Wiki Guy de Rambaud
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Affiche : Alix Le Clerc : la Révolution de l'instruction.

Alix Le Clerc est née le 2 février 1576, à Remiremont, et morte le 9 janvier 1622, à Nancy[1].

Bien qu'élevée dans la piété et la vertu, Alix Le Clerc mène une vie frivole. Elle a une vision de la Vierge Marie qui lui indique que sa vocation est d'être religieuse. Cette jeune fille d'une honorable famille devient religieuse, en Lorraine, sous le nom de Mère Thérèse de Jésus. Éducatrice, créatrice d'écoles, elle est la cofondatrice des chanoinesses de Saint-Augustin de la Congrégation Notre-Dame, une communauté religieuse vouée à l'éducation des jeunes filles. Alix Le Clerc est la première mère et religieuse de cet ordre. Elle est béatifiée en 1947 par Pie XII[2].

En plein XVIIe siècle, Alix Le Clerc (1576-1622) relève le défi formidable d'être à la fois religieuse et plongée dans le monde[3].

Alix Le Clerc n'est pas une féministe, néanmoins sa démarche et son oeuvre permettent aux jeunes filles d'accéder à la connaissance dans la société occidentale catholique du XVIIe siècle, mais aussi de nos jours dans le tiers-monde.

Un épais cahier de 126 feuillets, conservé à la bibliothèque municipale d'Evreux permet de composer une biographie. L'attestation d'authenticité porte la date du 2 février 1658. Il contient : la Relation, écrite par Alix Le Clerc; l’Éclaircissement sur la Relation, par Angélique Milly; des écrits spirituels d'Alix Le Clerc, tirés d'un petit cahier écrit de sa main; et quelques Mémoires des actions principales de la Mère[4].


Octroie-moi, Seigneur, que Tu sois en moi et moi en Toi... (Alix le Clerc)[5].




Sa famille[]

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Blason jean le clerc

Blason des Le Clerc de Puligney en 1464.

Blason gondrecourt

Blason Gondrecourt.

Blason sagay

Blason Sagay (Épinal.

Alix Le Clerc est née le 2 février 1576 à Remiremont.

Son père, Jean Le Clerc (1550 - 1602), est un très riche marchand très cultivé. Nous trouvons une première mention de Jean le Clerc dans les comptes de Remiremont en 1579. Il a le droit comme tout bourgeois de la ville de mettre une vache dans le troupeau communal, moyennant une redevance de six gros. Même mention en 1582, 1586, 1588, 1590[6]. Il est souvent cité dans les pièces d'archives de la ville, car il est successivement doyen de la justice ordinaire de la ville de Remiremont en 1587-1588 (c'est-à-dire receveur municipal et président de tribunal), puis maire en 1591 (le maire est choisi par l'Abbesse du Chapitre des Chanoinesses). Il revient habiter aux portes de Mattaincourt, à Hymont, en 1595, et y meurt vers 1602. Hymont est son village natal et il y revient pour des raisons de santé[7].

Nous avons comme proches parents d'Alix : Jean le Clerc de Remiremont-Hymont, Didier le Clerc de Domèvre-sous-Montfort et Hymont, François le Clerc d'Adompt, Demenge le Clerc (le jeune) de Hymont, Catherine le Clerc épouse de Nicolas Guillerel...[8]. Demange le jeune est payé pour faire rapatrier le corps du Père Pierre Fourier dans sa paroisse[9]. Demange est le fils de Demangeot le vieil Le Clerc, grand-père d'Alix, notable de Remiremont.

