Wiki Guy de Rambaud
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                              Etichon-Adalric d'Alsace 

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Adalric de Sundgau

Eticho-Adalric d'Alsace est l'ancêtre des Étichonides.

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Le site d'Osthaim, d'après Logel (2013). Comme dans cet habitat des Étichonides, entre le VIIe siècle et le début du VIIIe siècle, se constitue l’essentiel de l’occupation de beaucoup de villages alsaciens.

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Sainte Odile : timbres de bienfaisance de la Sarre française.

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Sarcophage d'Adalric, père de Sainte Odile. À droite Sainte Odile priant pour le repos de l'âme de son père, le duc Adalric.

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Eticho-Adalric d'Alsace a deux résidences : son palais ducal à Obernai et son château sur le Mont qui va s'appeler Saint-Odile. Il permet à sa fille Sainte Odile d'en faire une abbaye.

Atih ou Atich voit son nom latinisé en Etichonus et germanisé en Adalric (deux racines, adal ou edel, qui signifie noble et ric qui signifie puissant et évoque les rois)[1]. On le retrouve dans le testament d’Odile, sa fille, et dans les diplômes de Carloman et de Charlemagne pour l'abbaye d’Obersmunster, de 770 et 810[2]. Settipani et la Foundation for Medieval Genealogy l'appellent Eticho-Adalric[3]. Il est né vers 630/635, dans le Pagus Attoariensis (partie franconienne de la Bourgogne), et décédé le 20 février 690, au monastère d'Hohenbourg (Odilienberg)[4][5][6][7], mais d'après Stuart 689, d'après Dollinger et pour Oberlé 695. Eticho et son épouse morte quelques jours après sa mort sont enterrés dans un sarcophage placé dans une chapelle d'Hohenbourg (Odilienberg).


Avec la loi salique on assiste à un affaiblissement croissant du pouvoir central royal dans le royaume mérovingien et cela permet à des ducs du Pagus Attoariensis, dont son père Adalricus (ca 605 - 663)[8], d'étendre leur sphère d'influence. Avec les ducs de Transjurane du clan des Waldelens[9], qui se sont alliés à eux par mariage, le père et le grand-père d'Eticho-Adalric d'Alsace exercent une influence décisive sur la politique de la région franconienne. Eticho-Adalric a des ancêtres illustres parmi les Alamans, les Romains, Francs et Burgondes...

Eticho n'est pas duc du Pagus Attoariensis. Mais il est possessionné dans l'Ajoie, aussi appelée pays de Porrentruy, région du nord-ouest de la Suisse (Jura) et dans le Sornegau (région de Delémont)[10].

D'après la tradition, l'une des résidences du gouverneur, puis duc d'Alsace, Athic (ou Eticho), et sa grande cour de justice, se trouve à Aena (Obernai), sur l'Ehn[11]. Il reçoit des terres en Alsace, nom de province qui apparaît pour la première fois dans la chronique latine de Frédégaire vers 630. Les services de ses ancêtres, les siens propres, et son alliance avec la soeur ou nièce de saint Léger, évêque d'Autun, méritent à Adalric la faveur des rois d'Austrasie.

Après la mort de Boniface, arrivée vers l'an 664 ou 666[12], il obtient de Childeric II, dont il est le principal conseiller, d'être fait dux Alsatiae (duc d'Alsace)[13]. Le duc est, à cette époque, surtout un chef militaire. Il réunit les hommes libres de son ressort et les conduit à la guerre. Eticho-Adalric d'Alsace mène une expansion territoriale vers le Jura[14]. Au VIIe siècle, les duchés s'organisent dans l'Est. Il y a un duché d'Alsace qui va au delà du Jura. Aldaric est le leader de l’aristocratie burgonde contre Ebroïn[15]. Adalric (673 - après 683) est un acteur dans la grande crise politique du dernier tiers du VIIe siècle. Il a une position politique difficile à cerner[16]. En 675, en Provence, profitant de l'assassinat d'Hector, Etichon-Adalric d'Alsace envahit le pays et essaie de prendre Lyon, mais en vain. En revenant en Alsace, il constate que le roi de Neustrie, Thierry, a confié ses terres à un seigneur bourguignon, qui lui est totalement dévoué[17]. Etichon-Adalric d'Alsace se rapproche alors de Pépin de Herstal, le puissant maire du palais d’Austrasie.

L'époque d'Adalric en Alsace est d'abord marquée par une continuité remarquable de l'administration des diocèses antiques du second Empire, avant de permettre, pour une meilleure justice sociale, l'émancipation des pagi par le biais d'une fiscalité décentralisée à l'origine de l'implantation paysanne, sous l'égide d'une religiosité chrétienne libre, non confinée exclusivement à la cité et à ses proches environs. La mutation entre 640 et 680 est spectaculaire, l'essor démographique conséquent. Adalric unifie le duché d'Alsace[18].

Ce duc est par ailleurs d’ordinaire un soutien pour les fondations monastiques. Il en crée lui-même une dans son château du Hohenbourg, dont sa fille Odile est la première abbesse (Mont Sainte-Odile), après une autre sur le Rhin, à Ebersmunster. Il fait des dons à l'abbaye de Munster. La seule exception c'est Germain, abbé du monastère de Moutier-Grandval, qu'il élimine[19]. Grâce à récentes découvertes archéologiques l'on sait que c'est lui qui fait bâtir le mur païen à côté de son château-monastère de Saint-Odile, le Hohenburg.

Son successeur en tant que duc est Adalbert, son fils aîné, après 683[20]. Eticho participe à l'organisation du domaine alsacien[21]. Eticho fonde la dynastie des Étichonides. Père de Sainte Odile, sainte patronne de l'Alsace, il est très certainement aussi l'ancêtre de l'illustre famille de Habsbourg. Les biens des Étichonides, maîtres absolus de l’Alsace au haut Moyen Âge, se retrouveront en effet, aux mains des Habsbourg quelques siècles plus tard. Adalric est aussi l’ancêtre des Eguisheim-Dabo, de la Maison de Bade, de la Maison de Lorraine ainsi que des comtes de Flandres[22].


Article détaillé : Étichonides


Article détaillé : Richardis d'Andlau


Article détaillé : Sainte Odile


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Adalric et Odile[23].].

SA FAMILLE[]

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Ses parents[]

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La famille d'Etichon-Adalric d'Alsace[24].

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Le Pagus Attoriensis au IXe siècle (en couleur orange = Atuyer).

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Leur monastère de Saint-Pierre, à Bèze, va devenir une grande abbaye.

Son père, Adalricus (ca 615 - 663), Adalric est un noble bourguignon, Dux mérovingien du Pagus Attoriensis, dans la région de Dijon[25]. Du fait de l'affaiblissement croissant du pouvoir central royal dans le royaume mérovingien cela permet aux ducs du Pagus Attoriensis d'étendre leur sphère d'influences sur une partie de la Bourgogne. Leur pouvoir est aussi religieux. Son frère cadet, Waldelenus, est abbé du monastère de Saint-Pierre, à Bèze, et sa sœur Adalsind est abbesse au couvent de Saint-Martin, à Brégille, aujourd'hui un quartier de Besançon. Adalric s'efforce de limiter les généreuses donations de ses parents à l'abbaye de Saint-Martin de Brégille. Cette entreprise rencontre une résistance considérable de la noblesse de Besançon, probablement aussi du Dux de Bourgogne Transjurane, Chramelène, son oncle. Après que sa sœur, l'abbesse Adalsind, transfère la possession de l'abbaye dans les années 657/658 au monastère de Bèze, il y a de violents affrontements entre les parties opposées aux biens monastiques. Finalement, Adalsind et ses nonnes sont expulsées de l'abbaye de Brégille. Le couvent est consacré à l'abbaye Saint-Pierre de Bèze, dirigée par le frère d'Adalsind, Waldelenus, puis dirigé par lui comme un double monastère.

Après la mort de son père Amalgar (ca 585 - 643), Adalric (ca 605 - 663)) lui succède comme duc du Pagus Attoriensis. Bien qu'il soit mentionné dans les archives du monastère de Bèze, le Chronicon Besuense, seulement pour l'année 658 en tant que Dux, on peut néanmoins supposer que la transition de la dignité ducale après la mort d'Amalgar a lieu en 643.

Les conflits de propriété entre la noblesse bourguignonne se poursuivent dans les années suivantes et finalement dégénèrent en 663, lorsque le roi Chlothar III, probablement à l'instigation du parti Transjuranischen, Adalric abandonne la dignité de duc/Dux du Pagus Attoriensis. Comme Adalric à partir de 663 n'est plus mentionné dans les sources mérovingiennes et disparaît de l'histoire bourguignonne, la recherche permet de supposer qu'Adalric est décédé la même année.


Sa mère est peut-être Hultrude de Burgondie, la fille de Guillebaud, patrice, descendant de plusieurs rois burgondes et des Ferréol.

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Ses ancêtres[]

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Brunehilde est l’ennemie des Waldelens, qui sont les meilleurs soutiens des colombaniens.

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Les ancêtres d'Etichon-Adalric d'Alsace[26].

Le plus connu des Étichonides est Etichon-Adalric, duc d'Alsace, de 662 à 689[27]. Son père, Adalric (ca 605 - 663) est le fils aîné du duc du Pagus Attoriensis, Amalgar (ca 585 - 643), et de son épouse Aquilina de Bourgogne Transjurane (après 592 - après 630), fondatrice de l'abbaye de Bèze en 616 ou 630, fille de Waldalenus (531 - 615), le Dux de Bourgogne Transjurane. Avec les ducs de Transjurane du clan des Waldelens[28], qui se sont alliés à eux par mariage, le père et le grand-père d'Eticho-Adalric d'Alsace exercent une influence décisive sur la politique de la région franconienne.

Les Waldelens sont les descendants de Waldalenus et Aelia Flavia[29], issus d'une famille gallo-romaine du nord de la Bourgogne. Ils sont déjà les fondateurs de plusieurs monastères et abbayes. Ses ancêtres sont tous des proches des rois francs, grands seigneurs serviteurs des différents royaumes.

Les Étichonides ont des ancêtres parmi les Alamans, Romains, Francs, Gaulois et Burgondes, parfois illustres. Jean de Turckheim, dans ses Tablettes Généalogiques des illustres Maisons des Ducs de Zaeringen, montre toutefois que les hypothèses sur ses origines sont multiples.

Les premiers comptes-rendus relatent les débuts de la famille dans le pagus Attoariensis, autour de Dijon, dans le nord de la Bourgogne. Au milieu du VIIe siècle, un duc de la région nommé Amalgar (ca 585 - 643) et son épouse Aquilina sont remarqués comme fondateurs et mécènes majeurs des monastères. Le roi Dagobert Ier et son père leur font des dons pour recouvrer leur loyauté et les dédommager des pertes subies en tant qu'opposants à la reine Brunhild et de son petit-fils, Sigebert II. Amalgar (ca 585 - 643) et son épouse fondent un couvent à Brégille et une abbaye à Bèze, installant un fils et une fille dans les abbayes. Leur troisième enfant, Adalric (ca 605 - 663), leur succède et est le père du duc Etichon-Adalric d'Alsace.

