Wiki Guy de Rambaud
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                          Origines de Jeanne d'Arc


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Jehannette doit être certainement quelqu'un de très apprécié à par les très pieux paysans et artisans de Domremy, car par la suite de hauts et puissants personnages, jusqu'ici inconnus d'elle, vont lui confier une escorte, puis des armées.

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Pour aller à Chinon Jehanne va devoir passer par la Champagne occupée et en pays bourguignon.

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Jacques Darc et sa famille. Il est doyen, procureur et loue des terres avec une maison forte à un grand seigneur.

Pour la plupart de ses ennemis - ou certains de ses hagiographes - Jehanne est une simple bergère ignare, issue d'une famille serve[1]. Cette légende est encore plus tenace que les accusations de sorcellerie ou d'hérésie. Pendant des siècles, il va falloir imposer l'image de Jehanne la pieuse bergère correspondant à celle du Jésus le bon pasteur, fils d'un couple de charpentiers[2].

Elle dit aux traîtres qui la jugent en 1431 :

Au village on m’appelait Jeannette. Quand je vins en France, on m’appela Jeanne.

Jeannette-pauvrette... un partisan des Anglais la dit chambrière dans une hostellerye et Voltaire reprend cette ânerie[3].

Certains vont jusqu'à affirmer que la Pucelle est la fille d'un serf, car son père se prénomme Jacques. Pour eux quelqu'un prénommé Jacques c'est un serf ??? Les Jacquets sont au Moyen Âge le nom donné aux pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le mot jacques est un sobriquet donné anciennement aux paysans révoltés par les nobles et les bourgeois, mais des nobles vont à Saint-Jacques-de-Compostelle et des rois se prénomment Jacques.

D'autres affirment que Jehanne est d'un quartier de Domremy où les habitants sont des serfs. Mais, dans les cantons tels que la châtellenie de Vaucouleurs, la réunion directe au domaine royal a provoqué de nombreux affranchissements et multiplié le nombre des personnes de condition libre. A Domremy, ces personnes habitent la partie française du village, c’est-à-dire la partie septentrionale où se trouvent l’église paroissiale et la chaumière de la famille d’Arc[4].

Autre argument choc : le père de Jeanne, Jacques Darc est originaire du petit village de Ceffonds, en Champagne, dont la plupart des habitants sont des serfs de l'abbaye de Montier-en-Der. Cette autre ânerie assimilant les Darc, qui y ont une maison, à des esclaves est encore imprimée de nos jours. On va voir que Jacques Darc n'est en rien un gueux. Il est relativement riche et fort instruit. Il plaide lors de nombreux procès et est remplacé par un de mes ancêtres Jehan Leclerc de Pulligney.

Autre argument pour la rabaisser : son patronyme est écrit de son temps Darc et pas d'Arc. Ce n'est pas d'ailleurs une particule nobiliaire, mais du à leurs origines, Arc-en-Barrois. Particule ou pas il en est de même pour les grandes familles de la noblesse (Dalençon, Dorléans, Darmagnac). Au XVe siècle l'apostrophe n'est jamais indiquée [5]. La plupart des nobles à cette époque n'ont pas de particule et de titre.

Concernant son origine française, elle naît dans un village à la frontière du royaume de France, ce qui va lui donner très jeune, surtout en cette période de guerres, le sentiment d'être française. Un habitant de régions non frontalières, de son temps, ne sait guère ce que cela veut dire appartenir au royaume de France. Comme les écoliers des villages de Domremy et Braxey se livrent eux parfois des combats sanglants pour ce motif rappelé dans une réponse de Jeanne à ses juges[6]. Elle aime aussi la France car son père, pourtant champenois, a du fuir les occupants anglais.

Au fait son village n'est pauvre que dans les prêches de curés voulant faire oublier la richesse des prélats. La vallée de la Meuse est riche. Domremy attire les pillards, qui sont en 1428 les habitants du village voisin de Maxey-sur-Meuse. Les Darc, partisans des Armagnacs doivent se réfugier à Neufchâteau avec ce qu'ils peuvent sauver de leurs meubles [7].

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Maison natale de Jeanne d'Arc à Domrémy.

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L'ENFANCE DE JEHANNE DARC[]

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Ses déclarations sur ses origines à son procès (1431)[]

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Jehanne Darc sait signer son nom et son écriture est belle.

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Comme son père est doyen (chef de la communauté rurale) du village de Domremy la naissance de Jehanne a du être réellement un heureux événement.

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Jehanne a une chambre chauffée (le four est aujourd'hui supprimé). A cette époque les laboureurs vivent dans une pièce unique, avec parfois le bétail, et les bergers vivent carrément dans les étables ou les greniers des fermes et souvent dans des huttes.

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Jehannette soigne les pauvres. Notamment un jeune berger à qui elle offre un vrai lit dans sa maison qui est chauffée.

Jeanne d'Arc, ou plutôt Jehanne Darc, dite la Pucelle, est née le 6 janvier 1412 (calendrier julien, soit le 15 janvier 1412, dans notre calendrier grégorien). Une notation de Perceval de Boulainvilliers, chambellan du roi, est d'une précision bien extraordinaire pour son temps, car elle naît le jour de l'épiphanie. Les déclarations de Jeanne pendant son interrogatoire semblent toutefois confirmer cette date[8].

Jehannette n'est pas une pastourelle, contrairement à sa légende. Lors de son procès de 1431, il semble que Jehanne en ait assez des insultes des Anglais, et des traîtres de son temps, qui la décrivent comme une pauvre bergère attardée mentale, folle et ignare :

Jehanne :

Quand j’étais chez mon père, je m’occupais des affaires du ménage ; je n’allais pas aux champs avec les moutons et les autres bêtes.

Maître Beaupère :

Meniez-vous paître les bêtes ?

Jehanne :

Je vous en ai déjà répondu autre part. Quand je fut grande, après l’âge de raison, en général je ne gardais pas les bêtes, mais j’aidais à les mener au pré, et à un château qu’on appelle l’Isle, quand on avait peur des gens de guerre. Je ne me souviens pas si, dans mon jeune temps, je les gardais ou non.

Les bergers sont de pauvres bougres qui gardent les troupeaux contre un peu de nourriture et la possibilité de dormir dans le foin au-dessus des étables. Elle accompagne parfois les bêtes de son père au Bois Chenu et ses autres terres. Elle s'occupe surtout des tâches ménagères et très jeune elle prie ardemment ou va dans les églises, car sa mère est très pieuse[9].

Jehanne ne veut pas être caricaturée en fille de serf, car elle est fille d'un notable très cultivé[10]. Elle ajoute, toujours lors de son procès de 1431 :

Baillez moi un habit comme une fille de bourgeois, c’est-à-dire une houppelande longue, et je le prendrai ; et même le chaperon de femme, pour aller ouïr la messe[11].

Elle accompagne certes parfois les troupeaux au pacage, mais sait signer son nom, ce qui à cette époque est rare, même chez les jeunes filles de la noblesse. Son écriture est belle, contrairement aux gens incultes[12]. Chez les Darc Jehanne ne manque de rien et dit aimer le vin[13]. Elle partage avec sa soeur une chambre chauffée, privilège rare à cette époque.

Jehannette soigne les pauvres. Notamment un orphelin, devenu berger, à qui elle offre un vrai lit dans sa maison qui est chauffée. Le médecin ne vient pas le soigner et elle ne supporte pas de le voir agoniser dans la paille, sous les toits, pendant un rude hiver aux confins des Vosges.

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Jeanne n'est en rien élevée par de pauvres bergers, dans un quartier habité par des serfs.

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Domremy en 1412[]

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Jeanne d'Arc est-elle Française ou Lorraine ?[]

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Jeanne explique que dans sa ville natale tout le monde est armagnac. C'est à dire partisan du roi dépossédé.

