Wiki Guy de Rambaud
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Château de Linhares da Beira.

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Le Forum de Linhares da Beira date en partie de l'époque romaine.

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Fenêtre manuéline de la Maison du juif.

Le Château de Linhares da Beira, Lenio ou Lenióbriga[1], est situé dans le village et la paroisse de Linhares da Beira, la municipalité de Celorico da Beira, district de Guarda au Portugal. Il fait partie du Parc naturel de la Serra da Estrela. Linhares littéralement c'est champ de lin, la culture principale de cette région dans le temps[2].


Situé sur le versant occidental des Monts Hermínios (nom lusitanien de la Serra Estrela), Linhares da Beira tient son origine d'un castro turduli[3] ou lusitanien. Le château est situé sur une colline rocheuse d'environ 820 m de hauteur. Il domine son village et la vallée du Mondego, le plus long fleuve portugais. Il constitue le noyau du la petite agglomération [4]. Dans la judiaria on peut découvrir des symboles hébreux gravés dans les pierres des maisons.

Leonel Abrantes, originaire de Folgosinho, nous dit que le grand héros ibérique Virate est né à environ dix kilomètres à l’ouest de ce village à Folgosinho.

Linhares da Beira est situé sur une voie romaine qui est devenue le Chemin portugais du Camino de Santiago de la Vía de la Estrella. Elle vient de Augusta Emerita, passe par Norba Caesarina (Caceres) et va à Bracara Augusta (Braga).

Son histoire plonge dans les temps les plus anciens et est à l'origine de légendes. Du temps des Wisigoths Linhares est le siège d’un Évêché[5] et reçoit le statut de ville.

Les musulmans, au VIIIe siècle, détruisent la motte castrale, les maisons romaines et ravagent la région[6].

Village médiéval du XIIe siècle, Linhares da Beira possède une diversité architecturale unique, héritée de différentes époques. En 1169, il reçoit sa première charte, octroyée par D. Afonso Henriques. Mais c’est plus tard, sous le règne de Dinis, que son imposant château est construit. Il est considérée comme l'une des fortifications médiévales les plus importantes de la Beira Interior. Déambuler dans les rues de ce village-musée équivaut à faire une incursion dans le passé, son histoire et sentir la brise de la vallée du Mondego nous caresser le visage[7].

Le parapente est pratiqué au Portugal, surtout autour du Château de Linhares da Beira[8].

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Château de Linhares da Beira.

ANTIQUITÉ ET MOYEN ÂGE[]

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Linhares/période turdule[]

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Viriate.

A l'âge du bronze, au début du deuxième millénaire avant J.C., la présence des Turdules atteint l'actuelle province de Córdoba. Cette culture se caractérise par ses poteries, ses outils métalliques et ses sépultures dans de grandes jarres, appelé Pithoi. Leurs villages sont fortifiés et situés sur des lieux élevés, comme à Linhares et composés de maisons rectangulaires et carrées construites en partie en pierre[9].

Bien que les informations sont rares sur le début de l'occupation humaine de ce site, certains auteurs attribuent la fondation de la forteresse de Lenio ou Lenióbriga[10], aux Turduli, autour de 850 avant J.C.[11]. D'autres auteurs la voient d'origines lusitaniennes, vers 580-500 avant J.C.. Linhares da Beira tient son origine de ce castro.

Les Monts Hermínios (nom lusitanien de la Serra da Estrela), avec leurs pâturages, l'abondance des eaux et l'encadrement protecteur de la montagne sont l'un des lieux habités par cette tribu ibérique, dont bon nombre de portugais se considèrent descendants. Le lin, qui à cette époque est l'une des cultures les plus importantes de la région, est à l'origine du nom Linhares, littéralement champ de lin[12].

Leonel Abrantes, originaire de Folgosinho, nous dit que le grand héros ibérique Virate est né à environ dix kilomètres à l’ouest de ce village à Folgosinho. Il parle de guerrier-berger à propos de ses origines ce qui n'est en rien prouvé.