Amalgar (ca 585 - 643) a comme grand-père en Gaule mérovingienne un duc Amalo. Grégoire de Tours raconte l'aventure amoureuse fatale de ce duc au c. 27 du liv. IX de ses Histoires. duc Amalo meurt en l'année 589[30]. Ce magnat burgonde, descendant de la dynastie ostrogothe Amales renvoie sa femme dans l'un de ses domaines pour s'occuper de ses affaires. Seul au lit, il est soudain saisi d'un désir pour une certaine jeune fille de naissance libre[31]. Le duc Amalo, propriétaire de domaines près de Chalon-sur-Saône, est tué par cette jeune fille qu'il tente de violer dans l'un de ses domaines pendant l'absence de sa femme. Elle se réfugie chez le roi Guntram[32].

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Sa jeunesse (635 - 664 ou 666)[]

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Childéric II et saint Léger qui est frère ou oncle de la femme du duc Adalric.

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Obernai vers 1830. Sur les murs d’enceinte de la Ville, grande et bien lisible, on trouve l’inscription : Stammhaus der Heiligen Odilia, Berceau de Sainte Odile et des maisons souveraines de France, d’Autriche, de Lorraine et de Bade.

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Adalric ordonne de tuer sa fille à sa naissance en 662.

Le nom complet du duc est Adalric (Adalricus, écrit aussi à la mérovingienne Chatalricus). Son nom apparaît également sous la forme Chatic, Chatalric[33], Chadich ou Chatich, conformément à l'usage de ce temps où l'on préfère souvent aux noms solennels des diminutifs familiers[34].

Né vers 635, duc d’Alsace avéré dés 664/666, Chadich connaît la vie mouvementée des chefs mérovingiens. Son père est duc du Pagus Attoariensis (partie franconienne de la Bourgogne). Il est élevé en partie à la cour royale de Marlenheim[35]. Aldaric est encore présent en 658 en Bourgogne. Il demande refuge à son frère Waldelenus, qui est abbé, puis vient à Obenai, ville ducale depuis 640.

Adalric est un guerrier de son temps aux méthodes brutales. C'est aussi un seigneur puissant, riche propriétaire, dès le milieu du VIIe siècle. Pour compenser la perte de ses terres dans le Pagus Attoariensis le roi Childéric II lui en donne en Alsace[36].

Eticho-Adalric s’installe donc à Oberehnheim, dans une villa royale et la future ville se développe à partir de cette demeure. C'est là qu'il rend la justice à ses vassaux. Il est déjà un personnage influent au niveau politique et militaire en Austrasie.

Le territoire que tient Etichon-Adalric d'Alsace est plus réduit que celui du duc Boniface, son prédécesseur. Il est situé à l’est des crêtes des Vosges, de l’abbaye de Surbourg, au sud de la Sauer, jusqu’au sud de l’abbaye de Moutier-Grandval, située dans le nord du Jura. Il inclut le Brisgau et une partie de la plaine rhénane de l’autre côté du Rhin.

Les historiens du temps nous le représentent comme un homme droit, sincère, libéral, ferme dans ses résolutions et véritablement chrétien, même s’il a parfois un comportement dur et cruel.

Après la mort de Boniface, arrivée vers l'an 664 ou 666[37], il obtient de Childeric II, dont il est le principal conseiller, d'être fait dux Alsatiae (duc d'Alsace)[38].

Eticho participe à l'organisation du domaine alsacien[39].

Le duché d'Alsace reste fermement attaché à la dynastie d’Adalric jusqu’à sa dissolution en 740. L’Alsace devient alors un comté[40].

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Les origines des Étichonides[41].

SES GUERRES[]

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Etichon-Adalric d'Alsace soutient d’abord Ebroïn, maire du palais de Neustrie, pour finalement se rapprocher de Pépin d’Herstal, le puissant maire du Palais d’Austrasie. Ebroïn mort en 681. Adalric combat même en Provence pour devenir son patrice[42].

Il participe à la lutte entre Neustrie et Austrasie et est au côtés de Pépin lors de sa victoire de Tertry sur le maire du palais de Neustrie en juin 687. Il est alors au faîte de sa puissance[43].

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Une position politique difficile à cerner[]

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Le royaume au VIIe siècle.

D'après la Vita Léogarius, après 666, Eticho est associé à Désiré (Didon), évêque de Châlon-sur-Saône (qu'Ebroin va faire mourir), et à Bobbon, ancien prélat de Valence. En 673, Chadicha duce apparaît pour la première fois dans un diplôme du roi Childeric II. Le roi ordonne que les habitants de Munzenheim et d'Ohnenheim s'acquittent des redevances au monastère de Saint-Grégoire qu'ils Ont coutume de payer au fisc[44].

Le peuple alaman, ancien occupant et à présent voisin de l’Alsace, est placé sous le contrôle du duc d’Alsace par le souverain mérovingien[45].

Avec sa situation frontière entre la Burgondie, tantôt absorbée par l’Austrasie, tantôt alliée à la Neustrie, et l’Alémanie, duché semi-indépendant, le Jura appartient apparemment à la périphérie sud-est de l’Austrasie. C’est le duché d’Alsace qui, dès sa fondation, gère le domaine pour le compte des souverains mérovingiens (est-ce la première prise de possession effective, en 675 ?)[46].

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Leader de l’aristocratie burgonde (676)[]

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L'Alsace du temps d'Adalric et son fils[47].

Adalric, duc d’Alsace, se trouve pris dans le tourbillon des empoignades. Malgré sa position de duc austrasien, Adalric appartient, du fait de son épouse, au groupe d’amis de Léger d’Autun, leader de l’aristocratie burgonde contre Ebroïn[48].

En 676, en Provence, profitant de l'assassinat d'Hector, Etichon-Adalric d'Alsace envahit le pays[49]. Il convoite le titre de patricius de Provence, raison pour laquelle il rejoint le parti de Thierry (alors «pupille » de Léger ou plutôt ànouveau sous la coupe d’Ebroïn ?).

Mis en difficulté, comme le reste du clan de Léger, par la politique d’anéantissement menée par Ebroïn depuis son retour au pouvoir, Adalric, allié à d’autres lésés, s’attaque sans résultat à l’évêque de Lyon récemment mis en place par Ebroïn[50].

En revenant en Alsace, il constate que le roi de Neustrie, Thierry, a confié ses terres à un seigneur bourguignon, qui lui est totalement dévoué[51]. Il n'apprécie pas du tout la confiscation de terres obtenues dans la région de Langres (Passio Leudegarii; Wood 1994, p. 230-231; pour un avis opposé, voir Cardot 1987, p. 135-137).

C’est au cours de cette période que se situe son intervention dans le Sornegau. Il se replie en effet en Alsace et vers la Porte de Bourgogne[52],

Ambitieux, Etichon-Adalric d'Alsace profite des désordres du royaume pour affirmer son pouvoir et joue des rivalités entre les grands. Ainsi il soutient d’abord Dagobert II, puis Ébroïn, le maire du palais de Neustrie. Mais ce dernier a pour ennemi l'évêque d'Autun saint Léger, parent de la femme d’Adalric. S'étant rendu maître de sa personne, il lui fait crever les yeux, puis décapiter à Sarcinium, en Artois, vers 678.

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Etichon se rapproche de Pépin de Herstal (après 676)[]

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Pépin de Herstal.

Wulfoald ou Vulfoald est maire du palais d’Austrasie de 662 à 676. Il est aussi proche des ducs d'Alsace région où il possède un grand nombre de terres sous le règne d'Aldaric (ou Etichon, le père de Sainte Odile) dont le clan est hostile aux Pépinides

Eticho-Adalric d'Alsace mène une expansion territoriale vers le Jura[53]. Il participe aussi aux luttes en Bourgogne.

Alors qu'elle est enceinte, la reine Bilichilde (qui n'est en rien pas la sœur de la femme d'Aldaric car elle est a vingt ans de moins), épouse de Childéric II est assassinée dans la forêt de Livry en même temps que son mari.

Adalric est l’un des acteurs principaux de la guerre civile qui suit l'assassinat du roi Childéric II, en 675.

Etichon-Adalric d'Alsace se rapproche alors de Pépin de Herstal, le puissant maire du palais d’Austrasie. Cette alliance lui permet de faire face aux menaces d’Ébroïn et même d’agrandir considérablement son influence vers le sud,

Ébroïn mort en 681, Adalric participe à la lutte entre Neustrie et Austrasie et est aux côtés de Pépin de Herstal, lors de la bataille de Tertry, en juin 687. Il est alors au faîte de sa puissance.

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Bataille de Tertry, en juin 687.

SES LIENS AVEC LES MONASTÈRES[]

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Etichon-Adalric recherchent sa fille dans la Forêt Noire.

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Etichon-Adalric a du se repentir d'avoir tué accidentellement son fils. Il le dit à sa fille Odile.

Le pouvoir d’Adalric devient effectif dans le Sornegau après élimination de l'abbé de Moutier-Grandval (675). Il assied son autorité en acquérant des domaines dans la région et en fondant notamment Hohenbourg, attaché à la localité d’Obernai, qui devient sa résidence fortifiée. En établissant un pouvoir fort dans une région frontière, Adalric sert les intérêts de la royauté, même si sa puissance porte également l’ambivalence d’un danger pour cette dernière. Il protège les conquêtes de Pépin II à l’est du Rhin, et de sa famille, en semant la Forêt Noire d’institutions religieuses, œuvre que ses descendants poursuivront avec zèle[54].

Les moines essaient de christianiser, défricher avec des serfs, et peupler les impénétrables forêts de ce duché, pleines de brigands et de bêtes féroces. Adalric fait appel aux Bénédictins et fonde en Alsace plusieurs établissements religieux, garants de sa puissance, dont Ebersheim et Gregoriental (Munster)[55].

Eticho emploie une grande partie de ses biens à des fondations pieuses. Il fait un couvent de femmes de son château d'Hohenbourg. L'abbaye des Bénédictins d'Ebersmunster lui doit aussi, si non son existence, du moins une grande partie de ses richesses[56].

En reconnaissance du miracle d'Odile, Etichon-Adalric donne à l'abbaye de Moyenmoutier de grands biens en Alsace, entre autres des terres autour de Thanvillé. Tous ces détails relatifs à Moyenmoutier sont tirés de deux notices écrites au XVIIe siècle, par des religieux de l'abbaye. L'une de ces notices se trouve à la Bibliothèque nationale de Paris, manuscrit, collection de Lorraine, Moyenmoutier. L'autre se trouve dans les archives du département du Bas-Rhin et est écrite par Dom Hyacinthe Alliot, abbé de Moyenmoutier.

Sa famille, les Étichonides, est surtout connue pour être à l'origine de nombreux monastères à partir du VIIe siècle. Adalric, ses cinq enfants et ses onze petits-enfants patronnent et fondent onze monastères[57].

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L'abbaye de Munster (663 - 666)[]

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Ruines de l'abbaye de Munster.

Selon la légende, des moines écossais, adeptes de saint Grégoire le Grand, fondent (probablement vers 633) un établissement monastique dans la région connue sous le nom de Schweinsbach, dans la commune actuelle de Stosswihr. Le duc d'Alsace Boniface donne à la future abbaye de Munster un statut juridique plus solide.

Childéric II adresse, en 663, à Chadicho duce, un diplôme de donation pour l'abbaye de Munster[58].