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Le ruisseau partage Domremy en deux. En noir, la maison de Jeanne d'Arc et les maisons voisines sont du côté français.

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Le ruisseau des Trois Fontaines sert de frontière.

Jehanne naît pendant la Guerre de Cent Ans (1337 - 1453), qui oppose le Royaume de France au Royaume d'Angleterre. Au cours de son procès de condamnation, Jehanne est interrogée par l'évêque Cauchon sur le lieu de sa naissance. Le promoteur d'Estivet précise bien :

née à Domremy, prévôté de Montéclair, baillage de Chaumont en Bassigny.

Jeanne répète sans cesse qu'elle est née à Domremy de Greux, ce qui précise bien de quelle partie de Domremy elle est originaire :

Je suis née au village de Domremy, qui ne fait qu'un avec le village de Greux[14].

Jehanne explique que dans sa ville natale tout le monde est armagnac. C'est à dire partisan du roi dépossédé[15]. Cela veut dire que même si la moitié du village n'est pas en France et l'autre moitié appartient à une Champagne occupée par les Anglais, tous les habitants sont partisans du Roi de France. En 1412, l'appartenance des Lorrains, du fait de traités, à la Lotharingie n'est même plus un vague souvenir. Néanmoins le duc Charles II de Lorraine est l'ennemi de la France et l'allié des Anglais.

Administrativement, Dompnus Remigius, en français Domprémy, est divisé en deux parties. La partie nord comprenant l'église et la maison de Jeanne d'Arc est une dépendance du village de Greux et de Vaucouleurs[16]. La partie sud, la plus importante, compte le château de l'Isle (déjà en ruines et disparu de nos jours). La frontière entre les deux Domremy est formée par le ruisseau des Trois Fontaines (tracé en rouge sur la carte).

Les Elus de Langres, le 8 juillet 1460, décident que les habitants de la partie nord de Domremy, située du côté de Greux, doivent payer les aides et tailles, comme les autres sujets du roi dans l'élection de Langres. La parie française est exempté d'impôts par Charles VII, après son couronnement, lors de l'anoblissement de Jeanne d'Arc.

En 1571, le village de Domremy est officiellement rattaché à la Lorraine (donc au Saint-Empire romain germanique) et ce quartier perd ce privilège. Il refait partie du royaume de France que près de deux siècles plus tard sous Louis XV. En revanche, le village de Greux demeure territoire français et conserve le privilège jusqu'en 1766.

Mais, en 1429, Domremy est rattachée à la châtellenie de Vaucouleurs, et donc sous l'autorité directe du roi de France qui y nomme un capitaine. C'est pour cela que Jeanne va voir le sire de Baudricourt, qui en est le capitaine de son temps. Ajoutez à cela que son père le connaît.

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Domremy, un village pauvre ?[]

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Domremy est dans la vallée de la Meuse.

Le village de Domremy n'est en rien pauvre. Là encore les hagiographes ou détracteurs de Jehannette ne tiennent pas compte de la réalité. Ces histoires de paysans miséreux sont des mensonges. La Meuse est poissonneuse à cette époque.

La principale richesse des habitants de Domremy, c’est le bétail que l’on mène paître dans les riches prairies de la Meuse.

La configuration du sol ne permet de livrer à la culture que quelques champs situés sur la lisière de ces prairies, au bas des pentes de la colline boisée contre laquelle le village est adossé. Le peu de blé qu’on y récolte ne suffit toutefois pas à la nourriture de la population. La vraie ressource consiste dans l’élève du bétail, l’engraissage des porcs, et le commerce des fourrages.

Les nombreux bois font que les deux cheminée et le four de la maison de Jehannette ne manquent pas de bois. Ce four dans sa chambre doit être utilisé par une partie des habitants de Domremy et donc fonctionner en permanence.

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Domremy, du fait des prairies de la vallée de la Meuse n'est un village pauvre.

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SON PÈRE, JACQUES DARC[]

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Jacques d'Arc

Jacques d'Arc.

Jeanne est fille de Jacob ou Jaquot (Jacques) Darc, Dar ou Daix. Telle est la forme du nom du père de la Pucelle que l'on rencontre dans les manuscrits du procès de condamnation et qui est confirmé par les actes où il est cité[17].

D'après la Pucelle à son procès son père estoit nommé Jacques Tarc. Dans tous les actes authentiques du procès de réhabilitation c'est le patronyme Darc qui désigne sa famille.

Vallet de Viriville signale l'existence d'une Jehanne d'Arc à qui le roi Charles VI fait remettre dix-huit soles pour la remercier de lui avoir présenté ce qu'on appelle alors des chapeaux, c'est à dire des couronnes de fleurs :

Le Roy, pour argent donné à une pauvre femme nommée Jehanne d'Arc qui lui avait présenté chapeaux. Pour ce dimanche, XIIe jour de juing 1407, à l'hôtel St Paul, argent : XVIII sols[18].

Les lettres d'anoblissement données en décembre 1429 par Charles VII à la famille de Jeanne, et à tout son lignage, offrent cette singularité que les membres y sont désignés sous le nom d'Ay et non sous le nom d'Arc :

Johannnæ d'Ay, caræ et dilectæ nostræ - Jacobum d'Ay, patrem - Jacqueminum et Johannem d'Ay[19].

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La maison de Jacques d'Arc[]

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Maison natale de Jeanne d'Arc à Domrémy.

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Intérieur de la maison de Jehanne. Compte-tenu de l'époque cette maison est celle d'un bourgeois.

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Maison de Jacques, riche laboureur, doyen et procureur, au centre du village.

La maison natale de Jeanne d'Arc est identifiée comme telle dès le XVe siècle. Jeanne d'Arc la décrit précisément lors de son procès. Elle comporte un rez-de-chaussée de quatre pièces avec plafond à la française, dalle de pierre, cheminées, fenêtres à croisée à meneau. Il y aussi un étage et un grenier.

Objet de pèlerinages dès le XVIe siècle, cette maison bien bâtie, va être entourée d’un réseau étroit de bâtiments et remaniée plusieurs fois. Le linteau armorié de la porte et la statue ne datent pas, bien entendu, du temps de Jehanne.

Après son rachat par le conseil général en 1818, elle est dégagée des constructions parasites et restaurée. Les fenêtres à meneaux sont récupérées sur la façade de la ferme voisine.

Entre la maison et l’église, des hêtres immenses et un petit terrain en cours d’aménagement. Là se trouve le jardin où Jeanne a, la première fois, entendu, à l'âge de 13 ans, les voix lui commandant d’aller libérer le royaume de France.

Jean du Lys, prévôt de Vaucouleurs, second frère de l'Héroïne, récupère la maison. Pierre, le plus jeune de la famille, s'établit près d'Orléans. Le propriétaire suivent est Claude du Lys, procureur fiscal des villages de Domremy et Greux, pour le Comte de Salm. On a aussi Etienne ou Thouvenin du Lys, Claude du Lys, curé de Domremy et Greux, Didier du Lys, petit-neveu de Jeanne, et les descendants de Claude du Lys. C'est probablement de ces derniers dont parle Montaigne, dans le Journal de son voyage de Domremy, en disant :

Ils nous montrèrent les armes que le Roi leur avait données.

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Jacques est amodiateur[]

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Jacques d'Arc a des terres, des herbages et des bois au Bois-Chenu qui garantissent qu'il pourra payer.

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Le château de l'Isle à Domremy vu par Robida. En 1420 il est déjà en partie en ruines et peut-être moins impsant.

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L'île sur la Meuse en face de Domremy (triangle bleu) n'est pas forcément l'endroit où se situe le château en ruines et les terres. Une isle au sens médiéval est un endroit isolé, et non une île au sens actuel, entouré d'eau. On parle encore de nos jours d'un îlot pour désigner un pâté de maison[20].