D'après la Mère Saint-Louis de Gonzague, son père, Jean Le Clerc, est le fils soit de Claude Le Clerc de Pulligny, soit de Thierry Le Clerc seigneur de Roville-aux-Chênes, à côté d'Épinal, tous deux fils de Mengin II Le Clerc, lui-même fils de Jehan Leclerc de Pulligney et descendant de Mengin Le Clerc. C'est possible mais Demangeot le vieil Le Clerc (1520 - après 1584) doit être le fils cadet de Thierry Le Clerc (° vers 1490). Il est seigneur de Roville-aux-Chênes et pas Rouillé, comme l'écrit La Chesnaye-Desbois. Son fils aîné, Pierre Le Clerc, seigneur de Rouillé et de Sugny, est marié à Alix de Billy, ancêtre des Gondrecourt, qui est la marraine d'Alix Le Clerc. Jehan Leclerc de Pulligney est anobli par le duc René, le 3 janvier 1464. Les Le Clerc portent : de gueules à deux faces d'or entremêlées de sept besans d'argent, posés trois, trois & un; pour cimier un dextrochère revêtu d'or tenant une tète humaine à longue chevelure barbe de même au naturel, une longue banderole herminée, pendante dudit dextrochère[10].

Sa mère, Anne Sagay (1560-1609), est issue d'une famille honorable d’Épinal, selon le Nobiliaire de la Lorraine et du Barrois, de dom Pelletier. Anne SAGAY est la tante de Jacques Sagay, secrétaire ordinaire de SA le duc Charles III, anobli le 30 juin 1606, dont les armoiries furent : D'azur, à la montagne d'argent ombragée de sinople, surmontée en chef d'un crancelin d'argent, environné d'une palme d'or et d'une branche de laurier de mêmecimier: Un coq au naturel tenant une palme d'or. (dom Pelletier)[11]. Le père d'Anne SAGAY était Jean SAGAY, dit le Vieil (par opposition à son fils Jean SAGAY), bourgeois d'Epinal[12].


Généalogie des premiers Le Clerc[]

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Mengin Le ClercCatherine de Gircourt
   │  
   ├── Colin Le ClercN Petitgout
      │  
      ├── Jacques Le Clerc, conseiller
      │  
      ├── Jehan Leclerc de PulligneyN de Pulligny ???
         │  
         ├── Nicole Le Clerc, prêtre
         │  
         ├── Mengin II Le ClercMengette N
            │  
            ├── Thierry Le Clerc de Roville[13].
            │  │  
            │  ├── Pierre Le Clerc de Roville[14].
            │  │  ∞ Alix de Billy
            │  │  │  
            │  │  ├── Marguerite Le Clerc[15].
            │  │     ∞ Nicolas de Gondrecourt, ambassadeur[16].
            │  │     │
            │  │     │     ... --> Descendance Gondrecourt...
            │  │  
            │  ├── Demange Le Clerc
            │     │
            │     ├── Jean Le Clerc (1500-1602)
            │     │   ∞ Anne Sagay
            │     │   │
            │     │   ├── Alix Le Clerc
            │     │   │
            │     │   │   --> Père de six enfants[17].
            │  
            ├── Claude Leclerc de PullignyCatherine de Treves de Xirocourt
               │
               │ --> Claudon Le Clerc 
               │    x 1546 Nicolas de Lescut de Saint Germain 
               │
               │ --> Barbe Le Clerc 
               │    x 1554 Jean de Lescut de Saint Germain[18].
               │    │
               │    │    ... --> Descendance de Rennel, de Rutant, de Bermand... 
               │
               │ --> Jean Le Clerc[19].
               │     x 1567 Élisabeth Champenois de Nogent[20].
               │
               │ --> Marie Le Clerc[21].
               │    x Nicolas Humbelot[22].
               │    │
               │    │    ... --> Descendance Humbelot...
               │
               │ --> Pierre Leclerc du Vivier
               │      x 1561 Anne Fériet de Varangéville 
               │
               │ --> Claude II Leclerc de Pulligny
               │      x (1) 1580 Claudon Galland de Pulligny[23].
               │      x (2) 1583 Claudon Mengin de Pulligny[24].


Enfance et vocation[]

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Remiremont et Hymont[]

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Clémence II, d'Oiselet, Abbesse de Remiremont de 1306 à 1318, reconnue comme Princesse d'Empire en 1307...

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Abbaye de Remiremont.