Linhares/période romaine[]

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Chaussée romaine.

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Nécropole de São Gens et Pedra do Sino (Cloche).

Après l'invasion romaine de la péninsule ibérique, cette bourgade est sur une route romaine qui relie Conímbriga à Garda.

Linharese est aussi sur la voie appelée Via da Estrela (voie de l’étoile), une voie romaine qui relie Mérida (Augusta Emerita) à Braga (Bracara Augusta)[13]. La route des Almocreves atteint Linhares de Beira, à côté de l’ancienne école primaire, tout de suite à droite en entrant dans le village. Cette chaussée romaine est une partie du tronçon qui relie Mangualde à Linhares, en direction de Videmonte. La voie est pavée de blocs de granit rectangulaires et descend jusqu’à la rivière de Linhares, sur un parcours continu de 1.300 m, avec une largeur moyenne de 4 m[14].

Ce village compte déjà quelques maisons à l'époque romaine. De cette période il reste plusieurs tombes, le tronçon de la route romaine et une partie du bâtiment, maintenant appelé le Forum de Linhares.

Le noyau archéologique de São Gens se situe sur une pente suave de Linhares, à côté de la zone de confluence de la Rivière Dos Tamanhos et du fleuve Mondego. Son occupation remonte à l’époque romaine (Ier/IVe siècle) et se prolonge jusqu’à la fin du Haut Moyen Âge (XIe/XIIe siècle)[15].

São Gens garde et augmente son importance durant la Reconquête (XIe/XIIe siècle). En dehors de la continuité de l’occupation du hameau né à l’époque romaine, date de cette période la construction d’un château rural, c’est à dire, une maison-forte pour le refuge des populations. De celui-ci, il en reste encore quelques vestiges d’une clôture pierreuse qui utilise la présence de plusieurs blocs de granit. On y a déjà découvert 48 sépultures rupestres, un sarcophage et 3 presses. Entre ces sépultures prédominent celles de forme anthropomorphique, et en particulier de double anthropomorphisme. Bien qu’étant de grande importance, à peine quelques sépultures se trouvent visibles maintenant, avec une qualité permettant leur étude. En effet le reste correspond à des vestiges de surface, d’une réalité du passé, existant dans le sous-sol, et qu’il faut encore découvrir[16].

Linhares/période wisigothe[]

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La tombe de la Princesse wisigoth.

Les Wisigoths reconnaissaient son excellente situation de guet sur les terres alentours à Linhares[17]. Le village est occupé par les Wisigoths certainement du fait des anciennes voies romaines.

Du temps des Wisigoths Linhares est le siège d’un Évêché[18] et reçoit le statut de ville. Le temple existe déjà à l'époque wisigothe[19].

La tombe d’une princesse wisigoth, nommée Suintiliuba, fille d’un Roi, venue en pèlerinage, décédée en l’an 666, se trouve dans ce sanctuaire[20]. L'épitaphe est toujours visible dans l'église du village[21].

Durant des siècles Linhares est un lieu de pèlerinage et de culte de Nossa Senhora do Açor.

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Mariano Barbasán - Bataille du Guadalete (711).

Linhares/période maure[]

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La fin d'un monde.

Les musulmans constatent l'excellente situation de guet sur les terres alentours de Linhares[22]. Son importance stratégique découle de son emplacement sur la ligne de pénétration de Castille, en direction de Coimbra et Lisbonne[23].

Les musulmans, au VIIIe siècle, détruisent la motte castrale, les maisons romaines et ravagent la région[24].

Mais ils reconstruisent à leur tour un fort. Paraît qu'ils se rappellent une vieille tradition locale, qui raconte que le peuple de Linhares a détruit un château maure dont le maître est appelé Zurar. Ce serait le nom le nom du lieu dérivé Azurara, la désignation précoce de Mangualde.


La Reconquista[]

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La ville fortifiée de Linhares est ancrée dans le contexte général de la reconquête chrétienne. C'est partir de Linhares qu'est menée la pacification des montagnes environnantes[25].