Jacques d'Arc devient également en 1420 un des fermiers du domaine de l'ancien château fort de l'Isle où il s'installe (château actuellement disparu des seigneurs du Château de Bourlémont, construit sur une île de Domremy, entre deux bras de la Meuse). Jacques est donc amodiateur (personne qui loue une terre en échange d'un paiement en nature ou en argent) de cette une maison-forte et ses dépendances, appartenant à Jean Saladin d'Anglure, seigneur de Raucourt, et capitaine de Reims, marié vers 1400 à Jeanne de Brixey, héritière de Bourlémont.

Jeanne n'y habite pas à partir de 1420, au château de l’Isle, puisqu'elle affirme y mener avec d'autres enfants des troupeaux.

Béatrice de Bourlémont, dame noble et ses demoiselles d'honneur, ont coutume de se promener sous l'arbre des Fées à Domremy, comme le fait plus tard Jeanne. Ce détail, retenu contre la Pucelle, en 1431, par les juges de Rouen, puis mis en parallèle, en 1456, avec les promenades de Béatrice de Bourlémont, va rendre cette dernière immortelle en innocentant Jeanne des maléfices précédemment imputés du fait de l'arbre des Fées. Béatrix, femme de Pierre de Bourlemont, originaire du royaume de France, accompagnée parfois de son mari et de sa belle-mère Catherine de Bauffremont-Ruppes, va sous un hêtre magnifique, dit l’arbre des Fées ou des Dames, non loin de la source des Groseilliers. La jeunesse des deux sexes tresse des guirlandes que l’on suspend ensuite aux rameaux touffus du hêtre hanté par les fées. La femme du maire de Domremy dit que Pierre de Bourlemont lui avoue les avoir vu et elle-aussi l'avoue à Jeanne[21].

Cette maison forte, dans une île formée par deux bras de Meuse, est constituée d’une cour avec ouvrages de défense, d’un grand jardin entouré de profonds et larges fossés, et, d’après le testament de Jean de Bourlémont, daté de 1399, d’une chapelle dédiée à Notre Dame, appelée chapelle de l’île de Domremy[22].

Jacques amodie le château et les terres pour neuf ans. Le fermage est de quatorze livres tournois, avec charge d'entretenir toutes les toitures de la forteresse.

Le château est détruit vers 1425 par des Bourguignons à la solde des Anglais. En 1428, toute la population de Domremy va se réfugier en Lorraine à Neufchâteau pour échapper aux exactions bourguignonnes, et pas dans les ruines du château de l'Isle qui n'a pas de garnison.

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Béatrice de Bourlémont, la châtelaine dame noble et ses demoiselles d'honneur, ont coutume de se promener sous l'arbre des Fées à Domremy, comme le fait plus tard Jeanne. Elles ne sont ni bergères, ni sorcières.

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Bail à ferme de la maison forte de Domremy à Jacob d'Arc[]

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Une livre tournois.

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Plan du château de l'Isle.

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Les seigneurs de Bourlémont.

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Le château des seigneurs de Bourlémont.

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La maison d'Anglure acquiert le château de Bourlémont par héritage, lorsque Jean Saladin d'Anglure, seigneur de Raucourt et capitaine de Reims, épouse vers 1400 Jeanne de Brixey de Bourlémont.

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Le château et les terres, loués par le père de Jehannette, sont-ils sur l'île de la Meuse, en face de Domremy ? Mais cette île est en 1420 en Lorraine et l'on y a jamais trouvé traces de la construction d'un château. L'acte est pourtant authentique. Donc le château est ailleurs.

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Les environs de Domremy. Sur cette carte le château et ses terres sont placés sur l'île de la Meuse, ce qui n'est en rien certain.

2 avril 1420 : Bail à ferme, pour 9 ans, de la maison forte de Domremy et ses dépendances, passé à Jean Bigot, Jacob d'Arc et consors, par Aubry dit Jannel, maire des seigneurs de Bourlémont, moyennant la somme annuelle de 14 livres tournois, et en outre trois imaux de blé pour chaque jour de terre, payables auxdits seigneurs[23] :

Nous officiaulz de la court de Toul, faisons savoir et cognissant à tous ceulx qui ces presentes lettres verront et orront, que ad ce et pour ce en leurs propres personnes esta blirent en la presence de nostre amey et fiable Richart Oudinot de Marcey soubz Brixey clerc notaire juré pourtant nostre povoir en cest partie et auquel nous avons, adjoutons, avoir et adjouter voulons, foy et creance plainière es choses cy après escriptes et en plux grant, ad ce pour ce personnellement establirent Jehan Biget de Dompremi et Jacob d'Arc ambedeux principaulz conjunctement ensemble Jacquemin filz dudit Jacob d'Arc, Mathiot filz Poirel, Girardin d'Espinalz, Joffrois filz la Heu de Frebecourt et Jehan Billequart, tuit demore audit Dompremi et à Grex, en diocese de Toul, eulx dessusdis, tant comme pleuge et principal rendours presens, recepvant en eulx aggreablement prenant, ont recongnu et confessey, et par la tenours de cez presentes congnoissent et confessent de leurs plain grey et voluntey, sans force, sans contraintte ou seducion quelconques, maix de leurs pure et meheure deliberacion surs ce heue, congnoiscent et confessent eulx avoir convencions et pactent que s'enseugnent, c'est assavoir que Aubrit dit Jannel dudit Dompremi, maiour pour et es nons des signours de Bourlainmont, dudit Dompremi et de Grex en partie, il portant le povoir desdis signours pour le present, at laissez, concedey et octroiez l'amodiacion et ferme de la fourteresse dudit Dompremi et lez appartenances d'icellez, c'est assavoir de la demorance de la dicte fourteresse, du meix, du jardin, de tous les prés dont on lour doit rendre, soiez et fener, c'est assavoir le prey condit lez porcher. Item doient tenir tous les heritaigez, toutes lez crouéez appartenantes à la dicte maison fourteresse dudit Dompremi, tant on bamp dudit comme de la dicte Grex, auz quelz admodiours de cest ferme les prodons des dictes villez doient faire telle droiture comme on doit faire en la crouée des Tillez et non aultre part. Lequel tiltre, admodiacion ou ferme, est laixiez par ledit Aubrit Jannel aus dessudis pour l'espace de neuf annéez durant, commensant à la saint Jehan Baptiste l'an mil quatre cent et dix neuf, continuant et enseuyant et fenissant au debout des dictes années par ainsit que lez dessudis principaulz debtours et pleugez et principaulz rondours en paieront, renderont et delivreront pour chacun au ausdis signours de Bourlainmont, de Dompremi et de Grex en partie, la somme de quartorzez libvres tournois, xij gros viez monoie pour chacune livre, ou telle monoie comme on doit ausdis signours à lours rentes et sencez audit leut de Dompremi et Grex, au jour de festo de la Nativitey Nostre-Dame nomméement. Item doient paier et rendre ans dessudis signoura ou à leurs certain commandement pour chacun jours de terrez qu'ilz tanront et possederont lesdictes neuf années durant, pour chacun jour de terre, trois ymaulz de bleid tel bleid comme surs lesdictes crouéez et terrez vanront. Lez quez dessudis Jehan Biget et Jacob d'Arc doient maintenir et retenir à lours proprez fraix missions tous lez toix de la forteresse et toutes aultres choses excepté que de force, en tel estat comme les dis Signours leur ont delivrez. Item doient aproieir toutes les escrues du prey condit au Tremple, et doient rendre toutes les crouéez et heritaigez en saison de bonne labours et bien cloure le jardin si comme en tel cas appartient. Lez quellez grainnez dessudictes se doient paier, rendre et delivrer auz dessudis signours ou leur certain commandement au jour de feste Saint Martin d'yver ensuyant après la dicte Nativité Nostre-Dame nomméement sans aulcune chose retenir ny excepter. Et pour ses choses dessudictes jusque à l'accomplissement sattiffacion et restitucion des dessudictes xiiij lires et grainnez, les dessudis admodiours de cest prosentes admodiacion, laquelle est estéez encheute aux dessudiz Jacob d'Arc et à Jehan Bigot comme au plux offrant tant comme principaulz debtours, et lez aultres apres escript, pleugez et principaulz rendours en ont obligez et obligent par ces presentes es mains desdis signours de Bourlainmont, de Dompremi et de Grex ou de ceulx ayans cause d'iceulx tous entierement ce qu'ilz peullent et doient avoir es bamps et finaigez dez dictes villes de Dompremi et de Grex et aultre part, c'est assavoir leurs maison, maisieires, terres, pres, chanevières, meix et jardin. Prometant par la fois de leurs corps et ung chascuns d'eulx pour le tout donné corporellement en leut de sairement en la main dudit Richart Oudinot clerc notaire juré de nostre dicte court de Toul, de tenir toutes lez choses dessudictes fermez et estaiblez sans violler, enfraindre ne quasser, venir ne aler ne souffrir à aler au contraire en appert ny en recoy, directement ou indirectement , sur l'obligacion de tous lour biens moblez et non moblez presens et futur, lez quelz biens ou partie d'iceulx les dessudis signours ou leurs officiers lez pourroient panre ou faire panre, vendre, distribuer et aliener sans aulcuns reclains de justice pour chacun termez qu'ilz deffaulroient de paieir la dicte somme des xiiij livres pour chacun an, de an en an, et de terme en termez, ensemble les dictes grainnes, jusque à entière et plainne solucion des dictes livres et grainnez sans aulcuns moyens. Et ont renunciés et renuncent les dessudis debtours en nom que dessus, par leurs dictes fois surs lez choses dessudictes à l'ignorance de fait et de droit, aus exceptions de cest dicte admodiacion non mie ainsit fait, de fraude, de barat, de malice, de lesion, de circonvencion, de decepcion oultre la moitie du droit poix, au benefice de restitucion et generalment à toutes et singulierez exception, decepcion, allegadon de fait, de droit escript et non escript, canon ou civil, meisment au droit general renunciacion niant valloir, et veullent et ottroient les dessusdis que nous attenir et faire tenir fermez et estaiblez lez contraindres et faciens contraindre par sentance d'excommuniement en leut qu'ilz soient, en submetant quant ad ce eulx, tous lours biens des sudis en la juridicion et contraincte de nostre dicte court de Toul, en tout et par tout comme chose congnehue et adjugie. En temoignaige de veritey et pour ce que ce soient choses fermez et estaibles, nous officiers dessudis, à la prière et requeste desdis signours de Dompremi et Grex, par la fiable relacion de nostre dessudit notaire juré à nos faite, avons nous fait mettre le seel de nostre dicte court de Toul en cez presentes lettrez, qui furent faittes l'an de grace nostre Signour mil quatre cent et vingtz, le second jour du moix d'avril, presens Jehan Rainnesson, messire Jacque Flamein curé de Moncel, Jaquemin de Roisez et Jehan Covillairt demorant à Grex, tesmoings ad ce appeliez et requis. Signé : ... Marceyo. - Ita est concessum coram me, notario et testibus predictis[24].