Alix est une belle jeune fille de Remiremont. Elle est riche et passe sa jeunesse dans la joie et l'insouciance. Elle aime danser et écouter de la musique ou festoyer[25].

Toutefois, après une maladie grave, de pieuses lectures l’amènent à réfléchir sur la futilité de sa vie.

C'est à cette époque que, pour raisons de santé, son père doit partir pour le village d'Hymont. Alix, qui a 19 ans, en est paradoxalement réjouie. Elle dira plus tard :

"Ceci me réjouit, de me retirer du monde qui m'ennuyait sans en savoir la cause."

Toutefois, elle continue à vivre une vie de plaisir tout en découvrant petit à petit à quoi elle se sent destinée réellement. Cette grande jeune femme blonde aux yeux bleus, qui aime charmer les autres, arrive à maturité lorsque les églises sont vides[26], et malgré le nombre important d’ecclésiastiques dans sa famille, ne semble pas devoir finir religieuse. Elle est selon d'autres sources d'un naturel doux et accommodant, d'un abord agréable.

Ce n'est toutefois qu'après une vision de la Vierge Marie, durant la grand Messe dans l'église Notre-Dame, qu'elle prend conscience de sa vocation. Immédiatement, elle change de vie, s'habille d'une robe de paysanne, et refusa tout loisir, se consacrant exclusivement à la prière et aux mortifications, malgré l'étonnement et les quolibets de sa famille.


Pierre Fourier[]

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Pierre Fourrier et Alix Le Clerc.

C'est alors que Pierre Fourier (1565-1640) est nommé curé de Mattaincourt, le 1er juin 1597 et devient son confesseur et son directeur spirituel. Pierre Fourier est l'un des pionniers de la Réforme Catholique et un pionnier en matière d'éducation. Il retient l'attention de ses paroissiens, dont Alix, par son zèle[27].

Mais c'est Alix qui a l'idée de fonder une Maison nouvelle de filles pour y pratiquer tout le bien qu'on pourrait. Son confesseur, auquel elle s'est confiée, essaie d'abord de tempérer son enthousiasme, avant de se rendre à ses raisons et de lui donner l'autorisation de prendre avec elle quelques compagnes, leur donnant l'ordre de s'occuper des pauvres de la région. Ce dessein ayant percé dans le public, trois jeunes femmes du peuple viennent se joindre a elle pour seconder sa résolution[28].

Le père d'Alix, souffrant des moqueries de son entourage quant au comportement de sa fille, l'envoie d'autorité dans un couvent réservé à la noblesse, à Ormes[29].


Poussay[]

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Alix Le Clerc et élève.

Cependant, au niveau local deux nobles dames, Madame d'Aspremont, et la baronne de Fresnel offrent d'accueillir à Poussay, lieu d'un chapitre de Dames Nobles, la petite communauté, emportant ainsi un vague assentiment de Jean Le Clerc. Les parents de la dame Alix n'approuvent point, à beaucoup près, ses idées de nouvel établissement.

C'est ainsi qu'Alix et ses compagnes s'installent, à l'ombre du Chapitre de Poussay, auxquelles elles ne sont toutefois pas rattachées, et ouvrent leur première école destinée à l'éducation des filles à l'automne 1598. Alix a 22 ans.

Cette première fondation d'un établissement scolaire destiné aux petites filles ne sera pas oublié longtemps après par son célèbre compatriote vosgien, Jules Ferry, quand celui-ci évoquera la naissance de l'instruction primaire en Lorraine, constituant l'acte de naissance de l'enseignement des filles en France.

En même temps qu'Alix Le Clerc fonde d'un Ordre féminin nouveau, entièrement voué à l'éducation des filles, Pierre Fourier (1565-1640) travaille à la réforme des maisons de chanoines réguliers de Lorraine[30].




Son œuvre[]

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Fondation de la Congrégation de Notre-Dame, Mattaincourt, Poussay.

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La Hulpe : Cours Alix le Clerc

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CPA de l'Abbaye-aux-Bois.