Première Reconquista (avant 900)[]

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Alfonso III le grand

Alfonso III des Asturies et ses proches.

Un certain Vimara Peres, vassal du Royaume des Asturies, est envoyé au sud du Minho par Alfonso III (c. 852 - 910) , libérer la vallée du Douro occupée par les musulmans. Le but est de créer une ligne de défense vitale pour le royaume chrétien des Asturies. Vimara Peres est à l'origine du repeuplement de la zone frontière entre les rivières du Minho et du Douro. Il reconquiert la ville de Porto (Portucale) en 868 et Coimbra (878). A l'époque, l'une des presúrias (aprisions) est mise en place par ce souverain qui ordonne la reconstruction du château Linhares (900)[26]. Les anciennes murailles romaines servent comme fondations du château[27].

Peu de temps après la région retombe aux mains des musulmans[28].

Au milieu du Xe siècle, la région est repeuplée par des chrétiens venant de la région de Guimarães amenés par le comte Hermenegildo Gonçalves et sa femme Mumadona Dias (900 - 968).

Certains auteurs se demandent si Linhares est mentionné entre autres villages dans l'octroi d'un non daté de charte, par le Roi Fernando Ier de Leão (1016 - 1065), serait cette ville à Beira, ou le même nom, dans le Douro.

C'est ainsi que le roi Alfonso renouvelle le Fuero (Foro, Forae) que Ferdinand le Grand (1016 - 1065) a déjà donné à Linhares[29].

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Prise de Lugo par le roi Alphonse.

Deuxième Reconquista (1169)[]

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Le château de Linhares da Beira vu des herbages en contre-bas.

Afonso Henriques conquiert du terrain dans cette région sur les Maures et les Castillans, en 1169. Il gère les zones libérées en co-régence avec son fils D. Sancho. Il cherche à rassurer la population, et lui a accorde aux municipalités des chartes. Dans les régions dépeuplées reconquises, il installe des colons et invite les ordres religieux militaires comme les Cisterciens, les Templiers et les Hospitaliers à s'installer le long des frontières comme défenseurs contre les Maures.

Linhares est libérée. La charte de fondation du village ou Fuero (Foro, Forae) est accordée cette année là par le Roi Afonso Henriques[30]. Si un Fuero (Foro, Forae, Foral...) parait convenable au roi, il l’octroie. Le but est de redémarrer les productions agricoles et repeupler toute l’Estrémadure[31].

Les maisons romaines sont en ruine du fait des Moros. Leurs fondations et leurs pierres servent à construire les premières maisons du village médiéval au XIIe siècle.

Bataille contre les Castillans (1189)[]

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Blason Celorico da Beira représentent un croissant et cinq étoiles.

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Château de Linhares da Beira.

La paix, toutefois, n'est pas encore définitive. En 1189, les troupes de Castille et deb Léon envahissent la région, pillant et brûlant les villages limitrophes tandis qu'ils se préparent à prendre le château de Celorico. Le maire est apparenté au seigneur local, Gonçalo Mendes de Sousa (1120–1190), capitaine-général, frère du maire de Linhares[32].

Celui-ci apprend que son frère, le capitaine général de Celorico, est emprisonné. En arrivant à Celorico, il prend avec sa garnison et ses villageois les Espagnols par derrière, alors qu'ils se préparent à entourer le château. L'armée ennemie se voyant encerclée s'enfuit[33].

Selon la tradition on raconte que cette histoire s'est déroulée une nuit de nouvelle lune et de ce fait les armoiries de Linhares représentent un croissant et cinq étoiles[34].

Linhares après la Reconquista est un village médiéval (XIIe-XIVe siècles)[35].

L'ensemble du village est surplombé par un puissant château qui suit la géologie du terrain sur un énorme mont en granite, d'où l'on profite d'un panoramique spectaculaire. Deux grandes tours crénelées se dressent près des angles de l'enceinte, une postée à l'orient, l'autre à l'occident[36]. La forteresse située à 820 m de hauteur date du XIIIe siècle et est rénové par le roi Dinis en 1291. Il protège les Lusitaniens des Castillans et des Maures.