Vers 663 - 666, ce monastère Saint-Grégoire est doté de possessions territoriales, sous le règne du duc Etichon. Le monasterium ad confluente devient une ville avec le nom de Münster.

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L'abbaye de Moutier-Grandval (675)[]

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Ruines de l'abbaye de Moutier-Grandval.

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La mort de Germain et Randoald devant l'église Saint-Maurice près de Delémont[59].

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En 2008, des fouilles au centre-ville de Moutier mettent au jour des vestiges importants des bâtiments conventuels.

L'abbaye est fondée en tant que dépendance de l'abbaye de Luxeuil, sur un terrain concédé par Gundoin, duc d'Alsace. Adalric par sa famille est possessionné dans le Sornegau (région de Delémont)[60].

L'abbé de Luxeuil, saint Waldebert, envoie Germain de Granfelden, qui sert 35 ans comme premier abbé, avec Randoald de Grandval comme prieur. Saint Germain est à la tête de l'abbaye de Moutier-Grandval (en allemand Münster-Granfelden), située dans le Jura bernois, région de Suisse francophone.

Les relations de Germain avec les Arnulfo-Pippinides le placent de façon certaine en opposition avec Ebroïn qui partage, à un moment difficile à déterminer, les mêmes intérêts qu’Adalric. Ce dernier appartient ainsi visiblement au clan rival de l’aristocratie burgondo-neustrienne, ce qui autorise I. Wood (1994, p. 233) à affirmer sans ambages que l’élimination de l’abbé de la scène politique est le but même de l’action armée d’Adalric. Politiquement, il y a évidemment davantage en jeu. Il s’agit d’une rivalité d’intérêts entre un seigneur laïque et un seigneur ecclésiastique. Il est difficile de dire si le duc effectue un retour dans ses terres ou une installation récente en de nouveaux domaines, que sa motivation soit conséquente à un revers subi ailleurs, à un besoin de ressources matérielles et humaines pour se défendre ou à la volonté de contrer la mainmise, légitime ou non, de l’abbaye sur la région[61].

Selon la légende, le duc Eticho voulant maîtriser en 675 la zone autour de Delémont, Germanus et Randoald le rencontrent, dans l’église Saint Maurice à Courtatelle près de Delémont, pour des négociations. Les moines lui reproche d’opprimer les populations et de vexer de toutes les façons les moines de Moutier-Grandval en les traitant de rebelles à l’autorité de son prédécesseur et à la sienne. Adalric veut faire payer aux moines l’impôt, ce que leurs ancêtres ont toujours refusé de faire. Les populations se sont certainement les serfs des moines.

Pour affirmer sa puissance, Etichon-Adalric d'Alsace fait-il assassiner Germain, l'abbé de l’abbaye de Moutier-Grandval, descendant d’une famille sénatoriale gallo-romaine ? [62]. On sait juste qu'après des discussions, Germanus et Randoald sont tués sur le chemin du retour par des Alamans, dits barbares, au service du duc. Les hagiographes des deux saints racontent toutes sortes de versions de ces faits, faisant du duc un criminel, alors que les chrétiens vont continuer pendant des siècles à tuer des femmes et des enfants dits païens.

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Etichon-Adalric et le monastère de Moyen-Moutier[]

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Etichon-Adalric donne à l'abbaye de Moyenmoutier de grands biens en Alsace.

Adalric donne également à son monastère de Moyen-Moutier, la terre de Feldkirch. Un des monastères les plus favorisés fut celui de Moyenmoutier, dont le fondateur saint Hydulphe, a rendu la vue à Sainte Odile fille duc. En reconnaissance de ce miracle, Etichon donna à Moyenmoutier de grands biens en Alsace, entre autres, des terres autour de Thanvillé.

Tous ces détails relatif à Moyenmoutier sont tirés de deux notices écrites au XVIIIe siècle par des religieux de l'abbaye. L'une de ces notices se trouve à la Bibliothèque Nationale, (manuscrits, collection de Lorraine, Moyenmoutier). L'autre est dans les archives du château de Thanvillé et est écrite par Dom Alliot, abbé de Moyenmoutier et aujourd'hui situées aux Archives départementales du Bas Rhin.

En 667 d'autres biens également situés près de Thanvillé furent donnés à l'abbaye d'Ebersmunster. Ces biens comprennent des prés, champs et bois[63].

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L'abbaye d'Ebersmunster (667 - 675)[]

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Etichon-Adalric d'Alsace est à l'origine de l'abbaye d'Ebersmunster.

Le monastère de Novientum, ou d’Ebersmunster, voit le jour vers 675 sous l’influence conjointe de l’abbé évêque irlandais Déodat, au spirituel, et du duc d’Alsace Adalric avec son épouse Béreswinde, au temporel[64], mais aussi par sainte Hunne (ca 620 - 678) et son mari. Saint Déodat est qualifié de Nivernensis episcopus, mais il meurt dès 679.

Selon Christian Pfister, Déodat, n'est jamais venu à Ebersmunster sur les bords de l’Ill. La fondation alsacienne est l’œuvre de son disciple Erhardus, qui figure en deuxième place dans la liste abbatiale du monastère. C’est un hagiographe du XIIe siècle qui attribue la genèse d’Ebersmunster à Déodat/Dié. Quoi qu’il en soit, il parait assuré que le duc Adalric ou Étichon et son épouse Béreswinde prennent l’initiative de l’érection de ce monastère et qu’ils lui font de généreuses donations[65].

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Avant la fondation de l'abbaye[]

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Le Donon à côté du Mont Sainte-Odile est un autre temple romain de Mercure, pas complètement rasé et même reconstruit.

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Saint Déodat.

La chronique d'Ebersmunster fait remonter l'origine jusqu'à Trebera, fils de Ninus, roi d'Assyrie, mais il s'agit là d'une fable absurde.

Jules César fait paraît-il bâtir à cet emplacement un temple consacré au Dieu Mercure, connu sous les Celtes sous le nom de Teutatès. Les peuples des alentours offrent en sacrifices des proies vivantes ou même de jeunes vierges, racontent les hagiographes. Les gaulois sacrifient souvent des oiseaux avant la domination des Romains. Jules César s'étonnent des rares sacrifices humains gaulois :

Ils pensent que la vie d'un homme ne peut être rachetée que par une vie humaine.

Les sacrifices humains sont interdits aux druides.

D'après la légende, ce temple est détruit par saint Materne, apôtre de l'Alsace qui élève sur les débris de ce temple une église sous l'invocation de saint Pierre. Selon d'autres sources, l'abbaye bénédictine d'Ebersmunster est fondée dans la moitié du VIIe siècle sur les restes d'un camp fortifié romain.

Novientum est ensuite baptisé Ebersmunster, qu'on peut traduire par habitat du sanglier, vraisemblablement à cause du grand nombre de sangliers qu'on y chasse dans les environs. A Novientum que le fils de Dagobert Ier, Sigebert III, second roi d'Austrasie est blessé au cours d'une battue de chasse.

Dès l'an 661, l'endroit est occupée par quelques moines qui vivent en communauté. Leur nombre augmenta considérablement avec l'arrivée de saint Déodat, évêque de Nevers qui s'y retire, paraît-il. D'après la légende, saint Déodat se fixe d'abord dans un lieu reculé de la forêt de Haguenau où il connait quelques déboires avec les habitants des lieux qui lui manifestent leur hostilité. Il se lie d'amitié avec saint Arbogaste, puis se retire à Ebersheim. Saint Déodat y bâtit une église en l'honneur des apôtres Saint-Pierre et Saint-Paul, et l'enrichit des reliques du martyr saint Maurice qu'il a obtenues d'Ambroise, abbé du monastère de Saint Maurice en Valais.

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Déodat et sainte Hunne (ca 620 - 678)[]

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Fresque, à Hunawihr, de la fin du XVe siècle, représentant le couronnement de la Vierge ou plutôt de sainte Hune.

Déodat au cours de son séjour en Alsace fait la connaissance d'un riche seigneur connu sous le nom de Huno de Hunnawetyer qui séjourne alors à Hunawihr.Hunne (ca 620 - 678), son épouse, est de la famille du duc Aldaric. Hunne est une femme très pieuse qui se rend souvent auprès des pauvres pour leur rendre de menus services, comme laver leur linge. Les habitants la surnomment la sainte lavandière.

Hunne (ca 620 - 679) a un fils qu'elle nomme Dieudonné. Ses parents le vouent à Dieu. Il meurt comme religieux à l'abbaye d'Ebersmunster.

Hunne (ca 620 - 678) est une bienfaitrice de l'abbaye d'Ebersmunster. Elle donne la moitié des biens qu'elle possède à Sigolsheim et à Mittelwihr à l'abbaye d'Ebersmunster et une autre moitié de ses biens au monastère d'Ungersheim à celui de Jointure.

Hunne est canonisée en 1520, grâce à l'intervention d'Ulrich de Wurtemberg, par le pape Léon X. Quant à saint Déodat il finit ses jours le 19 juin 679 dans le monastère qu'il a fondé à Jointure (Saint-Dié-des-Vosges), tout en conservant celui d'Ebersmunster.

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Etichon-Adalric développe l'abbaye (667)[]

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Portail de l'enceinte abbatiale.

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L'abbaye d'Ebersmunster au XXe siècle.

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Adalric donne à l'abbaye d'Ebersmunster une partie de l'Alsace, dont la cour seigneuriale et l'église d'Ober-Sultz (Soultz).

La marche de Soultz est donnée en 667 à l'abbaye d'Ebersmunster par Adalric, duc d'Alsace[66].

Une tradition unanime, attestée par la Chronique, les Vies hagiographiques, les chartes de Carloman Ier et Charlemagne de 770 et 810, attribuent la fondation temporelle du monastère de Novientum ou d’Ebersmunster au duc d’Alsace Adalric ou Étichon et à son épouse Béreswinde, les parents de Sainte Odile.

Une terre occupée par les Triboques à l’époque celtique, devenue domaine fiscal, est remise à Déodat, qualifié de Nivernensis episcopus, pour y fonder un monastère en l’honneur des apôtres Pierre et Paul, ainsi que de saint Maurice et de ses compagnons, martyrs[67].

L'inauguration de l'église est faite par l'évêque de Nevers vers l'an 667 en présence de nombreux habitants de la région venus d'Alsace et de la Lorraine. Aldaric, duc d'Alsace à ex-seigneur des terres d'Ebersmunster, contribue par ses dons à la fondation de l'abbaye. Les biens qu'il accorde à l'abbaye d'Ebersmunster sont considérables.

Ils comprennent notamment :

- la cour seigneuriale et l'église d'Ober-Sulz et toutes les dîmes avec tout le ban depuis le haut de la montagne du Ballon et la fontaine de Breitenbrunn jusqu'à la forêt de Munebroch, ainsi que la cour seigneuriale d'Eguisheim et les dîmes, la cour seigneuriale de Sigolsheim, l'église et les dîmes, ainsi que la moitié du village de Metzeral jusqu'à Stosswihr, depuis la rivière de la Fecht jusqu'à celui de Muhlbach.

- la cour d'Orschwiller et les dîmes ainsi que la moitié du ban qui passe par le ruisseau de l'Eckenbach séparant la Haute-Alsace de la Basse-Alsace dépendant auparavant du diocèse de Strasbourg et de Bâle (aujourd'hui le Haut-Rhin et le Bas-Rhin).

