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Branche des Mottet de Toulon et Marseille


Blason mottet marseille

Blason des Mottet à Marseille et à Toulon.

Les Mottet de Toulon et de Marseille peuvent être classés parmi Les Mottet du XIe au XXIe siècle. Ils descendent de Jean, né à Toulon, lui-même fils d'un autre Jean, conseiller du roy René. Selon l’Histoire héroïque et universelle de la noblesse de Provence, d’Artefeuil, Ernest Rozière et Louis Ventre, ils portent : D’azur à un château d’argent sommé de trois tours, ouvert du champ, maçonné de sable, posé sur une motte de sinople et surmonté de trois étoiles rangées d’or. A noter les trois étoiles surmontent toujours le blason. La tour symbolise certainement la grosse tour de Toulon, dont son petit-fils, Jean est capitaine selon L'Etat de la Provence, de Dominique Robert de Briançon. L'attitude de noble Jehan de Mottet, cappitaine de ladicte tour de Thoulon est présentée différemment par les auteurs. Le fait que la ville de Toulon s'est rendue et qu'après avoir repoussé les Impériaux ce Mottet négocie à son tour sa reddition fait de lui un bouc-émissaire.


XIVA. Jean IV Mottet (ca 1435-après 1498) est le fils de Jean qui tait son testament le 16 mars 1442. Selon l’énorme travail de François Barby sur les actes notariés de Marseille, il est marié, vers 1460, à une certaine Alyone N, elle aussi née à Toulon. On ignore si les symboles choisis pour le blason de Toulon ont une signification. La croix pour certains est un rappel des croisades, pour d'autres Toulon imite le blason de ville voisines importantes comme Marseille, Fréjus ou Antibes... Le premier blason en couleur que possède les Archives Municipales de Toulon date de 1494. Il est dessiné sur la couverture d'un registre de comptes trésoraires. Le dessin est très rudimentaire. Il est composé d'un écu orange à la croix d'azur. C'est une photo du livre de la trésorerie de Jean Mottet (CC 135). Ils vivent encore lors du mariage de leur fils Pierre avec une Vento le 4 juillet 1498.

  • Leur fille, Alyonne Mottet (ca1460-après 1492) se marie avec Antoine Gombert, veuf d'une Damian, qui teste en 1498. Les Gombert sont une famille ancienne de Provence, dont on trouve le nom dans plusieurs chartes de l'évêché de Marseille & de l'Abbaye de Saint-Victor. Les généalogistes provençaux qui vont parler de la maison de Gombert, entre autres Nostradamus, Maynier, Artefeuil, Robert de Briançon, vont accorder un témoignage unanime à la haute ancienneté de cette famille et à la pureté de ses alliances. L'auteur de la Critique manuscrite du Nobiliaire de Provence, Barcilon de Morvans, la qualifie en ces termes : Noble de sang et d'origine ; et les diverses copies plus ou moins apocryphes de cette critique s'expriment toutes de la même manière sur la maison de Gombert. Guillaume Gombert fut présent à l'acte passé, dans le XIIe siécle, entre l'Evêque de Marseille & les habitans de la même Ville. Pierre Gombert possedoit à peu pres, vers le même tems, tout un quartier du terroir de la même Ville, & la Maison qu'il y habitoit, porte encore aujourd'hui le nom de Château-Gombert . Baldouin Gombert étoit Premier Syndic en 1136, & par plusieurs actes qu'il passa, & qu'on conserve encore à l'Hótel-de-Ville de Marseille, il paroît que ses pères étoient originaires d'Espagne, selon le Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la ... François Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois et Badier.


A153

Andrea Doria, amiral génois.