Camino de Santiago de la Vía de la Estrella[]

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Ancienne auberge et Hôpital maintenant dénommée Maison de la Forteresse.

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L'auberge, qui devient par la suite l’hôpital de la miséricorde.

Créé et instauré après l'invention des reliques de Jacques de Zébédée au début du IXe siècle, le pèlerinage de Compostelle devient à partir du XIe siècle un grand pèlerinage de la Chrétienté médiévale. Mais c'est seulement après la prise de Grenade en 1492, sous le règne de Ferdinand d'Aragon et d'Isabelle la Catholique, que le pape Alexandre VI déclare officiellement Saint-Jacques-de-Compostelle lieu d'un des trois grands pèlerinages de la Chrétienté, avec ceux de Jérusalem et de Rome.

Linhares da Beira est situé sur une voie romaine qui est devenue le Chemin portugais du Camino de Santiago de la Vía de la Estrella. Elle vient de Augusta Emerita, passe par Norba Caesarina (Caceres) et va à Bracara Augusta (Braga).

À côté de l’Église se trouve la vieille auberge du XIIe siècle, qui sert d’hôpital à Linhares[37]. Elle devient en effet l’hôpital de la miséricorde. C'est un élément important pour comprendre les solidarités médiévales. Là, on porte assistance aux pauvres, aux pèlerins, aux malades et à tous ceux qui, de passage ou résidant dans la ville, ont besoin d’un abri ou de soins. On sait également que Sancho Ier, lègue dans son testament 100 maravédis à cette auberge[38].

Le peuple a fait de cet ancien monument la résidence de Dona Lôpa, qui est prise par le démon, et pour cela sur la façade principale on peut y observer deux gargouilles, qui sont identifiées comme le Diable et la Chèvre, il existe aussi une niche avec l’image du Saint António[39].

Bataille de Trancoso (1385)[]

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Bataille de Trancoso (1385).

Martim Vasques da Cunha est Alcaide-Mor du château de Linhares da Beirada, mais aussi de Guarda et de Pinhel. Ils disposent donc de trois petites garnisons, de la population de ces lieux et de biens personnels pour acheter des armes[40]. Lors de la bataille de Trancoso, début juin de l'année 1385, entre Portugais et Castillans, le Roi João Ier de Castela envahit le Portugal. Vont à sa rencontre les forces de l'Alcaide-Mor de château de Trancoso, celles de l'Alcaide-Mor de château Linhares, Martim Vasques da Cunha sans oublier l'Alcaide-Mor du Château de Celorico da Beira. Ils remportent cette bataille.

Stabilisant les frontières du royaume portugais, Linhares continue d'avoir une importance stratégique au moins jusqu'au XVIIee siècle, il fait partie du système défensif qui garde le bassin du Mondego, à l'arrière des fortifications de la frontière du Beira[41].

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Château de Linhares da Beira.

APRES LA RECONQUISTA[]

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Le village de Linhares se développe beaucoup au XVIe siècle. Lors de ce siècle, le village atteint sa configuration proche de celle de nos jours, bien qu'une partie des bâtiments date du XVIIe au XIXe siècle[42].

XVIe siècle[]

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Château de Linhares, Livro das Fortalezas (1509 - 1510).

Au Couchant de Sélorico est Linhares située aussi dans le Mont Herminio, et Capitale d'un Comté, qui appartient à la Maison de Norogna[43].

Une promenade dans le village révèle un harmonieux ensemble urbain rempli de charme, où les maisons simples construites en granit cohabitent avec quelques demeures seigneuriales qui préservent les traces d'une ancienne noblesse. Un regard attentif découvrira encore de nombreuses fenêtres du XVIe siècle[44].