- la cour de Scherwiller, les dîmes et son ban et la moitié des terres de Kogenheim, ainsi que l'église, les dîmes et le village de Sermersheim, de Huttenheim, Valff, Nordhausen (ou Nartz), Hindisheim, Muttersholtz.

L'abbaye d'Ebersmunster disposait également la chapelle et la moitié des dîmes de Baldenheim, depuis Ehnweyer jusqu'à Baldenheim et celui d'Artolsheim jusqu'à Rathsamhausen, les trois quarts du ban de Grussenheim et tout le ban de Weisweiler dans le Brisgau de l'autre côté du Rhin et :

- les dîmes et le ban de Burgheim, la cour, l'église et les dîmes de Lagelnheim faisaient aussi partie des biens d'Ebersmunster.

On peut en déduire que Déodat passe peut-être à Ebersmunster vers 675, peut-être même au début du règne du duc Adalric (vers 671 - 672).

Le roi Thierry III et l'abbaye (672 - 690/691)[]

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Plaid de Thierry - VIIe siècle - décision du tribunal Royal du 30 juin 679 (plus ancien document scellé).

Par la fausse charte, datée de 672, mais reposant sur un authentique antérieur, pas nécessairement rédigé pour Ebersmunster, le roi Thierry III (679 - 690/691) informe le duc Adalric qu’il concède au monastère d’Ebersmunster, en plus du droit de protection accordé antérieurement, l’immunité fiscale et judiciaire sur le village voisin de Hilsenheim[68].

Thierry III, roi de France et d'Austrasie vient à Ebersmunster. Édifié par la simplicité et la bonté des moines qui peuplent l'endroit, il détache de son domaine royal les villages de Hiltzen (Hilsenheim), Bindern (Bindernheim) et Ehnweyer (Ehnwihr) qui se trouvent pas très loin d'Ebersmunster. Il abandonne de son domaine toutes les dîmes, églises, bans, serfs et autres biens et les confie aux moines, sous la protection et l'immunité royale. Le roi ne conserve qu'une cour avec quelques serfs à Hiltzen pour y loger les officiers royaux qui qui séjourneront dans la région.

Les moines d'Ebersmunster donnent comme successeur à Déodat, Ehrade, qu'on prétend être le même que saint Eharde évêque qui baptise Sainte Odile. Mais la chronique d'Ebersmunster dit qu'il est simple moine lorsqu'il est élu par ses frères.

Dans un diplôme du 9 février 684 adressé à Athic, duc d'Alsace, Thierry III confirme la donation qu'il avait faite de Hiltzen et de son église ainsi que des dîmes. Dans ce diplôme il affirme qu'il prend sous sa protection les hommes libres de ce lieu, en les exemptant de la juridiction des juges royaux pour les soumettre à celle de l'abbaye. Il ordonne en outre que tous les droits et impôts payés auparavant pour le trésor du roi reviennent dorénavant à l'abbaye d'Ebersmunster pour être employés au luminaire de l'église.

Sainte Odile et l'abbaye d’Ebersmunster (672 - 690/691)[]

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Sainte Odile à l'abbaye d’Ebersmunster.

L'abbaye reçoit les reliques de saint Dié.

Plus tard, Sainte Odile développe les liens liée d'amitié entre les moines de l'abbaye fondée par son père et ses chanoinesses de Hohenbourg. Elle nomme directeur spirituel l'abbé d'Ebersmunster et demande qu'on lui envoie aux jours solennelles de l'année quelques religieux pour faire l'office divin, notamment pour la fête de la Nativité de la Sainte Vierge.

Elle cède à cette occasion et à ses successeurs une chapelle qu'elle dispose à Semersheim, ainsi que les droits sur le sel qu'elle reçoit des salines de Marsal et de Moyenvic, ainsi que plusieurs biens sur les bancs de Barr, Illkirch-Graffenstaden, Kunheim, Châtenois, Sermersheim, Gundolsheim, Bergholz, Rixheim, Rurelsheim et Baldersheim.

Sainte Odile s'engage également à fournir les ornements de l'autel de Saint-Maurice d'Ebersmunster et ceux qui doivent servir à l'abbé à l'occasion des fêtes solennelles.


L'établissement est élevé en 818 au rang d'une abbaye impériale. À la fin du IXe siècle, le roi Arnoul l'assujettit aux évêques de Strasbourg. Pour obtenir le droit d'élire librement l'abbé et pour jouir de l'immunité du domaine monastique, l'abbé d’Ebersmunster et la communauté n'hésitent pas au XIIe siècle à falsifier les chartes anciennes.

Le Mont Sainte-Odile[]

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Dessin de Johann Peter Müller (1603) de la Bloss et du Mont Sainte-Odile.

Cette montagne est nommée Altitona ou Altodunum par les Celtes et les Romains, puis Hohenburc (en français Hohenbourg) par les Francs et qui prera ultérieurement le nom de Mont Sainte-Odile. Il culmine à 764 m.[69].

L'abbaye de Hohenbourg est construite sur ce qu'on appelle maintenant le mont Sainte-Odile, éminence située dans l'actuelle commune d'Ottrott (Bas-Rhin, canton de Rosheim), à une altitude de 763 mètres. Le massif du Mont Sainte Odile est délimité au sud par la vallée de Barr (Kirneck), au nord par la vallée de Bœrsch (Ehn) et à l'est par le piémont des Vosges. L'abbaye occupe une situation privilégiée, sur un plateau rocheux au milieu des forêts, dominant la plaine d'Alsace, et en particulier, du sud vers le nord, la ville de Barr et les villages de Heiligenstein, Saint-Nabor, Ottrott, Klingenthal et Bœrsch. Le territoire de Hohenbourg est délimité par une construction datant de la même époque que le Burg devenu abbaye, appelée à tort le mur païen.

Le Burg d'Altitona (après 655)[]

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Adalric réside fréquemment dans sa jeunesse, en Alsace, à la cour de Marlenheim.

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Le château selon une CPA.

On sait désormais que le Mur Païen, avant la construction du château-abbaye du Hohenbourg, c'est juste des grosses pierres sur des monts dominant la plaine d'Alsace. On retrouve par contre le tracé des voies romaines.

Adalric connaît la vie mouvementée des chefs mérovingiens. C’est un personnage important à la cour royale de Childéric II, puis sous Dagobert II. Ces rois résident alors fréquemment en Alsace à la cour de Marlenheim, lui-aussi[70].

Au début de notre ère, sur l'emplacement de l'actuelle agglomération d'Obernai, se dresse une villa gallo-romaine. Au VIIe siècle, sous le règne de Childéric II, roi d'Austrasie, Obernai (qui se nomme alors Ehenheim), selon plusieurs chroniques le jeune dDuc réside à Obernai. La plus ancienne, la Chronicon Novientense, rédigée à Ebersheim, vers 1130, dit qu’Adalric habite une villa regia appelée Ehenheim ...[71].

Adalric désire vivement posséder une résidence éloignée des bruits du monde, afin de s'y retirer de temps en temps avec son épouse. Il ordonne donc à quelques-uns de ses officiers de parcourir les montagnes voisines, et de choisir celle qui serait la plus propice à l'exécution de son dessein. Quelque temps après, les fidèles serviteurs du duc viennent lui annoncer qu'ils ont découvert, au sommet d'un mont, les vastes ruines d'anciens édifices, et un lieu propice pour y construire une maison-forte et une église. Ce castrum est situé sur la montagne appelée autrefois Altitona qui prendre le nom après la construction de son Burg de Hohenburg, le Haut Château[72].

La montagne est devenue la propriété du duc d'Alsace Adalric. Il construit son château sur ce promontoire rocheux, comme le mentionne Grandidier (1787, vol. 1 p. 9), d'après le Chronicon Ebersheimense (Ebermünster) :

fureta nuncupatum : nunc veto cadem ethimologia Hohenburc nominatur[73].

La fondation de l'abbaye d'Altitona (680)[]

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Fondation du Hohenbourg, représentée dans le Hortus Deliciarum de l’abbesse Herrade de Landsberg.

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Sainte Odile surveille l'avancement des travaux.

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Sainte Richarde, qui est l'une de ses descendantes fait ses études au monastère de Hohenburg, de nos jours, appelé plus couramment le Mont Sainte-Odile.

Le duc et sa femme Bereswinde, après leur mariage en 655, partagent donc leur temps entre un palais, siège de l’administration du duc à Obernai, et une place forte située au dessus de la plaine, dans les Vosges. Les chroniques ne disent rien de plus[74].

Le duc y fait aussitôt construire un palais, où il réside avec Berswinde pendant la saison d'été. Après la naissance de sa fille, Odile et de ses cinq autres enfants, la cour s’installe sur la montagne, où Adalric vit de plus en plus fréquemment de 673 jusqu'à 682.

La future Sainte Odile, née aveugle, doit être cachée pour la protéger de son père qui donne l'ordre de la tuer car elle est infirme. Ayant retrouvé la vue lors de son baptême, son père lui offre en 680 son château de Hohenbourg, ou Altitona, pour y fonder une abbaye et se racheter de ses fautes. Odile y donne de la nourriture à des personnes malades et soulage les pauvres. La renommée de ses qualités éminentes y attire aussi les personnes les plus distinguées.

Etichon-Adalric d'Alsace donne à l’abbaye d’Hohenbourg naissante plusieurs de ses domaines situés dans la Haute-Alsace et ainsi que les dîmes d'un grand nombre de villages de la Basse-Alsace et du Brisgau. Il en fait faire un acte de donation qu'il met sur l’autel de saint Maurice[75].

Adalric accole à son château-fort un couvent pour sa fille, la future Sainte Odile (ou Ottilia), qui va en être la première abbesse et sera canonisée au XIe siècle (probablement en 1049) par le pape Léon IX, puis nommée la sainte patronne de l'Alsace par le pape Pie XII en 1946, pour les catholiques[76].

Puis Adalric cède à Odile son château même avec toutes ses dépendances. Cette forteresse, qui accueille une cour, va devenir, entre les mains de la future sainte, un asile ouvert à ceux qui veulent fuir le contact du monde. C’est entre les années 680 et 690 que se font les travaux nécessaires pour approprier la maison de Hohenbourg à sa nouvelle destination. Le duc pourvoit libéralement à toutes les dépenses et préside souvent lui-même à l'ouvrage. Quand les bâtiments sont terminés, Odile en prend possession, à la tête d'une communauté de cent trente religieuses issues de la noblesse rhénane.

Etichon-Adalric d'Alsace crée plus particulièrement l’abbaye d’Hohenbourg, qu’il donne à sa fille Odile (680)[77].

Sa fille Odile reçoit le Mont et fonde un premier couvent : Hohenburg, qui est un asile pour jeunes filles pieuses de la noblesse austrasienne et bourguignonne.

L’abbaye Sainte-Marie de Niedermünster[]

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Richard cœur de lion vient en pèlerinage à Niedermunster [78]

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Ruines de Niedermunster. Simon, Frédéric-Emile (1805 - 1886).

Le vallon de Niedermunster (commune de Saint-Nabor, canton de Rosheim) est situé au pied du mont Sainte-Odile, à environ 3 km au Nord-Ouest de Saint-Nabor au milieu de prés et de forêts.