XVA. Pierre Mottet (1465-après 1519) est noble. Il se marie le 4 juillet 1498 avec Martone de Vento (1484-1515), fille de Jacques de Vento (1463-1535) et Georgette Doria. Sa mère est la fille de César Doria et de Marie Spinola. César est lui-même de fils de François Doria et de Françoise Grimaldi, selon Les Doria de France: Provence, Avignon et Comté Venaissin, Bretagne, Ile-de-France et Picardie; Études historiques et généalogiques, de Léon-Honoré Labande (1899). La vie des institutions de la Commune de Gênes est dominée par les rivalités entre quatre grandes familles, dont les Grimaldi , Doria et Spinola . Ces familles génoises occupent des charges importantes à Marseille. Le grand-père de Martone de Vento et son frère sont Premiers Consuls de Marseille. Cette Maison de Vento est la plus illustre et ancienne de Gênes, où elle a tenu de tout temps un des premiers rangs. Cesare Doria, autre grand-père de Martone de Vento ne peut reprendre les mines de Phocée en 1457 malgré tous ses efforts. L'amiral Pietro Doria (ca 1340-1380) est trisaïeul de Martone de Vento. Elle est aussi la cousine d'un autre amiral de Gênes, Andrea Doria (1466-1560) , qui lui est contemporain. Le général des finances de Provence, Antoine Thomas, commet à la fonction de trésorier de l'oeuvre de la grosse tour un notable de Toulon, Antoine de Cues, auquel succède en 1517 un de ses pairs, Pierre Mottet nous disent les conclusions du Congrès archéologique de France de 2005 (volumes 160 à 161). Mais il en est déjà le syndic depuis 1514. Dicti nobiles Petrns Motteti, consindicus, ac dominus Anthonius Thomasii, proraiserunt solenniter, quod tociens quociens, realiter receperint dictas duas mille libras, pro dicte turris edifficio ordinando, illas bene et decenter et sine fraude convertere ac implicare in dicte turris edifficio ac constructione. C'est pour cette raison que son fils Jean lui succède, comme responsable du chantier. L'Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Bouches-du-Rhône : Chambre des comptes de Provence, nous dit que Pierre Mottet, trésorier de la tour de Toulon, touche 400 écus du Trésor royal. Pierre est syndic annuel de Toulon en 1513 et en 1518, selon le Bulletin de l'Académie du Var (v. 30 à 31).


  • Leur fille, Béatrice Mottet (ca 1500-1550) se marie avec Pierre Vitalis (ca 1490-après 1549), qualifié noble, seigneur de Pourcieux et de Fuveau (achats, investiture et hommages en 1529), d’abord greffier en chef au parlement, est ensuite pourvu par lettres du 9 mars 1525 et reçu le 16 avril 1526, en une charge de maître-rational en la chambre des Comptes. Il résigne sa charge en 1547 en faveur de son fils Esprit. Ils sont les parents de :
  1. Esprit auteur de la branche de Fuveau.
  2. Honorade Vitalis épouse par contrat du 3 mai 1548 à Aix, Claude Ferrier, fils de Thomas et de Delphine de Sabran.
  3. Louise de Vitalis épouse en 1548 Gaspard de Beccaris, écuyer d’Aix, co-seigneur de Saint-Martin et de Sillans, conseiller maître rational en la chambre des Comptes, puis lieutenant général, civil et criminel au siège général d’Aix, décédé en 1579, fils de Thomas, originaire du Piémont, secrétaire du roi référendaire en la chancellerie de Provence, et de Marguerite de Nas sa seconde épouse.
  4. Cosme de Vitalis écuyer, seigneur de Pourcieux et de Fuveau, consul d’Aix en 1565, teste le 4 novembre 1599, x1 pc du 12.5.1549 à Marseille, Isabeau d'Arène, fille de Nicolas, premier consul de Marseille, et d'Isabeau de Caradet. x2 par contrat du 2.12.1552 à Aix, Marguerite de Bourdon, fille de Jacques, viguier d’Aix.


  • Foulquet Mottet (1505-1580) est écuyer. Il a au moins deux fils. Joseph Mottet se marie avec Jeanne de Beaumont, dont nous ne connaissons rien, si ce n’est les prénoms de leurs enfants : Marie, Louise, Marguerite, Jean, François. Son autre fils, Ange-Ogier Mottet (1530-1585), est assesseur de Marseille en 1570 et 1577. Il se marie avec Magdeleine Vincens. Ils ont trois filles : Claude, Claire, Françoise. Claire Mottet se marie le 4 avril 1592 avec Estienne Beolan. Françoise Mottet se marie le 25 septembre 1584 avec de Villeneuve (ca 1550-après 1617), seigneur de Mons, Conseiller au Parlement de Provence (25-10-1581). Ils sont les parents d'Antoine et Gaspard.



A152

Grosse tour de Toulon.

XVIA. Jean Mottet (1495-1562), fils aîné de Pierre et Martone de Vento se marie avec Louise Seguier (1500-1560), née à Toulon et fille de Ferrandou Seguier. Cette famille connue à Marseille sous le règne de René, comte de Provence, donne des maîtres d’hôtel des rois Louis XI et Louis XII, et plusieurs officiers aux armées. Ils se distinguent tant par mer que sur terre. Dominique de Seguier commande les galères de France en l'absence de Pregent de Bidoux, et prend avec elles trois galions d'Espagne sur les côtes de Provence en 1514. Louise Seguier teste le 1ermars 1557 julien à Marseille. Le 30 mai 1525, Jean essaie d'obtenir l'exemption de droit avec Barthélemy Lombart, de Toulon. Il est commissaire à Toulon.