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Alix Le Clerc âgée.

Malgré le succès de cette première école, la foi et l'enthousiasme de la communauté réunie autour d'Alix, les difficultés ne manquent pas, à commencer par l'hostilité des dames du Chapitre, toute de bonne noblesse, peu enclines à voir s'épanouir si près d'elles un groupe aussi vertueux et austère alors qu'elles mêmes ne le sont guère. Madame d'Aspremont réussit à persuader Alix et ses compagnes de s'installer à Mattaincourt dans une maison qu'elle vient d'acquérir. Ce qu'elles font avec la protection de Pierre Fourier, curé du lieu.

C'est ce dernier qui se charge de faire connaître l'œuvre d'Alix, d'abord à l'évêque de Toul, Jean des Porcelets de Maillane, puis au primat de Lorraine, et enfin à Rome pour obtenir l'approbation du pape Urbain VIII, qui n'arrive qu'en 1628, six ans après la mort d'Alix.

Pendant ce temps, de nouvelles écoles sont fondées, à Saint-Mihiel[31], et aussi à Nancy, où le cardinal Charles de Lorraine (1567-1607) signe l'acte d'approbation de la Congrégation de la Bienheureuse Vierge Marie, le 8 décembre 1603.

C'est en 1617, le 21 novembre, qu'a lieu la première vêture des religieuses, cérémonie présidée par le Primat de Lorraine, en présence bien sûr de Pierre Fourier, curé de Mattaincourt. C'est lors de cette cérémonie qu'Alix Le Clerc prend le nom de Mère Thérèse de Jésus.

De nombreuses écoles sont fondées :

  • Pont-à-Mousson, en 1604,
  • Saint-Nicolas-de-Port, en 1605,
  • Verdun, en 1608,
  • Châlons-sur-Marne, en 1613,
  • Bar-le-Duc, en 1618,
  • Mirecourt, en 1619,
  • Épinal, en 1620,
  • La Mothe-en-Bassigny et Soissons, en 1621.

Alix Leclerc est destinée à gouverner le monastère de Nancy, la mère Gante André, pour celui de Saint-Mihiel, la mère Isabelle de Louvroir, pour celui de Châlons, avec six autres tirées de la maison de la ville-vieille de Nancy, et les compagnes des mères de Saint-Mihiel et de Châlons, au nombre de treize.

D'autres fondations ont lieu après le décès d'Alix.

À la veille de la Révolution, l'œuvre comporte 84 monastères et 4.000 religieuses.

Après de nombreuses péripéties, dues aux tourmentes politiques, la congrégation, à la fin du XIXe siècle, possède encore 27 monastères et 1.200 religieuses, tandis que des Unions s'ouvrent à l'étranger. Elles fusionnent en 1962 sous le nom de Chanoinesses de Saint-Augustin de la Congrégation Notre-Dame.

Au XIXe siècle, ces religieuses possèdent trois pensionnats réputés à Paris : le Roule, les Oiseaux, et l'Abbaye-aux-Bois, où Madame Récamier se retire, et où le vieux Chateaubriand vient lire à ses vieilles admiratrices le manuscrit des Mémoires d'outre-tombe.

En dehors de la France, trois Tiers ordres de Notre-Dame, branches parallèles, connaissent une grande expansion en Europe centrale et aux Amériques, portant en 1947 à 1.427 le nombre de Maisons et à 15.400 le nombre de religieuses.




La fin de sa vie[]

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Alix Le Clerc 2

Alix Le Clerc.

Alix fait de nombreux voyages entre les différentes communautés qu'elle a fondées, se dépensant sans compter pour leur édification, prenant aussi conseil d'autres ordres déjà constitués, allant jusqu'à Paris. En septembre 1621 elle tombe gravement malade, et ne peut plus quitter sa chambre. Elle reçoit de nombreuses visites, dont celles d'éminents personnages venus lui demander son aide spirituelle.

