant avec Gouverneur Morris[246] et Benjamin Franklin (1706 - 1790)[247]. Les extrémistes ne l'arrêtent donc pas. Il survit à la Terreur.

Joseph Dubernad rejoint l'Orient éternel le 9 mai 1799 à Morlaix, dans sa maison, rue Longue, section de La Roche. Il n'est âgé que de 57 ans.

Sa femme, Magdeleine Lannux de La Chaume (1759 - 1820), va gérer ses sociétés, et crée Lannux Veuve Dubernard et fils, dont l'activité principale est la spéculation sur les tabacs[248].

Un procès oppose la dame Lannux, veuve Dubernad, contre Louis Théodore Gratien, époux de Marie Jeanne Lannux, son beau-frère, de 1793 à 1804. Et elle est citée dans une cession par les armateurs de Morlaix de parts sur un corsaire acheté 12.500 francs à Nicol de Paimpol.

L'armement d'un corsaire pour la somme de 40.000 francs est compensé par ses deux prises L'Atlas et L'Ems. Elle meurt plus de 20 ans après son mari.

Lannux, veuve Dubernad et fils est cité en 1809 comme banquiers, négociants, propriétaire manufacture de tabac et de navires, dans L'Almanach du commerce de Paris, des départements de l'Empire français, et de principales villes du monde. En 1820, le tabac ne figure plus dans ses activités.

A Morlaix le n°1 des principaux banquiers, négociants et manufacturiers, c'est en 1805 Lannux, Ve. Dubernad et fils, banquiers-négociants (propriétaire de la manufacture de tabacs et de navires), selon l'Almanach du commerce de Paris, des départements de l'empire français et des principales villes de l'Europe. An XIII (1805)[249].

Son ami, Henri Jacques Goüin-Moisant et son ex ennemi, devenu son parent, le frère du général Moreau, vont même être députés royalistes. Moreau est aussi préfet de Louis XVIII.

La principale maison de commerce de Séville en 1805 est Salvador Dubernad et Cie[250].

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Le port et la manufacture des tabacs.

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SON MARIAGE, SA DESCENDANCE[]

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SON MARIAGE (1776)[]

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La cérémonie[]

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Son acte de mariage.

Dubernad est encore domicilié à Séville quand il se marie en 1776. Voici une transcription de l'acte de mariage :

Messire Dubernad, Mademoiselle Lachaume.

Ce jour 9 février 1776 ... mariage entre Noble homme Arnaud Joseph Dubernad, négociant, fils majeur de feu Noble homme Bernard Dubernad et feu Dame Magdeleine Fourcade, originaire de Bayonne, domicilié ci-devant de Séville, d'une part et Mademoiselle Magdeleine Lannux de la chaume, fille mineure de Noble homme Jean Lannux de la Chaume, Négociant, ancien maire et ancien premier consul de cette ville et Dame Catherine Saulnier de Cugnon, originaire et domiciliée de cette paroisse d'autre part. Nous ... on a célébré pour eux la dite messe, y ont reçu la bénédiction nuptiale en présence de Noble homme Jean Lannux de la Chaume et Dame Catherine Saulnier de Cugnon, père et mère de la contractante, de Noble homme Jean Lannux, son oncle, de Michel Behic, négociant de cette ville et autres ....

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Les signataires de son acte de mariage[]

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De gauche à droite, les clochers de la chapelle Saint Jacques, de la Collégiale du Mur, de l'église Saint-Martin.

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Charles-François de Villiers de Lisle-Adam, enseigne des vaisseaux du Roi, épouse, en 1763, à Trébabu, près du Conquet, Marie-Jeanne de Kersauson, fille de Jean-François de Kersauson, chevalier, seigneur de Goasmelquin, et de Suzanne-Françoise Mol de Kerjan. Il meurt au château de Kerleau, en Plourivo, le 10 août 1769, et est inhumé en l'église de cette paroisse.

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Marie Jeanne de Kersauson du Vijac est arrière-grand-mère de l'écrivain Auguste de Villiers de L'Isle-Adam (1838-1889).

Morlaix penaru

Le manoir des Gratien, Penanru en Ploujean, ancienne demeure des Dupleix, ancienne manufacture des tabacs (1670 - 1730).

Lannux rascoet

Le manoir du Rascoat (alias Rascoët).

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Signature de Joseph Dubernad (1795).

Lanuza

Historia de la familia Lanuza y antiguos documentos del Valle de Tena. Les Lannux sont originaires de la Bigorre. Ils vont en Aragon et forment deux branches : les Lanuza et les Lannux en Gascogne, puis à Angoulême et finalement à Morlaix. Il existe une autre branche, les Lanux.

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Carte de Cassini (en 1750). Les Lannux sont d'origines béarnaises, mais ils vivent avant Morlaix à Roullet (Angoumois) à La Chaume.

¤ Mademoiselle Lannux Lachaume

¤ Dubernad

¤ Kersauzon de l'Isle-Adam. Marie Jeanne Josèphe de Kersauson du Vijac (1746 - 1822), veuve en 1776 de Charles François de Villiers de l'Isle-Adam (1745 - 1769). Ce sont les arrière-grands-parents de l'écrivain Auguste de Villiers de l'Isle-Adam.

¤ Madec Lannux Descombes, comme elle se plaît à signer[251]. Anne Madec Lannux Descombes est veuve d'un oncle de Magdeleine, François-Charles Lannux, sieur des Combes, riche négociant avec l'Espagne, les Antilles et le Mexique, juge, prieur-consul de Morlaix... [252].

¤ Julie Gratien. Julie Gratien (1758 - 1797) mariée au Comte de Kergaradec, Capitaine, membre de l'ordre de la Noblesse aux Etats de Bretagne en 1780 et 1788, descendant de Jean, chevalier vivant en 1383, de Saint Maurice[253]. Julie Gratien est la fille de Louis, écuyer, seigneur de Saint Maurice, régisseur des fermes et fermier général des Devoirs de Bretagne...[254]

¤ Charité Miron de L'Estang, cousine germaine de la mariée, fille de Philippe Miron, négociant, maire de Morlaix (1751), Lieutenant-Général de Police, Prieur-Consul de Morlaix et Madeleine Lannux.

¤ Behic. Michel Behic, négociant de cette ville et futur maire pendant la Révolution. Behic est marié avec la sœur du futur premier évêque constitutionnel Louis-Alexandre Expilly de la Poipe. Déjà cousin des Dubernad, Cabarrus, Batbedat... l'une de ses filles se marie avec le fils de Joseph Dubernad. L'autre épouse le frère du célèbre Général Moreau et la troisième Jacques Bergeret, amiral français. Michel Behic est un cousin basque qui fait des affaires et de la politique avec Dubernad. C'est le seul qui ne soit pas membre de la famille Lannux.

¤ Hamelin de Resgrall. Capitaine Mathurin Guy Hamelin de Resgrall, marié à Marguerite de Prein. Sa fille épouse le Juge Julien Lannux de Resgrall, fils de Jean ''l'aîné'' de Lannux, oncle de la mariée. Il possède des habitations (plantations) à Jérémie (Saint-Domingue). Député suppléant du tiers état de la sénéchaussée de Morlaix

¤ Magdelaine Miron, cousine germaine de la mariée, fille de Philippe Miron de l'Estang et Madeleine Lannux.

¤ Marie Miron, soeur de la précédente, mariée à Messire Louis Jacques Marie de Landanet, chef de nom et d'armes, capitaine invalide, fils majeur de défunts messire Marc Antoine et de dame Louise Ker Rouan Mahé, dame de Landanet.

¤ Lannux père, Jean Lannux de La Chaume, père de la mariée.

¤ Boutet, abonné au Mercure de France, acheteur de biens nationaux à Morlaix.

¤ Brulard fait des affaires sur Morlaix. Il a une société qui comme Lannux et Dubernad, en 1792, redémarre l'activité de l'ancienne manufacture des tabacs[255].