Après la mort d'Etichon et de sa femme Bereswinde, enterrés à Hohenbourg, sainte Odile fait construire un second établissement l’abbaye Sainte-Marie de Niedermünster, c'est-à-dire le monastère d'en bas. Vers 708, dans le testament de l'abbesse Odile le lieu est nommé Abbatissa in Hohenburc avec mention des deux abbayes haute et basse[79].

L'abbaye doit accueillir les pèlerins qui ne peuvent accéder à celui du mont Sainte-Odile. Jusqu'à la fin du XIIe siècle, les abbayes de Hohenbourg (mont Sainte-Odile) et de Niedermunster possèdent en indivision le même patrimoine, puis fonctionnent séparément à partir du XIIIe siècle.

Les détails de la fondation sont rapportés par la Vie de sainte Odile. Le monastère construit au sommet de la montagne. Odile convoque toute la congrégation et demande aux religieuses l'autorisation de construire un autre monastère. La proposition étant acceptée, Odile fait construire une église sous le patronage de saint Martin. Ce saint jouit auprès de l'aristocratie mérovingienne d'une grande réputation. L'abbesse fait ouvrir une hôtellerie pour recevoir les voyageurs, les pauvres et les malades.

La légende raconte qu'un jour où sainte Odile se rend à Niedermunster, elle croise sur son chemin un aveugle assoiffé, celui-ci l'a supplie de l'aider. Odile frappe alors le rocher et l'eau se met à couler, guérissant l'aveugle. Dès lors les aveugles, les malades souffrant de troubles de la vue se rendent à la source dans l'espoir de trouver un remède à leurs maux.

Plus tard, probablement à partir du IXe siècle le gîte est transformé en monastère pour les moniales. La fondation de ce monastère n'est cependant pas confirmée officiellement par aucune source contemporaine. C'est l'époque où Hugues III de Tours et de la Haute Alsace fait don d'une parcelle de la vraie croix.

Après le décès de sainte Odile (720)[]

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L'ex château devenu abbaye du Hohenbourg.

Obernai est dominée par le château d'Altitona, qui prendra plus tard le nom de Hohenbourg (au cours du Moyen-Age et de la Renaissance), puis, de nos jours, celui de mont Sainte-Odile. Le duc lègue ce château à sa fille Odile, avec tous ses droits et toutes ses possessions, y compris Ehenheim, afin de faire restaurer les lieux et de fonder un monastère[80].

Après le décès de Sainte Odile l'abbaye devient le lieu d'un pèlerinage. Trois filles du frère d'Odile, Adalbert (vers 673 - 722) deviennent abbesses : sainte Eugénie († 735), sainte Gundelinde ou Gerlinde, première abbesse de l'abbaye de Niedermunster et sainte Attale (vers 690 - 741) première abbesse vers 718 de l'abbaye de Saint-Étienne de Strasbourg

Les premiers Étichonides soutiennent la diffusion du monachisme irlandais ou iro-mérovingien, à Hohenbourg même et surtout à Honau[81].

Il ne subsiste aujourd’hui de ces trois édifices que des restes de cette dernière abbaye (Biller & Metz, 1991 ; Hammer, 2003 ; Lorenz & Scherer, 1871)[82].


Philippe de Gaulle, fils de Charles de Gaulle (1890 - 1970) et Yvonne de Gaulle (1900 - 1979) écrit à propos de son père :

Avant guerre, quand il avait un moment difficile à traverser, il allait faire une retraite avec ma mère au couvent Sainte-Odile, en Alsace. Ce haut lieu domine la plaine du Rhin, au sommet d'un promontoire. Il puisait là, chaque fois, une nouvelle provision de courage et de sérénité[83]
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Premiers pèlerinages au Mont Saint-Odile.

LE MUR D'ETICHON-ADALRIC (675 - 681)[]

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A proximité des châteaux du Moyen Âge et du couvent de Sainte Odile, le Mur est détruit. Les blocs servent pour la construction ou l'agrandissement des forteresses médiévales.

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Les archéologues ont découvert des pattes/tenons joignant les pierres dont le bois correspond à l'époque d'Adalric. Cela explique l’absence antérieurs des tombes mérovingiennes.

Le « Mur païen » du Mont Sainte-Odile est une enceinte, désignée depuis le XIe siècle comme païenne, du fait de la traduction erronée du mot latin gentilis d'une bulle papale du 17 décembre 1050 du pape Léon IX (d'après Grandidier, 1787). Dans cette bulle Ce pape utilise le terme de gentilis muri qui va ultérieurement être traduit en hochdeutsch (haut allemand) par Heÿden-maur (ou Heiden-maur). Or, selon le dictionnaire Gaffiot (1934), il convient de remarquer que la traduction du mot latin gentilis a plusieurs autres significations, dont la première est "qui appartient à une famille, propre à une famille, qui porte le même nom", et la sixième est "les barbares, les païens". Or, dans le contexte de cette bulle, il apparaît plus juste de traduire par "lui appartenant (à l'abbaye)" ou "en faisant partie".

En outre, cette nouvelle traduction est conforme avec l'époque de la construction de ce mur autour du château et du couvent de Hohenbourg, avec lesquels il est intimement lié dans le temps et l'espace et à Adalric Ier, duc d'Alsace[84].

L'analyse scientifique de quelques dizaines d'exemplaires des pattes/tenons, qui relient les pierres, vient de montrer qu'elles datent de l'époque du Duc Etichon-Adalric d'Alsace et pas de celles des mégalithes, ou des Celtes, voir des Germains (du temps de l'annexion par les nazis de l'Alsace)[85]. Désormais tous les archéologues datent de la période entre 685-750, le mur. C'est précisément l'époque où Etichons/Eticho est duc[86].

Autour du mur païen on ne trouve presque aucun artefact des périodes protohistoriques, celtiques, germaines ou romaines. Des chambres funéraires mérovingiennes par contre sont trouvées[87].

Avant les travaux d'Eticho[]

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Dans le temps certains pseudo-historiens voient des mégalithes dans cette zone très rocheuse.

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Il est possible que les Médiomatriques se réfugient sur l’Altitona, l’antique oppidum caché dans la montagne sacrée lors des invasions germaniques, mais ce n'est pas encore une forteresse[88].

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Gravure de Paul Sellier de la voie romaine venant d'Ottrott vers le Mont Sainte-Odile au XVIIIe siècle[89].

Les fouilles et datations de ces dernières décennies (voir Zumstein, 1997 ; Steuer, 2012 ; Châtelet & Baudoux, 2016) conduisent à une nouvelle explication de l’histoire de la montagne nommée Altitona ou Altodunum par les Celtes et les Romains, puis Hohenburc (en français Hohenbourg) par les Francs et qui prendra ultérieurement le nom de Mont Sainte-Odile qui culmine à 764 m.[90].

Donc le Mur Païen n'est en rien une enceinte préhistorique qui enserre l’ensemble sommital du Mont-Sainte-Odile[91].. Ce n'est qu'à l’âge du Bronze final (1.200–1.000 av. J.-C.), qu'on voit au niveau de l’emplacement du couvent actuel de Saint-Odile, ce lieu occupé parfois par les Celtes[92]. Il est possible que les Médiomatriques se réfugient sur l’Altitona, l’antique oppidum caché dans la montagne sacrée, lors des invasions germaniques, mais ce n'est pas encore une forteresse[93].

Puis, à l’époque romaine, le mont est peu fréquenté : il sert principalement de lieu d'observation, et est un oppidum naturellement fortifiée. Deux voies romaines y montent et s'y rejoignent : l'une depuis Ottrott encore visible à quelques endroits et l'autre depuis Barr. Leurs pavés se sont détériorés avec le temps et aussi par leur récupération pour la construction des maisons paysannes environnantes. Il en reste quelques dessins du XVIIIe siècle. Une des voies romaines est dénommée Teufelpflaster (Pavé du Diable) au Moyen Age. Plusieurs portes sont alors édifiées aux endroits où la voie traverse le Mur[94].

Bien des chemins conduisent au Mont Sainte-Odile, mais, que l'on vienne de Barr, d'Ottrott, d'Obernai, de Klingenthal ou d'ailleurs, il faut toujours franchir l'enceinte du mur païen qui couronne le sommet de la montagne. Cette vaste muraille englobe le promontoire portant le couvent, ainsi que les deux plateaux contigus : la Bloss au Sud et Elzberg au Nord. Elle est, en son genre, une curiosité archéologique des plus intéressantes, non seulement de l'Alsace, mais de l'Europe entière[95].

L'enceinte, aux proportions formidables, encercle tout le sommet. Son mur suit les contours accidentés du terrain, en s'appuyant sur d'énormes rochers placés sur son chemin. Cet ensemble, d'une forme très irrégulière, est relié, à l'intérieur et aux endroits les plus rapprochés, par trois murs transversaux qui séparent les différents plateaux pour former trois camps retranchés[96].

Le mur de Hohenburg (fin du VIIe siècle)[]

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Le mur et Sainte-Odile.

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Tout au long du Mur Païen, on trouve des carrières à ciel ouvert. La roche est entaillée, puis on insérait des coins de bois que l'on mouille abondamment pour les faire gonfler et ainsi déliter la roche[97].

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Tombe mérovingienne (Mur Païen.

Le « Mur païen » du Mont Sainte-Odile est une enceinte, désignée depuis le XIe siècle comme païenne. Elle est monumentale et encore conservée par endroits jusqu’à 3 m. de hauteur. Elle fait 10 kilomètres de long qu’à son mode de construction en gros blocs de grès équarris, maintenus par un système de tenons en bois à double queue d’aronde (Steuer, 2012 ; Châtelet & Baudoux, 2016 ; Tegel et Muigg, 2016). Ces bois sont tous abattus et utilisés entre les années 675 et 681[98]. Les datations indique donc que le « Mur païen » est construit à l’époque mérovingienne, dans le dernier tiers du VIIe siècle, ou qu’il subit tout au moins une importante phase de réfection à cette période. Or, les hypothèses émises depuis le XIXe siècle situent l’édification de l’enceinte à la Protohistoire ou encore dans l’Antiquité, du fait de la traduction ambiguë du mot latin gentilis de la bulle papale de 1050[99].

C'est avec l’arrivée des Francs Mérovingiens au VIIe siècle, la montagne devient la propriété du duc d'Alsace Adalric Ier (635 - 690). Il construit son château sur le promontoire rocheux, dont le nom est remplacé par Hohenburc, comme le mentionne Grandidier (1787, vol. 1 p. 9), d'après le Chronicon Ebersheimense (Ebermünster) :

fureta nuncupatum : nunc veto cadem ethimologia Hohenburc nominatur.

Selon l’hypothèse la plus recevable, c’est le duc en charge en Alsace dans la deuxième moitié du VIIe siècle, qui est à l’origine de l’édification du Mur païen. Car, avec le resserrement de la datation dendrochronologique aux années 675–681, seul le duc, Adalric, fondateur du château et du couvent de Hohenbourg (Mont Sainte-Odile) et exerçant ses fonctions en 675, peut être pris en considération dans cette construction[100].