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Jacqou le croquant ?[]

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Jacques d'Arc offre à sa fille Jehanne une bague en argent recouverte d'or.

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Pour les grands seigneurs du royaume Jeanne est une rivale pour le commandement des armées, et une proche du Roi qu'il faut éliminer, alors ils en font une fille de serfs et une sorcière.

Jacques d'Arc donne, comme garantie de paiement, ses biens situés au finage de Domremy, c'est assavoir... maison, maisières (dépendances de la maison), terres, prés, chenevières, meix (terre ensemencée), et jardin.... Il possède selon tous les historiens sérieux 20 hectares.

On voit là que le père de Jeanne d'Arc n'est pas ce serf, ou ce paysan libre dans la misère, décrit partout. Un certain Villaumé, de la Société académique de l'Aube, donne d'après des documents de famille, un état approximatif de sa fortune. Elle s'élève à environ 80.000 francs à l'époque de Villaumé, de 1894. Elle lui rapporte, tant en nature qu'en argent, 4 à 5.000 francs de revenus[25]. Le salaire d'un ouvrier en 1894 est 40 francs par mois. Il faut donc multiplier cette somme au moins par 30 pour avoir son équivalent en valeur actuelle. Le père de Jeanne a entre 150.000 francs de revenus par an (25.000 euros). Il n'est en rien une sorte de Jacquou le croquant lorrain !

Il cultive ses terres avec quatre chevaux et un important matériel agricole, même si les bâtiments de sa maison les abritant et abritant les troupeaux n'existent plus de nos jours[26].

Jacques d'Arc a des biens à Vouthon, notamment des terres qui lui viennent de sa femme.

Jacques d'Arc possède aussi à Ceffonds un bien patrimonial, qui va passer à son fils Jehan, après sa mort[27].

C'est certainement à la cour du roi Charles VII que naît la légende de Jehanne, fille de paysans pauvres[28]. Il est vrai que pour les grands seigneurs du royaume elle est une rivale pour le commandement des armées, et une proche du Roi qu'il faut éliminer, alors ils en font une fille de serfs et une sorcière.

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Domremy et la vallée de la Meuse.

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Jacques d'Arc est Doyen du village de Domremy[]

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Les doyens sont chargés de la collecte des tailles, rentes et redevances.

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Le doyen commande aussi le guet, surveille et organise la vie communale.

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Jacques d'Arc va à Reims fin juillet 1429. Il obtient du Roi l'exemption des impôts royaux pour les habitants de Domremy et des lettres de noblesse pour sa famille

Jacques est né et a passé sa jeunesse à Ceffonds, près de Montierender, et est originaire d'Arc-en-Barrois. Jacques d’Arc est attiré sur les bords de la Meuse par maître Simon de Montiérender qui figure de 1385 à 1387 comme procureur du duc de Bar, dans le Bassigny champenois, c’est-à-dire dans la région même où se trouve le village de Domremy. Cet important fonctionnaire est son compatriote. Jacques est attaché à son service dans sa jeunesse[29]. C'est pour cela qu'il est choisi par plusieurs seigneurs pour être doyen et procureur. Le père de Jeanne est du fait de ses fonctions un notable riche et sachant rentrer l'impôt, donc bien écrire et compter[30].

Il devient doyen (chef de la communauté rurale) du village de Domremy[31]. Notable de son village, il y remplit effectivement les fonctions de doyen entre 1423 et 1427. Le doyen est choisi par le seigneur pour participer à la gestion de la communauté villageoise. On a vu qu'il lui loue depuis 1420 l'ancien château des seigneurs de Bourlémont pour faire paître son bétail et y entreposer ses foins.

Jacques d'Arc (ca 1375 - 1431) doit conclure en 1423 comme doyen du village un traité de pâtis avec Robert de Sarrebrück (1400 - 1462) destiné à empêcher cet écorcheur de nuire contre argent comptant[32].

Siméon Luce, dont on ne peut nier la compétence en ces matières, dit qu'on voit, par divers documents, que les doyens sont chargés de la collecte des tailles, rentes et redevances. L'abbé Misset, dans sa Jeanne d'Arc Champenoise, dit très bien, à notre avis, que le doyen est une sorte de percepteur rural[33]. Le doyen commande aussi le guet, surveille et organise la vie communale.