Quand Jean III fait de Linhares un comté, il y a deux paroisses dans le village :

¤ Notre-Dame de l'Assomption (anciennement Santa Maria)

¤ San Isidro renommée en 1576 Eglise de la Miséricorde. Ce temple connaît des travaux de rénovation profonde en 1622, comme le montrent des épigraphes au portail. Il présente un plan longitudinal composé avec clocher et adossée une Sacristie. L'entrée principale est un portail en arc. Dans la vue en élévation latérale on peut observer une trace du bâtiment d'origine : la porte en arc brisé et le tympan orné de motifs géométriques. L'intérieur, à nef unique, a un plafond en bois et le sol est pavé. Il a une grande chœur et une chaire sculptée. Le chancel est couvert par le plafond à caissons, les murs enduits sont peints. A l'intérieur de ce monument dont l'architecture religieuse est romane des œuvres des peintres de l'Ecole Onix, à Viseu, peuvent être admirées, des peintres de l'Ecole Onix, à Viseu.

Le Pilori de Linhares da Beira (1515/1520)[]

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Pilori. Linhares da Beira.

L’antiquité de l’occupation de ce territoire se prouve au travers des structures médiévales encore perceptibles, bien que celle-ci ait connu son apogée sous le règne de D. Manuel, dont restent plusieurs témoignages architectoniques, entre lesquels se trouve le pilori [45].

Celui-ci remonte aux années immédiatement après la concession de la charte manuéline, qui est datée de 1510. Il s’élève dans une place centrale de la commune, proche de l’ancien édifice Paços do Município et du célèbre forum romain, qui montre les armoiries de l’ancienne ville[46].

Le pilori du XVIe siècle siècle Est composé de 3 degrés, en pierre rustiquement rabotée, le degré inférieur étant de hauteur double, sur lequel s’élève l’ensemble de la colonne et le couronnement. On y trouve la sphère amillaire et la croix du Christ, symboles de D. Manuel placés sur tous les édifices que ce roi fait construire ou remodeler[47].

On y applique parfois des châtiments en public, pour servir d’exemple de la justice municipale. Ce pilori est lié à l’octroi de la charte manuéline de 1510. À cet endroit, certains châtiments pouvaient être appliqués, mais jamais la peine de mort. Il est intéressant de remarquer qu’il existe toujours des vestiges d'un anneau en fer où l’on attache les contrevenants. Sa présence sert à rappeler que la municipalité a le droit d’exercer sa propre justice, en punissant les contrevenants si nécessaire, pour maintenir l’ordre et la paix internes[48].

La judiaria (XVIe siècle)[]

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Au premier étage de cette maison, ayant appartenue à des juifs, il y a une synagogue, reliées à d'autres maisons juives.

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Fenêtre manuéline de Linhares da Beira.

La période de prospérité économique et de développement connue au long du XVIe siècle représente, de manière encore plus marquante, la configuration de la ville[49].

Ainsi se mettent en évidence par leur beauté, leur pittoresque, et certainement par l’abondant nombre d’exemples, les éléments manuélins des façades de plusieurs maisons de particuliers, qui appartiennent aux personnes les plus riches. Il s’agit pour la plupart d’habitations de riches propriétaires terriens et de la bourgeoisie locale, souvent liée au commerce incluant de nombreux juifs. Avec le développement du commerce dans la région, un grand groupe de juifs s'installe dans la région.

Cette minorité ethnique et religieuse préfère vivre en dehors de la communauté chrétienne, dont le quartier juif délimité par une croix[50]. La judiaria se développe autour de la Rua da Judiaria, une rue transversale à la 'Rua Direita' (ancienne Rue de la Procession), voisine de la zone du château, aujourd’hui dénommée Rua do Passadiço (rue de l’allée)[51]. Dans la judiaria on peut découvrir des symboles hébreux gravés dans les pierres des maisons. Outre le quartier juif le village a sa synagogue.