L’ouvrage du Hohenbourg est avant tout une construction de prestige, sa fonction défensive étant de fait limitée. En effet, la fin du VIIe siècle est marquée par le renforcement du pouvoir des Étichonides, favorisé par l’affaiblissement général de la royauté à cette époque. La construction du Mur païen et la fondation du couvent au Hohenbourg correspondent à une politique plus large poursuivie par la puissante famille aristocratique des Étichonides, permettant d’asseoir son autorité en Alsace, tant dans la moitié nord ou Nordgau que dans le Sud ou Sundgau, où diverses autres fondations religieuses lui sont attribuées, notamment les abbayes d'Ebersmünster (Ebersheim), de Murbach[101].

En se basant sur les résultats des datations (Châtelet & Baudoux, 2016 ; Tegel & Muigg, 2016), pour ce mur le terme correct pour le désigner est mur de Hohenbourg.

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Le soi-disant mur païen.

LA FIN DE SA VIE[]

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Le duc Adalric porte parfois des tresses comme sur cette stèle au Hohenbourg.

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La chevelure et la couronne du duc d’Alsace, tiré de la tapisserie de Sainte Odile (Musée de l’Œuvre Notre Dame à Strasbourg).

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Adalric est couché sur son lit de mort. Il porte sa couronne. Odile le veille, Bereschwinde se tient à ses côtés. Un jeune homme se penche vers Adalric, peut-être Adalbert, son successeur. La scène se passe dans une chambre d’Hohenburg[102].].

Etichon-Adalric d'Alsace renforce l’unité administrative, politique et religieuse du duché, entreprend de nouveaux tracés de routes, dégage de nouvelles terres pour l’agriculture…

L’Alsace est en paix. Des moines, et leurs serfs défrichent les forêts. Un pouvoir fort succède à une certaine instabilité. Le vieux duc a du lutter pour prendre le pouvoir et le transmettre. Certains disent qu’il a changé au niveau caractère, du fait de sa foi chrétienne. Mais n’est-ce pas plutôt la noblesse rhénane et l’Église locale qui ont changé. Les comtes et les dignitaires sont, du fait du jeu des alliances, ses proches. Sainte Odile, devenue sainte tout en conservant son statut de grande Dame et son rang, va devenir un modèle pour la noblesse rhénane et même occidentale au Moyen Âge.

L’historien André-Marcel Burg nous dit qu'il marque si profondément le pays d’entre les Vosges et le Rhin, qu’aujourd’hui encore nous retrouvons dans son sol et dans la chair des Alsaciens le sillon tracé par Adalric et les siens...[103].

Le sens de la communauté alsacienne naît et s’enracine profondément dans l’esprit des habitants... Ainsi s’amorce sous les Étichonides, l’unité ethnique et linguistique de l’Alsace ; bien que rattachée à la Francie restée latine, la population conserve son caractère de minorité germanique... A ce point de vue l’Alsace jusqu'au XXe siècle va rester l’Alsace d’Adalric[104].

Adalric est le premier duc dans la famille duquel le duché devirnt héréditaire. Il tient ordinairement sa cour à Obernai, où l'on verra encore en 1872 quelques restes de son château[105].

La guerre civile a comme conséquence un duché d’Alsace réduit en taille à l’est des Vosges. Mais la fonction de duc prend un réel sens et l’Alsace dépend moins des maires du palais que d’autres régions du royaume. Le palais mérovingien à Marlenheim, en Alsace, ne voit plus le séjour d’un nouveau roi à partir de la fin de la vie d’Etichon-Adalric d'Alsace. Ses descendants n’ont pas de rivaux pendant cinquante ans ce qui leur permet de conserver le pouvoir.

Au début de son règne, Adalric d'Alsace a besoin d’alliés et donc des comtes, mais en 683 dans une assemblée régionale, il désigne son successeur, son fils Adalbert. En contrôlant les abbés, abbesses, évêques et les comtes, qui deviennent des parents, Adalric crée un puissant duché qui commence à prendre le nom d’Alsace et le transmet à ses héritiers Étichonides. Il brise aussi une tradition de partage des pouvoirs entre l’Église et les seigneurs locaux, au profit d’un seul dirigeant, le duc.

En 1785, dans une des chapelles de l’église de Hohenbourg, le tombeau de ce fameux duc d’Alsace est encore visible :

C’est un monument respectable puisqu’il renferme le corps de celui qui a donné tant d’empereurs à l’Allemagne tant de souverains à l’Autriche et à la Lorraine et tant de héros à l’Europe[106].

Etichon-Adalric d'Alsace meurt le 20 février 689 en son château du Mont Sainte-Odile, où il est inhumé. Le 26 avril 692 apparaît Chareicivo comiti dans un diplôme de Clovis IV en faveur des monastères Stablo et Malmedy. Il s'agit peut-être d'Alderic-Ethic, mais le personnage cité dans cette charte est comte alors qu'Alderic-Ethic est duc héréditaire d'Alsace.

Quand on reconstruit au XIIe siècle presque tout le monastère de Hohenburg avec de beaux chapiteaux romans, on veut remettre en honneur le fondateur. On écrit en 1160 la Chronique d'Ebermünster et, parallèlement, on fait un faux tombeau mérovingien que la Chronique attribue, avons-nous vu, au duc Atticus en même temps qu'à sa femme Bereswinda, ce qui confirme qu'il s'agit bien d'un monument commémoratif[107].

Certains historiens et écrivains lui donnent le nom de saint[108].

MARIAGE ET DESCENDANCE[]

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Bereswinda.

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Etichon-Adalric d'Alsace et Bereswinda.

Les Étichonides constituent une maison noble importante, probablement d'origine franque, gallo-romaine et burgonde, qui règne sur le Duché d'Alsace au début du Moyen Âge (VIIe - Xe siècles). La dynastie doit son nom à Eticho (également connu sous le nom d'Aldaric) qui règne de 662 à 690. Le duché d'Alsace reste fermement attaché à la dynastie d’Adalric jusqu’à sa dissolution en 740. L’Alsace devient alors un comté[109].

Les Étichonides introduisent vers 720 les usages colombaniens et irlandais au monastère castral du Hohenbourg lui-même et de sa dépendance à Niedermunster, le monastère d’en bas, puis à la fondation de Saint-Étienne, un monastère urbain à l’intérieur de l’enceinte romaine à Strasbourg[110].

Du temps des Étichonides, l'Alsace est généralement divisée en un comté du nord et un comté du sud, le Nordgau et le Sundgau. Ces comtés, ainsi que les monastères du duché, sont soumis à un contrôle plus strict des ducs avec la montée des Étichonides. Il existe un débat scientifique sur la question de savoir si les Étichonides sont ou non en conflit ou alliés avec les Carolingiens, mais il est possible qu'ils soient les deux : opposants à l'extension de l'autorité de Charles Martel, dans les années 720, lorsqu'il fait la guerre à l’Alémanie pour la première fois, mais alliés lorsque les Alémans, commandés par le duc Theudebald, envahissent l'Alsace (dont la population compte un important élément d'Alémans) au début des années 740. Le dernier duc Etichonid, Liutfrid, est peut-être mort en combattant Theudebald au nom de Pépin le Bref.

Au Xe siècle, les Étichonides sont restés puissants en Alsace, mais leur pouvoir est circonscrit de manière significative par les Ottoniens. Au XIe siècle, le pape Léon IX semble ignorer que ses ancêtres, les seigneurs (ou chiffres) de Dabo et Eguisheim pour le précédente demi-siècle sont en fait les descendants directs des derniers Étichonides. De nombreuses familles européennes notables sont issues des Étichonides, y compris des Habsbourg. Par les femmes on trouve aussi les Hohenstauffen et les Capétiens[111].

Un mariage princier (vers 655)[]

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Berswinda, la naissance d’Odile[112].

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Etichon-Adalric d'Alsace et sa fille. A droite, saint Léger parent de sa femme Bereswinde.

Etichon-Adalric d'Alsace se marie avec Bérhésinde ou Berswinda vers 655. Les parents de Berswinde ne sont pas connus, mais la Chronicon Ebersheimense précise qu'elle est fille d'une sœur de saint Léger, évêque d'Autun et qu'une de ses sœurs fut reine des Francs[113]. La seule reine qui peut correspondre est Chimnéchilde[114], femme de Sigebert III, roi d'Austrasie. Ici s'arrêtent les certitudes concernant la famille de Berswinde[115].

Cette alliance augmente encore le crédit d'Adalric, il affirme sa puissance locale au point d’être nommé par le roi Childéric II, duc d'Alsace, en 662, succédant au duc Boniface.

Le roi lui adresse en 663, un second diplôme de donation pour l’abbaye de Munster[116].

Outre l'éclat de la naissance, on admire en elle une piété sincère, qui ne se démentira jamais. La femme d'Adalric, Berswinde, est très chrétienne et ne profite de ses richesses que pour les répandre dans le sein des pauvres. Chaque jour elle se retire dans la partie la plus isolée de son palais, pour consacrer ses loisirs à la lecture des livres saints et aux exercices de la piété.

Elle prie aussi pour avoir un enfant, et ce n’est qu’au bout de plusieurs années, en 662, que naît leur première fille, qui est aveugle.

Berswinda, née vers 640, ne peut être la tante maternelle de saint Léger, évêque d’Autun, né vers 1615. Lorsque sa fille Odile, fillette née aveugle, vient au monde, elle la remet en secret à une nourrice qui la porte à Baume-les-Dames, dans un monastère, car son mari veut faire périr cette enfant[117].

Avec son mari, Bereswinde participe plus tard à la fondation de l’abbaye d’Ebersmunster et mène une vie discrète et pieuse, vie plus discrète encore après la mort de son mari. Elle semble avoir été vénérée comme une sainte à Hohenbourg et des reliques conservées d’elle, sont même exposées au XIIe siècle à la cathédrale de Strasbourg. Témoigne de ce fait, le Cantatorium du chantre de la cathédrale, livre qui n'estt connu pourtant qu’en 1928. Ses reliques disparissent au cours des siècles. Si aucune image d’elle n’est conservée, elle est pourtant représentée sur le célèbre tapis de sainte Odile à Saint-Étienne dans trois scènes : lors de la naissance et du baptême de sainte Odile et à la mort d’Etichon. Son sarcophage de pierre se trouve de 1617 à 1753 dans la chapelle des Anges du Mont Sainte-Odile ; aujourd’hui, on peut le voir dans la chapelle de la Croix[118].

Les Étichonides[]

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Le duc Attich (Adalric) et sa fille Odilia.

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Donation par Etichon-Adalric d'Alsace du Hohenbourg avec des terres à sa fille Odile.

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Un des fils d'Etichon-Adalric d'Alsace se marie avec la fille aînée d'Eudes d'Aquitaine.

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Parentes de Richgardis d'Andlau.

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Étichonides et d'autres chrétiens.

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Le duc Adalric tue son fils Hugues par accident.

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Les saintes Roswinde, Eugenia, Abbesse de Hohenbourg ; Gundelinde et Eimhlde.