Jacques d'Arc est doyen de son village à partir de l'année 1423. C'est à ce titre qu'il est mentionné dans différents documents[34]. Jacques, occupe cette fonction entre 1423 et 1427, donc avant le départ et la célébrité de Jehannette. La considération dont il jouit auprès des villageois et des seigneurs des environs n'est en rien avant 1427 due à sa fille.

En tant que Doyen et Procureur il est exempté d'impôts, comme un seigneur[35].

Fin 1429, il va à Reims et obtient du Roi l'exemption des impôts royaux pour les habitants de Domremy et des lettres de noblesse pour sa famille[36].

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Jacques d'Arc doit conclure en 1423 comme doyen du village un traité avec Robert de Sarrebrück, l'écorcheur

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Jacques est aussi Procureur[]

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Enluminure : Un procès.

Jacques d'Arc est Procureur de la communauté de Domremy[37]. Jean Morel, de Greux, est le parrain de Jehanne. Darc et lui sont plusieurs fois procureurs[38]. Un troisième acte, du 31 mars 1427, nous montre la considération dont Jacques d'Arc jouit à Domremy. Dans un procès que les habitants de Domremy ont à soutenir devant Robert de Baudricourt, seigneur de Vaucouleurs, ils choisissent, pour les représenter et défendre leurs intérêts, trois mandataires : Messire Jacques Flament, prêtre; Jean Morel, de Greux, et Jacques d'Arc, de Domremy[39].

En réalité, Jacques d'Arc et Jean Morel, intelligents défenseurs des intérêts communs dans la première instance ne le sont plus et au même moment disparaissent également du débat judiciaire, et sont donc remplacés par Jehan Leclerc de Pulligney, nouveau mandataire.

Ces incidents simultanés, ne sont justifiés par aucune explication...[40]. Mon ancêtre est donc délégué d'un seigneur et des villages dans la seconde instance, dès le dimanche 6 février 1428, comme le montre un acte daté, ce qui laisse supposer qu’il est considéré comme un homme d’expérience et qu'il en a été de même pour le père de Jeanne[41].

Jacques d'Arc est connu de Robert, seigneur de Baudrecourt et sa réputation va certainement aider Jehanne à le convaincre de lui fournir une escorte[42].

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Jacques Procureur (1426)[]

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220 écus d’or du temps de Charles VII valent 6.600 Euros.

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Un bailli rendant la justice. Henri d’Ogéviller est chambellan de Charles II et son bailli du Vosge, comme Jehan Leclerc de Pulligney, ancêtre de l'auteur, qui défend les intérêts des habitans de Dompremey et de son seigneur lors d'un procès en 1428. Il remplace comme procureur Jacques d'Arc.

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La Chapelle de Bermont à Greux, Jeanne d'Arc vient prier.

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Une peinture murale de la Chapelle de Bermont montre Jeanne priant avec un petit chien dans les bras. Cette œuvre est du XVe siècle. Est-elle contemporaines des dessins de l'épopée de Jeanne dessinés sous Louis XI sur la façade de la maison natale de Jeanne, et attestés par Montaigne à la fin du XVIe siècle ?

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Isabelle Rommée (agenouillée et vêtue de noir) et ses deux fils devant le grand inquisiteur de France, Jean Bréhal (de dos, au premier plan). Après la la condamnation de Jeanne d'Arc et sa mort, c'est sa mère qui plaide pour demander un procès en nullité.

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Prosper d'Epinay : Jeanne d'Arc avant l'attaque.

31 mars 1426. Lettres sur certaines difficultés entre Guiot Poingnant, de Montigny-le-Roi, et Henri d'Ogévillers, sgr de Greux et Domremy, ainsi que les habitants des deux villages, au sujet d’une somme de 220 écus d’or réclamés par Poignant. Jacquot d’Arc est désigné comme procureur des habitants[43] :

Nous Wichart Martin de Toul et Joffroy dit Lemoyne de Verrières, faisons savoir à tous, que comme pour raison de ce que Guiot Poingnant, de Montigny le Roy, avoit fait par ses lettres ouvertes, plusieurs requestes, à noble homme messire Henry d’Ogevillers, chevalier, et aussy, aux manans et habitans des villes de Greux et de Dompremy sur Meuse, ses hommes et subgiez, pour cause et raison de ce qu’il disoit et maintenoit, que environ, l’an mil iiije et xxiij derrans passé, il avoit rapplegie les habitans desdictes villes, a leur priere et requeste envers mon Damisoul de Commarcey, de la somme de unze vins escus d’or, et promis de l’en desdommagier, et rendre toutes perdes et dommages. Or disoit ainsi ledit Guiot, par ce que la dicte somme de xjxx escus d’or n’avoit pas esté paiée au jour, il en avoit euz et soustenuz plusieurs gros et griefz dommages, tant par ce qu’il s’estoit departis dudit Commarcey et s’en venir demourer audit Vaucoulour, pour doubte de la dicte plegerre, comme pour ce que ses chevaulx en avoient esté vendus et butinez et environ xxiiij voitures de foing, et iiijxx voitures de bois, avec plusieurs autres biens meubles perdus, butinez et dessippez, pour lesquelles perdes, interestz et dommages il demanda et demande jusques à la somme de vjxx escus d’or. Et sur ce journée en fut prinse et acceptée par lesdictes parties, au lieu de Vaucoulour, par devant noble homme Robert sgr de Baudrecourt et de Bloise, cappitaine dudit Vaucoulour, au dimenche xvje jour de mars, l’an mil CCCC et vint six derrans passé. Auquel jour et lieu lesdictes parties comparans pardevant ledit Robert : c’est assavoir ledit Guiot Poingnant en personne demandeur d’une part ; et ledit messire Henry d’Ogevillers, ensemble lesdicts manans et habitans de Greux et de Dompremy, ses hommes et subgiez, comparans par venerable et discrecte personne messire Jaques Flament prebtre, Jehan Morel de Greux, et Jaquot d’Ars dudit Dompremy, leurs procureurs, souffisamment fondez de procuration dont il nous a deuement apparu, deffendeurs d’autre part. Par lequel Guiot demandeur fut renfreschie sa demande, et ramenée à fait le contenu en ses dictes lettres de requeste. A quoy fut respondu, et deffendu au contraire par lesdicis deffendeurs, on non que dessus, tendans affin d’absolucion, disant qu’ilz confessoient bien que Jehan Aubert de Champougney et ledit Guiot Poingnant, pour eulx et àleur requeste, avoient esté ployges des dits xjxx escus d’or envers mon dit Damisoul de Commarcey, mais ilz avoient tant fait et paié, que de la somme dessus dicte avoient bonnes lettres de quictance, et par icelles, eulx et leurs diz pleges, en demouroient bien juictes par devers mon dit Damisoul. Parquoy en devoient demourer bien quictes et absolz de la peticion et demande que leur en faisoit ledit Guiot, et que aucun dommage ou interest en eust eu icelluy Guiot, pour cause de ladicte plegerie, lui mectoient en non. Par lequel Guiot fut offert de monstrer et prouver son cas, et pour ce faire fusmes presens nommez et esleuz commissaires et arbitres par lesdictes parties, pardevant ledit Robert, et promis par la foy et serment de leurs corps, et soubz l’obligacion et ypotheque de tous leurs biens et des biens de leurs maistres, de tenir ferme, estable et agreable à tousjours, sans jamais aler au contraire, tout ce que par nous en seroit dit, jugé, sentencié, ordonné et arbitré. Auquel Guiot demandeur, pour monstrer et prouver son fait, lui ordonnasmes de admener les tesmoins pardevant nous dont il se vouldroit aidier, dedens le dimenche ensuivant, et à l’octave après ensuivant, penultime jour dudit mois de mars. Nous, bien conseillé sur ce pour oir droit se bonnement faire se povoit, assignasmes jour ausdictes parties, lequel Guiot demandeur durant sa production, nous a produit et administré deux tesmoins, c’est assavoir Didier de Ruppes, filz Dommenget dit Sauveur, et Jehan de Boisellot, et leurs depositions mises et redigées par escript. Auquel penultime jour dudit mois de mars, lesdictes parties comparans comme dessus par devant nous, après ce que ledit Guiot s’est restraint de admener plus nulz tesmoins, et que par les deffendeurs ont esté baillé reprouches contre lesdits tesmoins et salvacions au contraire par ledit demandeur, pour iceulx tesmoins demourer et valoir en son dit procès, et mesmement aussi que iceulx deffendeurs nous ont monstrées et exhibées par maniere de preuve, lesdictes lettres de quictance seellées du seel de mon dit Damisoul, par lesquelles il se tient pour bien contens et paiez desdits xjxx escus d’or, et en quicte lesdits habitans ensemble lesdits Guiot, Jehan Aubert, et tous autres à qui il appartient, donné en date le viije jour de décembre l’an mil iiije et xxiij, nous n’avons peu estre conseillé si briesvement et donner nostre puissance. Et sur ce encores preinsmes noz advis du consentement desdictes parties jusques au lendemain ensuivant, dernier jour dudit mois de mars, combien que lesdits deffendeurs ont esté tousjours prestz de renouveller nostre puissance jusques à tel jour qu’il nous plairoit, et que nous puissiens estre bien conseillé, et ledit Guiot, demandeur, de ceste en a esté reffusant, disant que nostre puissance ne renouvelleroit point, et que se bon nous sembloit que nous en rendissiens nostre sentence, ou les messiens en tel estat comme il estoit par avant. Et pour ce veu les offres desdits deffendeurs, par lesquelles estoient pretz de renouveller nostre puissance jusques ad ce que nous fussions bien conseillez sur ce, et oyr nostre appoinctement et sentence arbitraire, de quoy ledit demandeur a esté reffusant, disant que autre chose n’en feroit. Et pour ce iceulx deffendeurs veans que icellui demandeur ne le faisoit que pour les vexer et traveiller, de toutes les choses dessus dictes et de chacune d’icelles, pour leur valoir en temps et en lieu ce que raison devra, nous en ont requis noz lettres seellées de noz seaulx, et aussi à Jehan le Paulmier tabellion royal, que à ces presentes pour tesmoins de toutes les choses dessus dictes, qui ad ce faire a esté presens, voulsist mectre son seing manuel, ausquelz nous avons ottroyées ces presentes lettres, qui furent faictes et données audit Vaucouleur, le lundi derrain jour dudit mois de mars, ondit an mil iiije et xxvj avant passé [44].
J. Paulmier. Au dos est écrit : Pour les habitants de Greux et de Dompremy[45].