¤ Gratien. Louis Théodore Gratien de Saint Maurice, Avocat au Parlement, orateur de la loge maçonnique L'école des mœurs, en 1777[256], avant Dubernad. Il est un membre actif de la Chambre de littérature et de politique de Morlaix avant la Révolution, où il retrouve plusieurs membres de sa famille. Le 3 juillet 1776, installation de Louis Théodore Gratien, nommé conseiller du Roy, son Lieutenant général civil et criminel[257]. Gratien est également receveur de Tréguier. Il cède son affaire à son ex beau-père Jean Lannux du Rascoët, père de la mariée, en 1778[258]. Il est veuf de Marie Françoise de Lannux, cousine germaine de Catherine et se remarie avec sa soeur. Il va être Maire de Morlaix du 20 mai 1794 au 12 octobre 1795, conseiller général de décembre 1794 à mai 1795. Il est éloigné par décret pendant le Directoire, comme frère d'émigré. Domicilié section des Halles à Morlaix, vivant de son bien en 1799, il est présent au mariage de sa nièce avec François Gaudelet, en 1799. Un procès oppose la dame Lannux, veuve Dubernad, à Louis Théodore Gratien, époux de Marie Jeanne Lannux, son beau-frère, de 1793 à 1804.

¤ Messire C. Lannux de Lannux. Charles de Lannux, cousin germain de la mariée, mais aussi marié à sa soeur, du fait d'une bulle donnée le trente août mil sept cent soixante et onze, scellée en cire sur lequel est écrit Clément pape XIV. Il est le fils de Jean ''l'aîné'' de Lannux et de Marie Anne Salaün de Belair. Il succède à son père dans ses fonctions de maire en 1776 et 1777, il décède en poste, juge de la manufacture, lieutenant général et colonel de la milice bourgeoise et enfin président des bureaux de santé de l’hôpital général.

¤ M Lannux de Lachaume. Marguerite Lannux de Lachaume, soeur de la mariée, épouse en 1784 Salvat Dubernad, frère cadet du marié.

¤ Lannux de Restgrall. Julien Marie de Lannux, fils majeur de noble Jean ''l'aîné'' de Lannux, banquier et négociant... et demoiselle Elisabeth Hamelin de Trémaidic, fille de noble homme Mathurin Guy Hamelin de Resgrall. Ce juge est propriétaire des terres de Kergrall et Resgrall à Saint Martin des Champs.

¤ Lannux l'aîné. Jean ''l'aîné'' de Lannux

¤ Miron fils. Philippe Miron de l'Estang, cousin germain de la mariée, fils de Philippe Miron et Madeleine Lannux.

¤ Gratien. Louis Gratien, écuyer, seigneur de Saint Maurice, régisseur des fermes et fermier général des Devoirs de Bretagne... directeur des devoirs, est veuf de Charité Miron de l'Estang, cousine germaine de la mariée.

¤ Lannux-Descombes. En 1752 ce Lannux apparaît comme étant sieur des Combes, juge, ancien prieur consul, consul de Morlaix. C'est un riche négociant avec l'Espagne, les Antilles et le Mexique et un juge...[259].

¤ Messire Chevalier Saulnier de Cugnon. Catherine Saulnier de Cugnon , Jean-Gaspard, écuyer; marchand à Morlaix 1741-1762, consul...[260].

¤ Lannux de Lachaume. Jean Lannux de La Chaume

¤ Expilly. Louis-Alexandre Expilly de la Poipe (1742 - 1794), député aux États Généraux et premier évêque constitutionnel de France, va être l'ami de Dubernad et est l'oncle de sa future bru.


Son beau-frère Gaspard Lannux est consul d'Espagne de 1780 à 1789[261].


Voir article détaillé : Jean Lannux de La Chaume


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Sa belle-famille, les Lannux[]

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Blason lanux

Blason des Lannux (ancien).

Blason lannux

Blason des Lannux.

Sa femme est l’une des filles de la plus importante famille de la ville de Morlaix à cette époque, les Lannux[262]. L'armorial du Béarn[263] nous dit que les Lannux sont une ancienne famille béarnaise qui possédait les droits féodaux d'Assat, de La Salle, de Rontignon et de Meillon.

Son beau-père siège aux États de Bretagne, l'épée au côté comme les maires de Nantes, de Brest, et de Saint-Malo. Les maires de Morlaix sont tous de riches négociants[264]. Joséphine Baudry, dans son Étude historique & biographique sur la Bretagne à la veille de la Révolution: à propos d'une correspondance inédite, 1782-1790 écrit à propos des Lannux :

Cette maison a produit trois maires de Morlaix de 1753 à 1776 et ce mariage va montrer l'opulence déjà reconnue qui règne dans la maison de Lannux[265]. Outre leurs sociétés à Cadix et Séville, dans lesquelles les frères Dubernad sont des associés et des gérants, dans la cité bretonne les Lannux possèdent différentes sociétés, dont trois notables sur la dizaine que compte cette ville : Lannux et Le Bras, Descombes frères(Lannux des Combes) et Lannux frères[266].

Dubernad et sa femme n’habitent qu’un temps quai de Léon, à Morlaix. Les jeunes mariés partent à Cadix, où va naître leur fille aînée.


Voir article détaillé : les Lannux

Voir article détaillé : les Lanuza


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Les Lannux sont originaires de la Bigorre. Ils vont en Aragon et forment deux branches : les Lanuza qui deviennent Grands Justiciers d'Aragon et des comtes très estimés à la cour de ce royaume. Tandis qu'une branche cadette, les Lannux, s'installe en Gascogne. Du Béarn, au XVIIe siècle, une branche va dans l'Angoumois et l'autre, les Lanux, à Paris, puis dans l'Océan Indien. Ceux des Charentes émigrent à Morlaix au XVIIIe siècle. Ces Lannux font du négoce avec l'outre-mer et des activités financières à Séville et Cadix et sont Consuls d'Espagne à Morlaix à cette époque.

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SES DESCENDANTS[]

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Joseph Dubernad a deux filles et un fils. Il confie très rapidement des responsabilités importantes dans ses sociétés à ses deux gendres et à son fils. Ses enfants ou ses petits-enfants vont presque tous être royalistes et, se marier à des nobles.

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Madeleine-Henriette Dubernad[]

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Portail de l'hôtel Goüin.

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L'académicien Charles Lucas.

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Locquirec : le manoir de l'Île Blanche appartient à l'un de ses petits-fils, Francis Goüin, magistrat et historien.

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Calvaire du château de Francis Gouin.

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Cette réédition contient un article de F. Goüin, sous le pseudonyme : F. Le Coat, publié en 1867, brochure intitulée : Monographie du Château du Taureau, forteresse municipale de Morlaix, par F. Le Coat (Morlaix, Haslé, imprimeur-libraire éditeur, 1867).

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Dans son Histoire de Morlaix, Guillaume Le Jean (1846) insère la notice historique sur Morlaix de M.F. Goüin, sous l’intertitre Histoire politique de Morlaix (1561-1796).

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Bouton militaire du 59e régiment d'infanterie modèle 1815-1820.

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L'oncle de son épouse, magistrat à Pondichéry.

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Biographie de Francis Goüin.

1. Sa fille aînée, Madeleine-Henriette Dubernad (1778 - 1804), née à Cadix, se marie avec Augustin-Raymond Goüin (1770 - 1832), négociant et administrateur de la maison de Charité à Morlaix, contrôleur de la Manufacture des tabacs de Morlaix. Veuf il se remarie avec la fille du maire de Morlaix Denis Duquesne (et veuve du capitaine de frégate Gabriel Moreau, frère du général républicain, puis maréchal tsariste, et aussi du révolutionnaire puis député et préfet royaliste. Augustin est le frère de Henri Jacques Goüin-Moisant, maire et député royaliste de Tours. Augustin Raimond est né dans l’hôtel Goüin. C'est leur père qui modifie l'hôtel de Xaincoings construit à Tours au XVe siècle, déjà remanié au début du XVIe siècle dans le style de la Renaissance, acquis par la famille Goüin en 1738 de Gilles Douineau. La famille Goüin, originaire de Rennes et de ses environs compte, avec les Mame notamment, parmi les plus célèbres du XIXe siècle en Touraine. Le parrain d'Augustin Raymond est Alexandre Pierre Goun et sa marraine Anne Marie Le Poie. Augustin Raimond et son frère Henri Jacques Goüin-Moisantt sont d'importants négociants en grosses et fines draperies, rue du commerce à Tours. Ils font aussi du négoce avec l'outre-mer à partir de Morlaix et sont souvent cités aussi comme armateurs et négociants au niveau des archives du tribunal de Morlaix. Ils deviennent amis avec les Dubernad, les Lannux et Jean Gaudelet. C'est Henri Jacques Goüin-Moisant qui permet l'achat du Château de La Bourdaisière, de son immense parc et de vignes à Montlouis par Joseph Dubernad. Augustin Raymond se marie avec une des filles de Dubernad. Il est témoin à la naissance de Françoise Gaudelet d'Armenonville, sa nièce, le 9 mars 1800 (18 Ventôse An VIII), à Morlaix avec son frère. Il est déjà présent au mariage de sa belle-sœur Elisabeth Dubernad avec François Gaudelet. Les deux gendres sont là le jour du décès de leur beau-père. Madeleine-Henriette Dubernad et Augustin-Raymond Goüin sont les parents de :