Dans la principale demeure du XVIe siècle, connu actuellement comme la Maison du Juif, est joint à l’allée, avec un arc surbaissé, se trouve une des plus intéressantes et riches fenêtres manuélines de Linhares. La maison où se déchire l’espace vide est un édifice noble, de bonne construction, avec une façade en granite. Nous ne connaissons pas les propriétaires originaux, qui font la commande de cette fenêtre, mais nous savons qu’en 1523 le donataire de la Judaria est le noble Francisco de Almeida, qui reçoit 5.000 Reis de revenu pour ce quartier. La fenêtre présente un arc double, trilobé à l’intrados et en accolade à l’extrados, surmonté de 3 grands crochets. Les arcs sont posés sur de délicats chapiteaux façonnés, sur des fines colonnettes lisses et des corbeaux encadrés[52].

XVIIe siècle[]

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L'église matrice est d'origines romanes, mais reconstruite au XVIIe siècle. Elle conserve trois précieuses planches attribuées au grand Maître portugais Vasco Fernandes[53].

Une tribune rustique élevée sur un banc autour d'une table en pierre constitue l'unique exemple de forum médiéval où est annoncé au peuple les grandes décisions communautaires. C'est ici que l'on peut voir les armoiries de l'ancienne ville. Non loin, se démarque le pilori du seizième siècle, achevé par la sphère armillaire[54].

En plus de la maison traditionnelle et populaire disséminés dans le village, comptez les maisons nobles des XVIIIe-XIXe siècles[55].


XVIIIe siècle[]

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Le Pont Neuf.

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Le pont est reconstruit au XVIIIe siècle, mais la voie romaine de Corredoura, qui y accède, devenue route des muletiers, existe toujours.

Bien qu’un pont est probablement édifié, par les Romains, entre le Ier et le IVe siècle dans ce lieu, c’est au XVIeme siècle qu’est construit le dénommé Pont Neuf[56].

Au cours de la première moitié du XVIIIe siècle ont lieu des travaux de remodelage du pont sous les ordres du Roi (1706 - 1750) João V. L’actuel pont de la Laverie possède une architecture d’équipement civil, moderne et baroque. C’est un pont en arc, avec un tablier en chevalet, basé sur trois arcs pleins, avec des piliers protégés par des brise-lames. Le tablier a un pavé en dalles de granit[57].

Le pont sert de jonction de 2 importantes voies romaines - celle qui relie Viseu à Celorico et celle qui relie Braga à Augusta Emerita (Mérida) – et a sur ses extrémités une pierre avec les armoiries de la royauté. Le pont possède des brise-lames pour protéger les piliers en aval et en amont, maintenant le pavé en dalles de granit[58].

XIXe siècle[]

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Aussi l'approvisionnement en eau, nous devons observer trois fontaines du douzième, seizième et dix-neuvième siècles[59].

Le village perd en 1855 ses droits datant du moyen-âge du fait de la réforme administrative libérale. La même année la commune est annexée par celle de Celorico da Beira et devient une de ses freguesias (plus petite division administrative du territoire)[60].

XXe siècle[]

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Le manoir Corte Real en 1940.

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Le manoir Corte Real de nos jours.

Daté du XVIIIe siècle, le manoir baroque tardif Corte Real en impose par sa sobriété. Sur le haut de la façade, il y a une corniche entourant un blason.

Dans les années 1940, le bâtiment était en très mauvais état. La construction se retrouve sans couverture. Il est rénové et transformé en hôtel restaurant[61].

Il comporte à nouveau deux étages. La façade principale a une composition symétrique :

Une porte centrale, surmontée par une baie vitrée et des cadres de murs en pierre.
Une conjugaison entre les travées de linteaux droits et un arc segmentaire.
Des pilastres et corniche décoratifs limités au pignon (des motifs de concheados et feuilles d'acanthe stylisées).
L'espace interne agencé à travers l'atrium central et l'escalier fait trois sections parallèles. Cuisine situé au rez-de-chaussée et avec plancher de cheminée monumentale.