Pierre de Bourlemont succède, comme seigneur de Domremy, à Jean son père. Il est mort sans laisser d’enfant. Les seigneuries de Greux et de Domremy passent à sa nièce Jeanne de Joinville, fille de sa sœur Jeanne de Bourlemont et d’André de Joinville. Une jeune châtelaine d’origine champenoise rentre ainsi en possession de deux seigneuries situées à l’extrémité méridionale de cette châtellenie de Vaucouleurs que l’un de ses aïeux a naguère cédée en totalité à Philippe de Valois. Cette jeune châtelaine a beau être mariée à un seigneur lorrain, Henri d’Ogéviller, chambellan de Charles II et son bailli du Vosge, elle n’en appartient pas moins à une famille française entre toutes. Elle n’en compte pas moins parmi ses ancêtres ce bon sénéchal de Champagne qui a immortalisé dans des récits d’une naïveté éloquente la sainteté d’un roi de France[46].

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Défense des habitants de Dompremey (1428)[]

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Blason des Le Clerc de Puligney en 1464.

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Robert, cappitaine de Vaucoulour, sa famille et Jehanne, là encore en 1428.

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Ruines du château d'Ogevillers.

Jehan Leclerc de Pulligney, ancêtre de l'auteur, défend les intérêts des habitans de Dompremey et de son seigneur lors d'un procès en 1428. Il remplace comme procureur Jacques d'Arc. Vaucoulour, Robert seigneur de Baudrecourt et de Bloise, cappitaine de Vaucoulour, Greux, et Apremont, sont souvent cités dans cet acte le concernant. Le père de cette héroïne, Jacques d'Arc, Henry d'Ogevillers, le seigneur de Domremy (Dompremey), et Robert, seigneur de Baudrecourt sont des noms qui ne sont connus que du fait de Jeanne.

Lors d'un procès entre Guiot Poignant, le mareschault d'Aspremont et Henri d'Ogéviller, seigneur de Domremy et de Greux, ainsi que des habitants des dits villages, Jehan Leclerc de Pulligney agit en leur au nom et est leur procureur[47].

En réalité, Jacques d'Arc et Jean Morel, intelligents défenseurs des intérêts communs dans la première instance ne le sont plus. Au même moment ils disparaissent également du débat judiciaire, et sont remplacés par Jehan Leclerc de Pulligney, nouveau mandataire.

Ces incidents simultanés, ne sont justifiés par aucune explication...[48]. Leclerc est donc délégué du seigneur et des villages dans la seconde instance, dès le dimanche 6 février 1428, comme le montre un acte daté, ce qui laisse supposer qu’il est considéré comme un homme d’expérience[49].

Mon ancêtre, Jehan Leclerc de Pulligney, remplace Jacques d'Arc et Jean Morel. Cela implique que Jacques d'Arc n'est en rien un serf ou un paysan pauvre, comme le racontent l'Eglise ou les détracteurs de Jehannne.

Jehan Leclerc de Pulligney est l'un des premiers membres de la famille Le Clerc. Il est, entre 1416 et 1420, écuyer, conseiller du roi et Garde des coffres et des joyaux du duc, Charles II de Lorraine (1364-1431), selon les Comptes généraux de l'état bourguignon entre 1416 et 1420[50]. Jehan Leclerc de Pulligney signe les Lettres portant révocation des bannissemens et proscriptions prononcées contre le duc de Bourgogne et ses partisans, par arrêts du parlement ou par commission, à Paris, le 9 juin 1418.

Il est bourgeois de Nancy en 1429. Charles II de Lorraine (1364-1431) loge dans sa future demeure en 1431.

Jehan Leclerc de Pulligney est anobli, par le duc René, le 3 janvier 1464. Il est Procureur Général des Vosges avant 1461, et nous avons un document de lui où il agit comme tel le 25 octobre 1464.

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LES ANCÊTRES DE JACQUES D'ARC[]

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Son père[]

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Maison des D'Arc à Ceffonds

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Son grand-père est arpenteur des forêts, fonction fort ancienne.

Tout ce qui précède montre la situation sociale relativement élevée du père de Jeanne d'Arc [51]. S'il achète sa maison bien bâtie et ses 20 ha et devient doyen et procureur c'est qu'il a été au service de Maître Simon de Montiérender qui figure de 1385 à 1387 comme procureur du duc de Bar, dans le Bassigny champenois, c’est-à-dire dans la région même où se trouve le village de Domremy.

Jacques d'Arc naît vers 1375 ou 1380, de bonne et ancienne famille à Ceffonds[52]. Cette localité champenoise dépend de la riche abbaye de Montier-en-Der, au diocèse de Troyes. On connaît encore dans ce village la maison d'Arc, que des titres fort anciens désignent comme ayant appartenu, par la suite au XVe siècle, à Jean d'Arc (sans doute le frère de Jeanne), demeurant à Domremy[53]. Une plaque commémorative est placée sur la maison où Jacques d'Arc a peut-être vu le jour.