Le monastère de Nancy est fondé, nous l'avons vu, par la Mère Alix le Clerc, l'an 1617. C'est le premier monastère de religieuses, avec professions solennelles et clôture érigé à Nancy. Les maisons non-fermées continuent d'exister.

Le jour de l'Épiphanie 1622, trois jours avant sa mort, elle réunit sa communauté et leur dit :

"Je me souviendrai de vous toutes devant Dieu. Pour votre compte, conservez-vous toujours dans la plus entière union, usant de charité les uns envers les autres, car la charité et l'union sont les seuls moyens de maintenir votre Ordre".

La Vénérable Mère Alix le Clerc meurt en odeur de sainteté le 9 janvier 1622, à Nancy.




Après sa mort[]

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La sainte Alix Le Clerc (1576-1622).

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Reliquaire dans lequel est déposé le cœur de sœur Alix Le Clerc.

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Alix et des jeunes filles.

La réputation de sainteté de cette religieuse est si grande, que toute la ville accourt pour la voir et en obtenir quelques reliques. Le duc Henry va lui jeter de l'eau bénite avec tous les Princes de sa maison. Il la considéra longtemps, et dit à ceux qui l'accompagnent :

"J'admire qu'ayant une horreur naturelle de voir des morts, je ne puis m'éloigner de celle bonne Mère que je considère comme une sainte qui prie pour nous[32]".

Pendant les trois jours que son corps demeure exposé, les gardes placés à la porte de l'église et autour des grilles, sont obligés de céder la place à la violence que leur fait la multitude pour en approcher. La duchesse et les princes avec les dames de la Cour, assistant à l'enterrement, Jean de Maillans de Porcelets, évêque de Toul, qui en fait la cérémonie, est contraint d'ordonner qu'on la porte au parloir extérieur pour satisfaire la multitude qui s'empresse de la voir. On met son corps dans un cercueil de plomb sous l'autel du chœur des religieuses, par ordre de l'évêque, quoiqu'elle ait demandé d'être inhumée au cimetière. On grave sur sa tombe cette épitaphe:

"Ici repose le corps de la B. Mère Alix Leclerc, Fondatrice et première religieuse de la Congrégation de Notre-Dame, première Supérieure du monastère de Nancy, premier érigé de ladite Congrégation[33]".

Elle décède la première de tout l'Ordre, un dimanche 9 janvier de 1629, en son couvent de Nancy, âgée de ans, la septième année de la confirmation de son Ordre, par le S. Siège apostolique[34].

Des miracles sont attestés sur sa tombe, des guérisons qui déroutent les praticiens, tous consignés par la maison ducale, et publiés en 1666, sous le titre de Vie de la Mère Alix Le Clerc.

Une fois la Révolution passée, qui voit la disparition de toutes les congrégations, la cause en béatification de Mère Alix Le Clerc fut reprise suite aux écrits de A. Gandelet en 1870-80, par les évêques de Saint Dié et de Nancy. Le 21 février 1899 le Pape Léon XIII proclame Alix Le Clerc Vénérable.

Le décret de béatification est promulgué le 4 mai 1947, par le Pape Pie XII, et les cérémonies se déroulent le 4 mai de cette même année[35].

Alix Le Clerc est fêtée le 9 janvier[36].




Vénération[]

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Sainte Alix Le Clerc.

Ce n'est qu'en 1950 qu'on retrouve fortuitement le cercueil contenant les reliques d'Alix Le Clerc, au 9 rue Maurice Barrès, à Nancy, son tombeau ayant disparu à la Révolution. Longtemps conservées par le lycée Notre-Dame Saint-Sigisbert, ses reliques sont transférées à la cathédrale de Nancy, le 14 octobre 2007. En 43 pays du monde, on se réjouit de la remise des reliques de la Bienheureuse Alix à l’église-cathédrale de Nancy, offertes ainsi à la vénération publique[37].

Une chapelle lui est dédiée, sur la gauche du chœur de la Basilique Saint-Pierre-Fourier de Mattaincourt. Une autre chapelle, à l'Institution Notre-Dame d'Épinal lui est aussi dédiée depuis 1961.