En 1514, Louis XII fait commencer la construction de la Grosse Tour pour défendre l'entrée de la rade. François 1er voyant que le chantier traîne confie les travaux à Jean de Mottet. Il fait construire la grosse tour de Toulon avec une vigueur extraordinaire. Le livre de raison de son père nous montre que ses dépenses sont nettement supérieures à ses prédécesseurs et le fort est achevé grâve à eux en 1520. Pierre Mottet, successeur d'Antoine do Cuers, paie vingt mille deux cent vingt-six florins, alors que son prédécesseur n'avait soldé en trois ans d'exercice que six mille cinq cent trente-trois florins.Cette tour est à fleur d'eau. Son commandement lui est confié selon L'Etat de la Provence, de Dominique Robert de Briançon. La tour n'est complêtement terminée qu'en 1524, dixit la Revue des sociétés savantes des departements (1879). Jean commande cent hommes d’armes pourvue d'une douzaine de canons, selon Neptunia (Volumes 69 à 76, Amis de musées de la marine) et de nombreux canonniers. Ses canons viennent de la ville de Toulon. D'après le procès-verbal de remise, qui existe aux Archives départementales du Var, acte de maître Jean Cabasson, notaire, signé par les seigneurs de Pontevès et de la Cépète, les pièces d'artillerie transportées à la Grosse-Tour se composent de trois bombardes de bronze, dont une dite couleuvrine bâtarde et deux dites couleuvrines moyennes : très bombardas de bronse, unam videlicet dictam colobrino bastardo et duas dictas colobrinos moyennos. La ville est défendue par des fossés, des murailles et des tours au levant, au nord et au couchant du côté de la terre.

Pavie

Siège de Pavie (1524-1525)

Cependant la petite garnison est mal armée manque de muntions. Le 7 juillet 1524, le connétable de Bourbon , qui va vaincre François Ier à Pavie, envahit la Provence. Les impériaux franchissent le Var par les troupes de Charles Quint. Selon la légende : La difette qu'on fouffroit dans le camp contribuoit beaucoup au murmure des foldats ; & c'eft ce qui détermina le connétable à faire un détachement pour aller attaquer le Fort de Toulon. Cette place, très forte par fon affette, fut prife en peu de jours par la trahifon, ou par la lâcheté du capitaine Motet qui y commandoit. Dans la réalité, après avoir demandé à la ville de se rendre le connétable de Bourbon voit arriver une députation composée de trois Consuls et de neuf Notables pour obtenir une sauvegarde en faveur des personnes et des habitans de la cité. La ville se rend. Le connétable de Bourbon envoie des émissaires à Marseille pour leur demander la reddition de la ville. Il reviennent avec 500 écus. L'armée de secours française n'est pas là. La Provence est livrée presque sans défense aux impériaux. Le capitaine de la tour, Jean de Mottet, est confronté à cette situation de siège. Il est peu enclin à résister, nous disent les conclusions du Congrès archéologique de France de 2005 (volumes 160 à 161). Pourtant des textes de cette époque reproduits par Promenades dans Toulon ancien et moderne: esquisses historiques de H. Vienne, nous disent que Le chevalier de Croys ne fut pas plus chanceux que son général dans les tentatives qu'il fit pour se rendre maître de la tour qui défend l'entrée de la rade de Toulon, et comme lui, fut contraint de se retirer précipitamment, non sans perte d'une partie de sa troupe. La résistance que la tour de Toulon avait opposée aux efforts des ennemis, fit sentir encore plus à François Ier de quelle importance était sa position pour la défense de la frontière; il conçut le projet de forcer les citoyens de Toulon à transporter leur habitation sur la plage et le coteau qu'elle domine, en abandonnant leur cité et à former, là, une nouvelle ville qu'il se proposait d'entourer de fortes murailles et dont la tour serait la citadelle. La Grosse-Tour n'empêche pas les armées de terre et de mer de Charles-Quint, commandées par le connétable de Bourbon et l'amiral Hugues de Moncade, de se rendre maîtresses de Toulon, en 1524, bien que certains auteurs prétendent que cette ville leur ait alors opposé une résistance vigoureuse et efficace, écrit Aristide Matthieu Guilbert dans Histoire des villes de France avec une introduction générale pour chaque ... Jehan de Mottet a face à lui 5.000 soldats. Nous ne savons pas combien de sa centaine d'hommes sont encore en vie. Il négocie la tour aux Impériaux contre 500 écus d'or et la vie des survivans de la garnison. Nos ennemis y trouvent trois canons et neuf autres pièces d'artillerie. L'Académie du Var nous dit que Mottet ne semble pas avoir été inquiété pour sa reddition, car, après avoir été remplacé dans son commandement par le capitaine Mondragon, il se marie et s'établit dans le pays, sans qu'aucune marque de réprobation lui soit infligée pour sa capitulation. Ce fait n'est explicable que par l'impossibilité où il s'est trouvé de forcer à la bataille les hommes sous ses ordres, auxquels étaient dus d'importants arriérés de solde. Le connétable est battu par Andrea Doria (1466-1560), mais il va prendre sa revanche au siège de Pavie quelques mois plus tard.