1.1. Jeanne-Caroline Goüin (1797 - 1835), religieuse au couvent de La Visitation au Mans.


1.2. Elisabeth-Sophie Goüin (1799 - 1881) mariée à Nicolas Rogeard (1763 - 1844), maire de Dreux, d'une famille de négociants de Dreux, un Gillet Rogeard est cité en 1532 pour avoir reçu 9.026 livres pour des tuiles[267]. Nicolas Rogeard fils, âgé de 31 ans, achète la charge de greffier du Point d'honneur au baillage de Dreux. En l'An IV il est Commissaire de Dreux auprès des sections de Paris et arrêté.
1.2.1. L'une de ses filles, Caroline Rogeard (1823 - 1895) a des démêlés avec la police de Fouché et les aventures , à l"époque révolutionnaire, sont consignés dans un "livre de famille", tenu, par Cécile Lucas, fille aînée de l'Académicien. Elle se marie avec Charles Lucas (1803 - 1889). Charles Lucas est inspecteur-général de première classe des prisons du royaume, membre de l'Institut (Académie des sciences morales et politiques), chevalier de la Légion-d'Honneur, auteur d’un grand nombre d’ouvrages et d’articles sur l’abolition de la peine de mort, la théorie de l’emprisonnement préventif, répressif et pénitentiaire, et enfin la civilisation de la guerre. Ils sont les parents de :
1.2.1.1. Cécile Lucas qui épouse en février 1865 Henri Cochon de Lapparent, haut fonctionnaire français, inspecteur général de l'agriculture, qui est d'une famille qui compte de nombreux savants ou hommes célèbres.
1.2.2. Son autre fille, Madeleine Amélie Rogeard (Dreux, Eure-et-Loir, 1er janvier 1828 - 23 février 1877 Paris VIIe) épouse Louis Marie Nicolas Eugène David (1812 - 1881), conseiller à la Cour d’appel de Paris, chevalier de la Légion d’honneur en 1879.
1.2.2.1. Lucile Amélie Francine David (1857 - 1910) épouse Emile Boulanger 1849 - 1910) fils et petit-fils de polytechniciens.


1.3. Auguste-Francis Goüin (1802 - 1869), Président du Tribunal Civil de Brest, historien x 1836 : Virginie Petit d'Hauterive. Auguste Francis Gouin, décédé à Brest le 20 novembre 1869, est né à Morlaix, le 3 avril 1802. Elevé moitié en Bretagne, moitié en Touraine, dont son père était originaire, il alla faire son droit à Paris; plus tard, il voyagea et séjourna un an ou deux à Venise. I1 forma en cette ville les plus honorables relations qui lui restèrent fidèles, et y contracta ce goût élevé qui le distinguait pour tout ce qui touche aux arts. De retour en France, il fut nommé vers 1832, substitut au parquet de Vitré ; mais il n’eut pas besoin de se rendre à ce poste, car, attaché de cœur à sa chère Basse-Bretagne, il obtint de changer cette résidence contre celle de Morlaix, tribunal d’avancement, où il fit ainsi ses débuts. En 1888, on lui confia les fonctions de procureur du Roi près le tribunal de Guingamp. Il fut appelé en 1849, à la tête du parquet de Brest, et, en 1852, il eut l’honneur de devenir le président du tribunal de cette ville, en ce même siège. La carrière judiciaire de M. Gouin a donc été toute bretonne, et elle fut même brestoise pendant ses vingt dernières années. Ayant eu ainsi le bonheur de vivre sur son sol natal, il s’occupa parfois de son histoire avec amour. La ville de Morlaix surtout a été pour lui un sujet d’études et de publications, pour lesquelles il avait rassemblé bien des matériaux, pendant qu’il fut conseiller municipal de cette ville. En 1858, il fut présenté à Sa Majesté l’Empereur, lors de son séjour à Brest, une Note, publiée ensuite en brochure dans la Revue de Législation, Cette note a pour objet et pour titre : L’importance de substituer des ateliers répressifs agricoles à l’emprisonnement pénal, en ce qui concerne du moins les mendiants et les vagabonds. M. Gouin, énumérant en une longue liste les causes du vagabondage et du paupérisme, a placé en tête des principales : l'oubli de Dieu... Chacun connaît aussi combien son aménité était grande pour tout le monde, et son abord facile ; son esprit de conciliation, son amour pour les solutions d'équité était notoires au Palais. M. Gouin était membre de la Légion d'honneur depuis le 17 juin 1856 (Les lignes ci dessus sont extraites du beau Discours prononcé par M. Gardin de la Bourdonnaye, premier juge au tribunal civil de Brest, président intérimaire, le lundi 22 novembre 1869, près de la tombe du regretté M. Gouin). En 1838 M. F. Gouin publia dans la Feuille d’Annonces de Morlaix, un travail d’un très grand intérêt, ayant pour titre Morlaix, Notice historique. Deux exemplaires de cet ouvrage ont Seulement été imprimés à part. M. F. Gouin, sous le pseudonyme : F. Le Coat, publie en 1867, une brochure intitulée : "Monographie du Château du Taureau, forteresse municipale de Morlaix", par F. Le Coat (Morlaix, Haslé, imprimeur-libraire éditeur, 1867). Sous le même pseudonyme aussi, M. F. Gouin a publié des articles dans l'Echo de Morlaix. En résumé, M. Francis Gouin. en novembre 1834, est nommé conseiller municipal à Morlaix. Par arrêté du Finistère, en date du 31 décembre 1835, il est nommé membre de la Commission administrative de l’Hospice civil et militaire de Morlaix. Il se marie à l'âge de 34 ans, avec Mlle Jeanne-Françoise-Virginie Petit d’Hauterive (fille du colonel du 59e de ligne), âgée de 18 ans. Ce mariage a eu lieu à Morlaix, en mai 1836. Le 8 août 1838, M. Gouin est nommé procureur du Roi à Guingamp. Par ordonnance du 22 janvier 1843, le colonel Petit d’Hauterive a été nommé maréchal de camp. Président du tribunal de Brest par décret du 16 juin 1852, M. Gouin est nommé chevalier de la Légion d’honneur par décret du 17 juin 1856. Edouard Ledan[268]. Le général François-Amable Petit d'Hauterive (1785 - 1855) est le fils de Pierre Petit d'Hauterive (1765 - 1812), magistrat et jurisconsulte français et le frère de Pierre-Alexandre-Stanislas Petit d'Hauterive, procureur général à Pondichéry. Mme Petit d'Hauterive, veuve du général de ce nom, fait connaître la position gênée dans laquelle se trouvent les veuves de certains officiers-généraux en 1856.

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Jeanne Élisabeth Dubernad (1783 - 1829)[]

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Régiment de Léon

Régiment de Léon.

La fare philippe charles

Louis Groult des Rivières est le gendre du maréchal Philippe Charles de La Fare (1687 - 1752).

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Gaudelet-Dubernard & Compagnie, 42 rue de Paradis, faubourg Poissonnière[269][270].

Gaudelet

Une de leurs filles, Françoise Gaudelet d'Armenonville, épouse d'Auguste de Rambaud, puis du dernier des comtes d'Allonville, Amédée d'Allonville.

2. Jeanne Élisabeth Dubernad (1783 - 1829) est une cousine issue d'issu germain de eresa Cabarrús, princesse de Chimay et des Lesseps, cousine de l'impératrice Eugénie de Montijo. Acte de baptême de Jeanne Elizabeth Dubernad le 27 mars 1783 à Morlaix

Ce 27 mars 1783, par nous, recteur de cette paroisse a été sur les fonds baptisée une fille nommée Jeanne Elizabeth, née ce jour du et dans le légitime mariage de noble homme Armand Joseph Dubernad, négociant de cette ville et de Dame Magdeleine Lannux de la Chaume de cette paroisse, parin et mareine ont été présents. Signé : Noble homme Jean Lannux, ancien maire de cette ville et Henriette Magdelaine Dubernad qui ont signé. Lannux Varin, tante de l'enfant ; Saulnier de Cugnon, grand-mère ; Gratien, oncle ; Armand Joseph Dubernad, père.