Plusieurs monastères portent son nom, en Belgique, au Brésil et aux Pays-Bas. C'est dans ce dernier qu'est conservée la seule statue existante de la bienheureuse, une statuette en bois sculpté du XVIIIe. Aujourd’hui, il y a des Filles d’Alix Le Clerc dans 43 pays. Avec leurs amis, leurs collaborateurs, leurs associés, elles continuent à vivre l’intuition d’origine, et œuvrent pour Faire grandir l’Autre . Elles sont toutes représentées en cette année 2007 à Nancy, le 14 octobre[38].




Notes et références[]

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  1. The Big Book of Women Saints, Sarah Gallick, Harper Collins, 2009.
  2. Dictionnaire des apparitions de la Vierge Marie, Bibliothèque de culture religieuse, René Laurentin, Patrick Sbalchiero, Fayard, 2007.
  3. La bienheureuse Alix Le Clerc, Épiphanie (Paris), Marie-Claire Tihon, Cerf, 2004.
  4. Quelques notes au sujet de "La Relation"....
  5. Quelques notes au sujet de "La Relation"....
  6. Annales de l'Est, Université de Nancy II, Fédération historique lorraine, Université de Nancy. Faculté des lettres 1965.
  7. Histoire du B. P. Fourier: curé de Mattaincourt, fondateur de la congrégation de Notre-Dame, réformateur et général de la congrégation de Notre-Sauveur, Justin Barthélemy de Beauregard, Contant-Laguerre 1864.
  8. Annales de l'Est, Université de Nancy II, Fédération historique lorraine, Université de Nancy. Faculté des lettres 1965.
  9. Histoire du B. P. Fourier: curé de Mattaincourt, fondateur de la congrégation de Notre-Dame, réformateur et général de la congrégation de Notre-Sauveur, Justin Barthélemy de Beauregard, Contant-Laguerre 1864.
  10. Edmond Renard, La mère Alix Le Clerc, première religieuse de la Congrégation de Notre-Dame..., 1935, page 6 ; Société d'archéologie lorraine, Mémoires de la Société, 1893 (SER3,VOL21 = T43), p.103 ; François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse contenant les généalogies, l'histoire..., Badier, 1774, page 278.
  11. Nobiliaire ou armorial général de la Lorraine et du Barrois, Ambroise Pelletier, 1758.
  12. Achives départementales des vosges, 1J237.
  13. Il est anobli par le duc Antoine de Lorraine le 1er mars 1512 avec son frère Thierry et ils portent d'or au léopard de gueule, armé, lampassé et couronné d'azur au chef de même chargé de trois besants d'or. Société d'archéologie lorraine. Mémoires de la 1893 (SER3, VOL21 = T43), p.103.
  14. Ce fief de Roville est situé à proximité d'Épinal .
  15. Marraine en 1606, Nobiliaire de Saint-Mihiel de Dumont, 1864, page 217, mariage Dictionnaire de la noblesse contenant les généalogies, l'histoire & la ... de François-Alexandre de La Chenaye-Aubert|La Chesnaye-Desbois]], Badier, 1774- page 278.
  16. Avocat à Saint-Mihiel. Conseiller à la Cour des Grands Jours. Président des Grands Jours de Commercy en 1633. Conseiller d'État de Lorraine et ambassadeur à Mayence, fils d'un conseiller d'État sous le duc Charles III, il est envoyé en Espagne en 1606. D'après François-Alexandre de La Chenaye-Aubert, il est le 8e degré issu de Humblet de Gondrecourt, administrateur des finances de Robert, comte de Bar, conseiller des États du Barrois en 1358 et décédé en 1360.
  17. Ascendant des familles Vaudré et Puis, banquiers d’Épinal, de Gironcourt, de Saint-Haouen, de Sury-Apemont, de Villentroys, Bastien, Delsart, Collet, Fefvrel... (Renard Edmond, La Mère Alix Le Clerc... , p.6n.)