Son père part de Ceffonds du fait des Anglais installés dans la forteresse de Beaufort-en-Champagne qui commettent des exactions contre les Champenois[54].

Le père de Jacques, Pierre Darc (ca 1340 - avant 1411) est arpenteur des forêts. L'arpenteur c'est une personne qui mesure la superficie des terres, autrefois au moyen d'une perche (1 perche = 1 décamètre) ou d'une toise (1 toise = 6 pieds). Un frère de Jacques est lui-aussi arpenteur. C'est lui qui devient arpenteur des bois et forêts pour le roi au département de France, en 1436, du fait de sa nièce[55].

Les Darc sont des gens qui savent lire, écrire, compter, faire du droit ou métrer... mais rien ne prouve une origine noble.

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Sa famille[]

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Le blason de gauche est peut-être celui des ancêtres Darc-Dailly.

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Un sous-préfet imagine Jehanne, fille d'Isabeau de Bavière.

Il y a bien dans l'église de Ceffonds un blason sculpté dans la pierre, qui porte :

d'azur, à un arc posé en fasce, chargé de 3 fléches entrecroisées, les pointes ferrues, deux d'or ferrées et plumetées d'argent, la troisième d'argent ferrée et plumetée d'or; au chef d'argent chargé d'un lion de gueules.

Mais même si Jacques et plusieurs membres de sa famille ne sont pas les moins laborieux dans la construction ou la restauration de l'église paroissiale de Ceffonds, cela montre qu'il est tout aussi délirant de les voir serfs de l'abbaye, ou d'en conclure qu'ils sont descendants d'une ancienne famille noble.

Un ancien préfet, le vicomte Oscar de Poli, dans son Annuaire du Conseil héraldique de France, de 1890, publie un article : Notes sur la Famille de Jeanne d'Arc, où il envisage la possibilité que cette famille soit un rameau d'un lignage chevaleresque fort ancien : celui des seigneurs d'Arc-sur-Tille. Sa conclusion est que :

Dès le XIIe siècle ces derniers provignent dans la direction de la Champagne. 'A l'aide de quatre ou cinq cents de leurs titres, on les suit, pendant trois siècles, d'Arc-sur-Tille jusqu'auprès de Ceffonds, de 1360 à 1375, date approximative de la naissance de Jacques, père de la Pucelle. Des rameaux de cette très noble Maison sont possessionnés aux environs de Ceffonds.

Dans les années 1940 à 1953, deux érudits, le général Alfred Voiriot et son frère Charles Voiriot, font de leur côté des recherches aux Archives départementales de la Côte d'Or. Charles Voiriot publie les résultats à Dijon en 1954[56]. Eux aussi aboutissent à la conclusion d'une origine chevaleresque de la famille de Jacques d'Arc [57].

Les ancêtres de Jacques d'Arc ne sont pas d'Arc-sur-Tille, car cette localité, comme les autres du nom d'Arc, ne revendiquent pas d'avoir donné son patronyme à Jehanne.

Le vicomte Oscar de Poli n'en continue pas moins à palabrer sur la noblesse des Darc. Il cite la plupart des notables de plusieurs provinces portant le nom de Darc ou un patronyme approchant. Tout son discours prétentieux n'a rien d'une généalogie, d'une production d'actes ou autres documents, aucune source écrite permettant d'envisager un quelconque lien. Le vicomte Oscar de Poli va jusqu'à imaginer un lien de parenté par des prénoms communs aussi courants que Pierre et Jehan. Après ils nous parlent de la descendance des frères de Jehanne qui est anoblie, essayant de les confondre avec les ancêtres de Jacques d'Arc. A une époque où il existe des tabellions et des notaires il est incapable de produire le moindre document. Certes les d'Arc vont parler de leurs illustres ancêtres, mais ils usurpent aussi le titre de marquis. Quand on demande à Jehanne : N'aviez point écu et armes ?

Elle répond :

Oncques n'en eus !

D'ailleurs les blasons des familles citées par Poli sont différents des d'Arc anoblis. L'ex Préfet, Oscar de Poli, continue de délirer sur Voltaire, les protestants, la Révolution... mais il est incapable de nous dire qui est le père de Jacques Darc.

Un sous-préfet de Bergerac, Pierre Caze, en 1802, est un précurseur dans l'art de l'affabulation, par rapport à son futur collègue. Il voit en Jehanne une demi-sœur de Charles VII, bâtarde de la reine Isabeau de Bavière et du duc d’Orléans (d’où son nom de Pucelle d’Orléans !). Il la voit élevée en cachette par Isabelle Romée, à Domremy. La preuve pour lui c'est que le Dauphin, frère aîné du futur Charles VII, mort prématurément, a parait-il pour gouverneur un certain Guillaume d’Arc.

Plus prosaïquement Jacques Darc est le fils de Pierre Dailly, de Ceffonds, qui est arpenteur des forêts. Il est le fils paraît-il de Jehan Dailly, dont on ne sait rien.

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LES ROMEE[]

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Jeannette et sa mère, Isabelle de Vouthon.

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Sculpture représentant Jehanne et sa mère.

Isabelle est dite de Vouthon car elle est de Vouthon-le-Bas, de la partie champenoise du village[58]. Son autre surnom de Romée provient d'un pèlerinage effectué à Rome. Mais ce pèlerinage romain est-il celui d'Isabelle ou d'un de ses ascendants ?[59]. Aucun témoin ou historien de ce temps ne parle d'un grand voyage effectué par sa famille avant celui de Jehanne à Chinon.

Isabelle est née vers 1387[60]. Elle meurt le 29 novembre 1448, à Sandillon[61].

Elle épouse Jacques d'Arc vers 1405 et le couple s'installe à Domremy. Ils y possèdent une maison et 20 hectares de terres. Isabelle de Vouthon va en pèlerinage au Puy en mars 1429[62].

Lors d'une visite à Domremy de Jean De Vouthon, couvreur, nous voyons qu'elle est la sœur du curé de Sermaize, l'abbé Henry de Vouthon. Cette famille est dite noble[63][64][65] ; [66][67][68], alors que son frère est couvreur et son neveu charpentier. Certains romanciers font d’Isabelle de Vouthon, la fille d’un seigneur de Salm, ce qui la fait descendre des ducs de Basse-Lorraine, d’une tante d’Hugues Capet et des Carolingiens (Louis IV, Charles III, Charlemagne…).

Après la mort de Jacques d'Arc, Isabelle Romée habite la maison familiale jusque vers 1440. En cette année, les Orléanais la décident à venir habiter avec son fils Pierre à Orléans. Elle y meurt en 1458, soit deux ans après la réhabilitation de sa fille. La propriété de la maison de Jeanne ne cesse d'appartenir à ses neveux et arrière-neveux jusqu'à la mort de Claude du Lys, curé de Greux et de Domrémy. En 1587, elle est vendue à Louise de Stainville, comtesse de Salm.

Dans la réalité se sont des laboureurs et artisans. Un frère est devenu curé. Ce ne sont ni des aristocrates, ni des serfs. Jacques d'Arc possède aussi du chef de sa femme quelques morceaux de terre à Vouthon.