Ses parents vivent en partie à Cadix, où est née sa sœur aînée le 15 juillet 1778, mais aussi rue Longue à Morlaix, puis au Château de La Bourdaisière. Elle est la marraine de la nièce de son mari Elisabeth Augustine Groult des Rivières, née le 30 Ventôse An X (21/3/1802), à Hanches, représentée par Louise Françoise Melande de Croussillac de Chambourcy, fille du comte Louis Groult des Rivières, son beau-frère. Elle meurt relativement jeune à 46 ans. Reconstitution des actes de décès de l'état civil de Paris :

Expédition délivrée sur papier libre, en exécution de la loi du 12 février 1872, par Maître Aumont Thiéville, notaire à Paris, soussigné le … 1873, d'une copie authentique d'acte de décès, annexé à la minute, étant en possession d'un acte de notoriété reçu le 10 août 1829 par Me Aumont, la préfecture du département de la Seine, ville de Paris. Extrait du registre de décès de l'an 1829, deuxième mairie. Du samedi 18 juillet 1829, à une heure et demi, acte de décès de Jeanne Elizabeth Dubernad, rentière, âgée de 46 ans et six mois, née à Morlaix, département du Finistère, décédée le jour d'hier à 6 heures et demi du soir en son domicile, rue Monthalon n°14, veuve de M. François Gaudelet, fille d'Armand Joseph Dubernad et de Magdeleine Lannux de la Chaume, son épouse; tous les deux décédés. Les témoins sont Michel Armand Dubernad, employé, âgé de 23 ans demeurant à Paris, même rue, même maison que la défunte et de M. Jean Jacques Roquebert, principal clerc de notaire, âgé de 24 ans, demeurant à Paris, lesquels ont signé avec Jean Claude Balban, chevalier de la légion d'honneur, maire adjoint du second arrondissement... Acte de décès de Jeanne Elizabeth Dubernad dans les registres des Tables de décès, il y a une aussi une déclaration de succession établie le 15 janvier 1830 en faveur de ses enfants: François Gaudelet et Françoise Thérèse, femme de Rambaud.

Jeanne Élisabeth Dubernad se marie très jeune avec le chevalier François Gaudelet d'Armenonville, fils de Jean-Baptiste III Gaudelet, dernier Trésorier de la Marine de Louis XVI[271], beau-frère du général-comte Louis Groult des Rivières, et Thérèse Françoise du Verger, le 28 février 1799 à Morlaix.


Article détaillé : François Gaudelet d'Armenonville


¤ Françoise Gaudelet d'Armenonville, se marie avec Auguste de Rambaud, le fils d'Agathe de Rambaud, un commissaire des guerres. Puis, veuve, elle se remarie avec le Comte Amédée d'Allonville.


Article détaillé : Françoise Gaudelet d'Armenonville


¤ Louis Gaudelet


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Armand Dubernad (1784 - 1844)[]

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Bergeret

Armand Dubernad est par sa femme le beau-frère de Jacques Bergeret, baron et vice-amiral.

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Traité des principes d'indemnités en matières d'assurances maritimes et de grosse aventure sur navires et marchandises..., par William Benecke. Traduit... par Dubernard,.... Tome 2.

3. Son unique fils, Armand Dubernad (1784 - 1844) se marie avec la fille de son cousin lointain, ami et associé, Michel Behic, nièce du premier évêque constitutionnel français Louis-Alexandre Expilly de la Poipe. Elle est la sœur du contre-amiral Charles Behic, belle-sœur du frère du général Moreau et du vice-amiral Jacques Bergeret.

Armand Dubernad est négociant, armateur, assureur, possède la banque Gaudelet-Dubernard & Compagnie[272][273][274] et une raffinerie de sucre. Il est Vénérable Maître de la loge de Morlaix.

Mais contrairement à son père, il n'est pas doué pour les affaires. Les temps sont durs. Jean-Jacques-Régis de Cambacérès parle de la faillite assez forte que vient de faire la banque Gaudelet et Dubernad dans une lettre à Napoléon, datée du 12 mai 1810. D'après le rapport du préfet de police la faillite est de un million six cent mille francs, mais la maison a un actif de deux millions. Cambacérès explique que la faillite de Gaudelet et Dubernad n'est que la conséquence de celles de leurs clients à Lannion et à Guingamp[275][276]. Ces deux millions peuvent laisser supposer que Joseph Dubernad n'a perdu qu'une partie de sa fortune quand il décède en 1799.

Armand Dubernad est le traducteur de :

Traité des principes d'indemnités en matières d'assurances maritimes et de grosse aventure sur navires et marchandises... par William Benecke. Traduit... par Dubernard...

De 1816 à 1820, le vénérable maître est Armand Dubernard aîné, négociant Bulletin de la Société archéologique du Finistère, Société archéologique du Finistère, article: v.127 1998, p.343.

souscripteur des Œuvres complètes de Pierre Augustin Caron de Beaumarchais, en 1809[277].


NEGOCIANT & ARMATEUR (1801) .

Jean Armand Dubernad témoin à la naissance de sa nièce en 1801, il est déjà négociant à 17 ans. En 1804, à son mariage, son père est décédé, mais sa mère est présente. Témoins Auguste Raymond Goüin, 34 ans, Jean Diot, son oncle et Joseph Marie Moreau, tribun, beau-frère de la future qui est la nièce d'Expilly le premier évêque constitutionnel décapité par les républicains et dons en famille avec le général en chef Moreau. Sept ans plus, le 23 avril 1811, toujours négociant, il est chargé d'affaires de M. Fairx et fondé de pouvoir des copropriétaires de navires de Morlaix et président élu avec 29 voix. Ils offrent les bâtiments capturés à l’Empereur. Un procès verbal est laissé au sieur Dubernad.

Il est aussi armateur. Le 11 mars 1813, dans un procès verbal, il est cité comme copropriétaire du corsaire "Les Trois Amis" qui a 14 hommes d'équipage, armés de 4 espingoles, 36 fusils, 12, pistolets, 18 sabres commandé par Nicolas Le Breton. C'est une barque de trois Tonneaux dont l'équipage est constitué de prisonniers. Mais le bâtiment corsaire "La Victoire", pourtant plus important. (achetée 20 000 livres) appartenant à Jean François Lannux-Descombes n'amène aucune prise à Morlaix. Les archives du port de Morlaix confirment que "Les Trois Amis" appartenant à Dubernad ramène des prises médiocres en 1813. Il en est de même pour son autre navire, « Le "Prince Jérôme ».

Le 17 novembre 1813, on entame une procédure relative à la liquidation du corsaire "Les Trois Amis", capitaine Nicolas Le Breton, armé à Morlaix par Jean Armand Dubernad, le jour de l'expiration des 6 mois fixés pour la durée de la course. Liquidation générale, le 1er janvier 1820 (74 TCM) :

recettes : produit de la vente du corsaire et de ses deux prises : 9276 F.

dépenses : 7109 F.

part de l'équipage : 975 F.

part de l'armateur : 1029 F.

RAFFINEUR (1817-1824) A défaut de pouvoir produire et vendre du tabac, comme son père et son beau-frère François Gaudelet, Jean Armand Dubernad devient raffineur de sucre. La France occupait la 1ère place dans le commerce et le raffinage du sucre du temps de Louis XVI. Suite au blocus continental Napoléon a encouragé la production de pains de sucre de betterave. Une fabrique de toiles devient raffinerie de sucre blanc le 31 juillet 1817 par acte sous seings privés (AD 64 U 13/1) Claude Jean Marie Le Begue, François Marie Borgnis Desbordes et Jean Armand Dubernad, négociant parenté de première classe constituent une société Desbordes-Dubernad et compagnie. Les sieurs Dubernad et Debordes conservent seuls la gestion et l'administration, les bureaux et la caisse sont chez le sieur Dubernad. Le capital est de 60000 F. L’entreprise produit du sucre avec de la betterave (venant du Léon) et de la canne à sucre importée. La consommation augmente. Mais la concurrence anglo-américaine fait que cette société fait faillite en 1824. Ils récupèrent seulement 15000 F.