Nous avons un Izoard Mottet qui possède quatre maisons à Toulon. En 1543 on installe Barberousse, amiral d'une flotte turque qui séjourna sur rade de Toulon pendant tout l'hiver 1543-1544 dans la maison de la demoiselle de Mottet Histoire de Toulon, Maurice Agulhon, Paul-Albert Février, Privat (1980).



XIIIB. Jeanne Mottet (1515-ap. 1557), fille de Jehan Mottet et de Louise Seguier se marie le 17 février 1543, à Marseille, à noble Bernardin de Bouquin, écuyer, fils d’Augier et de Luquine de Seriaze [27] qui habite sur la quai du port de Marseille et est importateur d’épices. Les Bouquin, famille provençale, portent : De gueules à deux pals fascés d'or et de sable de six pièces. Une de leurs ancêtres a été la maîtresse du roi René et la mère de deux de ses fils [28]. Ils ont quatre enfants, dont : Jeanne de Bouquin, sœur d’un Premier consul de Marseille, qui se marie le 23 février 1570, à Marseille, avec Antoine de Lenche (1540-1588). Les Linche, Lincio, Lenche, alias Linchou sont Corses, mais font fortune en Toscane et en Provence et ils portent : De gueules à la tour d'or, ouverte, crénelée de quatre pièces du même, surmontée d'un arbre de sinople, soutenu par deux lions affrontés d'argent. Cette famille de Mursiglia est bénéficiaire en 1454 d'un acte de reconnaissance de noblesse de la part de l'Ufficio di San Giorgio. Antoine est capitaine gouverneur du Bastion de France - La Calle Algérie (1565-1568), directeur de la Grande Compagnie du corail (1568), second consul de Marseille (octobre 1587) et maître des ports de Toulon. Il marie son fils à une d’Ornano et sa fille, Jeanne de Lenche à un Mirabeau. Honoré de Riqueti (1567-1622)est gentilhomme ordinaire de la chambre de Louis XIII, fils de Jean de Riqueti et de Marguerite de Glandevès. Il se distingue dans les guerres civiles, et surtout au siège de Montauban. La terre de leur fils est érigée en marquisat. C'était une récompense bien méritée par une maison qui, depuis plusieurs générations, tient le premier rang parmi la noblesse de Provence. Ils sont les ancêtres de tous les Mirabeau célèbres, dont l’ami des hommes, Victor Riqueti de Mirabeau. Une autre fille de Jehan Mottet et de Louise Seguier, Magdeleine Mottet, se marie avec noble Estienne de Martin le 18 juin 1547. Ils ont quatre enfants. Baptistine Mottet estreligieuse au couvent Saint-Clair de Marseille.Marguerite de Mottet (ca 1527-1595), se marie avecFouquet de Vega. Le grand-père de ce Fouquet était un Castillan venu protéger Marseille en 1474 contre une attaque des Aragonais. Il était aussi constructeur de navires et viguier royal de Marseille. Fouquet est le fils d’un avocat-juge au tribunal de Saint-Lazare, jurisconsulte de grand talent, diplomate mariée à noble Marguerite Capel. Voilà pour les filles, Bertrand Mottet est le seul fils de Jehan Mottet et de Louise Seguier. Il teste le 27 juillet 1543 julien à Marseille, mais il vit à Aubagne. Cet écuyer se marie à Magdeleine de Ponteves, légataire de fa soeur Marguerite en 1561. Elle est la fille de Boniface, qui, en 1543, marche, à la tête de 3.000 hommes levés par lui, contre l'armée de Barberouffe assiégeant Nice. Sa mère Louise de Glandévès est la fille puinée de Louis et d'Isabeau de Forbin-Soliers.



XIVB. Marie de Mottet qui se marie avec noble Laurent Arvieux le 19 mars 1585, selonl'Histoire héroique et universelle de la noblesse de Provence, d’Artefeuil et Louis Ventre est certainement sa fille. Son fils, Jean de Mottet, né à Aubagne, écuyer [29] se marie le 8 septembre 1575 à Marseille avecDelphine Roux, fille du juge marseillais Cosme Roux (1512-1572) et de Catherine Prince (1525-1568).



XVB. Il existe aussi d’autres mariages et descendants, mais tout cela nécessite des recherches aux AD et ne présente aucun intérêt autre que généalogique et pour l’histoire locale.

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