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NOTES ET RÉFÉRENCES[]

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  1. La Vérité sur Jeanne d'Arc: Ses ennemis, ses auxiliaires, sa mission, d'après les chroniques du XVe siècle, C. Bessonnet-Favre, Collection XIX, 2016.
  2. Jeanne d'Arc, Volume 53 de Idées reçues, Marie-Véronique Clin, Le Cavalier Bleu, 2003.
  3. Annuaire du Conseil héraldique de France, Poli, Oscar de (1838-1908). Directeur de publication, 1890 (A3).
  4. Revue des Deux Mondes tome 69, 1885, Siméon Luce, Jeanne d’Arc à Domremy
  5. Jeanne d'Arc, Régine Pernoud, Marie-Véronique Clin, Fayard/Pluriel, 2011.
  6. Revue des Deux Mondes tome 69, 1885, Siméon Luce, Jeanne d’Arc à Domremy
  7. Histoire de la Lorraine, J. Perron, Books on Demand, 2014.
  8. Jeanne d'Arc en son siècle, Divers Histoire, Olivier Bouzy, Fayard, 2013.
  9. Histoire de la Lorraine, J. Perron, Books on Demand, 2014.
  10. Annuaire du Conseil héraldique de France, Poli, Oscar de (1838-1908). Directeur de publication, 1890 (A3).
  11. Origine sociale de Jeanne d'ARC.
  12. Jeanne d'Arc, Volume 53 de Idées reçues, Marie-Véronique Clin, Le Cavalier Bleu, 2003.
  13. Jeanne d'Arc devant ses juges, COLLECTIF, Bernard Michal, Omnibus, 2013.
  14. Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts du département de l'Aube, Société académique de l'Aube, Imprimerie de Sainton (Troyes). 1894 (T31,SER3).
  15. Jeanne d'Arc devant ses juges, COLLECTIF, Bernard Michal, Omnibus, 2013
  16. Jeanne d'Arc, Henri Wallon, Hachette, 1867.
  17. Procès De Condamnation De Jeanne D'arc: Traduction Et Notes, Volume 477 de Société De L'histoire De France, Y. Lanhers, P. Tisset, Librairie Droz, 1970.
  18. Archives nationales, sect. hist. KK31-32, fol. 90.
  19. La famille de Jeanne d'Arc
  20. Le château de l'Isle
  21. Revue des Deux Mondes tome 69, 1885, Siméon Luce, Jeanne d’Arc à Domremy
  22. Domremy ! Jeanne d’Arc ! Comment évoquer l’un sans murmurer l’autre ?
  23. Le château de l'Isle
  24. Trésor des chartes de Lorraine aux archives de Meurthe-et-Moselle. Layette Ruppes 2, n° 28 (vidimus sur parchemin.)
  25. Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts du département de l'Aube, Société académique de l'Aube, Imprimerie de Sainton (Troyes). 1894 (T31,SER3).
  26. La Vérité sur Jeanne d'Arc: Ses ennemis, ses auxiliaires, sa mission, d'après les chroniques du XVe siècle, C. Bessonnet-Favre, Collection XIX, 2016.
  27. Annuaire du Conseil héraldique de France, Poli, Oscar de (1838-1908). Directeur de publication, 1890 (A3).
  28. Annuaire du Conseil héraldique de France, Poli, Oscar de (1838-1908). Directeur de publication, 1890 (A3).
  29. Revue des Deux Mondes tome 69, 1885, Siméon Luce, Jeanne d’Arc à Domremy
  30. René Grisel, Présence de Jeanne D'arc, Nouvelles Editions Latines 1956.
  31. Procès De Condamnation De Jeanne D'arc: Traduction Et Notes, Volume 477 de Société De L'histoire De France, Y. Lanhers, P. Tisset, Librairie Droz, 1970.
  32. Jeanne d'Arc, Colette BEAUNE, edi8, 2013.
  33. Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts du département de l'Aube, Société académique de l'Aube, Imprimerie de Sainton (Troyes). 1894 (T31,SER3).
  34. Jeanne d'Arc, Volume 53 de Idées reçues, Marie-Véronique Clin, Le Cavalier Bleu, 2003.
  35. Annuaire du Conseil héraldique de France, Poli, Oscar de (1838-1908). Directeur de publication, 1890 (A3).
  36. Jeanne d'Arc, Colette BEAUNE, edi8, 2013.
  37. Procès De Condamnation De Jeanne D'arc: Traduction Et Notes, Volume 477 de Société De L'histoire De France, Y. Lanhers, P. Tisset, Librairie Droz, 1970.
  38. Jeanne d'Arc, Colette BEAUNE, edi8, 2013.
  39. Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts du département de l'Aube, Société académique de l'Aube, Imprimerie de Sainton (Troyes). 1894 (T31,SER3).
  40. Mémoires de Société archéologique et historique de l'Orléanais, page 324.
  41. Mémoires, de Société archéologique et historique de l'Orléanais, 1885, page 314.
  42. Jeanne d'Arc devant ses juges, COLLECTIF, Bernard Michal, Omnibus, 2013.
  43. Jacques d’ARC, procureur fondé de Domremy en 1426
  44. Titre original sur parchemin, au Trésor des chartes de Lorraine, Layette Ruppes, 2. n° 54
  45. Titre original sur parchemin, au Trésor des chartes de Lorraine, Layette Ruppes, 2. n° 54
  46. Jeanne de JOINVILLE, dame de Greux, Base collaborative Pierfit
  47. Luce, Siméon : Jeanne d'Arc … Domremy : Recherches critiques sur les origines de la mission de la Pucelle. (Paris: Champion, 1886).
  48. Mémoires de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, page 324.
  49. Mémoires, de Société archéologique et historique de l'Orléanais, 1885, page 314.
  50. Comptes généraux de l'état bourguignon entre 1416 et 1420 : Index, Volume 5 de Recueil des historiens de la France: Documents financiers, Parties 1 à 3, Michel Mollat, Robert Favreau, Impr. nationale, C. Klincksieck, 1976.
  51. La Vérité sur Jeanne d'Arc: Ses ennemis, ses auxiliaires, sa mission, d'après les chroniques du XVe siècle, C. Bessonnet-Favre, Collection XIX, 2016.
  52. Charles du Lys - Traité sommaire - 1628.
  53. E. de Bouteiller et G. de Braux - Nouvelles recherches sur la famille de Jeanne d'Arc - introduction.
  54. Jeanne d'Arc devant ses juges, COLLECTIF, Bernard Michal, Omnibus, 2013.
  55. Annuaire du Conseil héraldique de France, Poli, Oscar de (1838-1908). Directeur de publication, 1890 (A3).
  56. De l'ascendance paternelle au lieu natal de Jeanne d'Arc, Dijon, Bernigaud et Privat, 1954.
  57. Roche de Vercors, Extrait de la lettre n° 87, Les amis de Jeanne d’Arc.
  58. Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts du département de l'Aube, Société académique de l'Aube, Imprimerie de Sainton (Troyes). 1894 (T31,SER3).
  59. Procès en nullité de la condamnation de Jeanne d'Arc: Traduction Volume 498 de Publications pour la Société de l'histoire de France, Publications pour la Société de l'histoire de France, Procès en nullité de la condamnation de Jeanne d'Arc, Procès en nullité de la condamnation de Jeanne d'Arc, Volume 501 de Société de l'histoire de France série antérieure a 1789 - publications, Saint Joan (of Arc), Pierre Duparc, Librairie Droz, 1986.
  60. Roncey, 1082-1982: 900 ans d'histoire, André Boizard, Guy Poirier, Le Rachinel, 1984.
  61. Jeanne d'Arc, Régine Pernoud, Marie-Véronique Clin, Fayard/Pluriel, 2011.
  62. Procès en nullité de la condamnation de Jeanne d'Arc: Traduction, Volume 498, de Société de l'histoire de France série antérieure à 1789 - Saint Joan (of Arc), Pierre Duparc, Librairie Droz, 1986.
  63. Rôle de la Prévôté de Gondrecourt, Arch. dép. de la Meuse, B - 1425, t° 72.
  64. Bibliothèque Nationale, Cabinet des Titres, Cabinet d'Hozier, 297.
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  68. Abbé Maurice, Isabelle Romée, Mère de Jeanne d'Arc, Saint-Maixent, Payet, s.d. (1937).
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