ASSUREUR (1825) A 49 ans, il est assureur maritime et il traduit l'ouvrage de William Benecke de la Lloyd's : " Traité des principes d'indemnités en matière d'assurances maritimes, et de grosse aventure sur navires et marchandises ... ", en l'augmentant d'un commentaire. Il est publié chez l'Auteur et à la Librairie du Commerce : chez Renard, 1825 (Paris : imprimerie et fonderie de J. Pinard, 1825). C'est un ouvrage en 2 volumes (Cote et fonds DL 46619). On trouve aussi : Frémery, A. Note pour 1 ° MM. Oppermann, Mandrot et Cie ; 2 ° André et Cottier,... ; 3 ° J. Dubernad ; 4 ° Lecudeunec... Contre les Syndics de la faillite Veuve F. Logette et Bouvet. Oppermann Langue Français Publication Paris, imp. de Decourchant. On lit en marge du titre de départ : Cour Royale. Audience Solennelle du Samedi 11 Juillet 1829.

DUBERNAD (ancien négociant). Traité des principes d'indemnité en matières d'assurances maritimes et de grosse aventure sur navires cl marchandises, et de leur application usuelle à l'exécution des contrats de cette nature el au règlement de tous lis droits qui peuvent en résulter; par William Beneke. Traduit et augmenté d'un commentaire où le système de l'auteur est analysé et appliqué aux dispositions du Code de commerce et aux usages établis en France, par Dubernad. Paris, 1836. 2 vol. in-8. 12 fr.

Histoire de l'administration de la police de Paris depuis Philippe-Auguste, p.32.

Type de document Monographies Autre(s) Frémery, A. (0620) Titre Note pour 1 ° MM. Oppermann, Mandrot et Cie ; 2 ° André et Cottier,... ; 3 ° J. Dubernad ; 4 ° Lecudeunec... Contre les Syndics de la faillite Veuve F. Logette et Bouvet. Autre(s) titre(s) Factum. 1829? -Oppermann Langue Français Publication Paris, imp. de Decourchant : (s. d.) Description In-4 ° . Pièce Notes On lit en marge du titre de départ : Cour Royale. Audience Solennelle du Samedi 11 Juillet 1829. 1re et 3e Chambres réunies Exemplaire 1 Cote et fonds 4-FM-23427, Tolbiac

¤ Salvadora Caroline Dubernad François Caprais


Voir article détaillé : Descendance de Marie Catherine Saulnier de Cugnon


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Françoise Gaudelet d'Armenonville - de Rambaud, puis d'Allonville (source : La Lettre de la Miniature).

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NOTES ET RÉFÉRENCES[]