Etichon-Adalric d'Alsace et Bereswinde (653 - 700), une Hugobertide, ont six enfants. Leurs descendants prennent possession des beaux domaines de l'Alsace, et occupent pendant plusieurs siècles les plus hautes charges :

¤ 1. Sainte Odile est née vers 662, à Obernai, et décédée vers 720 au château d’Hohenbourg. Aldaric songe en vain à marier Odile à quelque puissant seigneur de ses amis. Première abbesse de Hohenburg, elle sera canonisée au XIe siècle par le pape Léon IX, et proclamée patronne de l'Alsace par le pape Pie XII en 1946. Avant sa transformation en chapitre canonial, la communauté de la Montagne d’en Haut (Hohenburg) rayonne dans une périphérie assez étendue et étoffer le réseau des monastères familiaux de la dynastie des Étichonides[119]. La fondation du Niedermunster (monastère d’en bas), vers 720 est étroitement liée aux origines du monastère d’en haut. De concert avec sa communauté, l’abbesse Odile décide l’érection d’une hôtellerie au pied de la montagne, pour y accueillir les pèlerins. En raison de l’aménité du lieu et de la facilité d’y capter l’eau, cette dépendance est transformée en monastère proprement dit. D’importantes constructions furent édifiées. Les vestiges les plus anciens datent de l’époque de sainte Odile[120]. Il ne subsiste aujourd’hui de ces trois édifices que des restes de cette dernière abbaye (Biller & Metz, 1991 ; Hammer, 2003 ; Lorenz & Scherer, 1871).


¤ 2. Après la mort d’Etichon-Adalric, son fils aîné, le duc Adalbert d'Alsace (Obernai vers 665 - 722 Odilenberg) est aussi comte de Sundgau. Le duc Adalbert construit la résidence royale de Koenigshoffen et fonde le monastère au nord de Strasbourg de Saint-Étienne de Strasbourg. Vers 720, le duc d’Alsace Adalbert, fonde le monastère de de Honau, sur une île du Rhin. Il le confie à l’abbé-évêque Benedictus. Le domaine relève du patrimoine fiscal que la famille des Étichonides s’est appropriée[121]. L’Alsace est alors un duché très puissant au sein de l’Austrasie. Il épouse Gerlind d'Alsace (679 - 715), fille d'Eudes d'Aquitaine de qui il a, entre autres :

2.1. Luitfrid Ier d'Alsace (700 - 743) est le troisième et dernier membre de la famille des Étichonides à être duc d'Alsace (722 - 739). Il épouse: Hiltrudis (Hildewinde) née en 705. Il est le père de Rhutard.
2.2. Eberhard (702 - 747 au monastère de Murbach), Comte et domesticus. Eberhard est marié à Hemelctrudis; de ce mariage est né un fils Anifridus.
2.3. Atilia (690 - 741) ; première abbesse du monastère de Saint-Etienne à Strasbourg et vénérée dans l'Église catholique comme une sainte.
2.4. Eugenia, abbesse de Hohenburg
2.5. Albina
2.6. Savina
2.7. Gundlinda ; Abbesse de Niedermuenster
2.8. Maso, comte.


¤ 3. Bathicon ou Baducon d'Alsace, comte d'Alsace, (667 - 725) et de Suisse[122]. Il est à l'origine du monastère d'Honau et de celui de Wissembourg[123]. Dans un cartulaire du XVe siècle concernant le monastère de Honau intitulé Bisthumb HONAw, Batticho est mentionné comme second fils du duc Eticho : Hettich genuit filios Quatuor, Adelbertum, Battichonem, Hugonem, Hechonem[124]. Il est le père de :

3.1. Boronuse († après 748), comte en Alsace et sa femme ont deux enfants.


¤ 4. Hugues d'Alsace est comte du Brisgau[125]. Il épouse Hermentrude et laisse trois enfants en bas-âge, car il est peut-être tué par son père. Il est à l'origine du monastère d'Honau[126].

4.1. Bodolus († après 749), comte en Alsace. La deuxième fille de Bodolus, Ruchuina est l'ancienne copropriétaire avec Adala de l'île d'Eschau dans le procès-verbal cité en 778.
4.2. Bleonus, aussi appelé Bleon († avant 748) est comte en Alsace. ans un cartulaire du XVe siècle concernant le monastère de Honau intitulé Bisthumb HONAW, Bleonus est identifié comme le fils de Hugo et mentionne ses descendants : Hugo genuit Duos filios: Bodolem et Bleonem. Bleon autem genuit unum filium nomine Hug qui dedit totum quod habuit de la marque Teorasheim[127].


¤ 5. Etchicho II de Nordgau (vers 671 - après 723), comte de Nordgau[128]. Il est le plus jeune fils du duc Eticho et de sa femme Berswinda. Il est à l'origine du monastère d'Honau[129]. Haicho est probablement le personnage mentionné dans un document pour le monastère de Saint-Mihiel comme Chaico, le mari d'une dame nommée Ganna. Eticho / Haicho est désigné comme le fondateur de la branche des comtes de Nordgau, d'où viennent la maison de Habsburg, la maison de Lorraine et la famille Egisheim-Dagsburg[130]. Il est aussi l'ancêtre de Léon IX, membre de cette famille.

5.1. Hugo II est père du comte Haicho II. Ce dernier est lui-même le père de Hugues de Tours (vers 765-780 - 837), comte de Tours et duc de la Haute Alsace durant les règnes de Charlemagne et Louis le Pieux. Sa fille? Ermengarde, épouse de Lothaire Ier, est donc mère de trois rois carolingiens, qui font partie de la lignée des Étichonides.
5.2. Albericus.


¤ 6. Sainte Roswinde est la dernière des filles du duc Adalric. Elle imite sa pieuse sœur en se consacrant à Dieu au monastère d’Hohenbourg.


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Les possessions des Étichonides dans la première moitié du VIIIe s.[131].

NOTES ET RÉFÉRENCES[]