Il a au rez-de-chaussée une porte flanquée de fenêtres, répétant cette disposition symétrique à l'étage supérieur. Sur la porte du rez-de-chaussée de côté opposé et enregistre une petite fenêtre tout en maintenant supérieurement le fenêtrage triple. L'élévation arrière, montrant également portées avec cadre droit, il y a une course sur le plancher du balcon et un oculus ovale. L'espace intérieur est construit à partir d'une oreillette et son escalier pavé trois sections parallèles, dont le début est marqué par un motif d'arc frappé avec la coquille de fermeture[62].

XXIe siècle[]

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Parapente et château de Linhares da Beira.

Le parapente est pratiqué au Portugal, surtout autour du Château de Linhares da Beira[63].

NOTES ET RÉFÉRENCES[]

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  1. CASTLE OF LINHARES
  2. Linhares da Beira
  3. Linhares da Beira
  4. Linhares da Beira.
  5. Cadogan Guides Portugal, Country and Regional Guides, David J. J. Evans, New Holland Publishers, 2004.
  6. CASTLE OF LINHARES
  7. Linhares da Beira .
  8. Sport & Tourism: A Reader, Mike Weed, Routledge, 2007.
  9. MUSEO ARQUEOLÓGICO Cordoba
  10. CASTLE OF LINHARES
  11. Linhares da Beira
  12. Linhares da Beira
  13. Linhares da Beira.
  14. CHAUSSÉE ROMAINE LINHARES DA BEIRA
  15. Descobrir
  16. Descobrir
  17. Linhares da Beira
  18. Cadogan Guides Portugal, Country and Regional Guides, David J. J. Evans, New Holland Publishers, 2004.
  19. Portugal património: Viseu, Guarda, Volume 4 de Portugal património: guia-inventário, Duarte Belo, ISBN 9724239179, 9789724239170, Álvaro Duarte de Almeida, Duarte Belo, Círculo de Leitores, 2008.
  20. Découvrir
  21. Portugal património: Viseu, Guarda, Volume 4 de Portugal património: guia-inventário, Duarte Belo, ISBN 9724239179, 9789724239170, Álvaro Duarte de Almeida, Duarte Belo, Círculo de Leitores, 2008.
  22. Linhares da Beira
  23. CASTLE OF LINHARES
  24. CASTLE OF LINHARES
  25. This Way Portugal, JPM guides, Martin Gostelow, Hunter Publishing, Inc, 2001.
  26. CASTLE OF LINHARES
  27. IMAGES de LVSITÂNIA - District de Guarda'
  28. CASTLE OF LINHARES
  29. Histoire de Portugal, depuis sa séparation de la Castille jusqu'à nos jours, Heinrich Schäfer, Plon frères, 1845.
  30. Linhares da Beira
  31. Histoire de Portugal, depuis sa séparation de la Castille jusqu'à nos jours, Heinrich Schäfer, Plon frères, 1845.
  32. As famílias Diogo e Ribeiro de Celorico da Beira e arredores
  33. As famílias Diogo e Ribeiro de Celorico da Beira e arredores
  34. Linhares da Beira
  35. Linhares da Beira.
  36. Linhares da Beira
  37. Découvrir
  38. Linhares da Beira.
  39. Découvrir
  40. Linhares da Beira.
  41. Linhares da Beira.
  42. Linhares da Beira
  43. Annales d'Espagne et de Portugal, Volume 2, L'Honoré, François (Amsterdam), L'Honoré, Zacharias (Amsterdam), F. L'Honoré et fils, 1741.
  44. Linhares da Beira
  45. Découvrir
  46. Linhares da Beira
  47. Découvrir
  48. Linhares da Beira
  49. Découvrir
  50. Linhares da Beira.
  51. Découvrir
  52. Découvrir
  53. Linhares da Beira
  54. Linhares da Beira
  55. Linhares da Beira.
  56. Descobrir
  57. Descobrir
  58. Descobrir
  59. Linhares da Beira.
  60. Découvrir
  61. Linhares da Beira.
  62. Solar Royal Court / Pousada de Linhares da Beira
  63. Sport & Tourism: A Reader, Mike Weed, Routledge, 2007.
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