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  1. Las flotas de Nueva España
  2. Arnaud Bartolomei. La Bourse et la vie. Destin collectif et trajectoires individuelles des marchands français de Cadix, de l’instauration du comercio libre à la disparition de l’empire espagnol (1778-1824). Histoire. Université de Provence, 2007.
  3. Capitalisme et catholicisme dans la France moderne : la dynastie Le Couteulx, Volume 44, Michel Zylberberg, Publications de la Sorbonne, 2001, p.221.
  4. ÉZIN, Anne. La correspondance des consuls de France à Cadix In : Le consulat de France à Cadix : Institution, intérêts et enjeux (1666-1740). Pierrefitte-sur-Seine : Publications des Archives nationales, 2016.
  5. Répertoire général de bio-bibliographie bretonne. Livre premier, Les bretons. 3, BER-BLI, René Kerviler, abbé Chauffier, J. Plihon et L. Hervé (Rennes) 1886-1908, p.40.
  6. En torno al Barroco: miradas múltiples, Concepción de la Peña Velasco, Concepción de la Peña Velasco, Universidad de Murcia, EDITUM, 2006, pp.182 et 183.
  7. État des Français de Cadix du 20 janvier 1777.
  8. Didier OZANAM, La colonie française de Cadix.... AE/B/I/794, fol. 195-196v ; AE/B/I/794, fol. 199-200v.
  9. LES ORIGINES DE LA FRANC-MACONNERIE, Les Maçons Célèbres
  10. Los extranjeros con carta de naturaleza de las Indias, ... - Page 426, Juan M. Morales Alvarez · 1980
  11. Guy Antonetti, Les ministres des Finances de la Révolution française au Second Empire (II): Dictionnaire biographique 1814-1848, Institut de la gestion publique et du développement économique, 2013.
  12. LES ORIGINES DE LA FRANC-MACONNERIE, Les Maçons Célèbres
  13. Cádiz en el sistema atlántico: la ciudad, sus comerciantes y la actividad mercantil (1650-1830), Sílex universidad, Manuel Bustos Rodríguez, Silex Ediciones, 2005, p.124
  14. Les Juloded: grandeur et décadence d'une caste paysanne en Basse-Bretagne, Louis Élégoët - 1996 - p.222.
  15. Defensa de los Señores Lannux padre, Dubernad y compañía comerciantes de Sevilla, en el litigio entre estos, y los ciudadanos Grandin, Delon, y compañía, comerciantes de Paris, sobre lanas de España y sentencias pronunciadas..., Casa de Misericordia, 1802.
  16. GAMERO ROJAS, Mercedes. Secularización y tradición en el seno de la comunidad mercantil extranjera en la Sevilla del siglo xviii In : Secularización en España (1700-1845) : Albores de un proceso político Madrid : Casa de Velázquez, 2020.
  17. Une si douce domination: les milieux d'affaires français et l'Espagne vers 1780-1808, Michel Zylberberg, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, 1993, p.120.
  18. La Economía española al final del Antiguo Régimen: Comercio y colonias, Alianza universidad: Textos, Volume 3 de La Economía española al final del Antiguo Régimen, Gonzalo Anes Alvarez, ISBN 8420689890, 9788420689890, Alianza, 1982.
  19. Sevilla y los hombres del comercio (1700-1800) - Page 112. Antonia Heredia Herrera · 1989.
  20. Marthe Le Clech et Anes Alvarez Gonzalo, La economía española al final del antiguo régimen, Alianza, 1982, article: v.3, p.273.
  21. Négoce, ports et océans, XVIe-XXe siècles: mélanges offerts à Paul Butel, Mer au fil des temps, ISSN 1621-1499, Silvia Marzagalli, Hubert Bonin, Presses Univ de Bordeaux, 2000.
  22. GAMERO ROJAS, Mercedes. Secularización y tradición en el seno de la comunidad mercantil extranjera en la Sevilla del siglo xviii In : Secularización en España (1700-1845) : Albores de un proceso político Madrid : Casa de Velázquez, 2020.
  23. GAMERO ROJAS, Mercedes. Secularización y tradición en el seno de la comunidad mercantil extranjera en la Sevilla del siglo xviii In : Secularización en España (1700-1845) : Albores de un proceso político Madrid : Casa de Velázquez, 2020.
  24. LES ORIGINES DE LA FRANC-MACONNERIE, Les Maçons Célèbres
  25. Une si douce domination: les milieux d'affaires français et l'Espagne vers 1780-1808, Michel Zylberberg, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, 1993, p.202.
  26. Une si douce domination: les milieux d'affaires français et l'Espagne vers 1780-1808, Michel Zylberberg, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, 1993.
  27. LES ORIGINES DE LA FRANC-MACONNERIE, Les Maçons Célèbres
  28. Zylberberg Michel, Une si douce domination, Les milieux d’affaires français et l’Espagne en 1780-1808, Histoire économique et financière de la France. Études générales, 1993, p.185.
  29. LES ORIGINES DE LA FRANC-MACONNERIE, Les Maçons Célèbres
  30. De la Banque d'Espagne, dite de Saint-Charles, Honoré-Gabriel de Riquetti de Mirabeau, 1785, p. xxxiii.
  31. Aportes para una Historia de la Banca en Andalucía
  32. Arnaud Bartolomei. La Bourse et la vie. Destin collectif et trajectoires individuelles des marchands français de Cadix, de l’instauration du comercio libre à la disparition de l’empire espagnol (1778-1824). Histoire. Université de Provence, 2007.
  33. LES ORIGINES DE LA FRANC-MACONNERIE, Les Maçons Célèbres
  34. Arnaud Bartolomei. La Bourse et la vie. Destin collectif et trajectoires individuelles des marchands français de Cadix, de l’instauration du comercio libre à la disparition de l’empire espagnol (1778-1824). Histoire. Université de Provence, 2007.
  35. Capitalisme et catholicisme dans la France moderne : la dynastie Le Couteulx, Volume 44, Michel Zylberberg, Publications de la Sorbonne, 2001, p.221.
  36. LES ORIGINES DE LA FRANC-MAÇONNERIE, Les Maçons Célèbres
  37. LES ORIGINES DE LA FRANC-MACONNERIE, Les Maçons Célèbres
  38. Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine, Tome I, Carré de Busserolle, Jacques-Xavier (1823-1904), Rouillé-Ladevèze (Tours) 1878-1884, p.349.
  39. Une si douce domination: les milieux d'affaires français et l'Espagne vers 1780-1808, Michel Zylberberg, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, 1993.
  40. LES ORIGINES DE LA FRANC-MACONNERIE, Les Maçons Célèbres
  41. Morlaix au travers des ages, Jean le Bibelotier (1725/1801).
  42. Histoire de Morlaix, Joachim Darsel, Impr. réunies (société coopérative), 1942, article: v.1, p.145.
  43. GAMERO ROJAS, Mercedes. Secularización y tradición en el seno de la comunidad mercantil extranjera en la Sevilla del siglo xviii In : Secularización en España (1700-1845) : Albores de un proceso político Madrid : Casa de Velázquez, 2020.
  44. Histoire politique et municipale de la ville et de la communauté de Morlaix, depuis les temps reculés jusqu'à la Révolution française, Lejean, Guillaume Marie (1824-1871), V. Guilmer (Morlaix) 1846, p.337.
  45. LES ORIGINES DE LA FRANC-MACONNERIE, Les Maçons Célèbres
  46. Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, Volumes 35 à 38, 1955, p.103.
  47. Recherches et notices sur les députés de la Bretagne aux Etats-généraux et à l'Assemblée nationale constituante de 1789. Allain-Hunault, Kerviler, René (1842-1907), Plibon et Hervé 1885-1889, p.409.
  48. Histoire de Brest, Volume 30 de Les Universels Gisserot, Patrick Galliou, Jean-paul Gisserot 2007, p.60.
  49. LES ORIGINES DE LA FRANC-MACONNERIE, Les Maçons Célèbres
  50. Morlaix pendant la Révolution (II), Une histoire de Morlaix, troisième partie
  51. LES ORIGINES DE LA FRANC-MAÇONNERIE, Les Maçons Célèbres
  52. ÉZIN, Anne. La correspondance des consuls de France à Cadix In : Le consulat de France à Cadix : Institution, intérêts et enjeux (1666-1740). Pierrefitte-sur-Seine : Publications des Archives nationales, 2016.
  53. Defourneaux Marcelin, L'Inquisition espagnole et les livres français au XVIIIe siècle, Presses universitaires de France, Mayenne, Floch (1963) : p.97 et 124-125.
  54. L'image de la France en Espagne pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle, Jean-René Aymes, Presses Sorbonne Nouvelle, 1996.
  55. Wiener Taschenbuch für..., Degen, 1807, p.123
  56. Hof und Staats Schematismus der röm. kaiserl. auch kaiserl. königl. und erzherzoglichen Haupt- und Residenz-Stadt Wien, der daselbst befindlichen höchsten und hohen unmittelbaren Hofstellen, Chargen und Würden, niederen Kollegien Instanzen und Expeditionen: nebst vielen andern zum allerhöchsten, Joseph Gerold, Austria Gerold, 1803.
  57. LES ORIGINES DE LA FRANC-MACONNERIE, Les Maçons Célèbres
  58. GAMERO ROJAS, Mercedes. Secularización y tradición en el seno de la comunidad mercantil extranjera en la Sevilla del siglo xviii In : Secularización en España (1700-1845) : Albores de un proceso político Madrid : Casa de Velázquez, 2020.
  59. LES ORIGINES DE LA FRANC-MACONNERIE, Les Maçons Célèbres
  60. CORRESPONDANCE DES CONSULS DE FRANCE À CADIX 1666 - 1792
  61. O'gilvy Henri Gabriel, Bourrousse de Laffore Pierre Jules de, Nobiliaire de Guienne et de Gascogne- revue des familles d'ancienne chevalerie ou anoblies de ces..., Bordeaux 1856-1883, v.3, p.196 et suivantes et p.179 et suivantes.
  62. O'gilvy Henri Gabriel, Bourrousse de Laffore Pierre Jules de, Nobiliaire de Guienne et de Gascogne- revue des familles d'ancienne chevalerie ou anoblies de ces.... Bordeaux 1856-1883, v.3, p.196 et suivantes et p.179 et suivantes.
  63. O'gilvy Henri Gabriel, Bourrousse de Laffore Pierre Jules de, Nobiliaire de Guienne et de Gascogne, revue des familles d'ancienne chevalerie ou anoblies de ces.... Bordeaux 1856-1883, v.3, p.570.