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  1. Le duc Adalric (Etichon), père de sainte Odile
  2. Histoire de l’église de Strasbourg, tome 1, p. xlij, tome II, p. cij et cliv.
  3. DUKES in ALSACE (LATE 7th and EARLY 8th CENTURIES)
  4. L'art de vérifier les dates ... par David Baillie Warden, Jean Baptiste Pierre Jullien Courcelles, Nicolas Vigton de Saint-Allais, p.463.
  5. Hoefer, Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos ....
  6. Brève histoire de l'Alsace, Pierre Zind, Éditions Albatros, 1977.
  7. IBN: Index bio-bibliographicus notorum hominum, IBN: Index bio-bibliographicus notorum hominum, Jean-Pierre Lobies, Biblio Verlag, 1988.
  8. Saints d'Aquitaine: missionnaires et pèlerins du haut Moyen Âge, Collection "Histoire", Edina Bozóky, Presses universitaires de Rennes, 2010. ISBN 2753511977, 9782753511972.
  9. La Provence du premier au douzième siècle, Etudes d'histoire et de géographie Politique, de Georges de Manteyer. Paris, Picard, 1908. (Mémoires et documents publiés par la Société de l'École des Chartes, VIII.)
  10. Dictionnaire des Légendes d'Alsace, Michel Krempper, Lulu.com, 2018. ISBN 0244746346, 9780244746346.
  11. La Décapole: dix villes d'Alsace alliées pour leurs libertés, 1354-1679, Bernard Vogler, Nuée bleue, 2009.
  12. Prosopographie der Amtsträger des Merowingerreiches, H Ebling, dans Francia 1974
  13. Académie Impériale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux. La Légende d'Étichon, duc d'Alsace: discours prononcé dans la séance publique du 23 avril 1868, Louis Ordinaire de Lacolonge, Académie Nationale des Sciences, Belles-Lettres et Arts (Bordeaux). Gounouilhou, 1868.
  14. Nouvelle Histoire de l'Alsace : Une région au cœur de l'Europe, Collectif sous la direction de Bernard Vogler, Privat, 15 octobre 2003.
  15. Fellner Robert, Federici-Schenardi Maruska et al. Develier-Courtételle, un habitat rural mérovingien. 5. Analyse spatiale, approche historique et synthèse. Vestiges gallo-romains. Office de la culture et Société jurassienne d’Emulation, Porrentruy, 2007. (Cahier d’archéologie jurassienne 17).
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  17. The Dukes in the Regnum Francorum, A.D. 550-751, Archibald R. Lewis, Speculum, Vol. 51, No. 3 (Jul., 1976), pp. 381-410, The University of Chicago Press on behalf of the Medieval Academy of America. DOI: 10.2307/2851704.
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  19. Fellner Robert, Federici-Schenardi Maruska et al. Develier-Courtételle, un habitat rural mérovingien. 5. Analyse spatiale, approche historique et synthèse. Vestiges gallo-romains. Office de la culture et Société jurassienne d’Emulation, Porrentruy, 2007. (Cahier d’archéologie jurassienne 17).
  20. Journal encyclopédique ou universel, Volume 43, Slatkine Reprints, 1967.
  21. Histoire de l'Alsace, Philippe Meyer, Perrin, 2008. ISBN 2262027692, 9782262027698.
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  23. La Tapisserie de Sainte Odile
  24. Carlo F. Polizzi, I Waldeleni principi dei Waraschi
  25. Saints d'Aquitaine: missionnaires et pèlerins du haut Moyen Âge, Collection "Histoire", Edina Bozóky, Presses universitaires de Rennes, 2010. ISBN 2753511977, 9782753511972.
  26. Carlo F. Polizzi, I Waldeleni principi dei Waraschi
  27. Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos ..., par Hoefer (Jean Chrétien Ferdinand), p.662.
  28. La Provence du premier au douzième siècle, Etudes d'histoire et de géographie Politique, de Georges de Manteyer. Paris, Picard, 1908. (Mémoires et documents publiés par la Société de l'École des Chartes, VIII.)
  29. Christian Settipani, La transition entre mythe et réalité, Archivum 37 (1992:27-67); Settipani speculates on Flavia's connections with Felix Ennodius and Syagria. Idem pour Dupraz et The Prosopography of the Later Roman Empire, de Arnold Hugh Martin Jones, John Robert, p.309.
  30. Mémoires et documents, Société d'Histoire et d'archéologie de Genève, Librairie Droz, 19??, ISBN 2600050159, 9782600050159.
  31. The Age of Abbesses and Queens: Gender and Political Culture in Early Medieval Europe, Dick Harrison, Nordic Academic Press, 1998.
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  35. Hohenburg, château du Duc Adalric
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  37. Prosopographie der Amtsträger des Merowingerreiches, H Ebling, dans Francia 1974
  38. Académie Impériale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux. La Légende d'Étichon, duc d'Alsace: discours prononcé dans la séance publique du 23 avril 1868, Louis Ordinaire de Lacolonge, Académie Nationale des Sciences, Belles-Lettres et Arts (Bordeaux). Gounouilhou, 1868.
  39. Histoire de l'Alsace, Philippe Meyer, Perrin, 2008. ISBN 2262027692, 9782262027698.
  40. Fellner Robert, Federici-Schenardi Maruska et al. Develier-Courtételle, un habitat rural mérovingien. 5. Analyse spatiale, approche historique et synthèse. Vestiges gallo-romains. Office de la culture et Société jurassienne d’Emulation, Porrentruy, 2007. (Cahier d’archéologie jurassienne 17).
  41. Histoire de l’Alsace, Tome IVbis, Maison d’Eguisheim
  42. Hohenburg, château du Duc Adalric
  43. Le duché d’Alsace
  44. Revue de géographie, Volume 28, Ludovic Drapeyron, Ch. Delagrave, 1891.
  45. Fellner Robert, Federici-Schenardi Maruska et al. Develier-Courtételle, un habitat rural mérovingien. 5. Analyse spatiale, approche historique et synthèse. Vestiges gallo-romains. Office de la culture et Société jurassienne d’Emulation, Porrentruy, 2007. (Cahier d’archéologie jurassienne 17).
  46. Fellner Robert, Federici-Schenardi Maruska et al. Develier-Courtételle, un habitat rural mérovingien. 5. Analyse spatiale, approche historique et synthèse. Vestiges gallo-romains. Office de la culture et Société jurassienne d’Emulation, Porrentruy, 2007. (Cahier d’archéologie jurassienne 17).
  47. L’Alsace un mythe et le peuple alsacien une fiction ?
  48. Fellner Robert, Federici-Schenardi Maruska et al. Develier-Courtételle, un habitat rural mérovingien. 5. Analyse spatiale, approche historique et synthèse. Vestiges gallo-romains. Office de la culture et Société jurassienne d’Emulation, Porrentruy, 2007. (Cahier d’archéologie jurassienne 17).
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  51. The Dukes in the Regnum Francorum, A.D. 550-751, Archibald R. Lewis, Speculum, Vol. 51, No. 3 (Jul., 1976), pp. 381-410, The University of Chicago Press on behalf of the Medieval Academy of America. DOI: 10.2307/2851704.
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  53. Nouvelle Histoire de l'Alsace : Une région au cœur de l'Europe, Collectif sous la direction de Bernard Vogler, Privat, 15 octobre 2003.
  54. Fellner Robert, Federici-Schenardi Maruska et al. Develier-Courtételle, un habitat rural mérovingien. 5. Analyse spatiale, approche historique et synthèse. Vestiges gallo-romains. Office de la culture et Société jurassienne d’Emulation, Porrentruy, 2007. (Cahier d’archéologie jurassienne 17).
  55. Politics and Power in Early Medieval Europe Alsace and the Frankish Realm ..., par Hans J. Hummer, p.53.
  56. L'Alsace: Nouvelle description historique et topographique des deux départements du Rhin, Johann F. Aufschlager, Éditeur Heitz, 1825.
  57. Conflict in Medieval Europe: Changing Perspectives on Society and Culture, Warren C. Brown, Piotr Górecki, Routledge, 2017. ISBN 1351949721, 9781351949729.
  58. L'art de vérifier les dates ..., Par David Baillie Warden, Jean Baptiste Pierre Jullien Courcelles, Nicolas Vigton de Saint-Allais, p.463.
  59. Germain, abbé de Moutier-Granval, assassiné par le Duc Adalric
  60. Dictionnaire des Légendes d'Alsace, Michel Krempper, Lulu.com, 2018. ISBN 0244746346, 9780244746346.
  61. Fellner Robert, Federici-Schenardi Maruska et al. Develier-Courtételle, un habitat rural mérovingien. 5. Analyse spatiale, approche historique et synthèse. Vestiges gallo-romains. Office de la culture et Société jurassienne d’Emulation, Porrentruy, 2007. (Cahier d’archéologie jurassienne 17).
  62. Histoire de saint Léger ... et de l'Église des Francs au septième siècle, par Jean Baptiste Pitra, Leodegarius, p.231.
  63. Charte de 994. Schoepflin, Alsatia diplomatica, t.1, p.127.
  64. René Bornert, Les origines du monachisme en Alsace, Revue d’Alsace, 134 | 2008, 9-77.
  65. René Bornert, Les origines du monachisme en Alsace, Revue d’Alsace, 134 | 2008, 9-77.
  66. 'Histoire des saints d'Alsace; par l'abbé Hunckler, par Théodore François X. Hunkler, p.204.
  67. René Bornert, Les origines du monachisme en Alsace, Revue d’Alsace, 134 | 2008, 9-77.
  68. René Bornert, Les origines du monachisme en Alsace, Revue d’Alsace, 134 | 2008, 9-77.
  69. Altitona - Hohenburc (Hohenbourg) - Mont Sainte-Odile : origine de ce haut lieu alsacien, Christian C. Emig
  70. Hohenburg, château du Duc Adalric
  71. Hohenburg, château du Duc Adalric
  72. Hohenburg, château du Duc Adalric
  73. Hohenburg, château du Duc Adalric
  74. Hohenburg, château du Duc Adalric
  75. Histoire des saints d'Alsace; par l'abbé Hunckler, par Théodore François X. Hunkler, p.204.
  76. Altitona - Hohenburc (Hohenbourg) - Mont Sainte-Odile : origine de ce haut lieu alsacien, Christian C. Emig
  77. Dictionnaire des Légendes d'Alsace, Michel Krempper, Lulu.com, 2018. ISBN 0244746346, 9780244746346.
  78. Rouge, Charles. Andlau 1909.
  79. Altitona - Hohenburc (Hohenbourg) - Mont Sainte-Odile : origine de ce haut lieu alsacien, Christian C. Emig
  80. La légende d'Obernai
  81. René Bornert, Les origines du monachisme en Alsace, Revue d’Alsace, 134 | 2008, 9-77.
  82. Altitona - Hohenburc (Hohenbourg) - Mont Sainte-Odile : origine de ce haut lieu alsacien, Christian C. Emig
  83. Philippe de Gaulle, Mon père en images, p. 189, Michel Lafon, 2006.
  84. Altitona - Hohenburc (Hohenbourg) - Mont Sainte-Odile : origine de ce haut lieu alsacien, Christian C. Emig
  85. LE MUR PAÏEN : UNE ÉNIGME ARCHÉOLOGIQUE EN ALSACE
  86. Der Dynastiewechsel von 751: Vorgeschichte, Legitimationsstrategien und Erinnerung, Matthias Becher, Jörg Jarnut, Scriptorium, 2004. ISBN 3932610342, 9783932610349.
  87. Ein Königshaus aus der Schweiz: die Habsburger, der Aargau und die Eidgenossenschaft im Mittelalter, Bruno Meier, Hier + Jetzt, 2008. ISBN 3039190695, 9783039190690.
  88. Le mur païen
  89. Altitona - Hohenburc (Hohenbourg) - Mont Sainte-Odile : origine de ce haut lieu alsacien, Christian C. Emig
  90. Altitona - Hohenburc (Hohenbourg) - Mont Sainte-Odile : origine de ce haut lieu alsacien, Christian C. Emig
  91. Mur Païen
  92. Ruhlmann Armand. Le Mont Sainte-Odile (Alsace) pré et protohistorique. In: Bulletin de la Société préhistorique de France, tome 30, n°3, 1933. pp. 191-198.
  93. Le mur païen
  94. Mur Païen
  95. Ruhlmann Armand. Le Mont Sainte-Odile (Alsace) pré et protohistorique. In: Bulletin de la Société préhistorique de France, tome 30, n°3, 1933. pp. 191-198.
  96. Ruhlmann Armand. Le Mont Sainte-Odile (Alsace) pré et protohistorique. In: Bulletin de la Société préhistorique de France, tome 30, n°3, 1933. pp. 191-198.
  97. Mur Païen
  98. LE MUR PAÏEN : UNE ÉNIGME ARCHÉOLOGIQUE EN ALSACE
  99. Altitona - Hohenburc (Hohenbourg) - Mont Sainte-Odile : origine de ce haut lieu alsacien, Christian C. Emig
  100. Altitona - Hohenburc (Hohenbourg) - Mont Sainte-Odile : origine de ce haut lieu alsacien, Christian C. Emig
  101. Altitona - Hohenburc (Hohenbourg) - Mont Sainte-Odile : origine de ce haut lieu alsacien, Christian C. Emig
  102. La Tapisserie de Sainte Odile
  103. L’Alsace un mythe et le peuple alsacien une fiction ?
  104. L’Alsace un mythe et le peuple alsacien une fiction ?
  105. L'Alsace-Lorraine martyre: attentat à la morale internationale : étude historique passé, présent, avenir, Frédéric Haas, Lazarus 1872.
  106. L'art de vérifier les dates ..., David Baillie Warden, Jean Baptiste Pierre Jullien Courcelles, Nicolas Vigton de Saint-Allais, p.463.
  107. Vieillard-Troiekouroff May. Le tombeau du duc d'Alsace Etichon, fondateur du monastère de Sainte-Odile'. In: Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 1984, 1986. pp. 55-62.
  108. Encyclopédie moderne, with Atlas, par Eustache-Marie Courtin, p. 280.
  109. Fellner Robert, Federici-Schenardi Maruska et al. Develier-Courtételle, un habitat rural mérovingien. 5. Analyse spatiale, approche historique et synthèse. Vestiges gallo-romains. Office de la culture et Société jurassienne d’Emulation, Porrentruy, 2007. (Cahier d’archéologie jurassienne 17).
  110. René Bornert, Les origines du monachisme en Alsace, Revue d’Alsace, 134 | 2008, 9-77.
  111. Alsace, terre de sourciers, Adolphe Landspurg, Éditeur FeniXX 1990, ISBN 2402149663, 9782402149662.
  112. La Tapisserie de Sainte Odile
  113. Foundation for Medieval Genealogy
  114. Du point de vue chronologique, il pourrait aussi y avoir Bathilde, la femme de Clovis II, mais on sait qu'elle est d'origine serve.
  115. Sur la base de l'onomastique, il lui a été proposé un frère, le sénéchal Hugobert.
  116. L'art de vérifier les dates ..., par David Baillie Warden, Jean Baptiste Pierre Jullien Courcelles, Nicolas Vigton de Saint-Allais, p.463.
  117. Berswinda
  118. Berswinda
  119. René Bornert, Les origines du monachisme en Alsace, Revue d’Alsace, 134 | 2008, 9-77.
  120. René Bornert, Les origines du monachisme en Alsace, Revue d’Alsace, 134 | 2008, 9-77.
  121. René Bornert, Les origines du monachisme en Alsace, Revue d’Alsace, 134 | 2008, 9-77.
  122. Alsace, terre de sourciers, Adolphe Landspurg, Éditeur FeniXX 1990, ISBN 2402149663, 9782402149662.
  123. Politics and Power in Early Medieval EuropeAlsace and the Frankish Realm ..., par Hans J. Hummer, p.53.
  124. Philippe-André Grandidier, Histoire de l'Église et des évêques princes de Strasbourg: depuis la fondation de l'évêché jusqu'à l'an 965, Volume I, François Levrault, Strasbourg, 1776.
  125. Alsace, terre de sourciers, Adolphe Landspurg, Éditeur FeniXX 1990, ISBN 2402149663, 9782402149662.
  126. Politics and Power in Early Medieval Europe Alsace and the Frankish Realm ..., par Hans J. Hummer, p.53.
  127. Philippe-André Grandidier, Histoire de l'Église et des évêques princes de Strasbourg: depuis la fondation de l'évêché jusqu'à l'an 965, Volume I, François Levrault, Strasbourg, 1776.
  128. Alsace, terre de sourciers, Adolphe Landspurg, Éditeur FeniXX 1990, ISBN 2402149663, 9782402149662.
  129. Politics and Power in Early Medieval Europe Alsace and the Frankish Realm ..., par Hans J. Hummer, p.53.
  130. Philippe-André Grandidier, Histoire de l'Église et des évêques princes de Strasbourg: depuis la fondation de l'évêché jusqu'à l'an 965, Volume I, François Levrault, Strasbourg, 1776.
  131. La Bourgogne au premier Moyen Âge (vie‑xe s.) : approches spatiales et institutionnelles – 1re livraison Dossier cartographique
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