  18. Vice-bailli de Nancy, Tabellion à Nancy et Lieutenant de bailli, comte du Saint-Empire romain germanique, seigneur de Pixéricourt et de Malzéville.
  19. Argentier de Charles III de Lorraine (1543-1608), conseiller, auditeur en la Chambre des Comptes de Lorraine. Bulletin de la Société d'archéologie lorraine, de Société d'archéologie lorraine - 1855, p.249.
  20. Créancière du duc qui lui constitue une rente de 367 écus (en plus de celle de 1607 qu'elle perçoit déjà de concert avec son frère), assignée comme la première sur la recette du comté de Vaudémont. Nobiliaire de la Lorraine et du Barrois, Ambroise Pelletier ; préf. d'Otto de Habsbourg-Lorraine ; introd. de Jacques Choux, Paris : Éditions du Palais royal. Descendante de Wambert de Soissons, comte de Chaumont, baron de Nogent, marié en 1243 julien avec Sophie de Rynel.
  21. Jean Le Clerc est allié par elle à diverses bonnes maisons de Paris.
  22. Son père est écuyer et seigneur de Sergueux et Langres en Champagne. Nicolas est bailli de Châtillon-sur-Seine. Il est anobli par lettres de noblesse de Charles III de Lorraine, le 23 février 1565. Source : François-Alexandre de La Chenaye-Aubert.
  23. Inhumée nef de l’église de Pulligny, fille de Mengin et Françoise du Gaillard. Société d'archéologie lorraine. Mémoires de la 1893 (SER3, VOL21 = T43), p.103.
  24. Il s’agit de deux personnes totalement différentes. La 1Modèle:Ère Claudon est morte selon sa plaque mortuaire en 1582. Jean Le Clerc naît en 1587. Cette deuxième femme est la descendante d’une famille d’ancienne noblesse qui tire son origine de la Lorraine allemande, où est située la baronnie de Mengin ou de Menghen, sur la Sarre, dont les barons sont reconnus chevaliers libres dès le XIIe siècle. Son père est capitaine dans les bandes de Piémont. Elle reste attachée à la religion catholique après la conversion de son mari.
  25. The Big Book of Women Saints, Sarah Gallick, Harper Collins, 2009.
  26. The Big Book of Women Saints, Sarah Gallick, Harper Collins, 2009.
  27. Les Prémontrés et la Lorraine: XIIe et XVIIIe siècle, Volume 33 de Bibliothèque Beauchesne: Religions, société, politique, Dominique-Marie Dauzet, Martine Plouvier, Centre d'études et de recherches prémontrées. Colloque, Editions Beauchesne, 1998.
  28. The Big Book of Women Saints, Sarah Gallick, Harper Collins, 2009.
  29. The Big Book of Women Saints, Sarah Gallick, Harper Collins, 2009.
  30. Les Prémontrés et la Lorraine: XIIe et XVIIIe siècle, Volume 33 de Bibliothèque Beauchesne: Religions, société, politique, Dominique-Marie Dauzet, Martine Plouvier, Centre d'études et de recherches prémontrées. Colloque, Editions Beauchesne, 1998.
  31. encore une fois avec le don d'une propriété appartenant à Madame d'Aspremont
  32. Histoire des villes vielle et neuve de Nancy, depuis leur Fondation jusqu'en 1788, J.J. Lionnois, Hoenez, 1811.
  33. Histoire des villes vielle et neuve de Nancy, depuis leur Fondation jusqu'en 1788, J.J. Lionnois, Hoenez, 1811.
  34. Histoire des villes vielle et neuve de Nancy, depuis leur Fondation jusqu'en 1788, J.J. Lionnois, Hoenez, 1811.
  35. à quelques jours du cinquantenaire de la canonisation de Pierre Fourier.
  36. Voir bienheureuse Alix Le Clerc sur Nominis
  37. Quelques notes au sujet de "La Relation"....
  38. Quelques notes au sujet de "La Relation"...
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