  64. SEGUIN, Branche existant à LA REOLE, d'après : L'ouvrage de Monsieur J. de Bourrousse de Laffore - Edition 1860 - Tome troisième
  65. Cartulaire de l’abbaye Saint-Jean-de-Sorde, Traduction de J.-F. Robert Martin. Éditions Atlantica, Biarritz, 1999.
  66. Revue d'Aquitaine et du Languedoc, Volume 7, 1863.
  67. État des Français de Cadix du 20 janvier 1777.
  68. Didier OZANAM, La colonie française de Cadix.... AE/B/I/794, fol. 195-196v ; AE/B/I/794, fol. 199-200v.
  69. Guy Antonetti, Les ministres des Finances de la Révolution française au Second Empire (II): Dictionnaire biographique 1814-1848, Institut de la gestion publique et du développement économique, 2013.
  70. LES ORIGINES DE LA FRANC-MACONNERIE, Les Maçons Célèbres
  71. Cádiz en el sistema atlántico: la ciudad, sus comerciantes y la actividad mercantil (1650-1830), Sílex universidad Manuel Bustos Rodríguez, Silex Ediciones, 2005, p.124
  72. Volume 14 de Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de France, l'explication de leur armes, & l'état des grandes terres du royaume..., Franc̜ois Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Édition 2, La veuve Duchesne 1784, p.388.
  73. Hector Iglesias. Chapitre VI : Noms de lieux de la juridiction de Bayonne au XVIIIe siècle, Elkarlanean 2000, ISBN : 2-913156-32-0
  74. Société des sciences, lettres & arts de Bayonne - 1983, p.45.
  75. Ressencement fait au quartier du Maire au moi de fevrier 1730 par Monsieur de Behic Jurat et Commissaire
  76. Généalogie et Histoire de la Caraïbe 1/15 DÉGRÉAUX, Landes, Guadeloupe (XVIIIe siècle)
  77. A de DUFAU de MALUQUER et J. de JAURGAI, Armorial de Béarn. Paris et Pau, 1889-1893 et s.d., 3 vol. in-8, tome: 1. Cote B.n.F. : 8° Lm2. 284.
  78. Zylberberg Michel, Une si douce domination, Les milieux d’affaires français et l’Espagne en 1780-1808, Histoire économique et financière de la France. Études générales, 1993, p. 353-354, 358-360 et Ozanam Didier, La colonie française de Cadix au XVIIIe siècle d’après un document inédit (1777), Mél. Casa Velasquez, vol. 4, 1968, voir : Liste des maisons de commerce françaises à Cadix entre 1724 et 1791.
  79. Mélanges de la Casa de Velasquez, Tome IV, 1968, CNRS, E. de Boccard, p.323.
  80. En torno al Barroco: miradas múltiples, Concepción de la Peña Velasco, Concepción de la Peña Velasco, Universidad de Murcia, EDITUM, 2006, pp.182 et 183.
  81. LES ORIGINES DE LA FRANC-MACONNERIE, Les Maçons Célèbres
  82. Duvoisin César, Vie de M. Daguerre : fondateur du Séminaire de Larressore. Avec l'histoire du diocèse de Bayonne, depuis le commencement du dernier siècle jusqu'à la Révolution française, Lamaignère, 1861, p.365.
  83. LES ORIGINES DE LA FRANC-MACONNERIE, Les Maçons Célèbres
  84. Négoce, ports et océans, XVIe-XXe siècles: mélanges offerts à Paul Butel, Mer au fil des temps, ISSN 1621-1499, Silvia Marzagalli, Hubert Bonin, Presses Univ de Bordeaux, 2000.
  85. GAMERO ROJAS, Mercedes. Secularización y tradición en el seno de la comunidad mercantil extranjera en la Sevilla del siglo xviii In : Secularización en España (1700-1845) : Albores de un proceso político Madrid : Casa de Velázquez, 2020.
  86. GOUIC, Olivier Le. Des négociants français aux portes des Indes : les Lyonnais à Cadix au xviiie siècle In : Le commerce atlantique franco-espagnol : Acteurs, négoces et ports (xve-xviiie siècle) . Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2008.
  87. Gustave du Puynode, Des lois du travail et de la population, Guillaumin, 1860, vol. 2, p.82.
  88. Les Juloded: grandeur et décadence d'une caste paysanne en Basse-Bretagne, Louis Élégoët - 1996 - p.222.
  89. Les Juloded: grandeur et décadence d'une caste paysanne en Basse-Bretagne, Louis Élégoët - 1996 - p.222.
  90. Noblesse d'affaires au XVIIIe siècle (U Prisme) Broché – 1974, de Guy Richard (Auteur), Pierre Chaunu. A. Colin (1974). ASIN : B0000E7TPB.
  91. Defensa de los Señores Lannux padre, Dubernad y compañía comerciantes de Sevilla, en el litigio entre estos, y los ciudadanos Grandin, Delon, y compañía, comerciantes de Paris, sobre lanas de España y sentencias pronunciadas..., Casa de Misericordia, 1802.
  92. Defensa de los Señores Lannux padre, Dubernad y compañía comerciantes de Sevilla, en el litigio entre estos, y los ciudadanos Grandin, Delon, y compañía, comerciantes de Paris, sobre lanas de España y sentencias pronunciadas..., Casa de Misericordia, 1802.
  93. GAMERO ROJAS, Mercedes. Secularización y tradición en el seno de la comunidad mercantil extranjera en la Sevilla del siglo xviii In : Secularización en España (1700-1845) : Albores de un proceso político Madrid : Casa de Velázquez, 2020.
  94. Une si douce domination: les milieux d'affaires français et l'Espagne vers 1780-1808, Michel Zylberberg, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, 1993, p.120.
  95. Bergeron Louis, Banquiers, négociants et manufacturiers parisiens du Directoire à l'Empire, École des hautes études en sciences sociales, 1978, p.197
  96. Arnaud Bartolomei. La Bourse et la vie. Destin collectif et trajectoires individuelles des marchands français de Cadix, de l’instauration du comercio libre à la disparition de l’empire espagnol (1778-1824). Histoire. Université de Provence, 2007.
  97. Mesta, trashumancia y lana en la España moderna, Crítica/Historia del mundo moderno, Felipe Ruiz Martín, Ángel García Sanz, Fundación Duques de Soria, Crítica, 1998.
  98. (S)ection (N)obble du (A) fichier (H)historique (N)ational 81.2.99.99/OvANDO,C.80,D.3713.
  99. Maria Paria Sainz de Rosas et Mercedes Gamero Rojas, Haciendas, las torres des paisaje olivareiro sevillano, Universidad de Sevilla, Grupo de Historia social Andaluza, p.132
  100. ACTAS VI JORNADAS DE HISTORIA SOBRE LA PROVINCIA DE SEVILLA Sierra Norte
  101. La Economía española al final del Antiguo Régimen: Comercio y colonias, Alianza universidad: Textos, Volume 3 de La Economía española al final del Antiguo Régimen, Gonzalo Anes Alvarez, ISBN 8420689890, 9788420689890, Alianza, 1982.
  102. Sevilla y los hombres del comercio (1700-1800) - Page 112. Antonia Heredia Herrera · 1989.
  103. Marthe Le Clech et Anes Alvarez Gonzalo, La economía española al final del antiguo régimen, Alianza, 1982, article: v.3, p.273.
  104. Zylberberg Michel, Georges-Picot Jacques, Carré de Malberg Nathalie, Bonin Hubert, Souvenirs d'une longue carrière: De la rue de Rivoli à la Compagnie de Suez, 1920-1971, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, 1993, p.120.
  105. GAMERO ROJAS, Mercedes. Secularización y tradición en el seno de la comunidad mercantil extranjera en la Sevilla del siglo xviii In : Secularización en España (1700-1845) : Albores de un proceso político Madrid : Casa de Velázquez, 2020.
  106. Nicolas-Marie Ozanne (1728-1811), Illustrations de nouvelles perspectives des ports et rades du royaume de France.
  107. Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790: Articles B 4160-4670 et appendice. Inventaire des fonds des Amirautés de Morlaix and de Quimper, du Consulat and de Tribunal de commerce de Morlaix. Rédigé par J. Lemoine and H. Bourde de La Rogerie. A. Jaouen, imprimeur de la Préfecture, 190.
  108. LES ORIGINES DE LA FRANC-MACONNERIE, Les Maçons Célèbres
  109. Une si douce domination: les milieux d'affaires français et l'Espagne vers 1780-1808, Michel Zylberberg, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, 1993, p.202.
  110. Une si douce domination: les milieux d'affaires français et l'Espagne vers 1780-1808, Michel Zylberberg, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, 1993.
  111. A.N. F12 1418. Mémoires de d'Agay, 6 août 1768.
  112. Zylberberg Michel, Georges-Picot Jacques, Carré de Malberg Nathalie, Bonin Hubert, Souvenirs d'une longue carrière: De la rue de Rivoli à la Compagnie de Suez, 1920-1971, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, 1993, p.202
  113. Histoire de Morlaix, Joachim Darsel, Impr. réunies (société coopérative), 1942, article: v.1, p.145.
  114. Driesch, Wilhelm von den, Die ausländischen Kaufleute während des 18. Jahrhunderts in Spanien und ihre Beteiligung am Kolonialhandel, Böhlau, 1972, p.639, qui parle de la Handelshaus Lanus Padre, Dubernad y Compañía et donne une liste des membres du personnel.
  115. Arnaud Bartolomei. La crise du commerce de Cadix : De l’emporio del orbe au port régional (fin xviiie – première moitié du xixe siècle) In : Les marchands français de Cadix et la crise de la Carrera de Indias (1778-1828). Madrid : Casa de Velázquez, 2017.
  116. BERGERON, Louis. Banquiers, négociants et manufacturiers parisiens du Directoire à l’Empire. Nouvelle édition. Paris : Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 1999.
  117. Arnaud Bartolomei. La crise du commerce de Cadix : De l’emporio del orbe au port régional (fin xviiie – première moitié du xixe siècle) In : Les marchands français de Cadix et la crise de la Carrera de Indias (1778-1828). Madrid : Casa de Velázquez, 2017 .
  118. GOUIC, Olivier Le. Des négociants français aux portes des Indes : les Lyonnais à Cadix au xviiie siècle In : Le commerce atlantique franco-espagnol : Acteurs, négoces et ports (xve-xviiie siècle) . Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2008.
  119. État des Français de Cadix du 20 janvier 1777.
  120. Didier OZANAM, La colonie française de Cadix.... AE/B/I/794, fol. 195-196v ; AE/B/I/794, fol. 199-200v.
  121. Zylberberg Michel, Une si douce domination, Les milieux d’affaires français et l’Espagne en 1780-1808, Histoire économique et financière de la France. Études générales, 1993, p.185.
  122. LES ORIGINES DE LA FRANC-MACONNERIE, Les Maçons Célèbres
  123. Fernandez Lopez FCO Javier, Vaudour Jean. Un exemple de planification régionale dans le Sud-Est de l'Espagne: la dérivation Tage-Segura. In: Méditerranée, deuxième série, tome 21, 2-1975. pp. 61-69.
  124. De la Banque d'Espagne, dite de Saint-Charles, Honoré-Gabriel de Riquetti de Mirabeau, 1785, p. xxxiii.
  125. Arnaud Bartolomei. La Bourse et la vie. Destin collectif et trajectoires individuelles des marchands français de Cadix, de l’instauration du comercio libre à la disparition de l’empire espagnol (1778-1824). Histoire. Université de Provence, 2007.
  126. Aportes para una Historia de la Banca en Andalucía
  127. Aportes para una Historia de la Banca en Andalucía: Vales reales (2012)
  128. Arnaud Bartolomei. La Bourse et la vie. Destin collectif et trajectoires individuelles des marchands français de Cadix, de l’instauration du comercio libre à la disparition de l’empire espagnol (1778-1824). Histoire. Université de Provence, 2007.
  129. Arnaud Bartolomei. La Bourse et la vie. Destin collectif et trajectoires individuelles des marchands français de Cadix, de l’instauration du comercio libre à la disparition de l’empire espagnol (1778-1824). Histoire. Université de Provence, 2007.
  130. Cádiz en el sistema atlántico: la ciudad, sus comerciantes y la actividad mercantil (1650-1830), Sílex universidad Manuel Bustos Rodríguez, Silex Ediciones, 2005, p.124
  131. Journal historique et politique des principaux événements des différentes cours de l'Europe, article: 1777 (Sept.-Oct.), p.104.
  132. De la Banque d'Espagne, dite de Saint-Charles, Honoré-Gabriel de Riquetti de Mirabeau, 1785, p. xxxiii
  133. De la Banque d'Espagne, dite de Saint-Charles, Honoré-Gabriel de Riquetti de Mirabeau, 1785, p. xxxiii.
  134. A.H.B.E. Secretaria leg 454 et Zylberberg Michel, Une si douce domination, Les milieux d’affaires français et l’Espagne en 1780-1808, Histoire économique et financière de la France. Études générales, 1993, p.285.
  135. Zylberberg Michel, Une si douce domination, Les milieux d’affaires français et l’Espagne en 1780-1808, Histoire économique et financière de la France. Études générales, 1993, p.285.
  136. Aquarelle d’Antoine Roux - Bâtiments de la Compagnie des Indes, Musée de la marine, Paris.
  137. La Gaceta de Madrid, Enero-Junio, p.23.
  138. LES ORIGINES DE LA FRANC-MACONNERIE, Les Maçons Célèbres
  139. AHPC, Cadix, 4517-1304
  140. Arnaud Bartolomei. La Bourse et la vie. Destin collectif et trajectoires individuelles des marchands français de Cadix, de l’instauration du comercio libre à la disparition de l’empire espagnol (1778-1824). Histoire. Université de Provence, 2007.
  141. Historia de la vida y reinado de Fernando VII de España, con documentos justificativos, Repullés, Madrid, p. 371.
  142. LES ORIGINES DE LA FRANC-MACONNERIE, Les Maçons Célèbres
  143. État des Français de Cadix du 20 janvier 1777
  144. Didier OZANAM, La colonie française de Cadix...
  145. Wilhelm von den DRIESCH, p. 623
  146. AE/B/I/796, fol. 80-81v.
  147. La Gaceta de Madrid, Enero-Junio, p.23.
  148. Arnaud Bartolomei. La Bourse et la vie. Destin collectif et trajectoires individuelles des marchands français de Cadix, de l’instauration du comercio libre à la disparition de l’empire espagnol (1778-1824). Histoire. Université de Provence, 2007.
  149. AHPC, Cadix, 4516-1373, 20/10/1778.
  150. Arnaud Bartolomei. La Bourse et la vie. Destin collectif et trajectoires individuelles des marchands français de Cadix, de l’instauration du comercio libre à la disparition de l’empire espagnol (1778-1824). Histoire. Université de Provence, 2007.
  151. Almanach Royal de 1786...
  152. Capitalisme et catholicisme dans la France moderne : la dynastie Le Couteulx, Volume 44, Michel Zylberberg, Publications de la Sorbonne, 2001, p.221.
  153. Capitalisme et catholicisme dans la France moderne : la dynastie Le Couteulx, Volume 44, Michel Zylberberg, Publications de la Sorbonne, 2001, p.221.
  154. Baron Bruno, Morlaix sous la Révolution, Dossen, p.73.
  155. Pelle Ronan, Histoire de la manufacture des tabacs de Morlaix, Dossen, 1986, p.X et Camp, Maxime du, Paris, ses organes… T.2, p. 215
  156. Ivernois, Francis d', Napoléon administrateur et financier- pour faire suite au Tableau historique et politique des...
  157. Rambaud, Guy de, Pour l’amour du Dauphin, Anovi 2005, p.143.
  158. A.N. 29 AP 81. Papiers Roederer. Jean-Barthélemy Le Couteulx au Premier Consul, 28 ventôse an VIII (...)
  159. R. Pellen, La manufacture impériale des tabacs de Morlaix, sl., 1979, p. 11.
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  161. LES ORIGINES DE LA FRANC-MAÇONNERIE, Les Maçons Célèbres
  162. Les armateurs morlaisiens et la guerre de course
  163. Les armateurs morlaisiens et la guerre de course
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  167. CORRESPONDANCE DES CONSULS DE FRANCE À CADIX 1666 - 1792
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  174. Histoire politique et municipale de la ville et de la communauté de Morlaix, depuis les temps reculés jusqu'à la Révolution française, Lejean, Guillaume Marie (1824-1871), V. Guilmer (Morlaix) 1846, p.337.
  175. Inventaire-sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Archives civiles Série C-Ille et Vilaine Nع 1 à 2451 I: Ille-et-Vilaine : Archives civiles : Série C, Archives d'Ille-et-Vilaine, Édouard Quesnet, Paul Parfouru, Henri Bourde de La Rogerie, A. Lesort, Catherine Laurant, Impr. Rennaise et Oberthur, 1878, article: v.1, p.142.
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  179. Henri Stofft et Jean Ségalen, Bouëstard de la Touche ; Médecin, philosophe, franc-maçon et jacobin, Dossen 1989, p.96.
  180. [http://www.infobretagne.com/morlaix-revolution-troubles.htm Morlaix durant la Révolution : les troubles
  181. [http://www.infobretagne.com/morlaix-revolution-troubles.htm Morlaix durant la Révolution : les troubles
  182. A.D.I. et V. 1F 1897 71, Livres de commandes...
  183. Ou Hamelin, selon Bulletin de la Société d'études scientifiques du Finistère, 1885, 1er semestre, p.12.
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  189. Société des amis de la Constitution (Academic)
  190. A.D.F. 26L 59.
  191. Cambry Jacques (1749-1807), Voyage dans le Finistère ou État de ce département en 1794 et 1795
  192. Histoire du Bessin des origines à la Révolution, Par Edmond de Laheudrie, Jouan, Bigot & Tostain (1 janvier 1930), p. 195.
  193. Darsel Joachim, L'homme qui croyait en la République, livre de vie de Jean-Marie Jézéquel, Morlaix 1767 – 1846, Le bouquiniste, 2000.
  194. Darsel Joachim, L'homme qui croyait en la République, livre de vie de Jean-Marie Jézéquel, Morlaix 1767 – 1846, Le bouquiniste, 2000.
  195. Goüin Francis, Notice historique sur Morlaix, Société d’émulation de Brest, 1838, p. 206. Il sera Président du Tribunal civil de Brest. Il publie aussi une notice sur Morlaix sous le pseudonyme de Le Coat (F), Monographie du château du Taureau, forteresse municipale de Morlaix, Morlaix, 1867, réed.1996. Hasté : 1867 Description 8° Cote et fonds 72815 FB, Fonds régional.
  196. Gouïn Francis, Notice historique…, p. 207.
  197. APPENDICE I. — TRIBUNAL DE COMMERCE DE MORLAIX
  198. Archives Parlementaires de 1787 à 1860 - Première série (1787-1799) Tome XCVII - Du 23 fructidor an II au 2 vendémiaire an III (9 au 23 septembre 1794) Paris : CNRS éditions, 1993. p. 234.
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  202. Bulletin de la Société archéologique du Finistère, Société archéologique du Finistère, article: v.127 1998, p.343.
  203. LES ORIGINES DE LA FRANC-MACONNERIE, Les Maçons Célèbres
  204. LES ORIGINES DE LA FRANC-MACONNERIE, Les Maçons Célèbres
  205. Histoire de la franc-maçonnerie en Andalousie
  206. Masonería en Cádiz y Gibraltar (I)
  207. Masonería en Cádiz y Gibraltar (I)
  208. Masonería en Cádiz y Gibraltar (I)
  209. Histoire de la franc-maçonnerie en Andalousie
  210. Histoire de la franc-maçonnerie en Andalousie
  211. Histoire de la franc-maçonnerie en Andalousie
  212. Histoire de la franc-maçonnerie en Andalousie
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  275. Cambacérés, Lettres inédites à Napoléon, Tome II, 1808-1814, Klincksiesk, 1973, p.785.
  276. La police secrète du premier Empire. Bulletins quotidiens adressés par Fouché à l'Empereur, rassemblés par Ernest d'Hauterive, Perrin, 1908, p.396.
  277. Œuvres complètes de Pierre Augustin Caron de Beaumarchais, Pierre Augustin Caron de Beaumarchais, Paul Philippe Gudin de la Brenellerie, Publié par L. Collin, 1809. notes: t. 7.
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